CH622039A5

CH622039A5 -

Info

Publication number: CH622039A5
Application number: CH564878A
Authority: CH
Inventors: Joseph Palau
Original assignee: Staubli Sa Ets
Priority date: 1977-05-27
Filing date: 1978-05-24
Publication date: 1981-03-13
Also published as: FR2392147B1; JPS5713646B2; FR2392147A1; IT7823881A0; DE2822790C2; JPS53147853A; IT1095843B; US4182380A; DE2822790A1; ES470249A1

Description

La présente invention vise à remédier aux inconvénients qui précèdent.

La ratière suivant l'invention, dans laquelle chaque élément associé à un cadre ou groupe de cadres de lisses comprend un demi-balancier animé d'un mouvement de va-et-vient, une balance portée à articulation par celui-ci et dont les extrémités sont équipées de crochets d'attelage, cette balance étant actionnée par deux traverses portées par des supports oscillants et communes à tous les éléments de la ratière, et deux crochets de retenue destinés à coopérer sélectivement avec les crochets d'attelage, chacun de ces crochets de retenue comportant, d'une part, une première partie ou partie principale articulée au bâti et qui porte le bec d'accrochage, d'autre part, une seconde partie ou partie de sélection articulée à la première, reliée à celle-ci par un système de ressort et de butée, et recevant l'action du mécanisme d'armure, le tout de façon que ce mécanisme puisse préparer la sélection de la balance considérée en déplaçant la seconde partie de l'un des crochets de retenue avant que le crochet d'attelage correspondant ne soit venu en fin de course de recul, ce crochet de retenue s'effaçant à la façon d'un cliquet au passage dudit crochet d'attelage pour venir s'accrocher derrière lui, tandis qu'à chacune des deux rangées de crochets de retenue de la ratière est associée une barre de verrouillage animée d'un mouvement de va-et-vient et qui coopère avec la première partie de chaque crochet de la rangée considérée pour verrouiller cette partie soit à la position effacée pour laquelle le crochet de retenue considéré ne peut retenir le crochet d'attelage correspondant, soit au contraire à la position engagée pour laquelle cette première partie s'accroche audit crochet d'attelage, lesquelles barres libèrent alternativement les premières parties des crochets de retenue pendant la sélection, l'une lors des coups pairs, l'autre lors des coups impairs, est caractérisée en ce que, dans chaque élément, les secondes parties ou parties de sélection des deux crochets de retenue sont actionnées lors de la sélection par un organe unique associé au mécanisme d'armure.

Chacun de ces organes de commande est avantageusement réalisé sous la forme d'un poussoir dont la tête est guidée substantiellement dans le plan de symétrie des deux crochets, tandis que sa queue est déplacée transversalement à ce plan par le mécanisme d'armure de manière à recevoir sélectivement l'action d'au moins un organe de poussée commun à tous les éléments et animé d'un mouvement de va-et-vient en synchronisme avec le fonctionnement du métier.

Dans le cas d'une ratière à marche arrière, il est prévu deux organes de poussée convenablement déphasés l'un par rapport à l'autre et ces organes sont réalisés sous la forme de deux peignes imbriqués, disposés latéralement par rapport à la rangée des poussoirs (donc au-dessus ou au-dessous de cette rangée), leurs dents étant orientées vers ceux-ci de manière à coopérer sélectivement avec des dents correspondantes prévues sur lesdits poussoirs. Quant au mécanisme d'armure assurant la sélection des poussoirs, il peut être établi à la façon connue par le moyen d'aiguillettes de lecture attelées à ceux-ci et coopérant avec une bande de papier perforé.

Le dessin annexé montre à titre d'exemple une ratière suivant l'invention :

la fig. 1 est une coupe transversale de cette ratière; pour ne pas compliquer le dessin l'on a supposé que les autres éléments de celle-ci se trouvaient en avant du plan de la figure ;

la fig. 2 est une coupe transversale partielle à plus grande échelle montrant un poussoir et son mécanisme de commande;

la fig. 3 est une vue en plan partielle illustrant la disposition des poussoirs et de leurs peignes d'actionnement;

les fig. 4 et 5 montrent deux positions des pièces essentielles d'un élément de la ratière au cours du fonctionnement;

la fig. 6 illustre la commande des peignes par le moyen d'une came desmodromique ;

la fig. 7 reproduit la fig. 2, mais en indiquant un mode de commande électromagnétique de la sélection des poussoirs;

la fig. 8 est un graphique destiné à faire ressortir le fonctionnement d'ensemble de la ratière.

La ratière suivant l'invention, dont on a représenté l'ensemble d'un élément à la fig. 1, comprend pour celui-ci, à la façon classique, un levier de commande ou demi-balancier 1 monté sur un arbre bransversal fixe 2 commun à tous les éléments, ce demi-balancier actionnant une bielle 3 convenablement reliée à un cadre de lisses du métier ou à un groupe de tels cadres devant fonctionner de manière identique. On n'a pas détaillé le mécanisme de liaison, lequel peut comporter, à la manière habituelle, un levier de réglage d'amplitude et un système de câbles et de poulies de renvoi. Le demi-balancier 1, prévu approximativement en forme d'arc de cercle, porte en bout une balance 4, c'est-à-dire une sorte de levier double à bras alignés d'égale longueur, qui, lui, est articulé par son milieu en 5. Chacune des extrémités de la balance 4 supporte à pivotement un crochet d'attelage 6a, respectivement 6b, pivoté en 7a, respectivement 7b, et dont le talon comporte une surface de portée plane 8a, respectivement 8b. Il est, d'autre part, prévu dans la ratière deux traverses 9a, 9b communes à tous les éléments et dont l'ensemble est supporté par deux flasques d'extrémité 10 montés à rotation sur le bâti fixe (non représenté) de cette ratière par le moyen de bouts d'arbre tels que 11. Un mécanisme approprié, tel qu'une bielle 12 attelée, d'une part, en 13 au flasque 10 considéré, d'autre part, en 14 à un excentrique 15 monté sur un arbre 16 entraîné à raison d'un tour pour deux coups du métier, fait aller et venir les traverses 9a, 9b de manière telle qu'elles viennent s'appliquer contre les surfaces de portée 8a, 8b des crochets d'attelage 6a, 6b en orientant positivement ces derniers et en faisant normalement osciller la balance 4 de l'élément considéré lorsque ces crochets sont libres. Enfin, en face des crochets d'attelage 6a, 6b, il est prévu deux crochets de retenue comprenant chacun une première partie ou partie principale 17a, respectivement 17b montée folle sur un arbre commun 18a, respectivement 18b, ces crochets de retenue étant propres à coopérer sélectivement avec les crochets d'attelage précités.

La construction décrite jusqu'ici est absolument classique. On en rappellera très brièvement le fonctionnement: quand les deux crochets de retenue (ou plus exactement leurs parties principales) 17a, 17b sont dégagés (position de la fig. 2), la balance 4 peut osciller librement autour de son axe 5 sous l'effet des traverses 9a, 9b et le demi-balancier 1 n'est pas actionné. Mais si, quand on se trouve à la position avancée d'un crochet d'attelage, 6a par exemple, on engage le crochet de retenue correspondant 17a, lors de l'avance de la traverse opposée 9b la balance 4 ne peut osciller

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librement et, par conséquent, son axe 5 s'avance en faisant avancer le demi-balancier 1.

Chaque crochet de retenue comprend, outre sa partie principale 17a, 17b qui porte la dent d'accrochage avec le crochet d'attelage 6a, 6b correspondant, une seconde partie ou partie de sélection qui lui est articulée autour d'un axe 19a, 19b porté par une oreille latérale 20a, 20b (fig. 5), ces deux oreilles étant orientées l'une vers l'autre, comme montré. La seconde partie précitée comprend elle-même un bras d'actionnement 21a, 21b, un bras de rappel 22a, 22b et un talon de butée 23a, 23 b. Les deux bras d'actionnement 21a, 21b sont orientés l'un vers l'autre, leurs extrémités libres se trouvant à une faible distance l'une de l'autre entre les deux arbres 18a, 18b. Les deux bras de rappel sont orientés grossièrement vers les crochets d'attelage respectifs (voir la fig. 1) et ils sont réunis l'un à l'autre par un ressort de rappel 24. Enfin, les talons de butée 23a, 23b, orientés grossièrement en sens inverse des bras de rappel, sont destinés à venir porter sous l'effet du ressort 24 contre la partie principale correspondante 17a, 17b, dans la zone annulaire de celle-ci qui entoure l'arbre 18a, 18b.

Il est à noter qu'en l'absence de toute action extérieure le ressort 24 maintient les talons 23a, 23b contre les parties principales 17a, 17b et tend donc à faire tourner celles-ci autour des arbres 18a, 18b dans le sens correspondant au rapprochement des dents d'accrochage (soit donc destrorsum pour 17a et sinistror-sum pour 17b).

La partie principale 17a, 17b de chaque crochet de retenue comporte à l'opposé de sa dent d'accrochage une dent auxiliaire 25a, 25b (fig. 2) à profil rectangulaire, qui fait saillie par rapport au dos 26a, 26b de ladite dent d'accrochage. En outre à chaque crochet de retenue est associée une barre transversale de verrouillage 27a, 27b commune à tous les éléments de la ratière. Lorsque le crochet considéré est dégagé (crochet de retenue supérieur sur la fig. 1), sa barre de verrouillage 27a est appliquée contre son dos 26a et contre le flanc latéral adjacent de sa dent auxiliaire 25a, tandis que, lorsque le crochet est engagé (crochet inférieur sur la fig. 1), sa barre de verrouillage 27b porte contre le sommet de la dent auxiliaire 25b. Dans ce cas comme dans l'autre, la partie principale du crochet intéressé est empêchée de tourner sous l'action du ressort 24 et reste donc maintenue en position. Toutefois, et comme on le décrira en détail plus loin, au cours du cycle de fonctionnement du métier, les barres 27a, 27b s'éloignent momentanément des crochets de retenue suivant la direction oblique indiquée par la flèche sur la fig. 4 (c'est-à-dire à peu près parallèlement aux flancs latéraux droits de la dent auxiliaire 25a, 25b) de manière à libérer alternativement les crochets de retenue supérieurs et ceux inférieurs en vue de leur sélection.

En d'autres termes, dans l'ensemble de la ratière, chaque barre de verrouillage 27a, 27b s'efface pendant la sélection des crochets de retenue auxquels elle est associée, puis elle revient pour les verrouiller à la position qui leur a été donnée (position effacée ou position engagée).

Les barres de verrouillage 27a, 27b sont préférablement commandées par cames, à la façon qu'on décrira plus loin en référence à la fig. 8.

A chaque élément de la ratière est associé un poussoir double, comprenant une tête de sélection 28 suspendue à l'arbre supérieur 18a de manière à se déplacer suivant un arc de cercle approximativement assimilable à une ligne droite horizontale dans la limite de ses mouvements, et deux tiges plates 29a, 29b (une pour la marche avant, une pour la marche arrière) dont les extrémités de droite sur la fig. 2 sont engagées à l'intérieur de la tête 28, établie sous forme d'étrier, et sont articulées à celle-ci autour d'un axe 30 parallèle aux arbres 18a, 18b. Ces tiges s'étendent à peu près horizontalement vers la gauche, leurs extrémités libres étant rappelées en direction du haut contre une traverse de butée ou barre de nivelage 31 par des ressorts individuels 32 attachés au bâti de la ratière en 33. Il est, d'autre part,

prévu une autre traverse de butée 34 qui limite le déplacement des têtes 28 en direction de la gauche sous l'effet des bras d'actionnement 21a, 21b quand ceux-ci sont libres d'obéir aux ressorts 24. Le bord supérieur des tiges plates 29a, 29b de chaque poussoir 5 est profilé en escalier de manière à déterminer une dent verticale 35a, 35b orientée vers la gauche (donc à l'opposé de la tête 28) et qui, lorsque la tige a été sélectionnée par soulèvement de son extrémité gauche et rotation autour de l'axe 30, à la façon qu'on verra plus loin, est actionnée par une dent correspon-io dante 36a, 36b d'un peigne 37a, respectivement 37b, ces deux peignes étant mobiles en va-et-vient horizontal ainsi qu'il sera exposé ci-dessous. La fig. 3 montre que, dans les éléments successifs de la ratière, les tiges 29a, 29b sont disposées de façon inversée, afin qu'une même dent, telle par exemple que 36a, puisse i5 correspondre à deux tiges adjacentes, telles que 29a, ce qui simplifie évidemment la réalisation des peignes 37a, 37b. Lorsqu'une tige 29a ou 29b est ainsi déplacée vers la droite par le peigne qui lui correspond, la tête 28 tend à repousser les bras d'actionnement 21a, 21b des secondes parties des deux crochets de retenue 20 de l'élément considéré de la ratière.

Les couples de tiges 29a, 29b sont guidés transversalement par les dents de deux peignes fixes 38 et 39 (fig. 2 et 3). Quant à leur sélection, elle est assurée par des aiguilles 40a, 40b (fig. 2), dont chacune est attelée par le bas à une oreille 41a, 41b de la tige 25 considérée et qui s'élèvent pour venir traverser une traverse 42 jouant le rôle de platine perforée de guidage, et de là pour tâter une bande de papier perforé 43 enroulée au passage sur un cylindre perforé 44. D'autre part la traverse de nivelage 31 susmentionnée est prévue mobile verticalement pour abaisser les 30 extrémités gauches des tiges 29a, 29b avec les aiguilles 40a, 40b lors de chaque cycle à l'encontre des ressorts 32. Suivant les cas, le papier peut avancer d'un mouvement saccadé à la façon classique, ou au contraire d'un mouvement continu, la traverse ou platine 42 devant alors aller et venir pour avancer avec lui et revenir 35 en arrière pendant la période de dégagement des aiguilles, à la façon connue.

Pour simplifier les explications concernant l'action des tiges 29a, 29b on supposera tout d'abord qu'au cours d'un cycle la tige 29a de marche avant est seule déplacée vers la droite par le .40 peigne 37a qui lui correspond (on verra plus loin ce qui se passe si la tige 29b de marche arrière est également déplacée au cours du cycle et pourquoi son déplacement reste sans effet). Le mouvement des barres de verrouillage 27a, 27b est réglé de manière qu'à cet instant l'une d'elles ait été momentanément amenée à la 45 position dégagée pour laquelle elle libère la partie principale 17a, 17b de l'un des deux crochets de retenue de l'élément considéré, l'autre barre étant à sa position verrouillée. Trois hypothèses sont alors à envisager:

1. Les parties principales 17a, 17b des deux crochets de reteso nue sont à la position effacée de la fig. 2. Dans ce cas, et comme le montre la fig. 4, celui d'entre eux qui n'est plus verrouillé par sa barre (crochet supérieur) tourne sous l'effet de son bras d'actionnement 21a; en effet le talon 23a étant maintenu contre la périphérie de la zone annulaire de la partie principale 17a par ss l'effet du ressort 24, l'ensemble 17a, 21a se comporte comme une pièce rigide unique entraînée en rotation par la tête 28 à l'encontre de l'action de rappel du ressort 24. La partie principale 17a arrive ainsi à la position engagée à laquelle elle est ensuite verrouillée par la barre 27a qui revient à sa position de repos (fig. 5). 60 La ratière est réglée de façon que cela se produise à l'instant où le crochet d'attelage correspondant 6a termine sa course de recul de manière que les deux crochets s'accrochent l'un à l'autre et soient verrouillés en position accrochée. Quant à la partie principale 17b de l'autre crochet de retenue, comme elle est verrouillée par sa 65 barre 27b elle ne peut suivre son bras d'actionnement et reste en position effacée (fig. 5), sa seconde partie 21b, 22b, 23b tournant simplement autour de l'axe 19b à l'encontre du ressort 24. Du fait de l'engagement de l'un des crochets de retenue, la balance 4 ne

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peut plus osciller librement et, par conséquent, le cadre ou groupe de cadres commandé par la bielle 3 de la fig. 1 va être soulevé.

2. La partie principale I7a du crochet de retenue dont la barre de verrouillage a été amenée en position effacée est bien elle-même en position également effacée, mais la partie principale 17b de l'autre crochet est verrouillée à la position engagée. Dans ce cas, le premier crochet est amené à la position engagée comme sus-expliqué. La balance 4 est alors retenue à la position avancée sans pouvoir osciller, de sorte que le cadre ou groupe de cadres commandé par l'élément de ratière considéré reste en position levée.

3. La partie principale I7a du crochet de retenue dont la barre de verrouillage 27a est effacée est en position engagée. Dans ce cas cette partie principale 17a est maintenue en position engagée par l'effet de la tête 28 sur le bras d'actionnement 21a et de la butée du talon 23a contre la périphérie de la zone annulaire de ladite partie 17a comme sus-expliqué. Quant à la partie principale 17b de l'autre crochet de retenue, du fait de l'action de verrouillage de la barre 27b, elle demeure à la position à laquelle elle se trouve.

Bien entendu, si le poussoir n'est pas actionné, le crochet de retenue tel que 17a, libéré par sa barre 27a, reste en position dégagée, s'il s'y trouvait déjà, ou passe à cette position dégagée, s'il était au contraire engagé.

Ainsi, l'unique ressort 24 assure :

— le rappel des talons 23a, 23b contre les zones annulaires des parties principales 17a, 17b des crochets de retenue;

— l'amenée de l'une des parties principales 17a, 17b à la position engagée après recul d'une barre 27a, 27b quand les bras d'actionnement sont repoussés par la tête 28, du fait que le talon 23a, 23b reste appliqué contre la zone annulaire précitée;

— le rappel de la partie principale 17a, 17b à la position effacée quand elle est libérée par sa barre de verrouillage et quand la tête de poussoir n'est pas avancée par les peignes;

— le rappel vers la gauche de la tête 28 contre la traverse 34.

Il permet en outre le déplacement de la seconde partie de chaque crochet par rapport à la première quand cela est nécessaire.

Les mouvements des barres de verrouillage 27a, 27b de la barre de nivelage 31 et des peignes 37a, 37b sont préférablement commandés par des cames desmodromiques. On a représenté à titre d'exemple à la fig. 6 le mécanisme qui correspond aux peignes précités, étant entendu que des mécanismes similaires peuvent s'utiliser pour les diverses barres. Dans cette figure, on aperçoit en 45 un disque calé sur l'arbre 46 de la ratière ou sur un arbre relié à celui-ci. Dans l'une des faces de ce disque on a creusé une rainure 47 qui actionne desmodromiquement deux galets 48a, 48b respectivement portés par des leviers doubles 49a, 49b montés sur des pivots fixes 50a, 50b et dont les extrémités opposées sont convenablement attelées aux deux peignes. En ce qui concerne le peigne 37a de marche avant, cet attelage s'effectue par le moyen d'un système à rainure et goujon tandis que, pour le peigne 37b de marche arrière, il est prévu une bielle de liaison 51. Comme montré, le profil de la rainure 47 est symétrique, mais les galets 48a, 48b y sont décalés l'un par rapport à l'autre, de sorte que leurs cycles de mouvement sont déphasés et qu'il en va de même pour les peignes (voir les tracés 37a et 37b sur la fig. 8).

Bien entendu, ces peignes, de même d'ailleurs que les barres de verrouillage 27a, 27b et la traverse ou barre de nivelage 31, sont convenablement guidés dans le bâti de la ratière.

La fig. 7 indique une variante de la commande de sélection des tiges 29a, 29b des poussoirs. On retrouve ici les ressorts de rappel 32 attachés à la traverse 42, ainsi que la traverse ou barre de nivelage 31. Mais le déplacement vertical sélectif de l'extrémité gauche desdites tiges est obtenu par le moyen d'électroaimants 52a, 52b dont les noyaux mobiles leur sont attelés par des fils 53a, 53b. On aperçoit en 54a des contre-noyaux fixes correspondants portés par une traverse 55. Un système approprié envoie sélectivement le courant aux électro-aimants lors de l'abaissement de la traverse de nivelage, de manière que, lorsque cette dernière se relève, les tiges correspondant aux électro-aimants excités restent en position abaissée. On notera que ceux-ci sont disposés en quinconce sur la traverse 55 pour réduire la largeur de l'ensemble.

L'envoi sélectif du courant aux électro-aimants peut s'effectuer par tous les moyens connus dans la technique des mécaniques d'armure à commande électrique.

Bien entendu, si les électro-aimants sont assez puissants, la barre de nivelage peut être supprimée, l'attraction magnétique suffisant pour abaisser sélectivement les tiges.

La fig. 8 montre les mouvements des divers organes essentiels de la ratière et permet de comprendre comment, bien que les tiges de marche arrière 29b ne soient jamais mises hors d'action, elles n'interviennent pas durant la marche avant, tandis que, de même, celles 29a de marche avant n'interviennent pas non plus quand on fait tourner la ratière en marche arrière. Dans cette figure pour la marche avant, les tracés doivent se lire de gauche à droite et inversement pour la marche arrière. Les barres de verrouillage 27a, 27b se déplacent entre la position verrouillée et celle déverrouillée. Quand un peigne 37a, 37b avance, il actionne les tiges sélectionnées et, quand il recule, il les libère pour la sélection suivante. L'avant-dernier tracé correspond à l'avance du papier 43 lorsque le cylindre 44 tourne par saccades successives, la traverse ou platine 42 restant fixe, tandis que le dernier vise le cas d'une rotation continue du cylindre, la platine suivant d'abord le papier, puis reculant pendant l'abaissement des aiguilles pour se décaler d'un pas ou zone de tâtage par rapport à celui-ci.

Pour simplifier les explications, on a supposé qu'il n'était prévu que deux cadres I et II réalisant une armure taffetas simple. Comme le montre le premier tracé, ces deux cadres oscillent alors avec un déphasage de 180°. La barre de verrouillage 27a recule chaque fois que le cadre I arrive en position basse et avance dès qu'il remonte. Son mouvement est centré par rapport à celui des cadres. La barre 27b effectue un mouvement identique, mais avec un déphasage de 180° de façon à correspondre aux positions basses du cadre II ou positions hautes du cadre I. Le peigne 37a de marche avant avance dès que l'une ou l'autre des barres 27a, 27b se trouve reculée à fond, puis il recule aussitôt qu'elle est pleinement revenue à la position avancée (verrouillée). De ce fait, son mouvement est légèrement déphasé en retard (donc vers la droite) par rapport à celui des barres précitées. Le peigne de marche arrière 37b effectue exactement le même mouvement, mais en suivant le graphique de droite à gauche et non plus de gauche à droite, de sorte que son mouvement est déphasé en avance (vers la gauche). On voit d'ailleurs nettement que les mouvements des deux peignes sont symétriques par rapport à la médiatrice du segment horizontal qui correspond à la position reculée ou déverrouillée desdites barres. Les déplacements des peignes s'additionnent en quelque sorte pour actionner la tête 28 qui, si on lit le graphique de gauche à droite (marche avant), est d'abord avancée par le peigne 37b (et bien entendu la tige 29a), puis commence à reculer avec ce peigne, mais est avancée à nouveau par le peigne 37a. Quant à la traverse ou barre de nivelage 31, ses temps d'abaissement sont centrés par rapport aux points de croisement des cadres (ou plus exactement des lignes qui représentent leurs mouvements). On constate aisément que ces temps apparaissent quand les barres de verrouillage sont en position avancée (verrouillée) et que les peignes sont au contraire en position reculée.

Cela étant, il convient de remarquer que, si l'on est en marche avant (lecture du graphique de gauche à droite), le peigne de marche arrière 37b revient à sa position reculée (sans action sur les tiges 29b) alors que l'une ou l'autre des barres de verrouillage 27a, 27b est encore en position reculée. Il en résulte que, si ce peigne a fait avancer la tige 29b, laquelle a peut-être agi sur un bras d'actionnement 21a, 21b par l'intermédiaire de la tête 28, ce bras est déjà revenu à sa position antérieure quand la barre de

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verrouillage correspondante avance. Donc la sélection que cette tige 29b a pu opérer n'est que transitoire et ne demeure pas. D'où l'on conclut que, pendant la marche avant, le peigne 37b et les tiges 29b sont sans action sur la ratière ou, en d'autres termes, qu'ils fonctionnent à vide.

Bien entendu, si l'on considère le cas de la marche arrière, c'est-à-dire si l'on suit le graphique de la fig. 8 en allant de droite à gauche, on aboutit à une conclusion exactement inverse de la précédente, à savoir que, pendant cette marche arrière, les tiges 29a de marche avant ont complètement reculé avant que les barres de verrouillage n'avancent, de sorte que ces tiges et le peigne 37a correspondant fonctionnent là encore à vide.

Dans ces conditions, il suffit que les deux groupes d'aiguilles 40a et 40b soient guidés dans la traverse ou platine 42 de manière que leurs zones de tâtage sur le papier 43 se trouvent décalées de deux duites (une baisse et une lève d'un cadre) afin que, dès le début de la marche arrière, celles 40a correspondantes tâtent les perforations représentatives du coup déjà réalisé en marche avant.

Bien entendu, rien n'empêche de faire comporter au papier deux séries de perforations, une pour la marche avant, une pour 5 la marche arrière, auquel cas toutes les aiguilles peuvent se trouver sur la même ligne.

De toute manière, l'invention permet de ne prévoir pour chaque élément et pour chaque sens de marche qu'un seul organe d'actionnement (tête 28) des bras d'actionnement 21a, 21b des io crochets de retenue, ce qui simplifie considérablement la ratière. En outre, les tiges 29a, 29b ne peuvent fléchir de façon sensible dans le sens vertical, tandis qu'elles sont retenues dans le sens transversal, ce qui exclut toute vibration susceptible d'entraîner une faute de sélection. Enfin, chaque élément ne comporte qu'un 15 seul ressort exerçant un effort notable, savoir le ressort 24 (les ressorts 32 étant très légers), ce qui réduit considérablement les risques de défaut de fonctionnement provoqué par l'affaiblissement ou la rupture d'un organe de rappel.

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3 feuilles dessins

Claims

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REVENDICATIONS

1. Ratière à double lève pour métiers à tisser, dans laquelle chaque élément associé à un cadre ou groupe de cadres de lisses comprend un demi-balancier animé d'un mouvement de va-et-vient, une balance portée à articulation par celui-ci et dont les extrémités sont équipées de crochets d'attelage, cette balance étant actionnée par deux traverses portées par des supports oscillants et communes à tous les éléments de la ratière, et deux crochets de retenue destinés à coopérer sélectivement avec les crochets d'attelage, chacun de ces crochets de retenue comportant, d'une part, une première partie ou partie principale articulée au bâti et qui porte le bec d'accrochage, d'autre part, une seconde partie ou partie de sélection articulée à la première, reliée à celle-ci par un système de ressort et de butée, et recevant l'action du mécanisme d'armure, le tout de façon que ce mécanisme puisse préparer la sélection de la balance considérée en déplaçant la seconde partie de l'un des crochets de retenue avant que le crochet d'attelage correspondant ne soit venu en fin de course de recul, ce crochet de retenue s'effaçant à la façon d'un cliquet au passage dudit crochet d'attelage pour venir s'accrocher derrière lui, tandis qu'à chacune des deux rangées de crochets de retenue de la ratière est associée une barre de verrouillage animée d'un mouvement de va-et-vient et qui coopère avec la première partie de chaque crochet de la rangée considérée pour verrouiller cette partie soit à la position effacée pour laquelle le crochet de retenue considéré ne peut retenir le crochet d'attelage correspondant, soit au contraire à la position engagée pour laquelle cette première partie s'accroche audit crochet d'attelage, lesquelles barres libèrent alternativement les premières parties des crochets de retenue pendant la sélection, l'une lors des coups pairs, l'autre lors des coups impairs, caractérisée en ce que, dans chaque élément, les secondes parties ou parties de sélection (21, 22,23) des deux crochets de retenue sont actionnées lors de la sélection par un organe unique (28, 29) associé au mécanisme d'armure (31, 40, 43).
2. Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe d'actionnement unique des secondes parties (21,22,23) des deux crochets de retenue de chaque élément est constitué par un poussoir (28, 29).
3. Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe d'actionnement unique des secondes parties (21, 22, 23) des deux crochets de retenue de chaque élément reçoit du mécanisme d'armure (31, 40,43) une sollicitation correspondant à la marche avant normale de la ratière et une autre sollicitation correspondant à la marche arrière de celle-ci, ces deux sollicitations étant décalées de manière que, pour chaque marche, celle correspondant à l'autre cesse alors que les barres de verrouillage (27) sont encore en position déverrouillée.
4. Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce que chaque poussoir comprend une tête (28) propre à venir au contact des secondes parties (21,22, 23) des deux crochets de retenue de l'élément et au moins une tige (29) dont l'axe est disposé dans le plan de symétrie des deux rangées de crochets de retenue de la ratière, cette tige pouvant en outre être quelque peu déplacée perpendiculairement à ce plan par le mécanisme d'armure (31, 40, 44) pour recevoir ou non l'action d'un organe (37) animé d'un mouvement de va-et-vient en synchronisme avec le fonctionnement de la ratière.
5. Ratière suivant la revendication 4, caractérisée en ce que la tige (29) comporte une dent latérale (35) propre à coopérer avec une dent correspondante d'un organe d'actionnement transversal (37) commun à plusieurs éléments de la ratière et mobile en va-et-vient parallèlement au plan de symétrie des deux rangées de crochets de retenue.
6. Ratière suivant les revendications 3 et 4, caractérisée en ce qu'à la tête (28) de chaque poussoir sont articulées deux tiges plates (29) juxtaposées et correspondant respectivement à la marche avant normale et à la marche arrière, ces deux tiges pouvant recevoir, indépendamment l'une de l'autre, l'action de deux organes (37) animés de mouvements de va-et-vient convenablement déphasés l'un par rapport à l'autre, tandis qu'il est prévu des moyens pour guider positivement le déplacement de la tête et des extrémités des tiges qui lui sont articulées.
7. Ratière suivant la revendication 6, caractérisée en ce que les deux organes d'actionnement (37) sont constitués par des peignes imbriqués, l'ordre des tiges (29) étant inversé dans le sens transversal dans les éléments successifs, de manière que la dent (36) de l'un de ces peignes puisse agir à la fois sur deux tiges (29) appartenant respectivement à l'un et à l'autre des deux éléments voisins et correspondant au même sens de marche.
8. Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la seconde partie ou partie de sélection (21, 22, 23) de chaque crochet de retenue est articulée à la première partie ou partie principale (17) autour d'un axe (19) déporté en direction du plan de symétrie des deux rangées de crochets de retenue par rapport à l'axe d'oscillation (18) de la première partie, les secondes parties des deux crochets de retenue d'un même élément étant reliées l'une à l'autre par un ressort unique (24) qui, d'une part, tend à rappeler chaque seconde partie à sa position de butée contre la première partie à laquelle elle est articulée et, d'autre part, lorsque les deux parties sont en butée, tend à rappeler l'ensemble du crochet de retenue vers sa position dégagée, en permettant toujours à la seconde partie de se déplacer à l'encontre de l'action de rappel du ressort quand elle est sollicitée par l'organe d'actionnement (28) unique et que la première partie (17) à laquelle elle est articulée est verrouillée par une barre de verrouillage (27).
9. Ratière suivant la revendication 4, avec mécanisme d'armure comprenant des aiguillettes de lecture tâtant une bande de papier perforé, caractérisée en ce que ces aiguillettes (40) sont directement attelées aux tiges (29) des poussoirs, des moyens (32, respectivement 31) étant prévus pour solliciter les aiguillettes en direction du papier (43) lors d'une phase de sélection et pour les en écarter entre deux phases de sélection successives.

On connaît des ratières à double lève pour métiers à tisser dans lesquelles chacune des extrémités de la balance correspondant à un cadre ou groupe de cadres du métier comporte un crochet d'attelage susceptible de coopérer avec un crochet de retenue comprenant lui-même, d'une part, une première partie articulée au bâti et qui porte le bec d'accrochage, d'autre part, une seconde partie articulée à la précédente, reliée à celle-ci par un système de ressort et de butée, et recevant l'action du mécanisme d'armure, le tout de façon que ce mécanisme puisse préparer la sélection de la balance considérée en déplaçant la seconde partie précitée de l'un des crochets de retenue avant que le crochet d'attelage correspondant ne soit venu en fin de course de recul, ce crochet de retenue s'effaçant à la façon d'un cliquet au passage dudit crochet d'attelage pour venir s'accrocher derrière lui.

Dans les ratières connues de ce type, le mécanisme d'armure agissant sur les secondes parties des crochets de retenue peut être quelconque. Il est notamment possible d'atteler à ces secondes parties des aiguilles travaillant soit à la traction, soit à la poussée, et qui peuvent soit tâter directement le papier perforé, les secondes parties précitées étant entraînées en va-et-vient par un dispositif approprié, par exemple à excentriques, soit recevoir l'action d'un train de barres à double mouvement de va-et-vient, la sélection s'effectuant alors par le moyen d'aiguillettes de lecture qui tâtent le papier à la façon bien connue dans la mécanique Verdol. Pour chaque élément de la ratière, c'est-à-dire pour chacune des balances de celle-ci, il faut prévoir deux aiguilles correspondant respectivement à l'un et à l'autre des crochets de retenue associés à l'élément considéré et le papier perforé doit

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comporter deux rangées de perforations. Si, par ailleurs, la ratière doit fonctionner en marche arrière, il faut, pour chaque crochet, deux aiguilles, soit donc au total quatre par élément, ou bien il faut prévoir des dispositifs auxiliaires de déplacement des aiguilles par rapport au papier perforé. Tout cela complique la ratière. De plus, les aiguilles risquent de vibrer aux grandes vitesses en provoquant des fautes de sélection. Enfin, l'on doit prévoir pour chaque crochet de retenue un ressort de rappel de la première partie de ce crochet à sa position de repos et un ressort de rappel de la seconde partie à sa position de butée contre la première partie, ces ressorts devant être convenablement tarés l'un par rapport à l'autre, ce qui multiplie les causes possibles de fonctionnement défectueux.

Dans ces ratières connues on a assuré un fonctionnement plus positif et plus sûr en prévoyant deux barres de verrouillage à mouvement de va-et-vient qui viennent bloquer les premières parties des crochets de retenue et tous les éléments soit à la position engagée, soit à la position effacée, en évitant ainsi des engagements ou dégagements intempestifs, mais la sécurité de fonctionnement reste néanmoins liée au tarage correct des ressorts de rappel et la présence de ces barres ne simplifie pas le mécanisme d'armure.