CA2253676C - Procede et dispositif pour la coupe de la vegetation - Google Patents

Abstract

Ce procédé, permettant une coupe silencieuse et sans pollution, consiste à émettre au moins un jet d'eau sous pression (7), dirigé et déplacé sur la végétation à couper, le ou les jets d'eau sous pression assurant eux- mêmes, par un effet mécanique de réaction, leur déplacement notamment en rotation. Le dispositif de coupe, mettant en oeuvre ce procédé, comprend des moyens (3,4) d'alimentation en eau sous pression, et une tête tournante (5) pourvue à sa périphérie d'au moins une buse (6) par laquelle un jet d'eau coupant (7) est éjecté, le ou les jets d'eau engendrant, par un effet de réaction, la rotation de la tête (5) donc du ou des jets (7) eux-mêmes. Ce dispositif peut être conçu comme un appareil portatif.

Description

"Pmcédé et dispositif pour la coupe de la végétation"
La présente invention concerne un procédé pour la coupe de la végétation, ainsi qu'un dispositif destiné à
la mise en oeuvre de ce procédé de coupe.
Depuis plusieurs décennies, la coupe mécanisée de la végétation est assurée habituellement par des machines ou appareils à moteur électrique ou thermique, propulsant à grande vitesse une ou plusieurs lames métalliques ou én matière synthétique, ou des fils synthétiques, ou encore tout autre organe tranchant apte à couper la végétation rencontrée sur sa trajectoire. Ces machines ou appareils sont notamment les tondeuses d'une part, et les débroussailleuses et taille-bordures d'autre part, ces derniers appareils comportant une tête rotative entraînée à grande vitesse et faisant tournoyer un ou plusieurs fils synthétiques.
Avec ce genre de machines ou d'appareils, c'est le choc violent (dû à la vitesse de rotation engendrée par le moteur) d'objets plus ou moins coupants, tels que les lames de tondeuses ou les fils de débroussailleuses, s'exerçant sur la végétation, qui provoque une coupe par "broyage". En effet, une lame de tondeuse ou un fil de débroussailleuse non mû n'a, par lui-même, aucun pouvoir coupant, et seule la mise en rotation â vitesse élevée de ces organes peut provoquer la coupe de la végétation.
Ainsi, pour posséder un fonctionnement efficace, les machines et appareils existants sont le plus souvent polluants, bruyants, et consommateurs d'électricité ou de carburant et d'huile, nëcessaires à la production de la force motrice indispensable.
Dans le cas des débroussailleuses et taille-bordures, des tentatives de réduction du bruit ont été
déjà réalisées en donnant au fil de coupe des configurations particulières, par exemple torsadées ou ondulées. Toutefois, cette solution ne résoud que partiellement le problème, car le bruit du moteur lui-même

2 n'est évidemment pas supprimé, et elle ne réduit pas la pollution.
Or un certain nombre de normes se mettent actuellement en place, afin de réduire toutes les formes de pollution (sonore, chimique,...) générées par les machines et appareils d'entretien de la vëgétation.
Outre les solutions classiques, rappelées ci-dessus, il a déjà été proposé des systèmes de coupe de la végétation par des jets d'eau. A titre d'exemples, on peut ici citer les documents DE-A-3135927, DE-U-9300077, GB-A-2093327 et FR-A-2312953.
Tous ces documents utilisent le principe de jets coupants "fixes", qui sont seulement déplacés, à la rencontre de la végétation à couper, par le mouvement d'avance de l'appareil qui supporte les moyens d'émission des jets, la vitesse relative des jets et de la végétation à couper restant ainsi très faible. Ces systèmes conservent des inconvénients, en particulier .
- Un jet fixe, ou pratiquement fixe, risque de simplement coucher la végétation rencontrée, sans la couper, notamment s'il s'agit d'une végétation fine, telle que de l'herbe.
- Pour "balayer" une certaine largeur de terrain, les systèmes connus multiplient les jets, en les disposant les uns à la suite des autres ; des doigts de séparation doivent, dans ce cas, être disposés en face des buses d'éjection des jets, de manière à diriger la végétation sur les jets.
- La plupart des systèmes déjà proposés comportent des moyens de récupération et de recyclage de l'eau des jets, ce qui complique la structure, et interdit l'utilisation de l'eau à des fins d'arrosage et de traitement de la végétation et/ou du sol.

3 Enfin, ces systèmes connus résultent tous d'une démarche consistant à remplacer une tondeuse à gazon classique, à lames, par un appareil à jets d'eau transversaux ; en aucun cas, il ne s'agit de systèmes conçus comme des appareils légers, notamment portatifs, comparables aux débroussailleuses ou taille-bordures actuels.
La présente invention vise â supprimer les inconvénients des machines et appareils traditionnels évoqués ci-dessus, ainsi que des systèmes de coupe par jets d'eau déjà connus, en fournissant un procédé et un dispositif pour la coupe de la végëtation qui ne provoque aucune des pollutions actuellement constatées, et qui assure ûne coupe efficace de la végétation, par une solution simple, économique et légère.
La présente invention vise un procédé pour couper une végétation comprenant l'étape d'effectuer une émission d'au moins un jet d'eau sous pression, dirigé et déplacé
sur la végétation, caractérisé en ce que ledit au moins un jet d'eau sous pression est un jet tournant, en ce que ledit au moins un jet d'eau sous pression assure lui-même par un effet mécanique de rotation dû à l'émission dudit au moins un jet, son déplacement en rotation autour d'un axe, et en ce que ledit au moins un jet est émis dans un plan perpendiculaire audit axe.
Ainsi, l'idée inventive consiste à remplacer les lames ou fils de coupe tràditionnels par de L'eau, sous la forme de jet tournant, le constat ayant été fait que l'eau, même sous une relativement faible pression, peut être rendue à la fois coupante et "motrice". Ainsi, le procédé objet de l'invention combine l'effet coupant, propre au jet d'eau, à l'effet de mouvement (rotatif) de ce jet, cette combinaison étant d'autant plus avantageuse 3a que les deux effets résultent de la pression de l'eau, sans nécessité d'aucun moyen moteur supplémentaire. On obtient donc un procédé de coupe particulièrement simple et économique, tout en étant remarquablement efficace, en comparaison avec les systèmes connus à jets "fixes"

4 évoqués plus haut. Par ailleurs, la mise en rotation du ou des jets d'eau permet de "balayer" facilement une certaine zone de végétation à couper, et de traiter une étendue de végétation plus ou moins importante, en déplaçant le système, même avec un jet unique donc sans multiplier les buses. De plus, l'eau ici utilisée pour la coupe de la végétation est un produit naturel, partout disponible, peu coûteux et "écologique", dont la récupération et le recyclage n'apparaissent pas nécessaires, contrairement à
ce qu'indiquent les documents précités. Au contraire, par son épandage, l'eau utilisée sous forme de jet d'eau coupant dans le procédé selon l'invention, et non récupérée, assure aussi l'arrosage et, si elle est additivée, le traitement de la végétation concernée et/ou du sol, simultanément à la coupe.
Afin d'augmenter le pouvoir coupant du jet d'eau sous pression, il est aussi possible d'additionner, à
l'eau utilisée sous forme de jet d'eau coupant, un composant abrasif notamment minéral à très faible granulométrie, tel que silice, sable, verre ou marbre.
Dans ce cas, l'effet "Venturi" provoqué par l'eau sous pression permet l'acheminement par aspiration des particules abrasives stockées dans un réservoir séparé.
L'utilisation d'un jet d'eau coupant présente en outre l'avantage de ne pas provoquer la pollution sonore habituellement générée par un fil de débroussailleuse tournant à grande vitesse. A une vitesse de 8000 tours/minute, un fil de coupe d'un diamètre de 2,4 mm génère un niveau sonore supérieur à 100 décibels, alors qu'un jet d'eau tournant à la même vitesse génère un niveau sonore inférieur à 80 décibels.
Le jet d'eau coupant permet aussi de supprimer tous les problèmes de pollution chimique provoqués par les particules de matière synthétique éparpillées dans la nature lors de l'utilisation de fils de coupe (environ 10000 tonnes de fil de polyamide sont, chaque année, ainsi ' 5 dispersées sur la Terre). Bien évidemment, un jet d'eau élimine cette importante pollution, à laquelle il est actuellement difficile de remédier par d'autres moyens tels que la photodégradation.
L'utilisation d'un jet d'eau s'avère aussi avantageuse, du point de vue de la sécurité des personnes, en comparaison avec des lames ou des fils de coupe qui présentent un danger certain.
La présente invention vise aussi un dispositif pour la coupe de la végétation, le dispositif comprenant:
-des moyens d'alimentation en eau sous pression, -des moyens pour éjecter l'eau sous pression, sous la forme d'au moins un jet d'eau, en la dirigeant sur la végétation à couper, et -des moyens pour créer un déplacement du ou des jets d'eau, caractérisé en ce que les moyens permettant d'éjecter l'eau sous pression, tout en créant le déplacement en rotation du ou des jets d'eau, sont réalisés sous la forme d'une tête montée tournante relativement à une partie lui servant de support, la tête tournante étant alimentée en eau sous pression suivant son axe, par l'intermédiaire d'un joint tournant, et étant pourvue à sa périphérie d'au moins une buse par laquelle un jet d'eau coupant est émis, la tête tournante comportant au moins un passage d'eau, entre l'arrivée d'eau centrale et la ou chaque buse périphérique, et la ou les buses possédant, par rapport à la tête tournante, une orientation tangentielle ou oblique dans un plan perpendiculaire à l'axe de manière à engendrer une rotation de la tête et, par voie de conséquence, une rotation du ou des jets d'eau eux-mêmes.

Cette conception permet de créer des appareils se rapprochant d'une débroussailleuse par leur configuration et par leur encombrement, appareils dans lesquels l'eau sous pression devient ainsi la force motrice créant la rotation de la tête et des jets, à une grande vitesse pouvant atteindre 10000 tours/minute, la vitesse de rotation de la tête dépendant de divers facteurs .
pression de l'eau créée en amont des buses, nombre des buses, distance de l'orifice de la ou des buses par rapport à l'axe de la tête, frottement de la tête par rapport à son support non tournant, masse de la tête tournante.
La ou les buses peuvent être orientables relativement à la tête tournante, ce qui permet à la fois d'agir sur la vitesse de rotation de cette tête et d'adapter l'étendue de la zone couverte de végétation à
"balayer" par les jets d'eau, en élargissant ou en réduisant l'étendue de ladite zone. Comme on le comprend aisément, cette zone possède une forme circulaire dans le cas d'une tête décrivant une rotation continue, et émettant des jets d'eau ne rencontrant aucun obstacle.
Selon les besoins, il est toutefois possible de limiter la zone de coupe à un certain angle, soit en créant un mouvement de rotation oscillant de la tête rotative par un mécanisme simple, soit en ajoutant sur l'appareil un déflecteur qui intercepte le ou les jets d'eau émis dans un certain secteur, au cours de la rotation continue de la tête tournante. Ce déflecteur permet notamment d'intercepter le ou les jets d'eau émis, au cours de la rotation de la tête, dans la direction de l'utilisateur de l'appareil, et il constitue ainsi un carter de protection de l'utilisateur, évitant à celui-ci d'être mouillé ou autrement importuné par les jets d'eau.
Bien que l'invention repose sur le principe d'une coupe de la végétation par un ou plusieurs jets d'eau sous pression, la tête rotative peut porter, en complément de la ou des buses, un ou plusieurs fils ou lames de coupe, complétant le travail de coupe du ou des jets d'eau. Comme on le comprend aisément, dans le cas d'une telle combinaison, c'est la force motrice de l'eau sous pression qui met en rotation les lames ou fils de coupe, puisque ces derniers sont portés par la tête elle-même, mise en rotation par la pression de l'eau.
Selon une combinaison préférentielle, la ou chaque buse est située à l'extrémité libre d'un fil creux ou d'une lame creuse, de conformation tubulaire définissant un passage d'eau, qui est porté par la tête rotative et est alimenté en eau sous pression, ledit fil creux ou ladite lame creuse constituant par lui-même un organe de coupe complétant l'action du ou des jets d'eau émis par ce fil ou cette lame. Cette combinaison est particulièrement astucieuse, puisque le ou les fils creux ou lames creuses, se présentant comme des organes tubulaires flexibles ou rigides, assurent la coupe de la végétation à l'intérieur d'un certain cercle central, tandis que le ou les jets d'eau assurent la coupe de la végétation à l'extérieur de ce cercle, tout autour de la zone balayée par les fils ou lames, ce qui rend les deux actions exactement complémentaires et permet de traiter, simultanément, une surface au sol maximale, en élargissant considérablement la zone balayée par les fils ou lames.
Les moyens d'alimentation en eau sous pression peuvent être réalisés sous la forme d'un réservoir d'eau intégré au dispositif, associé à des moyens de mise en pression de l'eau à la sortie du réservoir.
Selon une autre préférence, les moyens d'alimentation en eau sous pression sont constitués par un réseau d'eau extérieur, auquel est raccordé le dispositif.
Le raccordement à un réseau d'eau existant supprime la nécessité d'un réservoir, et la pression d'eau fournie par le réseau peut être suffisante pour créer un jet d'eau coupant et engendrer le déplacement de ce jet. On comprend donc que ce mode de réalisation permet de reconstituer un appareil de coupe du genre débroussailleuse particulièrement simple, léger, silencieux et économique, ne nécessitant aucune motorisation. Toutefois, selon les besoins, un tel appareil peut être complété et amélioré
par l'incorporation d'un amplificateur de pression, conservant lui aussi une structure mécanique simple.
Les moyens d'alimentation en eau sous pression peuvent encore être réalisés sous la forme d'un surpresseur traditionnel, fournissant une pression d'eau suffisante pour créer le ou les jets d'eau coupants et pour générer le déplacement de ce ou ces jets d'eau.
L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples, quelques formes de réalisation de ce dispositif de coupe de la végétation.
Figure 1 est une vue de côté, très schématique, d'un dispositif de coupe de la végétation conforme à la présente invention, constituant un appareil autonome ;
Figure 2 est un schéma de principe d'un autre dispositif de coupe de la végétation selon l'invention, s'adaptant sur des équipements existants ;
Figure 3 est une vue de côté, avec coupe partielle, d'un exemple de tête rotative pour dispositif conforme à l'invention ;
Figure 4 est une vue de face d'un autre exemple de tête tournante ;
Figure 5 est une vue en perspective d'une tête rotative avec lame rigide combinée de coupe et d'émission de jet d'eau ;
Figure 6 est une vue de face d'une autre tête tournante, avec fils creux de coupe et d'émission de jets d'eau ;
Figure 7 est une vue en perspective d'un dispositif conforme à l'invention, de conception simple, en cours d'utilisation ;

Figure 8 est une vue en perspective d'une machine montée sur roues et comportant application du dispositif objet de l'invention ;
Figure 9 est une vue en perspective d'un dispositif conforme à l'invention, utilisé avec un surpresseur traditionnel ;
Figure 10 est une vue en perspective d'un autre dispositif conforme à l'invention, avec surpresseur incorporé, en cours d'utilisation.
La figure 1 montre un appareil autonome portatif pour la coupe de la végétation par jet d'eau sous pression. L'appareil comporte un tube central 1 rigide, qui délimite un passage d'eau 2. Dans sa partie supérieure, cet appareil comprend un réservoir d'eau 3 et un petit surpresseur ou une pompe ëlectrique ou thermique 4, ces moyens d'alimentation en eau sous pression étant raccordés au point de départ du passage d'eau 2 du tube 1.
A l' extrémité inférieure de ce tube 1 est montée une tête tournante 5, pourvue à sa périphérie d'au moins une buse 6 avec orifice de sortie de faible diamètre, permettant l'émission d'un jet d'eau coupant 7, de faible section. Le tube 1 porte encore, dans sa partie supérieure, un guidon 8 de tenue et de commande de l'appareil, avec poignées adaptées et manettes prévues, d'une part, pour la commande de marche/arrêt du surpresseur ou de la pompe 4, et d'autre part, pour la commande d'ouverture/fermeture d'une vanne (non représentée) contrôlant la délivrance de l'eau vers le passage 2 et la tête tournante 5.
Au contraire de l'exemple précédent, la figure 2 montre un dispositif pour la coupe de la végétation par jet d'eau sous pression qui s'adapte sur des équipements existants, en particulier sur un réseau d'eau extérieur, symbolisé par un robinet 9. Dans la mesure où ce réseau ne fournit pas nécessairement une eau sous une pression suffisante pour permettre le fonctionnement du dispositif objet de l'invention, un appareil l0 tel que surpresseur électrique ou thermique, ou compresseur électrique ou thermique ou pneumatique, qui peut être un appareil du commerce, est intercalé sur le circuit d'eau, entre le robinet 9 et le tube 1 avec passage d' eau 2 qui porte, à

5 son extrémité inférieure, la tête tournante 5. De l'eau sous pression suffisante est ainsi injectée dans le passage 2.
Comme le montre aussi la figure 2, dans sa partie inférieure, la tête tournante 5 peut comporter un moyeu 10 central 11 prolongé par un unique bras radial 12, de conformation tubulaire définissant un passage d'eau 13, à
l'extrémité libre duquel est montëe la buse 6, unique dans cet exemple. Un joint tournant 14 assure, de manière étanche, la transition entre le passage d'eau 2 du tube 1 et la tête tournante 5, alimentée en eau suivant son axe de rotation 15. Cette figure montre encore un déflecteur fixe 16, qui intercepte le jet d'eau coupant 7 sur un certain secteur, au cours de la rotation de la tête tournante 5, et constitue un carter de protection.
Les figures 3 à 6 illustrent d'autres modes de réalisation de la tête tournante 5.
Selon la figure 3, la tête tournante 5 comporte un moyeu central 11 auquel se rattachent deux bras radiaux opposés 12, délimitant deux passages d'eau 13 respectifs qui alimentent deux buses 6 portées respectivement par les extrémités libres des deux bras radiaux 12. Les deux buses

6 émettent ici deux jets d'eau coupants 7, diamétralement opposés et dirigés vers l'extérieur. L'ensemble des deux bras radiaux 12 peut être remplacé par un disque (voir aussi figure 1).
La tête tournante 5 montrée sur la figure 4 comporte encore deux bras radiaux 12, de conformation tubulaire avec passages d'eau 3, qui portent à leurs extrémités libres deux buses 6. Dans cet exemple, les deux buses 6 sont orientées de manière à émettre deux jets d'eau coupants 7 de direction tangentielle.

Dans tous les cas, l'émission du ou des jets d'eau sous pression 7 provoque, par un effet mécanique de réaction, la rotation de la tête tournante 5 autour de son axe 15, à une vitesse élevée, et par conséquent la rotation des jets d'eau 7 eux-mêmes, provoquant la coupe de la végétation rencontrée. Les buses 6 sont avantageusement orientables, entre une position presque radiale (figure 3) et une position tangentielle (figure 4), ce qui permet d'agir sur la vitesse de rotation de la tête tournante 5 et, surtout, d' élargir ou de restreindre la zone d'action des jets d'eau coupants 7.
La figure 5 montre une autre tête tournante 5 dans laquelle la buse 6 (ici unique) est portée par l'extrémité
libre d'une lame rigide 17, qui s'étend radialement à
partir d'un moyeu 11 et qui comporte un passage d'eau interne (non représenté) raccordé à l'arrivée centrale d' eau sous pression . Le j et d' eau 7 , émis par la buse 6 , exerce une action de coupe de la végétation et provoque la rotation de la tête 5 autour de son axe 15. Au cours de cette rotation, une arête coupante 18 de la lame 17 exerce une action de coupe complémentaire sur la végétation, à
l'intérieur du cercle central qui n'est pas balayé par le jet d'eau 7.
La figure 6 représente encore une autre tête tournante 5, composée d'un moyeu central 11 à partir duquel s'étendent, dans des positions diamétralement opposées, deux tubes flexibles 19 de faible diamètre, définissant des passages d'eau raccordés à l'arrivée centrale d'eau sous pression. Les extrémités libres respectives 20 des deux tubes flexibles 19 constituent, par elles-mêmes, les deux buses qui émettent les jets d'eau coupants 7. De plus, les tubes flexibles 19 se comportent, au cours de leur rotation, comme des fils de coupe qui complètent l'action coupante des jets d'eau 7.
On notera que dans cette forme de réalisation, il n'est pas nécessaire de donner une orientation particulière aux parties extrêmes 20 constituant les buses d'émission des jets d'eau coupants ; en effet, les tubes flexibles 19 se comportent comme un tuyau d'arrosage laissé libre, qui se met de lui-même à tournoyer lorsqu'il émet un jet d'eau sous pression.
La figure 7 montre l'allure que peut présenter, en pratique, un dispositif conforme à l'invention de conception simple et légère, alimenté directement en eau de provenance extérieure, sous pression suffisante à son bon fonctionnement, par un tuyau flexible 21. Le dispositif se présente ainsi comme un appareil portatif léger avec une poignée 22, un manche constitué par le tube 1 et la tête rotative 5, le seul organe de commande nécessaire étant une vanne manuelle 23 de contrôle de l'entrée d'eau dans le tube 1. La figure 7 illustre encore le rôle de carter de protection joué par le déflecteur 16, vis-à-vis de l'utilisateur de l'appareil.
A l'opposé, la figure 8 montre une machine montée sur roues 24, analogue à une tondeuse à gazon, qui porte un réservoir d'eau 3 et un surpresseur 4 à moteur thermique. La tête tournante, émettant un ou plusieurs jets d'eau coupants 7, est montée sous la machine. Une machine importante de ce genre peut comporter deux têtes tournantes, d'axes parallèles, dont les jets d'eau respectifs créent un effet de "ciseau" en se croisant.
La figure 9 montre un dispositif conforme à
l'invention qui s'apparente à celui de la figure 7, mais qui est utilisé avec un surpresseur électrique l0 du commerce, posé sur le sol. Le surpresseur 10 est alimenté
en eau de provenance extérieure par un tuyau flexible 21.
Un autre tuyau flexible 25 relie le surpresseur l0 à la poignée 22 de l'appareil, et alimente ainsi cet appareil sous une pression suffisante à son bon fonctionnement.
La figure 10 montre un autre dispositif conforme à
l'invention, pourvu d'un surpresseur thermique l0 incorporé, alimenté en eau de provenance extérieure par un tuyau flexible 21. Dans la mesure où, en raison de l'incorporation du surpresseur 10, il s'agit ici d'un appareil portatif relativement lourd, celui-ci est pourvu d'un guidon 8 et d'une sangle 26 permettant de le porter "en bandoulière".
Les moyens d'alimentation en eau, les moyens de mise en pression de l'eau, les dëtails de forme et de structure de la tête tournante, et le nombre de buses portées par la tête tournante, peuvent être modifiés, en restant dans le cadre des revendications.

Claims (16)

1. Procédé pour couper une végétation comprenant l'étape d'effectuer une émission d'au moins un jet d'eau sous pression (17), dirigé et déplacé sur la végétation, caractérisé en ce que ledit au moins un jet d'eau sous pression est un jet tournant, en ce que ledit au moins un jet d'eau sous pression assure lui-même par un effet mécanique de rotation dû à l'émission dudit au moins un jet, son déplacement en rotation autour d'un axe, et en ce que ledit au moins un jet est émis dans un plan perpendiculaire audit axe.

2. Procédé selon la revendication 1, carac-térisé en ce que l'eau utilisée sous forme de jet d'eau coupant (7) est additivée, pour assurer un traitement simultanément à la coupe, ledit traitement étant choisi parmi les traitements suivant: traitement de la végétation, traitement de sol et traitement de la végétation et du sol.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'est additionné, à l'eau utilisée sous forme de jet d'eau coupant (7), des particules abrasives.

4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que lesdites particules abrasives sont minérales et choisies parmi le groupe suivant: silice, sable, verre et marbre.

5. Procédé selon la revendication 3 ou 4, caractérisé en ce que l'acheminement des particules abrasives, stockées séparément, est réalisé par aspiration, par l'effet "Venturi" provoqué par l'eau sous pression.

6. Dispositif pour la coupe de la végétation, mettant en oeuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, le dispositif comprenant:
- des moyens (3,4:9,10) d'alimentation en eau sous pression, - des moyens (6) pour éjecter l'eau sous pression, sous la forme d'au moins un jet d'eau (7), en la dirigeant sur la végétation à couper, et - des moyens (5) pour créer un déplacement du ou des jets d'eau (7), caractérisé en ce que les moyens permettant d'éjecter l'eau sous pression, tout en créant le déplacement en rotation du ou des jets d'eau (7), sont réalisés sous la forme d'une tête (5) montée tournante relativement à une partie (1) lui servant de support, la tête tournante (5) étant alimentée en eau sous pression suivant son axe (15), par l'intermédiaire d'un joint tournant (14), et étant pourvue à sa périphérie d'au moins une buse (6) par laquelle un jet d'eau coupant (7) est émis, la tête tournante (5) comportant au moins un passage d'eau (13), entre l'arrivée d'eau centrale et la ou chaque buse périphérique (6), et la ou les buses (6) possédant, par rapport à la tête tournante (5), une orientation tangentielle ou oblique dans un plan perpendiculaire à l'axe (15) de manière à engendrer une rotation de la tête (5) et, par voie de conséquence, une rotation du ou des jets d'eau (7) eux-mêmes.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la ou les buses (6) sont orientables relativement à la tête tournante (5).

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 et 7, caractérisé en ce qu'il comporte un déflecteur (16) qui intercepte le ou les jets d'eau (7) émis dans certain secteur, au cours de la rotation continue de la tête tournante (5).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la tête rotative (5) porte, en complément de la ou des buses (6), un ou plusieurs fils ou lames de coupe, complétant le travail de coupe du ou des jets d'eau (7).

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que la ou chaque buse (6;20) est située à l'extrémité libre d'un fil creux (19) ou d'une lame creuse (17), de conformation tubulaire définissant un passage d'eau, qui est porté par la tête rotative (5) et est alimenté en eau sous pression, ledit fil creux (19) ou ladite lame creuse (17) constituant par lui-même un organe de coupe complétant l'action du ou des jets d'eau coupants (7) émis par ce fil (19) ou cette lame (17).

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce qu'il se présente comme un appareil portatif, comportant un tube central rigide (1) qui constitue ladite partie servant de support à
la tête et qui délimite un passage d'eau (2), le tube (1) portant dans sa partie supérieure un guidon (8) ou une poignée (22), tandis que la tête tournante (5) est montée à
l'extrémité inférieure de ce tube (1).

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que les moyens d'alimentation en eau sous pression sont réalisés sous le forme d'un réservoir d'eau (3) intégré au dispositif, associé à des moyens (4) de mise en pression de l' eau à la sortie du réservoir (3).

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que les moyens de mise en pression sont constitués par un surpresseur (4) ou une pompe motorisée, placé sur le dispositif à la sortie du réservoir d'eau (3).

14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que les moyens d' alimentation en eau sous pression sont constitués par un réseau d'eau extérieur (9), auquel est raccordé le dispositif.

15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il comporte un amplificateur de pression.

16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que les moyens d'alimentation en eau sous pression sont réalisés sous la forme d'un surpresseur (10), fournissant un pression d'eau suffisante pour créer le ou les jets d'eau coupants (7) et pour générer le déplacement de ce ou ces jets d'eau (7).