CH703634A1

CH703634A1 - Montre musicale.

Info

Publication number: CH703634A1
Application number: CH01309/10A
Authority: CH
Inventors: Ludwig Oechslin
Original assignee: Manuf Et Fabrique De Montres Et Chronometres Ulysse Nardin Le Locle Sa
Priority date: 2010-08-16
Filing date: 2010-08-16
Publication date: 2012-02-29
Also published as: CH703634B1

Abstract

La présente invention concerne une montre musicale comportant un mouvement monté sur un bâti (10) et destiné à entraîner en rotation au moins un tambour (12) muni d’ergots (13) répartis à sa périphérie. Pour améliorer la compacité et la disposition spatiale des éléments du mécanisme, le tambour (12) est monté pivotant sur le bâti (10), selon un axe perpendiculaire au bâti (10). Le bâti (10) porte une première série (14A) de plusieurs lames (14) superposées selon une direction perpendiculaire au bâti (10), pour coopérer avec les ergots (13) dudit tambour (12).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte aux montres musicales. Elle concerne plus particulièrement une montre comportant un mouvement monté sur un bâti et destiné à entraîner en rotation au moins un tambour muni d’ergots répartis à sa périphérie.

Etat de la technique

[0002] Le domaine de l’horlogerie et celui des boîtes à musique sont proches l’un de l’autre, notamment en requérant des techniques identiques et des mécanismes similaires, tant pour le stockage d’énergie, que pour la régulation et la transmission de l’énergie dispensée. Les montres à sonnerie s’en rapprochent encore davantage, mettant en œuvre des timbres ou des lamelles pour produire un son, pour sonner l’heure courante ou une heure de réveil.

[0003] Certaines montres ont conjugué de manière ultime les mécanismes de l’horlogerie et des boîtes à musique. Appelées montres musicales, elles permettent, à la demande ou au passage, de jouer une mélodie complète, à l’instar des boîtes à musique. Par exemple, le document CH6778 A propose une telle montre, dans laquelle un tambour est monté à rotation dans le plan du bâti. A sa périphérie, le tambour comporte des ergots, positionnés de manière à coopérer chacun, lors de la rotation du tambour, avec des lames réalisées et fixées individuellement sur le bâti.

[0004] Vu l’espace occupé par le tambour et par les lames, ces montres musicales sont des montres de poche. Elles ne peuvent que difficilement cohabiter avec d’autres complications ou mécanismes horlogers. En outre, les lames sont réalisées individuellement, afin de pouvoir être accordée au plus juste. Elles sont également fixées séparément, côte à côte, sur le bâti, afin de pouvoir ajuster leur position respective en référence aux ergots. Miniaturiser davantage ces mécanismes apparaît donc comme une gageure difficilement surmontable.

[0005] On connaît des montres bracelet munies de sonnerie de type carillon, mettant en œuvre des marteaux frappant sur plusieurs timbres. Toutefois, le nombre de notes disponibles pour jouer une mélodie est très limité et ne peut être aisément augmenté.

[0006] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en proposant une montre agencée de manière à fortement optimiser l’espace occupé par le mécanisme sonore qu’elle comporte. Ce mécanisme peut notamment être utilisé pour une montre musicale, mais aussi pour un réveil ou une répétition.

Divulgation de l’invention

[0007] De façon plus précise, l’invention concerne une montre comportant un mouvement monté sur un bâti et destiné à entraîner en rotation au moins un tambour muni d’ergots répartis à sa périphérie. Particulièrement à l’invention, le tambour est monté pivotant sur le bâti, selon un axe perpendiculaire au bâti. En outre, le bâti porte une première série de plusieurs lames superposées selon une direction perpendiculaire au bâti, pour coopérer avec les ergots dudit tambour.

Brève description des dessins

[0008] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé, représentant les éléments essentiels de l’invention, en vue de dessus, de côté et en perspective, respectivement sur les fig. 1à 3.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0009] La montre selon l’invention comporte un bâti 10, notamment destiné à recevoir les éléments principaux d’un mécanisme de sonnerie, à savoir au moins un tambour 12 et des lames 14. Dans un premier mode de réalisation non spécifiquement représenté, le bâti porte également les éléments fonctionnels du mouvement. En d’autres termes, le bâti est la platine ou un pont du mouvement.

[0010] Le tambour 12 est semblable à ceux de l’état de la technique et comporte des ergots 13 répartis à sa périphérie, pour coopérer avec les lames 14 afin de jouer une mélodie, lors de la rotation du tambour 12.

[0011] Selon un premier aspect de l’invention, le tambour 12 est monté pivotant sur le bâti 10, selon un axe perpendiculaire au bâti 10, par exemple entre deux paliers ménagés, l’un dans le bâti et l’autre dans un pont agencé à cet effet. Pour coopérer avec les ergots 13 du tambour 12, les lames 14 sont agencées en une première série 14A et sont superposées selon une direction perpendiculaire au bâti 10. Ainsi, la surface occupée par le tambour 12 et les lames 14, est grandement optimisée par rapport aux mécanismes de l’état de la technique. La notion de superposition ne doit pas s’interpréter de manière restrictive, c’est-à-dire qu’elle signifie que les lames sont empilées verticalement, mais sans qu’elles soient nécessairement parfaitement disposées et alignées les unes au-dessus des autres, particulièrement au niveau de leur talon.

[0012] Cette construction est particulièrement intéressante, mais pourrait se faire au préjudice de l’épaisseur du mécanisme. Pour pallier cet inconvénient, les lames 14 de la première série 14A sont venues d’une pièce avec un support 16 monobloc, monté sur le bâti 10. Plus particulièrement, le support 16 est aménagé pour permettre sa fixation sur le bâti 10. Le support 16 se prolonge par des doigts formant les lames 14, comme les dents d’un peigne, qui sont superposées dans le sens de l’épaisseur du support 16, c’est-à-dire selon une dimension orthogonale au bâti 10 lorsqu’il y est assemblé. Les lames 14 sont séparées les unes des autres par des interstices de taille variable, permettant de moduler la longueur vibrante de la lame et le son que chacune produit.

[0013] De manière avantageuse, les lames 14 sont conformées pour laisser un maximum d’espace disponible pour les autres éléments du mouvement. Dans ce but, les lames 14 sont courbes et peuvent épouser la forme du mouvement, notamment dans le cas d’un mouvement rond, et être ainsi disposées à la périphérie du mouvement.

[0014] Afin d’optimiser la fabrication de la série de lames 14, elle peut être avantageusement réalisée en acier par usinage traditionnel ou par électroérosion.

[0015] On peut prévoir plusieurs tambours 12 pour réaliser la sonnerie. Ainsi, un deuxième tambour 12 coopère avec une deuxième série 14B de lames 14, également réalisée de manière similaire à la première série 14A.

[0016] De manière avantageuse, les deux tambours 12 sont disposés en périphérie du bâti 10 et les lames 14 des première et deuxième séries sont arrangées sur le pourtour du bâti 10, de manière à libérer l’essentiel de la surface du bâti 10 pour d’autres éléments du mouvement.

[0017] Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux et représenté au dessin, le bâti 10 ne supporte pas les éléments essentiels de la montre, notamment et de manière non exhaustive, l’échappement, le rouage de finissage, la source d’énergie du mouvement. Ce dernier comporte également, de préférence, les éléments principaux d’un mécanisme de sonnerie, c’est-à-dire une source d’énergie, un système de déclenchement et de comptage. Le bâti 10, tel qu’évoqué ci-dessus, sert de cercle d’encageage et est muni d’une ouverture 18 pour recevoir le mouvement. Les lames 14 sont également conformées pour épouser la forme du mouvement, par l’extérieur dans ce cas. Ainsi, l’invention permet une construction quasiment modulaire, permettant d’adapter des tambours 12 et des lames 14 selon l’invention sur un mouvement muni d’un mécanisme de sonnerie, de l’état de la technique.

[0018] Pour ce faire, il suffit de loger le mouvement dans l’ouverture 18 que comporte le bâti 10 et relier cinématiquement les tambours 12 au mouvement. Si le mouvement est équipé d’un mécanisme de sonnerie, ce dernier comporte tous les éléments fonctionnels pour l’entraînement de la sonnerie et pour son déclenchement (source d’énergie, organes de déclenchement et de comptage...). En fin de chaîne cinématique, un ou plusieurs mobiles sont normalement destinés à actionner des levées de marteaux que comporte un mécanisme de sonnerie de type conventionnel. Il est à la portée de l’homme du métier de supprimer les marteaux et les timbres et de connecter cinématiquement le ou les mobiles, chacun via un train de démultiplication 20, agencé sur le bâti 10. Grâce à la démultiplication, les tambours 12 peuvent être entraînés à la vitesse voulue, avec le couple prévu initialement pour actionner les marteaux de sonnerie. Ainsi, tous les éléments fonctionnels du mécanisme de sonnerie étant disposés dans le mouvement, les éléments à disposer sur le bâti 10 sont donc, à la fois simple et en nombre réduit.

[0019] L’homme du métier peut également envisager d’utiliser des tambours de diamètre différents, afin de moduler le couple avec lequel chaque tambour est entraîné. La longueur des lames étant adaptée au diamètre du tambour, on aura ainsi des lames longues sur des tambours de plus grands diamètres, entraînés avec peu de couple et des lames plus courtes jouant sur des tambours de plus petit diamètre, entraînés avec un couple important.

[0020] Une telle construction permet de réaliser une montre, pouvant être portée au poignet, munie d’un mécanisme de sonnerie capable de jouer une mélodie complexe. En outre, il est possible d’adapter très simplement ce mécanisme sur un mouvement à sonnerie (réveil, répétition, grande sonnerie...) existant. D’autres variantes peuvent être envisagées par l’homme du métier, sans toutefois sortir du cadre de l’invention délimité par les revendications.

Claims

1. Montre comportant un mouvement monté sur un bâti (10) et destiné à entraîner en rotation au moins un tambour (12) muni d’ergots (13) répartis à sa périphérie, caractérisée en ce que ledit tambour (12) est monté pivotant sur le bâti (10), selon un axe perpendiculaire au bâti (10), et en ce que ledit bâti (10) porte une première série (14A) de plusieurs lames (14) superposées selon une direction perpendiculaire au bâti (10), pour coopérer avec les ergots (13) dudit tambour (12).

2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mouvement est logé dans une ouverture (18) que comporte le bâti (10) et en ce que lesdites lames (14) de la première série (14A) et le tambour (12) sont disposés sur le bâti (10), autour du mouvement, ledit tambour (12) étant relié cinématiquement au mouvement pour son entraînement.

3. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit bâti est une platine du mouvement.

4. Montre selon l’une des revendications 2 et 3, caractérisée en ce que ledit bâti (10) porte un train de démultiplication (20) relié cinématiquement au tambour (12) et destiné à être entraîné par un rouage de sonnerie du mouvement.

5. Montre selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdites lames (14) de la première série (14A) sont venues d’une pièce sur un support 16 monobloc, monté sur le bâti (10).

6. Montre selon la revendication 5, caractérisée en ce que lesdites lames (14) de la première série (14A) sont courbes et présentent une orientation épousant sensiblement la forme de l’ouverture (18) du bâti (10).

7. Montre selon la revendication 4, caractérisée en ce qu’elle comporte un deuxième tambour (12) monté pivotant sur le bâti (10) selon un axe perpendiculaire à ce dernier et relié cinématiquement au rouage de sonnerie du mouvement par un deuxième train de démultiplication (20).

8. Montre selon la revendication 7, caractérisée en ce qu’elle comporte une deuxième série (14B) de lames (14) superposées selon une direction perpendiculaire au bâti (10) pour coopérer avec les ergots (13) du deuxième tambour (12).

9. Montre selon la revendication 8, caractérisée en ce que lesdites lames (14) de la deuxième série sont venues d’une pièce sur un support (16) monobloc, monté sur le bâti (10).

10. Montre selon la revendication 9, caractérisée en ce que lesdites lames (14) de la deuxième série (14B) sont courbes et présentent une orientation épousant sensiblement la forme de l’ouverture (18) du bâti (10).

11. Montre selon l’une des revendications 7 à 10, caractérisée en ce que lesdits premier et deuxième tambours ont des diamètres différents.

12. Montre selon la revendication 12, caractérisée en ce que lesdits premier et deuxième tambours sont agencés pour être entraînés à des couples différents.