Moteur à combustion interne La présente invention a pour objet un moteur à combustion interne à quatre temps pour quatre tours du vilebrequin.
Ce moteur est caractérisé en ce qu'il comprend un balancier oscillant autour d'un axe fixe et dont une extrémité est articulée à une bielle articulée au piston, l'autre extrémité étant articulée à une bielle articulée sur un maneton du vilebrequin, de manière que le vilebrequin tourne d'un tour complet plus un certain angle pendant chacune des courses d'admis sion et de détente, et d'un tour moins cet angle pen dant chacune des courses de compression et d'échap pement,
ainsi qu'un mécanisme entraîné par le vile brequin et agencé de manière qu'au moment où le balancier parvient à la position pour laquelle l'axe du vilebrequin et les axes d'articulation de la bielle de vilebrequin se trouvent dans un même plan, il applique au balancier une force élastique tendant à lui faire poursuivre sa rotation dans le même sens, ceci afin que, lors du virage du moteur, quand l'iner tie des pièces en mouvement est insuffisante, le balancier passe cette position dans le sens corres pondant au calage correct du moteur.
Le rendement du moteur est augmenté, du fait que les temps d'admission et de détente du gaz sont plus longs et que ceux de compression et d7échappe- ment sont plus courts.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du moteur objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe en élévation d'un moteur Diesel.
La fig. 2 est une coupe développée, vue en plan, suivant la ligne brisée II-II passant par les axes 8, 9, 6, 5, 22, 23.
Les fig. 3 à 6 représentent la valeur de la rota tion du vilebrequin pour chaque temps du cycle. La fig. 7 est une vue en élévation du méca nisme de calage des organes moteurs.
La fig. 8 est une coupe en plan passant par les différents axes du mécanisme de calage des organes moteurs.
Les fig. 9 et 10 sont des diagrammes explicatifs. La fig. 11 montre un détail.
Les fig. 12 et 13 montrent le principe de la transmission par rapport au montage classique.
La fig. 14 est une représentation schématique d'une variante.
Le moteur suivant les fig. 1, 2, 7, 8 et 11 com prend un cylindre 36 dans lequel se déplace un pis ton 20, lequel est relié à l'un des bras d'un balan cier 24 par une bielle 21 au moyen d'axes 22 et 23. Le balancier 24 comporte un axe 5 autour duquel il oscille alternativement. A l'extrémité de l'autre bras du balancier 24 est articulée en 6 une bielle 7 qui transmet les efforts moteurs -au maneton 9 d'un vilebrequin 8.
Pour le sens de rotation, indiqué par la flèche 19, les valeurs de la rotation du vilebrequin 8, pour chaque :temps du cycle, sont les suivants Admission: le piston 20 descend et la rotation s'effectue sur plus d'un tour de vilebrequin (fig. 3). Compression: le piston 20 monte et la rotation du vilebrequin complète le deuxième tour, (fig. 4). Détente : le piston redescend et la rotation s'ef fectue à nouveau sur plus d'un tour de vilebrequin (fig. 5).
Echappement : le piston remonte et la rotation complète le quatrième tour de vilebrequin (fig. 6). Les quatre temps du cycle s'effectuent sur qua tre tours de vilebrequin, grâce à la disposition parti culière du vilebrequin 8 par rapport au balancier 24.
La vitesse du vilebrequin étant constante, le temps d'admission s'effectue avec une vitesse de pis- ton moindre, comparativement à la compression et à l'échappement, puisqu'il lui faut plus d'un tour de vilebrequin (fia. 3), pour effectuer une course de piston ce qui provoque une admission lente qui améliore le coefficient de remplissage et le refroi dissement du piston.
La compression qui complète le deuxième tour de vilebrequin (fig. 4), est proportionnellement plus rapide. Il lui faut moins d'un tour de vilebrequin pour effectuer une course de piston. Cela a pour effet d'améliorer l'étanchéité par la vitesse plus grande du piston, et le rendement de ce temps par la réduction plus rapide du volume de compression.
La détente, seule course motrice du cycle, s'ef- fectue sur plus d'un tour de vilebrequin (fig. 5). L'échappement s'effectue sur moins d'un tour de vilebrequin (fig. 6), donc, avec une vitesse de piston plus grande.
Il existe un point neutre A lorsque la bielle 7 se trouve dans l'alignement des axes du balancier 24 et du vilebrequin 8 comme le montre schématique ment la fig. 9.
Ce point neutre est passé pendant la marche du moteur, au moyen de l'inertie des pièces à mouve ment alternatif, mais au démarrage du moteur, ou lors du virage à main, les inerties de ces pièces sont minimes et le pied de bielle 6 pourrait, après avoir parcouru le secteur B-A par exemple, avoir ten dance à ne pas dépasser le point A et revenir en arrière.
Pour éviter ceci, un collier muni d'un bras 29 tourne librement sur l'axe 5 du balancier 24 et est élastiquement solidaire de celui-ci, ce qui lui per met d'absorber les écarts angulaires déjà cités tout en sollicitant le balancier 24. Deux ressorts 30 et 31 placés dans des logements du collier ont chacun une extrémité qui prend appui sur le balancier 24 et l'autre extrémité sur le collier. Une biellette 25 arti culée au bras 29 est articulée sur un pivot d'un pla teau 26.
Le plateau 26 est entraîné à la demi-vitesse du vilebrequin 8 par l'intermédiaire de l'arbre à cames 28, qui tourne au quart de la vitesse du vilebrequin, au moyen d'un engrenage multiplicateur 27.
Au virage à main ou au démarrage, le vilebre quin 8 entraîne le plateau 26 avec lequel il est syn chronisé et entraîne également le mécanisme alter natif 7, 24, 21, 20. Au moment du passage du point neutre A, l'action du mécanisme décrit oblige le pied de bielle 6 à parcourir le secteur déterminé par le calage du moteur.
Dès que le mécanisme alternatif 7, 24, 21 et 20 a acquis une inertie suffisante, le point neutre A se passe automatiquement dans le sens voulu.
Dans une variante, la biellette 25 pourrait être directement articulée sur l'un des bras du balancier 24, en étant elle-même agencée pour absorber élas- tiquement les écarts angulaires. Ce pourrait être également le plateau 26 qui comporte. les organes élastiques. Suivant la fig. 9, on remarquera que, lorsque la bielle 7 est au passage du point neutre A, les qua tre axes 9, 8, 6, 5 se trouvent dans un même plan.
Afin de permettre des usinages moins précis, l'axe 6 est constitué par un excentrique 35 de très faible amplitude (fig. 11), permettant un léger man que d'alignement comme le montre le schéma de la fia. 10.
Un ressort 34, fixé sur le balancier 24 à une de ses extrémités 32, se loge dans l'excentrique 35 à l'autre de ses extrémités 33. Le ressort 34 permet une certaine flexion sans toutefois permettre à l'ex centrique 35 de tourner.
Toutefois l'excentrique 35 pourrait aussi être libre de tourner.
Les fig. 12 et 13 montrent schématiquement la différence de transmission entre un moteur classique (fig. 12) et le moteur décrit (fig. 13).
Pour une même course, un déplacement K du piston depuis le point mort haut donne, pour un moteur classique, une rotation L sur le vilebrequin (fig. 12). Le même déplacement K donne dans le cas du moteur décrit, une rotation de vilebrequin repré sentée par l'angle M (fig. 13) quia une valeur de plus du double par rapport à la disposition classique.
La fig. 14 montre d'une façon schématique, une variante dans laquelle deux cylindres sont ac couplés au même balancier 24.
Cette disposition permet de diminuer de façon notable le poids et le volume.