L'on fabrique, à l'aide d'un train de laminoir réducteur-étireur, de; petits tubes à faible épaisseur de paroi à partir de tubes de grand diamètre et ' avec des parois de grande épaisseur.
Il est connu de composer les installations d'un groupe comprenant un nombre approprié de châssis pour l'ensemble de la zone totale de réduction ou de deux groupes qui sont disposés directement à la suite l'un de l'autre. L'on connaît aussi des agencements dans lesquels le deuxième groupe se trouve assez loin du premier groupe pour qu'une sortie libre hors du premier groupe et une décharge latérale soient possibles. Dans de tels cas, le premier groupe est normalement constitué par 6 à 10 châssis et est dénommé laminoir réducteur de dimensions et utilisé comme tel parce que le diamètre de départ est plus grand qu'avec les laminoirs réducteurs par étirage connus et normaux. Par exemple, le diamètre initial est de 108 mm et la réduction se fait à 76 mm, mesure finie.
Bien évidemment, il est aussi possible de fabriquer toutes les dimensions intermédiaires sur ce groupe de cylindres de laminoir. Afin de ne pas obtenir avec ce groupe de cylindres des dimensions finales avec une surépaisseur terminale, l'agencement est établi de telle sorte qu'une faible augmentation d'épaisseur des parois se produise
sur toute la longueur du tube.
Il est en outre connu d'équiper ce groupe préliminaire de cylindres de laminoir, lorsqu'il travaille comme groupe réducteur de dimensions, de deux cylindres et/ou de trois calibres. Lorsque de plus petits tubes doivent être réduits en dessous de 76 mm, le produit laminé passe au laminoir réducteur par étirage se trouvant immédiatement après ou approximativement à une longueur de tube après.
L'on divise essentiellement ces laminoirs réducteurs par étirage en deux genres,'dans le premier desquels l'on produit un degré d'étirage fixe, tandis que dans l'autre genre le degré d'étirage est variable, c'est-à-dire que le degré d'étirage peut être modifié à partir du diamètre initial.
Il s'est cependant révélé que dans tous les laminoirs réducteurs par étirage connus, l'étirage maximum possible suivant la technique des déformations n'est obtenu-qu'avec les petits tubes, car un certain nombre de calibres doit toujours être en prise pour obtenir surtout un étirage de la paroi. L'étirage obtenu par châssis dans un agencement total ne peut cependant pas dépasser un pourcentage déterminé.
La présente invention a pour base le principe d'intercaler, immédiatement entre deux groupes de laminoirs réducteurs de dimensions et/ou d'étirage, une opération d'étirage qui est exercée directement par le ou les derniers calibres du premier groupe et le ou les premiers calibres du second groupe. Le tube traverse donc, comme précédemment, les deux ou plusieurs laminoirs ou groupes réducteurs de dimensions ou par étirage.individuels disposés à la suite les uns des autres et en fait sans interruption, mais il est cependant soumis, suivant l'invention, au cours de son passage entre chaque paire de laminoirs ou de groupes, à une opération d'étirage, qui est ajustable de façon variable par modifi-
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Cette opération d'étirage particulière nécessite un certain écartement entre le milieu du dernier calibre actif du groupe précédent et le milieu du premier calibre actif du groupe suivant. La valeur de l'écartement dépend alors du diamètre du tube, de son épaisseur de paroi et des dimensions à obtenir finalement. Cet écartement, qui est avantageusement d'au moins 500 mm, permet
en premier lieu grâce à la longueur libre du tube un plus'grand étirage absolu de celui-ci et donc une importante réduction de l'épaisseur des parois. En uti- , lisant ce procédé, il est possible, par exemple, de laminer des tubes d'un dia- mètre extérieur de 102 mm et d'une épaisseur de paroi de 3,75 mm (après la sortie du premier groupe, l'épaisseur de paroi est de 4 mm), en une opération et en fait au moyen de deux groupes de laminoirs réducteurs de dimensions et/ou d'éti-;
rage, à un diamètre extérieur de 21,25 mm et à une épaisseur de paroi d'environ 2,0 mm. Pendant cette opération d'étirage totale de 2 mm, il se produit une réduction d'épaisseur de paroi supérieure à 1 mm rien qu'au cours de l'étirage libre entre les deux groupes.
Cette opération d'étirage proposée offre l'avantage d'un étirage de la paroi jamais atteint précédemment dans un laminoir, que ce soit un laminoir total ou des groupes de laminoirs se succédant directement. Cet étirage de la paroi de plus d'1 mm entre les groupes de châssis offre alors la possibilité, avec par exemple 6 calibres dans le premier groupe et 6 calibres dans le second groupe, donc en tout 12 calibres seulement au total, de fabriquer à partir d'un tube initial de 102 avec une épaisseur de paroi de 3,75 mm, un tube ayant des dimensions
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Un autre avantage de cet étirage possible avec une paroi initiale relativement épaisse et une paroi finale pouvant être obtenue très mince pour les plus petites dimensions réside également en un poids plus élevé des matériaux bruts et par conséquent une utilisation plus économique de l'installation de fabrication des tubes. Un poids plus élevé des matières premières brutes a pour conséquence une plus grande longueur finale de tubes en une opération de travail et par conséquent un pourcentage proportionnel plus faible de surépaisseur terminale inévitable (déchets).
Pour l'exécution de ce procédé, l'on propose suivant l'invention,
dans une installation de réduction de tubes dans laquelle au moins deux groupes
de laminoirs réducteurs de dimensions et/ou d'étirage sont disposés à la suite
les uns des autres et dont au moins l'un comporte un entraînement réglable, de disposer les deux groupes successifs de telle sorte qu'entre le milieu du dernier calibre actif du premier groupe et le milieu du premier calibre actif du groupe suivant il existe une certaine distance, avantageusement une distance ou un écartement d'au moins 500 mm. De ce fait, l'installation peut soit comporter uniquement deux laminoirs ou groupes qui se trouvent à une distance appropriée l'un
de l'autre ou, soit cependant aussi trois ou plusieurs groupes, tous ces groupes successifs se trouvant à une distance appropriée utile et dans le but de réaliser la traction entre les laminoirs ou groupes individuels, ceux-ci sont réglables mutuellement.
Dans les laminoirs réducteurs du genre connu, il s'est révélé comme désavantageux qu'aussi bien au début de chaque tube qu'à son extrémité il se forme une surépaisseur terminale. Afin de réduire la longueur de la- sur épaisseur terminale au moins à l'extrémité arrière à une valeur minimum, il est proposé suivant une autre caractéristique de l'invention de disposer entre les deux groupes de laminoirs réducteurs de dimensions ou d'étirage un dispositif de tension de genre connu en soi, tels que par exemple des galets entraînés ou fous, des mâchoires de serrage ou des pièces de segment. Ce dispositif doit entrer en action lorsque l'extrémité de tube n'est plus maintenue parfaitement dans le dernier calibre du premier groupe et que par conséquent l'opération d'étirage ne pourrait plus s'effectuer complètement.
Le dispositif de serrage doit d'abord aider dans une certaine mesure le travail de maintien du tube du dernier calibre et ensuite après la sortie de l'extrémité de ce tube maintenir celle-ci seul.
Il est avantageux suivant encore une autre caractéristique de l'invention d'avoir un dispositif de serrage n'agissant que progressivement. Ceci peut être obtenu grâce à une commande appropriée du dispositif de serrage entraîné mécaniquement, hydrauliquement ou électriquement, qui reçoit ses impulsions avantageusement de l'un des derniers calibres que traverse l'extrémité du tube.
Le dispositif de serrage peut en.outre aussi être disposé mobile dans le sens d'avancement du tube, l'entraînement se faisant soit à l'aide d'un moteur particulier, d'une installation de pression, etc., soit par dérivation à partir de l'un des moteurs existants. Le dispositif de serrage suit alors le tube et en-fait avantageusement avec un certain retard, de telle sorte qu'un étirage du tube est parfaitement assuré. Le mouvement de retour du dispositif de serrage a lieu avantageusement à grande vitesse.
Au lieu de la longue retenue de l'extrémité du tube par le dispositif de serrage, celui-ci peut également n'entourer que brièvement le tube. La période nécessaire pour la retenue se détermine aussi bien d'après les épaisseurs de pa-
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du tube. Le dispositif de serrage peut soit être disposé en un endroit quelconque entre les deux groupes, soit au voisinage immédiat du dernier calibre, car à cet endroit le.dispositif peut maintenir immédiatement l'extrémité du tube lorsqu'elle sort du dernier calibre et par conséquent l'opération d'étirage n'est pas interrompue.
Grâce au dispositif de serrage prévu, le tube est étiré parfaitement à son extrémité arrière jusqu'à la zone de serrage relativement courte et par conséquent l'on obtient. l'épaisseur de paroi nominale prévue même dans cette zone. La perte est par conséquent beaucoup plus faible pour chaque tube.
L'on essaye d'effectuer l'étirage entre les deux groupes suffisamment fortement pour obtenir dans les parties du tube les plus proches de l'endroit
de serrage une épaisseur de paroi plus faible autant que possible que dans les autres endroits. Cette dimension inférieure est compensée dans le dernier groupe par l'opération d'étirage se produisant dans ce groupe, de telle sorte que seul l'endroit de serrage doit être éliminé comme déchet, par suite d'une surépaisseur terminale.
Afin de réduire également la longueur de surépaisseur d'extrémité avant, il est proposé suivant encore une autre caractéristique de l'invention de prévoir auxiliairement à l'extrémité arrière du dernier groupe un tel dispositif de serrage disposé de façon appropriée.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description ci-après, donnée à titre d'exemple non limitatif et en se référant aux dessins annexés, dans lesquels: La figure 1 est une vue schématique en plan d'une installation suivant l'invention. La figure 2 est une vue de détail en coupe de l'installation.
Le moteur à courant continu 1 (voir figure 1) entraîne par l'intermédiaire d'une transmission 2 et d'une transmission intermédiaire 3 les bâtis
a à j du laminoir réducteur de dimensions A. Pour l'entraînement des châssis
k à z du laminoir réducteur par étirage B, l'on utilise un moteur 4 qui entraîne les châssis correspondants également par l'intermédiaire d'une transmission 5
et d'une transmission intermédiaire 6. La référence 7 désigne un train de galets et la référence 8 désigne le four.
Les deux groupes de laminoirs A et B ne se trouvent pas immédiatement à la suite l'un de l'autre, mais au contraire sont séparés par une certaine distance. La distance ou l'écartement désigné par la référence L entre le milieu du dernier calibre j du groupe A, et le milieu du premier calibre k du groupe B atteint 500 mm. La vitesse de laminage dans le châssis j et celle dans le châssis k sont déterminées mutuellement de telle sorte que dans la zone entre ces deux châssis, le tube est 'soumis à un étirage dans le but de réduire l'épaisseur de
sa paroi.
Pour réduire la surépaisseur terminale arrière, l'on dispose dans
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de serrage 9 avec les deux châssis i et j le précédant du groupe A et les deux châssis k et 1 le suivant du groupe B, suivant une représentation plus claire.
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9 est, comme l'indiquent les flèches représentées, disposé de façon mobile dans le sens de déplacement du tube 10 et en fait de telle sorte que pour obtenir un étirage du tube 10, le mouvement du dispositif de serrage est retardé par rapport à celui du tube.
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les radialement, est disposé immédiatement à la suite du dernier châssis j du groupe A.
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groupe B, donc à la suite du châssis z, sert à réduire la surépaisseur terminale avant. Ce dispositif de serrage est également mobile dans le sens d'avancement du tube et exerce, lors du déplacement à une vitesse appropriée tout en serrant simultanément l'extrémité avant, une traction d'étirage sur l'extrémité avant de ce tube.
REVENDI CATIONS
1. Procédé pour la réduction de tubes, dans lequel les tubes traver-, sent au moins deux groupes disposés à la suite les uns des autres de laminoirs réducteurs de dimensions et/ou par étirage, dont au moins un groupe comporte un entraînement réglable, caractérisé en ce qu'entre les deux groupes de chaque paire successive, le tube est soumis à une opération d'étirage qui atteint avan-
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2. Installation pour la mise en oeuvre du procédé suivant la revendication 1, dans laquelle au moins deux groupes de laminoirs réducteurs de dimensions et/ou par étirage sont disposés à la suite l'un de l'autre et dont au moins un comporte un entraînement réglable, caractérisée en ce que chacun des deux groupes successifs d'une paire sont disposés de telle sorte à la suite l'un de l'autre qu'entre le milieu du dernier calibre actif du groupe précédent et le milieu du premier calibre actif du groupe suivant il existe un certain écartement, avantageusement un écartement d'au moins 500 mm.