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Couvre-ioint pour revêtement de sol et procédé pour sa mise en oeuvre
La présente invention est relative à un couvre-joint pour revêtement de sol, comprenant - un profilé allongé comportant - une surface inférieure, - deux nervures longitudinales parallèles faisant saillie vers le bas à partir de cette surface inférieure, - des rebords qui s'étendent l'un vers l'autre depuis chaque nervure longitudinale, en formant entre eux un intervalle de largeur prédéterminée, - une gorge longitudinale qui est définie entre la surface inférieure du profilé, les nervures longitu- dinales et les rebords et qui présente une ouverture vers le bas le long dudit intervalle de largeur prédéterminée, ainsi que - des moyens de fixation du profilé au sol, comportant - une tête, présentant une largeur supérieure à celle de l'intervalle précité,
et logée dans la gorge du profilé lorsque le profilé est en position de fixation, - un corps ancrable au sol relié à la tête à travers l'ouverture vers le bas de la gorge susdite, - la tête présentant un bord périphérique en saillie par rapport au corps.
On connaît déjà depuis longtemps des couvrejoint qui sont destinés à masquer le passage d'un
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revêtement de sol à un autre ou des inégalités entre deux parties d'un revêtement.
On connaît notamment un couvre-joint décoratif présentant une masse adhésive sur sa face inférieure, cet élément devant être collé au sol (BE-A-758356). Ce type de couvre-joint présente l'inconvénient du vieillissement de la colle et d'un ancrage insuffisant de ce fait.
On connaît également des couvre-joint formés d'un profilé muni de deux nervures longitudinales rigides définissant avec le fond du profilé une glissière pour permettre l'introduction, par une extrémité de la glissière, de têtes de clou (EP-A-588734).
On connaît également des couvre-joints du type décrit au début, comme le profilé PROSYSTEM mis sur le marché par la firme TOMECANIC, Aubergenville, France ou le couvre-joint de la firme CARL PRINZ GmbH & Co, Goch, Allemagne, qui est décrit dans le tirage à part de Boden, Wand, Decke, Die Spezialzeitschrift für Bodenbeläge und Raumgestaltung, 2/1993.
Tous ces profilés permettent une fixation sûre du couvre-joint au sol, mais ils présentent l'inconvénient majeur d'un placement difficile. Ils nécessitent tous un forage de trous alignés, puis une introduction des moyens de fixation, que ce soit des clous ou des chevilles, dans la gorge prévue sur la face inférieure du profilé du couvre-joint. Cette introduction doit se faire par les extrémités de la gorge et les chevilles sont alors disposées par glissement dans la gorge à distance l'un de l'autre d'une façon correspondant à la distance entre les trous. Il faut ensuite retourner le profilé en espérant que les chevilles ne glissent pas pendant cette opération.
Ce n'est que lorsque toutes les chevilles ont leur tige simultanément dans leur trou respectif qu'une pression peut être appliquée à partir
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du haut sur le couvre-joint pour enfoncer les chevilles dans les trous. Comme on peut le constater cette manoeuvre est compliquée et demande de l'adresse de la part de l'utilisateur. En outre, elle ne permet que l'emploi de moyens de fixation à enfoncer, mais elle exclut ceux à visser par exemple.
La présente invention a pour but de résoudre ces problèmes en proposant un couvre-joint du type cité au début qui soit aisé à placer.
On résout ce problème suivant l'invention par le fait que, dans le couvre-joint cité au début, les rebords des nervures longitudinales du profilé et/ou le bord périphérique de la tête des moyens de fixation sont réalisés sous une forme flexible entre une position de repos et un état fléchi, et que, à l'état fléchi, l'ouverture vers le bas de la gorge présente une largeur supérieure ou égale à celle de la tête des moyens de fixation. Cela permet d'introduire les têtes des moyens de fixation transversalement dans la gorge longitudinale.
D'autres formes de réalisation de l'invention sont indiquées dans les revendications 2 à 5.
L'effet remarquable du couvre-joint suivant l'invention est que, après avoir foré les trous dans le sol, on peut y introduire, partiellement ou totalement, les moyens de fixation. On applique ensuite les rebords de la gorge du profilé sur les têtes des moyens de fixation et on oblige ces rebords et/ou le bord périphérique de la tête des moyens de fixation à fléchir et à permettre la pénétration des têtes dans la gorge. On évite ainsi toute manoeuvre d'alignement entre les chevilles, logées préalablement dans la gorge du profilé, et leur trou respectif, comme c'est le cas dans la technique antérieure.
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La présente invention concerne donc également un procédé de mise en oeuvre du couvre-joint, comme indiqué à la revendication 6.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après à titre non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
La figure 1 représente une vue en coupe transversale d'un couvre-joint suivant l'invention.
La figure 2 représente la même vue, pendant l'enfoncement du profilé sur les chevilles.
Les figures 3 à 5 représentent les étapes du placement d'un couvre-joint suivant l'invention.
La figure 6 représente une vue en coupe d'une variante de réalisation de l'invention.
Sur les différents dessins, les éléments identiques ou analogues sont désignés par les mêmes références.
Les figures 1 et 2 illustrent un couvre-joint suivant l'invention, désigné d'une manière générale par la référence 1. Sur la figure 1, il est en position placée sur des revêtements de sol non représentés. Le couvre-joint 1 comprend un profilé allongé 2 qui en section transversale présente une forme de segment de cercle. D'autres formes peuvent évidemment être prévues et notamment des formes de U aplaties. Des profilés asymétriques peuvent aussi être conçus.
Ce profilé 2 présente une surface supérieure 3 servant de surface sur laquelle on peut marcher. Cette surface peut éventuellement être conçue décorative. Il présente aussi une surface inférieure 4, qui en position de fixation fait face aux revêtements de sol à couvrir.
Le profilé 2 illustré présente aussi deux nervures longitudinales parallèles 5 et 6 qui font saillie vers le bas à partir de la surface inférieure 4
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du profilé. Des rebords 7 et 8 s'étendent l'un vers l'autre depuis chaque nervure longitudinale, en formant entre eux un intervalle D de largeur prédéterminée. Dans cet exemple de réalisation, les rebords 7 et 8 s'étendent l'un vers l'autre à partir de la partie centrale de leur nervure respective 5 et 6.
Une gorge longitudinale 9 est ainsi définie entre la surface inférieure 4 du profilé 2, ces nervures longitudinales 5 et 6 et les rebords 7 et 8. La gorge 9 présente une ouverture vers le bas le long de l'intervalle de largeur D.
Le couvre-joint 1 comprend également des moyens de fixation 10 du profilé 2 au sol, dont un seul est représenté sur les figures 1 et 2.
Ces moyens de fixation 10 sont ici des chevilles. Cela pourrait être des clous, des vis, des boulons, ou n'importe quel autre élément analogue. Les moyens de fixation 10 comportent une tête 11 présentant une largeur L supérieure à celle D de l'intervalle précité.
Cette tête 11 est logée dans la gorge 9 du profilé 2, lorsque le profilé est dans la position de fixation illustrée sur la figure 1.
Les moyens de fixation 10 comportent aussi un corps 12 ancrable au sol et relié à la tête à travers l'ouverture vers le bas de la gorge 9. Ce corps 12 est, dans l'exemple illustré, formé d'une tige munie de nervures périphériques flexibles.
La tête présente un bord périphérique 13 en saillie par rapport au corps 12.
Suivant l'invention, les rebords 7 et 8 des nervures longidutinales 5 et 6 et/ou le bord périphérique 13 en saillie de la tête 11 sont réalisés sous une forme flexible, ainsi qu'il est illustré sur la figure 2. A l'état fléchi, l'ouverture vers le bas de la gorge s'élargit et/ou la largeur de la tête diminue, et il en
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résulte que l'ouverture vers le bas de la gorge 9 présente alors une largeur supérieure ou égale à celle de la tête des moyens de fixation.
Cette disposition permet donc une pénétration des chevilles 10 dans la gorge 9 perpendiculairement à l'axe longitudinal de la gorge et du profilé.
Dans l'exemple de réalisation illustré sur les figures 1 et 2 la tête 11 comporte une partie d'extrémité 14 munie du rebord périphérique 13. Lorsque le profilé est à l'état fléchi (voir figure 2), le rebord 13 a un diamètre inférieur ou égal à la largeur de l'ouverture allongée. Lorsque le profilé est à l'état de repos (voir figure 1), ce rebord 13 a un diamètre supérieur à la largeur de l'ouverture allongée de la gorge 9. La tête 11 comporte également un tronçon de tête 15 qui fait suite à la partie d'extrémité 14 et qui présente un diamètre inférieur à la largeur D de l'ouverture allongée, à l'état de repos du profilé, ainsi qu'un collet 16 faisant suite au tronçon de tête 15 et présentant un diamètre supérieur à la largeur D de l'ouverture allongée.
Comme on peut le voir sur la figure 1, dans cet exemple de réalisation, ce collet 16 a un diamètre inférieur à l'écartement E existant entre les extrémités libres des nervures longitudinales. En position de fixation, ce collet 16 vient donc se placer entre ces extrémités libres, en appui sur les rebords 7 et 8. Ceux-ci sont ainsi enserrés entre la partie d'extrémité de la tête des moyens de fixation et leur collet, ce qui assure une excellente fixation du profilé sur les moyens de fixation.
Comme on peut l'observer sur l'exemple de réalisation suivant les figures 1 et 2, le bord périphérique 13 présente avantageusement une forme biseautée de manière à se rétrécir vers le haut, c'est-à-dire vers la
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surface inférieure 4 du profilé. Les rebords longitudinaux ont de préférence des extrémités biseautés de manière correspondante, de façon à élargir vers le bas l'ouverture allongée, en vue de guider et de faciliter une introduction de la tête 11 dans la gorge 9 suivant une direction perpendiculaire au profilé.
La forme de réalisation suivant la figure 6 se différencie de la variante selon les figures 1 et 2 par le fait que les rebords 7 et 8 sont prévus aux extrémités des nervures 5 et 6 et que les têtes 11 ne présentent pas de collet 16.
Le mode de placement du couvre-joint est illustré en particulier aux figures 3 et 5.
Sur la figure 3, on a représenté de manière schématique le forage de trous 17 alignés le long d'un joint entre revêtements de sol, ce joint devant être dissimulé par un couvre-joint.
Comme représenté sur la figure 4, les moyens de fixation, ici des chevilles 10, sont enfoncés au marteau, complètement ou totalement, dans leur trou 17 respectif.
Enfin, sur la figure 5, on peut voir qu'on applique le profilé 2 avec les rebords de la gorge 9 sur les têtes 11 des chevilles. A la suite de l'application d'une pression, par exemple à l'aide d'un marteau, le profilé passe à l'état fléchi. Cela signifie que, soit les rebords longitudinaux 7 et 8 de la gorge 9, soit le bord périphérique 13 des chevilles 10, soit les deux, se sont fléchis, ce qui a eu pour effet que l'ouverture vers le bas de la gorge 9 est devenue d'une largeur supérieure ou égale à celle de la tête 11 des chevilles 10. Les têtes 11 peuvent ainsi pénétrer dans la gorge 9 suivant une direction perpendiculaire à l'axe longitudinal du couvre-joint, ce qui facilite énormément le placement.
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Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée aux formes de réalisation décrites ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.
On peut notamment prévoir que les couvrejoints suivant l'invention soient réalisés en totalité ou en partie en métal, en matière synthétique ou en matière analogue. Les rebords ou les bords périphériques des têtes peuvent être prévus plus particulièrement en matière métallique ou plastique flexible ou en matière caoutchouteuse.