Dispositif comprenant au moins un type de nanostructure tubulaire sous forme de fibre.
La présente invention concerne un dispositif comprenant au moins un type de polymère conjugué et au moins un type de nanostructure tubulaire particulière. Ce dispositif sert notamment à former une cellule photovoltaïque.
ETAT DE LA TECHNIOUE :
Les cellules photovoltaïques (dénommées également cellules solaires) sont l'un des plus intéressants moyens écologiques de conversion de l'énergie qui sont apparus dans les décennies passées. Des efforts considérables ont été effectués concernant le développement des cellules solaires. Ces cellules sont aujourd'hui utilisées comme éléments de produits électroniques de grande distribution, comme les calculatrices de poche. Bien que des progrès significatifs aient été accomplis dans le développement des cellules photovoltaïques, l'amélioration du rendement de conversion énergétique, le prolongement de la durée de vie et la réduction des coûts sont encore nécessaires afin d'ouvrir d'autres marchés, tels que celui des télécommunications, de l'automobile ou de la domotique.
Un état de l'art conséquent existe sur les cellules photovoltaïques basées sur les matériaux semi-conducteurs conventionnels, tels que le silicium, l'arséniure de gallium ou le sulfure de cadmium, etc.. Dans ces dispositifs incluant une hétérojonction PN, la production de courant électrique est basée sur la dissociation des charges, induite par les photons, au niveau de la jonction. La production des matériaux semi-conducteurs utilisés dans ces dispositifs requière des
températures de fabrication élevées et les performances optimum des cellules photovoltaïques ne sont réalisées qu'en utilisant des matériaux monocristallins. Ces contraintes technologiques augmentent directement ou indirectement les coûts de production, et contribuent grandement à réduire le champ d'applications des cellules photovoltaïques basées sur les matériaux semi-conducteurs.
La possibilité d'utiliser les polymères conjugués comme éléments actifs (structure donneuse d'électrons) des cellules photovoltaïques a été démontrée depuis le début des années 1980 (Propriétés photovoltaïques des polymères conjugués : B. R. Weinberger, S. C. Gau and Z. Kiss, Appl. Phys. Lett., 38, 555 (1981); R. N. Marks, J. J. M. Halls, D. D. C. Bradley, R. H Friend and A. B. Holmes, J. Phys.: Condens. Matter, 6, 1379 (1994)).
Dans les matériaux organiques, l'absorption des photons engendre une délocalisation des états excités et la génération de paires électron-trou : les excitons. Dans ce cas, la production de courant électrique requière la dissociation des excitons suivie du transport des charges vers les électrodes opposées. L'utilisation de polymères conjugués peut présenter d'importants avantages. Par exemple, il autorise un choix sur la largeur de la bande d'énergie interdite du polymère (soit par un choix judicieux du squelette conjugué, soit par des fonctionnalisations de chaînes branchées) et pourrait ainsi permettre d'ajuster le spectre d'absorption du polymère à celui du spectre solaire. La facilité de mise en œuvre des polymères, et en particulier des polymères conjugués solubles, permet la fabrication de dispositifs de très grande surface; et des réductions de coûts importants seraient réalisées en comparaison des technologies existantes. Cependant ces systèmes souffrent d'un rendement plus faible et d'une durée de vie moindre que les dispositifs basés sur les matériaux semi-conducteurs monocristallins.
Des améliorations des cellules photovoltaïques basées sur les polymères conjugués de type p (i.e se comportant comme des donneurs d'électrons) ont été proposés. Par exemple, les brevets U.S. 5,454,880 et U.S 5,986,206 décrivent respectivement l'incorporation de fullerènes et de petites particules de carbone agissant comme accepteurs d'électrons. Cependant les dispositifs décrits présentent l'inconvénient d'une dissipation limitée de la chaleur vers l'extérieur de la cellule, ce qui dégrade le polymère conducteur et limite la durée de vie des cellules photovoltaïques. Les performances sont cependant restreintes par la dissociation limitée des excitons, le transport limité des charges vers les électrodes et la dissipation limitée de la chaleur vers l'extérieur de la cellule.
De plus aucune technologie à l'heure actuelle ne permet de fabriquer des cellules photovoltaïques totalement flexibles qui pourraient élargir les applications de tels dispositifs pour faire des vêtements, des drapeaux ou autres tissages capables de convertir l'énergie solaire lorsque exposés à la lumière solaire.
BUTS DE L'INVENTION :
La présente invention a principalement pour but de résoudre les nombreux problèmes techniques énoncés ci-dessus et notamment de résoudre le problème technique consistant en la fourniture d'un dispositif comprenant au moins un type de polymère conjugué (fonctionnant comme une structure donneuse d'électrons) et au moins un type de nanostructure tubulaire (fonctionnant comme une structure accepteuse d'électrons) mis sous forme de fibres. Les fibres à base de nanostructures de la présente invention présentent l'avantage de pouvoir faire une mise en forme aisée des nanostructures au sein de la cellule photovoltaïque.
Ce dispositif est utilisé pour ses propriétés de conversion photovoltaïque, permettant de résoudre les problèmes techniques énoncés.
La présente invention a aussi pour but de fournir des procédés de fabrication de tels dispositifs afin d'être utilisés comme éléments de cellules photovoltaïques. Des supports variés de ce dispositif sont proposés permettant même, pour un des modes de réalisation proposés, d'obtenir des cellules flexibles ouvrant la voie à de nouvelles applications.
En effet, la géométrie non nécessairement plane des dispositifs photovoltaïques à base de fibres présentées dans l'invention permet d'envisager des applications en tant que textile ou drapeaux générateur d'énergie jusqu'à présent totalement impossible à réaliser à partir des technologies existantes.
Le but de la présente invention est d'améliorer les performances en terme d'efficacité de conversion de l'énergie et de durée de vie des dispositifs photovoltaïques basés sur les polymères conjugués.
Cette invention permettra également d'élargir le champ d'applications de tels dispositifs grâce aux faibles coûts de production de telles cellules comparés aux autres méthodes connues, mais également aux possibilités de mises en formes variées , notamment grâce à des fibres de nanotubes, permettant d'adresser des marchés nouveaux par des fonctionnalités nouvelles.
La présente invention a également pour but l'amélioration des performances générales des cellules photovoltaïques basées sur des polymères conjugués.
L'amélioration des performances est notamment corrélée à la dissociation efficace des excitons.
Ceci implique la présence, en nombre suffisamment grand, de centres de dissociation des excitons. Ces centres sont en général des
entités accepteuses de charges électriques (électrons ou trous). Les centres de dissociation doivent être facilement accessibles pour les excitons. Ceci implique, d'une part, une bonne intimité entre les chaînes de polymère conjugués et les centres de dissociation et, d'autre part, une taille préférée des centres de dissociation à l'échelle des molécules de polymère, afin d'obtenir une très grande interface entre ces centres et le polymère conjugué. L'invention a pour but de résoudre ce problème technique en fournissant des éléments macroscopiques (fibres) contenant un grand nombre de sites de dissociations potentiels. Outre la dissociation des excitons, deux autres points sont cruciaux :
• Le transport efficace des charges vers les électrodes. Une fois que les excitons sont dissociés, il faut éviter leur recombinaison et assurer leur transport rapide vers les électrodes à travers des phases séparées. L'invention a également pour but de résoudre ce problème technique grâce à un aspect particulier (tubulaire) des nanostructures employées et à leur alignement possible en direction de l'électrode réceptrice d'électrons.
• Enfin, la dissipation de la chaleur vers l'extérieur de la cellule doit être assurée. En effet la chaleur peut d'une part modifier les caractéristiques de la cellule (e.g en altérant la conformation des chaînes polymères) et d'autre part limiter la durée de vie des cellules en dégradant les chaînes polymères. La dissipation de la chaleur est donc un aspect crucial d'amélioration des cellules photovoltaïques basées sur les polymères conjugués. L'invention a encore pour but de résoudre ce problème technique grâce à l'orientation préférentielle des nanostructures au sein de la fibre et également dans le dispositif, possédant, par ailleurs, elles même de bonnes propriétés de conduction de la chaleur.
L'invention a pour but de fournir des éléments de conversion photovoltaïque de géométrie inédite : de très petite dimension latérale
(inférieure ou égale à quelques dizaines de micromètres) et cependant manipulables du fait d'une dimension longitudinale très importante (quelques centimètres à plusieurs mètres, voire kilomètres).
L'invention a également pour but de fournir des éléments actifs de cellules photovoltaïques permettant la constitution de cellules photovoltaïques sous des formes variées et sur des supports de forme variée. L'invention a également pour but de fournir des méthodes de formation de cellules photovoltaïques à partir de ces fibres.
L'invention permet d'obtenir une facilité de mise en forme de la structure accepteuse d'électrons, ce qui n'a jamais été obtenu précédemment. L'invention permet l'amélioration du rendement des cellules photovoltaïques en tirant avantage de la géométrie des fibres.
L'invention permet l'amélioration du rendement des cellules photovoltaïques par modification ou traitement des fibres.
L'invention permet l'amélioration du rendement des cellules photovoltaïques par modification ou traitement des entités constitutrices de la fibre.
RESUME DE L'INVENTION :
L'invention permet de résoudre les divers problèmes techniques énoncés en fournissant pour la première fois un dispositif tel que décrit ci- après. Ce dispositif sert principalement pour la fabrication de cellules photovoltaïques, en tant qu'élément de conversion photovoltaïque.
L'invention résout les problèmes techniques énoncés par le fait que les nanostructures décrites, au contact du polymère conjugué, sont capables d'induire efficacement la conversion photovoltaïque. Cette caractéristique précédente étant due pour partie à la possibilité d'évacuer rapidement la chaleur ainsi que les charges grâce à l'orientation préférentielle des nanostructures dans la fibre et pour certains modes de réalisation dans le dispositif final par alignement des fibres. Cette caractéristique résulte de la formation particulière des fibres d'après le procédé décrit dans le brevet FR 2 805 179-A1 et également, pour certains modes de réalisations, à l'arrangement des fibres.
Ainsi, selon un premier aspect, l'invention concerne un dispositif comprenant au moins un type de polymère conjugué, fonctionnant comme une structure donneuse d'électrons, et au moins un type de nanostructure tubulaire sous forme de fibre, fonctionnant comme une structure accepteuse d'électrons.
Dans le cadre du brevet une fibre est constituée d'un ou plusieurs filaments. La fibre est de préférence un assemblage pouvant aller de 1 filament à plusieurs centaines de filaments. Les inventeurs parlent également de fibre macroscopique compte tenu des dimensions (vide infra).
Avantageusement, les nanostructures tubulaires sont choisies parmi les nanotubes de carbone mono-feuillets (SWNTs), droits et/ou courbés, double-feuillets (DWIMTs), droits et/ou courbés, les nanotubes de carbone multi-feuillets (MWNTs), droits et/ou courbés, les nanofibres de carbone droites et/ou courbées, et un mélange quelconque de celles-ci. La structure accepteuse d'électron est un assemblage de nanotubes sous forme de fibres de tailles micrométriques. Ces fibres sont facilement
manipulables et dispersables dans des solutions comparé aux nanotubes bruts. les inventeurs entendent par nanotube de carbone (SWNTs,
DWNTs, MWNTs) les structures formées essentiellement d'atomes de carbone liés entre eux formant une molécule sensiblement cylindrique et généralement terminée aux extrémités par une forme semi-sphérique, également constituée principalement d'atomes de carbone liés entre eux.
Ces nanotubes de carbone ne forment pas nécessairement une structure parfaite. Dans ce cadre, il est possible de considérer, par exemple, que les nanotubes de carbone multi-feuillets (MWNTs) forment une sorte de nanofibre ou nanofibrile, quand ces nanotubes de carbone multi-feuillets ont un diamètre relativement important.
Les nanostructures possèdent un caractère électronégatif, mais les traitements suivants permettant de les rendre encore plus électronégatives sont très intéressants pour obtenir les propriétés recherchées.
Avantageusement, les nanostructures tubulaires peuvent être halogénées ou oxydées (thermiquement ou chimiquement). Avantageusement, elles peuvent également comporter des groupements plus complexes, greffés sur la surface extérieure des nanostructures. Ces groupements peuvent être linéaires ou branchés. Ces groupements comprennent généralement des atomes de carbone mais également des hétéroatomes tels que l'azote, le souffre, l'oxygène, le phosphore ainsi que tous les groupements fonctionnels bien connus de l'homme de l'art, notamment, tel que les groupements éther, ester, acide carboxylique, amide, aminé, carbamate, hydroxyle, isocyanate, halogène.
Avantageusement, pour augmenter la conductivité électrique de la nanostructure tubulaire on peut lui faire subir un traitement choisi parmi
le groupe consistant en le dopage au bore des nanotubes de carbone, ce dopage pouvant être obtenu sur les nanotubes multi-feuillets lors de la synthèse par décharge électrique, par exemple, entre les électrodes BN et graphite, ou par substitution partielle sur les nanotubes mono-feuillets, par exemple, par B2O3 (gaz) sous atmosphère d'azote à 1500-1700 K.
Avantageusement, la nanostructure tubulaire peut subir un traitement pour améliorer sa processabilité, tel que l'oxydation chimique ou thermique des nanostructures carbonées.
Avantageusement, les nanostructures tubulaires possèdent une structure de carbone sur laquelle un pigment est complexé. Cette complexation est effectuée de manière similaire à ce qui est décrit dans la demande de brevet FR 02 16881 déposée par Nanoledge.
Un procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment comprend les étapes suivantes : a) ajout de nanotubes nus, d'au moins un polymère, et d'au moins un pigment, dans un solvant organique dans lequel le polymère est soluble, b) mélange de la composition obtenue à l'étape a). Dans un mode de réalisation préféré du procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes complexés à leur surface avec au moins un pigment.
L'étape a) comprend les étapes suivantes : ai) mélange des nanotubes et dudit au moins un pigment, a2) ajout d'un solvant organique dans lequel le polymère est soluble, au mélange obtenu à l'étape ai), et
83) ajout du au moins un polymère au mélange obtenu à l'étape a2).
Dans ce cas, de préférence, le mélange de l'étape ai) s'effectue par broyage.
Dans tous les cas, de préférence, dans le procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, le mélange de l'étape b) est effectué par sonication à la corne.
Dans une variante du procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, une étape c) d'évaporation d'une partie du solvant est prévue, après l'étape b).
Selon une autre caractéristique du procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, ledit polymère est choisi dans le groupe constitué par les polymères d'un ou plusieurs acides organiques ou acides hydroxyliques organiques et leurs dérivés, les polymères d'aminés, d'alcools ou de thiols organiques, les copolymères ou copolymères blocs d'un ou plusieurs acides organiques et d'une ou plusieurs polyamines, polyalcools ou polythiols organiques, les copolymères du styrène avec l'éthylène, les copolymères du styrène avec le propylène, les copolymères du styrène avec le butadiène, les copolymères du styrène avec les acrylates, les copolymères du styrène avec les méthacrylates et les combinaisons de deux ou plus de ceux-ci.
De préférence, ledit polymère est un copolymère bloc d'acide hydroxyoctadécanoïque et d'aziridine. Selon un mode de réalisation préféré du procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, le rapport en poids nanotubes / pigment / polymère est compris entre 1/1/1 et 1/5/1.
Plus préférablement, le rapport en poids nanotubes / pigment / polymère est de 1/2/1.
Selon encore une autre caractéristique du procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, le solvant organique est choisi dans le groupe constitué par les hydrocarbures aliphatiques, l'heptane, l'octane, le décane, les hydrocarbures aromatiques, le benzène, le toluène, l'éthylebenzène, le xylène, les hydrocarbures aromatiques et aliphatiques halogènes, le monochlorobenzène, le dichlorobenzène, le dichloroéthylène, le trichloroéthylène, le perchloroéthylène, le tétrachlorocarbone, les acétates, l'acétate de méthyle, l'acétate d'éthyle, l'acétate d'isopropyle, l'acétate de butyle, les cétones, la diisobutylecétone, la diisopropylcétone, la méthylpropylcétone et les mélanges d'un ou plusieurs de ceux-ci. De préférence, le solvant organique est le xylène.
De manière générale, dans le procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, le pourcentage en poids de nanotubes est compris entre 0,01 et 5 % inclus par rapport au poids total de la dispersion, le pourcentage en poids du pigment est compris entre 0,01 et 50 % inclus par rapport au poids total de la dispersion, et le pourcentage en poids du polymère est compris entre 0,01 et 5 % inclus par rapport au poids total de la dispersion.
Un autre procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment qui consiste à placer les nanotubes sous forme de poudre dans un solvant organique dans lequel le polymère, ancré sur la couche de pigment recouvrant la périphérie externe des nanotubes, est soluble et à mélanger sous agitation le solvant et les nanotubes.
Selon une caractéristique de ce procédé de fabrication d'une dispersion de nanotubes de carbone complexés à leur surface avec au moins un pigment, le solvant organique est choisi dans le groupe constitué par les hydrocarbures aliphatiques, l'heptane, l'octane, le décane, les hydrocarbures aromatiques, le benzène, le toluène, Péthylebenzène, le xylène, les hydrocarbures aromatiques et aliphatiques halogènes, le monochlorobenzène, le dichlorobenzène, le dichloroéthylène, le trichloroéthylène, le perchloroéthylène, le tétrachlorocarbone, les acétates, l'acétate de méthyle, l'acétate d'éthyle, l'acétate d'isopropyle, l'acétate de butyle, les cétones, la diisobutylcétone, la diisopropylcétone, la méthylpropylcétone et les mélanges de deux ou plus de ceux-ci.
De préférence, le solvant organique est le xylène.
Toujours de préférence, l'étape de mélange sous agitation du solvant organique et des nanotubes est effectuée par sonication à la corne.
Le procédé de fabrication de nanotubes de carbone ayant un pigment complexé à sa surface peut être suivi d'une étape d) d'évaporation totale du solvant.
Les pigments sont préférentiellement choisis parmi le groupe constitué par les pigments inorganique traité afin d'être compatible avec un polymère ou un solvant organique, les pigments azo, les pigments monoazo jaune et orange, les pigments diazo, les pigments napthol, les pigments Napthol® AS (napthol rouge), les laques de pigment azo, les pigments benzimidazolone, les pigments de condensation diazo, les pigments complexes de métal, les pigments isoindolinone et isoindoline, les pigments polycycliques, les pigments phthalocyanine, une phthalocyanine de cuivre sulfonée contenant, en moyenne, 0,5 à 3 groupes d'acide sulfonique, une pthalocyanine de cuivre chlorée, une phthalocyanine d'aluminium, une phthalocyanine bromée, une
pthalocyanine d'hydroxyde d'aluminium, une pthalocyanine sans métal, les pigments quinophthalone, les pigments indathrone, les pigments diaαγlide jaune, les pigments diazopyrozolione, les pigments azo-métal, les pigments triarylcarbonium, pigments rhodamine laque, les pigments pérylène, les pigments quinacridone et les pigments dicétopyrrolopyrrole , la porphyrine et les mélanges de deux ou plus de ceux-ci.
Avantageusement, un mélange quelconque de nanotubes complexés par des pigments et de nanofibres complexées par des pigments engendreraient les mêmes propriétés que celles recherchées. L'adsorption de pigments sur les nanotubes permet d'améliorer l'absorption de certaines longueurs d'onde de la lumière visible et ainsi de maximiser la conversion de l'énergie lumineuse en énergie électrique au sein de la cellule.
Il est avantageux d'utiliser le procédé décrit dans la demande de brevet FR 2 805 179 pour d'obtenir une fibre constituée essentiellement de nanostructures tubulaires orientées suivant l'axe de la fibre et donc plus aptes à évacuer les charges et la chaleur. L'utilisation d'une telle méthode de filage permet également d'introduire un taux de nanotubes important dans la matrice polymère de la fibre et donc de créer un maximum de site de dissociation des photons. Toutefois des techniques de filage telles que celles décrite dans les demandes de brevets US 6,299,812 ou WO/01 30694 (= EP 1226093), ou bien l'électrospinning (procédé de fabrication de fibres par projection sous champ électrique d'une solution de polymère chargée électriquement) peuvent être utilisées.
La fibre obtenue comporte des nanostructures tubulaires sensiblement orientées suivant l'axe de la fibre, c'est à dire que l'axe longitudinal d'une nanostructure tubulaire est sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de la fibre.
Typiquement les fibres obtenue possèdent un diamètre de quelques microns à plusieurs dizaines de microns et une longueur de plusieurs centimètres à plusieurs mètres, voire kilomètres.
Avantageusement, le diamètre typique des fibres est compris entre 500nm et 80 μm, de préférence entre Iμm et 50 μm.
Ces fibres peuvent être constituées majoritairement (de préférence essentiellement) d'au moins un type de polymère conjugué contenant au moins un type de nanostructure tubulaire ou bien constituées sensiblement uniquement d'au moins un type de nanostructure tubulaire ou bien constituées essentiellement d'au moins un type de nanostructure tubulaire et de carbone (matrice carbone) sous une autre forme que les nanostructures tubulaires, tel que le noir de carbone, graphite ou les résidus de carbone du procédé de fabrication des nanostructures tubulaires. Dans le cas où la matrice de la fibre est du carbone celle-ci résulte d'une carbonisation du polymère initial contenu dans la fibre lors de sa fabrication. Dans le cas où la matrice est un polymère conjugué, le polymère conjugué utilisé est avantageusement identique à celui utilisé pour former la structure donneuse d'électrons.
La fibre est donc soit une fibre composite nanostructures/polymère conducteur, soit une fibre comprenant sensiblement 100% de nanotubes ou fibre nanotubes/autres espèces carbonées qui est ensuite recouverte de polymère conducteur. Ces différentes compositions de fibres permettent une excellente évacuation de la chaleur grâce aux nanostructures contenues. Le procédé préféré pour produire ces fibres est décrit dans le brevet FR 2 805 179 où la solution de polymère d'entraînement est une solution de polymère conjugué dans le cas d'une fibre composite ou bien une solution d'un polymère facile à carbonisé par la suite dans le cas de la fibre 100% carbone/nanotubes. Ce sont ces fibres, qui vont servir à
former la structure accepteuse d'électrons, ces fibres sont donc des filaments conducteurs à base de nanostructures tubulaires.
Avantageusement le remplacement de la matrice polymère par du carbone peut se faire par carbonisation, éventuellement suivie d'une graphitation dans le cas de la fibre 100% carbone (nanotubes+autres formes carbonées).
Avantageusement les nanotubes sont dispersés de façon anisotrope et sont préférablement alignés dans l'axe de la fibre.
Avantageusement la phase destinée à former la structure accepteuse d'électrons peut éventuellement contenir un ou plusieurs composants, tels que le carbone amorphe, le graphite, les molécules cages comprenant du carbone tel que les fullerènes, un ou plusieurs catalyseur(s) tels le nickel, ryttrium, le cobalt, le calcium, fer, platine, palladium, et qui sont notamment des résidus de la réaction de synthèse des nanotubes.
Les nanostructures permettent également d'améliorer la dissipation thermique de par leur conductivité thermique.
Les nanostructures employées ont une forme fibrillaire ayant un facteur de forme important et une dimension minimale typique inférieure à 200 nanomètres. Ces caractéristiques géométriques confèrent notamment une grande surface inter-faciale entre le polymère conjugué et les nanostructures, ce qui permet de résoudre les problèmes techniques précédemment énoncés.
Avantageusement, le diamètre typique des nanostructures tubulaires est compris dans la gamme nanométrique, de préférence compris entre 0,5 et 200 nanomètres, les nanostructures préférées étant les nanotubes de carbone, notamment ceux ayant, pour les nanotubes de carbone mono-feuillets, un facteur de forme supérieur à 150, et pour les
nanotubes de carbone multi-feuillets un facteur de forme privilégié supérieur à 5.
Le facteur de forme est défini comme étant le rapport entre la longueur typique et le diamètre typique de la structure. Les nanostructures décrites sont tubulaires et peuvent être creuses ou pleines et sont essentiellement constituées d'atomes de carbone.
Le diamètre typique des nanotubes mono-feuillets est généralement compris entre environ 0,4 et 4 nanomètres. Le diamètre typique des nanotubes multi-feuillets est généralement compris entre environ 1,4 et au moins 100 nanomètres. Leur longueur est typiquement de plusieurs centaines de nanomètres mais peut atteindre plusieurs micromètres. Les extrémités des tubes peuvent être ouvertes ou fermées par des structures demi-fulleroïdales.
La présente invention nécessite également une structure donneuse d'électrons comprenant au moins un type de polymère conjugué. Par "polymère conjugué", les inventeurs entendent tous les polymères semi-conducteurs présentant un système d'électrons π délocalisés. Une gamme de polymères adéquats, non-limitative, est la suivante : les polyacétylènes, polyparaphénylènes, les sulfides de polypyrrols, les sulfides de polyparaphénylène, les polythiophènes, les poly(phénylène vinylène), le poly-3 methylthiophène, le polycarbazole, le polyisothianaphène, le poly(l,6-heptadiyne), le poly-3alkylthiophène, dont l'alkyle est notamment choisi en C1-C5, le poly(3,4- éthylènedéoxythiophène) ou PEDOT, la polyquinoline, le poly- 3alkylsulfonate, dont le groupement alkyle est notamment choisi en C1-C5, la polyaniline et ses dérivés. Les polymères préférés sont de la famille des poly(phénylène vinylène) et des poly(3 octyl thiophène).
Cependant, l'invention n'est pas limitée à ces polymères conjugués et peut être réalisée en utilisant d'autres polymères conjugués.
Notamment la structure donneuse électrons peut être un polymère conjugué pur, un mélange de plusieurs polymères conjugués ou un co-polymère de polymère conjugué.
L'interface entre la structure accepteuse d'électrons et la structure donneuse d'électrons doit être la plus grande possible afin de maximiser le nombre de sites de dissociation.
Avantageusement, le dispositif constitué par le contact entre les nanostructures décrites et le polymère conjugué forme la partie centrale et essentielle d'une cellule photovoltaïque en formant un élément de conversion photovoltaïque et notamment en formant une hétérojonction
PN.
Selon un second aspect, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un dispositif comprenant au moins un type de polymère conjugué (formant une structure donneuse d'électrons) et des nanostructures sous forme de fibres.
Ce procédé comprend la formation d'une structure accepteuse d'électrons comprenant au moins un type de nanofibre comprenant essentiellement des nanostructures tubulaires choisies parmi celles décrites ci-dessus.
Avantageusement, les nanostructures, sont formées par des techniques de décharge électrique entre électrodes de carbone, d'ablation laser, de dépôt chimique en phase vapeur (CVD) ou conversion à l'oxyde de carbone haute pression (HiPco), (High-Pressure Carbon Oxyde conversion))
La fibre est réalisée notamment par les techniques connues de (melt spinning), (wet spinning), (dry spinning) ou toute autre technique similaire décrite dans la liste de brevets mentionnés plus haut.
Avantageusement, la structure donneuse d'électrons comprenant le polymère conjugué est formée par une technique choisie parmi le groupe consistant en les techniques de mise en forme après fusion du polymère (telle que l'extrusion à chaud, le pressage à chaud, l'injection à chaud), de mise en forme à partir d'une solution (tel que le couchage), de polymérisation radicalaire ou anionique ou d'électro- polymérisation, et toute autre technique similaire.
Selon un premier mode de réalisation, le dispositif de l'invention est formé par une structure bicouche ayant une première couche formée par la dispersion de nanostructures tubulaires sous forme de fibres et une seconde couche formée par le polymère conjugué. La première couche comprend également un liant qui est un polymère. Ce polymère peut être identique à celui de la seconde couche pour former une structure composite. Le liant peut être traité par les méthodes connues par l'homme de l'art afin que la première couche comprenne sensiblement uniquement des nanotubes selon l'invention.
Avantageusement, la première couche peut être formée après dépôt sur un substrat des fibres préalablement coupées. Ces fibres peuvent être déposées par pulvérisation sur le substrat. Le dispositif de l'invention est formé par le dépôt de la couche donneuse d'électrons à base de polymères conjugués.
Avantageusement, ce dépôt s'effectue par les techniques de dépôt à la tournette (spin coating), procédé de production continu à rouleaux (roll to roll), polymérisation ou électropolymérisation, pressage à chaud, injection à chaud du polymère conjugué.
Selon un second mode de réalisation, le dispositif de l'invention est formé par une structure composite formée par la dispersion de nanostructures tubulaires sous forme de fibres au sein du polymère conjugué.
Dans ces deux modes de réalisation, les fibres sont coupées puis dispersées dans le polymère conjugué fondu ou en solution. Ces fibres coupées sont avantageusement d'une longueur de quelques centaines de microns. II est obtenu ainsi préférentiellement un réseau conducteur d'électrons permettant d'acheminer les électrons depuis les sites de dissociation jusqu'à la cathode. Les électrons peuvent cheminer dans ce réseau via les nanostructures tubulaires et par « saut » (hopping) entre celles-ci. Ce réseau conducteur d'électrons doit pouvoir être contacté électriquement à la cathode (électrode collecteuse d'électrons).
Avantageusement, la structure composite est réalisée par une dispersion aléatoire de fibres coupées dans le composite.
La dispersion de fibres dans le polymère conjugué, à l'état séché, peut être homogène ou suivre un gradient. Dans un troisième mode de réalisation, les fibres sont alignées parallèlement les unes à coté des autres par enroulement autour du substrat support, de préférence la surface du substrat, au moins, étant naturellement conductrice électronique ou étant traitée afin d'être conductrice électronique. Les fibres sont par exemple enroulées par le procédé suivant : une bobine de fibre est présentée sur un dévidoir. L'une de des extrémités de la fibre est fixée au support. Ce support est lui même mis en rotation autour d'un axe et translaté suivant cet axe, perpendiculairement à la direction d'arrivée de la fibre. Cet arrangement de fibres est ensuite recouvert, grâce aux techniques citées plus loin, d'une structure donneuse d'électrons comprenant le polymère conjugué. La structure composite formant le dispositif de conversion photovoltaïque est alors formée par les nanostructures de la fibre en contact avec le polymère conjugué.
Dans un quatrième mode de réalisation, les fibres sont tissées sous forme de textile puis déposées sur l'électrode conductrice plane. Les fibres sont tissées par les méthodes habituelles de tissage de l'industrie textile. Avantageusement, pour tisser les fibres, on peut utiliser les techniques habituelles de filage sur trame.
La structure composite formant le dispositif de conversion photovoltaïque est alors formée par l'interface entre le textile de fibres compris au sein de la matrice de polymère conjugué et le polymère conjugué.
Pour les deux derniers modes de réalisation la structure donneuse d'électrons est déposée à partir d'une solution de polymère(s) conjugué(s), ou à partir de polymère(s) conjugué(s) fondu(s), ou à partir de tout autre préparation similaire. Avantageusement, la structure donneuse d'électrons comprenant le polymère conjugué est préparée par polymérisation ou électro-polymérisation à partir de l'imprégnation, totale ou partielle, de la couche de fibres par un monomère précurseur, ou à partir de tout autre préparation similaire. Les polymères conjugués préférés dans ce dernier cas sont le P3OT, la polyaniline et le polypyrrol.
Pour ces modes de réalisation, II est avantageux dans le but de fabriquer une cellule photovoltaïque d'isoler l'électrode transparente de la structure composite par une structure contenant au moins un polymère conjugué et préférablement ne contenant pas de nanostructures de l'invention. En effet sans cette isolation il est fréquent que des nanostructures créent un réseau conducteur électrique reliant les deux électrodes et créent un court circuit entre ces deux électrodes.
De manière générale, la structure évitant un court-circuit doit avoir une épaisseur permettant aux oncles électromagnétiques d'atteindre les sites de dissociation.
Dans le cas d'une structure bicouche : De préférence, la couche donneuse d'électrons a une épaisseur d'environ 200 nm.
De préférence, la couche accepteuse d'électrons a une épaisseur d'environ 150 nm.
De préférence dans le cas d'une structure composite, la structure composite a une épaisseur comprise entre environ 300 et 500 nm.
Avantageusement, le dépôt de cette couche est réalisé par injection, dépôt à la tournette (spin coating), spray coating, dip coating, procédé de production continu à rouleaux (roll to roll) ou toute autre méthode similaire.
Le polymère conjugué formant la structure intermédiaire entre la structure composite et l'électrode transparente peut imprégner partiellement ou totalement la couche de fibres, mais forme dans tous les cas, une structure recouvrant la structure composite. Selon un troisième aspect, l'invention concerne une cellule photovoltaïque comprenant un dispositif tel que défini précédemment.
Selon un quatrième aspect, l'invention concerne une cellule photovoltaïque comprenant un dispositif formé par un procédé de fabrication tel que défini précédemment. La cellule photovoltaïque est formée par toute technique connue de l'homme de l'art.
Selon un cinquième aspect, l'invention concerne la réalisation d'un élément de conversion photovoltaïque possédant une géométrie originale et inédite.
La base de ce dispositif se présente sous forme de fibre, dénommée ici par « fibre active ». La description suivante est notamment effectuée en se référant à la figure 2, cependant la portée de l'invention réside dans la généralité de ce cinquième aspect et n'est pas limité à cette illustration.
La fibre active est composée de deux parties :
Une première partie, est le cœur de la fibre active en formant une structure accepteuse d'électrons sous forme d'une fibre (ou d'un brin constitué de plusieurs fibres) comprenant des nanostructures tubulaires formées essentiellement de carbone;
Une gaine, formant une structure donneuse d'électrons recouvrant la première partie, comprenant essentiellement au moins un type de polymères conjugués.
Avantageusement, la partie formant le cœur de la fibre est définie et préparée comme décrit précédemment pour les fibres ne contenant au final que du carbone (nanotubes et autres structures carbonées). Cette partie est notamment une fibre qui peut être constituée essentiellement de polymères conjugués contenant des nanostructures tubulaires ou bien constituée sensiblement uniquement de nanostructures tubulaires, ou bien constituée essentiellement de nanostructures tubulaires et de carbone sous une autre forme que les nanostructures tubulaires.
Avantageusement, la couche externe de polymère conjugué doit avoir une épaisseur suffisamment faible pour permettre aux photons d'atteindre l'interface nanostructures/polymère conjugué, siège de la dissociation des excitons.
L'épaisseur de cette couche est de préférence inférieure à 500 nm.
Avantageusement le cœur de la fibre lorsqu'il incorpore au moins un type de polymère conjugué, doit être d'un diamètre faible afin de permettre aux photons d'atteindre l'interface nanostructures/polymère
conjugué et ce même pour les nanostructures les plus éloignées de la source électromagnétique.
Avantageusement le cœur de fibre, lorsqu'il est constitué sensiblement uniquement d'au moins un type de nanostructures tubulaires ou bien essentiellement d'au moins un type de nanostructures tubulaires et de carbone, doit être d'un diamètre faible car dans ce cas la dissociation des excitons se produit seulement à l'interface entre le cœur de fibre et la couche de polymère conjugué qui l'enrobe.
Dans tous les cas le diamètre optimum du cœur de fibre est inférieur à environ 2μm, sans que des diamètres plus grands nuisent au principe de conversion photovoltaïque de la fibre. Le diamètre préféré se situe autour de 1 μm.
La fibre active peut être préparée selon deux modes de réalisation. Selon un premier mode de réalisation, la fibre photo active est réalisée en deux étapes : par formation initiale d'une fibre destinée à devenir le cœur de fibre, puis de son enrobage. L'enrobage s'effectue par une structure comprenant essentiellement au moins un type de polymères conjugués.
Selon une première variante, le cœur de la fibre peut être réalisée par le procédé explicité dans le brevet FR 2 805 179.
Avantageusement, elle est traitée ensuite afin de :
- Eliminer le polymère d'entraînement, dans le cas où la fibre de cœur est réalisée par le procédé explicité dans le brevet FR 2 805 179 (lavage, dégradation du polymère à haute température) ; - Modifier sa composition chimique, dont notamment procéder à une carbonisation suivie éventuellement d'une graphitation afin d'obtenir un cœur de nanostructures tubulaires dans une matrice carbone ;
- Modifier son état de surface, (e.g attaque chimique, thermique, bombardement particulaire, ou abrasion mécanique ) afin d'exposer les nanostructures de surface ; ou
- Améliorer l'alignement des nanostructures (par étirement de la fibre par exemple).
Ces traitements peuvent être éventuellement combinés. Avantageusement, l'enrobage par le polymère conjugué est réalisé par trempage dans une solution de polymère conjugué, électropolymérisation, polymérisation in situ après imprégnation par des monomères précurseurs, ou toute autre technique similaire.
Selon un second mode de réalisation, la « fibre photoactive » ou « fibre active » possède une structure composite polymère/nanostructures. Elle est réalisée en une seule étape par utilisation du procédé explicité dans le brevet FR 2 805 179, ou d'une part, le liquide d'entraînement est une solution de polymère conjugué et d'autre part, le liquide entraîné est une suspension de nanostructures tubulaires, telles que définies précédemment. Dans ce cas, les paramètres d'élaboration de la fibre (tels que la viscosité de la solution de polymère conjugué ou de la suspension de nanotubes, les vitesses relatives des flux, le temps passé dans le bain de coagulation et les modes de séchage) peuvent être ajustés afin de former et de conserver une gaine de polymère conjugué enrobant un cœur de fibre composite polymère conjugué/nanostructures.
Avantageusement, les techniques d'attaque chimique, thermique, de bombardement particulaire, d'abrasion mécanique, ou toutes autres techniques similaires et combinaisons de ces techniques peuvent être utilisées afin de réduire l'épaisseur de la couche externe de polymère conjugué.
Pour former l'élément de conversion photovoltaïque décrit ci- dessus, il est nécessaire de contacter la phase de polymère conjugué et le cœur de fibre respectivement à l'électrode collectrice de trous et à l'électrode collectrice d'électrons. Avantageusement, le cœur de fibre est contacté électriquement sur des parties dénudées de la fibre. Les parties dénudées peuvent être obtenues :
Soit en laissant nues certaines parties du cœur de fibre tel qu'obtenu suivant le premier mode de réalisation. Ainsi par exemple on peut imprégner de polymère conjugué que certaines parties du cœur de fibre ; Soit en utilisant les techniques d'attaque chimique, thermique, de bombardement particulaire, d'abrasion mécanique, ou toutes autres techniques similaires et combinaisons de ces techniques afin de supprimer localement la gaine de polymère conjugué. Avantageusement, le cœur de fibre est contacté électriquement sur des parties non recouvertes par le polymère conjugué.
Avantageusement, la gaine de polymère conjugué est contactée électriquement par formation d'une électrode conductrice de surface qui est transparente.
Cette électrode conductrice de surface transparente est considérée comme formant une seconde gaine. Par exemple, et sans que ceci soit limitatif, la fibre peut être trempée (sur sa totalité ou localement) dans une solution de polymère conducteur transparent, tel que le PEDOT (poly(3,4-ethylènedioxythiophène)) ou tout autre polymère conducteur transparent, ou recouverte d'ITO (Indium Tin Oxide) par les techniques classiques d'épitaxie par jet moléculaire. Une illustration générale de configuration est donnée en figure 4.
Avantageusement, l'interface espèce donneuse d'électrons/ espèce accepteuse d'électrons est augmentée du fait de la géométrie cylindrique , en comparaison d'une géométrie plane.
Avantageusement, par rapport aux éléments photovoltaïques plans, les ondes électromagnétiques provenant de jusqu'à 360° autour de l'axe de la fibre peuvent être recueillies et participent au phénomène photovoltaïque.
Avantageusement, la gaine de polymère conducteur autour du cœur de fibre prévient un quelconque court-circuit entre les deux électrodes du fait de nanotubes dépassant du cœur de fibre.
Ainsi, l'invention fournit des éléments photovoltaïques de géométrie inédite : de très petite dimension latérale (inférieur ou égal à quelques dizaines de micromètres) et cependant manipulables du fait d'une dimension longitudinale très importante (de quelques centimètres à plusieurs mètres, voire kilomètres).
Selon un septième aspect, l'invention concerne la réalisation d'une cellule photovoltaïque complète à partir de l'élément de conversion photovoltaïque précédemment cité (fibre active).
L'invention fournit avantageusement des éléments actifs (fibre active) de cellules photovoltaïques sous une forme qui permet la constitution de cellules photovoltaïques de taille, de forme variées non nécessairement planes et sur des supports de formes variées.
Selon un mode de réalisation, les fibres actives sont directement tissées sous forme d'un textile. Avantageusement, les fibres actives sont tissées selon les techniques de filage sur trame. Ces fibres sont dénudées à leurs extrémités pour mettre en contact le cœur de la fibre active avec l'électrode collectrice d'électron. L'autre électrode est constituée par la surface externe de la fibre qui est reliée au circuit.
Ces fibres actives présentent l'avantage de former un élément de conversion photovoltaïque souple, ce qui permet notamment la réalisation d'un textile souple se comportant intrinsèquement comme une cellule photovoltaïque souple. Le dispositif ainsi formé a pour avantage de permettre la fabrication de vêtements ou autres tissages qui, exposés au soleil, produisent de l'électricité. Un détail d'un tel tissu est donné en figure 4.
Selon un huitième aspect, l'invention concerne une méthode de production d'électricité à partir d'une onde électromagnétique comprenant: a) l'utilisation d'un dispositif tel que défini précédemment , ou d'un dispositif tel qu'obtenu par les procédés définis précédemment, ou d'une fibre telle que définie précédemment, ou obtenue par un procédé de fabrication tel que défini précédemment, pour effectuer une conversion photovoltaïque.
Selon un neuvième aspect, la présente invention concerne une méthode de production d'électricité à partir d'une onde électromagnétique comprenant : a) le contact d'une cellule photovoltaïque telle que définie précédemment avec une onde électromagnétique, notamment émise par le soleil, et b) la génération d'électricité à partir de ladite cellule photovoltaïque.
Sur les figures : - La figure 1 représente une vue schématique de la section d'une cellule photovoltaïque comprenant une couche accepteuse d'électrons fabriquées à partir de fibres coupées (éléments actifs).
- La figure 2 représente une vue schématique d'une fibre à base de nanotubes qui joue le rôle d'une hétérojonction PN, notamment
au sein de dispositifs particuliers de cellules photovoltaïques illustrés en fιg.3A, 3B, 4 et 5.
- Les figures 3A et 3B représentent une vue schématique d'une cellule photovoltaïque comprenant une couche accepteuse d'électron fabriquée à partir de fibres actives continues déposées par enroulage ou tissées.
- La figure 4 représente une vue schématique d'une cellule photovoltaïque de fibres selon l'invention orientées parallèlement les unes par rapport aux autres. - La figure 5 représente une vue schématique d'une fibre active se comportant intrinsèquement comme un dispositif de cellule photovoltaïque grâce à un dépôt de l'électrode transparente sur sa surface extérieure.
La figure 1 reprend une section d'une cellule photovoltaïque standard.
Cette cellule photovoltaïque (1) comprend une structure donneuse d'électrons (10) et une structure accepteuse d'électrons (20). La structure donneuse d'électrons est formée notamment par un polymère conjugué (12) tel que décrit dans la présente invention ou un mélange de ces polymères conjugués.
Dans l'invention présentée ; la couche composite formant l'hétérojonction PN (21) est formée notamment par au moins un type de nanostructures tabulaires sous forme de fibre formant structure accepteuse d'électrons (22) telle que décrit dans la présente invention. Après synthèse des fibres de carbone, par exemple, par le procédé décrit dans le brevet FR2 805 179. La couche (10) est soit déposée à partir d'une solution de polymères conjugués ou bien à partir de polymères conjugués fondus ou à partir de toute autre préparation similaire, soit réalisée par imprégnation de polymères conjugués, partielle
ou totale sur la couche de fibres coupées, de manière à recouvrir en totalité la structure accepteuse d'électrons (22).
L'ensemble formant une structure composite, où la structure donneuse d'électrons (10) et la structure accepteuse d'électrons (22) forment l'hétérojonction PN (21).
Pour éviter un court circuit, une structure formée essentiellement de polymère conjugué (50) sépare l'hétérojonction PN composite (21) de l'électrode transparente électriquement conductrice (40). Habituellement, la lumière permettant le fonctionnement de la cellule photovoltaïque (1) est dirigée vers l'électrode transparente (40). L'électrode conductrice électrique (30) en contact avec l'hétérojonction PN (21) est généralement opaque et métallique (aluminium, etc).
La dispersion aléatoire de fibres coupées est effectuée par mélange en solution avec le polymère conjugué ou par voie fondue ou par toute autre technique similaire. La dispersion de fibres coupées dans le polymère conjugué peut être homogène ou suivre un gradient. Ce gradient de concentration en fibres peut être obtenu, par exemple par effet de sédimentation lors d'un processus de couchage.
La figure 2 représente schématiquement un élément actif (100) sous forme de fibre permettant la dissociation des excitons.
La fibre active (100) est généralement composée de deux parties : Le cœur de fibre (101) est une fibre comprenant essentiellement des entités accepteuses d'électrons (103) (nanostructures tubulaires) et qui est, au choix : 1. Une dispersion d'entités accepteuses d'électrons (103) dans une phase de polymère conjugué donneuse d'électrons (105). Avantageusement les nanostructures tubulaires sont dispersées de façon anisotrope et sont préférentiellement alignées parallèlement à l'axe de la fibre.
2. Une dispersion d'entités accepteuses d'électrons (103) dans une phase liante de polymère non conjugué (107). 3. Une fibre d'entités accepteuses d'électrons, liée par une phase essentiellement carbone (109) (matrice carbone). Ce cœur de fibre (101) est mis sous forme de fibre.
La couche externe (102) comprend une phase donneuse d'électrons formée essentiellement par un polymère conjugué (104). La couche externe (102) recouvre de manière concentrique le cœur de fibre (101) de manière à ce que l'ensemble forme une fibre active (100). Les extrémités (200) peuvent être dénudées de manière à ce que le cœur de fibre soit accessible par sa surface sensiblement cylindrique.
Les figures 3A et 3B représentent une vue schématique d'une cellule photovoltaïque utilisant des fibres selon l'invention, telle que décrite à la figure 2. La figure 3A représente une vue de dessus de cette ce schéma et la figure 3B représente une vue de côté de ce celui-ci.
Les fibres de l'invention (100) sont par exemple tissées et déposées sur l'électrode transparente (340) ou enroulées autour de l'électrode transparente (340) afin d'établir un réseau parallèle de filaments sur la surface de l'électrode à structure plane (340). Ceci revient à mettre en contact la couche donneuse d'électrons
(320) avec l'électrode transparente (340). La dernière solution présente l'avantage d'obtenir « in-fme » un réseau avec des nanostructures tubulaires toutes orientées dans la même direction. L'évacuation des charges vers l'électrode est alors facilitée. Le cœur des fibres (301) constituant la phase accepteuse d'électron est mis en contact avec l'électrode métallique (360) pour fermer le circuit. L'élément (330) peut éventuellement être un cœur de fibre, mais est plutôt une électrode métallique. Les électrodes sont reliées à un ampèremètre (380), qui
permet d'enregistrer une intensité électrique lorsque la cellule photovoltaïque est mise en contact avec un rayonnement solaire.
La figure 4 représente une vue schématique d'une cellule photovoltaïque. Les fibres selon l'invention, telles que décrites selon la figure 2, sont classées de façon parallèle, par exemple par tissage ou par enroulement. Ces fibres sont dénudées à leur extrémité de manière à laisser apparent le cœur de la fibre (401). L'électrode transparente (440) est mise en contact avec la partie externe de la fibre (gaine) (420). Le cœur des fibres (401) constituant la phase accepteuse d'électrons est mise en contact avec l'électrode métallique (460). L'élément (430) peut éventuellement être un cœur de fibre, mais est plutôt une électrode métallique. Les électrodes sont reliées à un ampèremètre (480), qui permet d'enregistrer une intensité électrique lorsque la cellule photovoltaïque est mise en contact avec un rayonnement solaire. La figure 5 correspond à une fibre multi-gaines qui constitue de manière intrinsèque un dispositif de cellule photovoltaïque comme illustré. Le cœur (501) constitue la phase accepteuse d'électron et la couche externe (502), en polymère conjugué (504), est la phase donneuse d'électron. La dernière couche appliquée est la couche correspondant à l'électrode transparente (530) qui peut être déposée par trempage dans une solution ou autre technique connue de l'homme de l'art. Les fibres sont laissées dénudées ou dénudées à leurs extrémités (510) suivant les techniques citées précédemment. Le cœur (501) est mis en contact avec la deuxième électrode métallique (540) pour relier le circuit par exemple à un ampèremètre (580) sur lequel on peut détecter une intensité électrique lorsque la cellule photovoltaïque est mise en contact d'un rayonnement solaire.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront clairement à l'homme de l'art suite à la lecture de la
description explicative qui fait référence à des exemples qui sont donnés seulement à titre d'illustration et qui ne sauraient en aucune façon limiter la portée de l'invention.
Les exemples font partie intégrante de la présente invention et d'autres caractéristiques apparaissant nouvelles par rapport à un état de la technique antérieure quelconque à partir de la description prise dans son ensemble, incluant les exemples, fait partie intégrante de l'invention dans sa fonction et dans sa généralité.
Ainsi, chaque exemple a une portée générale. D'autre part, dans les exemples, tous les pourcentages sont donnés en poids sauf indication contraire, et la température est exprimée en degré Celsius, sauf indication contraire, et la pression est la pression atmosphérique, sauf indication contraire.
EXEMPLES :
Exemple 1 : Formation d'une hétéroionction PN composite comprenant des fibres de nanotubes de carbone:
Les nanotubes de carbone mono paroi sont formés de la façon suivante . Deux électrodes de graphite sont placées face à face dans une enceinte préalablement sous vide puis remplie d'un gaz inerte. L'anode est constituée d'un barreau de graphite contenant des catalyseurs métalliques (Nickel, Yttrium) mobile en translation supporté par un ensemble conducteur, la cathode est un bloc de graphite mobile refroidi à l'eau.
Une fois le système mis sous tension, l'anode est approchée suffisamment de la cathode pour pouvoir générer un arc lors du passage du courant. L'anode est par la suite maintenue à une distance de l'ordre de quelques millimètres. L'énergie dissipée par effet Joule dans l'anode échauffe le
barreau jusqu'à sublimation du graphite. La formation de l'arc s'accompagne de la création d'un plasma dont la température peut atteindre 6000K. Pendant la synthèse, l'anode est continuellement translatée dans la direction de la cathode au fur et à mesure de l'érosion, de façon à garder constante la distance inter-électrodes.
La production de nanotubes mono-feuillets s'opère de façon classique, dans une enceinte d'hélium voir d'argon sous une dépression de 5.104 Pa, avec une tension de l'ordre de 37 V et une intensité proche de 100 A. Une fibre de nanotubes de carbone est ensuite formée suivant le procédé décrit dans le brevet FR 2 805 179, avec une solution d'entraînement qui est par exemple du PVA (alcool polyvinylique) en solution aqueuse à 10%. Avantageusement, la fibre de nanotube est lavée plusieurs fois à l'eau afin d'ôter l'excès de PVA. Avantageusement encore, la fibre subit un traitement thermique sous vide à environ 250-3000C afin de dégrader le PVA en surface de la fibre et de faire émerger les nanotubes. Eventuellement la fibre peut subir une carbonisation. La fibre est ensuite coupée par exemple par broyage avec des cristaux de sel (NaCI) qui seront ensuite éliminés par solubilisation dans de l'eau ou bien coupage mécanique. Les fibres coupées sont récupérés sur un filtre et séchées ou bien isolées par centrifugation et séchées. Les fibres sont ensuite incorporées dans une solution relativement visqueuse de polymère conjugué (polyaniline, P3OT ou PPV ou leurs dérivés). Ce mélange est ensuite déposé par dépôt à la tournette ou par « roll to roll » sur une électrode conductrice.
L'hétérojonction PN est réalisée par l'interface entre fibres coupées (et en particulier les nanotubes la constituant) et les molécules de polymère conjugué.
Exemple 2 : Formation d'une hétéroionction PN composite comprenant des fibres de nanotubes dont les éléments constitutifs fnanotubes de carbone^ sont complexés par un pigment :
Les nanotubes de carbone sont intimement mélangés mécaniquement à un pigment, comme décrit dans la demande de brevet FR 02 168 81. Ensuite les nanotubes ainsi complexés sont mis en suspension dans un solvant à l'aide d'un polymère adéquat.
Une fibre de nanotubes de carbone complexés est ensuite formée suivant le procédé décrit dans le brevet FR 2 805 179, avec une solution d'entraînement qui est un polymère. Les étapes suivantes sont identiques à celles citées dans l'exemple 1.
Exemple 3 : Formation de fibres mixtes comprenant des nanotubes de carbone et un polymère conjugué :
Une fibre de nanotubes de carbone est formée suivant le procédé décrit dans le brevet FR 2 805 179. A cette fin, une suspension de nanotubes de carbone est préparée. Cette suspension est entraînée par une solution de polymère conjugué suivant les techniques explicitées dans le brevet FR
2 805 179. Il s'en suit la formation d'une fibre composite polymère conjugué/nanotubes de carbone. Les polymères conjugués sont choisi parmi la liste déjà citées plus haut dans le brevet. Les suspensions de nanotubes sont réalisées de préférence dans un solvant identique à celui du polymère conjugué utilisé.
Exemple 4 : Formation de fibres comprenant des nanotubes de carbone et une matrice de carbone :
Une fibre de nanotubes de carbone est d'abord formée suivant le procédé décrit dans le brevet FR 2 805 179. A cette fin, une suspension de nanotubes de carbone est préparée dans le DMAA (N, N- diméthylacrylamide. Cette suspension est entraînée par une solution de
PAN (polyacrylonitrile) suivant les techniques explicitées dans le brevet FR
2 805 179. Il s'ensuit la formation d'une fibre composite PAN/nanotubes de carbone. Cette fibre subit ensuite les traitements suivants destinés à convertir le PAN en carbone:
- La fibre de PAN est d'abord oxydée, à l'air et sous étirage, vers 200- 3000C pendant 1 à 2 heures.
- Une carbonisation est ensuite effectuée vers 1000-15000C, sous atmosphère de diazote, pendant quelques minutes.
- Eventuellement, cette opération est suivie d'un traitement complémentaire de graphitation à 2500-30000C, pendant 1 minute.
Exemple 5 : Formation de fibres actives selon l'invention comprenant dans le cœur de fibre un liant :
Une fibre active peut par exemple être obtenue à partir d'un cœur de fibre constitué de la fibre comprenant des nanotubes de carbone et une matrice de carbone de l'exemple 4. La fibre nanotubes de carbone/ matrice carbone est trempée (totalement ou en divers endroits) dans une solution de polymère conjugué, puis sortie et séchée verticalement. Cette opération peut être répétée un nombre voulu de fois. Une fibre active peut également être obtenue à partir d'un cœur de fibre constitué de la fibre formée suivant le procédé décrit dans le brevet FR 2
805 179, avec une solution d'entraînement qui est par exemple du PVA en solution aqueuse à 10%. Avantageusement, la fibre de nanotube est lavée plusieurs fois à l'eau afin d' ôter l'excès de PVA. Avantageusement encore, la fibre subit un traitement thermique sous vide à environ 250-3000C afin de dégrader le PVA en surface de la fibre et de faire émerger les nanotubes. La fibre nanotubes/liant polymère est trempée dans une solution de polymère conjugué, puis sortie et séchée verticalement. Cette opération peut être répétée un nombre voulu de fois. Exemple 6 : Formation d'une cellule photovoltaïαue à base d'un textile de fibres selon l'invention recouvert d'une couche de polymère coniuαué :
Les fibres de l'exemple 4 peuvent être positionnées côte à côte par enroulement autour d'un substrat support dont la surface, au moins, est naturellement conductrice électronique ou est traitée à cette fin. Les fibres sont par exemple enroulées par le procédé suivant : une bobine de fibre est présentée sur un dévidoir. L'une de des extrémités de la fibre est fixée au support. Ce support est lui même mis en rotation autour d'un axe et translaté suivant cet axe, perpendiculairement à la direction d'arrivée de la fibre. Une solution de polymère conjugué est alors couchée sur ce dispositif. Cette opération peut être renouvelée autant de fois que nécessaire afin d'imprégner complètement l'espace éventuel inter-fibres et de constituer une couche de polymère conjugué pur au dessous de la couche de fibres. Une fine couche d'aluminium semi-transparente est ensuite déposée par évaporation sur la face présentant le polymère conjugué et sert d'interface de connexion entre celle-ci et l'anode. Alternativement, les fibres de l'exemple 4 peuvent également être tissées sur trame afin de constituer un textile. Celui ci peut alors être imprégné de polymère conjugué sur une partie de sa superficie alors qu'une petite
fraction de celle-ci est laissée intacte afin d'assurer la connexion électrique vers la cathode. Comme précédemment, l'imprégnation de polymère conjugué est réalisée par couchage d'une solution de polymère conjugué et est renouvelée autant de fois que nécessaire afin d'imprégner complètement l'espace inter-fibres et de constituer une couche de polymère conjugué pur au dessous de la trame de fibres. Après séchage, une couche de polymère conducteur transparent peut être déposée par dépôt à la tournette afin de constituer l'électrode collectrice de trous . Cette dernière formation permet de constituer des cellules photovoltaïques flexibles.
Exemple 7 : Formation d'une cellule photovoltaïαue comprenant une fibre active selon l'exemple 5 de l'invention :
Une entité élémentaire de conversion photovoltaïque peut être obtenue de la façon suivante :
On utilise une fibre active de l'exemple 5 qui n'a pas été trempée, au moins à l'une de ses extrémités, dans la solution de polymère conjugué. Cette fibre est recouverte d'une électrode conductrice sur sa partie qui a été enrobée par le polymère conjugué. Cette opération peut être réalisée par trempage dans une solution de polymère conducteur transparent, tel que le PEDOT (poly(3,4-ethylènedioxythiophène)). Le cœur de fibre est contacté à la cathode au niveau de la zone où il n'a pas été enrobé et la gaine conductrice externe (polymère conducteur ou ITO) est connectée à l'anode. Ces connexions pouvant être réalisées par dépôt de particules métalliques (sputtering, évaporation par effet joule) contrôlée par masque, par utilisation de peinture conductrice, ou par toutes techniques connues de l'homme de l'art.