Ernest Wildhaber et Charles Burt King, Rochester (N. Y., USA), sont mentionnés comme étant les inventeurs Le présent brevet comprend un procédé de taille de roues dentées coniques sans générateur, une machine pour la mise en aeuvre de ce procédé et une roue dentée obtenue selon ce procédé.
Pour tailler de la manière habituelle les roues de cette catégorie avec des fraises à denture latérale droite, ainsi que les pignons engendrés pour engre ner avec elles, on règle la position de la fraise de la roue de façon à la faire tailler dans le plan de pied de la roue, et celle de la fraise du pignon de façon à la faire tailler dans le plan de pied du pignon. Il en résulte que les angles de pression des dents de la roue et du pignon ne coïncident pas d'un bout à l'autre des dents, ce qui fait prendre une obliquité nuisible à la direction de portée des dents, à moins de remédier à cette situation par un procédé quelconque.
Divers procédés ont été anté rieurement proposés à cet effet, dont le plus cou rant consiste à tailler le pignon dans une position différente du sommet du cône de chaque côté des dents du pignon, et différente de celle dans laquelle il engrène avec la roue complémentaire. Une res triction s'impose dans la taille de pignons engre nant avec des roues sans générateur, à savoir que pour tailler deux roues dont le rapport entre les nombres de dents a une faible valeur, l'angle d'in clinaison de la fraise par rapport à l'axe du mou vement générateur devient très grand pendant ' 1â taille d'une des faces des dents du pignon et dé passe la marge de réglage de l'inclinaison des machi nes ordinaires engendrant les pignons.
Une autre restriction dans la taille de roues sans générateur, pour obtenir deux roues dont le rapport entre les nombres de dents a une faible valeur, consiste dans la variation de l'angle de pression d'un bout à l'autre des dents. Cette variation est plus grande lorsque l'angle de pied de la roue diminue et que la courbure du cône de pied augmente en consé quence.
Le procédé de taille de roues dentées coniques sans générateur, à dents de largeur décroissante, suivant lequel on fait avancer une fraise sur la roue suivant un trajet hélicoïdal de rayon constant est caractérisé en ce que l'axe de l'hélice de ce trajet se trouve dans un plan qui coupe un plan compre nant l'axe de la roue suivant une ligne passant par le point central du creux de dent en travail et in clinée par rapport au plan de rotation de la roue suivant un angle au moins égal à l'angle de pied de la roue.
Le présent brevet a également pour objet une machine pour la mise en oeuvre du procédé cité, machine caractérisée en ce qu'elle comprend un support de la roue, une fraise -montée de façon à recevoir un mouvement de rotation et un mouve ment de translation suivant son axe et comportant plusieurs lames dirigées axialement dont les portions actives sont disposées approximativement en hé lice, un dispositif faisant tourner la fraise et un dispositif provoquant le mouvement de la fraise par rapport à la roue suivant l'axe synchronisé avec le mouvement de rotation pendant que des lames passent dans la roue.
Enfin, le breveta pour objet une roue dentée conique sans générateur obtenue par la mise en oeuvre du procédé susindiqué dont les surfaces . des dents sont des surfaces hélicoïdales, caractérisée en ce que l'axe de l'hélice de chacune de ces surfaces se trouve dans un plan qui intersecte l'axe de la roue suivant une ligne passant par le point central du creux de dent et inclinée par rapport au plan de rotation de la roue suivant un angle au moins égal à l'angle de pied de la roue.
Le procédé objet d'une des inventions est décrit, à titre d'exemple, en se référant au dessin annexé qui représente une forme d'exécution d'une ma chine pour sa mise en oeuvre et des variantes de détails de celle-ci.
Les fig. 1, 2 et 3 du dessin annexé sont des vues respectivement en bout, en plan et en pers pective latérale de-la construction géométrique sur laquelle repose une mise en #uvre du procédé.
Les fig. 4 et 5 sont respectivement une coupe par l'axe et une vue de face d'une couronne dentée, représentant sa position relative par rapport à l'axe de la fraise de la roue. Les fig. 6 et 7 sont des coupes par l'axe des fraises, représentant d'autres positions relatives de l'axe de la fraise et de la roue.
La fig. 8 est une coupe par l'axe, semblable à la fig. 4, mais représentant une autre disposition de l'axe de la fraise.
La fig. 9 est une coupe semblable aux fig. 6 et 7, mais représentant une lame de fraise d'une autre forme.
La fig. 10 est une vue de face partielle d'une roue chanfreinée.
Les fig. 11, 12 et 13 sont des coupes partielles, à plus grande échelle, par un plan passant par l'axe de la fraise et représentent respectivement trois formes différentes d'une dent de chanfreinage.
La fi-. 14 est une vue en plan de la machine dont certains éléments sont représentés en coupe. Les fig. 15 et 16 sont respectivement des éléva tions latérale et postérieure de la fraise.
La fig. 17 représente le développement dans un plan de la succession cylindrique des lames de la fraise.
La fig. 18 représente le développement dans un plan de la surface d'une came destinée à provo quer le mouvement axial de la fraise.
La fig. 19 est une élévation latérale d'une lame de la fraise des fig. 15 à 17.
La fi-. 20 est une élévation latérale d'une autre forme de lame.
La fig. 21 représente un développement, sem blable à celui de la fig. 17, d'une fraise qui com porte les lames de la fig. 20, et la fig. 22 représente un développement, sembla ble à celui de la fig. 18, d'une came à mouvement hélicoïdal à employer avec la fraise de la fi,-. 21.
Dans les fig. 1, 2 et 3, 20 désigne une surface engendrée par une droite génératrice tangente à une hélice tracée sur le cylindre de base 21 dont l'axe est désigné par 22. L'intersection de la surface 20 avec un plan transversal 23 est une courbe 24 d'un cercle qui diffère d'un cercle 25 tracé dans le plan 23, centré sur l'axe 22 et de même rayon que le rayon polaire de la courbe 24 au point moyen 26. Dans la limite considérée ici, la courbe 24 coïncide approximativement avec une circonfé rence 27 tracée dans le même plan que la circon férence 25, de même rayon de courbure que la courbe 24 au point 26, et dont le centre se trouve sur un axe 28 faisant partie du cylindre 21.
De plus, les génératrices telles que 29 et 31 de la sur face 20 sont des lignes droites, de sorte que la sur face 20 est voisine de celle d'un cône dont la base est formée par la circonférence 27 et dont le som met se trouve au point d'intersection 32 avec la génératrice 28. La génératrice qui apparaît sous forme de droite 30 sur la fig. 3 fait aussi partie du cône et coupe le plan transversal 23 en un point moyen 26.
Les surfaces des dents de la roue sont approxi mativement hélicoïdales, comme la surface 20, tan dis que les surfaces des dents de la roue génératrice du pignon sont coniques comme la surface du cône d'axe 28 et de sommet 32. En conséquence, les angles de pression aux points de contact des surfa ces des dents de la roue et du pignon sont exacte ment les mêmes en un point moyen le long des dents et presque exactement les mêmes aux extrémités des dents, en évitant ainsi l'obliquité de la direction de portée des dents. L'application de ce principe ne s'oppose pas au léger défaut d'adaptation des sur faces des dents qu'on désire généralement réaliser pour localiser la portée des dents.
Par exemple, on peut déplacer le cône de sommet 32 le long de la droite 30 commune à la surface 20 (qui passe par le point moyen 26) pour réaliser .ce léger défaut d'adaptation des surfaces. De plus, il n'est pas néces saire que l'axe de la surface conique soit exactement parallèle à l'axe 22 pour obtenir la coïncidence ou adaptation désirée des surfaces des dents de la roue et de la roue génératrice du pignon. L'axe du cône peut faire un angle aigu avec l'axe 22 pourvu qu'il reste dans le plan 33 passant par la génératrice 28 du cylindre de base 21 et par le point 26, et que la génératrice du cône qui passe par le point 26 coïncide avec la génératrice qui apparaît sous forme de droite qui passe aussi par le point 26.
Dans la limite envisagée, la courbure de l'inter section de la surface 20 avec un plan passant par son axe 22 est tellement faible qu'elle peut être re produite dans la pratique par une fraise dont le pro fil-de coupe est rectiligne dans le plan axial, en fai sant avancer la fraise axialement pendant qu'elle tourne. Pour obtenir une forme théoriquement exacte, on peut donner au profil de la fraise une forme légèrement courbe dans le plan axial, soit en formant dans cette portion courbe des arêtes vives dirigées dans ce plan, soit en décalant à partir de ce plan les arêtes de coupe rectiligne sur une dis tance égale au rayon du cylindre de base 21.
Les fi-. 4 et 5 représentent une couronne dentée conique 34 sans générateur, dont l'axe 35 contient le sommet 36 du cône de tête 37 et le sommet 38 du cône de pied 39. Le point P est un point cen tral dans le creux courbé 41 entre deux dents de la roue, et la droite 42 est une perpendiculaire à la surface du cône de tête 37 partant du point P. Le plan 43 contient la droite 42 et est lui-même per pendiculaire à l'axe du creux de dent 41 dans le point P. Ce plan correspond au plan 33 de la fig. 1. Les surfaces des dents limitant le creux de dent 41 sont des surfaces hélicoïdales, comme la surface 20 des fig. 1 à 3.
Leurs axes, ainsi que, évidemment, l'axe de la fraise qui sert à les former, se trouvent dans le plan normal 43 et peuvent consister en une ligne droite telle que 44 située dans ce plan et parallèle à la droite 42 (correspondant à l'axe 22 des fig. 1 à 3) ou en une ligne droite telle que 45, également dans le plan 43, mais faisant un angle avec la droite 42 et avec l'axe 44. Dans le cas où la droite 44 représente l'axe de la fraise, la droite 46 tracée entre les droites 42 et 44 et perpendicu laire à ces droites représente le rayon moyen de la fraise. Les fig. 4 et 6 représentent une lame 47 d'une fraise portée par une tête de fraisage 48 tournant autour de l'axe 44.
Pendant que la fraise tourne pour faire passer la lame dans le creux de dent 41, elle avance le long de l'axe 44 en même temps qu'elle tourne, de façon à faire suivre à la pointe de la lame un trajet hélicoïdal 49 tangent au cône de pied 39.
Suivant la fig. 6, les angles de pression des profils de coupe intérieurs et extérieurs de la fraise sont symétriques, et étant donné que l'axe 44 de la fraise est parallèle à la droite 42, les angles de pression des faces d'un creux de dent sont aussi égaux au point moyen de la longueur des dents. Suivant la fig. 7, l'angle de pression des profils de coupe intérieure et extérieure est également le même, mais dans ce cas la fraise tourne autour de l'axe 45 incliné par rapport à la normale 42 à la surface de cône de tête, de sorte que les angles de pression sont différents sur les côtés opposés des dents au point moyen.
Tel est le cas en particulier des roues hy- poïdes. On peut aussi obtenir des angles de pression inégaux dans les roues au moyen de lames dont les angles sont inégaux.
Le procédé de taille des roues dentées décrit ci-dessus permet d'engendrer le pignon complémen taire sur une machine ordinaire avec une fraise cylindrique en bout, inclinée de façon que son axe soit parallèle au plan 43, de même que l'axe 28 est parallèle à l'axe 22 des fig. 1 et 3. En supposant que la roue et les pignons soient montés en position perpendiculaire, on peut tailler le pignon en le mon tant dans la machine suivant un angle de 90 avec l'axe du mouvement générateur de la fraise, c'est- à-dire avec l'axe du berceau sur lequel la fraise est montée.
Cette disposition est à l'encontre de la solu tion couramment adoptée dans la pratique et sui vant laquelle l'axe de la fraise de la roue se trouve dans un plan perpendiculaire au cône de pied 39, au lieu d'être perpendiculaire au cône de tête 37, comme l'indique la fig. 4, d'où il résulte qu'un côté au moins des dents du pignon doit être engendré en montant le pignon suivant un angle inférieur à 90,) par rapport à l'axe du berceau, de sorte que l'inclinaison de la fraise doit être plus forte en conséquence.
Au cours du traitement thermique des roues et pignons hélicoïdaux coniques et hypoïdes faisant suite à la taille des dents, il se produit généralement une déformation dans une direction tendant à aug menter l'obliquité de la portée décrite ci-dessus ou, si l'on applique le procédé décrit, faisant naître cette obliquité qui n'existe pas dans les roues et pignons venant d'être taillés. Pour remédier à cette difficulté, on taille la roue en faisant varier davan tage l'angle de pression d'un bout à l'autre des sur faces des dents, cette variation compensant la dé formation de la roue et du pignon provoquée par le traitement thermique.
A cet effet, on incline l'axe de la fraise par rapport au plan de rotation de la roue suivant un angle plus grand que l'angle de tête de la roue. Cette solution est représentée sur la fig. 8, sur laquelle le plan perpendiculaire à la courbure longitudinale des dents est incliné de façon que son intersection 51 avec le plan passant par l'axe (plan de la figure) fasse un angle plus petit avec l'axe 35 que ne le fait la normale 42 à la sur face de cône de tête (fig. 4).
On dispose l'axe de la fraise dans ce plan perpendiculaire, dans lequel il peut occuper la position 53 parallèle à la droite 51 (de même que l'axe 44 est parallèle à la nor male 42 à la surface de cône de tête) ou la position 5.2 inclinée par rapport à la droite 51 (de même que l'axe 45 est incliné par rapport à la droite 42). La lame 47 des fig. 6 et 7 comporte des arêtes de coupe intérieures et extérieures rectilignes ou approximativement rectilignes.
Si on le désire, les arêtes de coupe peuvent avoir une forme courbe (c'est-à-dire une courbure plus forte que celle qui ne sert qu'à réaliser le défaut d'adaptation des pro fils) et cette solution est représentée à la fig. 9, sur laquelle les arêtes de coupe latérales des lames 47' de la fraise pour tailler la roue sont des arcs de cercle concaves de rayon relativement petit. Les arêtes de coupe latérales de la fraise pour tailler le pignon complémentaire sont des arcs de cercle con vexes de même rayon ou de rayon un peu plus grand.
Les arêtes de coupe courbe sont plus faciles à obtenir à l'aide du procédé décrit que par les procédés antérieurs, car les profils des dents s'adap tent mieux sur toute la longueur des dents.
La fig. 10 représente aux sommets des dents de la roue 34 une portion détalonnée 54 qu'on taille au cours de la même opération et avec la même fraise que celle qui sert à tailler le creux de dent 41 lui-même. La portion détalonnée peut avoir la forme d'un chanfrein (fig. 11) de façon à supprimer les arêtes vives et les bavures. Dans ce cas, les sur faces détalonnées peuvent former un assez grand angle 55 avec les surfaces des dents limitant le creux 41, c'est-à-dire avec les surfaces travaillantes des dents de la roue, et l'on emploie à cet effet une lame à chanfreiner 56 dont l'angle de pression est relativement grand.
La portion détalonnée 54 des sommets des dents peut aussi former un angle très aigu 57 avec les surfaces travaillantes des dents, par exemple un angle de l'ordre de 50 (fig. 12). Dans ce cas, l'angle de pression des arêtes de coupe de la lame 58 de détalonnage des sommets des dents n'est qu'un peu plus grand que celui de la lame de coupe 47. Ce détalonnage du sommet des dents a pour effet de supprimer ou au moins de réduire dans une large mesure les charges de portée des dents par les por tions supérieures 59 de la face des dents de la roue. Dans les deux cas, la lame de détalonnage 56 ou 58 est disposée de préférence dans la tête de fraisage en avant de la ou des lames 47 qui exécutent la coupe de finissage des faces travaillantes des dents.
Il est nécessaire que, pendant que la lame de détalonnage 56 ou 58 des sommets des dents passe entre deux faces opposées des dents, le mouvement suivant l'axe de la fraise soit plus lent par rapport à son mouvement de rotation que pendant que la lame 47 fonctionne. Cette condition est évidente d'après la fig. 11, d'où il ressort que la lame 47, en passant de la partie du creux de dent représenté en traits pleins dans la partie représentée en pointillés où le creux de dent est plus large, doit descendre à une profondeur 61 suivant l'axe de la fraise. Pour que la portion détalonnée 54 conserve approxima tivement la même largeur le long des sommets des dents, la lame de chanfreinage 56 ne doit descendre qu'à une profondeur moindre, 62.
On peut faire varier la largeur de la portion détalonnée le long du sommet des dents en faisant varier la vitesse du mouvement suivant l'axe de la fraise pendant que la lame 56 ou 58 passe dans le creux de dent.
En raison de la nature de la courbure du cône de tête de la roue et de l'angle- de l'hélice des dents. la largeur de la portion détalonnée du sommet des dents n'est pas exactement constante d'un bout à l'autre lorsque la lame de détalonnage suit pendant la taille un trajet en hélice de pas constant. La va riation de largeur est différente suivant le diamètre de la roue (par rapport au diamètre de la fraise), l'angle du cône de la face, ainsi que l'angle de l'hé lice.
Si l'on n'obtient pas une largeur suffisamment constante dans un cas particulier donné avec un rapport constant entre les mouvements de rotation et suivant l'axe de la fraise, on peut faire varier ce rapport au moyen d'une came provoquant un mou vement hélicoïdal et dont le pas varie d'une ma nière appropriée.
Un autre moyen de régler la lar geur du détalonnage du sommet des dents est indi qué sur la fig. 13, suivant laquelle les arêtes de coupe latérales de la lame de détalonnage 63 ont une forme courbe concave, dont la courbure est choisie de façon que pendant que la lame taille en se déplaçant le long d'une hélice de pas constant, la largeur de la portion détalonnée du sommet soit constante d'un bout à l'autre du creux de dent.
La fig. 14 représente une machine pour la mise en oeuvre du procédé décrit. Elle comporte un socle 64 avec glissières 65 dans lesquelles la position d'un chariot 66 peut être réglée en direction laté rale du socle, un socle oscillant 67 dont la position peut être réglée sur le chariot 66 autour d'un axe vertical 68, et une colonne 69 dont la position peut être réglée sur des glissières du socle oscillant. Une tête 71 de support de la pièce peut être réglée en direction verticale sur des glissières verticales d'une colonne 69 et comporte un porte-pièce rotatif qui y est monté à rotation et sur lequel est montée l'ébauche de la roue 34.
Une colonne 72, égale ment montée sur le socle 64, comporte des portées 73 qui supportent un arbre porte-fraise 74 rece vant un mouvement de rotation et un mouvement de translation axial. La tête de fraisage 48 est mon tée sur une extrémité de l'arbre 74 et une came 75 est montée sur son autre extrémité. Cette came comporte une rainure périphérique dans laquelle pénètre un galet 76 monté sur un bras 77 fixé sur la colonne 72. L'arbre 74 tourne sous l'action d'un arbre de commande vertical 78, de roues coniques 79, d'un arbre 81, d'un. pignon hélicoïdal 82 et d'une roue dentée 83.
Les éléments sont disposés de façon que, pendant une partie de chaque tour de l'arbre de la fraise, celle-ci reçoive de la came 75, 76 un mouvement axial l'éloignant de la roue 34 pendant qu'elle tourne, en synchronisme avec sa rotation, de sorte que les -lames 47 de la fraise sui vent un trajet hélicoïdal pendant qu'elles taillent ; et que pendant la partie restante de chaque tour, l'arbre revienne suivant l'axe dans sa position ini tiale. Pendant ce mouvement de retour, et pendant que l'intervalle entre la première et la dernière lame de la fraise se trouve en face de la roue 34, celle ci tourne d'un pas sous l'effet de la rotation de l'arbre porte-pièce, de façon à amener en position de coupe le creux de dent suivant.
Le mouvement d'avancement pas à pas de l'arbre porte-pièce s'ef fectue par un dispositif (non représenté) actionné par une transmission accouplée _à l'arbre 78, de sorte qu'il fonctionne en synchronisme avec lui. Ainsi qu'on peut le voir, la largeur de la face du pignon 82 est suffisante pour s'adapter au mouve ment axial de l'arbre. Les fig. 15 et 16 représentent une forme pré férée de la fraise, dont le développement est repré senté sur la fig. 17, tandis que la fig. 18 représente le développement de la came correspondante 75.
Les lames de coupes des surfaces des dents, dési gnées par 47a <I>à 47j</I> et une lame de chanfreinage 56 sont fixées dans des évidements autour de la périphérie de la tête de fraisage 48. Les lames peu vent avoir toutes la même hauteur. Toutefois, des blocs de support 83 de hauteur variable permettent de disposer les lames de coupe des surfaces des dents suivant une hélice à pas constant 84 (entre les points 85 et 86 de la fig. 17) et la lame de déta- lonnage suivant une hélice 87 (entre les points 86 et 88) de pas plus petit.
Les lames 47a à 47j sui vent le trajet en hélice 84 pendant qu'elles fonction nent, tandis que la lame 56 suit le trajet en hélice 87, ce mouvement étant provoqué par la came 75 dont la rainure comporte une portion 89 de pas égal à celui de l'hélice 84, une autre portion 91 de pas égal à celui de l'hélice 87, et une portion de retour 92. Cette dernière portion provoque le mou vement de retour axial de la fraise pendant lequel les lames suivent un trajet en hélice à pas variable 93 entre les points 88 et 85 de la fig. 17.
Les arêtes des lames 47f et 47g de la fraise re présentée suivent pendant la taille le trajet en hélice 84. Les arêtes des autres lames 47a à 47 j sont iégè- rement décalées par rapport à l'hélice représentée, mais la suivent néanmoins ou, en d'autres termes, avancent pendant la taille suivant d'autres hélices de même pas que l'hélice 84.
Les lames<I>47a à 47h</I> sont des lames de semi-finissage d'épaisseur crois sante et fonctionnent de deux en deux sur les côtés opposés d'un creux de dent, tandis que les lames <I>47i</I> et<I>47j</I> sont les lames de finissage des surfaces respectives des dents de la roue.
Chaque lame de finissage ne comporte qu'une arête de coupe laté rale, tandis que les lames<I>47a à 47f</I> comportent des arêtes de coupe également le long de leur som met et sont disposées de façon à couper à une pro fondeur de plus en plus forte, la coupe finale du fond d'un creux de dent étant effectuée par les lames 47f et 47g. L'intervalle entre la dernière lame qui fonctionne 47j et la première lame ou lame de détalonnage 56 est assez large pour permettre de faire avancer la roue 34 pendant que la fraise tourne d'un mouvement continu.
La machine étant en fonctionnement, pendant que la fraise tourne d'abord de 90 à partir de la position à 0 de la fig. 17, la pièce avance de façon à amener un creux de dent non fini en position de coupe et la portion 92 de la rainure de la came 75 vient en prise avec le galet 76 de façon à faire avancer la fraise axialement dans sa position à fin de course du côté gauche de la fig. 14.
Pendant que la lame de détalonnage 56 passe dans le creux de dent, la portion 91 de la rainure de la came 75 passe sur le galet 76 de façon à éloigner la fraise axialement de la pièce ou dans le sens de gauche à droite de la fig. 14, de sorte que la lame suit l'hélice 87, en formant ainsi un chanfrein le long des faces de deux dents opposées.
Puis, pendant que les lames<I>47a à 47j</I> passent dans le creux de dent, entre son extrémité large et son extrémité étroite, la portion 89 de la rainure de la came 75 vient en prise avec le galet de façon à éloigner da vantage la fraise axialement et à une plus grande vitesse, de sorte que les lames suivent l'hélice 84, en exécutant une coupe de finissage dans le fond et sur les côtés du creux de dent.
La fraise des fig. 15 à 17 est destinée à tourner en sens inverse des aiguilles d'une montre sur la fig. 16, dans la direction des flèches des fig. 16 et 17, de façon à s'éloigner axialement de la pièce pendant la coupe, tandis que les lames passent des extrémités extérieures ou plus larges des creux de dent à leurs extrémités intérieures ou plus étroites.
Les lames peuvent ainsi être affûtées sans détalon nage, l'angle de dépouille en arrière des arêtes de coupe étant obtenu par le mouvement hélicoïdal. Par exemple, la surface latérale 94 et la surface du sommet 95 de la lame de la fig. 19, qui est destinée à exécuter une coupe le long de l'hélice représentée par la flèche, sont formées respectivement par une surface de révolution et par un plan, tandis que l'angle du pas de l'hélice constitue un angle de dé pouille 96 en arrière des arêtes de coupe.
La fig. 20 représente une lame de fraise destinée à tourner dans l'autre sens et, comme précédem ment, la flèche indique le trajet hélicoïdal de la lame pendant l'exécution de -la coupe. Dans ce cas, le mouvement hélicoïdal fait diminuer l'angle de dépouille efficace de la lame. Ainsi qu'on peut le voir l'angle de dépouille 97 formé sur la lame est égal à la somme de l'angle du pas de l'hélice et de l'angle de dépouille efficace 98.
Les fig. 21 et 22 représentent un développe ment d'une fraise à trois lames du type de la fig. 20 et un développement d'une came 75' provoquant le mouvement hélicoïdal à utiliser avec la fraise. Celle-ci comporte deux lames de finissage 47i et 47j', une pour chaque côté des dents, disposées sui vant une hélice 99, et une lame de chanfreinage 56' disposée suivant une hélice 101 de pas plus petit. La rainure de la came 75' comporte une por tion 102 de même pas que l'hélice 99, une portion 103 de même pas que l'hélice 101, deux portions de repos 104 et 105 précédant respectivement les portions 102 et 103, et des portions 106 et 107 du mouvement de retour.
La came étant ainsi dis posée, le fonctionnement est le suivant: pendant chaque tour de la fraise, la pièce avance au moment où toutes les lames 56', 47i' et 47j sont éloignées de la pièce et le galet se trouve dans la portion de repos 105. Puis, lorsque la portion 103 de la rai nure de la came passe sur le galet 76, la lame 56' traverse un creux de dent entre son extrémité étroite et son extrémité large en suivant l'hélice 101 et en formant un chanfrein le long de chaque face de deux dents opposées. Puis, lorsque la portion<B>107</B> de la rainure de la came passe sur le galet, l'arbre revient de gauche à droite sur la fig. 14.
Puis, lors que la portion 102 de la rainure de la came entre en action, à la suite de la portion de repos 104, les lames 47i' et 47j passent dans le creux de dent en suivant l'hélice 99 et en exécutant la coupe de finissage des surfaces des dents de la roue. Et en fin, lorsque la portion 106 de la rainure de la came passe sur le galet, l'arbre de la fraise revient de nouveau de gauche à droite dans sa position ini tiale. Le cycle recommence pour chaque creux de dent de la roue.