FR2683183A1 - Procede pour former un motif peint sur un objet realise dans un materiau non adherent. - Google Patents

Abstract

L'invention a pour objet un procédé pour former un motif (9) peint sur un objet (1) réalisé dans un matériau non adhérent. A cet effet, on dépose ledit motif sur une surface d'un insert (7) réalisé dans un matériau adhérent, on réalise dans ledit objet un évidement présentant une contre-dépouille, on place ledit insert dans ledit évidement avec la surface portant le motif dirigée vers l'extérieur, et on comble l'évidement avec une résine durcissable (12). Application notamment aux tableaux de bord d'aéronef.

Description

La présente invention concerne un procédé pour former un motif peint sur un objet réalisé dans un matériau non adhérent.

Ce problème se rencontre notamment dans le domaine des tableaux de bord d'aéronef. Afin d'en améliorer la lisibilité de nuit, on est en effet amené à déposer un point ou tout autre motif de peinture fluorescente sur la partie supérieure de poignées de commande ou de boutons poussoirs.

La technique habituelle consiste dans ce cas à déposer la peinture et à la protéger ensuite avec un vernis polyuréthane.

Toutefois, ces organes sont généralement réalisés dans des matériaux fortement non adhérents afin de limiter les frottements et l'usure qui en résulte. Or, aucune colle ni peinture ne peut tenir durablement sur ce type de matériau. La peinture craquèle et souvent la pastille de peinture se détache d'elle-meme de son support.

La présente invention vise à palier ces inconvénients.

A cet effet, l'invention à pour objet un procédé pour former un motif peint sur un objet réalisé sur un matériau non adhérent, caractérisé par le fait que l'on dépose ledit motif sur une surface d'un insert réalisé dans un matériau adhérent, que l'on réalise dans ledit objet un évidement présentant une contre-dépouille, que l'on place ledit insert dans ledit évidement avec la surface portant le motif dirigé vers l'extérieur, et que l'on comble l'évidement avec une résine durcissable.

Le maintien mécanique de la peinture est par conséquent parfais. En effet, on peut choisir pour réaliser l'insert un matériau fortement adhérent comme le laiton ou l'aluminium, qui sont compatibles avec les peintures fluorescentes. Ce caractère adhérent du matériau de l'insert assure non seulement l'adhérence de la peinture sur l'insert mais également le maintien de l'insert dans la résine. La résine quant à elle, une fois durcie, est maintenue dans l'évidement grâce à la contre-dépouille de ce dernier.

Avantageusement on noie l'insert dans la résine, y compris la surface portant le motif, la résine étant transparente.

Cet agencement assure en outre une protection de la peinture formant le motif, qui n'est plus soumise aux agents extérieurs.

Afin d'assurer un positionnement convenable de l'insert dans l'évidement, on maintient de préférence provisoirement l'insert par collage au fond de l'évidement avant la prise de la résine.

On réalise de préférence la surface de dépôt de l'insert de façon concave de manière à améliorer le dépôt de peinture par effet de tension de surface.

L'évidement peut notamment être réalisé sous la forme d'un tronc de cône.

Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, on ajuste la quantité de résine pour former une lentille de convergence ou de divergence voulue.

En utilisant une quantité de résine légèrement supérieure au volume de l'évidement laissé libre par l'insert, on donne à la surface extérieure de la résine une forme convexe qui fait apparaître plus gros à l'oeil d'un observateur le motif déposé. Inversement, si cette quantité de résine est légèrement inférieure au volume libre, la surface libre de la résine est alors concave et l'intensité de la lumière émise par fluorescence apparaît renforcée.

On décrira maintenant à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation particulier de l'invention en référence aux dessins schématiques annexés dans lesquels - la figure 1 est une vue en coupe d'un bouton poussoir, - les figures 2, 3 et 4 représentent trois étapes du procédé selon l'invention et, - les figures 5a et 5b représentent en coupe deux boutons poussoirs réalisés conformément à l'invention.

Si l'on se réfère à la figure 1, on voit un bouton poussoir 1 monté par exemple sur un tableau de bord 2 d'aéronef. Le bouton poussoir 1 est repoussé vers l'extérieur par un ressort 3 et peut-être verrouillé en position enfoncée par tous moyens connus. Un épaulement 4 assure le maintien du bouton poussoir 1 lorsqu'il est en position sortie.

Afin d'éviter une usure prématurée des flancs 5 du bouton poussoir lors d'une utilisation répétée, ce bouton poussoir est réalisé dans un matériau fortement non adhérent tel que celui commercialisé sous la marque
DELRIN.

Dans le but de former un motif peint, par exemple à l'aide d'une peinture fluorescente, à la surface supérieure 6 du bouton poussoir 1, on procède conformément à l'invention de la manière suivante
On réalise tout d'abord une pastille 7, par exemple cylindrique, et présentant une surface supérieure concave 8. La pastille 7 est réalisée par exemple en aluminium ou en laiton.

On dépose ensuite sur la surface 8 une peinture 9, notamment fluorescente, qui, du fait du matériau choisi pour la pastille 7 et de la concavité de la surface 8, se dépose facilement et adhère fortement.

On réalise alors dans le bouton poussoir 1, un évidement 10 en contre-dépouille, ici en forme de tronc de cône dont les sections augmentent en s'enfonçant dans le bouton poussoir 1. La cavité 10 s'ouvre à la surface 6 du bouton poussoir 1.

On place alors on fond de l'évidement 10 la pastille 7 telle que préparée précédemment avec la peinture 9 dirigée vers l'extérieur de l'évidement 10, et on la fixe éventuellement provisoirement par collage sur la surface de fond 11 de l'évidement 10.

Le volume resté libre dans l'évidement 10 est ensuite rempli à l'aide d'une résine durcissable transparente 12 qui noie entièrement la pastille métallique 7 et la peinture 9.

Après durcissement de la résine 12, la pastille 7- et la peinture 9 sont emprisonnées dans le bloc de résine qui, du fait de la contre-dépouille de l'évidement 10, ne peut sortir de cet évidement. La peinture 9 est par conséquent parfaitement maintenue et parfaitement protégée des agressions du milieu extérieur.

Suivant la quantité de résine utilisée on voit sur la figure 5a que la surface extérieure de la résine peut être convexe, ce qui provoque un effet de grossissement, ou au contraire concave comme sur la figure 5b, ce qui donne un effet de renforcement du rayonnement émis.

On a envisagé ci-dessus uniquement le cas d'un point, d'un insert et d'un évidement de révolution, mais il va de soi que toute autre forme peut-être envisagée en fonction du motif que l'on souhaite déposer, par exemple des lettres ou des barres.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour former un motif (9) peint sur un objet (1) réalisé dans un matériau non adhérent, caractérisé par le fait que l'on dépose ledit motif sur une surface (8) d'un insert (7) réalisé dans un matériau adhérent, que l'on réalise dans ledit objet un évidement (10) présentant une contre-dépouille, que l'on place ledit insert dans ledit évidement avec la surface portant le motif dirigée vers l'extérieur, et que l'on comble l'évidement avec une résine durcissable (12).

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on noie ledit insert dans ladite résine, y compris la surface portant le motif, la résine étant transparente

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, dans lequel on maintient provisoirement l'insert par collage au fond de l'évidement avant la prise de la résine.

4. Procédé selon l'un quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel on réalise la surface de dépôt de l'insert de façon concave.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel on réalise l'évidement sous forme de tronc de cône.

6. Procédé selon la revendication 2, dans lequel on ajuste la quantité de résine pour former une lentille de convergence ou de divergence voulue.