Procédé automatique de lisage d'une mise en carte d'un dessin en vue de l'obtention de tissus façonnés, et installation pour sa mise en oeuvre. La présente invention concerne les opéra tions de lisa-,e qui, partant d'une mise en carte d'un dessin, aboutissent à l'obtention de tissus fa (,onnés au moyen d'une mécanique de faeonné.
Pour faciliter et accélérer ces opérations (le lisage en les rendant automatiques, le pro blème consiste à. analyser et à enregistrer les nom.brenses données que constituent les<B>diffé-</B> rents points de la carte, cet emmagasinage devant répondre au double but suivant (t.) permettre l'introduction facile et rapide < les armures, même des plus complexes, b ï augmenter le rendement intrinsèque des opérations de lecture,
d'armurage et de commande mécanique en s'adaptant, à la. ca- ilence propre de chacune de ces opérations conduites séparément, suivant l'application des principes de la. division du travail.
Dans son état final, c'est-à-dire après ar- !nura@,e, le oii les or;Yanes d'emma\rasinage doi vent retenir un nombre de données égal au produit: nombre de cartons X nombre de trous de chaque earton.
C'est ainsi, par exemple, que pour un car ton daequard à 1200 crochets, 500 cartons re présentent 600000 données, bien des tissus Tiéeessltant d'ailleurs des nombres de données upérieurs. Pour un tel nombre de données, les dispositifs connus de lignes à retard, lignes @: mercure ou tubes électroniques à. mémoire ne peuvent être utilisés dans l'état actuel de la technique. En ce qui concerne les bandes de papier ou cartons perforés, ils ne peuvent, non plus, être retenus parce que étant lents, coîiteux et encombrants.
Deux moyens sont, par contre, susceptibles d'être employés pour .assurer l'emmagasinage rationnel d'un tel nombre de données, à savoir: l'enregistrement magnétique et l'enregis trement photographique.
L'invention comprend uni procédé automa tique de lisage d'une mise en carte d'un dessin en suie de l'obtention de tissus façonnés au moyen d'une mécanique de façonné, procédé dans lequel c'est l'enregistrement photogra phique qui est adopté et, ceci, en raison de la facilité d'armurage qu'il procure, de la possibilité de vérifier les résultats en cours d'opération, (le sa grande facilité de stockage et de sa conservation indéfinie.
Le procédé que comprend l'invention est caractérisé en ce que les différents points de la carte, correspondant au produit du nombre des cartons de la mécanique de façonné par le nombre de trous que doit comporter cha cun desdits cartons, sont enregistrés photogra phiquement, point. par point, en prospectant la carte par bandes, sous forme d'un damier dans chaque colonne duquel s'alignent les points représentant un même coup de carte, cet enregistrement s'effectuant couleur par couleur, successivement sur autant de clichés séparés, tous ces clichés individuels étant ensuite superposés, avec.
interposition, pour chacun d'eux, de l'armure correspondante réalisée suivant. les mêmes règles de damier, pour l'obtention, sur un seul cliché final, de toutes les couleurs armurées donnant ainsi la représentation dit dessin à reproduire sur le tiss1l. L'invention comprend également une ins tallation pour la mise en oeuvre de ce pro cédé,
cette installation étant caractérisée en ce qu'elle comprend un appareil de lecture à. sélection des couleurs permettant d'obtenir successivement autant de clichés que la carte comporte de couleurs, un appareil de tirage reproduisant sur un cliché vierge et chacun avec leurs armures propres, les clichés élé mentaires précités, et un lecteur photoélec trique prospectant ce cliché colonne par colonne et commandant un distributeur qui, tournant. en synchronisme avec le déplacement de cette prospection, commande des électro- aimants.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exem ple, une mise en #uvre du procédé que com prend l'invention, ainsi qu'une forme d'exé cution de l'installation permettant cette mise en aeuvre. Fi-. 1 représente un film photographique dont. l'emplacement de chaque image est. divisé en colonnes et rangées donnant un da mer.
Fig. 2 représente un appareil que com prend ladite installation, permettant l'obten tion de cette première opération de transposi- t'on d'une carte sous forme de damier.
Fig. 3 représente la transposition d'un film avec son armure.
Fig. 4 représente un appareil que coin- , prend ladite installation, assurant cette traits- position.
Fi-. 5 représente un appareil assurant la lecture du film final.
Fig. 6 représente l'ensemble de ladite forme d'exécution de l'installation assurant, dans leur ordre, les différentes opérations ci- dessus. En fi-. 1, si chaque carré du damier a 0, _ nim de côté, les 500 cartons et 1200 cro chets du cas pris ci-dessus à titre d'exemple, occuperont donc une surface de 10X2-1 em.
Un tel damier peut être établi, soit sur une plaque, soit sur un film. La plaque pré sente l'avantage d'une plus grande précision de repérage mais, si l'on se propose de frac tionner l'ensemble en petites surfaces, le film s'avère plus avantageux du point de vue sim plicité de réalisation et manipulations des machines.
Dans la. mise en oeuvre décrite, on emploie le film standard 35 mm, sous la forme géné rale illustrée par la. fig. 1.
On voit que la. largeur utile (21 mm) de ce film standard (35 mm) est divisée en<B>72</B> colonnes a,,<U>a o,</U> a-3, <I>..</I> a-,2, représentant 72 coups de carte, soit 72 cartons, la longueur d'une colonne étant suffisante pour représen ter un carton complet à raison de 50 lignes horizontales b1, b.@, b3 <B>...</B> b50, soit 50 crochets, par image standard de 19 mm.
Dans cette fig. 1, cette ima=ge standard de 24X1.9 mm est représentée par le rectangle m--n-o-p, <I>r</I> représentant les perforations habituelles assurant l'entraînement du film.
On doit évidemment employer titi nombre de films suffisant d'après le nombre de car tons.
Dans cette mise en oeuvre du procédé, la première opération consiste donc à, traduire la mise en carte du dessin sous forme de da mier.
C'est ainsi que pour une carte dans la quelle chaque point. correspond à deux cordes du semple, chaque point de la carte occupera deux lignes consécutives. Sauf exception, le rapport. du quadrillage du film ne sera pas le même que celui de la, carte, étant donné que ledit film n'est pas une reproduction de la. carte qui tient compte des différences de densité en chaîne et en trame, plais est un enregistrement des données de la carte à. des dimensions prédéterminées.
Le quadrillage du film est obtenu par inscription au moyen d'une lumière modulée pendant que des organes mécaniques et opti ques déplacent ledit film devant la lumière. La. lecture, c'est-à-dire la prospection de la carte, peut se faire par un opérateur lisant la carte, ou mieux, par un lecteur photoélec trique muni d'un dispositif connu de sélection des couleurs.
La forme d'exécution représentée de l'ins tallation comprend, pour l'obtention de cette première opération, un appareil représenté schématiquement en fig. 2, permettant la tra duction de la carte sous forme d'un damier. Sur cette fig. 2, B représente un analyseur photoélectrique sélectionnant les couleurs.
C représente la. carte à analyser découpée en bandes de 72 coups de carte et éclairée par une source lumineuse L.
F représente le film enregistrant une des couleurs de ladite carte.
1I1 et lI, sont -des miroirs fixes.
JI#, est un miroir oscillant assurant la synchronisation des deux balayages et entraî nant clans son évolution une grille g compor tant 72 fentes.
JI_, est un modulateur de lumière tradui sant la couleur lue sur la carte.
s est un amplificateur électronique de commande de 314 <B>e</B> est une cellule de lecture de la grille g avec sots équipage optique constitué d'une source lumineuse t, d'un condensateur de lu mière ic et d'un objectif v.
Comme indiqué el-dessus, la carte @C et le film F avancent simultanément, ligne par ligne, suivant le sens des flèches.
Une couleur déterminée est sélectionnée sur la. carte C par le dispositif B qui com prend une ou plusieurs cellules, des filtres colorés ou des prismes. Pour la couleur sélec tionnée, une tension est délivrée qui a pour but de bloquer l'amplificateurs qui déclanche l'impression du film F par le modulateur l'14 chaque fois qu'un trait de la grille g illumine la. cellule c.
De cette façon le quadrillage dut film F est constitué de faeon régulière en fai sant correspondre des blancs à la couleur sélectionnée sur la. carte. Dans la représentation de la carte C de cette fig. 2, les lignes horizontales du damier représentent les cordes et les lignes verticales les coups.
S'il s'agit. d'une carte translatée, le fond donnera., par exemple, des blancs sur le film et tous les points de couleur donneront des noirs. Le film représentera. alors exactement par noirs et blancs la. levée des crochets. A noter qu'il est d'ailleurs possible d'intervertir les noirs et les blancs soit par inversion du courant de commande de modulation de lu mière, soit par inversion photographique au développement.
Pour toute autre carte, on préparera autant de films de la faqon indiquée ci-dessus que le dessin comporte de couleurs, chaque ,couleur apparaissant sur son film en blanc sur fond noir.
En superposant alors tous ces films repré sentant chacun une couleur, ces surfaces blan ches se juxtaposent exactement sans trou, ni recouvrement, en reconstituant un damier complet. Si l'on prend en effet, par exemple, le cas d'une carte comportant cinq couleurs et un fond et que l'on considère les six films représentant 72 coups de carte, la superposi tion successive de ces films sur un film vierge donnerait par tirage un noir uniforme sans blanc restant et sans double exposition, en supposant la. séparation des couleurs conv e nablement effectuée.
Mais, si ces six tirages sont effectués en interposant chaque fois l'ar mure correspondante réalisée suivant les mêmes règles de lignes et de colonnes, le film vierge ne se trouve impressionné qu'aux carrés formant fond ou masse , suivant, que les clichés d'armure photographiques sont posi tifs ou négatifs, étant. entendu que l'on entend par fond les crochets ne devant pas être actionnés et par masse ceux qui doivent être levés par la. mécanique de faconné.
Les points du film. v ier-e noireiront alors, suivant. la règle suivante qui est exa.etement celle appliquée par les machines usuelles à piquer, dans lesquelles chaque poincon n'agit que sous l'action simultanée du crochet du manchon d'armure et de la corde du semple.
EMI0004.0001
Film <SEP> couleur <SEP> Film <SEP> armuré <SEP> Film <SEP> vierge
<tb> <B>B <SEP> ---@ <SEP> B</B> <SEP> = <SEP> <B>N</B>
<tb> B <SEP> ----@ <SEP> N <SEP> = <SEP> B
<tb> N <SEP> ---@ <SEP> B <SEP> = <SEP> B
<tb> <I>N <SEP> ---@ <SEP> N <SEP> = <SEP> B</I> Dans le tableau ci-dessus: N <I>=</I> noir et B - blanc Si le dessin doit être répété, retourné, ete., il suffit de replacer les films (le couleurs de ,facon convenable pour obtenir le résultat cherché.
La fig. 3 du dessin illustre de façon sché- inatique la règle ci-dessus. Elle montre la. superposition des trois catégories de films.
Dans cette figure,<B>Fe</B> désigne le film re présentant une couleur de la carte,<I>Fa</I> désigne le film d'armure correspondant à cette. cou leur et Pt, le film vierge qui est. le même pour toutes les couleurs armurées et qui sera utilisé au stade final.
Dans cette même figure, r, r' et i-" désignent trois rayons lumineux dont celui r rencontre du noir sur le film Fe et se trouve ainsi arrêté sans pouvoir venir impressionner le film vierge Fv; celui r' qui ne rencontre pas de noir sur le film Fe non plus que sur le film<I>Fa</I> les traverse tons deux et vient impres sionner le film Fv;
quant au rayon r" il ne rencontre pas de noir sur<I>Fe,</I> et le traverse i donc, mais il est intercepté par un noir du film Fa et ne parvient donc pas jusqu'au film Fv.
La fig. 4 représente l'appareil que coin- prend l'installation, assurant la mise en oeuvre de l'opération ci-dessus de superposition des trois catégories de films pour obtention du film final. On retrouve dans cette figure les trois films<I>Fe, Fa.,</I> Fv passant sur des rou- leaux, respectivement. iec, aca et uiv, entraînés au moyen de renvois d'angle par un même arbre d'entraînement x.
<B>y,</B> et 'J2 représentent des objectifs par lesquels passent. les rayons lumineux prove nant d'une source z, constituée par une fente étroite fortement éclairée par une lampe à filament. Les filins sont entraînés d'un mouvement continu et synchrone.
Le film final arniuré ainsi obtenu, eoni- portant. toutes les couleurs armurées et repré sentant le jeu de chaque crochet de la méca nique de façonné, donne une représentation visuelle générale et très claire de toutes les armures et -de leur accord. Il permet. donc, tant au liseur qu'au metteur en carte et au technicien qui a. connu le tissu de se rendre exactement. compte des corruptions d'armure qui auraient.
pu se produire, par exemple., à. la jonction de deux couleurs, et ainsi, d'ap porter toute correction utile avant perçage des cartons ou mise en place sur un métier pour commande des crochets.
Ce film armuré sert en effet, clans son stade final d'utilisation, à. la perforation des cartons ou à la. commande des crochets de la mécanique, directement sur métier.
Ce film passe, dans ce but, colonne par colonne, devant. un lecteur photoélectrique. La fi-. 5 est une vue schématique d'un tel appareil.
On y voit en Fd ce filin armuré qui cor respond, après enregistrement de toutes les couleurs et des armures, an film Fe de fi--. 3.
D représente un distributeur tournant actionné, en synchronisme, par un galet d'en traînement. G, avec le déplacement. dudit filin <I>F</I> d.
I, désigne une source lumineuse, C une cellule photoélectrique, .1 un amplificateur et<B><I>El,</I></B> E2 <B>...</B> des électro-aimants qui reçoivent. les impulsions électriques données par la cel lule C, amplifiées par -1 et aiguillées par le distributeur D, électro-aimants qui agissent sur les poincoiis d'une machine à piquer usuelle.
Le lisage du film Fd_ s'effectue colonne par colonne et crochet par crochet. clans cha que colonne. Lorsqu'une colonne a. été coin- plètement lue, il se produit un retour en arrière du filin et du distributeur, s'acconi- pagnant d'un décalage transversal dudit film ou du lecteur de la valeur d'une colonne pour permettre le lisage de la colonne adjacente qui représente le carton voisin.
La fig. 6 est un schéma de l'installation permettant, dans leur ordre, les différentes opérations décrites successivement ci-dessus. Dans ce schéma: (' représente la carte à analyser.
II la liseuse sélectionneuse de couleurs re- présentée en fig. 2 et qui permet d'obtenir autant de films Pl, 2, F3 <B>...</B> que la. carte C comporte de couleurs.
Ces films accèdent ensuite à la. partie III lui correspond aux fi-. 3 et. 4 et dans laquelle la totalité des films couleurs<I>FI, F2, F3 ...</I> sont, avec leur armure Pa-i, <I>Fat,</I> Fa3 <B>...</B> re portés sur un film vierge Fv qui donne la. re présentation ana.morphique du tissu et du jeu des crochets.
Au sortir de cette partie III de l'installa tion, le film obtenu Fo est prêt à être utilisé dans la partie V correspondant à celle de fig. 5 pour la sélection de la commande des électro-aimants de commande, ces électros agissant sur les poinçons d'une machine usuelle à piquer pour la. confection des cartons.
Ces électro-aimants peuvent aussi, dans une variante d'application, commander dires terrent la levée des crochets d'une mécanique de fa(,onné de tissage.