DISPOSITIF D'OBTU RATION D'UN PASSAGE
La présente invention concerne un dispositif de protection autonome permettant d'obstruer provisoirement un passage tel qu'un couloir, une porte ou une fenêtre.
On connaît différents systèmes de grilles anti-effraction, voire visant à empêcher une défenestration, amovibles, pour ouvertures de bâtiments. Mais, ces systèmes requièrent, soit des modalités de fixation mécanique sur l'encadrement des baies en cause relativement longues à réalisées, soit une adaptation de l'encadrement de la baie pour le sus de fermeture concerné. En général, ces grilles sont lourdes et difficilement manipulables et comportent, en outre, des systèmes de verrouillage à serrure relativement complexes, notamment dans FR 2 647 497, FR 2 661 449.
On a également proposé des systèmes de type volet roulant, notamment dans FR2 360 073, WO 94/20723 et FR 2 814 230. Mais, ces systèmes requièrent également des modalités de fixation mécanique sur les tableaux des baies à obturer.
En fait, la présente invention concerne plus particulièrement un dispositif de protection destiné aux personnels de sécurité, tels que les forces de l'ordre, police, gendarmerie ou Armée, notamment des groupes d'interventions rapides.
Le but de la présente invention est de fournir un dispositif permettant d'obstruer provisoirement un passage tel qu'une baie ou tel qu'un couloir afin d'empêcher ou retarder le franchissement de ce passage par des personnes consentantes ou non consentantes et/ou d'empêcher la projection d'objets à travers ledit dispositif, notamment de l'extérieur vers l'intérieur ou de l'intérieur vers l'extérieur en cas de pose du dispositif contre une porte ou fenêtre. Plus particulièrement, ce type de dispositif vise à empêcher une défenestration suicidaire lors d'interpellation de forcenés, mais également vise à permettre de
canaliser des personnes en obstruant provisoirement certains passages, par exemple des couloirs, lors de manifestations ou mouvement de foule dans des lieux publics ou privés.
Plus précisément, un but de la présente invention est de fournir un dispositif de protection autonome de ce type qui soit facile et surtout rapide à fixer et retirer par le personnel intervention (ci-après dénommé "opérateur »), ceci afin de réduire au maximum le temps d'exposition du personnel d'intervention aux risques de projections et/ou agression lors de cette mise en place de dispositif.
La demanderesse a posé pour la première fois le problème dans les termes exposés ci-dessus. Et, aucun dispositif de ce type adapté aux usages mentionnés ci-dessus n'est actuellement disponible dans le commerce ou utilisé publiquement par des organisations de sécurité, telles que police ou Armée.
Pour ce faire la présente invention fournit un dispositif de protection autonome permettant d'obstruer provisoirement un passage tel qu'un couloir, une porte ou une fenêtre caractérisé en ce qu'il comprend au moins une barre extensible longitudinalement, de préférence une barre télescopique, actionnable en extension par un vérin, ladite barre étant apte à être bloquée de façon amovible en extension entre deux surfaces de parois délimitant ledit passage dénommées surfaces de blocage, ladite barre extensible supportant un ou de préférence une pluralité d'élément(s) d'obstruction pour former un écran de protection faisant obstruction au niveau dudit passage, de préférence le ou lesdits éléments d'obstruction y étant fixé(s) de manière amovible.
Le blocage par vérin qui peut être hydraulique, électrique ou de préférence pneumatique est particulièrement simple et rapide à mettre en œuvre. D'autre part le dispositif peut être adapté sur les parois existantes sans adaptation ou transformation de celle-ci.
On entend ici par « surfaces de blocage », des surfaces pouvant être comprises dans des cloisons ou murs en vis à vis ( parallèles) formant un couloir délimitant un dit passage ou des surfaces de montants de cadre ou châssis de porte ou fenêtre ou de préférence dans la partie d'épaisseur du mur ou des surfaces de maçonnerie d'un encadrement de dit châssis de porte ou fenêtre situé à l'extérieure de la baie (dénommé usuellement « tableau »).
On entend ici par « écran faisant obstruction », une surface pleine ou de préférence ajourée, mais dont les ouvertures ne permettent pas le passage d'un individu et/ou réduisant le risque de traversée dudit écran par des projectiles de dimensions données, aptes à être lancés à la main, à travers ledit élément d'obstruction et/ou le cas échéant entre les différents éléments d'obstruction, notamment des projectiles du type de ceux lancés par les manifestants contre les forces de l'ordre.
Plus particulièrement, ledit écran est formé par un unique élément d'obstruction en matériau souple pliable de préférence ajouré ou une pluralité d'éléments d'obstruction rigides pleins mais espacés les uns des autres de manière à former un écran ajouré.
Avantageusement, ledit écran sera constitué par une pluralité d'éléments d'obstruction consistant en des lattes rigides espacées, de préférence disposées parallèlement entre elles et de préférence perpendiculairement à ladite barre. Dans un autre mode de réalisation, ledit écran sera constitué d'un filet ou d'un matériau en feuille plein, souple, à propriété antibalistique du type complexe textile pare-balles.
Un écran ajouré présente un double avantage. Tout d'abord, son poids est réduit, son encombrement de conditionnement avant usage est réduit, et sa prise au vent est réduite facilitant aussi la pose en extérieure en cas de vent. En second lieu, il permet de ne pas occulter complètement le passage et donc maintenir une possibilité d'inspection visuelle de la situation par l'opérateur de l'autre côté de l'écran.
On comprend que ladite barre extensible peut-être le positionnée horizontalement ou verticalement dans l'encadrement ou le passage à obturer, et ledit ou lesdits éléments d'obstruction peuvent être disposés transversalement, perpendiculairement à ladite barre.
Le dispositif selon l'invention peut être installé en positionnant la ou lesdites barres extensibles entre les deux surfaces de blocage, puis en réalisant le blocage par extension des extrémités longitudinales de la ou des dites barres contre lesdites surfaces de blocage. Le ou les éléments d'obstruction peuvent être préfixés sur ladite ou lesdites barres dans le cas où il s'agit d'élément en matériau souple tel qu'un filet ou d'un matériau textile complexe évoqué ci-dessus qui peuvent être conditionné sous forme repliée. En revanche, si les éléments d'obstruction sont des éléments rigides tels que des lattes, ils seront avantageusement montés sur la barre après blocage de ladite barre en extension contre les surfaces de blocage.
Dans un premier mode de réalisation, le dispositif selon l'invention comprend une unique dite barre extensible.
On comprend que, dans ce cas, avantageusement ledit élément d'obstruction ou ladite pluralité d'éléments d'obstruction est ou sont rigides ou aptes à être maintenus en forme d'écran par ladite unique barre extensible.
Du fait que les éléments d'obstruction du dispositif sont montés de façon amovible sur la (ou les) dite(s) barre(s) extensible(s) et que celle(s)-ci dans leur position rétractée présente(nt) une longueur et donc un encombrement réduit, le dispositif selon l'invention sous forme de kit ou ensemble d'éléments prêt à monter peut-être conditionné avec un encombrement réduit ce qui contribue également à faciliter son déplacement sur site et son installation par le personnel d'intervention.
Plus particulièrement, le dispositif comprend une pluralité de dits éléments d'obstruction constitués de lattes rigides de préférence de deux à cinq lattes.
De préférence, lesdites lattes rigides sont disposées parallèlement entre elles et de préférence perpendiculairement à ladite barre.
Plus particulièrement, ladite barre extensible est disposée selon un axe médian transversal du ou des dits éléments d'obstruction
Ce type de dispositif à barre unique requiert une pose sur une façade présentant une partie de paroi formant paroi de butée située au dessus et /ou au dessous de ladite barre si celle-ci est disposée horizontalement, ou latéralement si ladite barre est disposée verticalement, de façon à ce que la barre et les lattes soient empêchées de pivoter du fait que lesdites lattes butent à leur extrémité contre ladite paroi de butée.
Autrement, en l'absence de paroi de butée des lattes, ce dispositif à barre unique peut être juxtaposé à un deuxième dispositif à barre unique avec des lattes dont les extrémités peuvent se fixer, ou de préférence seulement s'emboiter dans les extrémités des lattes du premier dispositif. Cet emboîtement constituant un obstacle à un pivotement de dites lattes et barres des deux dispositifs. Les deux dispositifs sont disposés l'un au dessus de l'autre dans le cas d'obstruction d'un couloir entre deux surfaces de blocage verticales ou l'un à côté de l'autre dans le cas où les deux dites surfaces de blocage sont disposées horizontalement l'une au dessus de l'autre.
Pour ce faire, avantageusement, le dispositif comprend une unique dite barre extensible et une pluralité de dits éléments d'obstruction constitués de lattes rigides de préférence de deux à cinq lattes disposées parallèlement entre elles et perpendiculairement à ladite barre, lesdites lattes présentant une extrémité avec une forme femelle et l'extrémité opposée avec une forme complémentaire mâle de manière à ce la forme mâle de l'extrémité des lattes d'un premier dispositif puisse s'emboiter dans le forme femelle d'un deuxième dispositif identique.
Toutefois, bien évidemment, ces lattes rigides peuvent être supportées par une pluralité de barres extensibles, c'est-à-dire au moins deux barres extensibles, disposées parallèlement entre elles. Dans ce cas, le dispositif peut être mis en œuvre sans risque de pivotement de lattes même en l'absence de surface paroi supérieure ou inférieure située au dessus ou respectivement au dessous du dispositif, notamment le dispositif peut être mis en œuvre pour obstruer un couloir.
Dans un autre mode de réalisation, ledit écran de protection est un écran en matériau souple apte à être tendu à l'aide d'un élément de tensionnement, d'une part tendu entre ledit élément de tensionnement et ladite première barre extensible et d'autre part tendu entre les 2 dites surfaces de blocage, ledit écran étant fixé sur un des ses côtés à ladite barre et ledit élément de tensionnement coopérant avec l'extrémité opposée dudit écran.
Plus particulièrement, ledit écran en matériau souple est constitué d'un filet.
Plus particulièrement encore, ledit élément de tensionnement peut être une corde ou filin apte à être maintenu par un ou plusieurs opérateurs.
De préférence, ledit élément de tensionnement est constitué par une deuxième barre extensible.
Plus particulièrement donc, ledit dispositif comprend deux dites barres extensibles et un écran en matériau souple apte à être tendu entre les deux dites barres extensibles auxquelles sont fixées respectivement deux côtés opposées dudit écran.
Toutefois, II est possible de mettre en œuvre un dispositif avec une unique barre extensible supportant un côté d'un écran souple, notamment du type filet. Mais, dans ce cas, ce dispositif doit être couplé par juxtaposition avec un deuxième dispositif de façon à pouvoir
fixer le côté opposé libre de l'écran souple du premier dispositif avec une unique barre extensible d'un deuxième dispositif.
De préférence, toutefois, si le passage à obstruer requiert la juxtaposition de plusieurs dispositifs selon l'invention, du type à écran en matériau souple tendu entre deux dites barres extensibles, notamment pour obstruer un couloir sur une hauteur suffisante, on met en œuvre un dispositif pré-monté avec trois barres extensibles supportant deux dits écrans, du type matériau souple, dont les côtés opposés de chaque écran sont fixés à une dite barre, avec une barre médiane intercalée entre les côtés adjacents de deux écrans superposés sur laquelle dite barre médiane desdits côtés des deux écrans superposés sont fixés.
Dans un mode préféré pour sa facilité et rapidité de mise en œuvre, ladite barre extensible comprend un vérin constitué par un corps de vérin tubulaire et au moins une tige de vérin télescopique extensible dans la direction longitudinale du corps de vérin tubulaire, depuis l'intérieur vers l'extérieur du dit corps de vérin à une extrémité dudit corps de vérin.
Le vérin peut-être un vérin hydraulique, électrique, ou de préférence un vérin pneumatique compte tenu des qualités de légèreté, faible encombrement et rapidité d'action d'un actionnement pneumatique.
De préférence encore, ladite barre extensible comprend un vérin pneumatique auto alimenté par une cartouche d'air comprimé, de préférence à au moins 50 bar, apte à permettre l'extension de ladite tige de vérin, de préférence plusieurs fois, plus particulièrement de deux à cinq fois, ladite cartouche étant rechargeable ou pouvant être remplacée.
On comprend que une fois le dispositif d'obstruction en position, la mise sous pression du vérin pneumatique peut se faire rapidement par commande manuelle telle que simple poussée sur un bouton.
De préférence encore, ladite barre télescopique est extensible par actionnement mécanique, de préférence manuellement et au moins à une extrémité pneumatiquement à l'aide d'une dite cartouche.
En pratique, l'opérateur peut réaliser un pré réglage manuel de l'extension de la ou des tiges de vérin mécaniquement en fonction de la distance approximative entre les deux surfaces de blocage en réalisant une extension à une taille inférieure à la distance entre les deux surfaces de blocage, ceci avant de positionner le dispositif entre les deux surfaces de blocage. Puis, l'opérateur peut finaliser l'extension et blocage de la ou des tiges de vérin après mise en place du dispositif entre les deux surfaces de blocages avec une extrémité longitudinale de la barre télescopique calée contre l'une des deux surfaces de blocage et réaliser le blocage sur la deuxième surface de blocage par extension de la tige extensible à l'autre extrémité en mettant en œuvre le vérin pneumatiquement. On comprend donc que le vérin pneumatique sert uniquement au blocage final correspondant à une extension de longueur relativement réduite sur une longueur inférieure à 10 cm voire inférieure à 5 cm.
Ce mode de réalisation présente un double avantage. Tout d'abord, le temps de pose du dispositif pendant lequel le dispositif doit nécessairement être placé entre les deux surfaces de blocage est réduit au minimum. La réduction de ce temps de pose est essentielle car cela correspond aussi à un temps au cours duquel l'opérateur est lui aussi positionné entre les deux surfaces de blocage et peut donc être exposé à des jets de projectile et/ou autre mise en danger par des personnes situées de l'autre côté du dispositif et des surfaces de blocage par rapport à l'opérateur et voulant s'opposer à la mise en place du dispositif soit réalisée. Le second avantage est que l'extension réalisée pneumatiquement étant de longueur relativement réduite, elle ne requiert qu'une cartouche d'autant moindre encombrement. En pratique, pour un corps de vérin d'environ 5 à 10 cm de diamètre et de
80 à 110cm, avec une extension pneumatique de 5 à 10cm, une
cartouche d'air comprimé à 50 bars représente un encombrement de 5 à 10 cm de longueur et 1 à 4 cm de diamètre.
Plus particulièrement, ladite barre extensible comprend un vérin constitué par un corps de vérin tubulaire et 2 dites tiges de vérin télescopiques extensibles depuis l'intérieur vers l'extérieur du dit corps de vérin respectivement à chaque extrémité dudit corps de vérin, avec
- une première tige actionnable en extension et rétractation mécaniquement manuellement, et
- l'autre tige qui est une tige de vérin actionnable en extension et rétractation, au moins pour partie, pneumatiquement à l'aide d'une dite cartouche.
Avantageusement, ledit vérin pneumatique comprend un dispositif de déblocage rapide de la dite barre, ce dispositif de déblocage rapide comprenant au moins une vanne de purge dont l'ouverture permet de libérer l'air comprimé injecté dans une première chambre à l'intérieur dudit corps de vérin à partir de la dite cartouche.
Plus particulièrement, le dit dispositif de déblocage rapide comprend une deuxième chambre à l'intérieur du corps de vérin et réserve d'air comprimé dans une troisième chambre , la libération de l'air comprimé contenu dans la dite première chambre autorisant la rétractation rapide d'au moins une dite tige de vérin provoquée par ladite réserve d'air comprimé contenu dans ladite troisième chambre et libérée dans ladite deuxième chambre du fait que la pression de l'air comprimé dans la dite troisième chambre est supérieure à la pression atmosphérique et inférieure à la pression de l'air comprimé dans la dite première chambre après injection de l'air comprimé contenu dans la dite cartouche avant ouverture de la dite vanne de purge.
Le déblocage de la barre par action pneumatique provocant la rétractation des dites tiges de vérin permet de retirer ledit dispositif d'obstruction de son emplacement.
Avantageusement, ledit ou lesdits éléments d'obstruction sont fixés sur le ladite barre extensible de manière amovible et interchangeable.
On comprend que plusieurs modèles desdits éléments de protection de tailles différentes peuvent être disponibles et que l'utilisateur a ainsi le choix d'adapter le modèle et/ou la taille du ou desdits éléments de protection à savoir dudit filet, des dites lattes ou dit panneau, en fonction du contexte opérationnel .
Avantageusement, lesdits éléments d'obstruction en forme de lattes sont eux même extensibles en longueur dans la direction longitudinale des lattes. Pour ce faire, de préférence, les lattes sont constituées de deux lattes de longueurs différents fixées et coulissant l'une contre l'autre. On comprend que l'on peut ainsi changer la latte de plus grande longueur et adapter sur la latte de plus petite longueur des grandes lattes de tailles différentes de celles qu'elles remplacent.
L'adhérence de ladite barre extensible à ses extrémités contre lesdites surfaces de blocage est améliorée par des semelles en caoutchouc ou matériau élastomère.
Les dites lattes ou panneaux rigides massives ou perforées peuvent être réalisées en divers matériaux tels que plastique, carbone, de préférence du type Kevlar, en bois, métal, de préférence aluminium.
La présente invention fournit également un ensemble prêt à monter pour installer un dispositif de protection selon l'invention comprenant : - une dite barre extensible, et
- un ou des dits éléments s d'obstruction.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront mieux à la lecture de la description qui va suivre, faite de manière illustrative et non limitative, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
Les figures IA, I B et IC représentent une première variante d'un dispositif de protection selon l'invention, avec :
- des éléments d'obstruction sous forme de lattes rigides disposés horizontalement (figure IA),
- le dispositif faisant obstruction au niveau d'une fenêtre (figure I B), et
- deux dispositifs juxtaposés l'un au-dessus de l'autre pour obstruer un couloir (figure IC).
Les figures 2A, 2B et 2C représentent une deuxième variante d'un dispositif de protection selon l'invention, avec : - l'écran constitué d'un filet (figure 2A),
- un écran de protection au niveau d'une fenêtre (figure 2B), et
- un dispositif comprenant une pluralité de barres extensibles et deux filets superposés faisant obstruction au niveau d'un couloir (figure 2C).
La figure 3 représente une coupe longitudinale d'une barre extensible d'un dispositif selon l'invention.
Le dispositif de protection selon l'invention représenté sur la figure IA, comprend une unique barre extensible 2 sur laquelle sont fixées, de façon amovible par des clips (non représentés), trois lattes rigides 4 disposées perpendiculairement à ladite barre extensible 2, sensiblement dans leurs parties médianes. L'espacement 5-1 entre les trois lattes 4 permet d'ajourer l'écran 5a constitué par l'ensemble des trois lattes rigides 4. La distance 5-1 entre deux lattes successives est inférieure ou égale à la largeur d'une latte.
Chaque latte 4 est formée de deux éléments de latte complémentaires 4a, 4b, emboîtés l'un dans l'autre et coulissant longitudinalement l'un dans l'autre. Sur la figure IA, l'élément mâle 4b dépasse de l'élément femelle 4a aux deux extrémités de celui-ci. L'utilisateur peut disposer de plusieurs longueurs d'éléments mâles 4b, de façon à les adapter en fonction des dimensions de l'ouverture du passage à obstruer avec le dispositif selon l'invention.
Sur les figures I B et IC, l'élément mâle 4b dépasse uniquement d'un côté, de sorte que la latte comprend deux extrémités distinctes, une extrémité supérieure mâle 4-1 et une extrémité inférieure femelle 4-2. Compte-tenu de la hauteur de la fenêtre sur le tableau de laquelle est installé le dispositif sur la figure I B, un élément mâle 4b dépassant uniquement d'un côté est suffisant. D'autre part, ce mode de réalisation permet de coupler, de façon juxtaposée, deux dispositifs l'un au-dessus de l'autre pour obstruer un couloir 10-2, comme représenté sur la figure IC, en emboîtant les extrémités supérieures mâles 4-1 des lattes du dispositif inférieur Ib dans les extrémités inférieures femelles 4-2 d'un même dispositif supérieur la selon l'invention disposé au-dessus du dispositif I b.
La barre extensible 2 du dispositif est positionnée, sensiblement à mi-hauteur du tableau de la fenêtre ou à proximité, dans l'épaisseur l'extérieure du mur extérieur à la fenêtre 10-1.
L'ajustement de la longueur des lattes 4 est nécessaire de façon à ce que, comme représenté sur la figure I B, les extrémités 4-1 et 4-2 de chaque latte 4 viennent buter sur une paroi supérieure de butée 10c et, respectivement, sur une paroi inférieure de butée 1Od, correspondant aux parties de façade situées au-dessus et au-dessous du tableau de la fenêtre 10-1. Ces extensions de lattes au-dessus et en-dessous du tableau de la fenêtre permettent d'empêcher le pivotement de l'ensemble du dispositif, suite à une manipulation par une personne cherchant à s'opposer à cette obstruction et tentant de faire pivoter les lattes en rotation autour la barre extensible 2 en dépit des blocages des
butées d'extrémités 5 contre les surfaces latérales de blocage 10a, 10b du tableau de la fenêtre.
La barre extensible 2 telle que représentée sur la figure 3 comprend un corps longitudinal tubulaire creux 3-1, renfermant deux tiges extensibles 2-1 et 3-2, respectivement à chaque extrémité.
La première tige 2-1 à l'extrémité gauche est extensible et rétractable grâce à un dispositif mécanique constitué de la combinaison d'un élément d'actionnement manuel 2-7 d'un ergot 2-8 coopérant avec une pluralité de crans ou orifices de blocage 2-9, espacés sur la longueur de la tige de façon à pouvoir régler la longueur d'extension de la tige 2-1 et la bloquer à une longueur d'extension donnée. En tirant sur l'élément 2-7 de commande manuelle de l'ergot 2-8, on dégage l'ergot 2-8 du cran de blocage 2-9 et on libère la première tige 2-1, laquelle peut être manipulée manuellement et étendue ou rétractée par rapport au corps tubulaire 3-1 en déplaçant l'ergot 2-8 dans un autre cran 2-9.
Ce premier réglage mécanique de la première tige 2-1 est manuel et permet de prérégler la longueur de la barre extensible avant l'intervention, en fonction de la dimension du tableau de la fenêtre 10- 1 ou du couloir 10-2 à obstruer. Ainsi, la deuxième tige 3-2 à l'autre extrémité de ladite barre, qui constitue une tige de vérin pneumatique actionnée par une alimentation embarquée consistant en une cartouche d'air comprimé 3-3 fixée sur ladite barre, pourra compléter l'extension de la barre et assurer le blocage de celle-ci contre les deux surfaces de blocage latérales 10a et 10b du tableau, sous l'effet de la pression pneumatique.
Le corps tubulaire 3-1 comporte à son extrémité une fermeture 3-
9, laquelle comporte un orifice à travers lequel la deuxième tige de vérin 3-2 peut coulisser de manière étanche grâce à des joints toriques 3-11 lors de l'extension et rétractation de ladite deuxième tige de vérin.
La cavité cylindrique interne du corps tubulaire 3-1 comporte un premier
bloc fixe 3-4 en son sein. La dite deuxième tige de vérin 3-2 comporte à son extrémité interne un deuxième bloc 3-5 solidaire de ladite deuxième tige de vérin et coulissant avec celle-ci. Le premier bloc 3-4 et le deuxième bloc 3-5 délimitent avec la paroi cylindrique du corps tubulaire de vérin 3-1 une première chambre 2-3 de volume variable selon la position du deuxième bloc 3-5. Le deuxième bloc 3-5 solidaire de l'extrémité interne de la deuxième tige de vérin 3-2, délimite avec le bloc de fermeture fixe 3-9 une deuxième chambre 2-4 de volume variant inversement à celui de la première chambre 2-3 lorsque le deuxième bloc 3-5 coulisse à l'intérieur du corps de vérin 3-1. Le deuxième bloc 3- 5 vient buter contre le bloc de fermeture 3-9 à l'extrémité du corps de vérin 3-1, lorsque la deuxième tige 3-2 est en extension maximale, le volume de la première chambre 2-3 étant maximal tandis que celui de la deuxième chambre 2-4 est nul . Et, le deuxième bloc 3-5 vient buter contre le premier bloc 3-4 lorsque la deuxième tige de vérin 3, le volume de la deuxième chambre 2-4 étant maximal tandis que celui de la première chambre 2-3 est nul .
Ledit premier bloc 3-4 délimite également une quatrième chambre 2-2 entre l'extrémité 2-la de la tige 2-1 et ledit premier bloc 3-4 ce qui permet d'effectuer le premier réglage manuel mécanique de l'extension de la première tige 2-1.
D'autre part, la deuxième tige 3-2 renferme une troisième chambre ou réserve interne 3-6 qui communique avec la deuxième chambre 2-4 via un orifice 3-7 toujours ouvert. Et, ladite deuxième chambre 2-4 présente un volume maximal Vc et ladite réserve interne présente un volume Vb et est remplie de gaz comprimé à une pression Pb tels que :
-VbxPb est inférieur à PaxVa, V3 étant le volume maximal de la première chambre 2-3 lorsque la deuxième chambre 2-4 est de volume nul, et P3 étant la pression dans la première chambre 2-3 de volume maximal V3 lorsque l'air comprimé libéré par la dite cartouche 3-3 y a été injecté, et
-(Vb+Vc)xPc = VbxPb et est supérieur à la pression atmosphérique, Pc étant le volume dans l'ensemble des deuxième chambre 2-4 et réserve interne 3-6 lorsque la deuxième chambre 2-4 est de volume maximal Vc.
En pratique V3 , Vc et Vb sont tels que Pb est de 5 à 10 bar inférieure à la pression P3 de l'air comprimé contenu dans la cartouche 3-3 injecté dans la première chambre 2-3, de l'ordre de 50 à 150 bar
Ainsi, pour actionner la deuxième tige de vérin 3-2 en extension, on actionne la cartouche 3-3 de manière à injecter de l'air comprimé dans ladite première chambre interne 2-3 via un orifice 3-4a . L'augmentation de la pression pneumatique dans ladite première chambre interne 2-3 provoque le coulissement du deuxième bloc 3-5 et donc de la tige de vérin 3-2 en extension maximale.
Toutefois, nous souhaitons insister en outre sur le fait que la mise en œuvre de ce vérin permet d'obtenir une mise sous pression des extrémités des barres contre les surfaces de parois (dites « surfaces de blocage ») délimitant le passage à obstruer, avec une force d'environ 3OkN supérieure à celles engendrées par les mécanismes à ressort actionnables manuellement décrits dans les deux documents cités.
Le blocage par vérin n'est donc pas seulement plus simple, mais il permet une utilisation comme dispositif de sécurité antieffraction, voire visant à empêcher une défenestration, ce qui le distingue des utilisations envisagées dans les deux documents cités ci-dessus.
Le déblocage rapide de la barre extensible 2, pour le retrait du dispositif après usage, se fait également de manière pneumatique de la façon suivante. On ouvre une vanne de purge 3-8 de la première chambre 2-3, de manière à diminuer la pression dans la première chambre 2-3, ce qui provoque le déplacement du deuxième bloc 3-5 en coulissement à l'intérieur du corps tubulaire 3-1 et, donc, le déplacement de la tige de vérin 3-2 jusqu'à buter contre le premier bloc
3-4 à l'intérieur du corps tubulaire de vérin 3-1. Cette rétractation de la
tige de vérin 3-2 vers l'intérieur du corps de vérin 3-1 se fait de par l'air comprimé contenu dans la réserve 3-6 interne de la tige de vérin 3-2 qui via les orifice 3-7 s'introduit dans la deuxième chambre 2-4, disposée entre le deuxième bloc 3-5 et ladite fermeture d'extrémité 3-9, à l'extrémité du corps de vérin 3-1. L'air comprimé introduit dans la deuxième chambre 2-4 expulse le deuxième bloc 3-5 vers l'intérieur du corps de vérin 3-1 et entraîne ainsi la tige de vérin 3-2, qui lui est solidaire, vers l'intérieur du corps de vérin 3-1, dans la mesure où le bloc de fermeture terminal 3-9, à travers lequel coulisse ta tige de vérin 3-2, est, lui, monté fixe. Le deuxième bloc 3-5 coulisse de manière étanche de par ses joints toriques 3-10 à l'intérieur du corps de vérin tubulaire à paroi cylindrique 3-1.
Ce système de blocage et déblocage pneumatique autonome est, à la fois, plus léger, moins encombrant et plus rapide à mettre en œuvre que des systèmes mécanique, notamment à ressort, sans compter le coût relativement faible.
La cartouche 3-3 est dimensionnée de manière à permettre de deux à cinq extensions de la tige de vérin 3-2. La course d'extension de la tige de vérin 3-2 est prédéterminée par la distance entre le premier bloc 3-4 et le bloc de fermeture 3-9 à l'extrémité du corps de vérin 3-1. En général, cette distance est prévue sur une longueur d'une fourchette de 5 à 10 cm.
Le vérin 3 est constitué de l'ensemble des éléments 3-1 à 3-11 mentionnés ci-dessus.
L'ensemble des extensions de la première tige 2-1 et de la deuxième tige de vérin 3-2 permet, dans le modèle représenté sur la figure 3, d'augmenter la longueur de la barre extensible 2 d'environ 50% lorsque l'ergot 2-8 coopère avec le premier cran 2-9 (le cran 2-9 le plus à gauche sur la figure 3). Toutefois, dans une utilisation optimale, la première tige 2-1 sera sortie, par rapport à l'extrémité du corps
tubulaire 3-1, d'une longueur identique à la longueur d'extension maximale de la tige de vérin 3-2 à l'extrémité opposée.
Aux extrémités des tiges 2-1 et 3-2, sont disposés des blocs élastomères 2-5, comportant des éléments d'embossage 2-6 sur leurs faces externes, de façon à favoriser l'adhérence sur les surfaces de blocage 10a, 10b.
Pour la mise en place d'un dispositif selon la variante de réalisation des figures IA à IC, l'opérateur procède de la manière suivante, à partir d'un kit contenant la barre extensible 2 et les trois lattes 4.
Pour une pose sur un tableau de fenêtre 10-1 selon la figure I B, l'opérateur descend en rappel depuis le toit de l'immeuble et arrive latéralement à la fenêtre, au-dessus de celle-ci, en général la tête en bas. Il positionne l'extrémité de la première tige 2-1, préalablement réglée en extension en fonction de la largeur du tableau, en appui contre la surface 10b latérale du tableau de la fenêtre 10-1. Ensuite il réalise le blocage de la barre 2 par extension de la tige de vérin 3-2 contre la surface de blocage opposée 10a du tableau de la fenêtre, en libérant l'air comprimé contenu dans la cartouche 3-3 au sein de ladite première chambre 2-3.
Dans une variante de réalisation préférée, le dispositif est prémonté avec les lattes 4 fixées sur la barre extensible 2, de manière à ce que le temps d'exposition de l'opérateur en face de l'ouverture de la baie soit réduit au maximum, notamment dans le cas où il pourrait être exposé à des agressions de personnes hostiles de l'autre côté de la fenêtre à l'intérieur du bâtiment.
Les éléments mâles de lattes 4b ayant été sortis en coulissement, préalablement à l'intervention, de manière à ce que la longueur totale des lattes permette une butée de leurs extrémités supérieures 4-1 et inférieures 4-2 contre les parois supérieures 10c et inférieures 1Od, au- dessus et au-dessous du tableau de la fenêtre.
Une fois la barre extensible 2 en position de blocage, on peut prévoir de fixer les lattes 4 au niveau d'un système de clips (non représenté) sur la barre 2.
Dans la première variante de réalisation, la barre extensible 2 est, de préférence, réalisée en aluminium et les lattes 4 en matériau à base de carbone du type Kevlar, de façon à allier légèreté et résistance mécanique.
Dans la deuxième variante de réalisation des figures 2A à 2C, dans laquelle l'écran est réalisé par un filet 5a, le filet est réalisé en polymère de polypropylène haute résistance avec des mailles de 25 à 40 mm, par exemple. Ce mode de réalisation est avantageux car moins encombrant au transport dans la mesure où le filet peut être replié sur lui-même. En revanche, il requiert la mise en œuvre d'un élément de tensionnement 6, en supplément à la barre extensible 2a de support du filet. En pratique, cet élément de tensionnement est avantageusement une deuxième barre extensible 2b. Dans ce mode de réalisation, pour réduire le temps d'exposition de l'opérateur dans l'encadrement du tableau, on prévoit des poignées longitudinales 7 le long des barres 2, et dégagées de celles-ci, de façon à ce qu'il soit possible de positionner la barre entre les deux surfaces de blocage 10a et 10b et contre une première surface de blocage d'un côté, sans que l'opérateur soit visible depuis l'intérieur de la fenêtre. En général, l'opérateur descend en rappel depuis le toit de l'immeuble et pose, tout d'abord, une première barre extensible à proximité de l'extrémité supérieure du tableau . Le filet est déjà préfixé par des mousquetons 8-1 sur la première barre 2a, le long d'un de ses côtés, et également préfixé le long du côté opposé à la deuxième barre 2b. Après blocage de la première barre 2a, à laquelle sont maintenus, fixés provisoirement, la deuxième barre et le filet, on libère la deuxième barre et le filet se déroule. Puis, l'opérateur descend toujours en rappel jusqu'au niveau de l'extrémité inférieure du tableau de la fenêtre ou à proximité, puis il appuie l'extrémité de la première tige 2-1 contre la surface de blocage correspondante 10b, puis provoque
l'actionnement pneumatique de la tige de vérin 3-1 en blocage contre la surface de blocage opposée 10a, de manière à assurer le blocage de la deuxième barre. Le poids de la deuxième barre 2b permet d'exercer une tension sur le filet et de la maintenir à l'état sous forme plane tendue.
Avantageusement, cette deuxième variante de dispositif sera plus rapidement posée par une équipe d'intervention comprenant deux opérateurs disposés de chaque côté de la fenêtre. Les deux barres extensibles seront posées symétriquement, c'est-à-dire avec les tiges de vérin en appui contre des surfaces des parois latérales opposées du tableau de la fenêtre.
Sur la figure 2C, pour obstruer un couloir sur une hauteur suffisante avec le même kit de barres extensibles et filet, on met en œuvre trois barres extensibles 2a, 2b, 2c, sur lesquelles sont fixés 8-1 deux filets qui, une fois tendus, forment deux écrans 5b-l et 5b-2. Su r la barre 2b qui correspond à la barre positionnée centralement, c'est-à- dire sensiblement à mi-hauteur du dispositif, on fixe, par des mousquetons 8-1, des premiers côtés 5-2 et 5-3 des deux filets 5b-l et, respectivement, 5b-2. Les autres côtés, qui deviendront le côté supérieur 5-1 du filet supérieur 5b-l et le côté inférieur 5-4 du filet inférieur 5b-2, sont fixés chacun à une barre 2a et, respectivement, 2c. Initialement, les trois barres sont regroupées l'une contre l'autre, parallèlement, avec les deux filets repliés. L'opérateur fixe en blocage la première barre supérieure 2a contre les surfaces de blocage 10a, 10b latérales du couloir 10-2, puis libère le lien regroupant les trois barres, ce qui a pour effet de dérouler les deux écrans et les tendre de par le poids des deux barres 2b et 2c. Ensuite, la deuxième barre 2b ou barre centrale à mi-hauteur et la troisième barre inférieure 2c sont fixées en blocage contre les mêmes surfaces de blocage 10a, 10b, verticales délimitant le couloir 10-2.
Du fait que les filets sont tendus, les mousquetons 8-1, même en cas d'ouverture intempestive, ne peuvent pas être désolidarisés du filet sans débloquer les barres extensibles 2.
A cet égard, on notera que, par sécurité, l'ouverture des vannes de purge 3-8 de la barre extensible 2 requiert la mise en œuvre la mise en œuvre d'un outil spécifique tel qu'une clé ou tourne vis à extrémité de forme non standard.