PROCEDE ET APPAREIL DE TRAITEMENT BIOLOGIQUE D ' EFFLUENTS
La présente invention concerne un nouveau procédé de traitement biologique des effluents à l'aide de micro-organismes et plus particulièrement un procédé biologique pouvant être utilisé dans des stations de traitement des eaux, telles que des stations d'épuration ou de séparation des fluides. La présente invention concerne également les appareils destinés à traiter des effluents et mettant en œuvre un tel procédé.
On connaît différents procédés de traitement biologiques des graisses et autres matières organiques, qui mettent en œuvre, par exemple, l'addition de micro-organismes permettant la dégradation des matières organiques pour dissocier les molécules organiques. Par exemple les graisses triglycérides sont dissociées en di et mono glycérides solubles dans un tel procédé.
Les micro-organismes introduits dans le milieu en quantité importante rendent une partie des graisses miscibles à l'eau. (Lyse). L'effet de séparation par gravité ne peut plus alors, retenir les matières dissoutes dans l'eau et elles sont ainsi renvoyées dans la nature. On connaît également des procédés qui mettent en œuvre l'addition de microorganismes généralement lyophilisés, associés à une oxygénation, pour produire des enzymes ayant l'action qui vient d'être décrite. Dans ces procédés, les inconvénients sont les mêmes que ceux qui ont été exposés, avec l'inconvénient supplémentaire que l'oxygénation, par rampes par exemple, crée des perturbations hydrauliques gênant de tels procédés et la séparation par gravité et contribue à l'émulsion des graisses.
On a déjà proposé, par exemple dans la demande de brevet français 96 16209 du 30 décembre 1996, une installation de séparation de fluides, contenant des matières organiques diverses, telles que des graisses, des huiles, de la fécule, comprenant un système de distribution mécanique de micro-organismes et un système d'oxygénation qui entraîne une micro diffusion de l'oxygène dans les bacs de séparation, ne perturbant pas l'effet séparatif des matières organiques dans le bac.
La présente invention se place dans ce contexte et a pour objet de proposer un procédé de traitement d'effluents qui permet de traiter complètement les effluents, quelles que soient leur nature, leur quantité ou leur pollution.
Dans ce but, la présente invention propose un procédé de traitement d'effluents, qui comporte les étapes suivantes :
1. L'incorporation dans un bain de fermentation comprenant quelques litres d'eau, de micro-organismes à spectre large, spécifiques à la pollution à traiter ; les micro-organismes sont nidifies sur un support de type zéolithe par exemple, pour éviter la prédation entre les diverses colonies de micro-organismes. Nous augmentons et stabilisons fortement leur capacité à dégrader les matières organiques, en chauffant et en oxygénant ce bain de fermentation de façon à ce qui les micro-organismes aient une action renforcée sur l'effluent.
Le prélèvement d'échantillons d'effluent à traiter, par pompes péristaltiques de divers apports de matières organiques ou polluants divers, puis leur incorporation dans le dit bain de fermentation, afin d'obtenir un mélange.
3. Le prélèvement périodique de quantités prédéterminées du mélange, afin de familiariser les micro-organismes et les adapter aux polluants ou matières organiques à dégrader.
4. La rediffusion de ce mélange vers l'effluent à traiter.
L'invention propose également un appareil mécanique de précision pour la mise en œuvre du procédé, comprenant un système de distribution de micro-organismes par vibration et un système d'oxygénation.
Selon l'invention, l'appareil (10) comporte un bac renfermant un bain de fermentation (16), muni d'un système de chauffage (24) et d'oxygénation (22) au moins une pompe (18) de fourniture d'effluents dans le bain de fermentation et au moins une pompe de vidange (20) du dit bac de fermentation.
De préférence, l'appareil comporte en outre un module de commande électronique (30) contrôlant tous les systèmes mécaniques de l'invention, notamment des alarmes. De façon avantageuse, le module de commande contrôle le système de distribution des micro-organismes (14) par l'intermédiaire d'une électrovanne (26) et selon une programmation de cycles.
Selon l'invention, l'appareil comporte plusieurs pompes péristaltiques, une pompe de vidange (20), un dispositif d'oxygénation (22), un dispositif de chauffage (24), une électrovanne de fermeture (26) du réservoir (14) et un module de commande (30), pourvu d'un écran d'affichage et de contrôle (28). Le réservoir (14) contient des micro-organismes saprophytes banals connus et le bac (16) est rempli avec de l'eau, jusqu'à un niveau prédéterminé, par exemple surveillé à l'aide d'une cellule photoélectrique. Lorsque le traitement d'un effluent particulier doit avoir lieu, le module de commande (30) déclenche le fonctionnement de la ou des pompes péristaltiques (18) pour qu'elles effectuent un prélèvement de cet effluent et l'introduisent dans le bac (16) de manière à le mélanger à l'eau contenue dans ce bac (16). Simultanément, les dispositifs de chauffage (24) et d'oxygénation (22) sont commandés par le module (30) de même que l'électrovanne (26) qui introduit dans le bac (16) les micro-organismes adaptés à l'effluent à traiter. La température dans le bac (16) peut atteindre de 0 à 37° centigrades sans que cette température soit critique.
Les micro-organismes rencontrent alors les germes et bactéries de l'effluent à traiter pour avoir une action renforcée sur l'effluent à traiter, sous l'action combinée de la chaleur et de l'oxygénation, les souches étant capables d'annihiler ou de rendre inoffensifs les germes et bactéries de l'effluent. On peut alors prélever du bac (16), à l'aide de la pompe de vidange (20), une quantité prédéterminée du mélange qui y est présent, pour le retourner dans le milieu à traiter. Un tel prélèvement peut avoir lieu 2,4,6,12 ou 24 fois par jour, selon les milieux à traiter, leur volume et leur degré de pollution. A l'aide des indications fournies par différents capteurs, le module de commande (30) gère les niveaux d'eaux, la température et l'oxygénation du bac (16), l'ouverture et la fermeture de l'électrovanne (26), la mise en route et l'arrêt des pompes (18) et (20). Il est ainsi possible de traiter de nombreux types d'effluents, comme par exemple des hydrocarbures, des graisses, des boues de station d'épuration et autres, des lisiers, de la margarine, en rejetant les micro-organismes dans les milieux à traiter afin de les coloniser avec des micro-organismes adaptés à ce milieu particulier.
On a donc bien réalisé un appareil mettant en œuvre le procédé de l'invention, qui consiste en un mélange de micro-organismes avec l'effluent à traiter, en présence d'eau, un chauffage et une oxygénation de ce mélange, de façon à ce que les micro-organismes aient une action renforcée sur l'effluent et un prélèvement périodique du mélange pour le retourner à l'effluent à traiter. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits, mais elle est susceptible, au contraire de recevoir de nombreuses modifications qui apparaîtront à l'homme du métier.