La présente invention a trait au séchage de bois en particulier de bois
sciés en planches disposées en piles.
Une telle opération s'effectue traditionnellement dans des séchoirs
présentant un volume de séchage apte à recevoir plusieurs piles de bois qui
vont subir successivement une phase de mise en température, puis une phase
de séchage proprement dite et, enfin, une phase de stabilisation et
refroidissement avant d'être extraites du séchoir.
Le séchage est assuré par de l'air chaud et introduit dans la cellule de
séchage suivant un processus régulé automatiquement en ce qui concerne les
températures et débits de fluide caloporteur et les durées des différentes
phases.
Les séchoirs connus ne donnent pas toute satisfaction au niveau de la
qualité du séchage, de l'homogénéité du séchage sur l'ensemble de la charge
de bois entreposée dans le séchoir et de la durée du temps global de séchage
incluant la mise en température et, en fin de séchage, la phase de stabilisation
et refroidissement.
Ces insuffisances proviennent d'une mauvaise gestion de l'aéraulique,
ainsi qu'à un contrôle imprécis et peu fiable des paramètres de séchage, qui
contraint la plupart du temps au recours à des tables de séchage peu
performantes ce qui entraíne un rallongement de la durée de séchage.
La présente invention vise tout particulièrement à éliminer ou tout le
moins réduire les inconvénients des séchoirs traditionnels en proposant un
procédé de séchage maítrisant mieux l'aéraulique et plus performant.
A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de séchage de bois, en
particulier de bois sciés en planches disposées en piles adjacentes, dans lequel
lesdites piles de bois sont disposées dans une cellule de forme générale
parallélépipédique à l'intérieur de laquelle on effectue successivement une mise
en température, puis un séchage et, enfin, une stabilisation et un
refroidissement, ladite cellule comportant une batterie chaude, un système de
ventilation et des cheminées d'admission d'air neuf et d'évacuation des buées,
caractérisé en ce qu'il consiste :
- à disposer lesdites piles de bois dans l'axe longitudinal et dans la
partie centrale de la cellule,
- à placer la batterie chaude dans les espaces entre parois
longitudinales de la cellule et piles de bois, à hauteur du sommet de ces
dernières,
- à constituer entre le plafond et lesdites piles un conduit de
circulation horizontale, transversale à la cellule de l'air de séchage, au centre
duquel est agencé le système de ventilation,
- et à constituer à l'aide de ventelles de répartition, dans les deux
angles supérieurs longitudinaux de la cellule, au-dessus de la batterie chaude,
une chambre de tranquillisation fermée dans laquelle débouchent lesdites
cheminées d'admission/évacuation, lesdites chambres de tranquillisation
communiquant avec l'espace central de la cellule par des fentes longitudinales
de soufflage ou reprise.
De préférence, la circulation de l'air de séchage transversalement à
ladite cellule est assurée en alternant le sens de circulation périodiquement à
des fins de traitement homogène des deux flancs longitudinaux de la charge de
bois.
Un tel procédé permet de réaliser une distribution de vitesse, de
température et d'humidité de l'air de séchage homogènes dès l'entrée de la
charge de bois dans la cellule. On a ainsi un séchage homogène et de meilleure
qualité dans toutes les parties du lot de bois, quelle que soit leur emplacement,
ce qui permet en outre de réduire le temps de séchage et donc son coût.
L'uniformisation des conditions aérauliques facilite par ailleurs la
commande et la régulation du processus de séchage. C'est ainsi qu'il n'est
plus nécessaire comme auparavant de réaliser une étude complexe pour définir
l'emplacement le plus représentatif des sondes de régulation.
Avantageusement, la phase de mise en température consiste à
soumettre la charge de bois à un flux d'air chaud sursaturé en eau, dont la
température est sensiblement égale à la température de début de séchage.
A cet effet, on effectue par exemple une atomisation d'eau à 90-95°C
dans le flux d'air de séchage.
Un tel mode opératoire permet de réduire de manière très significative la
durée de la mise en température de l'intégralité de la charge de bois avant
séchage tout en évitant les contraintes mécaniques imposées au bois
(collapses, fentes internes) car on opère un transfert de chaleur tout en
évitant, ou tout au moins en limitant, le transfert de masse.
Suivant encore une autre caractéristique du procédé de l'invention, la
phase de stabilisation et refroidissement est avantageusement réalisée avec de
l'air humide, par exemple en effectuant une atomisation d'eau froide ou
chaude dans l'air de séchage.
On réalise ainsi un refroidissement accéléré et contrôlé, obtenu par la
chaleur latente de vaporisation, ce qui facilite l'homogénéisation de l'humidité
dans la masse du bois.
Comme dans la phase de séchage, la circulation de l'air dans les phases
initiale de mise en température et finale de stabilisation/refroidissement est
assurée en alternance périodiquement à des fins de traitement homogène des
deux flancs longitudinaux de la charge de bois.
L'invention a également pour objet un séchoir spécifiquement conçu
pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, ainsi qu'une structure de capteur
de mesure d'humidité de l'air de séchage spécifiquement conçu pour être
utilisé dans ledit procédé, notamment pendant les phases initiale de mise en
température et finale de stabilisation et refroidissement au cours desquelles
l'air est susceptible d'atteindre un état sursaturé, ledit capteur permettant
d'éviter toute condensation d'eau sur lui susceptible de perturber la mesure.
On va maintenant décrire plus en détail le procédé de l'invention, ainsi
qu'un mode de réalisation d'une cellule de séchage et d'un capteur de mesure
d'humidité de l'air, conformes à l'invention.
A cet effet, on va se référer aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente le schéma général d'une installation de séchage
de bois mettant en oeuvre le procédé de l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe axiale d'un capteur de mesure de
l'humidité de l'air selon l'invention, et
- la figure 3 illustre une variante de réalisation du capteur de la figure 2.
Sur la figure 1, on a représenté schématiquement en 1 une cellule de
séchage de bois sciés se présentant sous la forme de piles 2, au nombre de
quatre sur la figure 1, de planches superposées à plat, à la manière habituelle.
La cellule 1 a une forme générale parallélépipédique et la charge de
bois 2 est disposée sur un chariot, dans l'axe longitudinal et dans la partie
centrale de la cellule.
Sur les flancs de la charge 2 au voisinage du sommet des piles 2 est
disposé, dans l'espace entre le bois et les deux parois longitudinales 3 de la
cellule, une batterie chaude symbolisée en 4, constituée à la manière connue
d'un réseau de conduites, relié par des canalisations 5 à un réseau primaire de
fluide thermique 6.
Parallèlement et au-dessus de la face supérieure de la charge 2 est
disposé en recouvrement à distance de la charge 2 un faux-plafond 7
définissant avec le plafond 8 de la cellule un espace de circulation d'air de
séchage. Au centre de cet espace et en alignement dans l'axe longitudinal de
la cellule sont disposés sur toute la longueur de la cellule des ventilateurs (9a,
9b) actionnés par des moteurs électriques 10. Les ventilateurs sont par
exemple du type dans lequel la roue travaille avec son rendement nominal dans
un sens de circulation et avec un rendement dégradé dans le sens de rotation
inverse. Aussi, afin d'obtenir transversalement à la cellule 1 un sens de
circulation alterné avec un même débit, tous les ventilateurs étant en
fonctionnement, on disposera un ventilateur sur deux avec son sens nominal
de circulation inverse de celui de l'autre ventilateur. De la sorte, pour chaque
sens de circulation un ventilateur (9a) sur deux aura sa roue entraínée dans le
sens normal, cependant que l'autre ventilateur (9b) aura sa roue entraínée en
sens opposé du sens nominal.
De préférence, dans chaque couple de ventilateurs, les ventilateurs sont
disposés tête-bêche avec un décalage des viroles l'un par rapport à l'autre,
axialement, afin d'améliorer les conditions d'écoulement dans le plenum de
recirculation, c'est à dire l'espace entre le faux-plafond 7 et le plafond 8 de la
cellule 1.
Au voisinage des arêtes supérieures longitudinales de la charge 2 le
faux-plafond 7 est muni de souris 11.
Conformément à l'invention, dans l'espace au-dessus de la batterie
chaude 4, sur chaque flanc de la charge 2, est constituée une chambre de
tranquillisation 13 au droit des angles supérieurs longitudinaux de la cellule 1,
à l'aide de ventelles cintrées concaves 14 sur toute la longueur de la cellule.
Les ventelles 14 sont en outre percées dans leur zone centrale de fentes
horizontales 15 alignées et sur toute la longueur des chambres de
tranquillisation 13.
En regard des chambres 13, dans la zone de raccordement entre
l'espace au-dessus de la charge de bois et l'espace sur les flancs de la charge
2 sont disposées d'autres ventelles 16 de profil approprié et positionnées en
fonction du profil de vitesse à la sortie du plenum de ventilation. L'association
des souris 11 et des ventelles 16 assure la distribution homogène du flux d'air
sur la batterie chaude 4, ainsi que sur toute la hauteur du séchoir en évitant
une recirculation de l'air dans les couches supérieures de la charge de bois 2.
En 17 sont représentées des cheminées d'admission d'air neuf et
d'évacuation des buées, communiquant avec les chambres de
tranquillisation 13.
Sur chaque face interne des parois longitudinales 3 de la cellule 1, en
regard de la charge 2, est disposée une rampe 18, 19 d'atomisation d'eau sur
toute la longueur de la cellule.
Chaque rampe 18, 19 est reliée par des canalisations 20, 21 et une
vanne 22, 23 à une installation de fourniture sous pression d'eau en
provenance d'une source symbolisée en 24.
La source 24 fournit de l'eau appropriée soit froide et directement via
une canalisation 25, soit chaude, après passage dans un bac 26 muni d'un
échangeur thermique 27 relié au réseau primaire de fluide thermique 6, via une
canalisation 28.
En 29, on a représenté un compresseur d'air destiné à purger les
canalisations des rampes d'atomisation 18 et 19 de l'eau contenue, évitant
ainsi les dépôts et l'entartrage notamment au niveau des buses.
La prévision des chambres de tranquillisation 13 avec les fentes 15 de
soufflage ou de reprise, ainsi que l'aménagement de l'espace au-dessus du
plan du fond-plafond 7 en vue d'une distribution homogène des flux d'air sur
les flancs de la charge de bois 2, permettent une gestion aéraulique optimale
et facilite la commande et la régulation du processus de séchage.
La distribution homogène de l'écoulement à l'entrée de la charge de bois
permet en outre de réduire le temps de séchage.
Les ventelles 14 sont placées d'une manière étanche sur toute la
longueur de chaque coin supérieur de la cellule 1. Les surfaces respectives des
ventelles 14 et des fentes 15 vont déterminées de façon que la surface
débitante minimale de chaque chambre de tranquillisation c'est à dire la
section perpendiculaire à l'axe longitudinal de la cellule, soit au moins égale à
1,7 fois la somme des sections des fentes 15. La pression à l'intérieur des
chambres de tranquillisation 13 est constante ce qui permet d'avoir des
vitesses débitantes au niveau des fentes 15 et constantes sur toute la
longueur du séchoir.
L'admission d'air neuf et l'évacuation des buées via les cheminées 17 se
font ainsi d'une manière uniforme sur toute la longueur du séchoir et il n'existe
pas de gradient de température et d'humidité sur toute cette longueur.
Durant la phase séchage, on opère un brassage alterné transversalement
à la cellule 1.
A cet effet, dans un sens de brassage, tous les ventilateurs 9a, 9b sont
en service et un sur deux (9a) a sa roue entraínée dans le sens nominal
cependant que l'autre ventilateur (9b) a sa roue entraínée en sens inverse de
son sens nominal.
Pour obtenir l'autre sens de brassage, il suffit d'inverser le sens de
rotation de toutes les roues.
L'alternance du brassage est commandée périodiquement,
automatiquement, par le programme de pilotage du séchage.
Selon le sens de brassage, les cheminées 17 d'un même côté de la
cellule 1 travaillent soit en admission d'air neuf, soit en évacuation des buées.
La phase de séchage proprement dite est précédée, conformément à
une autre caractéristique du procédé de l'invention, à une phase de mise en
température au cours de laquelle la charge de bois 2 est amenée à la
température fixée en début de cycle de séchage en opérant uniquement en
transfert de chaleur, sans transfert de masse ou tout du moins en limitant le
transfert de masse pour éviter les contraintes mécaniques risquant de
provoquer dans le bois des collapses, fentes internes, etc...
Pour cela, on soumet le bois à un flux d'air chaud en état de
sursaturation, la température du flux d'air chaud étant égale à la température
du début de séchage.
La sursaturation est obtenue grâce aux rampes 18, 19 par atomisation
de l'eau à 90-95°C et à une pression et un débit prédéterminés pour assurer
son évaporation totale avec présence de vésicules d'eau chaude en pénétrant
dans la charge de bois. Cette atomisation est réalisée en mettant en service
l'une seulement des deux rampes (18 ou 19), selon le sens de brassage dans
le plenum.
Au cours de cette phase de mise en température, on effectue également
un brassage en alternance dans les deux sens, en actionnant en conséquence
les ventilateurs (9a, 9b) et la rampe d'atomisation correspondante, l'autre
rampe étant hors service et inversement.
Toutefois, l'atomisation ne sera effectuée, d'une manière variable,
qu'une fraction de la durée totale de la phase de mise en température, par
exemple une vingtaine de minutes pour une phase de mise en température
d'environ 2 heures, et sous forme de cycles d'atomisation répartis à l'intérieur
de ladite phase, suivant la nature du bois, son degré de siccité, etc ...
Les vannes 22, 23 sont bien entendu reliées, ainsi que les vannes des
canalisations 25, 28, à une unité de pilotage informatisé (non représentée) à
laquelle sont également reliés les divers moyens de commande, de contrôle, et
de mesure des divers paramètres intervenant dans le processus de séchage.
A la fin de la phase de séchage, on procède, suivant encore une autre
caractéristique du procédé de l'invention, à une phase de stabilisation et
refroidissement au cours de laquelle on va effectuer une atomisation d'eau,
grâce à l'une des rampes 18, 19, mais, cette fois, avec de l'eau froide ou
chaude en fonction de l'essence du bois et en mettant en service l'une des
rampes 18, 19, selon le sens de brassage dans le plenum, de manière à
permettre son évaporation totale avant pénétration dans la charge de bois 2.
Dans cette phase, on effectue également un brassage en alternance
dans les deux sens et l'atomisation sera faite par exemple par cycles répartis
sur toute la durée de la phase, la durée totale d'atomisation étant faible en
regard de la durée de la phase de stabilisation et refroidissement, par exemple
une heure pour une phase de stabilisation et refroidissement de 2 à 3 heures.
La stabilisation accélérée et contrôlée du bois est obtenue par la chaleur
latente de vaporisation, ce qui par ailleurs facilite l'homogénéité de l'humidité
dans la masse du bois.
Au total, le procédé de l'invention permet non seulement d'améliorer la
qualité des bois séchés (absence de gerces ou de fentes en bout), mais
également de réduire très sensiblement la durée totale et donc les coûts, du
processus de séchage.
La très bonne homogénéité de séchage sur l'ensemble de la charge de
bois entreposée dans le séchoir évite ainsi le tri et le pré-séchage d'un volume
de bois pouvant d'une manière générale représenter jusqu'à 15 à 20 % du
volume total, lorsque l'on recourt aux techniques conventionnelles de séchage.
La présente invention concerne également un perfectionnement à un
appareil de mesure de l'humidité de l'air afin de rendre cet appareil tout
particulièrement adapté au procédé de l'invention, et permettant, par sa
précision et sa fiabilité, d'optimiser les paramètres de séchage.
La figure 2 illustre un mode de réalisation dudit appareil de mesure.
L'appareil, représenté en 30 sur la figure, comprend une enveloppe
tubulaire 31 en matériau isolant thermique ouvert à ses deux extrémités et
disposé avec son axe parallèle au sens (flèches A) d'écoulement de l'air dont
on veut mesurer l'humidité. S'agissant de l'air de séchage, l'appareil est fixé à
distance d'une paroi 31, par exemple le plafond 8, de la cellule 1 qui peut bien
entendu en comporter plusieurs en différents endroits.
L'enveloppe 31 est à son extrémité amont, selon le sens de
l'écoulement A, coiffée d'un capuchon 33 enserrant entre deux plaques
perforées 34 un filtre formé d'un matériau hydrophobe 35. Le capuchon 33
est percé en 36 sur sa face d'extrémité pour permettre à l'air de pénétrer à
l'intérieur de l'enveloppe 31.
A son extrémité aval, l'enveloppe 31 est coiffée par un capuchon 37.
L'appareil 30 est fixé à la paroi 32 par deux pattes 38 solidaires
respectivement des capuchons amont et aval 33, 37.
A l'intérieur de l'enveloppe 31 sont disposés successivement, de
l'amont vers l'aval, un moyen dissipateur de chaleur 39, un élément 40
d'homogénéisation de la température du flux d'air interne à l'appareil, un
système de mesure 41 et un moyen 42 pour créer à l'extrémité aval de
l'enveloppe une dépression propre à créer à l'intérieur de l'enveloppe un débit
d'air déterminé.
Le principe de mesure de l'appareil est bien connu, l'invention portant
essentiellement sur l'agencement du système de mesure, illustré par la figure
3 qui sera décrite plus loin, ainsi que sur la prévision d'un moyen 42
permettant d'inverser le sens de circulation d'air à l'intérieur de l'appareil.
Le moyen dissipateur de chaleur 39 est par exemple constitué par des
résistances électriques ou une ampoule électrique, alimentés par un cordon
électrique 43. Le rôle de ce moyen dissipateur est d'abaisser l'humidité relative
de l'air à l'intérieur de l'enveloppe 31. La puissance dissipée par le moyen 39
sera déterminée en fonction des paramètres de séchage de façon à augmenter
la température de l'ordre de 4°C pour éliminer toute présence d'eau pouvant
être entraínée dans le capteur ou l'eau condensée en amont du dispositif de
mesure.
L'élément 40 sert à homogénéiser la température du flux d'air avant
d'atteindre l'élément sensible 41.
L'élément 40 est par exemple un disque perforé ou diaphragme 44, de
diamètre approprié. Un bouclier 45 est disposé en amont de l'orifice central du
disque 44.
Le rapport entre le diamètre interne de l'enveloppe 31 et le diamètre du
diaphragme 44 est déterminé de façon à être compatible avec le débit d'air
désiré circulant dans l'appareil 30.
Le système de mesure 41 est selon un mode de mise en oeuvre connu
un ensemble constitué d'un hygromètre de type capacitif à diélectrique
polymère, couplé à un capteur de mesure de température. Ces éléments sont
raccordés par une gaine 46 à un module 47 d'alimentation et de traitement du
signal pour fournir une indication de l'humidité relative HR1 et une température
T1.
Le moyen 42 sert à prélever à l'extérieur de l'appareil 30 un flux d'air à
mesurer et à le faire transiter à l'intérieur de l'appareil vers le système de
mesure 41 avant de l'évacuer à l'extérieur de l'appareil et du séchoir par
l'intermédiaire d'une canalisation 48.
Le moyen 42 est par exemple un éjecteur à col sonique fonctionnant à
l'air comprimé.
Au lieu de l'éjecteur, on peut prévoir un micro-ventilateur.
La circulation forcée à l'intérieur de l'enveloppe 31 vise également à
réduire le temps de réponse du système de mesure 41.
Le fonctionnement de l'appareil 30 est bien connu et ne sera pas décrit
en détail.
Il suffit de noter que le paramètre à mesurer, qui est l'humidité relative
de l'écoulement (A) dans lequel se trouve l'appareil 30, est calculé à partir des
paramètres mesurés par le système 41 à savoir l'humidité relative de l'air à
l'intérieur de l'appareil et la température de cet air.
La figure 3 illustre un perfectionnement à l'appareil de la figure 2
consistant, conformément à l'invention, à constituer le système 41 sous la
forme d'un ensemble de deux thermomètres dont l'un (50) est destiné à
mesurer une température "sèche" de l'air présent à l'intérieur de l'enveloppe
31 et l'autre (51) une température "humide".
Les thermomètres 50, 51 peuvent être réalisés avec des sondes
platines, des thermistances ou des thermocouples.
Le thermomètre 51 mesurant la température humide est muni sur sa
partie sensible d'une enveloppe poreuse 51 maintenue constamment humide à
l'aide d'une mèche 53 plongeant dans un réservoir 54 extérieur à l'enveloppe
31 et alimenté en eau par une canalisation 55 et muni d'un trop-plein 56. Pour
éviter tout assèchement de la partie de la mèche 53 entre le réservoir 54 et
l'enveloppe 51, le thermomètre 51 étant nécessairement à distance de la paroi
de l'enveloppe 31, un puits 57 est ménagé, enveloppant ladite partie de
mèche. Ce puits 57 assure par ailleurs le réchauffement de l'eau transitant
par la mèche 53 du fait que le puits se trouve dans le flux d'air interne à
l'enveloppe 31.
L'humidité absolue de l'air (A) prélevé dans le séchoir et mesurée à
l'intérieur de l'enveloppe 31 est fonction, d'une part, de la différence entre la
température "sèche" et la température "humide" et, d'autre part, de la
température "sèche". L'humidité de l'air de séchage à l'intérieur de l'appareil
est calculée à partir de la mesure de ladite humidité absolue dans l'enceinte de
l'appareil 30.
Dans certaines conditions d'utilisation du capteur de mesure d'humidité
de la figure 3, la sortie de l'éjecteur (42) peut être, conformément à
l'invention, obturée partiellement afin d'inverser le flux d'air traversant
l'appareil.
Cette inversion peut être faite périodiquement pour éviter l'entrée
accidentelle d'eau sous forme liquide dans l'appareil pendant les phases
d'humidification (avant et après la phase de séchage proprement dite) ne
pénètre dans l'appareil sous forme liquide, l'enceinte (31) de mesure étant
pendant la phase de séchage mise en dépression par ledit éjecteur.
Enfin, l'invention n'est évidemment pas limitée aux modes de mise en
oeuvre représentés et décrits ci-dessus, mais en couvre au contraire toutes les
variantes, notamment en ce qui concerne les moyens pour réaliser les
chambres de tranquillisation 13, les moyens assurant la circulation forcée de
l'air de séchage, les moyens d'atomisation d'eau (18, 19), ou encore
l'agencement du capteur d'humidité (30).