OA20807A - Aliment granulé pour lapin à base de plantes fourragères et médicinales tropicales et son procédé de fabrication - Google Patents

Abstract

L'invention est un aliment granulé pour lapin, dont le noyau fibreux se compose d'une ou de plusieurs légumineuses tropicales : Stylosanthes guianensis, Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosoma pubescens, Pueraria phasoloides et Albizia lebbeck, et de plantes médicinales : Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argyi et Pilostigma thonningii qui agissent comme antibiotiques et antiparasitaires. La composition de l'aliment selon l'invention est la suivante : 85-95% de matière sèche, 6-8% de matière minérale, 16-18% de Cellulose brute, 2840% de NDF, 15-24% de ADF et 16-19% de protéine brut. L'aliment conforme à l'invention assure aux lapins une très bonne santé, une excellente croissance et réduit considérablement leur taux de mortalité ainsi que l'utilisation d'antibiotiques de synthèse.

Description

DESCRIPTION DE L’INNOVATION

Aliment granulé pour lapin à base de plantes fourragères et médicinales tropicales et son procédé de fabrication

L’invention concerne un aliment granulé pour lapin dont le noyau fibreux est constitué de légumineuses fourragères tropicales que sont Stylosanthes guianensis, Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosome pubescens, Pueraria phasoloides et Albizia lebbeck, ainsi que d’autres plantes médicinales possédant des vertus antibiotiques et antiparasitaires telles que Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argy\ et Pilostigma thonningii. L'invention concerne également le procédé d'obtention de cet aliment.

L’aliment selon l’invention vise à valoriser la culture et l’exploitation des légumineuses fourragères locales et autres plantes médicinales à l'égard des agriculteurs, des éleveurs et des provendiers en général et fabricants d’aliments de lapin et éleveurs de lapin en particulier.

La cuniculture ou cuniculiculture est l'élevage des lapins domestiques. Elle s’est développée à partir du Moyen Age en Europe, mais n'a réellement pris son essor dans le monde que récemment. Elle a pour objet principal la production de viande, et parfois celle de poils ou de fourrure, voire l'approvisionnement de laboratoire en animaux pour leurs expérimentations. C'est également un élevage de loisir pour certains, qui présentent leurs animaux de race pure lors de foires et d'expositions. Depuis peu, le lapin est élevé aussi comme animal de compagnie.

Les modes d'élevage du lapin sont variés. Autrefois élevé en garennes, il se rencontre maintenant dans différents types d'élevage. Les élevages familiaux traditionnels sont souvent tournés vers l'autoconsommation, et ont des pratiques peu intensives. De leur côté, les élevages industriels élèvent les lapins dans des cages au plancher grillagé, pratiquent la conduite en bande et l'insémination artificielle, et ont un cycle de production très court qui leur permet d'être très productifs.

La production de lapins est marginale par rapport à celle d'autres animaux d’élevage. Les principaux producteurs sont : la Chine, premier producteur mondial pour la viande et les poils et très important exportateur, pour les pays de l’Europe, notamment la France, l'Espagne et l’Allemagne qui produisent chair et poils, et l'Amérique du Sud qui produit des poils pour l'exportation. Les plus grands producteurs en Afrique sont l'Egypte et l'Algérie. En tout, 225 000

[2] tonnes de viande et 9 000 tonnes de poils sont produites chaque année dans le monde. Chaque année, 320 millions de lapins sont élevés pour leur viande en Europe.

En élevage, l'alimentation des lapins est souvent exclusivement composée de granulés fabriqués à partir de diverses céréales, qui permettent d'avoir une très bonne croissance et de contrôler au mieux la qualité sanitaire des produits ingérés par les animaux. Les lapines en consomment 150 à 350 g selon leur stade physiologique, et les lapereaux en engraissement 100 à 120 g. Toutefois, divers systèmes de production proposent une alimentation plus variée. Ainsi, certaines cages déplaçables permettent aux lapins de pâturer l’herbe qui pousse naturellement à la belle saison. Chez les éleveurs traditionnels, les lapins sont nourris avec du foin, des choux fourragers, des betteraves fourragères, des graines de céréales germées, des tourteaux, des pommes de terre, des topinambours, des fruits et bien d'autres aliments à disposition des éleveurs.

La cellulose est un composant végétal qui, combinée avec la lignine, des hémicelluloses et des pectines, constituent les parois des cellules végétales, l'élément majeur de rigidité de la plante. La cellulose est très importante dans l'alimentation des animaux (ruminants, rongeurs) qui sont aptes à la digérer. Etant un pseudo-ruminant ou un faux-ruminant, le lapin est capable, grâce aux microorganismes de son caecum, de digérer en partie ces éléments fibreux. Pour les lapins en engraissement, le taux de cellulose brute d’un aliment complet devra être de l’ordre de 14 à 16%. Les lapines reproductrices pourront se satisfaire d'un aliment ne contenant que 12 à 13% de cellulose brute. En plus de la cellulose, le lapin doit trouver dans sa ration au moins 4 à 5% de lignine, élément indigestible qui assure un fonctionnement régulier au tube digestif et réduit fortement le risque de diarrhée.

En effet, le lapin est un monogastrique herbivore qui a besoin d’un minimum de fibres alimentaires dans sa ration pour éviter les troubles digestifs. Chez le lapin en croissance, un déficit en fibres dans l’aliment peut entraîner un déséquilibre de l'écosystème caecal associé à des troubles digestifs qui se manifestent par des diarrhées et ballonnements, responsables de mortalités, des pertes importantes et des retards de croissance en élevage. De plus, les pathologies digestives constituent la principale cause de morbidité et de mortalité dans les élevages cunicoles. Elles entraînent ainsi de nombreuses pertes économiques réduisant la rentabilité de l’élevage et le revenu de l’éleveur. Pour prévenir ces pertes, les acteurs utilisent des antibiotiques ou des déparasitant de synthèses. Les résultats sur la rentabilité de l’élevage

[3] sont mitigés car ces produits sont souvent mal utilisés par l'éleveur, mais surtout leur coût est élevé pour les petits éleveurs. Ces médicaments de synthèse en plus de leur impact négatif sur le revenu des éleveurs, peuvent altérer la qualité de la viande du lapin par la présence de résidus médicamenteux qui pourraient s’y retrouver.

La luzerne déshydratée (Medicago sativa), cultivée en zone tempérée, est la principale source de fibres utilisée pour la fabrication d’aliments granulés en général. Ce fourrage sert à la fabrication du noyau fibreux des aliments de lapins. Elle est utilisée pour équilibrer les rations de l'animal en fibres.

Dans l'élevage du lapin, l’aliment représente plus de 70% du coût de production de l’animal. Le taux de fibres représente près de la moitié des nutriments dans la ration. Les fibres sont des parois végétales essentiellement issus de fourrages déshydratés. Cependant, le choix du fourrage à incorporer dans la formule nécessite une connaissance des besoins des animaux et la valeur bromatologique des ingrédients. Le Noyau fibreux est donc un élément essentiel pour la qualité de l'aliment du lapin. Il représente environ 40% des ingrédients du granulé. La luzerne apparaît donc comme la principale matière première source de fibres utilisée dans les formules pour l'aliment granulé du lapin.

Dans le but de s’affranchir de la prépondérance de la luzerne, d’autres types d'aliments de lapin ont vu le jour.

Ainsi, la demande WO/2021/109019 déposée le 04 décembre 2019 par la société FU'ER FEEDSTUFF TECHNOLOGY CO., LTD et intitulée « Aliment pour lapin bénéfique pour la digestion et l'absorption», décrit un aliment pour lapereau bénéfique pour la digestion et l'absorption. Cet aliment est constitué des ingrédients suivants dont les quantités sont exprimées en parties en poids. Ce sont : 5 à 30 parties de farine raffinée, 1 à 10 parties de chapelure, 2 à 8 parties de poudre de patate douce, 5 à 10 parties de poudre de carotte, 5 à 15 parties de poudre de protéine, 2 à 8 parties de poudre d’arête de poisson, 4 à 9 parties de papaye, 1 à 8 parties de poudre de trémelle, 1 à 5 parties de poudre de jujube, 3 à 5 parties de poudre de feuille de mûrier, 6 à 10 parties de Lycium barbarum, 1 à 4 parties de poudre d’aiguilles de pin, 15 à 30 parties d’épinard, 5 à 15 parties de citrouille, 0,5 à 1 partie de lactate de calcium, 0,5 à 2 parties de gluconate de zinc, 0,5 à 3 parties de poudre d'aubépine, 0,5 à 1 partie de sel de table, 0,1 à 0,3 partie de montmorillonite et 0,1 à 2 parties de probiotiques. Cependant, la formulation de cet aliment présente l’inconvénient d’être très complexe et de contenir de nombreux composants

[4] originaires des zones tempérées. De plus, cet aliment n’est indiqué que pour un stade de croissance du lapin.

Quant à la demande 9900306 intitulée « Aliment granulé composé complet riche en fibres destiné à l'alimentation du lapin en situation sanitaire délicate », déposée le 13 janvier 1999 par TECH ANIMALES BUREAU DES, elle concerne une aliment granulé composé complet riche en fibres destiné à l'alimentation du lapin en situation sanitaire délicate. Il est caractérisé par une formulation spécifique qui sort du cadre classique des aliments disponibles dans les gammes commerciales des fabricants d'aliment du bétail Cette formulation se caractérise par une teneur en fibres élevée, une teneur en protéines faible, l'apport d'additifs particuliers et d'un minimum de matières premières fibreuses spécifiques. Toutefois, cet aliment présente l’inconvénient d'être beaucoup plus indiqué pour un lapin en état de détresse sanitaire que pour une alimentation quotidienne dans le cadre d’un élevage classique.

Vu qu’en Côte d’Ivoire et dans la plupart des pays d'Afrique Sub-saharienne, la luzerne (Medicago sativa), d’un coût élevé et importée des pays tempérés est la principale plante fourragère utilisée comme noyau fibreux, base de l’aliment du lapin. Et que cette situation contraint malheureusement des provendiers sans scrupule à produire et commercialiser des aliments granulés déficients en fibres (<16 % ADF ; Fibres Détergentes Acides), entraînant de nombreuses mortalités et des pertes économiques importantes dans les élevages ou un coût élevé de la production des aliments et par conséquent de la viande de lapin (Kimsé et al., 2013). Et que l’étude de l’emploi de légumineuses locales comme source de fibres pour la production d'aliments du lapin en Côte d'Ivoire montre que des fourrages locaux tels que Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosoma pubescens, Pueraria phasoloides et Albizia iebbeck peuvent améliorer l’indice de risque sanitaire (mortalité et morbidité) des lapins jusqu à 50 % sans que cela n'affecte négativement leur croissance (Kimsé et al., 2014 ; Kimsé et al., 2017 ; Kimsé et al, 2018 ; Dakouri et al„ 2021). Il importe alors d’envisager une alternative à l’utilisation de la luzerne (Medicago sativa).

L'objet de la présente invention est de produire un aliment de lapins sain, équilibré et à moindre coût, doté de vertus thérapeutiques, sans luzerne (Medicago sativa), capable d assurer au mieux la croissance des lapins, en utilisant une légumineuse locale comme plante fourragère.

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Conformément à l’invention, ce but est atteint avec un aliment granulé pour lapin, produit à base d’une ou de plusieurs légumineuse tropicale : Sty/osanthes guianensis, Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosoma pubescens, Pueraria phasoloides et Albizia lebbeck, servant de noyau fibreux. L’aliment conforme à l'invention assure aux lapins une très bonne santé et une excellente croissance grâce à l’incorporation de plantes médicinales. Ces plantes médicinales que sont Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argyi et Pilostigma thonningii agissent comme antibiotiques et antiparasitaires tout en renforçant !e noyau fibreux. Elles luttent contre la diarrhée, la dysenterie, les vers et autres problèmes intestinaux. Elles améliorent également la qualité du granulé en réduisant la mortalité des lapins en croissance ainsi que le nombre d'oocystes excrétés de plus de la moitié.

Dans un mode de réalisation préféré, la préparation de l’aliment peut être sommairement décrite comme suit : la légumineuse fourragère Sty/osanthes guianensis et/ou Moringa oleifera et/ou Cajanus cajan et/ou Centrosoma pubescens et/ou Pueraria phasoloides et /ou Albizia lebbeck est/sont fauchée(s) et séchée(s) à la température ambiante entre 28 et 35°C durant 6 à 9 jours ou à l’étuve à environ 70°C pendant 12 à 15h, pour être déshydratée jusqu’à un taux d’humidité inférieur ou égal à 15%. Elle est ensuite broyée pour donner un broyât farineux grossier de 2 à 4 mm de diamètre.

Dans un mode de réalisation préféré, les feuilles de Moringa oleifera, Artemisia absinthium et Pilostigma thonningii mélangées dans un rapport 1/3, sont séchées à l'ombre, préférentiellement dans une étuve à une température variant de 30 à 35°C pendant environ 48 heures. Ces feuilles sont ensuite broyées finement pour donner une farine fine.

Dans un mode de réalisation préféré, 85 à 90% de broyât farineux grossier et 10 à 15% de farine fine précédemment obtenus sont mélangés pour constituer le noyau fibreux de l’aliment de lapin conforme à l’invention. A ce noyau fibreux sont ajoutés plusieurs autres ingrédients avant la granulation. Ainsi, le noyau fibreux contenant au minimum quatre des plantes suivantes Sty/osanthes guianensis, Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosoma pubescens, Pueraria phasoloides, Albizia lebbeck, Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argyi et Pilostigma tonningii, constitue 20 à 45% d’un mélange contenant à des taux préférentiels et préférentiellement, les ingrédients suivants : le maïs, le son de blé, la farine basse de riz, la mélasse de canne, le tourteau de soja, le tourteau de coton, le sel de cuisine, l'huile végétale, des vitamines et des oligoéléments, qui en constituent 55 à 80%. Ensuite, la farine constituant

[6] l’aliment subit une granulation à l’aide d’un palettiser pour donner des granulés encore humides, avec un taux d'humidité d’au moins 15%, Enfin, les granulés sortis de la presse à granuler ou palettiser sont encore séchés jusqu’à un taux d’humidité d’environ 12%, à une température comprise entre 40 et 45°C durant 5 à 7 heures, avant la mise en sac pour une meilleure conservation.

Globalement, l’aliment selon l’invention contient ; 85-95% de matière sèche, 6-8% de matière minérale, 16-18% de Cellulose brute, 28-40% de N DF (Neutral Detergent Fiber) ou fibres insolubles dans les détergents neutres, 15-24% de ADF ou fibres détergentes acides et 16-19% de protéine brut.

L’aliment conforme à l’invention permet aux lapins d’acquérir un gain de poids quotidien d’au moins 25% par rapport aux aliments locaux couramment distribués avec un taux de mortalité réduit deux fois au minimum et une réduction de près de 50% de l'utilisation des antibiotiques de synthèse.

L’aliment de lapin selon l'invention comporte des avantages immenses aussi bien pour l'éleveur que pour l’animal :

- son noyau fibreux est constitué de plusieurs plantes fourragères et médicinales ;

- il permet à l’éleveur de réaliser des économies substantielles et d’accroître ses revenus ;

- il donne au fourrage Sty/osanthes guianensis et autres, une forte valeur ajoutée et induit une nouvelle activité agricole qui est la culture et la production de fourrage locale ;

- Il permet de réduire l’utilisation d’antibiotiques de synthèse de près de 50% ;

- la culture du fourrage constitue un fertilisant naturel, en effet la culture de Stylosanthes guianensis permet d’enrichir les sols et peut donc être faite en association avec d’autres vivriers, réduisant ainsi ('utilisation des engrais ;

- il est écologique, en effet, sa teneur élevée en fibres permet de réduire l’émission d’azote dans la nature par la fermentation des fibres par les bactéries intestinales qui utilisent l’azote pour leur croissance ;

- il donne aux lapins une bonne croissance et une excellente santé.

L’invention est décrite ci-après de façon détaillée avec référence au diagramme de préparation qui est une illustration non limitative du procédé de préparation.

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L’invention est un aliment granulé pour lapin, élaboré à base d'au moins une légumineuse locale scientifiquement appelée Sty/osanthes guianensis qui sert de noyau fibreux de base et qui contient environ 40% de N DF et 30% d’ADF. L’aliment contient 20 à 45% de noyau fibreux. Et sa composition détaillée est la suivante : 85-95% de matière sèche, 6-8% de matière minérale, 1618% de cellulose brute, 28-40% de NDF, 15-24% de ADF et 16-19% de protéine brut. Il donne aux lapins qui le consomment quotidiennement, un poids additionnel d’au moins 25% par rapport aux aliments locaux couramment distribués et réduit le taux de mortalité de l’élevage au minimum de moitié. Cette composition bien équilibrée donne aux lapins la croissance et la santé adéquates.

Dans un mode réalisation préféré, la préparation de l’aliment conforme à l’invention peut être décrite en six étapes qui sont les suivantes :

- Etape 1 : le fourrage Sty/osanthes guianensis est fauché et séché à l’aide d’étuve ou à la température ambiante. La durée du séchage à la température ambiante varie de 6 à 9 jours avec des températures comprises entre 28 et 35°C. A l'étuve, le fourrage est séché à une température d’environ 70°C pendant 12 à 15 heures. Après le séchage le taux humidité ne doit pas excéder 15%. Le fourrage sec est conservé en l’état ou haché ;

- Etape 2 : l’objectif de cette étape est d’obtenir un broyât farineux à partir du fourrage séché. Ainsi, le fourrage haché est broyé de façon grossière pouvant atteindre 2 à 4 mm de diamètre ;

- Etape 3 : les feuilles de Moringa oleifera, Artemisia absinthium et Pîlostigma thonningii mélangées à parts égales ou avec une prédominance à 50% de Moringa oleifera, (soit 25 % pour Artemisia absinthium et Pîlostigma tonningii), sont séchées à l’ombre, préférentiellement dans une étuve à une température variant de 30 à 35°C pendant environ 48 heures. Ces feuilles sont ensuite broyées finement pour donner une farine fine. Cette dernière contenant les plantes médicinales est destinée à renforcer le noyau fibreux de l’aliment ;

- Etape 4 : c’est l’étape de la formulation, elle vise à produire un aliment farineux complet pour le lapin. Un mélange constitué de 85 à 90% de broyât farineux grossier et 10 à 15% de farine fine est réalisé pour constituer le noyau fibreux de l’aliment de lapin conforme à l'invention. L’aliment farineux complet est obtenu suite au mélange de plusieurs ingrédients avec le noyau fibreux. Il est réalisé en mélangeant 20 à 45% de noyau fibreux avec 55 à 80% d’autres ingrédients qui peuvent être substitués par d’autres produits. Ce sont : le mais, le son de blé, la

[8] farine basse de riz, la mélasse de canne, le tourteau de soja, le tourteau de coton, le sel de cuisine, l’huile végétale, des vitamines et des oligoéléments ;

• Etape 5 ; elle aboutit au produit final utilisable par les éleveurs pour alimenter leurs lapins. Ce produit final est obtenu par la granulation de l'aliment farineux complet à l’aide d’un palettiseur 5 qui permet de former des granulés humides avec au moins 15% d’humidité ;

- Etape 6 : elle consiste à déshydrater ou à sécher les granulés sortis de la presse à granuler ou palettiseur jusqu’à un taux d'humidité d’environ 12%, avant la mise en sac pour une meilleure conservation. Dans un mode de réalisation préféré, le séchage se fait à l’air libre ou à l’aide d’un séchoir à une température comprise entre 40 et 45°C pendant une durée moyenne de 10 6 heures à l’étuve.

L’aliment conforme à l’invention assure aux lapins une très bonne santé et une excellente croissance grâce à l'incorporation de plantes médicinales. Il s’agit de Ficus exasperata, Artemisia absinthium, et Pilostigma thonningii qui agissent comme antibiotiques et antiparasitaires. Elles luttent contre la diarrhée, la dysenterie, les vers et autres problèmes intestinaux. Elles améliorent 15 également la qualité du granulé en réduisant la mortalité des lapins en croissance ainsi que le nombre d’oocystes excrétés de plus de la moitié.

Claims (10)

1- Aliment granulé pour lapin caractérisé en ce que cet aliment a pour noyau fibreux d'une part, une ou plusieurs légumineuses fourragères tropicales que sont Stylosanthes guianensis, Moringa oleifera, Cajanus cajan, Centrosoma pubescens, Pueraria phasoloides et Albizia lebbeck et d’autre part, des plantes médicinales possédant des vertus antibiotiques et anti parasitai res que sont Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argy\ et Pilostigma thonningii.

2- Aliment granulé pour lapin à base de plantes fourragères et médicinales tropicales selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plantes médicinales Ficus exasperata, Artemisia absinthium, Artemisia argyi et Pilostigma thonningii qui agissent comme antibiotiques et antiparasitaires, luttent contre la diarrhée, la dysenterie, les vers et autres problèmes intestinaux et réduisent la mortalité des lapins en croissance et le nombre d’oocystes excrétés d’au moins de moitié.

3- Procédé de fabrication d’aliment granulé pour lapins selon la revendication 1, caractérisé en ce que la ou les légumineuses fourragères sont fauchées et séchées jusqu’à un taux d’humidité inférieur ou égal à 15%, puis broyée pour donner un broyât farineux grossier de 2 à 4 mm de diamètre.

4- Procédé de fabrication d’aliment granulé pour lapins selon la revendication 1, caractérisé en ce que les feuilles de Moringa oleifera, Artemisia absinthium et Pilostigma thonningii de même proportion ou de proportions variables sont séchées à l’ombre à une température allant de 30 à 35°C pendant environ 48 heures, puis broyées finement pour donner une farine fine.

5- Procédé de fabrication d’aliment granulé pour lapins selon les revendications 1,2, 3 et 4, caractérisé en ce que le noyau fibreux de l’aliment est constitué d un mélange contenant 85 à 90% de broyât farineux grossier et 10 à 15% de farine fine.

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6- Procédé de fabrication d’aliment granulé pour lapins selon les revendications 1,3, 4 et 5, caractérisé en ce que l'aliment farineux complet est formulé comme suit : 20 à 45% de noyau fibreux est mélangée à des taux préférentiels pour 55 à 80% aux ingrédients suivants : maïs, son de blé, farine basse de riz, mélasse de canne, tourteau de soja, tourteau de coton, sel de cuisine, huile végétale, vitamines et oligoéléments.

7- Procédé de fabrication d’aliment granulé pour lapins selon les revendications 1,3, 4, 5 et 6, caractérisé en ce que la granulation de l’aliment farineux complet donne des granulés humides qui sont ensuite séchés jusqu’à un taux d’humidité d’environ 12%, entre 40 et 45°C pendant une durée comprise entre 5h et 7h heures.

8- Aliment granulé pour lapins obtenu à partir de toutes les revendications précédentes caractérisé en ce que cet aliment contient 85-95% de matière sèche, 6-8% de matière minérale, 16-18% de cellulose brute, 28-40% de NDF, 15-24% de ADF et 16-19% de protéine brute.

10 Aliment granulé pour lapins obtenu à partir de toutes les revendications précédentes, caractérisé en ce que cet aliment permet aux lapins d’acquérir un gain de poids quotidien d’au moins 25% par rapport aux aliments locaux couramment distribués.

11 Aliment granulé pour lapins obtenu à partir de toutes les revendications précédentes caractérisé en ce que cet aliment réduit à près de 50% l’utilisation des antibiotiques de synthèse durant la vie des lapins.