FR2686868A1 - Dispositif de rigidification et d'ejection de feuillets de faible epaisseur. - Google Patents

Abstract

Dispositif de rigidification et d'éjection de feuillets plats, comportant un convoyeur (1) comprenant une courroie de guidage principale (7), pinçant un à un les feuillets (5) successifs à acheminer par friction en vue de leur introduction dans une pile en formation contre une courroie auxiliaire (10), cette courroie auxiliaire s'enroulant en continu sur deux rouleaux cylindriques (11, 12), dont l'un réalise le cintrage momentané de chaque feuillet lors de son passage au droit dudit rouleau au moyen de galets (20, 21), prévus aux extrémités de celui-ci et dont le diamètre est supérieur à celui du rouleau, afin d'exercer sur les bords longitudinaux opposés (22, 23) du feuillet un effort produisant un léger pliage de ce feuillet. Selon l'invention, ce dispositif se caractérise en ce que chacun des galets présente une surface externe dentée ou crantée, formant des encoches (24) voisines, de telle sorte que le front arrière de chaque feuillet, éjecté vers la pile en formation, s'engage dans une des encoches des galets qui provoque un effort de poussée contrôlé sur ce feuillet et son élimination de la pile en cas d'incident. Application à la mise en pile de formulaires de chèques.

Description

La présente invention est relative à un dispositif de rigidification et d'éjection d'objets plats, présentant une très faible épaisseur et plus particulièrement encore de feuillets de format standard, du genre de celui utilisé pour les chèques postaux ou bancaires.

L'invention se rapporte notamment à un dispositif permettant de préparer et de réceptionner de tels feuillets un par un à partir d'un convoyeur ou autre moyen d'acheminement de ces feuillets, puis de les stocker sous forme d'une pile régulière qui peut être ensuite récupérée, manuellement ou automatiquement.

Le traitement automatique des chèques nécessite de façon usuelle, après reconnaissance de ceux-ci à l'unité, de les disposer selon des piles distinctes en fonction de plusieurs critères, chacune de ces piles étant ensuite dirigée ou mise en place dans des cases séparées, en vue de mettre en oeuvre une phase de traitement ultérieur des chèques ainsi triés. Une telle opération doit s'effectuer de façon simple mais avec une cadence élevée en même temps qu'avec la plus grande fiabilité.

On sait par ailleurs, que pour disposer des feuillets plats et minces, du genre notamment des chèques précités, il est particulièrement souhaitable de réaliser artificiellement une certaine rigidification temporaire de chaque feuillet, en particulier au moment où celui-ci se présente à l'entrée d'un appareil réalisant la mise en pile des chèques successifs.

De façon classique, cet appareil comporte une tête d'empilage munie d'une bande fermée sur elle-même et commandée en rotation de manière à assurer, le cas échéant en combinaison avec un système d'aspiration d'air à travers la bande, le plaquage de chaque feuillet successif contre cette bande qui l'entraine par friction. Notamment, l'appareil réalise la préhension et l'extraction des feuillets à l'extrémité du convoyeur qui amène ceux-ci jusqu'à la tête, cette dernière permettant ainsi que chaque feuillet soit disposé dans la pile derrière le précédent, en étant à chaque fois convenablement positionné par appui d'un de ses côtés latéraux contre une rive de taquage vertical, tout en reposant par son côté inférieur contre un plan horizontal, formant avec la rive un dièdre de référence.

La rigidification temporaire des chèques, en s'opposant au manque de tenue mécanique d'un simple feuillet, permet de faciliter l'introduction de ceux-ci dans la pile et d'obtenir une mise en place répétitive au sein de cette dernière, qui soit plus sûre et plus régulière.

Dans la demande de brevet N" 91 04197 du 5 Avril 1991, on a déjà décrit un dispositif de rigidification d'objets plats, plus particulièrement adapté au traitement d'enveloppes de courrier délivrées une à une, séparément ou avec un recouvrement mutuel, à la sortie d'un convoyeur, à une tête d'empilage comprenant au moins une bande d'entraîment fermée sur elle-même et commandée en rotation pour assurer la préhension des enveloppes et leur entraînement en vue de leur introduction dans une pile positionnée à l'intérieur d'un dièdre de référence.

Ce dispositif comporte notamment, en aval de la bande contre laquelle sont successivement appliquées les enveloppes afin de permettre leur entraînement, un rouleau de cintrage à profil galbé, en appui sur chaque enveloppe au voisinage de ses bords longitudinaux opposés, afin d'exercer un léger pliage de ces bords par rapport au plan de l'enveloppe. Notamment, ce rouleau de cintrage peut être constitué au moyen d'un ensemble de galets presseurs, parallèles et superposés selon un axe commun, lui-même parallèle au plan de la bande d'entraînement sur laquelle est plaquée chaque enveloppe successivement, deux de ces galets présentant un plus grand diamètre, étant disposés aux extrémités supérieure et inférieure du rouleau de manière à s'appuyer sur les bords opposés de l'enveloppe en les faisant fléchir légèrement, tandis que deux autres galets de plus petit diamètre, disposés entre les deux galets de plus grand diamètre, sont agencés pour s'appuyer sur la partie centrale de l'enveloppe.

La présente invention concerne un perfectionnement apporté à un dispositif de rigidification dynamique d'objets plats, du genre de celui décrit dans la demande antérieure précitée, mais plus spécialement adapté au traitement de feuillets très minces et de longueur invariable dans un même lot, tels que des chèques notamment.

A cet effet, le dispositif considéré, comportant un convoyeur comprenant une courroie de guidage principale, pinçant un à un les feuillets successifs à acheminer par friction en vue de leur introduction dans une pile en formation contre une courroie auxiliaire, disposée dans un plan parallèle et voisin de celui contenant la courroie principale, cette courroie auxiliaire étant fermée sur elle-même et entraînée avec la courroie principale dans le sens de déplacement des feuillets, la courroie auxiliaire s'enroulant en continu sur deux rouleaux cylindriques, dont l'un réalise le cintrage dynamique momentané de chaque feuillet lors de son passage au droit dudit rouleau au moyen de galets, prévus aux extrémités de celui-ci et dont le diamètre est supérieur à celui du rouleau, afin d'exercer sur les bords longitudinaux opposés du feuillet un effort produisant un léger pliage de celui-ci par rapport au plan des courroies, se caractérise en ce que chacun des galets présente une surface externe dentée ou crantée, formant des encoches voisines, de telle sorte que le front arrière de chaque feuillet, éjecté vers la pile en formation, s'engage dans une des encoches qui provoque un effort de poussée contrôlé sur ce feuillet et son élimination de la pile en cas d'incident.

Selon l'invention, les galets dentés ou crantés montés aux extrémités d'un des rouleaux d'entraînement de la courroie auxiliaire jouent un double rôle. D t une part et de façon en ellemême connue, notamment par la demande de brevet 91 04197 déjà citée, ces galets provoquent le cintrage dynamique momentané de chaque feuillet en réalisant une légère compression des bords de celui-ci, qui le rigidifie. En second lieu, le front arrière des feuillets, tombant dans l'une au moins des encoches de ces galets, après avoir franchi la zone dans laquelle les courroies principale et auxiliaire déterminent l'entraînement du feuillet considéré, reçoit de la part de ce galet entralné en rotation un effort de poussée dans le sens de son déplacement, à la manière d'une dent d'engrenage, qui provoque le mouvement du feuillet engageant son extrémité dans celle-ci pour dégager efficacement l'espace d'introduction du feuillet, notamment dans le cas où celui-ci, par exemple constitué par un chèque, s'engage partiellement dans cet espace, en raison d'une vignette ou autre repère collé au dos du chèque ou lorsque ce dernier présente une cassure dans sa partie correspondante.

Les feuillets ainsi délivrés un à un du convoyeur sont reçus par une tête d'empilage qui comporte notamment un dièdre de référence formé d'une rive de taquage verticale contre laquelle viennent buter les fronts latéraux de chaque feuillet et un plan horizontal d'appui, la pile de feuillets étant appuyée en permanence contre une palette de maintien, associée à des moyens qui permettent de la déplacer à volonté parallèlement à elle-même en fonction des dimensions de la pile à réaliser.

Selon un mode de réalisation préféré, la palette de maintien fait avec la direction des feuillets à la sortie du convoyeur, notamment après éjection par les galets dentés, un angle déterminé qui, de préférence, est égal à environ 28".

En outre, la palette forme avec le plan de la rive de taquage verticale un angle très fermé, avantageusement de l'ordre de 4" pour réaliser l'engagement des feuillets dans la pile de manière optimisée, en évitant le retour des feuillets entre la palette et la rive de référence. De plus, on peut avantageusement prévoir au droit de la pile, un ressort d'appui facilitant le positionnement des feuillets dans cette pile au fur et à mesure de leur éjection du convoyeur.

D'autres caractéristiques d'un dispositif de rigidification et d'éjection de feuillets plats, notamment de chèques postaux ou bancaires pour leur intégration dans une pile régulière de tels feuillets, apparaîtront encore à travers la description qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
- La Figure 1 est une vue en perspective générale d'un mode de réalisation du dispositif considéré.

- La Figure 2 est une vue de dessus à plus faible échelle de ce dispositif.

- La Figure 3 est une vue de côté à plus grande échelle d'un détail du dispositif et notamment du rouleau à galets crantés qu'il comporte.

- La Figure 4 est une vue de dessus du rouleau et du galet cranté prévu à sa partie supérieure.

Sur la Figure 1, la référence 1 désigne un convoyeur d'un type en lui-même bien connu dans la technique, comportant notamment des bandes ou courroies 2 entraînées en continu par friction sur des rouleaux d'extrémité 4. Ces courroies qui s'étendent sensiblement dans deux plans parallèles voisins sont notamment disposées de manière à pincer entre elles des objets plats et en particulier des feuillets 5 de très faible épaisseur, tels que des formulaires de chèques postaux ou bancaires.

Le convoyeur comporte ainsi à son extrémité disposée au voisinage d'une tête d'empilage 6, dont le détail sera indiqué ciaprès, une courroie principale 7 fermée sur elle-même et entraînée sur des rouleaux 8 et 9, le cas échéant avec mise en place de rouleaux de guidage intermédiaires 9a, cette courroie étant aménagée pour coopérer avec une courroie auxiliaire 10, s'étendant à proximité du brin en regard de la courroie principale, les deux courroies étant entralnées dans le même sens pour provoquer le pincement et le déplacement coordonné des feuillets 5, successivement délivrés dans l'espace ménagé entre ces courroies.

La courroie auxiliaire 10 est également fermée sur elle-même et tourne sur des rouleaux d'extrémité, respectivement 11 et 12.

La tête d'empilage 6, dont la structure est également connue dans la technique, comporte une rive latérale de taquage 13 et une table de support horizontale 14, formant avec la rive 13 un dièdre dans le fond duquel les feuillets 5 viennent se positionner en appui contre une palette de maintien 15, apte à se déplacer avec sur des bandes 16 ou 17, guidées par un rouleau 18 entraîné par un ensemble motoréducteur 19, le déplacement de la palette étant contrôlé au fur et à mesure de l'accroissement de la pile des feuillets 5.

Afin que les feuillets 5 délivrés à partir du convoyeur 1 et notamment éjectés à la sortie des courroies principale et auxiliaire 7 et 10, soient convenablement introduits dans la pile et notamment se placent de façon précise dans le fond du dièdre formé par la rive 13 et la table 14 contre la palette 15, on réalise un cintrage dynamique momentané de chaque feuillet lors de son passage entre les courroies 7 et 10, notamment au droit du rouleau 12 d'entraînement de la courroie auxiliaire 10, au moment où le feuillet passe entre ce rouleau et un rouleau intermédiaire de guidage 9a, disposé en regard de la courroie principale 7.

Avantageusement et comme on le voit sur la Figure 3, le rouleau 12 de forme générale cylindrique, comporte à ses extrémités, respectivement haute et basse, des galets 20 et 21 de meme diamètre, ce dernier étant supérieur à celui de la partie centrale du rouleau, de telle sorte que ces galets 20 et 21 exercent sur les bords 22 et 23 de chaque feuillet 5 un léger pliage vers l'intérieur, cintrant le feuillet et lui conférant une relative rigidité lors de son passage entre les courroies, le feuillet reprenant ensuite son profil plan normal après avoir été éjecté du convoyeur.

Or, si une telle disposition assurant le cintrage du feuillet, doit etre considérée en elle-meme connue, notamment par la demande de brevet 91 01497 déjà mentionnée, un perfectionnement particulièrement utile consiste à prévoir, dans la surface externe des galets 20 et 21, des dents ou crans formant des encoches 24 voisines et successives sur la périphérie de ces galets, permettant au bord frontal arrière 25 de chaque feuillet 5, au moment où il échappe aux courroies 7 et 10 qui le pincent, de venir tomber dans une des encoches 24 dont le fond vient ainsi exercer sur le feuillet un effort de poussée déterminé, assurant l'engagement précis et sûr de ce feuillet dans la pile entre le dièdre de référence et la palette de maintien 15. Cette disposition est particulièrement utile en cas de défaut de positionnement du feuillet dans le dièdre de taquage, l'évacuation forcée de l'arrière du feuillet étant réalisée dans tous les cas au fur et à mesure de la formation de la pile.

De préférence, les courroies 7 et 10 sont aménagées de telle sorte que les feuillets soient délivrés vers la pile avec un angle d'environ 28", la palette de maintien faisant avec la rive verticale un angle très fermé proche de 4", de façon à éviter le retour des feuillets entre cette rive et la palette.

On réalise ainsi un dispositif de cintrage et d'éjection simple et économique qui garantit les performances de la tête d'empilage, meme avec des feuillets de très faible épaisseur tels que des formulaires de chèques notamment, portant une vignette d'identification collée sur leur partie arrière dans une zone réservée à cet effet. Les feuillets peuvent présenter une longueur comprise entre 100 et 210 mm, une hauteur de 60 à 120 mm (ces dimensions étant données sans aucun caractère limitatif mais étant invariables dans un meme lot), ainsi qu'un poids moyen de l'ordre de 160 g/m2, avec une cadence de délivrance de ces feuillets pouvant atteindre 10 000 feuillets/h, la vitesse de défilement étant voisine de 2 m/sec.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation plus spécialement décrit et représenté en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes. En particulier, on peut avantageusement prévoir de munir la tete d'empilage d'une lame de ressort 26, propre à améliorer le maintien des feuillets contre la palette 15 au fur et à mesure de la croissance de la pile.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1 - Dispositif de rigidification et d'éjection de feuillets plats de faible épaisseur, comportant un convoyeur (1) comprenant une courroie de guidage principale (7), pinçant un à un les feuillets (5) successifs à acheminer par friction en vue de leur introduction dans une pile en formation contre une courroie auxiliaire (10), disposée dans un plan parallèle et voisin de celui contenant la courroie principale, cette courroie auxiliaire étant fermée sur elle-meme et entralnée avec la courroie principale dans le sens de déplacement des feuillets, la courroie auxiliaire s'enroulant en continu sur deux rouleaux cylindriques (11, 12), dont l'un réalise le cintrage dynamique momentané de chaque feuillet lors de son passage au droit dudit rouleau au moyen de galets (20, 21), prévus aux extrémités de celui-ci et dont le diamètre est supérieur à celui du rouleau, afin d'exercer sur les bords longitudinaux opposés (22, 23) du feuillet un effort produisant un léger pliage de ce feuillet par rapport au plan de celui-ci et des courroies, caractérisé en ce que chacun des galets présente une surface externe dentée ou crantée, formant des encoches (24) voisines, de telle sorte que le front arrière de chaque feuillet, éjecté vers la pile en formation, s'engage dans une des encoches des galets qui provoque un effort de poussée contrôlé sur ce feuillet et son élimination de la pile en cas d'incident.

2 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les feuillets (5) ainsi délivrés un à un du convoyeur (1) sont reçus par une tête d'empilage (6) qui comporte notamment un dièdre de référence, formé d'une rive de taquage verticale (13) contre laquelle viennent buter les fronts latéraux de chaque feuillet et un plan horizontal d'appui (14), la pile de feuillets étant appuyée en permanence contre une palette de maintien (15), associée à des moyens (16 à 19) qui permettent de la déplacer à volonté parallèlement à elle-même, en fonction des dimensions de la pile à réaliser.

3 - Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la palette de maintien (15) fait avec la direction des feuillets à la sortie du convoyeur (1), notamment après éjection par les galets dentés (20, 21), un angle déterminé qui, de préférence, est égal à environ 28".

4 - Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la palette (15) forme avec le plan de la rive de taquage verticale (13) un angle très fermé, avantageusement de l'ordre de 4 .

5 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce qu'un ressort d'appui (26) facilite le positionnement des feuillets (5) dans la pile au fur et à mesure de leur éjection du convoyeur (1).