ELEMENT DE CUISSON SPECIALISE POUR CUISEUR A LA VAPEUR
La présente invention est relative à un élément de cuisson à fond plein pour cuiseur à la vapeur, ce dernier comprenant une partie chauffante ou chauffée pour la production de vapeur et un volume de cuisson composé d'un ou plusieurs éléments de cuisson disposés verticalement les uns sur les autres sur ladite partie chauffante ou chauffée.
Un cuiseur à la vapeur conforme à l'état de la technique comprend généralement deux parties principales, soit la partie chauffante ou chauffée génératrice de vapeur et la partie volume de cuisson qui recevra les aliments que l'on souhaite cuire.
La partie génératrice de vapeur comprend un récipient d'eau intégrant ou associé à des moyens de chauffe. Dans le cas d'un cuiseur vapeur autonome intégrant des moyens de chauffe, ceux ci peuvent être formés par un corps de chauffe immergé dans l'eau pour la production de vapeur. La vapeur s'élève en traversant d'abord de préférence un récipient récupérateur de jus disposé au dessus de la partie génératrice de vapeur, puis monte pour atteindre le volume de cuisson.
Le volume de cuisson comprend généralement au moins un élément composé d'une paroi latérale tubulaire pouvant être munie de moyens de préhension, par exemple sous forme d'anses, et d'un fond perforé afin de laisser passer la vapeur sur les aliments disposés sur ce fond. La vapeur traverse ainsi le ou les différents éléments de cuisson pour s'échapper par un couvercle muni d'orifices.
On utilise ce principe notamment pour cuire les légumes ou les poissons, qui conservent ainsi toutes leurs qualités nutritives.
Pour cuire des aliments dans un liquide ou avec leur jus, les éléments à fond perforé ne conviennent pas et il est nécessaire de disposer d'éléments de cuisson réservés à cet effet, possédant un fond plein. De tels éléments sont
notamment utilisés pour la cuisson du riz dans laquelle l'eau initialement disposée dans le récipient avec le riz est absorbée par le riz pour une partie et évaporée pour une autre partie.
De tels éléments spécialisés, connus dans l'état de la technique, présentent une partie support composée d'une paroi tubulaire et d'un fond perforé laissant passer la vapeur, et une partie à fond plein formant récipient de cuisson, venant se glisser à l'intérieur de la partie support, mais sans toucher le fond. Le récipient de cuisson est maintenu dans sa position par une collerette disposée sur sa partie supérieure et la reliant au support. La vapeur montant à travers la grille perforée échauffe le récipient de cuisson puis s'échappe par des orifices disposés sur la circonférence de la collerette du support. Cette disposition est illustrée dans les documents CH 330.764, CH 140.651 , GB 305.565 ainsi que US 4.462.308.
Tous ces documents ont en commun le fait qu'ils décrivent des éléments de cuisson dont le récipient de cuisson ne dispose pas de poignée extérieure pour faciliter l'extraction de la partie support. Ceci rend la manipulation des récipients de cuisson malaisée. De plus ces récipients présentent une certaine profondeur, ce qui décourage l'utilisateur d'intervenir pendant la cuisson.
Les documents CH 330.764 et CH 140.651 décrivent des ensembles de cuisson empilables. Un support est nécessaire pour chaque récipient de cuisson à fond plein. De ce fait de tels cuiseurs présentent un encombrement important.
Le document US 4.574.776 propose un élément de cuisson à fond plein disposant de poignées mais dans une configuration qui ne permet pas d'empiler d'autres éléments de cuisson. De plus, les orifices laissant passer la vapeur sont placés sur la circonférence du récipient et rendent l'opération de versement du contenu dudit récipient impossible. En effet, lors de l'inclinaison du récipient, son contenu traverserait les orifices en maints endroits.
On constate que les éléments de cuisson précités présentent tous des récipients de cuisson dont la profondeur est sensiblement égaie à leur
diamètre, ce qui les rend peu pratique pour réaliser des sauces, une telle opération nécessitant de nombreuses interventions de l'utilisateur. Quand bien même la profondeur de ces récipients serait revue à la baisse, ces récipients ne répondent pas aux critères de sécurité d'utilisation, en particulier de par la distribution des orifices de passage de la vapeur sur la circonférence desdits récipients. Ces orifices laissent échapper de la vapeur qui peut brûler l'utilisateur lors de l'accès au contenu, notamment lors de la préparation de sauces, de chocolat fondu ou de beurre fondu, et de manière générale lors de toute préparation de type bain-marie.
Le document EP 0 095 014 divulgue un élément de cuisson à fond plein pour cuiseur, comprenant une collerette munie d'orifices destinés au passage de la vapeur, la collerette entourant un récipient dépourvu d'orifices, dans lequel la profondeur du récipient est inférieure au tiers de son diamètre moyen. Un tel élément de cuisson peut être utilisé pour la cuisson à la vapeur d'aliments. Toutefois les parois latérales du récipient sont verticales, ce qui peu s'avérer peu pratique pour certaines préparations telles que les sauces. De plus les orifices de passage de vapeur sont ménagés au voisinage de poignées disposées sur la périphérie de la collerette.
Le but de la présente invention est d'offrir aux utilisateurs un élément de cuisson pour cuiseur à la vapeur, offrant une grande polyvalence.
Un autre but de la présente invention est d'offrir aux utilisateurs un élément de cuisson pour cuiseur à la vapeur, offrant un grand confort et une grande sécurité d'utilisation.
Un autre but de la présente invention est d'offrir aux utilisateurs un élément de cuisson permettant de limiter l'encombrement d'un cuiseur à la vapeur.
A cet effet, l'élément de cuisson à fond plein selon l'invention comprend une collerette munie d'au moins un orifice destiné au passage de la vapeur, la collerette entourant un récipient dépourvu d'orifices, le récipient disposant d'une profondeur inférieure à la moitié de son diamètre moyen, et de préférence inférieure au tiers de son diamètre moyen, du fait que le récipient
comporte un fond légèrement concave s' évasant en arrondi vers des parois latérales. Le récipient ainsi obtenu ressemble à une assiette à soupe, avec une faible profondeur, un fond légèrement concave et des parois latérales en pente douce. Cette forme offre de nombreux avantages, tels que la facilité d'accès au contenu de par sa faible profondeur, la concentration du contenu en son centre quelle que soit sa quantité, grâce à la forme du fond légèrement concave, ainsi qu'une grande facilité de nettoyage par l'absence d'angle. Un tel récipient à fond plein est bien adapté à la préparation du riz mais aussi à la préparation de sauces chauffées de manière douce par la vapeur léchant le fond du récipient. Grâce à la profondeur réduite du récipient l'utilisateur peut remuer aisément le contenu du récipient en observant le résultat. De ce fait, la préparation de sauce en petite quantité devient possible de la même manière que dans un plat à salade. Cette forme est particulièrement bien adaptée à un échauffement uniforme du fond puisque la vapeur ne vient plus buter sur un fond plat pour monter ensuite le long de la paroi latérale verticale du récipient mais vient lécher le fond du récipient et glisse le long de la paroi latérale inclinée pour atteindre le ou les orifices de passage.
Avantageusement la collerette se raccorde en arrondi aux parois latérales du récipient. Cette disposition permet de faciliter le nettoyage de l'élément de cuisson.
Avantageusement une embase ménagée sur la surface extérieure du récipient permet de poser l'élément de cuisson sur une surface, par exemple pour le service à table, ou pour continuer à remuer la préparation hors du cuiseur vapeur. Cette embase peut être réalisée de différentes manières, par exemple être formée par une couronne, par des segments discontinus, ou encore par des pieds.
Un autre avantage de l'invention est son faible encombrement. En effet, l'élément de cuisson comporte une paroi de support entourant la collerette, susceptible d'être empilée sur et/ou sous un autre élément de cuisson. De plus la hauteur de la partie de la paroi de support disposée sous la collerette est inférieure à la profondeur du récipient, et de préférence inférieure à la moitié de
la profondeur du récipient. Ceci a pour conséquence de rehausser faiblement l'assemblage des autres éléments de cuisson déjà disposés au-dessus de la partie chauffante. On exploite la profondeur naturelle de l'élément de cuisson disposé au dessous pour loger le récipient de l'élément de cuisson selon l'invention.
Sa forme de faible profondeur lui permet une autre application. Il a été mentionné précédemment qu'un récipient récupérateur de jus pouvait être disposé au dessus de la partie chauffante. Ainsi le jus des aliments des divers éléments de cuisson disposés au dessus de la partie chauffante s'écoule à travers les différentes grilles de chaque élément et termine sa course dans ce récipient récupérateur de jus. Ceci peut interdire la cuisson simultanée d'aliments dans le cas où le jus de l'aliment supérieur ne doit pas altérer le goût de l'aliment placé dans un niveau inférieur. Grâce à l'élément de la présente invention, placé entre deux éléments contenant des aliments dont on ne souhaite pas le mélange de leurs jus, il est possible de cuire simultanément ces aliments. Le jus produit dans l'élément supérieur est retenu dans l'élément de cuisson selon l'invention et n'atteint pas l'élément inférieur.
Avantageusement l'élément de cuisson comporte au moins un moyen de préhension, le ou les orifices étant localisés hors de la proximité du ou des moyens de préhension ainsi que de la ou des zones diamétralement opposées. L'utilisateur a tendance à remuer la préparation en disposant sa main à droite ou à gauche du récipient. Comme l'utilisateur a également tendance à disposer la ou les poignées à droite ou à gauche, plutôt qu'en face de lui ou à l'opposé, de ce fait l'utilisateur ne risque pas de se brûler en procédant ainsi.
Selon un mode de réalisation l'élément de cuisson comporte deux moyens de préhension disposés de manière diamétralement opposée et les orifices sont situés sensiblement à mi-distance entre les moyens de préhension. Le passage de la main, que ce soit pour un droitier ou un gaucher, s'effectue à proximité des poignées, celles-ci étant naturellement disposées sur la gauche et la droite de l'appareil pour une préhension aisée. De par leurs positions, la vapeur ne viendra pas brûler la main ou le poignet de l'utilisateur.
Une autre caractéristique de l'élément de cuisson est sa construction monobloc. Alors que d'autres éléments de ce genre distinguent trois parties, soit la paroi latérale de support, la couronne où sont situés les orifices et le récipient, la présente invention décrit un élément en un seul bloc. Ceci facilite la manipulation, l'entretien et l'entreposage. L'élément de cuisson est par exemple réalisé en polycarbonate.
Cette invention s'étend également à un élément de cuisson comprenant un bec verseur. En effet, sa forme le rend idéal pour préparer des sauces, réchauffer au bain-marie, c'est-à-dire manipuler des liquides. Ceux-ci, une fois préparés, seront versés dans un plat approprié grâce au bec verseur. Pour remplir correctement son office, celui-ci doit se situer hors de portée des orifices destinés à la vapeur sinon le liquide pourrait s'échapper par ces orifices et couler le long de la paroi extérieure du récipient. C'est ce qui se produit avec les récipients décrits dans l'état de la technique. Ce bec se situe à environ 45 degrés d'une des poignées c'est à dire entre les orifices et la poignée. Dans une autre forme d'exécution, les orifices sont supprimés sur l'un des cotés de l'élément pour pouvoir placer le bec à 90 degrés des deux poignées.
Avantageusement, le récipient comporte des graduations destinées par exemple à mesurer le niveau de liquide ou la quantité de riz.
L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée des dessins, pris à titre nullement limitatifs, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe d'un ensemble d'éléments de cuisson dans lequel l'élément de cuisson selon l'invention est placé dans la partie supérieure,
- la figure 2 est une vue en coupe d'un ensemble d'éléments de cuisson dans lequel l'élément de cuisson selon l'invention est placé dans la partie inférieure,
- la figure 3 est une perspective de l'élément de cuisson selon l'invention muni d'un bec verseur.
Sur la figure 1 est illustré en coupe un ensemble comprenant un premier élément de cuisson 3, directement placé sur la partie génératrice de vapeur (non représentée) avec sa grille perforée 30 et ses poignées 31 , un deuxième élément de cuisson 2 avec sa grille perforée 20 et ses poignées 21 , ces deux
éléments laissant passer la vapeur pour parvenir à l'élément de cuisson 1 selon l'invention. L'élément de cuisson 1 forme un récipient 13 à fond plein, prévu pour recevoir les aliments à cuire ou encore les ingrédients à chauffer ou à réchauffer. La vapeur longe les parois évasées du récipient 13 pour venir s'échapper par les orifices 10. L'élément de cuisson 1 est complété par deux poignées 12. Il faut noter la position des orifices 10 qui sont situés sur la partie support horizontale 14 proche de la paroi de support 15. Ces orifices sont disposés à environ 90 degrés des poignées 12 pour donner toute latitude à l'utilisateur d'accéder au contenu sans recevoir de la vapeur sur les mains. La partie de la paroi de support 15 disposée sous la collerette 14 présente une hauteur inférieure à la moitié de la profondeur du récipient 13. Le récipient 13, de par ses nouvelles applications, se voit adjoint une embase 11 permettant d'assurer une bonne stabilité lorsqu'on le pose sur une table. Tel que montré à la figure 1 l'embase 11 est formée par une couronne. A titre de variante, des segments ou encore des pieds peuvent notamment être envisagés.
L'ensemble de ces éléments de cuisson 2, 3, 1 est terminé par un couvercle 4 dans lequel des orifices (non représentés) sont aménagés pour laisser échapper la vapeur.
La figure 2 est une variante d'utilisation des différents éléments avec l'élément de cuisson 1 placé entre deux éléments de cuisson standard 2, 3. Le jus produit par les aliments de l'élément 2 traverse la grille 20 pour être collecté dans le récipient 13. Le jus produit dans l'élément inférieur 3 peut être collecté par un récipient récupérateur de jus (non représenté) disposé sous ledit élément.
La figure 3 est une vue en perspective de l'élément de cuisson 1 disposant d'un bec verseur 16. Ainsi, les sauces et autres liquides peuvent être facilement récoltés. Une dépression 17 concentre le liquide lors de l'opération de versement et l'amène vers le bec verseur 16. On remarque les orifices 10 de chaque côté dans une région médiane par rapport aux poignées 12. On notera également la profondeur du récipient inférieure au tiers de son diamètre moyen. Des graduations 18 sont ménagées sur la paroi du récipient 13.
De préférence le couvercle 4 ou l'élément de cuisson 2 prévus pour être superposés sur l'élément de cuisson 1 comportant un bec verseur présentent une jupe ou une portion de jupe prévue pour prendre place à l'intérieur de la paroi 15 au dessus de la collerette 14 devant le bec verseur 16, pour éviter la sortie de vapeur par le bec verseur.
Tel que bien visible aux figures 1 à 3 le fond du récipient 13 est légèrement concave et s'évase en arrondi vers les parois latérales du récipient. La collerette se raccorde en arrondi aux parois latérales en un raccord correspondant au changement de courbure. Le récipient 13 ne présente pas de rupture de pente entre le fond et les parois latérales. Au niveau du raccord les parois latérales du récipient 13 sont inclinées. La hauteur du récipient 13 entre le fond et le raccord est supérieure à la hauteur de la collerette entre le raccord et les orifices 10. La hauteur de l'embase 11 formée par une couronne est inférieure au quart de la hauteur du récipient 13. Des essais ont montré qu'une telle embase ne gênait pas la progression de la vapeur le long des parois extérieures du récipient 13.
Dans le mode de réalisation préféré de l'invention, l'élément de cuisson 1 est réalisé en polycarbonate. D'autres matériaux peuvent être utilisés comme par exemple l'acier inoxydable ou une combinaison de ces matériaux, par exemple la structure en polycarbonate et le fond du récipient en acier inoxydable pour favoriser les échanges thermiques entre celui-ci et la vapeur.
A titre de variante, les orifices 10 pourraient être remplacés par un seul orifice, notamment par un orifice de forme allongée. Un seul moyen de préhension peut également être prévu. Plusieurs becs verseurs peuvent également être prévus. Le ou les orifices sont de préférence localisés hors de la proximité du ou des moyens de préhension, hors de la ou des zones diamétralement opposées, ainsi que hors de la proximité du ou des becs verseurs.
La présente invention trouve son application dans les cuiseurs à la vapeur, comportant ou non une base électrique chauffante.