PROCEDE ET DISPOSITIF D'IDENTIFICATION ET DE REPERAGE D'UN EVENEMENT SURVENANT SUR UN SITE D'UN OBJET FIXE OU MOBILE
Domaine technique La présente invention concerne un procédé d'identification et de repérage d'un événement tel qu'un incident ou un accident survenant sur le site d'un objet fixe ou d'un objet mobile, notamment un véhicule, dans lequel on mesure au moins un paramètre physique lié à cet événement, on mémorise ledit paramètre physique et on communique ledit paramètre physique à une unité de surveillance et/ou d'alarme.
Elle concerne également un dispositif d'identification et de repérage d'un événement tel qu'un incident ou un accident survenant sur le site d'un objet fixe ou d'un objet mobile, notamment un véhicule, comportant des moyens agencés pour mesurer au moins un paramètre physique lié à cet événement, des moyens agencés pour mémoriser ledit paramètre physique et des moyens agencés pour communiquer ledit paramètre physique à une unité de surveillance et/ou d'alarme.
Technique antérieure
Une des applications de cette invention concerne notamment un accident de la route. Habituellement, dans un tel cas, les secours doivent être avertis soit par des témoins directs ayant vu l'accident, ou qui sont parvenus sur les lieux et ont constaté que l'accident s'est produit et sont les témoins de conséquences de cet accident, soit par les accidentés eux-mêmes, soit par des personnes constatant l'accident sans avoir assisté directement aux faits. Les causes directes de l'accident sont souvent très difficiles à détecter et même une enquête menée par des services spécialisés ne permet pas toujours de les connaître avec exactitude. Cette situation complique la détermination des responsabilités et, le cas échéant, le dédommagement par les assurances. Lorsque les dégâts sont exclusivement matériels, de nombreux cas sont réglés sur la base d'un partage des responsabilités, car les causes exactes de l'accident ne peuvent pas être
déterminées faute de témoignages fiables établissant sans conteste, les responsabilités de chacun des acteurs.
Dans le cas où les accidentés sont seuls en cause, et lorsqu'un accident se produit sans témoin, la situation des victimes est souvent dramatique, car rien ne permet d'avertir les secours. Or on sait que le temps est un facteur essentiel en cas de blessures graves et l'absence de secours dans des délais très brefs se révèle parfois fatal aux victimes.
Pour les compagnies d'assurances, la meilleure connaissance des faits survenus antérieurement et pendant un incident ou un accident impliquant un véhicule, permet de mieux comprendre les causes de cet accident, d'attribuer les responsabilités avec une plus grande précision et, en conséquence, de dédommager l'assuré d'une manière plus juste et moins aléatoire.
Le procédé d'identification et de repérage d'un événement ou d'un incident peut également concerner l'état physique d'un objet fixe ou mobile et en particulier lorsque cet objet est un véhicule, l'état physique de certains composants fonctionnels majeurs. En effet les données techniques correspondant à l'état physique des composants surveillés fournissent des informations sur leur état physique et permettent d'assurer la prévention de pannes ou d'incidents préjudiciables au bon fonctionnement de ces composants.
Tous les véhicules automobiles modernes disposent d'équipement de gestion électronique embarqué, par exemple le "Réseau CAN" qui gère des données qui sont propres au constructeur du véhicule et des données dites publiques qui sont liées à l'utilisation du véhicule. Parmi des données on trouve par exemple le niveau de carburant restant dans le réservoir du véhicule, le niveau de liquide de lave-glace, la pression des pneumatiques. Ces données sont disponibles dans le véhicule et sont généralement affichées, directement ou à la demande, pour être communiquées au conducteur, afin qu'il puisse anticiper une intervention nécessaire à terme. Ces données sont stockées, c'est-à-dire mémorisées de
manière temporaire ou permanente, dans le véhicule et elles sont disponibles à l'intérieur du véhicule.
Pour certains véhicules de transport lourds, des informations techniques relatives à l'état du véhicule ou des conditions de fonctionnement sont d'ores et déjà communiquées à une centrale de contrôle localisée auprès de l'entreprise à laquelle ces véhicules sont attachés. Il s'agit de cas particuliers concernant les véhicules du type poids lourds faisant partie d'une flotte privée.
II n'existe à ce jour aucun système susceptible d'assurer un contrôle à distance de paramètres fonctionnels de voitures de tourisme ou similaires. Le contrôle à distance de certains paramètres tels que le niveau de carburant dans un réservoir de voiture de location présente un intérêt économique important pour l'entreprise de location. En effet, lors de la restitution d'un véhicule de location, les loueurs exigent que le réservoir soit plein. Les jauges dans les véhicules ne permettent pas de contrôler avec précision si l'utilisateur du véhicule a rempli le réservoir juste avant de le restituer ou s'il a parcouru quelques dizaines de kilomètres après avoir effectué le dernier approvisionnement. Elles ne permettent pas non plus de vérifier si le remplissage du réservoir a été effectué complètement. Les pertes des entreprises de location dues à des pratiques peu scrupuleuses de certains utilisateurs, sont intégrées dans les prix de location et réparties sur l'ensemble des utilisateurs.
Par ailleurs, en cours d'utilisation d'un véhicule, le conducteur n'est pas toujours immédiatement attentif à certaines défaillances qui, en s'amplifiant, peuvent devenir extrêmement dangereuses. A titre d'exemple, la diminution du niveau de l'huile dans le moteur, la baisse du niveau de liquide de refroidissement, la perte de pression des pneumatiques, l'élévation excessive de la température du moteur, la perte de pression dans le circuit de freinage ainsi que d'autres événements sont en principe signalés par des voyants lumineux ou des affichages sur le tableau de bord. Toutefois, il arrive que le conducteur ne soit
pas attentif ou interprète l'indication de façon erronée, notamment parce qu'il ne connaît pas bien le véhicule, par exemple.
Dans ce cas, il n'existe actuellement aucun moyen efficace permettant, grâce à une surveillance complémentaire, d'attirer l'attention du conducteur sur un incident dont les conséquences pourraient devenir catastrophiques.
Des problèmes similaires peuvent surgir dans le cas d'événements survenant sur un site fixe, un départ d'incendie, une tentative de cambriolage ou similaire. Les difficultés rencontrées sont notamment dues à la collecte d'informations relatives à l'événement dans le but de faciliter une enquête policière et/ou une enquête d'assurance. Le fait de disposer d'un certain nombre de paramètres physiques, mesurés au moment ou après l'événement, permet évidemment de constituer un dossier basé sur des faits réels et de faire avancer une enquête s'il y a lieu. En outre, si ces paramètres peuvent être communiqués rapidement et de façon directive à d'éventuels intervenants, des risques graves peuvent être évités, des secours ciblés peuvent être apportés aux victimes et des vies peuvent parfois être sauvées.
Exposé de l'invention
La présente invention se propose de fournir des moyens qui permettent d'apporter de manière permanente un témoignage d'événements susceptibles de survenir sur un site donné, impliquant un objet fixe ou mobile, en particulier un véhicule, lors d'incidents ou d'accidents, ces moyens ayant pour objectif de permettre une localisation du site, une identification des causes de ces événements et une exploitation de ces causes en vue d'une éventuelle intervention immédiate, ou pour l'établissement de responsabilités et le calcul d'un éventuel dédommagement par la suite.
Ce but est atteint par le procédé selon l'invention tel que défini en préambule et caractérisé en ce que :
l'on évalue sur le site de l'objet ledit paramètre physique et l'on détermine un degré de qualification dudit événement en fonction d'une échelle de valeurs de ce paramètre physique, l'on définit, dans ladite échelle de valeurs dudit paramètre physique, au moins un seuil prédéterminé de qualification d'un événement, l'on identifie sur le site de l'objet au moins une première qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée dudit paramètre physique, au moment de l'événement, qui est inférieure audit seuil prédéterminé de qualification, et une seconde qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée dudit paramètre physique, au moment de l'événement, qui est supérieure audit seuil prédéterminé de qualification, l'on se limite à enregistrer sur le site de l'objet les données et on établit un rapport relativement audit événement lorsque cet événement correspond à ladite première qualification, et l'on communique, à partir du site de l'objet, les données et ledit rapport à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme constituée d'une plate-forme de gestion des événements délocalisée par rapport au site de l'objet, en vue d'au moins une intervention sur le site de l'objet, lorsque l'événement correspond à ladite seconde qualification.
Selon une forme avantageuse du procédé, l'on effectue une localisation géographique du site de l'objet, et l'on inclut cette localisation dans lesdites données et ledit rapport relativement audit événement quel que soit le degré de qualification retenue dudit événement.
De préférence, l'on assure un suivi de ladite localisation géographique dudit objet et un suivi de mesure dudit paramètre physique pendant un temps déterminé après ledit événement.
De façon avantageuse, l'on procède à une modification de la valeur dudit seuil prédéterminé de qualification d'un événement en définissant une nouvelle valeur
du seuil au niveau de ladite plate-forme de gestion des événements délocalisée par rapport au site de l'objet, en transmettant ce nouveau seuil au site de l'objet où il est enregistré et en adressant à ladite plate-forme de gestion, une confirmation du changement de valeur du seuil.
L'on peut avantageusement communiquer à distance au moins une information concernant l'objet mobile, dans lequel on identifie ladite au moins une information, l'on mémorise ladite au moins une information et on communique cette information à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme.
Dans ce cas, l'on accède en direct aux informations dites publiques de l'équipement de gestion électronique du véhicule, et l'on communique, à partir du véhicule, au moins une desdites informations à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme pour l'interprétation de ladite au moins une information, en vue d'une éventuelle intervention ultérieure sur ledit véhicule.
De façon avantageuse, l'on peut assurer un suivi de ladite au moins une information identifiée sur l'objet mobile.
L'on peut également effectuer une localisation géographique de l'objet mobile, inclure cette localisation géographique dans ladite au moins une information communiquée à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme et assurer un suivi de ladite localisation géographique de l'objet mobile.
Le but de l'invention est également atteint par un dispositif de repérage pour la mise en œuvre du procédé de l'invention, tel que défini en préambule et caractérisé en ce qu'il comporte en outre: au moins un capteur agencé pour évaluer sur le site de l'objet ledit paramètre physique et pour déterminer un degré de qualification dudit événement en fonction d'une échelle de valeurs de ce paramètre physique,
des moyens agencés pour définir, dans ladite échelle de valeurs dudit paramètre physique au moins un seuil prédéterminé de qualification d'un événement, des moyens agencés pour identifier sur le site de l'objet au moins une première qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée dudit paramètre physique, au moment de l'événement, qui est inférieure audit seuil prédéterminé de qualification, et une seconde qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée dudit paramètre physique, au moment de l'événement, qui est supérieure audit seuil prédéterminé de qualification, des moyens agencés pour se limiter à enregistrer sur le site de l'objet les données et pour établir un rapport relatif audit événement lorsque cet événement correspond à ladite première qualification et, des moyens agencés pour communiquer, à partir du site de l'objet, les données et ledit rapport à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme, constituée d'une plate-forme de gestion des événements délocalisée par rapport au site de l'objet, en vue d'au moins une intervention sur le site de l'objet, lorsque l'événement correspond à ladite seconde qualification.
Dans sa forme de réalisation préférée, le dispositif comporte un appareil de localisation géographique du site de l'objet et des moyens agencés pour inclure cette localisation dans lesdites données et ledit rapport relatif audit événement quel que soit le degré de qualification retenue pour ledit événement.
De façon avantageuse, le dispositif comporte également: un ensemble de capteurs pour évaluer sur le site de l'objet plusieurs paramètres physiques et pour déterminer un degré de qualification dudit événement en fonction d'une échelle de valeurs de ces paramètres physique, des moyens agencés pour définir, dans chacune desdites échelles de valeurs desdits paramètres physiques, au moins un seuil prédéterminé de qualification d'un événement,
des moyens agencés pour identifier sur le site de l'objet au moins une première qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée de l'un desdits paramètres physiques, au moment de l'événement, qui est inférieure audit seuil prédéterminé de qualification correspondant, et une seconde qualification d'un événement, cette qualification correspondant à une valeur mesurée de l'un desdits paramètres physiques, au moment de l'événement, qui est supérieure audit seuil prédéterminé de qualification, des moyens agencés pour se limiter à enregistrer sur le site de l'objet les données et pour établir un rapport relatif audit événement lorsque cet événement correspond à ladite première qualification et, des moyens agencés pour communiquer, à partir du site de l'objet, les données et ledit rapport à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme, constituée d'une plate-forme de gestion des événements délocalisée par rapport au site de l'objet, en vue d'au moins une intervention sur le site de l'objet, lorsque l'événement correspond à ladite seconde qualification.
Ladite unité de surveillance et/ou d'alarme qui est de préférence constituée d'une plate-forme de gestion des événements délocalisée par rapport au site de l'objet, peut comporter des moyens agencés pour définir une nouvelle valeur de l'un au moins desdits seuils prédéterminés de qualification d'un événement, des moyens agencés pour transmettre ce nouveau seuil au site de l'objet où il est enregistré et des moyens de contrôle pour évaluer une confirmation du changement de la valeur de l'un desdits seuils transmise depuis le site de l'objet à ladite plate-forme de gestion.
Selon une forme de réalisation préférée, le dispositif peut comprendre un premier équipement localisé sur le site de l'objet et un second équipement formant ladite unité de surveillance et/ou d'alarme, ledit second équipement comportant une station de mémorisation et de réception d'informations et/ou d'un rapport émis par ledit premier équipement, une station d'intervention agencée pour organiser
des interventions sur le site de l'objet, et une station de confirmation agencée pour communiquer avec ledit premier équipement et confirmer les interventions.
Ledit premier équipement comporte avantageusement une unité agencée pour collecter des informations reçues des capteurs et reliée respectivement à une unité de stockage des informations et à une unité de création d'un rapport afin d'enregistrer des données et émettre un rapport pour tout événement survenant sur le site de l'objet.
Selon la forme de réalisation, la station de mémorisation et de réception dudit second équipement peut être une station Extranet.
Dans une forme de réalisation préférée, le dispositif peut comporter des moyens intégrés pour effectuer une transmission automatique de données de localisation vers une centrale intermédiaire de retransmission.
De préférence lesdits moyens intégrés comprennent le système appelé "e-call".
Le dispositif peut également comporter des moyens de communication à distance d'au moins une information concernant un objet mobile comportant des moyens agencés pour identifier ladite au moins une information, des moyens agencés pour mémoriser ladite au moins une information et des moyens agencés pour communiquer cette information à une unité de surveillance et/ou d'alarme.
Selon la forme de réalisation, le dispositif comporte des moyens agencés pour accéder en direct aux informations dites publiques de l'équipement de gestion électronique du véhicule, et des moyens agencés pour communiquer, à partir du véhicule, au moins une desdites informations à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme pour une interprétation de ladite au moins une information, en vue d'une éventuelle intervention ultérieure sur ledit véhicule.
De préférence, il comporte des moyens agencés pour assurer un suivi de ladite au moins une information identifiée sur l'objet mobile, des moyens agencés pour effectuer une localisation géographique de l'objet mobile, des moyens agencés pour inclure cette localisation géographique dans ladite au moins une information communiquée à ladite unité de surveillance et/ou d'alarme et des moyens agencés pour assurer un suivi de ladite localisation géographique de l'objet mobile.
Description sommaire des dessins La présente invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée d'une forme de réalisation avantageuse de l'invention donnée à titre indicatif et non limitatif et en référence aux dessins annexés dans lesquels:
la figure 1 est une vue schématique représentant un premier mode de fonctionnement du procédé et du dispositif selon l'invention,
la figure 2 est une vue schématique représentant un second mode de fonctionnement du procédé et du dispositif selon l'invention,
la figure 3 est une vue schématique illustrant une phase du procédé selon l'invention,
la figure 4 est une vue schématique illustrant une autre phase du procédé selon l'invention,
la figure 5 est une vue schématique illustrant une autre phase du procédé selon l'invention,
la figure 6 est une vue schématique illustrant une phase alternative du procédé selon l'invention,
la figure 7 est une vue schématique illustrant une autre phase alternative du procédé selon l'invention,
la figure 8 est une vue schématique illustrant encore une autre phase alternative du procédé selon l'invention,
la figure 9 est une vue schématique illustrant encore une autre phase alternative du procédé selon l'invention,
la figure 10 est une vue schématique d'une forme de réalisation particulière du dispositif de l'invention, et
la figure 11 est une vue schématique illustrant le principe de fonctionnement du procédé et du dispositif dans le cas particulier où des données relatives à un véhicule sont communiquées automatiquement à une plateforme de surveillance de paramètres physiques de composants fonctionnels du véhicule.
Meilleures manières de réaliser l'invention
Le procédé de l'invention consiste, dans sa formulation la plus générale, à repérer un événement, à mesurer au moins un paramètre physique lié à cet événement, à mémoriser ce paramètre physique et à communiquer des données relatives à ce paramètre physique. Au moment où l'événement se produit et où il est identifié, il s'agit en premier lieu de déterminer un degré de qualification dudit événement. En d'autres termes, il s'agit de définir sur une échelle de "gravité"» de l'événement, si l'événement est majeur ou mineur. L'événement qui est classé dans la catégorie des événements majeurs requiert une intervention humaine ou technologique impérative, alors que l'événement qui est classé dans la catégorie des événements mineurs ne requiert pas une telle intervention.
La différenciation entre les événements majeurs et les événements mineurs est faite en fonction de mesures effectuées par des moyens de mesure de paramètres physiques, ces moyens étant constitués de capteurs qui sont
associés à l'objet fixe ou mobile concerné par ledit événement. Ces capteurs sont des instruments de mesure desdits paramètres physiques, du type accéléromètres, sondes de température, capteurs de pression, détecteurs d'humidité, détecteurs de gaz, instruments de mesure de l'intensité lumineuse, détecteurs de signal sonore etc.. qui mesurent des paramètres physiques correspondant à leur spécificité et qui les transmettent à un analyseur en vue de transformer la mesure en un signal, par exemple une information numérique. Chaque information numérique est comparée à une échelle de valeurs correspondant au paramètre physique concerné, (vitesse, accélération, pression, etc..) qui contient une valeur de seuil prédéfinie et, lorsque la valeur mesurée d'un des paramètres physiques a dépassé le seuil prédéfini de l'échelle des valeurs, on admet que l'événement est à classer dans la catégorie des événements majeurs. Tant que la valeur réelle mesurée est en dessous du seuil prédéfini, l'événement est à considérer comme un événement mineur. Dans tous les cas de figure, les moyens de mesure fournissent des signaux caractéristiques instantanés qui sont enregistrés pour être mémorisés, qui peuvent éventuellement être transmis par des moyens de communication automatisés, et qui peuvent éventuellement être suivis à intervalles de temps réguliers pour donner une information en fonction du temps passé, lorsque les paramètres sont évolutifs, ou qui peuvent être traités pour servir de base à un rapport d'analyse stocké et/ou transféré vers une plate-forme de gestion.
Parmi les paramètres mesurés de façon systématique, surtout lorsque l'objet associé audit événement est mobile, se trouve la localisation géographique ou "géolocalisation" de l'objet au moment où l'événement se produit et, le cas échéant, le suivi de la géolocalisation de l'objet, s'il continue à être mobile après l'événement initial. Cette information fait partie des données mémorisées et, le cas échéant, des données communiquées à ladite plate-forme de gestion.
Lorsque ledit événement majeur a été identifié, grâce à des mesures de paramètres qui ont été effectuées et grâce à la comparaison des valeurs mesurées avec des valeurs de seuils mémorisées, le procédé prévoit une
réaction en émettant une alerte automatique. Dans ce cas, comme le montre la figure 1, le dispositif 10 comporte un premier équipement 11 dit "embarqué" parce qu'il est installé sur le site, si le site est fixe, ou placé dans un objet mobile, par exemple un véhicule. Il comporte un second équipement 12 qui est une plate-forme de gestion agencée pour donner suite à la réception d'une alerte. On notera que le premier équipement 11 comprend une unité 11a de collecte des informations reçues des capteurs (non représentés) qui les traite en vue de leur stockage par une unité de stockage des informations 11aa et de l'émission d'un rapport par une unité de création d'un rapport 11ab. Il comprend en outre une unité 11b de télécommande qui peut être actionnée manuellement par un utilisateur et qui est agencée pour le stockage des informations par une unité de stockage des informations 11aa et l'émission d'un rapport par une unité de création d'un rapport 11ab. Les informations stockées dans l'unité 11aa et le rapport émis par l'unité 11ab sont transmis vers le second équipement 12 appelé la plate-forme de gestion, quel que soit le mode de leur création, automatique ou suite à une action sur la télécommande.
Le second équipement 12, ou plate-forme de gestion, comporte une unité de mémorisation et station Extranet 12a qui réceptionne les informations ainsi que le rapport reçus du premier équipement 11 et les transmet à un intervenant d'une station d'intervention 12b, qui peut être une personne physique ou un groupe de personnes d'une unité d'intervention appropriée en vue d'une action, notamment une action de secours d'urgence ou similaire. La phase finale consiste à transmettre une quittance Q de réception audit premier équipement 11 , par une station de confirmation 12c et ledit intervenant du second équipement 12.
Dans le cas d'un événement majeur clairement identifié selon des critères prédéfinis, les données qui correspondent à cet événement sont enregistrées et traitées par le premier équipement 11 sur place en vue d'être transmises au second équipement 12 qui est structuré pour engager les actions requises par ledit événement. Cette manière de procéder permet de bien cibler les
événements ainsi que les interventions afin de rendre les actions aussi efficaces que possible en les adaptant au mieux à l'événement spécifique.
La figure 2 représente essentiellement le dispositif 10 au cours d'une phase du procédé correspondant à son mode de fonctionnement en cas d'identification d'un événement mineur. Lorsque ledit événement mineur a été identifié, grâce à des mesures de paramètres qui ont été effectuées et grâce à la comparaison des valeurs mesurées avec des valeurs de seuils mémorisées, le procédé prévoit un enregistrement des données qui caractérisent ledit événement. Le dispositif 10 comporte comme précédemment un premier équipement 11 dit "embarqué", parce qu'il est installé sur le site, et un second équipement 12, appelé plateforme de gestion, agencé pour donner une éventuelle suite à la réception d'une alerte. Ledit premier équipement comprend une unité 11a de collecte des informations reçues des capteurs (non représentés) qui les traite en vue de leur stockage et de l'émission d'un rapport. Il comprend en outre une unité 11b de télécommande qui peut être actionnée manuellement par un utilisateur et qui est agencée pour le stockage des informations par une unité de stockage des informations 11aa et l'émission d'un rapport par une unité de création d'un rapport 11ab. Dans ce cas, c'est-à-dire lors de l'identification d'un événement mineur, seules les informations, quelle que soit leur origine (automatique ou générées à la demande de l'utilisateur) sont transmises vers la plate-forme de gestion 12. Cette plate-forme de gestion 12 enregistre les données dans l'unité de mémorisation et la station Extranet 12a, sans les transmettre à un intervenant.
Dans le cas d'un événement mineur clairement identifié selon des critères prédéfinis, les données qui correspondent à cet événement sont traitées par le premier équipement 11 sur place qui émet et mémorise dans l'unité 11ab un rapport approprié.
La figure 3 illustre une phase du procédé qui correspond à la localisation géographique dite "géolocalisation" instantanée dudit premier équipement 11 dit "embarqué" du dispositif 10. L'unité de mémorisation et station Extranet 12a dudit
second équipement 12, appelé plate-forme de gestion, peut demander audit premier équipement 11 dit "embarqué" du dispositif 10 ladite "géolocalisation". L'unité de collecte des informations 11a stocke des informations dans l'unitél 1aa et établit un rapport, lesdites informations étant transmises à l'unité de mémorisation et station Extranet 12a dudit second équipement 12.
Le même résultat peut être obtenu à la demande par l'actionnement de la télécommande 11b.
La figure 4 illustre une phase du procédé concernant le "traçage" ou suivi de la localisation géographique. Le second équipement 12, soit la plate-forme de gestion et en particulier l'unité de mémorisation et station Extranet 12a, envoie les paramètres de traçage audit premier équipement 11 sous la forme d'une information émise par l'unité de collecte 11a d'informations, ce premier équipement émettant une quittance Q qui est renvoyée à la plate-forme de gestion 12.
La figure 5 illustre une phase du procédé concernant la demande de statut technique du premier équipement 11 dit équipement "embarqué". Le second équipement 12, ou plate-forme de gestion, et en particulier l'unité de mémorisation et station Extranet 12a, envoie une demande de statut de tous les capteurs audit premier équipement 11. Le premier équipement 11 transmet ces données sous la forme d'une information par l'unité de collecte d'informations 11a qui est renvoyée à la plate-forme de gestion 12 et qui est enregistrée par l'unité de mémorisation et la station Extranet 12a. Un rapport peut être émis par l'unité de création 11ab et enregistré dans le premier équipement 11.
La figure 6 illustre une phase du procédé concernant la modification des paramètres de contrôle du premier équipement 11 dit équipement "embarqué". Le second équipement 12, ou plate-forme de gestion, et en particulier l'unité de mémorisation et station Extranet 12a, envoie une modification des paramètres de contrôle qui gèrent la détermination des niveaux d'un événement majeur et d'un
événement mineur audit premier équipement 11. Le premier équipement 11 , et en particulier l'unité de collecte des informations 11a, transmet ces données sous la forme d'une information 11aa émise par l'unité de création des informations correspondante à la plate-forme de gestion 12. Elle est enregistrée par l'unité de mémorisation et la station Extranet 12a. Un rapport 11ab peut être réalisé et stocké par l'unité de collecte des informations 11a.
La figure 7 illustre une phase du procédé concernant la modification des seuils de réaction du second équipement 12 appelé plate-forme de gestion. A titre d'exemple, les seuils des paramètres qui correspondent à des données physiques, peuvent être un seuil de température, un seul d'altitude, un seuil de localisation géographique, un seuil de vitesse, un seuil d'hygrométrie. Dans ce contexte, la valeur de ces seuils pourrait par exemple être 45°C pour la température, 3'0OO mètres pour l'altitude, des coordonnées géographiques limitant le déplacement à un territoire défini, une vitesse inférieure à 80 Km/heure et un taux d'humidité inférieur à 40%. Si les paramètres atteignent des valeurs supérieures à ces seuils, une alerte est transmise par le premier équipement 11 à la plate-forme de gestion 12. Ces nouvelles données sont définies par la plateforme de gestion 12 et transmises par l'unité de mémorisation et station Extranet 12a à l'unité de collecte d'informations 11a sous la forme d'une information stockée dans l'unité de stockage 11aa. Le premier équipement 11 renvoie un message de confirmation, par exemple sous la forme d'une quittance Q en retour au second équipement 12.
La figure 8 illustre une phase du procédé concernant la communication d'une information relative au dysfonctionnement du premier équipement 11 dit équipement "embarqué" du dispositif 10. Le premier équipement 11 transmet une donnée relative à la déficience d'un ou de plusieurs capteurs sous la forme d'une information 11aa par l'unité de collecte des informations 11a, cette information étant renvoyée à la plate-forme de gestion 12 et enregistrée par l'unité de mémorisation et station Extranet 12a puis transmise pour information à un utilisateur 20 du dispositif 10 et en particulier du premier équipement 11.
La figure 9 illustre une phase du procédé concernant une modification de la configuration du programme de base du système, en particulier celui du premier équipement 11 dit équipement "embarqué" du dispositif 10. Cette modification de configuration désignée par Pa est transmise via l'unité de mémorisation et station Extranet 12a vers l'unité 11a de collecte d'informations. Cette communication est confirmée sous la forme d'une quittance Q à l'unité de mémorisation et station Extranet 12a comme une communication validée.
La figure 10 représente une forme de réalisation particulière dudit premier équipement 11, dans une application particulière dédiée aux véhicules. Il renferme les moyens agencés pour mesurer les paramètres physiques désirés relatifs à un véhicule et à son environnement et pour communiquer les mesures effectuées à des moyens de traitement. Ces moyens se présentent sous la forme de différents capteurs destinés à assurer les fonctions décrites. Le premier équipement 11 contient ainsi une horloge calendrier 30 agencée pour déterminer l'heure et la date d'un événement qui, après traitement des signaux de l'ensemble des capteurs, devront être mémorisées en vue d'une exploitation ultérieure, à court terme pour lancer un signal d'alarme ou à plus long terme pour des questions de dédommagement par une compagnie d'assurances ou la détermination de responsabilités. Il contient également un système de positionnement géographique 31 du type GPS pour définir le lieu géographique du site où a eu lieu l'événement mémorisé. Il contient d'autre part un capteur de vitesse 32 pour déterminer la vitesse réelle du véhicule au moment de l'événement. Ainsi une vitesse mesurée nulle signifie que le véhicule était à l'arrêt au moment de l'événement et est alors l'objet d'un choc, d'une tentative de vol, ou de tout autre impact se produisant à l'arrêt. Un accéléromètre axial 33 est également présent et permet de mesurer les accélérations du véhicule dans le sens de son axe longitudinal. Deux accéléromètres latéraux 34 et 35 sont, par exemple, montés dans le premier équipement 11 pour mesurer les accélérations transversales du véhicule, avant, pendant et après l'événement. Un capteur de température 36 mesure la température ambiante et un hygromètre 37 mesure le
taux d'humidité de l'air ambiant. Tous ces appareils sont connectés à une unité centrale de traitement 38 qui procède à l'analyse des mesures effectuées et détermine quelle suite doit être donnée à l'événement. Une ligne d'alimentation électrique 39 raccorde ladite unité centrale de traitement 38 à une source d'alimentation électrique 40 du véhicule.
Tous ces éléments permettent ainsi de mesurer divers paramètres physiques liés au véhicule, d'enregistrer le résultat des mesures effectuées, d'analyser ces mesures en vue de détecter un événement particulier survenant sur ou avec le véhicule, et de mémoriser sélectivement ces résultats pendant une première période prédéterminée précédant l'événement détecté et pendant une seconde période prédéterminée suivant ledit événement. L'analyse des mesures enregistrées pendant ces deux périodes permet ensuite de définir avec précision l'événement survenu entre lesdites périodes.
Dans une variante évoluée du dispositif de l'invention, le premier équipement 11 est équipé ou associé à un système standardisé connu sous la dénomination "e- call" dont la fonction consiste à envoyer des données de localisation vers une centrale électronique intermédiaire, qui les retransmet par exemple vers un poste de secours de la police. Dans un certain nombre de pays, les nouveaux véhicules devront être équipés de ce système et les structures de communications seront mises en place pour exploiter les données de localisation transmises automatiquement par le système "e-call".
Les véhicules anciens ne sont pas équipés de ce système, ce qui réduit globalement son efficacité dans une première période d'utilisation puisque cette efficacité ne deviendra optimale qu'au moment où tous les véhicules anciens non équipés auront été remplacés par des véhicules nouveaux. Le dispositif de la présente invention peut accélérer considérablement l'efficacité du système "e- call". Il suffit d'ajouter la fonction d'appel automatique du système "e-call" audit premier équipement pour disposer d'un moyen efficace pour généraliser le principe "e-call" et l'étendre au marché des véhicules d'occasion.
En référence à la figure 11, le procédé consiste, dans sa formulation la plus générale, à identifier au moins une information, prise dans les informations dites publiques de l'équipement de gestion électronique d'un véhicule automobile et à communiquer, à partir du véhicule, au moins cette information à une unité de surveillance et/ou d'alarme pour son interprétation, en vue d'une éventuelle intervention ultérieure sur ledit véhicule.
A cet effet, le dispositif 100 pour la mise en œuvre de procédé comprend deux parties. Une première partie embarquée 101, mobile, forme les moyens agencés pour "entrer" dans le réseau CAN ou similaire d'un véhicule 102 et pour communiquer une information définie qui est disponible dans ce réseau à une unité de surveillance et/ou d'alarme 104. Cette communication se fait par toute télécommunication et protocoles disponibles, tels que par exemple "Quad-band GSM/GPRS/EDGE", "HSDPA/WCDMA", "UMTS", "Wi-Fi ®", "IEEE 802.11 b/g",
"Bluetooth ® etc. Une seconde partie 103 fixe du dispositif est installée dans l'unité de surveillance et/ou d'alarme 104 agencée pour communiquer, à partir du véhicule, au moins une desdites informations à ladite unité de surveillance chargée d'exploiter l'information recueillie. La partie embarquée 101 est connectée à des afficheurs appropriés qui sont par exemple montés sur un tableau de bord 105 du véhicule 102. Elle comprend en outre des moyens agencés pour effectuer une localisation géographique dudit véhicule et des moyens agencés pour inclure cette localisation géographique dans l'information qui est communiquée à l'unité de surveillance et/ou d'alarme.
La seconde partie fixe 103 du dispositif 100 est connectée à au moins un ordinateur 106 équipé d'un écran d'affichage 107 permettant d'assurer un suivi de l'information identifiée sur le véhicule 102.
La liaison hertzienne LH peut transmettre des informations dans les deux sens, c'est-à-dire depuis la partie embarquée mobile 101 vers la partie fixe 103 et inversement.
Les informations captées peuvent être des données mesurées dans le véhicule par des capteurs, telles que la température du moteur, la pression des pneumatiques ou similaires, et qu'il est nécessaire de surveiller pour garantir le fonctionnement efficace et sûr du véhicule. Ces capteurs sont habituellement présents sur le tableau de bord 105 et visibles par le conducteur. Néanmoins, la surveillance à distance assure une double sécurité et permet d'anticiper des défaillances mécaniques et d'identifier des pannes, avant même qu'elles se produisent.
En outre, cette surveillance permet également de contrôler le bon usage du véhicule et le comportement du conducteur, en vue de détecter, le cas échéant, un comportement anormal qui pourrait par exemple être dû à un problème de santé, à un abus de boissons alcoolisées ou à l'absorption de substances dangereuses.
Enfin cette surveillance permet de contrôler certains paramètres d'utilisation comme le remplissage du réservoir en fin de parcours sur un véhicule de location ou similaire.
Parmi les paramètres mesurés de façon systématique peut se trouver la localisation géographique ou "géolocalisation" de l'objet mobile. Cette information fait partie des données mémorisées et, le cas échéant, des données communiquées à ladite unité de gestion. Il est par ailleurs avantageux d'effectuer un suivi de la localisation géographique, de manière à pouvoir suivre le véhicule et d'intervenir sur le site si nécessaire.
Enfin il peut s'avérer utile d'assurer le suivi de l'information captée parmi les informations dites publiques de manière à permettre à l'unité de surveillance et
de contrôle l'évolution d'un paramètre, comme la température du moteur ou la pression des pneumatiques en vue d'une intervention plus ou moins urgente selon le cas.
La forme de réalisation de l'invention telle que décrite peut subir diverses modifications. En particulier, le nombre et la nature des capteurs peuvent être modifiés afin d'améliorer encore la précision et l'adaptation du dispositif à tous les types de sites, notamment de véhicules.