<Desc/Clms Page number 1>
Procédé et appareillages pour la conservation du lait et autres matières organiques
Cette invention a pour objet un procédé particulièrement applicable à la conservation du lait, mais qui se prête aussi au traitement d'autres matières organiques surtout de matières liquides. L'invention vise également les appareillages employés pour mettre en oeuvre le procédé.
L'on sait que le lait est essentiellement une solution de matières organiques en suspension dans un milieu aqueux, dont l'équilibre peut être facilement rompu par la fermentation de ses composés au contact avec le milieu microbien de l'air.
Le principe à la base de la présente invention repose sur l'isolation en vase clos d'un lait pasteurisé et soumis à une pression positive ou négative d'oxygène dont l'action neutralisante à l'état pur est bien connue et empêche toute fermentation lactique.
Le traitement du lait se passant à basse température, la composition ne se trouve pas modifiée sensiblement par l'action de l'oxygène et sa stérilisation devient absolue.
<Desc/Clms Page number 2>
Pendant le traitement ou le transport, le lait sera logé de préférence dans un récipient ayant sensiblement la constitution représentée dans la fig. 1 des dessins annexés.
On remarquera que ce récipient est à double paroi à isolation thermique. Il est construit pour pouvoir résister à une pression d'au moins 3 kilos ou d'une dépression allant jusqu'au vide complet. Il est fermé par un couvercle étanche, de préférence bombé vers l'intérieur pour chasser, lors de sa pose sur le récipient rempli, une partie infime du lait à travers un trop plein et assurer ainsi un remplissage total. Comme armatures, le récipient comporte un manomètre, un robinet pour l'introduction de l'oxygène soit par pression, soit par appel du vide, robinet qui pourrait constituer en même temps le trop plein du lait et un robinet de vidange.
Pour faciliter la solubilisation de l'oxygène dans le lait, l'on peut opérer, par exemple, de la manière suivante :
Par le robinet du couvercle de pression, l'on introduit le tube venant de la bouteille d'oxygène et débitant avanison raccordement au robinet de façon qu'il n'y ait aucune trace d'air atmosphérique. L'on ouvre ensuite le robinet de vidange du bas du réservoir de façon à créer au-dessus du lait un espace ne contenant que de l'oxygène pur à l'état gazeux.
L'exécution pratique du procédé ainsi déterminé en principe donne lieu à différentes variantes suivant qu'il s'agit :
1) De la conservation à longue durée (3 à 6 mois)
<Desc/Clms Page number 3>
en cuves ou récipients stationnaires en vue de la création de réserves.
2) Du transport du lait sur de longues distances.
3) De la conservation industrielle visant une amélioration de l'acidité du lait pendant son séjour chez le consommateur acheteur de petites quantités.
1. Conservation du lait à longue durée.
Il a été constaté que pour la conservation à très longue durée du lait, il y a avantage à le traiter dans sa forme la plus dissociée, en l'amenant, par exemple, pour le traitement par l'oxygène, soit à l'état finement pulvérisé, soit en l'étendant sous forme de voile très mince conduit éventuellement en cascades, cela à une température voisine de la température de pasteurisation de 72 ou légèrement supérieure (jusqu'à 5 C). Des appareils permettant d'appliquer ce traitement sont représentés dans les dessins annexés Fig. 3 à 7.
Fig. 3 fait voir le principe mis en oeuvre dans ce traitement. Le lait à traiter chauffé à la température de pasteurisation est contenu dans un récipient 1 au fond duquel débouche la conduite d'oxygène sous pression 2. Le sommet du récipient est raccordé par une conduite flexible 3 à un second récipient 4 refroidi à une température convenable. La conduite ± débouche également au fond dudit récipient 4; une conduite d'évacuation .5,part du sommet de ce récipient.
L'oxygène amené par la conduite '¯2 est soufflé à travers le lait. Il 'passe par la conduite ± dans le récipient 4 qu'il traverse de bas en haut pour être évacué finalement par la conduite 5. La durée de ce soufflage sera d'environ
<Desc/Clms Page number 4>
2 à 3 heures et la pression de l'oxygène d'environ 3 à 4 kilos.
Finalement le lait sera transvasé du récipient 1 au récipient 4 pour y être refroidi et le soufflage d'oxygène étant alors arrêté après un certain temps suffisant pour chasser du récipient 4 les particules d'air atmosphérique qui auraient pu s'y trouver encore. L'on ferme alors les robinets d'entrée et de sortie branchés sur les conduites 3 et 5 et le lait contenu dans le récipient 4 sera dans un état d'asepsie tel à être conservé intact pendant plusieurs mois.
Tablant sur le même principe, la fig. 4 fait voir le schema d'un appareil comprenant essentiellement une cuve 6 renfermant le lait porté à la température de pasteurisation, un serpentin 2 raccordé au bas de la cuve et une conduite 8 d'amenée de l'oxygène débouchant dans le serpentin., de préférence à l'endroit de raccordement de celui-ci à la cuve 6.
Le lait et l'oxygène traversent en commun sous forme d'une veine très étroite le serpentin 2 et le lait refroidi durant son parcours est recueilli à la sortie du serpentin dans des récipients étanches et à fermeture hermétique alors que l'oxygène est évacué.
Dans la fig. 5, les courants du lait porté à la température de pasteurisation et de l'oxygène circulent en contrecourant dans un récipient étanche ± muni à l'intérieur de chicanes 10 qui imposent aux deux fluides un trajet sinueux propice à l'obtention d'une interpénétration parfaite du premier par le second. Le lait sera soutiré à la base du récipient.
La fig. 6 fait voir un appareil de stérilisation dans lequel le lait est introduit à l'état de pulvérisation
<Desc/Clms Page number 5>
complète par une buse 11 dans une cuve close 12 où règne une atmosphère d'oxygène sous pression.
Enfin, dans la fig. 7, le lait introduit dans une cuve close 13 remplie d'oxygène est dirigé contre une turbine 14 en rotation qui le projette sous forme de fines gouttelettes contre les parois de la cuve, dont il ruisselle sous forme de voile très fin favorisant l'action de l' oxygène .
La durée de conservation du lait ainsi traité est principalement fonction du paramètre pression.
Le revêtement intérieur du réservoir consistera de préférence en un émaillage, glaçage ou étamage, suivant l'importance des sommes prévues pour être investies dans l'installation.
2. Transport du lait sur de longues distances.
Ce transport pourra se faire de toute façon appropriée en récipients étanches chargés sur des véhicules ou encore en camion ou wagon-citerne. La conservation sera limitée, par exemple, à un mois. Pour obtenir ce résultat, la durée de soufflage à l'oxygène variera entre 40 minutes et une heure et la température de traitement sera de 40 à 50 C. La mise du lait traité dans les récipients de transport se fera de la façon suivante: 'Le lait traité sera versé dans le récipient calorifugé dont la température sera maintenue constante entre 9 et 11 C. Par le robinet de vidange du récipient, on insufflera à froid, à travers le lait, de l'oxygène qui chassera l'air atmosphérique contenu dans le récipient au-dessus du lait. Au bout de quelques minutes cet air sera évacué.
L'on fermera alors la tubulure d'évacuation et poursuivra l'amenée de l'oxygène jusqu'à l'obtention d'une pression intérieure 'd'environ 3 à 4 kilos.
<Desc/Clms Page number 6>
La fig. 2 fait voir un récipient calorifugé 15 susceptible de servir au transport du lait. Le remplissage et la vidange du lait traité se font dans le sens des flèches x et l'introduction de l'oxygène et la chasse de l'air atmosphérique dans le sens des flèches y.
La fig. 8 fait voir un camion-citerne aménagé pour le transport du lait traité. On remarquera qu'il comporte une citerne 16 munie d'un fond amovible pour faciliter le nettoyage et une ou plusieurs bouteilles d'oxygène 17 susceptibles d'être raccordées à la citerne soit par le haut, soit par le bas selon que l'on veut introduire l'oxygène au-dessus ou à travers le liquide. Le robinet de vidange 18 de la citerne peut être précédé d'une soupape 19 manoeuvrable de l'extérieur et évitant pendant le transport tout contact prématuré du lait avec le métal du robinet, contact susceptible de donner naissance à un couple électrique nuisible à la bonne conservation du lait. Dans le même but, c'est-à-dire pour éviter la projection du lait contre des parties métalliques, une grille brise-lame 20 peut être montée dans le dôme de la citerne.
3. Conservation industrielle.
Le lait vendu en petites quantités et étant susceptible d'être plus fréquemment sujet à des variations de tempéruture, sera à traiter de la même façon qu'un lait à longue durée, c'est-à-dire à la température de pasteurisation et avec un soufflage maximum de 40 minutes. Il pourra alors être soutiré dans des bouteilles à fermeture hermétique existant dans le commerce et à condition qu'il soit maintenu à la température d'un jet d'eau de conduite, soit environ 15 C son acidité horizontale sera maintenue
<Desc/Clms Page number 7>
à pendant une durée de 15 jours.
Des appareillages pour la réalisation de cette conservation industrielle sont représentés dans les fig.
9-11 :
Les appareils selon fig. 9 et 10 ont ceci de particulier qu'ici l'oxygène sert en même temps d'agent de pasteurisation par la chaleur et de stérilisation du lait. A cet effet, il subit, avant son introduction dans le lait, un chauffage approprié.
Dans la fig. 9, ce chauffage est réalisé par voie électrique, l'oxygène provenant de la bouteille 21 traversant un serpentin 22 lui-même contenu dans un récipient chauffé par une résistance électrique 24.
L'oxygène y pourra être porté à une température supérieure à la température de pasteurisation. Il se refroidira alors au contact du lait contenu dans un récipient approprié quelconque raccordé au serpentin. Cet appareillage se prêtera avantageusement à un usage dans les campagnes ou petites industries, où l'acquisition d'appareils de pasteurisation pourrait être trop onéreuse.
Dans la fig. 10, on a représenté un schéma de chauffage de l'oxygène par les gaz d'échappement d'un moteur à combustion interne. Ce dispositif sera employé avantageusement sur les véhicules servant au transport du lait. L'oxygène y sera obligé de traverser un serpentin 25 disposé dans la conduite d'échappement 26 d'un moteur 27.
Enfin, la fig. 11 fait voir un appareillage comprenant essentiellement une cuve à lait 28 chauffée
<Desc/Clms Page number 8>
extérieurement de façon appropriée. Dans cette cuve tourne un tambour 29 muni d'ailettes jQ propres à projeter le lait à l'intérieur de la cuve. L'oxygène y est introduit par le bas et évacué par le haut. Le soutirage se fera à un robinet de vidange.
Dans les cas de méthode et appareils illustrés par les fig. 9 et 10, l'oxygène à chaud pourrait aussi être insufflé dans du lait de vache fraichement trait. Celui-ci peut être considéré comme aseptisé au point de ne pas nécessiter de pasteurisation spéciale, et ce traitement pourrait être assimilé à une véritable pasteurisation à basse température.
Il est bien entendu que ce procédé de conservation dans ces différentes variantes peut être appliqué aussi à d'autres produits organiques susceptibles de s'altérer par putréfaction, fermentation, décomposition, etc, tels que la viande, le sucre, les fruits, levures, etc.
Toutes les variantes décrites du procédé et de l'appareillage servant à les appliquer peuvent être réalisées aussi, de telle sorte que l'introduction de l'oxygène dans les matières à stériliser se fasse par le vide.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.