FR2590034A1 - Procede de fabrication d'un retroviseur et retroviseur ainsi obtenu - Google Patents

Abstract

LA PRESENTE INVENTION CONCERNE UN PROCEDE DE FABRICATION DE RETROVISEURS, COMPORTANT DES MOYENS DE CHAUFFAGE. UN FILM DE MATERIAU METALLIQUE CONDUCTEUR RESISTIF EST DEPOSE PAR METALLISATION SUR UNE FACE D'UNE FEUILLE DE VERRE, CE FILM METALLISE ETANT CONNECTE A UNE SOURCE D'ALIMENTATION ELECTRIQUE AFIN D'AGIR SIMULTANEMENT EN TANT QUE SURFACE REFLECHISSANTE ET ELEMENT CHAUFFANT POUR LE MIROIR, EVITANT AINSI L'UTILISATION D'ELEMENTS DE CHAUFFAGE SEPARES ET DE DISPOSITIFS DE CONTROLE DE LA TEMPERATURE.

Description

La présente invention est relative aux ré-

troviseurs en général et, plus particulièrement, à un

rétroviseur pourvu de moyens de chauffage électrique.

On connaît de nombreux rétroviseurs chauf-

fés électriquement dont les moyens de chauffage sont utilisés pour éviter à la surface réfléchissante du miroir de se ternir à la suite d'humidité, de brume, de brouillard et/ou du givrage du miroir pendant les

jours de froid intense.

De manière habituelle, les rétroviseurs

sont chauffés électriquement par des éléments chauf-

fants résistifs constitués de cuivre, nickel-chrome, et autres alliages, qui sont placés en sandwich entre des films de matière plastique souple comportant une

couche adhésive pour fixer l'élément chauffant au ver-

re du miroir, les connexions d'extrémités ou les con-

tacts sur celles-ci pour l'alimentation électrique

étant soudées, rivetées-ou renforcées avec un adhésif.

Cependant, les miroirs fabriqués selon ce

procédé présentent de sérieux inconvénients. Par exem-

ple, les matériaux plastiques et les adhésifs sont gé-

néralement attaqués par la chaleur engendrée par l'élé-

ment chauffant et se détériorent avec le temps. De plus,

la fixation des connexions terminales au matériau plas-

tique souple est problématique et n'assure pas toujours

une isolation électrique correcte, de sorte qu'il exis-

te un risque permanent d'infiltration d'eau qui pour-

rait attaquer les adhésifs ainsi que l'élément chauf-

fant. De plus, le fait que l'élément chauffant soit disposé en sandwich entre des films de matière

plastique engendre une consommation d'énergie supérieu-

re à celle nécessaire, car une partie de la chaleur en-

gendrée est absorbée par le plastique avant d'atteindre

le verre.

Un autre type largement utilisé de rétro-

viseurs chauffés comporte un élément chauffant consti-

tué de fils d'un matériau résistif qui sont isolés et pressés sur une feuille d'aluminium qui est attachée

à la surface du verre avec des rubans auto-adhésifs.

Cependant, compte tenu du jeu entre l'élément chauf-

fant et le verre, ce type de miroir présente le même problème de consommation électrique excessive que les

miroirs précédemment décrits. Un troisième type de ré-

troviseur chauffé électriquement comporte un élément électrique formé par application à la surface du verre

d'une peinture conductrice qui, après durcissement, re-

çoit les connexions terminales d'alimentation, un dis-

positif thermique et un coupe-circuit de type bilame dont le but est de régler et maintenir la température dans une certaine plage, ces éltments étant soudés à la peinture conductrice puis recouverts d'une couche d'adhésif.

Cependant, ce type de miroir chauffé élec-

triquement présente aussi des inconvénients qui sont

tout d'abord la difficulté d'appliquer une couche d'a-

dhésif qui suive les irrégularités de la soudure, en-

suite la détérioration de l'adhésif due à l'action de la chaleur et enfin un grand risque de panne ou de rupture des dispositifs de contrôle électromécanique

dû aux vibrations auxquelles ils sont soumis.

La demande de brevet brésilien N PI 85/

02319 déposée le 13 mai 1985 par la Demanderesse dé-

crit un procédé de fabrication de rétroviseurs chauf-

fés électriquement qui élimine la plupart des incon-

vénients précités de l'art antérieur.

Selon cette demande de brevet, dont le

contenu est incorporé à la description de la présente

demande, une pâte conductrice à base d'argent est sé-

rigraphiée sur l'une des faces du miroir et durcie

dans un four à haute température.

Cependant, le procédé mentionné ci-dessus

comporte également de sérieux inconvénients. Par exem-

ple, lorsque le miroir est soumis à une température élevée, ceci peut engendrer des craquelures du miroir

ou son ramollissement, ainsi que compromettre sa pla-

néité. De plus, il est très difficile de déposer une pâte conductrice à base d'argent sur une surface non

plane.

Le but de la présente invention est de

fournir une solution aux inconvénients de l'art anté-

rieur à l'aide d'un procédé de fabrication d'un ré-

troviseur comportant un système de chauffage électri-

que qui est aisé à réaliser et à mettre en oeuvre, très fiable et engendrant une faible consommation électrique. Selon la présente invention, le but est

atteint à l'aide d'un procédé de fabrication d'un ré-

troviseur comportant un système de chauffage électri-

que, caractérisé en ce qu'il consiste à:

- métalliser sous vide une surface d'une feuil-

le de verre par un film d'un matériau métallique con-

ducteur résistif et, - relier le film métallisé résistif à une source

d'alimentation électrique, grâce à quoi le film résis-

tif agit simultanément comme une surface réfléchissan-

te et comme un élément chauffant.

La présente invention sera maintenant dé-

crite plus en détails, à l'aide d'un exemple non limi-

tatif, afin de faciliter sa compréhension.

Selon la présente invention, un procédé de fabrication d'un rétroviseur comprend notamment les étapes suivantes: Les feuilles ou lames de verre d'épaisseur

prédéterminée qui doivent être utilisées, sont soumi-

ses à une opération préalable de lavage dans une machi-

ne ou un dispositif adapté à ce lavage, à la sortie du-

quel les feuilles de verre déjà lavées sont préparées

de manière adéquate pour l'opération de métallisation.

La préparation de l'opération de métalli-

sation est divisée, en fait, en deux étapes: la pré-

paration des feuilles de verre et la préparation de la machine de métallisation. Les feuilles de verre sont

placées sur des moyens de support adaptés de la machi-

ne de métallisation, tandis que la machine est alimen-

tée avec le matériau de métallisation, de préférence des alliages ayant un faible point de fusion placés

sur des filaments de tungstène.

Lorsque la machine a été alimentée avec

les filaments de tungstène et le matériau de métalli-

sation, les moyens supportant les feuilles de verre

prélavées sont introduits dans la machine de métalli-

sation qui est alors hermétiquement close et mise en

route. Par la mise en route, le vide est crée à l'in-

térieur de la machine jusqu'à une pression de l'ordre de 10,13 Pa (10-4 atmosphères), à laquelle commence

la métallisation du verre par la sublimation de l'al-

liage métallique ayant un bas point de fusion, qui s'évapore complètement et se dépose sur le substrat

(feuille de verre), sur la partie arrière du miroir.

Lorsque cette opération est terminée, on

rétablit la pression ambiante à l'intérieur de la ma-

chine de métallisation, par injection d'air, afin de

permettre le retrait des feuilles de verre métalli-

sées, ce qui prend environ 10 minutes.

Lorsque la machine de métallisation est ouverte, les moyens supportant les feuilles de verre métallisées sont retirés de la machine et transportés à l'étape suivante du procédé, o les feuilles sont découpées selon la forme finale désirée pour chaque

miroir.

Une couche de finition et de protection, de préférence formée par un matériau organique neutre

est ensuite appliquée sur les miroirs découpés, les-

dites couches étant réalisées avec deux ouvertures le long de leurs côtes adjacents aux extrémités de cheque miroir, ces ouvertures définissant des zones ouvertes sur les surfaces métalliques qui recevront ensuite les

connexions électriques d'extrémité du miroir.

Les connexions électriques d'extrémité

qui relient la surface métallisée au système électri-

que du véhicule sont brasées sur la surface métalli-

que, cette opération de brasure utilisant un alliage non ferreux comme matériau d'apport et un flux qui

permet une meilleure adhérence et facilite l'écoule-

ment du matériau d'apport, donnant une meilleure fi-

nition. Apres l'application du matériau d'apport sur les zones ouvertes définies par les fentes, les connexions électriques pour connecter le miroir sont mises en place et la structure de base du miroir est

terminée. Eventuellement, une seconde couche de maté-

riau de finition et de protection, également en maté-

riau organique neutre peut être appliquée sur le mi-

roir terminé.

Les miroirs fabriqués selon le procédé

décrit ci-dessus, mis à part le fait qu'ils permet-

tent de résoudre les nombreux inconvénients, discu-

tés plus haut, des rétroviseurs chauffants de l'art antérieur, permettent de réduire substantiellement les coûts de fabrication de ces rétroviseurs chauffés électriquement, puisque les éléments individuels de

chauffage sont éliminés.

En fait, selon la présente invention,

l'utilisation simultanée du film métallisé comme sur-

face réfléchissante et comme élément chauffant repré-

sente non seulement une réduction substantielle de consommation d'énergie, car il n'y a pas de pertes de chaleur, mais améliore également les performances du miroir, puisque toute sa surface est uniformément chauffée.

Le film métallisé peut être formé de plu-

sieurs matériaux métalliques tels que nickel/Chrome,

cuivre, argent, aluminium ou leurs alliages, l'épais-

seur de la couche déposée étant fonction des caracté-

ristiques physiques (résistivité) de chaque métal ou

alliage, afin de fournir seulement la quantité de cha-

leur nécessaire pour faire disparaître la couche trou-

ble du miroir.

Cette épaisseur du film métallisr piermet, de plus, I'élimination des thermostats ou tout autre moyen de contrôle de température, puisque ce système

permet à la température de la surface du miroir d'at-

teindre un équilibre parfait de température sans aucu-

ne perte de chaleur.

Il est bien entendu que l'invention qui a été décrite ci-dessus peut être modifiée dans sa forme

de différentes façon, dans la mesure o l'une quelcon-

que de ces modifications ne s'écarte pas de l'esprit

et de la portée des revendications suivantes.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'un rétroviseur comportant des moyens de chauffage, caractérisé en ce qu'il consiste à: - métalliser sous vide une surface d'une feuille de verre par un film de matériau métallique conducteur résistif, et

- connecter le film métallisé à une source d'ali-

mentation, grâce à quoi ledit film métallisé agit si-

multanément comme une surface réfléchissante et un

élément chauffant.

2. Procédé selon la revendication 1, carac-

térisé en ce que ledit film métallique est formé par l'un ou plusieurs des métaux suivants choisis dans le groupe constitué par le cuivre, le nickel, l'acier inoxydable, le chrome, l'aluminium, l'argent et leurs alliages.

3. Procédé selon l'une des revendications

1 ou 2, caractérisé en ce que ledit film métallisé

est déposé sur la surface arrière du miroir.

4. Procédé selon l'une des revendications

1 à 3, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une

étape de lavage de ladite feuille de verre avant l'é-

tape de métallisation sous vide.

5. Procédé selon l'une des revendications

1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte une étape d'ap-

plication d'une couche de peinture protectrice à base

de matériau organique sur ladite surface métallisée.

6. Procédé selon la revendication 5, carac-

térisé en ce que ladite étape d'application d'une pein-

ture protectrice comporte la formation de deux ouvertu-

res sur ladite surface métallisée pour raccorder les

connexions électriques d'extrémité.

7. Procédé s e 1 o n 1 a r e v e n d i c a -

tion 6, caractérisé en ce qu'il comporte une étape

d'application d'une seconde couche d'une peinture pro-

tectrice à base de matériau organique sur lesdites

connexions électriques d'extrémité après leur raccor-

dement.

8. Rétroviseur nuni de moyens de chauffage, caractérisé en ce qu'il comporte une feuille de verre

recouverte sur l'une de ses surfaces d'un film métalli-

sé constitué d'un matériau métallique résistif, ledit

film métallisé étant connecté à une source d'alimenta-

tion et agissant simultanément comme une surface réflé-

chissante et un élément chauffant.