CH589761A5 - - Google Patents

Description

  
 



   Procédé pour le nettoyage   Åa    chaud de tissus en
 fibres minérales.



   L'invention est relative à un procédé pour nettoyer un tissu en fibres minérales revêtues d'un enduit protecteur à base de substances organiques.



   On utilise de plus en plus des   filésen    fibres minérales, notamment en fibres de verre, pour constituer des tissus textiles destinés à confectionner des draperies, des rideaux, etc..



   Comme il est connu, un apprêt est appliqué sur les fibres par le producteur de filés, dès   ltopé-    ration de formation de la fibre. Dès que le filé a été tissé et que   l'on    est prêt à appliquer sur le tissu les teintures permanentes et à lui faire subir les diverses autres opérations de finissage, il faut éliminer  des fibres pratiquement la totalité de l'apprêt à base de matières organiques venu de fabrication.



   Pour éliminer cet apprêt, la technique jusqu'à présent classique consistait à brûler les solides organique s en faisant passer le tissu au travers d'un four chauffé à une température suffisamment élevée. On injectait de l'air ou de l'oxygène dans le four à un débit suffisant pour provoquer l'inflammation et la combustion de la substance organique recouvrant le verre. L'inflammation se produit dans une zone assez étroite.



   Cette technique d'élimination de   l'apprêt,    dénommée "Coronization" dans l'industrie, présente un certain nombre de graves inconvénients qui se traduisent non seulement par un ralentissement très notable des opérations d'apprêtage, mais aussi par une dégradtion du tissu résultant. De plus, lorsque les matières organiques solides ont brûlé, elles laissent sur la surface du verre par exemple des dép8ts de carbone résiduel, qui ont tendance à modifier la coloration du tissu ou à le jaunir, et cela de façon non uniforme.

   On s'est bien efforcé de provoquer une combustion plus   complète,    mais   ctest      là    une solution dangereuse car elle entraîne généralement des tempé  ratures d'inflammation plus élevées, ce qui a pour conséquence d'affaiblir et de dégrader les propriétés physiques du tissu.



   Une autre technique connue d'élimination de   l'apprit    consiste à faire passer le tissu dans une zone de   traitement,oA    il est chauffé à une température suffisante pour volatiliser les matières d'apprêt, et à introduire dans cette zone un gaz chauffé pour entraîner les produits de volatilisation et éviter leur combustion à proximité des surfaces du tissu.



   Cette technique, postérieure à la "coronization", présente évidemment de sérieux avantages par rapport à cette dernière ; d'après ses promoteurs toutefois sa mise en oeuvre exige   ltemploi      d'un    gaz non comburant, de préférence d'azote (voir brevet belge No. 567 411).



     I1    a été découvert maintenant que la technique de la volatilisation de l'apprêt et de   l'entratne-    ment des produits de la volatilisation par un gaz, pour éviter leur combustion à proximité du tissu, peut être exécutée à l'aide d'air,   c'est-à-dire    d'un gaz comburant, ce qui présente des avantages économiques et techniques (coût pratiquement nul du gaz mis en oeuvre, simplification de l'appareillage).



   Le procédé selon l'invention, dans lequel  le tissu est soumis à une température suffisante pour volatiliser ces substances organiques et dans lequel on évite une combustion des produits de volatilisation en les entraînant loin du tissu au moyen d'un gaz chaud, est caractérisé en ce   quton    chauffe de l'air et dirige des courants d'air chauffé sur la surface du tissu, sans production de flammes, la température de l'air surpassant toutefois celle à laquelle la volatilisation des substances organique s a lieu, et en ce   quton    éloigne les gaz d'échappement chauffés ainsi que l'air et les produits de volatilisation de la promixité du tissu, en évitant une combustion à la surface de ce dernier.



   Pour exécuter l'invention, on procède tout d'abord de préférence à un pré-dégraissage du tissu (tissu de verre) défilant sous la forme d'une nappe continue ; après un séchage, la teneur en substances organiques est déjà ainsi notablement abaissée. On fait ensuite par exemple passer la nappe continue à grande vitesse dans une chambre à circulation d'air   chaud,à    l'intérieur de laquelle de l'air porté à une température élevée est amené sur les deux faces de la nappe de tissu par une série de buses soufflantes.



  Le tissu, qui est bien à plat sur toute sa largeur,  traverse de manière continue la chambre dans toute la longueur de cette dernière, l'air y étant remis en circulation par des ventilateurs et réchauffé, dans une installation de chauffage située à   ltextérieur de    la chambre, puis recyclé.



     I1    ne se produit pas d'inflammation à l'intérieur de la chambre, les substances organique s étant détachées de la surface du verre par volatilisation et par une action en quelque sorte mécanique de l'air chaud venant frapper le tissu. L'élimination des substances organiques ne s'effectue pas seulement dans une étroite zone, mais uniformément dans toute l'étendue de la surface de la nappe de tissu qui se trouve à l'intérieur de la chambre.
EMI5.1     




  La fig. 1   m-et un schéma    où   l'on    a représen
   té,    de manière très simplifiée,
 les différents éléments d'une
 installation pour l'exécution de
 l'invention.



  La fig. 2 représente, en coupe verticale lon
 gitudinale, une chambre à circu
 lation d'air chaud.



  La fig. 3, enfin, représente de profil en
 bout et partiellement en coupe  
 verticale transversale, la chambre
 déjà représentée en fig. 2.



   Se référant à la fig. 1, un tissu brut 10, dont les filés constitutifs sont encore enduits de leur apprêt organique, est déroulé à partir   d'un    dévidoir 11 et passe d'abord dans une cuve de lavage 12 où une première fraction des substances organique s constituant l'apprêt se dissout. Ce lavage peut être effectué à   l'eau    pure ou additionnée de détersifs convenables selon la nature des substances organique s à éliminer. On peut ainsi enlever de 60 à 90 % de l'enduit initial d'apprêt.



   A la sortie de la cuve de lavage, on fait passer le tissu humide entre des rouleaux 13 qui en expriment la majeure partie du liquide entraîné, puis dans une étuve de séchage 14 réglée à une température suffisamment élevée. Le tissu séché est ensuite prêt à passer au travers   d'une    chambre 15 à circulation d'air chaud. On maintient la nappe continue de tissu 10 à plat tandis qu'elle défile dans la chambre 15 ; on la maintient convenablement tendue à l'aide   d'un    dispositif de tension 16 dont un élément 16 est placé à l'entrée de la chambre 15 et dont un autre élément ana  logue (non représenté) est placé à la sortie de cette chambre.



   Cette chambre 15 (fig. 2 et 3) comprend une   batterie supérieure 17 de buses l71à  &  1711 et une    batterie inférieure 18, parallèle à la batterie supérieure 17, de buses 181 à   181l.    La nappe continue de tissu pénètre dans la chambre par un orifice d'entrée rectangulaire 19 et en sort par un orifice de sortie rectangulaire 20, le plan de la nappe étant maintenu à mi-distance des plans matérialisés respectivement par les deux batteries de buses.



   Les buses sont disposées à intervalles également espacés dans le sens de déplacement de la nappe continue de tissu et sont reliées les unes aux autres par un réseau de canalisations ou de collecteurs (non représentés) établi de telle manière que les buses de rang impair (savoir : 171, 173,   175,    etc.) de la batterie supérieure sont des buses aspirantes servant à évacuer les gaz et particules extraits de la nappe de tissu, tandis que les buses de rang pair (savoir   17    174, 176, etc.) sont des buses soufflantes qui projettent de l'air chauffé sur la surface de la nappe de tissu défilant,   l'air    venant frapper la surface provoquant la volatilisation de la   subatance    organique  enduisant encore les fils du tissu.



   La répartition des buses de la batterie inférieure 18 est inverse de celle que l'on vient de spécifier   puur    la batterie supérieure. C'est-à-dire que les buses de rang impair (savoir : 181, 183, etc.) sont des buses soufflantes tandis que les buses de rang pair (182, 184, etc.) sont des buses aspirantes.



   Par conséquent, lorsque le tissu défile au travers de la chambre, chaque zone transversale du tissu est soumise à une succession de pressions et d'aspirations le long de l'ensemble des batteries de buses. A la suite de ces actions répétées, une zone donnée du tissu, lorsqu'elle atteint la sortie de la chambre,se trouve complètement nettoyée en dépit de la grande vitesse de défilement.



   Les buses soufflantes sont alimentées en air sous pression et chauffé par une pompe 21 agissant conjointement avec un dispositif de chauffage 22 ; ce dernier peut comporter essentiellement des brûleurs à gaz, bien que l'on puisse utiliser toute autre source de chaleur, telle   qutun    four électrique, capable de chauffer d'importants volumes d'air jusqu'à la température élevée nécessaire   (jusqu'\      760 ).   



   L'air chauffé mélangé aux produits résultant  de la volatilisation des substances organiques ainsi qu'à des particules non volatilisées est refoulé hors de la chambre. Pour réaliser une économie de calories, on recycle une partie des gaz encore chauds sortant de la chambre ; un ventilateur d'aspiration 23 est établi à cette fin. On purifie les gaz ainsi recyclés en les faisant passer au travers   dcun    épurateur ou filtre 24 qui retient les particules en suspension ; puis on réchauffe ces gaz   jusqu'    la température voulue avant de les réintroduire dans la chambre.



   Dans certains cas, il peut être avantageux de prévoir une opération de nettoyage, après le passage dans la chambre, à l'aide d'une deuxième machine à laver 25 qui permettra d'éliminer ou de lessiver les sels solubles dans   liteau    formés sur le verre au cours du traitement thermique. Ces sels résiduels peuvent en effet s'avérer ultérieurement gênants lors de la constitution de stratifiés par exemple.



   Le choc des jets d'air chaud sert non seulement à nettoyer le tissu : il agit encore pour assouplir les fibres de verre et les stabiliser dans la forme que leur a   donné < le    tissage. On aboutit ainsi à un tissu beucoup plus "infroissable". L'assouplissement du tissu dépend de la température à laquelle se trouve  porté l'intérieur des fibres, du temps d'exposition à cette température, du type de verre utilisé et de différents autres paramètres. Dans certains cas, il peut   entre    désirable de procéder à un nettoyage sans provoquer un tel assouplissement des fibres.



   Une opération de nettoyage et de stabilisation du tissage sera fonction   d'un    certain nombre de paramètre, savoir : le degré de porosité du tissu et son poids au mètre carré, la vitesse de défilement du tissu au travers de la chambre de traitement thermique, la chaleur de vaporisation des substances volatiles, et la tolérance de température de ramollissement du tissu. Si une seule chambre chaude ne peut suffire à assurer le nettoyage correct d'un certain type de tissu, on obtiendra le résultat désiré en plaçant à la suite les unes des autres autant de chambres chaudes   qutil    en faudra.



   Lorsque le tissu de fibres de verre sort de la chambre chaude 15, il est complètement dépourvu d'appr8t et il est indiqué d'y appliquer aussitôt un nouvel apprêt de type convenable. Pour cela, on peut faire passer le tissu nettoyé dans un ou plusieurs bains de résines, pigments, plastifiants, adoucissants ou hydrofuges solubles dans l'eau ou pouvant être dis  persés dans   l'eau    ; ces bains sont appliqués à l'aide de cuves ou appareils convenables fonctionnant conjointement avec des fours ou étuves de traitement.



   La vitesse de défilement du tissu à l'intérieur de la chambre de chauffage et la température de l'air chauffé qui vient frapper les surfaces du tissu agissent de manière à volatiliser les substances organiques qui recouvrent les fibres, sans laisser le temps à la combustion de s'effectuer dans la chambre.



  On peut toutefois permettre à la combustion de steffectuer à la sortie de refoulement d'un aspirateur 23.



  On peut utiliser la chaleur de combustion pour préchauffer de l'air admis à pénétrer dans l'appareil de chauffage 22 ; on peut ainsi réaliser une économie appréciable de calories.



   Au cours d'une opération typique effectuée en utilisant une chambre établie comme décrit cidessus, construite pour admettre une largeur maximum de tissu de 1830 mm (largeur totale de la chambre environ 2950 mm ; longueur totale de la chambre dans le sens du défilement du tissu, environ 2440 mm), le débit réglable de ventilation peut être fixé entre 5,7 et 17 mètres cubes   dtair    à la minute, la température de cet air pouvant   Entre    réglée de 93 à 7600. L'uniformité de la température de l'air au niveau des buses    soufflantes est assurée à plus ou moins 5,5  5 l'allu-    re du transfert de chaleur au tissu, pour une chute de température de 1100 de l'air de recyclage, et pour un tissu de 540 g/m2 défilant à 46 mètres à la minute, est de 330.000 kcal/heure pour un débit d'air de 510 m3/ minute.



   Le procédé selon   l'inventionWapplicable    aussi au nettoyage de fibres minérales autres que des fibres de verre, telles que des fibres de quartz ou d'amiante. 

Claims (1)

1. Revendication:

   Procédé pour nettoyer un tissu constitué par des filés formés de fibres minérales revêtues d'un enduit protecteur Åa base de substances organiques, procédé dans lequel le tissu est soumis à une température suffisante pour volatiliser ces substances organique s et dans lequel on évite une combustion des produits de volatilisation en les entraînant loin du tissu au moyen d'un gaz chaud , caractérisé en ce qu'on chauffe de l'air et dirige des courants d'air chauffé sur la surface du tissu, sans production de flammes, la tem- pérature de l'air surpassant toutefois celle à laquelle la volatilisation des substances organique s a lieu, et en ce qu'on éloigne les gaz d'échappement chauffés ainsi que l'air et les produits de roltilisation de la proximité du tissu,

   en évitant une combustion à la surface de ce dernier.

   Sous-revendications: 1) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce qu'on recycle au moins une partie des gaz EMI13.1 2) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce quton effectue un lavage du tissu, avant de le soumettre à l'action de l'air chaud, pour en éliminer une fraction de la substance organique qu'il renferme.

   3) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce qu'on lave le tissu après le nettoyage a chaud, en vue d'en éliminer des sels résiduels.

   4) Procédé selon la revendication, caractérise en ce qu'on soumet le tissu à l'action d'air chauffé dans des conditions telles qu'il se produise en outre un assouplissement et une stabilisation du tissu.

   5) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce que la température de l'air est au moins 93 0C.

   6) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce que les fibres minérales sont des fibres de verre.

   7) Procédé selon la revendication, caractérisé en ce qu'on fait défiler le tissu sous forme d'une nappe continue, à plat, au travers d'une chambre dans laquelle le tissu, par zones transversales successives, est soumis de ses deux c8tés à une série de chocs par des courants d'air chaud alternant d'une face à autre.