La présente invention concerne un sac réalisé dans une matière souple, de
préférence en matière plastique, contenant un matériau volumineux, notamment
du terreau et qui est équipé d'une poignée de portage.
Elle concerne également un empilement de sacs.
Un sac, dans la définition première de ce terme, est un contenant qui est
ouvert par le haut, c'est-à-dire qui y comporte un orifice permettant d'introduire et
d'évacuer le contenu du sac.
Généralement lorsque l'on veut équiper un sac de poignées de portage,
celles-ci sont disposées au niveau de l'ouverture du sac de manière à garder
l'ouverture tournée vers le haut.
Il s'agit normalement de deux poignées disposées de part et d'autre de
l'ouverture, comme dans le document FR-A-2.738.002.
Par extension la notion de sac s'est étendue à un contenant (DE-626.455)
qui est totalement fermé autour du contenu sans qu'il soit nécessairement prévue
une ouverture pour l'évacuation de celui-ci. L'utilisateur peut réaliser lui-même
cette ouverture en déchirant ou découpant localement le sac.
Par exemple dans le document EP.0.677.449, il s'agit d'un sac destiné à
contenir des fruits. Ce sac est réalisé à partir d'un filet sensiblement cylindrique
dont les extrémités sont refermées après introduction des fruits. Ce sac comporte
une poignée longitudinale qui est fixée selon les deux extrémités de fermeture du
sac. De préférence la fixation de la poignée et la fermeture des deux extrémités
du sac se fait par soudage.
Par exemple dans le document FR 2.692.868, il s'agit d'un sac réalisé en
papier, destiné à contenir des liants hydrauliques pulvérulents. Ce sac a
globalement la forme d'un parallélépipède rectangle. Il comporte une première
poignée disposée selon la petite face supérieure du sac, qui correspond
normalement à la zone d'ouverture. Il comporte également une seconde poignée
disposée transversalement sur une grande face du sac en partie inférieure de
celui-ci. Cette seconde poignée facilite le portage du sac lors du déversement des
liants hydrauliques pulvérulents par l'ouverture située au niveau de la première
poignée.
Il est connu (US-5.186.542) une poignée pour un sac formée à partir d'une
feuille de matériau composite. La poignée est collée sur le champs longitudinal du
sac et sur les deux grandes faces.
Aucune des solutions préconisées dans les exemples précités ne peut être
adaptée, dans de bonnes conditions, au portage d'un sac réalisé dans une
matière souple, de préférence en matière plastique, contenant un matériau
volumineux, notamment du terreau, lequel sac est de forme globalement
parallélépipédique et refermé selon deux côtés opposés par des zones
transversales de soudure.
Le but que s'est fixé le demandeur est de proposer une solution pour
l'adaptation d'une poignée de portage sur un sac de ce type.
De manière caractéristique, le sac comprend, au long d'un bord
longitudinal, deux poignées disposées transversalement entre les deux zones de
soudure.
Dans un autre mode particulier de réalisation, il est prévu une prédécoupe
pour former une ouverture du sac, cette prédécoupe étant selon un angle du sac,
sur le côté opposé à la poignée ou éventuellement aux deux poignées. Cette
disposition est préférée lorsque le sac est équipé de deux poignées, dans la
mesure où l'utilisateur peut plus facilement déséquilibrer le sac en sorte que le
contenant se déverse par l'ouverture.
La présence des poignées, disposées transversalement, selon l'un des
côtés du sac, entre les deux zones transversales de soudure présente un
avantage supplémentaire lors de la mise en place des sacs dans les lieux de
vente. Généralement les sacs sont entreposés, de manière superposée, en sorte
que ce soit l'un des flancs du sac qui soit apparent et non l'une des zones
transversales de soudure. Cette disposition permet notamment de placer sur ledit
flanc des indications propres à renseigner l'utilisateur quant au contenu du sac.
Dans ces conditions, il est possible de placer sur le lieu de vente, les sacs
superposés avec les poignées transversales faisant face à l'utilisateur de sorte
que celui-ci peut directement se saisir de la poignée pour prélever le sac qu'il veut
acheter.
Avantageusement les deux extrémités de chaque poignée sont fixées sur
les deux grandes faces opposées du sac par collage. La surface de collage doit
être suffisante pour conférer à la zone de fixation une résistance adéquate en
fonction du poids total du sac.
Lorsque sur les lieux de vente, les sacs sont entreposés , notamment sur
palettes, avec les poignées faisant face aux utilisateurs, cette disposition présente
l'inconvénient que lesdites poignées peuvent être accrochées lors du passage des
utilisateurs à proximité de la palette.
Cet inconvénient peut, selon l'invention, être évité grâce à une poignée
transversale, formée d'une bande dont les deux extrémités sont fixées sur les
deux faces opposées du sac, ladite bande étant à faible distance (e) du flanc du
sac lorsque celui-ci est entreposé à plat. Cette distance (e) est, dans la portion
centrale de la bande, de préférence inférieure à 20mm. Ainsi la bande, formant la
poignée du sac, ne déborde pas de manière significative au-delà du sac
proprement dit lorsque le sac est placé sur la palette. Cependant on comprend
que pour que cette bande puisse faire office de poignée de portage, il faut
nécessairement qu'il y ait un passage suffisant entre ladite bande et le flanc du
sac pour l'introduction de la main de l'utilisateur lors du portage du sac. Ce
passage est obtenu grâce à la déformation naturelle du sac lorsqu'il est en
position de portage.
En effet étant donné que la mise en place du contenu dans le sac ne se fait
pas sous vide et que ce contenu n'est donc pas compacté, il se produit, lorsque le
sac est dans sa position de portage, un déplacement par gravité du contenu vers
le bas, c'est-à-dire à l'opposé de la ou des poignées de portage. Ainsi le flanc du
sac qui se trouve juste en-dessous de la bande de portage peut être repoussée
pour laisser le passage nécessaire pour la main de l'utilisateur.
La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui
va être faite de plusieurs exemples de réalisation d'un sac de terreau à poignée(s)
de portage, illustrés par le dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 est une représentation schématique en perspective d'un
premier exemple de sac équipé de deux poignées,
- la figure 2 est une représentation schématique en perspective d'un
second exemple de sac équipé de deux poignées transversales et d'une
prédécoupe de versement,
- les figures 3 et 3bis sont des représentations schématiques en
perspective d'un troisième exemple de sac,
- la figure 4 est une représentation schématique en perspective de sacs du
second exemple empilés sur une palette,
- la figure 5 est une représentation schématique en coupe d'un quatrième
exemple de sac en position couchée à plat et,
- la figure 6 est une représentation schématique en coupe du sac de la
figure 5 dans sa position de portage.
Dans la description qui va suivre, il va être question de sacs de terreau, qui
est un matériau volumineux et relativement lourd. Ceci n'est bien sûr pas exclusif
de l'invention, tout matériau volumineux pouvant être contenu dans les sacs
équipés d'une ou de plusieurs poignées de portage tels qu'ils vont être décrits.
A la figure 1, on a représenté un sac 1 de terreau. Un tel sac 1 est formé,
sur une chaíne automatique de production, à partir d'une ou plusieurs feuilles de
matière plastique formant une enveloppe à l'intérieur de laquelle est placé le
terreau, la fermeture de cette enveloppe étant obtenu par soudage. En
conséquence, le sac 1 présente une forme qui est globalement parallélépipédique
avec deux zones de soudure 2,3 transversales, selon les petits côtés 4,5 du
rectangle. Ce sac est totalement fermé, sans que soit prévue aucune ouverture
particulière. Il revient dans le cas de ce premier exemple à l'utilisateur de pratiquer
une découpe dans une zone quelconque de la feuille plastique pour extraire le
terreau.
Les deux grandes faces opposées 6,7 du sac sont naturellement bombées,
du fait de la présence du terreau, depuis les deux petits côtés 4,5 qui forment des
lignes de jonction des deux dites faces 6,7 le long des zones de soudure 2,3. Par
contre selon les deux grands côtés 8,9 du rectangle, les deux grandes faces 6,7
se rejoignent par deux flancs bombés 10,11.
De manière caractéristique, selon l'invention, le sac 1 est équipé de deux
poignées de portage 12, qui sont une bande 13 dont les deux zones d'extrémité
13a, 13b sont fixées sur les deux grandes faces opposées 6,7 du sac 1, ladite
bande 12 ayant une direction transversale, sensiblement parallèle aux deux zones
transversales 2,3 de soudure. La fixation des deux faces 6, 7 est réalisée de
préférence à l'aide d'un revêtement adhésif 14. La surface totale des zones 13a,
13b de fixation doit être suffisante pour qu'il n'y ait pas de risque de
désolidarisation de la poignée 12 du sac 1 soit par décollement de l'adhésif soit
par rupture de la matière plastique constitutive de l'enveloppe du sac ou de la
poignée.
Dans le premier exemple illustré à la figure 1, le sac 1 a deux poignées 12
qui, pour l'une est prôche d'une des zones transversales.
L'autre poignée est un peu plus éloignée de l'autre zone transversale.
Notamment, dans cet exemple, l'une des poignées est disposée en partie
centrale tandis que l'autre est proche d'un des petits côtés.
Ces positions sont bien entendu variables en fonction de l'effet souhaité.
Dans le second exemple qui est illustré à la figure 2, il s'agit d'un sac 15 qui
est de contenance supérieure. Ce sac 15 est équipé de deux poignées 16,17,
similaires à la poignée 12 qui vient d' être décrite. Ces deux poignées 16,17 sont
fixées du même côté 18 du sac, écartées l'une de l'autre et à égale distance des
deux zones transversales 19,20 de soudure.
Il est, bien entendu, possible de prévoir deux poignées sur un sac de plus
petite contenance.
De plus, il est prévu une prédécoupe 20 dans la feuille plastique
constitutive du sac 15, prédécoupe qui sera mise en oeuvre par l'utilisateur pour
dégager une ouverture de déversement du terreau. Cette prédécoupe 21 est
formée dans un angle du sac, angle qui est selon le côté 23 du sac qui est opposé
à celui 18 où se trouvent les deux poignées 16,17.
L'ouverture du sac (figure 2) est délimitée par deux lignes de prédécoupe
qui se rejoignent en un point éloigné de la zone de soudure et formant avec celle-ci
un volet triangulaire sensiblement rectangle, l'un des lignes de prédécoupe
étant sensiblement parallèle au bord longitudinal du sac.
Ainsi, même en se saisissant du coin du sac équipé des prédécoupes on
ne risque pas d'arracher le sac.
De préférence, seule l'une des deux faces latérales du sac sera équipée de
ces prédécoupes.
Contrairement aux solutions connues antérieurement où le coin du sac était
arraché, selon l'invention, le volet reste solidaire de l'enveloppe.
La présence des deux poignées 16, 17, outre le fait qu'elles permettent un
portage plus aisé du sac compte-tenu de son poids et de son volume, présentent
l'avantage de faciliter le déversement du terreau par l'ouverture formée au niveau
de la prédécoupe 21.
L'utilisateur soutient le sac à l'aide de la poignée la plus proche de la
prédécoupe puis relève la seconde poignée 17 pour incliner le sac de telle sorte
que le terreau se déverse par l'ouverture ainsi formée.
Dans le troisième exemple, qui est illustré aux figures 3 et 3bis, le sac 24
comporte deux paires de poignées, chaque paire étant située sur les bords
longitudinaux du sac, c'est à dire les bords perpendiculaires aux zones de
soudure 3, 4.
Ce mode de réalisation est intéressant lorsque les sacs sont empilés
comme représenté sur la figure 4.
Les bandes des poignées se situent soit parallèlement aux zones de
soudure comme on peut le voir notamment sur la figure 3, soit ne sont plus
sensiblement parallèles aux zones de soudure, mais sécantes à celles-ci comme
sur la figure 3bis.
L'exemple montre que les quatre poignées sont sécantes mais une ou
plusieurs pourraient ne pas être sécantes.
Elles sont notamment localisées dans les angles mais une autre
localisation est possible.
Ainsi, dans une forme de réalisation (non représentée), l'une des poignées
est parallèle à la soudure et l'autre sécante.
Sur les lieux de vente, les sacs sont entreposés à plat, étant superposés
les uns sur les autres pour former des empilements. On a représenté sur la figure
4 la présentation de trois empilements 34,35,36 de sacs 37 à deux poignées
transversales 38, sur une palette 39. La disposition des sacs 37 sur la palette 39
est telle que sur le lieu de vente, les deux poignées 38 sont face à l'utilisateur de
telle sorte que celui-ci peut se saisir du premier sac 37a se trouvant sur le dessus
de l'empilement 33. Les sacs 38 du second empilement 34, qui sont dégagés par
les prélèvements successifs de sacs sur le premier empilement, ont également
leur poignée 38 tournée vers l'utilisateur. Il en est de même pour le troisième
empilement 36.
Afin de garantir la bonne position de la palette sur le lieu de vente, elle peut
être munie d'un repère indiquant la face à présenter aux utilisateurs.
Pour éviter les risques d'accrochage des poignées qui dépassent des sacs
lors de leur stockage, notamment sur les lieux de vente, il est préférable, comme
illustré à la figure 5, que la bande 40 qui forme la poignée 41 du sac 42 entoure le
flanc 43 du sac 42 étant le plus proche possible de celui-ci. Il est certes préférable
qu'il y ait entre le flanc 43 et la bande 40 un certain espace e, de manière à
permettre à l'utilisateur de se saisir de la poignée 41 pour prélever le sac 42 de
son empilement de stockage, par exemple, un espace e de l'ordre de 10mm, dans
la portion centrale de la bande 40. Mais une fois que le sac 42 a été saisi et placé
en position de portage, comme illustré à la figure 6, la poignée 41 peut tout-à-fait
remplir son rôle, sans restriction.
En effet, le terreau 44 qui est contenu dans le sac 42 va, sous l'effet de son
propre poids, avoir tendance à se déplacer vers le flanc 45 du sac 42, qui est
opposé au flanc 43 où se trouve la poignée 41. Ce faisant, dans la zone
supérieure 46, du sac, proche du premier flanc 43 où se trouve la poignée 41, il y
a en quelque sorte une déconcentration de terreau qui permet la déformation du
flanc 43 pour dégager un passage 46 pour la main de l'utilisateur au niveau de la
poignée 41.