CH630029A5 - Palette et dispositif de transport et de distribution d'une matiere finement divisee. - Google Patents

Description

L'invention a donc pour objet de remédier à ces inconvénients en proposant une palette de transport et un dispositif de transport démontable de grande capacité, formé d'un conteneur pliable et réutilisable et d'une palette permanente de grande rigidité, dans le but de fournir un ensemble de manipulation et de stockage commodes et qui présente un faible coût d'utilisation.

Ce dispositif défini dans la revendication 9 utilise une palette de transport définie par la revendication 1.

Selon une forme d'exécution, la palette comprend donc un cadre polygonal formé d'éléments raccordés rigidement à leurs extrémités de manière à constituer un socle muni d'évidements latéraux; ce socle porte à sa partie supérieure des éléments qui coupent chacun de ses angles, dessinant à l'intérieur de son contour un second cadre polygonal à nombre double de côtés, muni d'une feuillure étroite destinée à recevoir un conteneur prismatique à fond ouvrant de forme correspondante, mais entièrement dégagé dans sa partie centrale; l'orifice ainsi formé peut être obturé par un plateau ouvrant formé de volets rabattables articulés sur les éléments du premier cadre.

L'ossature porte également, en retrait sur l'orifice intérieur de la couronne, des paliers sur lesquels s'articulent les volets rigides rabattables, ce qui permet à ces volets de s'escamoter le long de l'orifice de la couronne lors des opérations de vidange; la palette est munie d'un organe de verrouillage tel qu'une barre amovible maintenant les volets en position fermée pour constituer le plateau.

La couronne est destinée à recevoir les arêtes inférieures du conteneur qui possède de préférence, de façon connue en soi, une section horizontale proche du cercle et en particulier une section octogonale; la couronne, avantageusement constituée de cornières présentant vers le haut et vers l'intérieur une feuillure de préférence continue, possède une forme correspondante et se trouve alors inscrite à l'intérieur d'un socle de forme carrée, muni de quatre volets rabattables et dont les quatre sommets débordent sur son contour extérieur.

Il est possible de concevoir d'autres formes, par exemple d'employer une couronne hexagonale inscrite dans un socle de forme

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triangulaire, voire rectangulaire, mais ces formes sont en principe moins avantageuses à divers égards.

La palette triangulée conforme à l'invention possède une grande rigidité malgré sa large ouverture interne et elle présente, en outre, l'avantage d'offrir de grandes facilités de manutention et de stockage. Elle peut bien entendu être transportée à l'aide de chariots à fourche grâce à des ouvertures prévues sur les côtés du socle et, grâce à la triangulation externe constituée par ce socle formant une sorte d'étoile qui déborde autour de la couronne en engendrant au moins trois, et en principe quatre, sommets extérieurs au polygone, elle possède une excellente assise horizontale doublée de diverses possibilités d'accrochage dans les angles pour sa suspension à un palan, par exemple sous un pont roulant et à l'aide de manilles fixées dans les orifices d'oreilles appropriées. Elle procure également une grande sécurité de gerbage des récipients par l'emploi d'étais auxiliaires effectuant la jonction entre les sommets des palettes successives de chaque empilage vertical; d'une façon particulièrement simple et avantageuse, ces entretoises sont constituées de barres encastrées verticalement dans des trous pratiqués sur le socle à l'emplacement des sommets, par exemple sous la forme d'un tube ouvert formant en même temps un pied.

Il est d'autre part utile de prévoir pour la vidange une jupe d'étanchéité longeant latéralement les rabats ouverts du conteneur. Cette jupe peut revêtir la forme d'une enveloppe d'étanchéité externe qui se déplie lors de l'ouverture, mais il est préférable de lui donner la forme d'une gaine imperméable interne ouverte à son extrémité inférieure, rassemblée dans le centre au point de convergence des rabats du conteneur, où elle sera éventuellement nouée à l'aide d'un lien détachable de l'extérieur.

Lors de la vidange, cette gaine forme, le long des rabats libérés par l'escamotage des volets de la palette, un entonnoir dont le profil, continu et courbe, facilite l'obtention d'une vidange complète.

L'invention est décrite ci-après en regard des dessins annexés illustrant un exemple de réalisation et sur lesquels:

la fig. 1 est une vue éclatée d'une forme de réalisation préférée d'un dispositif selon l'invention montrant le conteneur et son couvercle vus par-dessous et la palette-support vue par-dessus;

la fig. 2 est une vue de dessus de la palette à plateau escamotable; les fig. 3 représentent une vue en élévation:

— 3A, de la palette rigide, passant par l'axe de la barre de verrouillage, en position fermée,

— 3B et 3C, de la palette et de la base du conteneur à deux stades d'ouverture.

Le dispositif suivant l'invention est particulièrement utile pour manutentionner de grandes quantités de matière finement divisée, telle que des fils ou des mèches de verre coupés, pouvant atteindre 1000 à 1200 kg. Toutefois, le dispositif de l'invention est intéressant pour manutentionner, d'une façon générale, toute matière solide finement divisée présentant des difficultés d'écoulement.

La palette est destinée à recevoir un conteneur désigné sur les figures par 1. Dans l'exemple de la fig. 1, ce conteneur 1 comporte une ceinture octogonale ou corps 2 comprenant quatre paires 3,4, 5 et 6 de parois latérales parallèles et opposées, dont quatre sont visibles, qui délimitent une ouverture supérieure 7 et un fond 8. Un couvercle 9 s'ajuste sur l'ouverture 7. Le fond 8 est muni d'un dispositif de fermeture comportant quatre paires de rabats triangulaires opposés, 10,11,12 et 13, qui peuvent se replier vers l'intérieur pour former une paroi perpendiculaire aux parois latérales ou s'ouvrir en entonnoir, comme on le voit sur la figure, pour distribuer une matière finement divisée à partir du fond du récipient 1.

Comme on le verra plus loin, il est avantageux de doubler l'intérieur du conteneur d'une gaine telle que 14.

Dans la forme préférée de l'invention, le corps et les rabats du conteneur sont en une matière pliable, en l'occurrence une matière fibreuse comme du carton ondulé, et peuvent ainsi être mis à plat pour le transport à vide. Le corps 2 et les rabats triangulaires sont réalisés à partir d'une seule laize de carton ondulé; ainsi, les rabats sont solidaires du corps. Lorsque le conteneur est utilisé pour manutentionner et distribuer une matière telle que des fibres de verre coupées dont le poids total peut atteindre 1000 à 1200 kg, il est préférable d'utiliser un carton fort à double cannelure, pesant par exemple 1460 g/m2.

Les conteneurs peuvent cependant être réalisés avec des matières pliables d'un autre type, par exemple une feuille de matière plastique, voire de métal.

La palette désignée sur les figures par 20 possède une ossature métallique. En se référant aux fig. 1 et 2, on voit que celle-ci comporte quatre tubes 21 à section carrée soudés à leurs extrémités sur quatre tubes verticaux 22a de section elle aussi carrée, de façon à former un socle 23 supporté par quatre pieds 22 dont trois semelles 22b sont visibles sur la figure. Quatre cornières 24a associées à quatre fers plats 24b et fixées sur la partie supérieure du socle 23 définissent un cadre-support dont la feuillure, tournée de façon à recevoir les arêtes inférieures du conteneur 1, dessine une étroite couronne 24 en forme d'octogone régulier.

Deux paires de volets rigides opposés 25,26 munis d'axes 27, 28 sont montés dans des paliers 29 fixés sur la face interne des tubes 21 constituant le socle 23, sous les cornières 24a, et peuvent ainsi s'escamoter par rotation le long des quatre côtés correspondants de l'octogone. On se rend compte que la palette laisse alors ouvert un large passage central et que la triangulation formée à l'extérieur de la couronne 24 par les éléments 23 lui confère cependant une grande rigidité.

Il existe enfin une barre de verrouillage 30 et une vis de verrouillage 31.

En se référant à la fig. 2, on voit que, dans cet exemple, les volets 25 et 26 sont des hexagones irréguliers dont quatre côtés opposés sont deux à deux parallèles. En position fermée, les côtés parallèles des volets 25 opposés aux axes de rotation 27 sont jointifs et reposent ainsi sur la face supérieure de la barre de verrouillage 30, selon l'axe longitudinal de cette dernière, axe qui correspond à la médiatrice commune aux côtés du socle 23 sur lesquels sont montés les axes 28 des volets 26; les volets 26 reposent également sur la face supérieure de la barre de verrouillage 30 selon cette médiatrice relative aux côtés des hexagones parallèles aux axes 28. Les côtés opposés non parallèles de chaque volet sont jointifs avec les côtés correspondants des deux volets adjacents.

En se référant à la fig. 3 A, on voit que la barre de verrouillage 30, qui consiste en un fer plat renforcé à sa partie inférieure par une cornière 32 soudée en V le long des arêtes de ses deux ailes, s'enfonce à une extrémité dans une lumière 33 ménagée à cet effet sur le socle 23 et que son autre extrémité, munie d'un œillet 34, peut alors être bloquée par la vis de verrouillage 30. Elle soutient ainsi les volets 25,26 en position horizontale.

Les volets peuvent être en métal mais, de préférence, il s'agit de solides planches de bois montées sur une armature métallique.

On se rend compte qu'il est possible de manipuler la charge par sa face inférieure, par exemple à l'aide d'un chariot élévateur dont la fourche s'introduit entre les pieds du socle, mais aussi par-dessus, sans que l'effort de traction s'exerce sur le conteneur, à l'aide d'élingues passées autour des tubes 21 à l'emplacement des sommets du socle 23.

Il est également possible de gerber plusieurs récipients en une même pile verticale étayée par des entretoises verticales 35 insérées dans les orifices des tubes 22a de chaque palette inférieure et sur lesquelles viennent s'emboîter des orifices analogues prévus sur les semelles 22b de la palette supérieure ou, au contraire, de prévoir des organes susceptibles de s'emboîter dans ces entretoises.

Enfin, que le récipient soit posé ou suspendu, le déchargement s'effectue facilement, comme le schématisent les fig. 1,3B, 3C. Le déverrouillage de la palette est rapidement effectué en libérant l'extrémité bloquée par la vis 31, puis en retirent l'autre extrémité de son logement dans le socle 23. Les volets s'escamotent en pivotant autour de leur axe et libèrent la quasi-totalité du fond du conteneur 1 dont les rebords s'appuient sur la couronne octogonale 24 du socle 23. Sous le poids de la matière, les rabats triangulaires 10 à 13

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s'ouvrent, et le déchargement s'effectue alors dans une trémie réceptrice 40.

Pour la manutention de fibres de verre coupées, il est très avantageux de tapisser la paroi interne du conteneur 1 par une gaine tubulaire souple ouverte aux deux extrémités du conteneur comme celle désignée par 14 sur la fig. 1. Dans ce cas, il est préférable d'utiliser un conteneur dont les rabats triangulaires sont tronqués en trapèzes parallèlement à leur ligne de pliage, délimitant, au centre du fond du conteneur, un orifice à l'emplacement duquel l'extrémité inférieure de la gaine souple est rassemblée. Au moment du déchargement, cette gaine se déploie et assure la jonction entre le conteneur et la trémie réceptrice, formant un entonnoir au profil courbe et régulier qui facilite l'écoulement de la matière au voisinage des arêtes intérieures et élimine pratiquement les risques de dispersion de la matière hors de la trémie réceptrice. D'une façon générale, l'emploi de cette gaine est très avantageux, non seulement lorsque l'on veut éviter toute perte de matière, ou que la dispersion de celle-ci peut constituer une gêne quelconque pour l'utilisateur, mais aussi pour améliorer la résistance et l'étanchéité ou l'imperméabilité pendant les transports, notamment si l'on manipule une substance sensible à l'humidité.

5 Selon une autre variante, cette gaine souple peut cependant être disposée sur la face supérieure du plateau escamotable de la palette. Une extrémité supérieure de la gaine est fixée sur la couronne octogonale 24 et son extrémité opposée est rassemblée au centre du plateau escamotable de la palette 20; le fond du conteneur vient io reposer sur elle. Au moment du déchargement, elle se déploie de la même manière que précédemment et remplit la même fonction.

Le dispositif selon l'invention peut, bien entendu, se prêter au transport des matériaux divisés les plus divers, matières premières pulvérulentes telles que soude ou sels variés, pigments ou desséchants 15 et autres charges hygroscopiques ou non, produits chimiques tels qu'engrais, savons ou résines synthétiques, produits alimentaires tels que sucres ou farines, etc.

3 feuilles dessins

Claims (10)

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1. Palette d'un dispositif de transport comprenant un socle porteur d'un plateau apte à recevoir un conteneur prismatique à fond ouvrant de grand passage libre pour en permettre la manutention et la vidange, caractérisée en ce que le socle (23) est constitué d'un cadre extérieur dont les éléments (21) portent un second cadre formant une couronne (24) dont l'orifice central est entièrement dégagé, et triangulent extérieurement le second cadre, l'ossature ainsi formée recevant en outre des volets ouvrants rabattables (25,26), verrouilla-bles en position fermée pour constituer le plateau.

2. Palette selon la revendication 1, caractérisée en ce que le socle est constitué d'un premier cadre extérieur polygonal dont les éléments, solidarisés rigidement à leurs extrémités, portent à leur partie supérieure d'autres éléments (24a) qui, coupant chacun de ses angles, dessinent ainsi à l'intérieur de son contour le second cadre, ce dernier, également polygonal, ayant un nombre double de côtés, et étant muni d'une feuillure, l'ossature ainsi formée portant également, en retrait sur l'orifice de la couronne (24), des paliers (29) sur lesquels s'articulent les volets rabattables.

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REVENDICATIONS

3. Palette selon la revendication 2, caractérisée en ce que la couronne (24) possède une forme octogonale et se trouve inscrite dans le contour d'un socle de forme carrée.

4. Palette selon la revendication 3, caractérisée en ce que les éléments constituant les côtés du socle sont des tubes carrés reliés entre eux à leurs extrémités par des tubes verticaux (22a) formant des pieds (22).

5. Palette selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée en ce que son socle est muni d'organes prévus à l'emplacement des sommets et permettant de placer des entretoises verticales (35) destinées au gerbage ou d'accrocher des organes de suspension.

6. Palette selon l'une des revendications précédentes, comprenant une barre amovible (30) qui s'insère sous les volets de l'un à l'autre de deux côtés opposés du socle, pour maintenir ces volets en position fermée.

7. Palette selon les revendications précédentes, constituée d'une ossature métallique formée de quatre tubes à section carrée (21) soudés à leurs extrémités sur quatre tubes verticaux (22) ouverts, à section elle aussi carrée, de façon à former un socle (23) supporté par quatre pieds sur lequel sont fixées des cornières (24a) définissant une couronne octogonale (24) dont la feuillure est tournée vers le haut et vers l'intérieur, cette ossature portant sous la couronne (24) des paliers (29), à l'intérieur desquels sont articulés quatre volets hexagonaux rigides rabattables (25,26) maintenus jointifs en position fermée par une barre de verrouillage (30).

8. Palette selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'une gaine tubulaire souple est disposée sur la face supérieure du plateau escamotable, l'une de ses extrémités fixée sur la couronne (24).

9. Dispositif de transport démontable, de grande capacité, destiné à la manutention et à la distribution d'une matière finement divisée, formé d'une palette selon l'une des revendications précédentes et d'un conteneur prismatique pliable et réutilisable (2) dont le fond est formé de rabats (10 à 13) de forme générale triangulaire repliés vers l'intérieur en position de fermeture, le corps et les rabats étant réalisés à partir d'une seule laize de matière pliable.

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le conteneur est constitué d'une matière fibreuse, comme le carton ondulé, et renferme une gaine interne (14) dont l'extrémité inférieure est rassemblée au centre, au fond du conteneur.

Dans nombre d'applications industrielles, il est de pratique courante de transporter de grandes quantités de matière finement divisée, granulaire ou non, telle que des mèches de fibre de verre hachées, dans des récipients tels que des caisses en carton ondulé classiques s'ouvrant vers le haut ou vers le bas et pouvant contenir jusqu'à 700 kg et plus de matière.

L'utilisation de caisses en carton s'ouvrant vers le haut est très peu adaptée à d'aussi lourdes charges, car il est nécessaire d'utiliser un appareillage coûteux pour les renverser et décharger leur contenu dans des trémies ou des appareils de mélange. C'est pourquoi il existe divers types de récipients, notamment en carton, à fond s'ouvrant vers le bas; leur partie inférieure, généralement renforcée par des surépaisseurs ou même des planchers en bois, est le plus souvent constituée de façon à former une palette accessible par sa face inférieure pour permettre la manutention. Elle comprend habituellement des languettes rabattables verrouillées en position fermée le long d'une ligne de séparation généralement munie d'un collage arrachable ou de prédécoupes, languettes qui permettent de dégager, en vue de la vidange, un passage, voire une trémie, généralement disposé au centre. Normalement, ces récipients coûteux et relativement fragiles ne peuvent être réutilisés qu'un faible nombre de fois.

Il faut remarquer que plus le passage en question est large, moins le récipient conserve de rigidité, lors des opérations de vidange, et plus on se trouve, en outre, exposé à un risque de vidange intempestive par rupture prématurée du système de verrouillage en cours de manutention.

Sur les récipients de dimensions importantes, on est donc amené à réduire, proportionnellement, la dimension du passage; il en résulte que la vidange sera souvent incomplète par suite de la formation d'amas dans les zones mortes, notamment dans les coins. Un inconvénient plus grave est qu'un certain nombre de matières, du fait de leur nature, présentent des difficultés d'écoulement; c'est notamment le cas des matières fibreuses. Lors du déchargement d'un récipient qui ne s'ouvre que partiellement par le bas, il peut se former à l'intérieur une voûte provoquant l'interruption du déchargement, cela d'autant plus facilement que le passage est plus étroit.