ROTOR DE MACHINE ELECTRIQUE TOURNANTE
A AIMANTS PERMANENTS
L'invention porte sur un rotor de machine électrique tournante à aimants permanents présentant des performances magnétiques améliorées. De façon connue en soi, les machines électriques tournantes comportent un stator et un rotor solidaire d'un arbre. Le rotor peut être solidaire d'un arbre menant et/ou mené et peut appartenir à une machine électrique tournante sous la forme d'un alternateur, d'un moteur électrique, ou d'une machine réversible pouvant fonctionner dans les deux modes. Le stator est monté dans un carter configuré pour porter à rotation l'arbre par exemple par l'intermédiaire de roulements. Le stator comporte un corps constitué par un empilage de tôles minces formant une couronne, dont la face intérieure est pourvue d'encoches ouvertes vers l'intérieur pour recevoir des enroulements de phase. Dans un bobinage de type ondulé réparti, les enroulements sont obtenus par exemple à partir d'un fil continu recouvert d'émail ou à partir d'éléments conducteurs en forme d'épingles reliées entre elles par soudage. Alternativement, dans un bobinage de type "concentrique", les enroulements de phase sont constitués par des bobines fermées sur elles-mêmes qui sont enroulées autour des dents du stator. La protection entre le paquet de tôles et le fil de bobinage est assurée soit par un isolant de type papier, soit par du plastique par surmoulage ou au moyen d'une pièce rapportée. Les enroulements sont des enroulements polyphasés connectés en étoile ou en triangle dont les sorties sont reliées à une électronique de commande. Par ailleurs, le rotor comporte un corps formé par un empilage de feuilles de tôles maintenues sous forme de paquet au moyen d'un système de fixation adapté, tel que des rivets traversant axialement le rotor de part en part, ou avec des agrafes, ou encore avec des boutons. Le rotor comporte des pôles formés par des aimants permanents logés dans des cavités ménagées dans le corps de rotor.
On connaît des machines électriques tournantes accouplées à un arbre d'un turbocompresseur électrique (« electric supercharger » en anglais). Ce turbocompresseur permet de compenser au moins en partie la perte de puissance des moteurs thermiques de cylindrée réduite utilisés sur de nombreux véhicules automobiles pour en diminuer la consommation et les émissions de particules polluantes (principe dit de "downsizing" an anglais). A cet effet, le turbocompresseur électrique comprend une turbine de compresseur. Le compresseur est disposé sur le conduit d'admission en amont ou en aval du moteur thermique pour permettre de comprimer l'air d'admission afin d'optimiser le remplissage des cylindres du moteur thermique.
La machine électrique est activée pour entraîner la turbine du compresseur afin de minimiser le temps de réponse en couple, notamment lors des phases transitoires à l'accélération, ou en phase de redémarrage automatique du moteur thermique après une mise en veille (fonctionnement « stop and start » en anglais).
L'invention vise à améliorer les performances magnétiques de ce type de machine électrique qui est très compacte et dont la vitesse peut atteindre 70000 tours/min, notamment de 60000 à 80000 tours/min.
A cet effet, l'invention a pour objet un rotor de machine électrique tournante notamment de machine électrique apte à tourner à des vitesses de rotation de l'ordre de 60000 à 80000 tours/min, comportant :
- un corps de rotor, et
- un ensemble d'aimants permanents,
caractérisé en ce qu'un ratio entre un volume occupé par l'ensemble des aimants permanents et un volume délimité par ledit corps de rotor est supérieur à 30%, par exemple supérieur à 45%, de préférence supérieur à 50%. Cet agencement permet à la machine dotée d'un rotor compact, d'offrir une puissance massique élevée tout en réduisant l'inertie du rotor.
Selon une réalisation, le corps de rotor est en métal et le volume délimité par le corps de rotor est égal au volume de métal dudit corps.
Selon une réalisation, lesdits aimants permanents sont réalisés en terre rare.
Selon une réalisation, un diamètre externe dudit rotor est compris entre 20mm et 50mm, notamment entre 24 mm et 30 mm, par exemple entre 20mm et 35 mm.
Ce type de rotor est particulièrement adapté à des vitesses de rotation élevées, notamment de l'ordre de 60000 à 80000 tours/min.
Selon une réalisation, ledit diamètre externe dudit rotor est de l'ordre de 26 mm.
Selon une réalisation, le rotor comporte quatres pôles.
Selon une réalisation, un ratio entre un volume d'air dans ledit corps de rotor et un volume de l'ensemble d'aimants permanents est supérieur à 10 %. Cela permet de minimiser l'inertie du rotor et donc d'améliorer les performances d'accélération de la machine électrique.
De préférence, ledit ratio est d'environ 20 %.
Selon une réalisation, ledit corps de rotor comporte une pluralité de cavités logeant chacune au moins un aimant de l'ensemble des aimants permanents. Selon une réalisation, chaque cavité débouche axialement de part en part dudit rotor.
Selon une réalisation, chaque cavité est délimitée à sa périphérie externe par une paroi polaire.
Selon une réalisation, ladite paroi polaire comporte une face interne en contact avec un aimant permanent.
Selon une réalisation, ladite face interne est plate.
En variante, ladite face interne est courbée.
Selon une réalisation, deux cavités voisines sont séparées par un bras appartenant audit corps de rotor.
Selon une réalisation, chaque bras est raccordé à une paroi polaire par l'intermédiaire d'un pont. De préférence, un ratio entre une épaisseur minimale d'un pont mesurée suivant une direction radiale et le rayon du rotor est compris entre 6 % et 15 %, notamment compris entre 8 % et 10 %.
Selon une réalisation, une épaisseur minimale d'un pont mesurée suivant une direction radiale est inférieure strictement à une épaisseur minimale d'une paroi polaire correspondante mesurée suivant une direction radiale.
De préférence, l'épaisseur des ponts mesurée suivant une direction radiale est supérieure ou égale à 1 ,2 mm, par exemple sensiblement égale à 1 ,2 mm.
De préférence, l'épaisseur des ponts mesurée suivant une direction radiale est inférieure ou égale à 1 ,5 mm.
Selon une réalisation, une épaisseur minimale d'un pont mesurée suivant une direction radiale est inférieure strictement à une épaisseur minimale d'un bras mesurée suivant une direction orthoradiale.
De préférence, l'épaisseur des bras mesurée suivant une direction orthoradiale est supérieure ou égale à 1 ,5 mm, par exemple sensiblement égale à 1 ,5 mm.
De préférence, l'épaisseur des bras mesurée suivant une direction orthoradiale est inférieure ou égale à 3,5 mm.
Selon une réalisation, un ratio entre une épaisseur minimale d'un pont et une épaisseur minimale d'un bras est compris entre 30% et 80%. Cela permet d'obtenir un bon compromis entre le flux magnétique de la machine et la tenue mécanique du rotor.
Selon une réalisation, une ouverture angulaire de chaque aimant permanent est au moins égale à 30 degrés.
Selon une réalisation, lesdits aimants permanents sont à aimantation radiale.
Selon une réalisation, ledit corps de rotor est constitué par un paquet de tôles ou est monobloc.
Selon une réalisation, chaque cavité a une ouverture angulaire supérieure strictement à 30 degrés, notamment supérieure strictement à 40 degrés.
Selon une réalisation, chaque aimant permanent est sensiblement en forme de parallélépipède rectangle.
Selon une réalisation, chaque aimant permanent est sensiblement en forme de tuile, ou présente une forme combinée avec une face plane d'un côté et une face incurvée de l'autre.
Selon un mode de réalisation, le corps de rotor présente une périphérie externe ayant une face cylindrique sensiblement de la forme de celle d'un cylindre de révolution.
Un tel rotor permet d'augmenter l'inductance (Lq) dans l'axe passant entre les aimants permanents. Ceci permet d'obtenir un couple réluctant qui participe à la production du couple moteur à haute vitesse. Ceci est tout particulièrement adapté pour des machines électriques tournant à haute vitesse, à savoir à des vitesses d'au moins 60000 tours/min.
L'invention a encore pour objet un rotor de machine électrique tournante comportant :
- un corps de rotor, et
- un ensemble d'aimants permanents,
le corps de rotor comportant une pluralité de cavités logeant chacune au moins un aimant de l'ensemble des aimants permanents,
chaque cavité étant délimitée à sa périphérie externe par une paroi polaire, deux cavités voisines étant séparées par un bras appartenant audit corps de rotor,
chaque bras étant raccordé à une paroi polaire par l'intermédiaire d'un pont, un ratio entre une épaisseur minimale d'un pont mesurée suivant une direction radiale et le rayon du rotor étant compris entre 6 % et 15 %, notamment compris entre 8 % et 10 %.
Selon une réalisation, le diamètre externe du rotor est de l'ordre de 26 mm.
Tout ou partie des caractéristiques mentionnées précédemment s'applique encore à cet autre aspect de l'invention.
L'invention a également pour objet une machine électrique tournante comportant un stator bobiné et un rotor tel que précédemment défini.
Selon une réalisation, ladite machine électrique tournante présente un temps de réponse de l'ordre de 250ms pour passer de 5000 à 70000 tours/min.
Selon une réalisation, une tension d'utilisation est de 12V et un courant en régime permanent est de l'ordre de 150 Ampères. Selon une réalisation, un diamètre externe du stator est compris entre 35mm et 80mm, notamment entre 45mm et 55mm, par exemple entre 48mm et 52mm.
L'invention a enfin pour objet un rotor de machine électrique tournante, notamment de machine électrique apte à tourner à des vitesses de rotation de l'ordre de 60000 à 80000 tours/min, comportant :
- un corps de rotor, et
- un ensemble d'aimants permanents,
caractérisé en ce que, dans un plan orthogonal à l'axe du rotor, un ratio entre une surface définie par l'ensemble des aimants permanents, divisé par une surface définie par ledit corps de rotor, est supérieur à 30%, par exemple supérieur à 45%, et de préférence supérieur à 50%.
Tout ou partie des caractéristiques mentionnées précédemment s'applique encore à cet autre aspect de l'invention.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. Ces figures ne sont données qu'à titre illustratif mais nullement limitatif de l'invention.
La figure 1 est une vue en coupe d'un turbocompresseur comportant une machine électrique tournante selon la présente invention;
La figure 2 montre une vue en perspective du rotor de la machine électrique tournante selon la présente invention;
La figure 3 est une vue en coupe transversale du rotor de la machine électrique tournante selon la présente invention; La figure 4 est une vue en perspective d'un aimant permanent destiné à être inséré à l'intérieur d'une cavité du rotor selon la présente invention;
La figure 5 montre une vue en coupe partielle illustrant une variante de réalisation du rotor de la machine électrique selon la présente invention.
Les éléments identiques, similaires, ou analogues conservent la même référence d'une figure à l'autre.
La figure 1 montre un turbocompresseur 1 comportant une turbine 2 munie d'ailettes 3 apte à aspirer, via une entrée 4, de l'air non-comprimé issu d'une source d'air (non représentée) et à refouler de l'air comprimé via la sortie 5 après passage dans une volute référencée 6. La sortie 5 pourra être reliée à un répartiteur d'admission (non représenté) situé en amont ou en aval du moteur thermique afin d'optimiser le remplissage des cylindres du moteur thermique. En l'occurrence, l'aspiration de l'air est réalisée suivant une direction axiale, c'est-à-dire suivant l'axe de la turbine 2, et le refoulement est réalisé suivant une direction radiale perpendiculaire à l'axe de la turbine 2. En variante, l'aspiration est radiale tandis que le refoulement est axial. Alternativement, l'aspiration et le refoulement sont réalisés suivant une même direction par rapport à l'axe de la turbine (axiale ou radiale).
A cet effet, la turbine 2 est entraînée par une machine électrique 7 montée à l'intérieur du carter 8. Cette machine électrique 7 comporte un stator 9, qui pourra être polyphasé, entourant un rotor 10 avec présence d'un entrefer. Ce stator 9 est monté dans le carter 8 configuré pour porter à rotation un arbre 19 par l'intermédiaire de roulements 20. L'arbre 19 est lié en rotation avec la turbine 2 ainsi qu'avec le rotor 10. Le stator 9 est de préférence monté dans le carter 8 par frettage. Afin de minimiser l'inertie de la turbine 2 lors d'une demande d'accélération de la part du conducteur, la machine électrique 7 présente un temps de
réponse court compris entre 100 ms et 600 ms, notamment compris entre 200 ms et 400 ms, par exemple étant de l'ordre de 250 ms pour passer de 5000 à 70000 tours/min. De préférence, la tension d'utilisation est de 12 V et un courant en régime permanent est de l'ordre de 150 A. De préférence, la machine électrique 7 est apte à fournir un pic de courant, c'est-à-dire un courant délivré sur une durée continue inférieure à 3 secondes, compris entre 150 A et 300 A, notamment entre 180 A et 220 A. En variante, la machine électrique 7 est apte à fonctionner en mode alternateur, ou est une machine électrique de type réversible. Plus précisément, le stator 9 comporte un corps constitué par un empilage de tôles minces formant une couronne, dont la face intérieure est pourvue d'encoches ouvertes vers l'intérieur pour recevoir des enroulements de phase. Dans un bobinage de type ondulé réparti, les enroulements sont obtenus par exemple à partir d'un fil continu recouvert d'émail ou à partir d'éléments conducteurs en forme d'épingles reliées entre elles par soudage. Alternativement, dans un bobinage de type "concentrique", les enroulements de phase sont constitués par des bobines fermées sur elles-mêmes qui sont enroulées autour des dents du stator. La protection entre le paquet de tôles et le fil de bobinage est assurée soit par un isolant de type papier, soit par du plastique par surmoulage ou au moyen d'une pièce rapportée. Ces enroulements sont des enroulements polyphasés connectés en étoile ou en triangle dont les sorties sont reliées à un onduleur.
Le rotor 10 d'axe de rotation X montré plus en détails sur la figure 2 est à aimants permanents. Le rotor 10 comporte un corps 1 1 formé ici par un empilement de tôles s'étendant dans un plan radial perpendiculaire à l'axe X afin de diminuer les courants de Foucault. Ce corps 1 1 est réalisé en matière ferromagnétique. Les tôles sont maintenues par des moyens de fixation, par exemple des rivets, traversant axialement de part en part l'empilement des tôles pour formation d'un ensemble manipulable et transportable. Alternativement, les tôles sont assemblées entre elles au moyen d'agrafes, ou de boutons. Le corps 1 1 peut être lié en rotation à l'arbre de la machine électrique tournante de différentes manières, par exemple par emmanchement en force de l'arbre cannelé à l'intérieur de l'ouverture centrale 12 du rotor 10, ou à l'aide d'un dispositif à clavette. En variante, le
corps de rotor 1 1 pourra être réalisé dans un matériau ferromagnétique monobloc.
Le corps de rotor 1 1 présente une périphérie interne 15 délimitant l'ouverture cylindrique centrale 12 ayant un diamètre interne D1 par exemple de l'ordre de 10mm, une périphérie externe 16 délimitée par une face cylindrique de diamètre externe D2 par exemple de l'ordre de 26mm mais pouvant plus généralement être compris entre 20mm et 50mm, notamment entre 24mm et 30mm, ainsi que par deux faces d'extrémité axiale 17, 18 de forme annulaire s'étendant dans un plan radial entre la périphérie interne 15 et la périphérie externe 16. Un volume V du corps de rotor 1 1 est délimité par la périphérie interne 15, la périphérie externe 16 et les deux faces d'extrémité axiale 17, 18. Autrement dit, le volume V du corps de rotor 1 1 est celui définit par l'empilage des tôles du paquet de tôles du corps de rotor. Par ailleurs, un diamètre externe du stator est compris entre 35mm et 80mm, notamment entre 45mm et 55mm, et de préférence par exemple entre 48mm et 52mm.
Le rotor 10 comporte une pluralité de cavités 21 dans chacune desquelles est logé un aimant permanent 22. Afin d'optimiser les performances magnétiques de la machine, le ratio entre le volume occupé par l'ensemble des aimants permanents 22 et le volume V délimité par le corps de rotor 1 1 est supérieur à 30%, de préférence supérieur à 50%.
Plus précisément, chaque cavité 21 traverse axialement le corps 1 1 de part en part, c'est-à-dire d'une face d'extrémité axiale 17, 18 à l'autre. Deux cavités 21 voisines sont séparées par un bras 25 issu d'une âme 26 du rotor 10, en sorte qu'il existe une alternance de cavités 21 et de bras 25 lorsque l'on suit une circonférence du rotor 10. Le corps de rotor 1 1 comporte également des parois polaires 31 situées chacune entre deux bras 25 adjacents. Chaque paroi polaire 31 s'étend entre une face interne 36 en contact avec un aimant permanent 22 et la périphérie externe du rotor 10. En outre, chaque bras 25 est raccordé à une paroi polaire 31 correspondante par l'intermédiaire d'un pont 32.
Ainsi, comme on peut le voir sur la figure 3, les cavités 21 sont délimitées chacune par deux faces 35 de deux bras 20 adjacents tournées l'une vers l'autre, une face interne 36 plate d'une paroi polaire 31 s'étendant suivant
une direction orthoradiale, une face 37 plate ménagée dans l'âme 26 parallèle à la face 36, et les faces internes 38 de deux ponts 32. Les jonctions entre les faces 35 et 38 pourront être arrondies afin de faciliter l'usinage. Dans l'exemple de réalisation, une épaisseur minimale L1 d'un pont 32 mesurée suivant une direction radiale par rapport à l'axe X est inférieure strictement à une épaisseur minimale L2 d'une paroi polaire 31 correspondante mesurée suivant une direction radiale par rapport à l'axe X.
Par ailleurs, l'épaisseur minimale L1 d'un pont 32 est inférieure strictement à une épaisseur minimale L3 d'un bras 25 mesurée suivant une direction orthoradiale par rapport à l'axe X. un ratio entre une épaisseur minimale L1 d'un pont 32 mesurée suivant une direction radiale et le rayon externe (D2/2) du rotor est compris entre 6 % et 15 %, notamment compris entre 8 % et 10 %. De préférence, un ratio entre l'épaisseur minimale L1 d'un pont 32 et l'épaisseur minimale L3 d'un bras 25 est compris entre 30 % et 80 %. Cela permet d'obtenir un bon compromis entre le flux magnétique de la machine et la tenue mécanique des aimants 22 à l'intérieur des cavités 21 du rotor 10.
Dans l'exemple considéré, l'épaisseur L1 des ponts 32 est environ égale à 1 ,2 mm et l'épaisseur L3 des bras 25 est environ égale à 1 ,5 mm. Dans tous les cas, l'épaisseur minimale L1 des ponts est inférieure ou égale à 1 ,5 mm, et l'épaisseur minimale L3 des bras est inférieure ou égale à 3,5 mm.
Il est à noter que par épaisseur "minimale" L1 -L3 d'un élément, on entend la plus petite épaisseur mesurée suivant la direction donnée (direction radiale ou orthoradiale) correspondant à la plus petite dimension de la plus petite section de l'élément dont l'épaisseur est à mesurer.
En variante, les épaisseurs L1 , L2 du pont 32 et de la paroi polaire 31 sont égales et sensiblement constantes tout en ayant une valeur supérieure ou égale à 1 ,2 mm. Dans le cas présent, comme cela est bien visible sur la figure 4, les aimants 22 ont une forme de parallélépipède rectangle dont les angles sont
légèrement biseautés. Les aimants 22 présentent ainsi une section transversale rectangulaire sensiblement constante.
Les aimants 22 sont à aimantation radiale, c'est-à-dire que les deux faces 41 , 42 parallèles l'une par rapport à l'autre ayant une orientation orthoradiale sont magnétisées de manière à pouvoir générer un flux magnétique suivant une orientation radiale M par rapport à l'axe X. Parmi ces faces 41 , 42 parallèles, on distingue la face interne 41 située du côté de l'axe du rotor 10 et la face externe 42 située du côté de la périphérie externe du rotor 10.
Comme cela est bien visible sur les figures 3 et 5 où les lettres N et S correspondent respectivement aux pôles Nord et Sud, les aimants 22 situés dans deux cavités 21 consécutives sont de polarités alternées. Ainsi, d'une cavité 21 à l'autre; les faces internes 41 des aimants 22 en appui contre la face plate 37 ménagée dans l'âme 26 présentent une polarité alternée, et les faces externes 42 des aimants 22 en contact avec la face interne 36 de la paroi polaire 31 correspondante présentent une polarité alternée.
Les faces internes 41 et externes 42 de chaque aimant 22 sont en l'occurrence planes. En variante, comme cela a été représenté sur la figure 5, la face externe 42 de chaque aimant 22 est courbée, tandis que la face interne 41 de l'aimant 22 est plate, ou inversement. La face interne 36 de la paroi polaire 31 présente alors une forme courbe correspondante. On améliore ainsi le maintien de l'aimant 22 à l'intérieur d'une cavité 21 . Alternativement, les deux faces latérales 41 et 42 sont courbées dans le même sens (cf. trait pointillé 50), en sorte que l'aimant 22 présente globalement une forme de tuile. Par ailleurs, les aimants 22 ne remplissent pas complètement les cavités 21 , de telle façon qu'il existe deux espaces vides 45 de part et d'autre de l'aimant 22. Le volume d'air délimité par l'ensemble des espaces 45 du rotor 10 permet de réduire l'inertie du rotor 10. Afin de minimiser cette inertie de manière optimale et donc d'améliorer les performances d'accélération de la machine électrique tournante, le ratio entre le volume d'air dans le corps de rotor 1 1 et un volume de l'ensemble des aimants permanents 22 est supérieur à 10 %. De préférence, le ratio est d'environ 20 %.
A cet effet, l'ouverture angulaire a1 d'une cavité 21 est supérieure à l'ouverture angulaire o2 d'un aimant permanent 22 correspondant. L'ouverture angulaire α1 , o2 d'un élément donné (cavité 21 ou aimant 22) est définie par l'angle formé par deux plans passant chacun par l'axe X et par une des extrémités dudit élément. Dans un exemple de réalisation, l'ouverture angulaire a1 de chaque cavité 21 est supérieure strictement à 40 degrés, tandis que l'ouverture angulaire o2 d'un aimant 22 est d'au moins 30 degrés. Dans un exemple de réalisation particulier, l'ouverture angulaire a1 de chaque cavité 21 est de l'ordre de 73 degrés, tandis que l'ouverture angulaire o2 d'un aimant 22 est de l'ordre de 67 degrés.
Les aimants 22 sont de préférence réalisés en terre rare afin de maximiser la puissance magnétique de la machine. En variante, ils pourront toutefois être réalisés en ferrite selon les applications et la puissance recherchée de la machine électrique. Alternativement, les aimants 22 peuvent être de nuances différentes pour réduire les coûts. Par exemple, on alterne dans les cavités l'utilisation d'un aimant en terre rare et d'un aimant en ferrite moins puissant mais moins coûteux. Certaines cavités 21 pourront également être laissées vides en fonction de la puissance recherchée de la machine électrique. Par exemple, deux cavités 21 diamétralement opposés peuvent être vides. Le nombre de cavités 21 est ici égal à quatre, tout comme le nombre d'aimants 22 associés. Il est toutefois possible d'augmenter le nombre de cavités 21 et d'aimants 22 en fonction de l'application.
Par ailleurs, un aimant permanent 22 unique est inséré à l'intérieur de chaque cavité 21 . En variante, on pourra utiliser plusieurs aimants 22 empilés l'un sur l'autre à l'intérieur d'une même cavité 21 . On pourra par exemple utiliser deux aimants permanents 22 empilés axialement ou orthoradialement l'un sur l'autre qui pourront le cas échéant être de nuances différentes.
Le rotor 10 pourra également comprendre à l'intérieur de chaque cavité 21 un élément de placage des aimants de type ressort, ou goupille réalisé en un matériau magnétique plus souple que les aimants 22. Ces éléments de placage permettent de faciliter l'insertion des aimants 22 dans les cavités 21 qui est effectuée en faisant coulisser les aimants 22 parallèlement à l'axe X
du rotor 10, et de garantir le placage mécanique des aimants. En variante, les aimants peuvent être maintenus dans la cavité par une colle.
Le corps de rotor 1 1 pourra également comporter deux plaques de maintien (non représentées) plaquées de part et d'autre du rotor 10 sur ses faces d'extrémité axiale. Ces plaques de maintien assurent une retenue axiale des aimants 22 à l'intérieur des cavités 21 , et servent également à équilibrer le rotor. Les flasques sont en matière amagnétique, par exemple en aluminium.
Bien entendu, la description qui précède a été donnée à titre d'exemple uniquement et ne limite pas le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les différents éléments par tous autres équivalents.