CH694188A5 - Carte biod'gradable. - Google Patents

Description

  



   La présente invention se rapporte au domaine des cartes, notamment  des cartes de crédit, des cartes d'identification, des cartes à puce,  des cartes multimédia ou des cartes "sans contact" avec ou sans bande  magnétique. 



   De nos jours, de nombreuses activités humaines se caractérisent par  l'utilisation de telles cartes. A -titre d'exemple, on peut citer  la monnaie plastique dont l'usage est de plus en plus fréquent. 



   Les cartes de l'état de la technique sont fabriquées à base de matière  plastique, par exemple en polychlorure de vinyle (PVC) ou en résine  formée d'un mélange d'un copolymère du styrène et de l'acrylonitrile  avec un copolymère du butadiène et de l'acrylonitrile (ABS). 



   Tous ces matériaux présentent cependant l'inconvénient de ne pouvoir  se dégrader rapidement. Ce problème est d'autant plus important par  le fait qu'une grande partie des cartes n'a qu'une durée de vie relativement  limitée, il en résulte une production de déchets considérables qui  augmente la pollution de notre planète. 



   Bien qu'il existe des procédés de recyclage pour les cartes de l'état  de la technique, ceux-ci sont cependant couteux et souvent compliqués  à mettre en oeuvre. Par ailleurs, lorsque l'on effectue un recy-clage,  il s'agit de prévoir un système de récupération des cartes usagées,  ce qui ne se produit pas sans difficultés. 



   Les cartes de l'état de la technique peuvent présenter en outre l'inconvénient  de dégager du chlore lors de leur dégradation ou lors de leur recyclage.                                                       



   La présente invention offre le grand avantage de remédier aux problèmes  précités en réalisant une carte sur la base d'un nouveau matériau  biodégra-dable. Selon un mode préférentiel de l'invention, la carte  se dégrade par procédé microbiologique, par exemple selon un procédé  similaire à celui qui se produit dans un compost. 



   Un mode de réalisation particulièrement intéressant de l'invention  se caractérise par l'utilisation d'un mélange de fibres végétales  et de colle sous forme de granules. Outre le fait que la carte ainsi  obtenue peut être jetée sans occasionner de déchets inutiles ou aisément  recyclée, il est possible de conférer à celle-ci une rigidité suffisante  pour permettre son introduction dans des fentes d'appareils tels  que des distributeurs de monnaie ou des dispositifs de contrôle. 



   La carte est par ailleurs insensible au froid, à la chaleur, à l'humidité  et imperméable. 



     Parmi les fibres végétales renouvelables naturellement qui peuvent  être utilisées dans la présente invention, on peut citer les fibres  de roseau de Chine, ces dernières présentent l'avantage de pouvoir  être cultivées en grandes quantités dans des régions tempérées comme  en Europe. 



   De préférence, on utilise des fibres dont la longueur sera de dimensions  relativement petites, ce qui assure une bonne homogénéité du mélange  formant la carte tout en conférant suffisamment de souplesse à cette  dernière. L'homogénéité du mélange comprenant les fibres résulte  en une durée de vie optimale de la carte. 



   La carte selon l'invention peut bien entendu être imprimée. Elle  peut également comprendre un composant électronique, un code EAN  ou toutes autres adjonctions similaires à celles de l'état de la  technique. 



   Brièvement résumé, à l'exception de ses propriétés biodégradables,  la carte selon l'invention présente un aspect similaire à celles  de l'état de la technique. 



   Autre avantage, la carte peut être réalisée avec des machines déjà  existantes. 



   Les domaines d'application de l'invention sont multiples, la liste  ci-après n'est pas exhaustive: - accès et identification - santé  - assurances - prestations complémentaires - télévision à péages  - télécommunications - téléphonie - transports publics ou privés  - banques - commerces 



   Dans le texte qui suit, on décrira quelques exemples de réalisation  d'une carte selon l'invention. 



   De manière générale, le procédé s'effectue selon les étapes suivantes:  Préparation des fibres, production de granules et réalisation de  la carte proprement dite.  Préparation des fibres  



   Cette étape peut se faire à l'aide d'une vis sans fin, selon le système  du marteau ou par broyage traditionnel. 



   La longueur des fibres sera déterminée en fonction de l'utilisation  de la carte. 



   De préférence, les fibres subissent un dépoussiérage préalable et  un séchage, à air chaud par exemple.   Fabrication du mélange  de granules  



   Une fois préparées, les fibres sont mélangées avec le nouveau matériau  biodégradable à base de colle et de plastifiant. 



   La colle et le plastifiant sont également biodégradables. A titre  d'exemple, la colle peut être à base d'acétate de cellulose non plastifié  et le plastifiant à base de triacétine, le pourcentage du mélange  entre ces deux composants étant déterminé en fonction de l'utilisation  de la carte. 



   Dans le mélange fibres/colle/plastifiant, la proportion des fibres  sera déterminée en fonction de l'utilisation de la carte. Plus la  proportion des fibres est élevée, plus le produit fini présente une  meilleure homogénéité et une meilleure rigidité. Le mélange ainsi  obtenu devient également imperméable à l'eau. 



   Des granules de première qualité sont obtenus par l'utilisation d'une  presse à cube. A noter que cette méthode est particulièrement adaptée  pour une production industrielle relativement élevée.   Réalisation  de la carte  



   En vue d'une réalisation similaire à un plastique ou un cartonnage  épais, la méthode de laminage des granules peut être appliquée afin  d'obtenir des plaques de dimensions standards propres à être utilisées  sur des machines de type offset, flexographie ou typographie en vue  de leur impression. Le format, l'épaisseur et l'aspect lisse obtenus  par laminage permettent une impression de première qualité. Ce procédé  s'applique particulièrement bien dans le cas d'une production de  cartes en grandes quantités. 



   Un procédé par pression peut également être envisagé. 



     Le procédé par injection s'avère être particulièrement recommandé  pour la présente invention, et ceci aussi bien pour une production  en grandes qu'en faibles quantités. Une machine de l'état de la technique  injecte les granules dans un moule conçu pour produire deux paires  de cartes brutes selon des normes et des dimensions définies, une  température élevée ne devant pas être dépassée, ou éventuellement  pendant quelques secondes, ceci afin de conserver les qualités du  matériau de base biodégradable. 



   Sur la même chaîne de fabrication, si nécessaire, la machine intègre  quasi simultanément par moulage le composant électronique. Des vignettes  biodégradables, imprimées et prédécoupées selon les normes et dimensions  voulues, sont enfin thermocollées sur une ou sur les deux surfaces  des cartes. 



   Les procédés de réalisation des vignettes peuvent être très similaires  à ceux utilisés dans l'état de la technique, notamment dans l'industrie  des arts graphiques. Avec le procédé par injection décrit précédemment,  les vignettes sont pré-imprimées soit à partir de machines d'imprimerie  traditionnelles, soit à partir de machines à impression digitale  ou numérique selon des méthodes couramment utilisées à celles de  l'état de la technique. Les vignettes sont ensuite découpées à l'emporte-pièce  selon des méthodes couramment utilisées dans l'état de la technique  pour être finalement placées dans des chargeurs afin d'être thermocollées  sur les plaques de la chaîne d'injection. A relever qu'à ce stade,  les cartes sont déjà moulées selon leurs dimensions définitives,  aucune découpe supplémentaire n'est donc nécessaire. 



   Les procédés de programmation des composants électroniques et ou  bandes magnétiques, de même que leurs procédés d'implantation, sont  identiques à ceux de l'état de la technique. 



   Il va sans dire que l'invention ne se limite pas aux exemples de  réalisation de la carte décrits précédemment. Tout procédé permettant  d'obtenir une carte biodégradable peut être envisagé. 



   A relever enfin que l'invention peut s'appliquer à des cartes de  dimensions quelconques.

Claims (5)

1. Carte, telle que carte à puce, carte de crédit ou carte multimédia, caractérisée par le fait qu'elle est réalisée en matériau biodégradable.

2. Carte selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle est biodégradable par procédé microbiologique.

3. Carte selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle comporte un mélange de fibres végétales naturelles et de colle.

4.

Procédé de fabrication d'une carte selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on prend des fibres végétales préparées par broyage mécanique, selon le système du marteau ou avec une vis sans fin, lesdites fibres étant mélangées avec une colle pour former un mélange homogène que l'on réduit sous forme de granules, les dits granulés servant de matériau pour former la plaque brute de la carte.

5. Procédé selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le mélange homogène de granulés est injecté ou laminé pour former la plaque brute de la carte, un composant électronique est optionnellement intégré à la carte brute.