FR3133214A1 - Systeme ameliore de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur pour turbomachine d’aeronef - Google Patents

Systeme ameliore de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur pour turbomachine d’aeronef Download PDF

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Kamel Benderradji
Jonas Rodrigue SPITAELS
Bruno Alain MAHIEUX
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Safran Aircraft Engines SAS
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Abstract

L’invention concerne un système (22) de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur pour turbomachine d’aéronef, comportant un dispositif d’actionnement linéaire (44), un premier guignol (34a) et un second guignol (34b), et un organe de synchronisation (40) reliant les deux guignols (34a, 34b). L’invention est réalisée de telle sorte que les points d’articulation (P, P1-P6) entre les pièces mobiles du système ne forment pas de point critique de rebroussement, grâce à des moyens élastiques de rappel agissant sur au moins l’une de ces pièces. Figure 3.

Description

SYSTEME AMELIORE DE COMMANDE D’AUBES DE REDRESSEURS D’UN COMPRESSEUR POUR TURBOMACHINE D’AERONEF
La présente invention se rapporte aux systèmes de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur de turbomachine d’aéronef.
L’invention s’applique à tout type de turbomachine, en particulier les turboréacteurs et les turbopropulseurs.
 ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
Les redresseurs de compresseur de turbomachine correspondent à des roues de stator, comprenant des aubes à calage variable également dénommées aubes VSV (de l’anglais « Variable Stagger Vanes »).
Un système de commande est prévu pour commander le calage en incidence de ces aubes, c’est-à-dire pour piloter simultanément l’angle d’incidence de chacune des aubes d’un même redresseur, en fonction du besoin aérodynamique au sein du compresseur. Un tel système de commande de calage est par exemple connu du document EP 1 489 267 A1.
Le système de commande peut être amené à piloter plusieurs redresseurs d’un compresseur, par exemple deux redresseurs. Dans un tel cas, le système de commande prévoit classiquement deux guignols de commande, respectivement dédiés aux deux redresseurs. Un organe de synchronisation vient relier ces deux guignols pour permettre leur actionnement simultané.
Les deux guignols et l’organe de synchronisation forment un ensemble cinématique au sein duquel ces trois pièces sont en mouvement les unes par rapport aux autres, au cours des phases de changement de calage des aubes. En effet, le système de commande est configuré de manière à pouvoir déplacer simultanément les premier et second guignols entre une première position angulaire extrême et une seconde position angulaire extrême opposée, respectivement destinées à placer les aubes du redresseur dans une position maximale de fermeture, et dans une position maximale d’ouverture.
La cinématique des trois pièces de l’ensemble doit répondre à des critères particuliers, notamment sur l’encombrement qui doit rester le plus restreint possible. La cinématique retenue doit également proscrire la présence de points critiques, communément dénommés points de rebroussement cinématiques. De manière connue, un point de rebroussement cinématique correspond à un point d’articulation entre deux pièces de la cinématique, lorsque ce point est aligné et situé entre deux autres points d’articulation appartenant respectivement aux deux autres pièces considérées. Le caractère critique de cette situation s’explique par le fait qu’une fois atteinte, elle peut conduire à ne plus maîtriser le sens de rotation relatif entre le deux pièces, lors de la poursuite de la mise en mouvement de l’ensemble cinématique.
Ce type de risque de dysfonctionnement du système de commande doit être évité, c’est la raison pour laquelle la cinématique est habituellement déterminée de sorte à ne pas rencontrer de points de rebroussement sur toute la course des guignols, entre leurs première et seconde positions angulaires extrêmes. Par exemple, la cinématique peut être prévue pour s’approcher d’un premier point de rebroussement, sans l’atteindre, lorsque les deux guignols adoptent leur première position angulaire extrême, et de la même manière pour un second point de rebroussement lorsque les deux guignols adoptent leur seconde position angulaire extrême opposée.
Des jeux existent entre les pièces de l’ensemble cinématique, et ils sont susceptibles de s’accroître au cours de la durée de vie du système de commande. Ces jeux imposent une prudence supplémentaire dans la conception de la cinématique, toujours afin d’éviter la présence de points de rebroussement. Cette prudence dans la conception peut avoir un impact sur le dimensionnement et l’encombrement global du système de commande, ce qui n’est bien entendu pas souhaitable.
Pour répondre au moins partiellement aux problèmes mentionnés ci-dessus relatifs aux réalisations de l’art antérieur, l’invention a tout d’abord pour objet un système de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur pour turbomachine d’aéronef, le système comportant :
- un dispositif d’actionnement linéaire ;
- un premier guignol comprenant une première branche ainsi qu’une seconde branche reliées l’une à l’autre et présentant respectivement une première extrémité distale ainsi qu’une seconde extrémité distale, le premier guignol étant destiné à commander le calage des aubes d’un premier redresseur du compresseur ;
- un second guignol comprenant une troisième branche ainsi qu’une quatrième branche reliées l’une à l’autre et présentant respectivement une troisième extrémité distale ainsi qu’une quatrième extrémité distale, le second guignol étant destiné à commander le calage des aubes d’un second redresseur du compresseur ;
- un organe de synchronisation reliant les deux guignols ;
- un organe de commande en rotation du premier guignol, reliant le dispositif d’actionnement linéaire à ce premier guignol ;
- un premier et un second organe de sortie ;
et le système définissant :
- un premier point d’articulation entre la première extrémité distale du premier guignol, et une extrémité de l’organe de synchronisation ;
- un second point d’articulation entre la seconde extrémité distale du premier guignol, et une extrémité du premier organe de sortie ;
- un troisième point d’articulation entre la troisième extrémité distale du second guignol, et une autre extrémité de l’organe de synchronisation ;
- un quatrième point d’articulation entre la quatrième extrémité distale du second guignol, et une extrémité du second organe de sortie ;
- un cinquième point d’articulation du premier guignol sur une partie fixe du système de commande ;
- un sixième point d’articulation du second guignol sur la partie fixe du système de commande ;
le système de commande étant configuré de manière à pouvoir déplacer les premier et second guignols entre une première position angulaire extrême et une seconde position angulaire extrême opposée, respectivement destinées à placer les aubes de redresseur dans une position maximale de fermeture et une position maximale d’ouverture, ou inversement.
Selon l’invention, lors d’un déplacement des guignols vers la première position angulaire extrême, les premier, troisième et sixième points d’articulation définissent un premier angle obtu qui augmente jusqu’à atteindre une première valeur maximale d’angle obtu lorsque les guignols occupent leur première position angulaire extrême,
et lors d’un déplacement des guignols vers la seconde position angulaire extrême, les cinquième, premier et troisième points d’articulation définissent un second angle obtu qui augmente jusqu’à atteindre une seconde valeur maximale d’angle obtu lorsque les guignols occupent leur seconde position angulaire extrême.
Le système de commande selon l’invention comporte en outre :
- un premier moyen élastique de rappel coopérant avec un premier élément associé parmi l’un quelconque des guignols et de l’organe de synchronisation, le système de commande étant conçu de sorte que le premier moyen élastique de rappel soit sollicité au moins durant une fin de course des guignols vers la première position angulaire extrême ainsi que dans cette même première position angulaire extrême, de manière à générer sur son premier élément associé des efforts conduisant les guignols à être sollicités en direction de leur seconde position angulaire extrême ; et/ou
- un second moyen élastique de rappel coopérant avec un second élément associé parmi l’un quelconque des guignols et de l’organe de synchronisation, le système de commande étant conçu de sorte que le second moyen élastique de rappel soit sollicité au moins durant une fin de course des guignols vers la seconde position angulaire extrême ainsi que dans cette même seconde position angulaire extrême, de manière à générer sur son second élément associé des efforts conduisant les guignols à être sollicités en direction de leur première position angulaire extrême.
L’invention est ainsi avantageuse en ce qu’elle présente une cinématique permettant de s’approcher de points de rebroussement, même au plus près, sans risquer de les atteindre du fait de la présence du/des moyens élastiques de rappel actifs en fin de course. En effet, chacun de ces deux moyens élastiques de rappel permet tout d’abord d’éviter d’atteindre un point de rebroussement critique en fin de course dans un sens de rotation donné des guignols. De plus, lors de l’amorce d’une course dans le sens de rotation opposé, il permet également d’appliquer un effort de rappel dans une direction favorisant la rotation des guignols dans le nouveau sens souhaité. Aussi, même en présence de jeux importants entre les pièces de la cinématique, le risque d’atteindre des points de rebroussement suite à une inversion de course des guignols occupant leur première ou seconde position angulaire extrême, s’avère avantageusement faible, voire réduit à néant.
Grâce à la conception du système de commande selon l’invention, les positions angulaires extrêmes des guignols peuvent donc être fixées sans risque au plus proche de positions induisant des points critiques de rebroussement, ce qui permet de réduire l’encombrement global de ce système.
L’invention présente également de préférence les caractéristiques optionnelles suivantes, prises isolément ou en combinaison.
Le premier moyen élastique de rappel est une lamelle, et/ou le second moyen élastique de rappel est une lamelle.
De préférence, les premier et second moyens élastiques de rappel sont formés par une même lamelle, pour une grande simplicité de réalisation.
De préférence, la lamelle formant le premier moyen élastique de rappel comporte une première zone déformée définissant un bossage pour l’appui dudit premier élément associé, et/ou la lamelle formant le second moyen élastique de rappel comporte une seconde zone déformée définissant un bossage pour l’appui dudit second élément associé. La forme de bossage permet d’optimiser le contact avec l’élément associé, contre lequel la lamelle est destinée à venir en appui.
De préférence, la partie fixe du système de commande comporte un boîtier sur lequel sont articulés les deux guignols, le boîtier étant destiné à être fixé sur un carter du compresseur.
De préférence, le premier et/ou le second moyen élastique de rappel sont fixés sur le boîtier, de préférence par rivets. Cela participe à la simplification du système de commande.
De préférence, ledit premier élément associé et/ou ledit second élément associé sont formés par le premier guignol, le premier moyen élastique de rappel coopérant avec la première branche, et/ou le second moyen élastique de rappel coopérant avec la seconde branche. D’autres solutions restent néanmoins possibles, sans sortir du cadre de l’invention. Par exemple, le premier élément associé pourrait être le premier guignol, et le second élément associé pourrait être le second guignol.
De préférence, les premier et second organes de sortie sont respectivement formés par une première bielle et une seconde bielle, et le système de commande comporte un premier anneau de commande de calage des aubes du premier redresseur, commandé par la première bielle, et/ou il comporte un second anneau de commande de calage des aubes du second redresseur, commandé par la seconde bielle.
L’invention a également pour objet un compresseur pour turbomachine d’aéronef comprenant un système de commande d’aubes de redresseurs tel que décrit ci-dessus.
Enfin, l’invention a également pour objet une turbomachine d’aéronef comprenant au moins un tel compresseur.
D’autres avantages et caractéristiques de l’invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous.
Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels :
représente une vue schématique en coupe axiale d’une turbomachine d’aéronef selon l’invention ;
représente une vue agrandie en perspective d’une partie d’un compresseur de la turbomachine montrée sur la figure précédente ;
représente une vue radialement de l’extérieur montrant un système de commande d’aubes de redresseur selon un mode de réalisation préféré de l’invention, les guignols de ce système de commande étant représentés dans leur première position angulaire extrême ;
représente une vue schématique similaire à la précédente, avec les guignols du système de commande représentés dans une position intermédiaire ;
représente une vue similaire à celle de la , sans le boîtier du système de commande ;
représente une vue similaire à la précédente, avec les guignols du système de commande représentés dans leur seconde position angulaire extrême ;
représente une vue similaire à celle de la , montrant de plus le boîtier ainsi que les moyens élastiques de rappel coopérant avec les guignols du système de commande ;
est une vue partielle en perspective du système de commande, dans son état tel que montré sur la figure précédente ;
est une vue en perspective des moyens élastiques de rappel montrés sur les figures 7 et 8 ; et
est une vue radialement de l’extérieur montrant le premier guignol dans sa première position angulaire extrême, et coopérant avec son moyen élastique de rappel associé.
En référence tout d’abord à la , il est représenté une turbomachine 1 d’aéronef, selon un mode de réalisation préféré de l’invention. Il s’agit ici d’un turboréacteur à double flux et à double corps. Néanmoins, il pourrait s’agir d’une turbomachine d’un autre type, par exemple d’un turbopropulseur, sans sortir du cadre de l’invention.
Le turboréacteur 1 présente un axe central longitudinal 2 autour duquel s’étendent ses différents composants. Il comprend, d’amont en aval selon une direction principale 5 d’écoulement des gaz à travers ce turboréacteur, une soufflante 3, un compresseur basse pression 4, un compresseur haute pression 6, une chambre de combustion 11, une turbine haute pression 7 et une turbine basse pression 8.
De manière conventionnelle, après avoir traversé la soufflante, l’air se divise en un flux primaire central 12a et un flux secondaire 12b qui entoure le flux primaire. Le flux primaire 12a s’écoule dans une veine principale 14a de circulation des gaz traversant les compresseurs 4, 6, la chambre de combustion 11 et les turbines 7, 8. Le flux secondaire 12b s’écoule quant à lui dans une veine secondaire 14b délimitée radialement vers l’extérieur par un carter moteur, entouré d’une nacelle 9.
Les compresseurs 4, 6 et les turbines 7, 8 sont réalisés par l’alternance de roues mobiles, dites roues de rotor, et de roues fixes, dites roues de stator. Dans le cadre des compresseurs 4, 6, les roues de stator sont conventionnellement appelées redresseurs de compresseur.
L’invention porte sur la conception de ces redresseurs, au sein de l’un quelconque des compresseurs 4, 6. Par la suite, il sera décrit un mode de réalisation préféré où l’invention est intégrée au compresseur basse pression 4, mais l’invention se révèle donc aussi applicable au compresseur haute pression 6.
La représente une partie du compresseur basse pression 4. Il comporte un carter 16 centré sur l’axe 2. Ici, deux redresseurs de compresseur sont représentés, à savoir un premier redresseur 18a, ainsi qu’un second redresseur 18b décalé du premier axialement vers l’aval.
Chaque redresseur 18a, 18b comprend une couronne annulaire d’aubes montées sur le carter 16, seule l’une des aubes 20 du premier redresseur 18a étant représentée partiellement sur la . Ces aubes de stator 20 sont destinées à être calées simultanément en incidence, en fonction de paramètres aérodynamiques précis, à l’aide d’un système de commande d’aubes spécifique à l’invention.
Le système de commande 22 comporte tout d’abord une partie fixe essentiellement constituée d’un boîtier 24, monté fixement sur la surface extérieure du carter 16. Ce boîtier 24 sert à l’articulation de guignols, comme cela sera détaillé ci-après.
Le système de commande 22 comporte également des pivots 26, chacun associé à une aube 20 pour permettre sa rotation selon un axe 27 de calage en incidence. Les pivots 26 traversent le carter 16, et sont chacun relié à un levier 28, lui-même commandé par un anneau de commande de calage. Ainsi, le premier redresseur 18a est associé à un premier anneau de commande 30a centré sur l’axe 2 et relié à l’ensemble des leviers 28 commandant les aubes du premier redresseur, tandis que le second redresseur 18b est associé à un second anneau de commande 30b également centré sur l’axe 2 et relié à l’ensemble des leviers 28 commandant les aubes du second redresseur.
Le système de commande 22 comprend également un premier organe de sortie 32a en forme de bielle, commandant la rotation du premier anneau 30a autour de l’axe 2, tandis que le second organe de sortie 32b en forme de bielle commande le second anneau 30b en rotation, également autour de l’axe 2.
Les deux bielles 32a, 32b sont respectivement commandées par deux guignols 34a, 34b articulés sur le boîtier 24 du système, comme cela va à présent être décrit en référence aux figures 3 à 6.
En effet, le système de commande 22 comporte un premier guignol 34a comprenant une première branche 36a ainsi qu’une seconde branche 36b reliées l’une à l’autre pour aboutir à une forme générale de V. A l’opposé de la zone de jonction entre les deux branches, la première branche 36a comporte une première extrémité distale 38a, et la seconde branche 36b comporte une seconde extrémité distale 38b. Ce premier guignol 34a est ainsi destiné à commander le calage des aubes du premier redresseur, via la première bielle 32a.
D’une manière analogue, le système de commande 22 comporte un second guignol 34b comprenant une troisième branche 36c ainsi qu’une quatrième branche 36d reliées l’une à l’autre pour également aboutir à une forme générale de V. A l’opposé de la zone de jonction entre les deux branches, la troisième branche 36c comporte une troisième extrémité distale 38c, et la quatrième branche 36d comporte une quatrième extrémité distale 38d. Ce second guignol 34b est ainsi destiné à commander le calage des aubes du second redresseur, via la seconde bielle 32b.
En outre, le système de commande 22 comporte un organe de synchronisation 40 en forme de bras arqué, qui relie les deux guignols pour qu’ils puissent être mis en mouvement simultanément.
De plus, le premier guignol 34a est équipé d’une autre branche 42, de préférence réalisée d’une seule pièce avec les deux autres. Cette autre branche forme un organe 42 de commande en rotation du premier guignol 34a. Son extrémité distale 42a est montée de manière articulée en un point P sur un organe de sortie 43 d’un dispositif d’actionnement 44 du système, de préférence un vérin dont le corps 45 est fixé par exemple sur le carter 16 ou le boîtier 24.
Les éléments précités 34a, 34b, 32a, 32b, 40, 44 du système de commande 22 forment un ensemble cinématique dont les pièces sont articulées les unes aux autres, selon des axes d’articulation parallèles ou sensiblement parallèles.
Plus précisément, le système de commande 22 définit un premier point d’articulation P1 entre la première extrémité distale 38a du premier guignol 34a, et une extrémité de l’organe de synchronisation 40. Un second point d’articulation P2 est défini entre la seconde extrémité distale 38b du premier guignol 34a, et une extrémité de la première bielle 32a, à savoir celle à l’opposé de l’anneau qu’elle commande. Un troisième point d’articulation P3 est défini entre la troisième extrémité distale 38c du second guignol 34b, et l’extrémité opposée de l’organe de synchronisation 40. Un quatrième point d’articulation P4 est défini entre la quatrième extrémité distale 38d du second guignol 34b, et une extrémité de la seconde bielle 32b.
En outre, un cinquième point P5 d’articulation du premier guignol 34a est défini sur le boîtier fixe 24, de même qu’un sixième point P6 d’articulation du second guignol 34b est également défini sur ce boîtier 24.
Comme évoqué précédemment, tous les points d’articulation précités P, P1-P6 définissent des axes d’articulation parallèles ou sensiblement parallèles, de préférence orthogonaux aux plans des guignols.
Le fonctionnement du système de commande 22 est décrit ci-dessous. Pour changer le calage en incidence des aubes des deux redresseurs, le vérin 44 est actionné de sorte que son organe de sortie 43 se déplace de manière linéaire. La translation de l’organe de sortie conduit à la rotation de l’organe de commande 42, qui entraîne la rotation de l’ensemble du premier guignol 34a autour du point P5.
La rotation du premier guignol conduit à deux autres mouvements dans l’ensemble cinématique. Le premier réside dans la mise en mouvement, via le point P2, de la première bielle de sortie 32a, actionnant directement le premier anneau de commande. Le second mouvement consiste dans le déplacement de l’organe de synchronisation 40, via le point P1. En se déplaçant, cet organe 40 conduit à son tour à la rotation de l’ensemble du second guignol 34b autour du point P6, via la liaison réalisée par le point P3. La rotation du second guignol conduit à la mise en mouvement, via le point P4, de la seconde bielle de sortie 32b, actionnant directement le second anneau de commande. Bien évidemment, ces mouvements sont réalisés de manière simultanée.
Ainsi, le système de commande 22 est configuré de manière à pouvoir déplacer en rotation les guignols 34a, 34b entre une première position angulaire extrême représentée sur les figures 3 et 5, et une seconde position angulaire extrême opposée à la première, et représentée sur la . La première position extrême des guignols est destinée à placer les aubes de redresseur dans une position maximale de fermeture, dans laquelle les aubes présentent un angle de calage élevé par rapport à la direction du flux d’air dans le compresseur, tandis que la seconde position angulaire extrême de ces guignols est destinée à placer les aubes de redresseur dans une position maximale d’ouverture, dans laquelle les aubes présentent un angle de calage le plus faible par rapport à la direction du flux d’air dans le compresseur.
La , qui est schématique, montre certaines pièces du système de commande 22 lorsque les guignols 34a, 34b adoptent une position angulaire intermédiaire entre les deux positions extrêmes montrées sur les figures 3, 5 et 6. Il peut être observé que lors d’un déplacement des guignols 34a, 34b de la position intermédiaire vers la première position angulaire extrême des figures 3 et 5, les premier, troisième et sixième points P1, P3, P6 définissent un premier angle obtu A1 au point P3, cet angle obtu A1 voyant sa valeur augmenter jusqu’à atteindre une première valeur maximale d’angle obtu A1max lorsque les guignols occupent leur première position angulaire extrême des figures 3 et 5. Ainsi, en conservant un tel angle obtu dans cette première position angulaire extrême, il n’est pas rencontré de point critique cinématique, c’est-à-dire qu’aucun point de rebroussement n’est observé en P3 du fait du non-alignement entre les trois points P1, P3, P6.
D’une manière similaire, il peut aussi être observé que lors d’un déplacement des guignols 34a, 34b de la position intermédiaire de la , vers la seconde position angulaire extrême de la , les cinquième, premier et troisième points P5, P1, P3 définissent un second angle obtu A2 au point P1, cet angle obtu A2 voyant sa valeur augmenter jusqu’à atteindre une seconde valeur maximale d’angle obtu A2max lorsque les guignols occupent leur seconde position angulaire extrême. Ici aussi, en conservant un tel angle obtu dans cette seconde position angulaire extrême, il n’est pas rencontré de point critique cinématique, c’est-à-dire qu’aucun point de rebroussement n’est observé en P1 du fait du non-alignement entre les trois points P5, P1, P3.
Il est noté que les valeurs A1max et A2max peuvent être prévues entre 150 et 179°, et encore plus préférentiellement être de l’ordre 155 à 175°.
Une autre particularité de l’invention réside dans la mise en œuvre de moyens élastiques de rappel, coopérant ici avec le premier guignol 34a, mais pouvant alternativement être associés à d’autres pièces de l’ensemble cinématique. Ces moyens élastiques sont montrés sur les figures 7 à 10.
Dans le mode de réalisation préféré qui est représenté sur ces figures, il s’agit d’un premier moyen élastique de rappel 50a en forme de lamelle, ainsi que d’un second moyen élastique de rappel 50b également en forme de lamelle. De préférence, ces deux éléments flexibles 50a, 50b sont regroupés au sein d’une même et unique lamelle élastique 50, par exemple réalisée en matériau métallique.
La lamelle 50 est fixée sur le boîtier 24, par exemple par des rivets 54 ou par des éléments de fixation similaires. De préférence, la fixation s’effectue avec la lamelle 50 située entre le boîtier 24 et les flancs latéraux extérieurs des deux branches 36a, 36b du premier guignol 34a. La lamelle 50 suit en effet les flancs latéraux extérieurs de la pointe du V arrondie défini par ce guignol, à proximité du point P5, puis remonte le long d’une partie du flanc latéral extérieur de chacune des deux branches 36a, 36b. Cela permet à la lamelle unique 50 de former respectivement le premier moyen élastique de rappel 50a, ainsi que le second moyen élastique de rappel 50b.
Pour optimiser le contact souhaité entre chacun des deux moyens 50a, 50b, et sa branche associée 36a, 36b, il est prévu une première zone déformée par pliage de manière à définir un premier bossage de contact 52a pour l’appui de la première branche 36a du guignol, ainsi qu’une seconde zone déformée par pliage de manière à définir un second bossage de contact 52b pour l’appui de la seconde branche 36b.
Le système de commande 22 est alors conçu de sorte que le premier moyen élastique de rappel 50a soit sollicité par la première branche 36a à partir d’une position intermédiaire quelconque, durant une course des guignols 34a, 34b vers la première position angulaire extrême de la . En d’autres termes, cette sollicitation s’observe au moins durant la fin de course des deux guignols vers cette première position angulaire extrême, et est conservée dans cette même première position angulaire extrême. Une telle situation est représentée sur la , montrant le premier bossage 52a contraint par la première branche 36a, avec le premier moyen élastique 50a déformé. Cette déformation conduit le moyen élastique 50a à générer sur la première branche 36a des efforts de rappel amenant le premier guignol 34a à être sollicité dans la direction opposée, c’est-à-dire dans la direction de sa seconde position angulaire extrême. Ces efforts de rappel permettent par conséquent d’éviter d’atteindre un point de rebroussement critique en fin de course de fermeture, au niveau du point P3 et en rapport avec le premier angle obtu A1 qui ne peut ainsi se déformer jusqu’à atteindre un angle plat. De plus, lors de l’amorce d’une course dans le sens opposé d’ouverture, les efforts de rappel s’exercent sur la première branche 36a dans une direction favorisant la rotation du premier guignol 34a dans le sens de rotation souhaité. Aussi, même en présence de jeux entre les pièces, le risque est très faible ou nul d’atteindre un point de rebroussement suite à une inversion de course du premier guignol occupant sa première position angulaire extrême. Il est noté que les efforts de rappel sont transmis directement à la première branche 36a, mais du fait de la présence de l’organe de synchronisation, ce sont les deux guignols 34a, 34b qui sont sollicités en direction de leur seconde position angulaire extrême, suite à une inversion de course depuis leur première position extrême.
Dans le même temps, le second bossage 52b reste à distance de sa seconde branche associée 36b, et n’induit aucun effort de rappel dans le premier guignol.
De manière analogue, le système de commande 22 est conçu de sorte que le second moyen élastique de rappel 50b soit sollicité par la seconde branche 36b à partir d’une position intermédiaire quelconque, durant une course des guignols 34a, 34b vers la seconde position angulaire extrême des figures 7 et 8. En d’autres termes, cette sollicitation s’observe au moins durant la fin de course des deux guignols vers cette seconde position angulaire extrême, et est conservée dans cette même seconde position angulaire extrême. Une telle situation est visible sur la , montrant le second bossage 52b contraint par la seconde branche 36a, avec le second moyen élastique 50b déformé. Cette déformation conduit le moyen élastique 50b à générer sur la seconde branche 36b des efforts de rappel amenant le premier guignol 34a à être sollicité dans la direction opposée, c’est-à-dire dans la direction de sa première position angulaire extrême. Ces efforts de rappel permettent par conséquent d’éviter d’atteindre un point de rebroussement critique en fin de course d’ouverture, au niveau du point P1 et en rapport avec le second angle obtu A2 qui ne peut ainsi se déformer jusqu’à atteindre un angle plat. De plus, lors de l’amorce d’une course dans le sens opposé de fermeture, les efforts de rappel s’exercent sur la seconde branche 36b dans une direction favorisant la rotation du premier guignol 34a dans le sens de rotation souhaité. Aussi, même en présence de jeux entre les pièces, le risque est très faible ou nul d’atteindre un point de rebroussement suite à une inversion de course du premier guignol occupant sa seconde position angulaire extrême. Il est noté que les efforts de rappel sont transmis directement à la seconde branche 36b, mais du fait de la présence de l’organe de synchronisation 40, ces sont ici aussi les deux guignols 34a, 34b qui sont sollicités en direction de leur première position angulaire extrême, suite à une inversion de course depuis leur seconde position extrême.
Dans le même temps, le premier bossage 52a reste à distance de sa première branche associée 36a, et n’induit aucun effort de rappel dans le premier guignol.
Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l’homme du métier à l’invention qui vient d’être décrite, uniquement à titre d’exemples non limitatifs et dont la portée est délimitée par les revendications annexées.

Claims (10)

  1. Système (22) de commande d’aubes de redresseurs d’un compresseur pour turbomachine d’aéronef, le système comportant :
    - un dispositif d’actionnement linéaire (44) ;
    - un premier guignol (34a) comprenant une première branche (36a) ainsi qu’une seconde branche (36b) reliées l’une à l’autre et présentant respectivement une première extrémité distale (38a) ainsi qu’une seconde extrémité distale (38b), le premier guignol étant destiné à commander le calage des aubes d’un premier redresseur (18a) du compresseur ;
    - un second guignol (34b) comprenant une troisième branche (36c) ainsi qu’une quatrième branche (36d) reliées l’une à l’autre et présentant respectivement une troisième extrémité distale (38c) ainsi qu’une quatrième extrémité distale (38d), le second guignol étant destiné à commander le calage des aubes d’un second redresseur (18b) du compresseur ;
    - un organe de synchronisation (40) reliant les deux guignols (34a, 34b) ;
    - un organe (42) de commande en rotation du premier guignol, reliant le dispositif d’actionnement linéaire (44) à ce premier guignol ;
    - un premier et un second organe de sortie (32a, 32b) ;
    et le système définissant :
    - un premier point d’articulation (P1) entre la première extrémité distale (38a) du premier guignol, et une extrémité de l’organe de synchronisation (40) ;
    - un second point d’articulation (P2) entre la seconde extrémité distale (38b) du premier guignol, et une extrémité du premier organe de sortie (32a) ;
    - un troisième point d’articulation (P3) entre la troisième extrémité distale (38c) du second guignol, et une autre extrémité de l’organe de synchronisation (40) ;
    - un quatrième point d’articulation (P4) entre la quatrième extrémité distale (38d) du second guignol, et une extrémité du second organe de sortie (32b) ;
    - un cinquième point d’articulation (P5) du premier guignol (34a) sur une partie fixe du système de commande ;
    - un sixième point d’articulation (P6) du second guignol (34b) sur la partie fixe du système de commande ;
    le système de commande étant configuré de manière à pouvoir déplacer les premier et second guignols (34a, 34b) entre une première position angulaire extrême et une seconde position angulaire extrême opposée, respectivement destinées à placer les aubes de redresseur dans une position maximale de fermeture et une position maximale d’ouverture, ou inversement,
    caractérisé en ce que lors d’un déplacement des guignols (34a, 34b) vers la première position angulaire extrême, les premier, troisième et sixième points d’articulation (P1, P3, P6) définissent un premier angle obtu (A1) qui augmente jusqu’à atteindre une première valeur maximale d’angle obtu (A1max) lorsque les guignols occupent leur première position angulaire extrême,
    en ce que lors d’un déplacement des guignols (34a, 34b) vers la seconde position angulaire extrême, les cinquième, premier et troisième points d’articulation (P5, P1, P3) définissent un second angle obtu (A2) qui augmente jusqu’à atteindre une seconde valeur maximale d’angle obtu (A2max) lorsque les guignols occupent leur seconde position angulaire extrême,
    et en ce que le système de commande comporte en outre :
    - un premier moyen élastique de rappel (50a) coopérant avec un premier élément associé (34a) parmi l’un quelconque des guignols (34a, 34b) et de l’organe de synchronisation (40), le système de commande étant conçu de sorte que le premier moyen élastique de rappel (50a) soit sollicité au moins durant une fin de course des guignols vers la première position angulaire extrême ainsi que dans cette même première position angulaire extrême, de manière à générer sur son premier élément associé (34a) des efforts conduisant les guignols à être sollicités en direction de leur seconde position angulaire extrême ; et/ou
    - un second moyen élastique de rappel (50b) coopérant avec un second élément associé (34a) parmi l’un quelconque des guignols (34a, 34b) et de l’organe de synchronisation (40), le système de commande étant conçu de sorte que le second moyen élastique de rappel (50b) soit sollicité au moins durant une fin de course des guignols vers la seconde position angulaire extrême ainsi que dans cette même seconde position angulaire extrême, de manière à générer sur son second élément associé (34a) des efforts conduisant les guignols (34a, 34b) à être sollicités en direction de leur première position angulaire extrême.
  2. Système de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier moyen élastique de rappel (50a) est une lamelle, et/ou en ce que le second moyen élastique de rappel (50b) est une lamelle.
  3. Système de commande selon la revendication 2, caractérisé en ce que les premier et second moyens élastiques de rappel (50a, 50b) sont formés par une même lamelle (50).
  4. Système de commande selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que la lamelle formant le premier moyen élastique de rappel (50a) comporte une première zone déformée définissant un bossage (52a) pour l’appui dudit premier élément associé (34a), et/ou en ce que la lamelle formant le second moyen élastique de rappel (50b) comporte une seconde zone déformée définissant un bossage (52b) pour l’appui dudit second élément associé (34a).
  5. Système de commande selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie fixe du système de commande comporte un boîtier (24) sur lequel sont articulés les deux guignols (34a, 34b), le boîtier (24) étant destiné à être fixé sur un carter (16) du compresseur.
  6. Système de commande selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier et/ou le second moyen élastique de rappel (50a, 50b) sont fixés sur le boîtier (24), de préférence par rivets.
  7. Système de commande selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit premier élément associé et/ou ledit second élément associé sont formés par le premier guignol (34a), le premier moyen élastique de rappel (50a) coopérant avec la première branche (36a), et/ou le second moyen élastique de rappel (50b) coopérant avec la seconde branche (36b).
  8. Système de commande selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les premier et second organes de sortie sont respectivement formés par une première bielle (32a) et une seconde bielle (32b), et en ce qu’il comporte un premier anneau (30a) de commande de calage des aubes du premier redresseur (18a), commandé par la première bielle (32a), et/ou en ce qu’il comporte un second anneau (30b) de commande de calage des aubes du second redresseur (18b), commandé par la seconde bielle (32b).
  9. Compresseur (4, 6) pour turbomachine d’aéronef comprenant un système (22) de commande d’aubes de redresseurs selon l’une quelconque des revendications précédentes.
  10. Turbomachine (1) d’aéronef comprenant au moins un compresseur (4, 6) selon la revendication précédente.
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