Procédé et machine pour réaliser le conditionnement d'articles, tels que des suppositoires, dans des
emballages constitués par deux plaquettes alvéolées
Jusqu'à présent, pour conditionner des suppositoires, des ovules, des dragées, des pilules dans des emballages constitués par deux plaquettes alvéolées, on procédait de la manière su*ante : il fallait tout d'abord fabriquer les plaquettes alvéolées aux dimensions de l'emballage à réaliser ; puis, on mettait en place les articles dans les alvéoles d'une plaquette et on recouvrait celle-ci avec une autre plaquette préalablement enduite d'un agent de scellement tel que de la colle, du diluant, etc. ;
l'ensemble ainsi constitué était alors introduit entre les matrices chauffantes d'une presse et celle-ci était ensuite actionnée ; après retrait, l'emballage était éventuellement marqué.
La présente invention a pour but de réduire le prix de revient global d'un emballage, en diminuant le coût du façonnage de ses éléments constitutifs et en abaissant le court du conditionnement.
L'invention atteint ce but en créant un procédé qui consiste à déplacer en synchronisme suivant deux chemins superposés convergeant l'un vers l'autre et se rejoignant ensuite, deux bandes groupant chacune une pluralité de plaquettes alvéolées, les alvéoles de la bande inférieure et ceux de la bande supérieure étant ouverts respectivement vers le haut et vers le bas, puis, en même temps mais à des endroits différents du cheminement, à charger avec les articles à conditionner les alvéoles de la bande inférieure avant que ces alvéoles parviennent dans la zone de recouvrement des deux bandes, à solidariser, entre les alvéoles chargés, lesdites bandes qui se trouvent superposées après passage dans la zone précitée et à découper dans l'emballage continu ainsi obtenu,
les emballages aux dimensions définitives.
Ainsi, ce procédé permet d'utiliser des bandes alvéolées continues ou de longueurs limitées mais en tout cas de plus grande surface que les plaquettes habituelles. Dès lors, il n'est plus nécessaire de découper les plaquettes à leurs dimensions finales avant le conditionnement et par suite, une économie notable est donc réalisée sur la fabrication des éléments alvéolés de l'emballage. D'autre part, le conditionnement peut, grâce à ce procédé, être effectué de façon semi-automatique ou entièrement automatique. I1 est évident alors qu'un gain important est réalisé sur le temps de la main-d'oeuvre habituellement occupée au chargement et au scellement, ce qui se traduit encore par une économie importante sur le conditionnement.
La présente invention a également pour objet une machine mettant en oeuvre le procédé précité.
Conformément à l'invention, la machine comporte, d une part, pour les bandes alvéolées supérieure et inférieure, un premier couloir de guidage sensiblement horizontal et un deuxième couloir de guidage à pente descendante aboutissant au-dessus et à proximité du premier, d'autre part, au moins un dispositif d'entraînement de ces bandes, enfin, une presse de solidarisation et un outillage de coupe desdites bandes qui sont montés en aval de la zone de convergence des couloirs.
Cette machine peut également comporter un dispositif d'enduction constitué par un feutre logé dans un bac relié à un réservoir par un dispositif à niveau constant, ce feutre ayant sa face mouillante située en prolongement du couloir à pente descendante et coopérant avec un rouleau presseur placé au-dessus, rouleau qui est évidé en correspondance avec les alvéoles de la bande supérieure.
La machine peut aussi comporter un chargeur au automatique des articles à conditionner, ce chargeur étant monté sur le couloir sensiblement horizontal, en amont de la zone de convergence des deux couloirs.
Suivant une forme de réalisation préférentielle, la presse de solidarisation et l'outillage de coupe sont montés de façon fixe sur le couloir sensiblement horizontal et le dispositif d'entraînement est du type à mouvement alternatif, ce dispositif coopérant avec des poussoirs escamotables prenant normalement appui sur les talons des alvéoles et répartis sur le couloir à pente descendante ainsi que sur le couloir sensiblement horizontal en amont et en aval de la zone de convergence desdits couloirs.
Une forme de réalisation de la machine de l'inven- tion est représentée, à titre d'exemple non limitatif, sur le dessin annexé.
Sur ce dessin :
-la fig. 1 est une vue en plan d'une bande alvéo Idée,
-la fig. 2 est une perspective schématique d'ensemble de la machine,
-la fig. 3 est une élévation très schématique montrant l'organisation générale de la machine,
-la fig. 4 est une vue en plan prise, à plus grande échelle, suivant la flèche f4 de la fig. 3 et représentant le dispositif d'enduction et d'amenage,
-la fig. 5 est une coupe longitudinale prise suivant la ligne V-V de la fig. 4,
-la fig.
6 est une coupe transversale prise à plus grande échelle, suivant la ligne VI-VI de la fig. 3 et illustrant un dispositif d'amenage aval,
-la fig. 7 est une coupe partielle analogue à la fig. 6, prise à plus grande échelle suivant la ligne VII
VII de la fig. 3 et montrant un dispositif d'amenage amont ainsi qu'une variante,
-la fig. 8 est une coupe transversale prise, à plus grande échelle, suivant la ligne VIII-VIII de la fig. 3 et représentant la presse de solidarisation, en position ouverte dans la moitié gauche et en position fermée dans la moitié droite,
fla fig.
9 est une demi-coupe transversale prise, à plus grande échelle, suivant la ligne IX-IX de la fig. 3 et illustrant l'outillage de coupe en position ouverte,
-la fig. 10 est une coupe longitudinale brisée prise suivant la ligne X-X de la fig. 9,
-la fig. 11 est une coupe prise parallèlement à l'axe longitudinal de la machine et montrant le branchement du réservoir sur le bac à niveau constant du dispositif d'enduction.
La machine illustrée par le dessin est alimentée avec des bandes minces 1 (fig. 1), en matière synthétique et notamment, en polychlorure de vinyle, en acétate de cellulose ou autres. La bande 1 présente une pluralité d'alvéoles 2 pour le logement d'une moitié des articles à conditionner, des suppositoires de forme torpille dans cet exemple. Les alvéoles 2 sont tous orientés dans le même sens, leur pointe 2a étant située, relativement au sens de défilement F défini ci-après, en aval de leur talon 2b. Les alvéoles sont répartis en rangées transversales et en colonnes longitudinales ; d'ailleurs, les bandes 1 sont relativement longues et correspondent à la reproduction d'un groupement bout à bout de plusieurs plaquettes alvéolées classiques 3.
Ainsi que cela ressort des fig. 2 et 3, la machine de l'invention comprend un bâti 4 supportant un couloir de guidage inférieur 5, sensiblement horizontal, et un couloir de guidage supérieur 6 à pente descendante, qui aboutit au-dessus et à proximité de la partie média- ne du couloir 5, en ménageant un passage libre.
Les bandes 1 précitées sont normalement déposées à l'entrée des couloirs 5 et 6, de façon que les alvéoles 2 de celles qui se trouvent sur le couloir inférieur 5 aient leur concavité dirigée vers le haut, alors que pour les alvéoles 2 de celles qui se trouvent sur le couloir supérieur 6, c'est la convexité qui est dirigée vers le haut. Les bandes peuvent d'ailleurs être déposées et mises bout à bout, soit manuellement, soit au moyen d'un distributeur automatique.
Le couloir inférieur 5 est avantageusement constitué par une tôle profilée en U (fig. 5 à 7) dont les rebords 5a et 5b et une barrette axiale 7 sont prévus pour assurer un guidage correct des bandes 1. La tôle 5 est alors fixée sur deux longerons 8 du bâti 4 de la machine, au moyen d'une pluralité de traverses 9 convenablement réparties.
De même, le couloir supérieur 6 est constitué par une tôle profilée en U (fig. 4 et 5) dont les rebords 6a et 6b ainsi qu'un rouleau presseur 10 défini ci-après sont prévus pour assurer le guidage des bandes 1. La tôle 6 est fixée elle aussi sur les deux longerons 8 par l'intermédiaire d'un châssis 11 comprenant des traverses 12, un plateau inférieur 13, des montants 14 et une platine supérieure inclinée 15.
L'organisation générale de la machine est la suivante (se référer aux fig. 2 et 3) :
-En amont de la zone de recouvrement des bandes supérieures et des bandes inférieures, c'est-à-dire en amont de la zone 16 de convergence des couloirs 5 et 6, le bati 4 de la machine supporte un chargeur au automatique 17 qui peut être du type décrit dans le brevet français nô1105671 et sa première addition no 67 741. Le chargeur est destiné à déposer des suppositoires dans les alvéoles 2 des bandes 1 guidées par le couloir inférieur 5. Il est bien évident aussi que ce chargeur n'est pas indispensable et que la mise en place des articles dans les alvéoles 2 peut être effectuée manuellement.
-En aval de cette zone de convergence 16, le bâti 4 supporte une presse de solidarisation 18 et un peu plus loin, un outillage de coupe 19. Entre eux, un dispositif de marquage 20 peut être prévu et ce dispositif peut être du type décrit dans le brevet français no 1 370 698. La presse 18, le dispositif de marquage 20 et l'outillage de coupe 19 sont destinés à agir sur l'ensemble constitué par des bandes alvéolées inférieu- res et des bandes alvéolées supérieures en recouvrement mutuel, ensemble qui contient les suppositoires et qui est guidé dans le couloir inférieur 5.
-Si les bandes 1 sont constituées par une matière nécessitant pour la solidarisation un agent de scellement, ce qui est le cas dans cet exemple où les bandes sont en polychlorure de vinyle ou en acétate de cellulose et doivent être enduites d'une colle ou d'un sol vant approprié avant d'être pressées et chauffées, le châssis 11 supporte un dispositif d'enduction 21 situé près de l'extrémité inférieure du couloir de guidage 6, en amont de la zone de convergence 16. Ce dispositif d'enduction permet de déposer un film de colle ou de solvant entre les alvéoles 2 sur la face située en dessous, des bandes supérieures 1.
-Enfin, un dispositif d'entraînement 22 est prévu pour déplacer de façon intermittente, mais en synchronisme, les bandes 1 guidées dans le couloir descendant 6 et celles guidées dans le couloir horizontal 5. Dans la forme de réalisation représentée, ce déplacement est effectué pas à pas d'une mesure correspondant à la longueur des plaquettes 3.
Mais il est bien évident que le pas pourrait être multiple de cette longueur et il suf fixait alors de prévoir, d'une part, que la surface utile de la presse 18 et du dispositif d'enduction 21, au lieu d'être égale à celle desdites plaquettes, soit elle aussi multiplie du même ordre de cette dernière et, d'autre part, que la presse 18, l'outillage de coupe 19 et le dis- positif de marquage 20 comportent des unités de travail également multiples.
Dès maintenant, il est important de noter que les lignes de contact extrêmes des bandes 1 du train inférieur guidées dans le couloir 5 sont décalées par rapport à celles des bandes 1 du train supérieur guidées dans le couloir 6, de façon que ces lignes ne puissent pas se trouver en regard dans la zone de recouvrement 16 et dès lors que l'ensemble obtenu en aval par superposition des deux trains de bandes soit continu, malgré la discontinuité de ces deux trains en amont.
Dans ce qui suit, on décrit successivement les diverses parties constitutives de la machine dont il est auestion ci-dessus.
Suivant la forme de réalisation illustrée par les fig. 3 à 7, le dispositif d'entraînement intermittent 22 comporte deux barres d'amenage 23 guidées en translation dans des paliers 24 du bâti 4, ces barres s'étendant de part et d'autre des couloirs 5, 6 et parallèlement à leur plan commun de symétrie. A l'endroit le plus dégagé, les barres 23 sont reliées par une traverse 25, sur la partie médiane de laquelle est attelé un organe moteur, tel qu'un vérin 26 prenant appui sur le bâti 4. La course de ce vérin est au moins égale à la longueur des plaquettes 3 et de préférence légèrement supérieure.
Les barres 23 sont solidaires d'au moins un support 27 (deux dans l'exemple représenté) situé en aval de la zone de convergence 16 et d'au moins un support 28 (deux dans cet exemple) situé en amont, ces supports étant munis de poussoirs escamotables destinés à provoquer, en prenant appui sur le talon 2b des alvéoles 2, lorsque le vérin 26 déplace lesdites barres 23 dans le sens de la flèche F, la progression suivant un pas et le long du couloir inférieur 5, respectivement, en aval, de l'ensemble constitué par les bandes 1 superposées et, en amont, du train de bandes 1 vides, puis chargées de suppositoires. Pendant la course retour du vérin, les poussoirs échappent en glissant sur les pointes 2a desdits alvéoles 2 et dès lors, les bandes 1 restent immobiles.
Les barres 23 sont également reliées cinématiquement à un coulisseau 29, guidé parallèlement au couloir descendant 6 et muni lui aussi d'un poussoir escamotable agissant de la même manière que les autres, pour provoquer la progression pas à pas des bandes 1 guidées dans ce couloir descendant.
Comme le montrent les fig. 5 et 6, chaque support 27 comprend une traverse 30 solidaire des barres 23 et sur laquelle sont fixés, de façon réglable en écartement, des montants 31 s'étendant de chaque côté du couloir 5 Un arbre transversal 32 est monté fou, en dessous de celui-ci, dans des paliers 33 des montants et il est muni d'une palette droite ascendante 34 traversant une ouverture 35 du couloir 5 jusqu'à proximité du niveau 36 de la face de jointement des bandes 1. A l'une au moins de ses extrémités, l'arbre 3 est solidaire d'une masselotte d'équilibrage 37 tendant à ramener la palette 34 vers la position verticale illustrée par la fig. 5.
Dans cette position, la masselotte 37 est appliquée contre une butée fixe 38 située de façon à ce qu'elle ne puisse pas s'opposer au pivotement libre de la palette vers l'aval lors du retour dans le sens inverse de la flèche F des barres d'amenage 23, retour au cours duquel ladite palette doit pouvoir échapper aux alvéoles 2 des bandes 1. D'une manière analogue, les montants 31 supportent, par l'intermédiaire de paliers 39, un arbre transversal 40 parallèle au précédent mais situé au-dessus du couloir de guidage 5. L'arbre 40 est muni, d'une part d'une palette droite descendante 41 s'étendant jusqu'à proximité du niveau 36 et, d'autre part, d'une masselotte 42 coopérant avec une butée fixe 43.
Comme la palette 34, la palette 41 peut donc pivoter librement vers l'aval, mais elle est ramenée par la masselotte 42 vers la position verticale qu'elle ne peut pas dépasser, étant donné la présence de la butée 43. Les deux palettes 34 et 41 constituent pour l'aval, les poussoirs escamotables précités qui provoquent, lors de la course d'actionnement des supports 27 (sens de la flèche F), le déplacement d'un pas de l'ensemble des bandes 1 superposées, en prenant appui contre les talons 2b des alvéoles des bandes inférieures (palette 34) et contre ceux des bandes supérieures (palette 41), et qui laissent en place cet ensemble, lors de la course retour des supports 27 (sens opposé à celui de la flèche
F), en échappant aux alvéoles 2 par pivotement des palettes glissant sur les pointes 2a de ceux-ci.
Comme le montre la fig. 7, chaque support 28 est identique aux supports 27 pour seulement ce qui concerne la palette 34. Cette dernière constitue un poussoir escamotable coopérant de la manière déjà décrite avec les talons 2b des alvéoles 2 (ouverts vers le haut) des bandes pour provoquer leur acheminement pas à pas le long de la partie amont du couloir inférieur 5, que ces alvéoles soient vides ou bien remplis de suppositoires. Mais pour éviter que ces bandes échappent par soulèvement local, lors de la course d'actionnement, on prévoit que les montants 31 de chaque support 28 soient munis d'une tige transversale 44 solidaire d'un peigne 45 s'étendant verticalement jusqu'au niveau 36, les évidements de ce peigne correspondant au gabarit des lignes de suppositoires se trouvant dans les alvéoles des bandes.
Le peigne exerce donc sur ces dernières une action de maintien contre le couloir 5. Ce peigne peut d'ailleurs être remplacé, pour le support 28 situé en amont du chargeur 17, par une palette droite transversale, puisque dans cette zone les alvéoles des bandes sont vides.
Selon une variante, le peigne 45, est supprimé et une réglette longitudinale 46 lui est substituée. Cette réglette, qui est située en regard de la barrette 7, s'étend jusqu'à proximité du niveau 36. Elle peut être fixée sur le bâti 4 de la machine ou bien sur la tige 44 des supports 28 et, dans un cas comme dans l'autre, elle maintient les bandes 1 contre le couloir de guidage 5.
Le dispositif d'entraînement intermittent 22 comporte également le coulisseau 29 qui est constitué, ainsi que cela ressort des fig. 4 et 5, par deux paliers 47 entretoisés rigidement au moyen d'une traverse 48.
Ces paliers sont déplaçables en translation le long de deux guides 49 s'étendant de part et d'autre et parallèlement au couloir supérieur 6. Les guides sont supportés par les montants 14 du châssis 11 du bâti 4 de la machine. Autrement dit, après réglage de la position du châssis 1 1 le long des longerons 8, le châssis et le couloir 6 sont fixes, alors que le coulisseau 29 est libre de se déplacer le long dudit couloir. Pour l'entraîner suivant un mouvement rectiligne alternatif, on prévoit de l'actionner positivement dans le sens de la flèche F et de le rappeler automatiquement dans le sens opposé.
A cet effet, l'un au moins des paliers 47 est, d'une part relié par un tirant souple tel qu'une chaîne, un câble ou autre, aux barres d'amenage 23 et, d'autre part, assujetti en permanence à un organe de rappel, tel qu'un ressort ou un contrepoids.
Suivant la forme de réalisation illustrée par les fig. 4 et 5, chaque palier 47 est attelé à une chaîne 50 dont l'extrémité libre est accrochée à une patte 51 du support 27 le plus proche et qui passe sure une roue dentée de renvoi 52, montée folle sur une console 53 du châssis fixe 11. L'attelage de la chaîne sur le palier considéré peut être réalisé par l'intermédiaire d'un tendeur, par exemple du type représenté. Ce tendeur comprend une roue dentée 54 sur laquelle la chaîne 50 est en partie enroulée, puis fixée, cette roue étant calée sur un arbre 55 tournant dans le palier et assujetti à un bouton de blocage 56. Chaque palier est en outre solidaire d'une tige 57 s'étendant vers le haut et traversant un ressort de compression 58 interposé entre un montant 14 du châssis fixe et une tête extrême de la tige.
Dans ces conditions lorsque les barres d'amenage 23 sont déplacées dans le sens de la flèche F par le vérin 26, elles entraînent en synchronisme et dans le même sens, par l'intermédiaire des chaînes 50, le cou lisseau 29 le long du couloir descendant 6, et lorsque lesdites barres d'amenage sont déplacées dans le sens opposé, le coulisseau revient sous la seule action devenue prépondérante des ressorts 58.
Suivant une variante non représentée sur le dessin, l'organe de rappel du coulisseau 29 peut être constitué par un contrepoids. Celui-ci peut être une masse guidée en translation sous le chemin de guidage supérieur 6 et reliée audit coulisseau par au moins un tirant souple, tel qu'une chaîne, un câble ou autre, mais ce tirant doit passer sur une roue de retour montée folle sur le côté du couloir 6 et au-dessus de la masse.
Sur le coulisseau 29 est monté un châssis pivotant 59 destiné à supporter le rouleau presseur 10 du dispositif d'enduction 21 et également le poussoir escamotable prévu pour l'entraînement intermittent des bandes 1 se trouvant dans le couloir supérieur 6. Ce châssis pivotant 59 comprend deux bras 60 montés fous autour de deux tourillons 61 solidaires de ferrures 62 des paliers 47 du coulisseau 29. Les bras sont disposés de part et d'autre du couloir 6; ils sont entretoisés au moyen d'une tige fixe 63 et de deux arbres 64, 65 s'étendant transversalement; ils sont en outre assujettis à des ressorts 66 accrochés sur les ferrures 62 pour tendre à faire pivoter le support 59 vers le bas.
L'arbre 65 est monté dans des paliers 67 qui sont de préférence réglables en position dans les bras 60 et qui à cet effet peuvent être en deux parties coopérantes, l'une guidée dans une lumière 68 et l'autre blocable par serrage contre le bras correspondant. En tout cas, l'arbre 65 est solidaire d'une palette 69 analogue à la palette 41 des supports 27 et fonctionnant de la même manière, dans le but de constituier le poussoir escamotable précité provoquant l'entraînement intermittent des bandes 1.
Cette palette s'étend jusqu'à proximité du couloir 6 et elle est ramenée vers la position perpendiculaire d'actionnement par une masselotte 70 solidaire de l'arbre 65 et coopérant avec une butée fixe 71 du palier 67 contigu; dans cette position, la palette 69 prend appui contre les talons 2b des alvéoles 2 des bandes placées sur le couloir 6.
Le rouleau presseur 10 est calé sur l'arbre 64 du châssis basculant 59 et s'étend sur toute la largeur des bandes 1. En réalité, la fig. 4 montre que les extrémités du rouleau 10 sont relativement éloignées des rebords 6a, 6b du couloir 6. Cela est dû au fait que ces rebords sont destinés au guidage de bandes larges, comme c'est aussi le cas pour les rebords 5a, 5b du couloir inférieur 5. Dès lors, si l'on veut utiliser des bandes étroites, on rapporte dans les couloirs 5 et 6 des réglettes 72 limitant la largeur de guidage et on monte sur l'arbre 64 un rouleau 10 dont la longueur correspond à ladite largeur. En tout cas, ce rouleau 10 est évidé en correspondance avec les alvéoles 2 des bandes 1 et, pour simplifier sa fabrication, on peut le réaliser comme cela est représenté sur la fig. 4.
Des rainures 73 sont alors creusées à sa périphérie en regard des lignes d'alvéoles 2 et séparent des collerettes annulaires 74 prenant normalement appui par roulement sur les parties longitudinales desdites bandes 1 se trouvant entre les lignes précitées d'alvéoles. De plus, des baguettes 75 sont encastrées dans les collerettes selon un pas curviligne égal au pas rectiligne des rangées transversales d'alvéoles 2, le diamètre du rouleau 10 étant déterminé pour que son perimètre soit multiple du pas précité.
Les baguettes prennent ainsi appui, lors du roulement, sur les parties transversales des bandes 1 se trouvant entre les rangées précitées d'alvéoles.
L'arbre 64 est en outre solidaire d'une roue à rochet 76 coopérant avec un cliquet de retenue 77 monté fou autour de la tige 63. Ainsi que cela ressort de la fig. 5, les dents de la roue et du cliquet sont orientées pour s'opposer à toute rotation du rouleau 10 lorsque le coulisseau 29 est déplacé dans le sens de la flèche F, mais non dans le sens contraire. Autrement dit, pen- dant la descente du coulisseau, le rouleau glisse sans rouler et pendant la remontée, ledit rouleau tourne en roulant.
Le coulisseau 6 présente, en regard de l'aire balayée par ce rouleau 10, une fenêtre 78 dans laquelle est disposé un feutre d'enduction 79 dont la face mouillante prolonge la face de glissement dudit couloir.
L'étendue de cette face mouillante est sensiblement égale à celle d'une plaquette 3. Le feutre est logé dans un bac 80 relié, par un dispositif à niveau constant connu en soi, à un réservoir 81 de colle ou autre agent de scellement. Par capillarité, la colle remonte à travers le feutre jusqu'à la face mouillante qui est en contact avec une bande 1 et enduit par conséquent celle-ci suivant les parties longitudinales et transversales se trouvant entre les alvéoles 3; cet effet étant accentué par la pression qu'exerce le rouleau 10 de l'autre côté des parties précitées. Il est en outre important de noter qu'étant donné que le rouleau ne peut pas tourner pendant la descente du coulisseau 29, il entraîne parfaitement la bande 1 considérée; il est d'ailleurs aidé en cela par la palette 69 et peut l'être aussi par la baguette 75 située derrière les talons 2b d'une rangée d'alvéoles.
Par contre, pendant la remontée, le rouleau 10 roule sur la bande et ne risque pas d'entraîner celle-ci qui, dès lors, reste en place.
Pour éviter que la colle détériore la bande 1 située en regard du feutre 79 pendant un arrêt prolongé de la machine, on prévoit que le bac 80 soit escamotable. A cet effet, il peut être solidaire d'au moins une tige 82 guidée en translation horizontale dans une douille 83 rapportée au moyen de pattes 84 sur un montant 14 du châssis fixe 11; cette tige coopérant éventuellement avec un verrou automatique. Donc, s'il faut escamoter le bac, il suffit de la manoeuvrer à la main.
De plus, afin de s'opposer à ce que la colle ou le solvant qui s'évapore se condense sur la bande située en regard du feutre pendant un arrêt prolongé de la machine, un volet de fermeture non représenté du bac 81 peut être prévu.
En outre, le réservoir 81 du dispositif d'enduction 21, qui débouche dans le bac 80, est monté de façon que son ouverture de communication soit située au niveau constant 80a que doit toujours atteindre la colle dans ce bac. Pour faciliter le changement du réservoir 81 lorsqu'il est vide, on peut mettre en oeuvre le dispositif très simple représenté sur la fig. 11. Ce dispositif comprend un bouchon 85 susceptible d'être monté avec étanchéité sur le col d'une bouteille formant le réservoir 81. Le fond du bouchon présente un passage central 86 bordé par un siège 87 coopérant avec un obturateur 88.
Ce dernier, qui peut être constitué par une soupape, une bille ou autre, est du type à fermeture automatique, c'est-à-dire qu'il est maintenu fermé élastiquement par un ressort 89 prenant appui sur un épaulement interne du bouchon tel que celui formé par une rondelle 90 connue sous le nom de circlip. Par contre, l'ouverture de l'obturateur 88 est commandée et à cet effet, celui-ci est prolongé par une tige 91 destinée, en butant contre le fond du bac 80, à repousser ladite soupape lorsque le passage 86 est parvenu au niveau constant soya. Bien entendu, la tige 91 pourrait être solidaire du bac au lieu de l'être de la soupape.
En tout cas, aucune précaution n'est à prendre lors de l'enlèvement d'une bouteille 81, puisque l'obturateur 88 se ferme automatiquement dès que celle-ci est soulevée, ainsi que lors du montage d'une autre bouteille, puisque la tige 91 n'ouvre l'obturateur 88 que lorsque ladite bouteille est en place.
Suivant la forme de réalisation décrite dans ce qui précède, la machine comporte un dispositif d'entraînement constitué par un vérin 26 actionnant des barres d'amenage 23 sur lesquelles sont fixés les supports 27 munis des palettes escamotables de poussée 34, 41 et les supports 28 munis de la palette escamotable de poussée 34 et auxquelles est attelé le coulisseau 29 portant le châssis pivotant 59 pourvu de la palette escamotable de poussée 69 ainsi que du rouleau presseur 10.
Cet équipage mobile alternatif provoque l'entraînement intermittent pas à pas dans le sens de la flèche F, des bandes 1 qui reposent sur la partie amont du couloir de guidage inférieur 5 (leurs alvéoles 2 ayant leur concavité dirigée vers le haut), des bandes 1 qui reposent sur le couloir de guidage descendant 6 (leurs alvéoles 2 ayant leur concavité dirigée vers le bas) et de l'ensemble des bandes 1 en recouvrement mutuel qui repose sur la par annulaires d'épaisseur, portées par la traverse 94 et déterminant la position de fermeture de ladite matrice 92 (moitié droite de la fig. 8).
Les organes d'arrêt 108 sont réglables à seule fin d'être certain que les matrices serrent les bandes 1, lorsqu'elles sont fermées.
En ce qui concerne maintenant l'outillage de coupe 19, les fig. 9 et 10 montrent que cet outillage comporte de façon connue en soi, deux lames de coupe 109 et 110 formant respectivement matrice et poinçon, ainsi qu'un presse-bandes 111. La lame fixe 109 qui est située en dessous du couloir 5 est montée rigidement sur un châssis 112 fixé, par tout moyen approprié et de préférence de façon réglable, sur les longerons 8 du bâti 4 de la machine. Comme pour la presse, les pièces 113 de fixation du châssis peuvent être munies des paliers 24 entourant les barres d'amenage 23. La lame ou poinçon 110 qui est disposée au-dessus du couloir 5, est montée de façon élastique sur une traverse haute 114, d'un châssis mobile.
Cette traverse est solidaire de colonnes 115 s'étendant verticalement de part et autre dudit couloir et guidées dans des douilles 116 dont le châssis fixe est pourvu. Les colonnes sont en outre reliées rigidement à leur partie inférieure par une traverse basse 117 sur laquelle est articulée, dans sa partie médiane et autour d'un axe 118, la tige d'un vérin d'actionnement 119 dont le cylindre est rapporté sous le châssis fixe 112. De plus, le presse-bandes 111 qui est placé contre la lame mobile 110 et en regard de la lame fixe 109, est solidaire de tiges 120 guidées en translation dans des manchons 121 de la traverse haute 114.
Des ressorts 122 prenant appui sur ceux-ci, tendent à maintenir élastiquement le presse-bandes 111 en position basse pour laquelle le bord inférieur de ce dernier est situé plus bas que le bord inférieur de la lame 110, cette position étant déterminée par butée contre les manchons 121, de têtes sailllantes 123 des tiges 120.
Il résulte de ce qui précède qu'en commandant le vérin 110 on provoque:
- dans une première partie de la course, la descente synchrone de la lame 110 et du presse-bandes 111 jusqu'à ce que ces derniers pincent les deux bandes de l'ensemble sandwich contenant les suppositoires, contre la lame fixe 109,
- puis, dans la partie finale de cette course, la descente de la lame 110 seulement qui, en coopérant avec cette lame fixe 109, coupe ledit ensemble entre deux rangées transversales contiguës d'alvéoles 2, l'ensemble restant ainsi maintenu entre le presse-bandes 111 et la lame 109 (les manchons 121 coulissant sur les tiges 120 et les ressorts 122 étant comprimés) alors que l'emballage découpé tombe.
Pendant la course opposée, la lame 110 remonte, le presse-bandes 111 restant appliqué élastiquement contre la lame 109 et maintenant l'ensemble sandwich, puis, lorsqu'elle dépasse cette lame fixe 109, continue sa remontée en étant accompagnée par le presse-bandes 111.
n est important de remarquer que lors de la descente de la lame 110, l'ensemble sandwich précité des bandes alvéolées, s'incurve vers le bas depuis son niveau d'amenage 36 jusqu'au niveau de ladite lame 109. Il est alors nécessaire que pendant la remontée de cette lame 110, l'ensemble sandwich précité soit ramené au niveau 36, à seuleü fin qu'il puisse s'engager entre les lames 109 et 110 en position ouverte (fig. 10) lorsqu'il est déplacé par le dispositif d'entraînement intermittent.
A cet effet, une platine inférieure 124 et une traverse supérieure 125 reliées par des pions de centrage latéraux 126, s'étendent transversalement en dessous et au-dessus de l'ensemble sandwich; ils sont disposés le long et en amont de la lame fixe 109; ils sont en outre solidaires de tiges verticales 127 situées de part et d'autre du couloir 5 et guidées en translation chacune dans une patte 128 du châssis fixe 112, ainsi que dans une patte 129 de la traverse inférieure 117 du châssis mobile.
Les tiges 127 sont munies d'un organe d'attelage élastique permettant de les relier au châssis mobile 114, 117, à seule fin que la platine 124 et sa traverse 125 puissent accompagner en synchronisme la lame 110 et le presse-bandes 111 pendant la première partie considérée de la course de descente, mais que cette platine et sa traverse cessent de les accompagner et restent donc immobiles dès que ledit presse-bandes est en contact avec la lame fixe 109. L'organe d'attelage peut avantageusement être constitué, ainsi que cela ressort des fig. 9 et 10, par des ressorts 130 enfilés sur les tiges 127 et interposés entre les pattes 129 et des têtes 131 de ces tiges. Les ressorts tendent à appliquer des butées 132 rendues solidaires des tiges 127 au-dessus des pattes 129, contre des arrêtoirs 133 dont ces dernières sont munies.
Dans cette position (fig. 10), la platine est située en prolongement du couloir 5, de telle sorte que les bandes de l'ensemble sandwich précité dont les alvéoles inférieures reposent sur ladite platine, sont au niveau d'amenage 36. De plus, une autre butée 134 solidaire des tiges 127 est prévue au-dessus des pattes 128 du châssis fixe pour coopérer avec un arrêtoir 135 de ces dernières. Les butées 134 permettent de déterminer, par contact avec les arrêtoirs 135, la position basse de la platine 124, pour laquelle les bandes de l'ensemble sandwich incurvé sont situées au niveau de pincement de la lame fixe 109 et du pressebandes 111.
Autrement dit, pendant la première partie de la descente du châsssi mobile, la platine 124 accompagne, en soutenant l'ensemble sandwich, la lame 110 et le presse-bandes 111, étant donné que les ressorts 130 maintiennent les butées 132 appliquées contre les arrêtoirs 133. Mais, dès que le presse-bandes est appliqué contre la lame fixe 109, la platine s'immobilise puisque ces butées 134 reposent sur les arrêtoirs 135 et, pen- dant la deuxième partie de la descente, les pattes 129 coulissent le long des tiges 127 en comprimant les ressorts 130. Pendant la remontée du châssis mobile, ces derniers, en se détendant, maintiennent les butées 134 contre les arrêtoirs 135 et la platine reste à son niveau inférieur comme c'est aussi le cas pour le presse-bandes 111.
Mais lorsque celui-ci quitte la lame 109, la platine remonte également car ses butées 132 sont poussées positivement par les arrêtoirs 133.
Il est bien évident que l'on pourrait procéder à un détourage des emballages, au lieu simplement de les séparer par coupe. Dans ce cas, l'outillage 19 comporte une matrice, un poinçon et un presse-flan destinés à être substitués aux lames 109, 110 et au presse-bandes 111.
Enfin, les bandes 1 pourraient être continues et seraient alors délivrées par deux moules de formage des alvéoles à condition que ces moules soient eux-mê mes alimentés au moyen de bandes continues. De même, les bandes pourraient être bien plus larges et refendues après conditionnement, soit par l'outillage de coupe 19, soit par un organe tranchant disposé en amont de ce dernier.
REVENDICATIONS
I. Procédé pour réaliser le conditionnement d'articles, tels que suppositoires, ovules, dragées, pilules dans des emballages constitués par deux plaquettes alvéolées, caractérisé en ce qu'il consiste:
- à déplacer en synchronisme suivant deux chemins superposés convergeant l'un vers l'autre et se rejoignant ensuite, deux bandes groupant chacune une pluralité de plaquettes alvéolées, les alvéoles de la bande inférieure et ceux de la bande supérieure étant ouverts respectivement vers le haut et vers le bas,
- puis, en même temps mais à des endroits différents du cheminement, à charger avec les articles à conditionner les alvéoles de la bande inférieure avant que ces alvéoles parviennent dans la zone de recouvre ment des deux bandes, à solidariser, entre les alvéoles chargés,
lesdites bandes qui se trouvent superposées après passage dans la zone précitée et à découper dans l'emballage continu ainsi obtenu, les emballages aux dimensions définitives.