FR3120864A1 - Procédé de traitement de l’urine humaine ou animale par dilution et fermentation et utilisations de l’urine obtenue en particulier comme matière fertilisante - Google Patents

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Abstract

L’invention a pour objet un procédé de traitement de l’urine humaine ou animale comprenant la mise en œuvre des étapes suivantes : - une étape de dilution de l’urine dans l’eau, et - une étape de fermentation. L’invention concerne également l’urine transformée obtenue et les coproduits de ce procédé, ainsi que leurs utilisations notamment comme matière fertilisante.

Description

Procédé de traitement de l’urine humaine ou animale par dilution et fermentation et utilisations de l’urine obtenue en particulier comme matière fertilisante
L’invention concerne le traitement et la valorisation de l’urine humaine ou animale. En particulier l’invention a pour objet un procédé de traitement de l’urine et l’utilisation de l’urine transformée obtenue, ainsi que des coproduits du procédé, en particulier comme matières premières utilisées pour la fabrication de fertilisants.
Art antérieur
L’urine est considérée comme un déchet qu’il faut éliminer. Son mode d’élimination actuel, en majorité via le tout-à-l’égout, est problématique pour les stations d’épuration et concerne plus généralement la gestion durable de la ressource en eau. La teneur en azote et micro-polluants de l’urine pose en effet des problèmes de développement d’algues et de féminisation des poissons.
L’urine humaine est connue pour avoir un potentiel de fertilisation avéré en agriculture, au même titre que les urines animales qui sont déjà utilisées par les exploitants. En effet, l’urine est riche en azote (N), phosphore (P) et potassium(K), qui sont les éléments essentiels pour la fertilisation des sols et des cultures.
Toutefois, l’urine n’est pas stable lorsqu’elle est collectée. Elle perd rapidement ses caractéristiques et sa teneur en NPK, notamment via l’hydrolyse de l’urée en ammoniaque, ce qui rend son utilisation industrielle inadaptée et impossible actuellement.
Il existe donc un besoin en une urine stable, répondant aux critères d’innocuité des règlementations en vigueur, en particulier sur la teneur en éléments traces métalliques et en organismes pathogènes, et qui présente des caractéristiques lui permettant une utilisation comme matière fertilisante adaptée à un usage agricole.
En travaillant sur le traitement de l’urine, les inventeurs ont mis au point un procédé biologique qui permet de stabiliser, dépolluer et enrichir en micro-organismes l’urine humaine ou animale par fermentation. Toutefois, l’urine peut être trop chargée en éléments nutritifs pour certains micro-organismes. Notamment l’urine peut être trop chargée en sel (NaCl) qui peut avoir un impact osmotique négatif sur les bactéries, et en azote qui peut être en concentrations toxiques.
Ainsi les inventeurs proposent un procédé de traitement de l’urine comprenant au moins une étape de dilution de façon à avoir des concentrations optimales en éléments minéraux pour la fermentation microbienne.
En particulier l’invention a pour objet un procédé de traitement de l’urine humaine ou animale comprenant au moins une étape de fermentation de l’urine par des bactéries, précédé par au moins une étape de dilution de l’urine dans une solution, préférentiellement dans l’eau, préférentiellement à un facteur compris entre 1/2 et 1/100.
Selon un mode de réalisation particulièrement adapté, le procédé selon l’invention est un procédé de traitement de l’urine humaine ou animale, préférentiellement de l’urine fraiche, comprenant au moins les étapes suivantes :
- une étape d’acidification ou de basification de l’urine,
- une étape de filtration de l’urine,
- une étape de dilution de l’urine dans une solution, préférentiellement dans l’eau ou dans une solution nutritive,
- préférentiellement une étape de stabilisation du pH à une valeur désirée (acide, basique ou neutre),
- une étape de transformation de l’urine par fermentation.
La mise en œuvre de la dilution de l’urine, préférentiellement suivie ou précédée par une étape de stabilisation du pH, permet de réaliser la fermentation avec tout type de microorganismes, car l’urine acidifiée ou basifiée non diluée comprend des éléments nutritifs, tels que le sel et l’azote, en concentrations toxiques pour certains microorganismes, ainsi qu’un pH limitant la croissance de certains microorganismes.
Le procédé peut comprendre d’autres étapes et notamment une étape optionnelle préalable aux autres étapes, qui consiste à récupérer dans l’urine au moins un minéral sous forme de précipité, notamment au moins un minéral choisi parmi l’azote, le potassium ou le phosphore.
L’invention a également pour objet l’urine transformée, susceptible d’être obtenue par la mise en œuvre du procédé, et qui présente au moins l’une des caractéristiques suivantes : une concentration en sel (NaCl) inférieure à 0,15 % en poids / volume (1,5g/L) et une concentration en azote total inférieure à 0,5% en poids / volume (5g/L) (les pourcentage sont donnés en poids de sel ou d’azote par rapport au volume d’urine transformée). Sans la dilution, l’urine pourrait contenir des concentrations en sel et en azote trop importantes pour son utilisation, en particulier pour la fermentation de certains microorganismes.
L’invention concerne aussi l’utilisation d’une telle urine transformée, en particulier comme matière fertilisante, notamment comme matière première fertilisante à base d’inoculum bactérien, notamment pour les cultures en plein champs, le maraîchage et l’horticulture. L’invention a donc pour objet également un fertilisant.
L’invention vise aussi l’utilisation des coproduits obtenus éventuellement lors de l’étape de fermentation de l’urine (en particulier le biofilm formé lors de cette étape), notamment comme matière fertilisante, comme produit phytosanitaire ou comme produit de biocontrôle à usage agricole.
Brève description des Figures
: la représente, sous forme de courbe, les résultats obtenus pour la dilution d’une urine fraiche (récoltée depuis moins de 2 heures) avec de l’eau déminéralisée.
: la représente, sous forme de courbe, les résultats obtenus pour la dilution d’une urine stockée (stockée depuis 5 jours) avec de l’eau déminéralisée.
: la représente, sous forme de courbe, les résultats obtenus pour la dilution d’une urine fraiche acidifiée (récoltée depuis moins de 2 heures, acidifiée à pH 3) avec de l’eau déminéralisée.
: la représente, sous forme de courbe, les résultats obtenus pour la dilution d’une urine fraiche basifiée (récoltée depuis moins de 2 heures, basifiée à pH 11) avec de l’eau déminéralisée.
Description détaillée de l’invention
Définitions
Par « urine acidifiée » au sens de l’invention, on entend une urine dont la valeur de pH a été diminuée par rapport à la valeur de pH de l’urine initiale. Le pH de l’urine acidifiée est un pH acide.
Par « urine basifiée » au sens de l’invention, on entend une urine dont la valeur de pH a été augmentée par rapport à la valeur de pH de l’urine initiale. Le pH de l’urine basifiée est un pH basique.
Par « urine diluée » au sens de l’invention, on entend une urine fraiche ou stockée, acidifiée ou non, basifiée ou non, , qui a été diluée dans une solution, préférentiellement dans l’eau ou dans une solution nutritive, à un certain facteur.
Par « urine fraiche » au sens de l’invention, on entend une urine qui a été récoltée depuis moins de 10 heures, préférentiellement depuis moins de 5 heures, encore plus préférentiellement depuis moins de 2 heures, et en particulier depuis moins d’1 heure.
Par « urine transformée » au sens de l’invention, on entend une urine qui a subi un procédé qui a transformé au moins une caractéristique de l’urine naturelle, si bien qu’il ne s’agit plus d’un produit naturel mais d’un produit transformé obtenu à partir d’un produit naturel. Préférentiellement l’urine transformée est une urine transformée selon l’invention au moins par dilution et fermentation.
Procédé de traitement de l’urine
L’invention a donc pour objet un procédé de traitement de l’urine humaine ou animale, comprenant au moins une étape de fermentation de l’urine précédée par au moins une étape de dilution de l’urine dans une solution, préférentiellement dans de l’eau ou dans une solution nutritive.
Ainsi l’invention a pour objet un procédé de l’urine humaine ou animale, comprenant au moins les étapes suivantes :
- dilution de l’urine dans l’eau ou solution nutritive, préférentiellement à un facteur compris entre 1/2 et 1/100 et
- transformation de l’urine par fermentation.
Selon un mode de réalisation particulier, l’invention a pour objet un procédé de traitement de l’urine humaine ou animale, préférentiellement de l’urine fraiche, comprenant au moins la mise en œuvre des étapes suivantes :
- une étape de basification ou d’acidification de l’urine, permettant un stockage jusqu’à 6 mois,
- une étape de dilution de l’urine dans l’eau ou solution nutritive,
- une étape de filtration de l’urine,
- une étape de transformation de l’urine par fermentation.
L’étape de dilution peut être réalisée avant ou après la filtration.
Selon une variante la dilution peut être réalisée en plusieurs fois, et le procédé selon l’invention peut comprendre plusieurs étapes de dilution successives ou entrecoupées d’autres étapes.
L’urine humaine ou animale est collectée par tout procédé adapté pour la mise en œuvre du procédé selon l’invention.
Pour l’urine humaine, elle peut en particulier être collectée auprès de différentes sources comme les loueurs de toilettes, les festivals, les laboratoires d’analyses médicales, et les collectivités.
Pour l’urine animale, elle peut en particulier être collectée auprès de différentes sources comme les éleveurs et les laboratoires d’analyses vétérinaires.
L’urine humaine ou animale est collectée dans des contenants comme des bidons, des fûts ou des cuves par exemple. Selon un mode de réalisation, les contenants peuvent contenir une ou plusieurs bases pour la mise en œuvre de l’étape de basification ou un ou plusieurs acides pour la mise en œuvre de l’étape d’acidification.
De façon optionnelle, le procédé selon l’invention peut éventuellement comprendre une étape complémentaire, qui consiste à précipiter des co-produits générés lors de l’étape de stockage avant dilution et/ou basification et/ou acidification. Ces co-produits sont préférentiellement des minéraux, en particulier des minéraux choisis parmi l’azote, le potassium et le phosphore (struvite). Dans le cas particulier de la récupération de la struvite présente dans l’urine, le procédé consiste à ajouter des sels de magnésium en solution afin de précipiter le phosphore présent dans de l’urine stockée sans stabilisant, préférentiellement à un ratio volumétrique de 1 : 1 (Mg : P). Ce précipité peut être récupéré par filtration sur un filtre de maille comprise entre 10 et 30µm. Le précipité peut par la suite subir différents traitements, comme un lavement, une mise en solution, un pressage et/ou séchage à l’air libre afin d’obtenir un matériau sous forme liquide ou solide.
La première étape du procédé selon l’invention est préférentiellement réalisée sur une urine fraiche qui a été récoltée moins de 10 heures avant la mise en œuvre de la première étape du procédé selon l’invention, préférentiellement moins de 5 heures, encore plus préférentiellement moins de deux heures et idéalement moins d’une heure.
L’étape de dilution de l’urine est réalisée avec de l’eau ou dans une solution nutritive.
L’eau utilisée pour la dilution est préférentiellement de l’eau déminéralisée.
La solution nutritive est préférentiellement de l’eau, de façon préférée de l’eau déminéralisée, à laquelle il a été ajouté une source de carbone (sucre) et/ou tout autre facteur de croissance bactérienne (tels que des extraits de levure et/ou du sang séché et/ou des éléments minéraux, etc.), en particulier des facteurs de croissance bactérienne absents de l’urine, de telle manière que la solution de dilution puisse apporter des éléments nutritifs complémentaires à ceux de l’urine.
De façon préférée l’étape de dilution est mise en œuvre avant l’étape de fermentation de façon à ce que l’urine présente une constitution en éléments nutritifs, en particulier en sel et azote, adaptée à tout microorganisme, préférentiellement une concentration en sel (NaCl) inférieure à 0,15% en poids et une concentration en azote inférieure à 0,5% en poids. Selon un mode de réalisation particulièrement adapté, la dilution est réalisée dans l’eau ou solution nutritive à un facteur compris entre 1/2 et 1/100.
L’étape de basification de l’urine, lorsqu’elle est mise en œuvre, est préférentiellement réalisée de façon à ce que l’urine présente un pH supérieur ou égal à 9, préférentiellement compris entre 9 et 12, préférentiellement supérieur ou égal à 10 et selon un mode de réalisation compris entre 10 et 12. La basification de l’urine à un pH supérieur à 9 permet d’inhiber la croissance des pathogènes et empêche la réaction spontanée d’hydrolyse de l’urée en ammoniaque, donc l’urine conserve sa concentration en azote. La basification notamment peut permettre également à l’urine de présenter le pH nécessaire à la fermentation de l’urine par certaines bactéries.
L’étape de basification peut être réalisée par tout moyen permettant d’obtenir une urine avec le pH basique désiré. En particulier, l’étape de basification peut être réalisée en ajoutant à l’urine au moins un ajusteur de pH basique, préférentiellement au moins une base, et encore plus préférentiellement au moins une base choisie parmi l’hydroxyde de calcium, l’hydroxyde de potassium, l’hydroxyde de sodium et leurs mélanges, ainsi que les oxydes associés et leurs mélanges.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, la base (ou les bases) utilisée pour basifier l’urine est ajoutée à l’urine à une concentration comprise entre 0,1 et 10% en poids du poids total du mélange constitué par l’urine et la base, préférentiellement entre 0,5 et 2,5%.
Lorsque l’étape de basification est réalisée en ajoutant au moins de l’hydroxyde de calcium à l’urine, préférentiellement l’étape de basification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 1 et 5 % d’hydroxyde de calcium en poids du poids total du mélange urine et hydroxyde de calcium, encore plus préférentiellement entre 2 et 3 %.
Lorsque l’étape de basification est réalisée en ajoutant au moins de l’hydroxyde de potassium à l’urine, préférentiellement l’étape de basification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 1 et 5% d’hydroxyde de potassium en poids du poids total du mélange urine et hydroxyde de potassium, encore plus préférentiellement entre 1,5 et 2%.
Lorsque l’étape de basification est réalisée en ajoutant au moins de l’hydroxyde de sodium à l’urine, préférentiellement l’étape de basification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 0,5 et 5 % d’hydroxyde de sodium en poids du poids total du mélange urine et hydroxyde de sodium, encore plus préférentiellement entre 0,5 et1 %.
L’étape de basification est préférentiellement réalisée au moment de la collecte de l’urine pour éviter la réaction d’hydrolyse de l’urée en ammoniaque. Afin de limiter au maximum la perte d’azote, l’étape de basification selon l’invention est réalisée par ajout d’au moins une base dans le contenant dans lequel les urines sont réceptionnées ou versées, en amont de la réception des urines, préférentiellement en fond de contenant avant que les urines n’y soient versées. Le contenant une fois rempli est préférentiellement fermé hermétiquement pour le transport afin de limiter les échanges gazeux à l’air libre, et le contenant est préférentiellement en matière plastique ou métal résistant à la corrosion par la base.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, la ou les bases peuvent être remplacées par un mélange de bactéries en milieu basique, de telle sorte que la basification est associée à une inoculation de bactéries. Ainsi, dans ce mode de réalisation, l’étape de basification du procédé selon l’invention est réalisée en ajoutant à l’urine au moins un mélange de bactéries en milieu basique, de telle sorte que la basification est associée à une inoculation de bactéries. Lorsque l’étape de basification est réalisée en ajoutant au moins des bactéries en milieu basique, préférentiellement l’étape de basification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 1 et 10 % d’un mélange de bactéries en milieu basique en poids du poids total du mélange urine et mélange de bactéries en milieu basique, encore plus préférentiellement entre 2,5 et 5%.
Préférentiellement, en fin d’étape de basification :
- le ratio NH4/N-total de l’urine est inférieur ou égal à 30%, et/ou
- le ratio N-uréique/N-total de l’urine est supérieur ou égal à 50%, et/ou
- le ratio C/N est supérieur ou égal à 2 ; il peut être supérieur ou égal à 10.
Dans un mode de réalisation de l’invention, l’étape de basification a une durée inférieure à 12 jours, encore plus préférentiellement inférieure à 7 jours, et en particulier entre 12 heures et 7 jours.
L’étape d’acidification de l’urine est préférentiellement réalisée de façon à ce que l’urine présente un pH inférieur à 6, préférentiellement inférieur ou égal à 5,5 et selon un mode de réalisation inférieur ou égal à 4. L’acidification de l’urine à un pH inférieur à 6 permet d’inhiber la croissance des pathogènes et empêche la réaction spontanée d’hydrolyse de l’urée en ammoniaque, donc l’urine conserve sa concentration en azote. L’acidification permet également à l’urine de présenter le pH nécessaire à la fermentation, notamment à la fermentation lactique.
L’étape d’acidification peut être réalisée par tout moyen permettant d’obtenir une urine avec le pH acide désiré. En particulier, l’étape d’acidification peut être réalisée en ajoutant à l’urine au moins un ajusteur de pH acide, préférentiellement au moins un acide, et encore plus préférentiellement au moins un acide choisi parmi l’acide sulfurique, l’acide acétique, l’acide chlorhydrique, l’acide phosphorique, l’acide nitrique et l’acide lactique.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, l’acide utilisé pour acidifier l’urine est ajouté à l’urine à une concentration comprise entre 0,1 et 10% en poids du poids total du mélange constitué par l’urine et l’acide, préférentiellement entre 0,5 et 2,5%.
Lorsque l’étape d’acidification est réalisée en ajoutant au moins de l’acide lactique à l’urine, préférentiellement l’étape d’acidification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 0,5 et 5% d’acide lactique en poids du poids total du mélange urine et acide, encore plus préférentiellement entre 1 et 2%.
Lorsque l’étape d’acidification est réalisée en ajoutant au moins des bactéries en milieu acide, préférentiellement l’étape d’acidification est réalisée en ajoutant à l’urine entre 1 et 10% du mélange de bactéries en milieu acide en poids du poids total du mélange urine et acidifiant, encore plus préférentiellement entre 3 et 5%.
L’étape d’acidification est préférentiellement réalisée au moment de la collecte de l’urine pour éviter la réaction d’hydrolyse de l’urée en ammoniaque. Afin de limiter au maximum la perte d’azote, l’étape d’acidification est réalisée par ajout d’au moins un acide dans le contenant dans lequel les urines sont réceptionnées ou versées, en amont de la réception des urines, préférentiellement en fond de contenant avant que les urines n’y soient versées. Le contenant une fois rempli est préférentiellement fermé hermétiquement pour le transport afin de limiter les échanges gazeux à l’air libre, et le contenant est préférentiellement en matière plastique ou métal résistant à la corrosion par l’acide.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, le ou les acides peuvent être remplacés par un mélange de bactéries en milieu acide, de telle sorte que l’acidification est associée à une inoculation de bactéries. Ainsi, dans ce mode de réalisation, l’étape d’acidification du procédé selon l’invention est réalisée en ajoutant à l’urine au moins un mélange de bactéries en milieu acide, de telle sorte que l’acidification est associée à une inoculation de bactéries.
Préférentiellement, en fin d’étape d’acidification :
- le ratio NH4/N-total de l’urine est inférieur ou égal à 30%, et/ou
- le ratio N-uréique/N-total de l’urine est supérieur ou égal à 50%, et/ou
- le ratio C/N est supérieur ou égal à 2 ; il peut être supérieur ou égal à 10.
Dans un mode de réalisation de l’invention, l’étape d’acidification a une durée inférieure à 12 jours, encore plus préférentiellement inférieure à 7 jours, et en particulier entre 12 heures et 7 jours.
Le procédé selon l’invention peut comprendre une étape supplémentaire de stockage de l’urine. L’urine peut être stockée à tout moment du procédé, préférentiellement à tout moment après l’étape de basification ou acidification et avant l’étape de fermentation, et selon un mode de réalisation adapté, juste après l’étape de basification ou acidification de l’urine. Selon une variante, le procédé peut comprendre plusieurs étapes de stockage à différents moments du procédé.
L’urine peut être stockée pendant une durée indéterminée, préférentiellement pendant une durée inférieure ou égale à 6 mois. En effet, au-delà de 6 mois l’urée se dégrade fortement en ammoniaque ce qui rend le milieu défavorable à la croissance microbienne.
Le stockage peut être réalisé dans tout contenant adapté. Il peut s’agir du contenant dans lequel a été collecté l’urine ou de tout autre contenant en plastique ou en métal résistant à la corrosion par une base. Préférentiellement, le stockage est effectué à l’abri de la lumière afin d’éviter l’effet des UV sur la composition des urines et à température ambiante (environ 20°C). Les températures extrêmes, soit inférieures à 0°C ou soit supérieures à 40°C sont défavorables au stockage car pouvant modifier la composition de l’urine.
Le procédé selon l’invention, avant ou après stockage éventuel, préférentiellement juste avant l’étape de transformation par fermentation, comprend préférentiellement une étape de filtration.
Cette étape de filtration doit permettre d’enlever les particules indésirables contenues dans l’urine, telles que notamment des poils, des cheveux, des polluants sous forme chélatée, des sels résiduels et toutes autres particules pouvant être présentes (feuilles mortes, gravier, etc…).
L’étape de filtration est préférentiellement réalisée au moins par filtration sur un filtre de mailles comprises entre 0,1 et 80µm. Particulièrement, la filtration est effectuée à 25µm. Ceci permet d’éliminer les particules indésirables, en fonction de la qualité de l’urine stockée.
La filtration peut être effectuée sur un filtre absorbant des composés organiques, tel qu’un filtre à charbon actif, à chabazite, à zéolithe, ou tout autre système de filtration.
Le procédé selon l’invention comprend une étape de fermentation, c’est-à-dire de transformation de l’urine sous l'influence de micro-organismes. Préférentiellement les micro-organismes utilisés pour l’étape de fermentation sont des bactéries. Ces bactéries peuvent être des bactéries lactiques (dans ce cas pour la fermentation on parle spécifiquement de fermentation lactique ou lacto-fermentation) ou des bactéries non lactiques. Une ou plusieurs bactéries peuvent être utilisées pour la fermentation. La fermentation peut donc être réalisée avec au moins deux bactéries différentes. Il peut s’agir d’au moins deux bactéries lactiques différentes dans le cas où la fermentation est une fermentation lactique.
Si la fermentation est réalisée avec une ou plusieurs bactéries non lactiques, celles-ci sont préférentiellement choisies parmi les bactéries appartenant à au moins un des ordres suivants :Rhizobiales(en particulier les familles desBradyrhizobiaceae,Rhizobiaceae, etPhyllobacteriaceae), Bacillales(en particulier les familles desBacillaceaeetPaenibacillaceae), Rhodospirillales(en particulier la famille desRhodospirillaceae), Actinomycetales(en particulier la famille desCorynebacteriaceae),Frankiales(en particulier la famille desFrankiaceae), Burkholderiales(en particulier la famille desBurkholderiaceae), Flavobacteriales(en particulier la famille desFlavobactericeae),Pseudomonadales(en particulier la famille desPseudomona da ceae),Eubacteriales(en particulier la famille desMicrococcaceae),Xanthomonadales(en particulier la famille desXanthomonadaceae).
Si la fermentation est réalisée avec une ou plusieurs bactéries lactiques, la fermentation est réalisée avec au moins une bactérie choisie parmi les bactéries de l’ordre desLactobacillales, en particulier au moins une bactérie dont la famille est choisie parmi lesLactobacillaceae,Streptococcaceae,Enterococcaceae,Leuconostocaceae,Bifidobacteriaceae.
Ainsi les bactéries utilisées pour la fermentation sont préférentiellement choisies parmi les bactéries de la famille desBradyrhizobiaceae,Rhizobiaceae,Phyllobacteriaceae , Bacillaceae , Paenibacillaceae , Rhodospirillaceae , Corynebacteriaceae,Frankiaceae , Burkholderiaceae , Flavobactericeae , Pseudomonaceae ,Micrococcaceae, Xanthomonadaceae,Lactobacillaceae,Streptococcaceae,Enterococcaceae,Leuconostocaceae,Bifidobacteriaceae ,et leurs mélanges.
Dans un mode de réalisation préféré de l’invention, l’étape de transformation de l’urine par fermentation consiste à ajouter dans l’urine au moins une source de carbone et au moins un inoculum de bactéries.
La source de carbone est préférentiellement ajoutée à raison de 1 à 40g.L-1par rapport au volume d’urine basifiée et filtrée ou acidifiée et filtrée à transformer par fermentation. La source de carbone peut être diverse. Elle est préférentiellement choisie parmi le fructose, le glucose, le lactose, le maltose, le saccharose et leurs mélanges.
L’inoculum bactérien est préférentiellement ajouté à raison de 0,1 à 10% en volume par rapport au volume du mélange d’urine basifiée et filtrée ou acidifiée et filtrée et de la source de carbone.
L’inoculum bactérien peut être obtenu à partir d’une solution mère comprenant au moins une source de carbone, une bactérie ou un mélange d’au moins deux bactéries, et une urine basifiée ou acidifiée présentant un pH adapté à la fermentation de ladite bactérie ou dudit mélange de bactéries.
Par exemple, l’inoculum peut être obtenu notamment à partir d’une solution mère constituée au moins par :
- de l’urine basifiée présentant un pH supérieur ou égal à 9, préférentiellement supérieur ou égal à 10, et en particulier de façon préféré un pH identique ou proche de celui de l’urine que l’on veut transformer par fermentation,
- une source de carbone,
- et au moins une bactérie.
Selon un autre exemple, l’inoculum peut être obtenu notamment à partir d’une solution mère constituée au moins par :
- de l’urine acidifiée présentant un pH inférieur ou égal à 6, préférentiellement un pH identique ou proche de celui de l’urine que l’on veut transformer par fermentation,
- une source de carbone,
- et au moins une bactérie.
L’étape de fermentation peut être réalisée en particulier à une température comprise entre 25 et 35°C. Elle est préférentiellement réalisée à une température correspondant à la température de croissance optimale du ou des micro-organismes utilisés pour la fermentation.
Dans un mode de réalisation de l’invention, l’étape de fermentation est réalisée pendant une durée d’au moins 12 heures, préférentiellement pendant une durée comprise entre 3 et 12 jours. Cette durée varie en fonction des micro-organismes et des conditions mises en œuvre pour la fermentation.
Différentes variantes de mise en œuvre de l’étape de fermentation du procédé selon l’invention peuvent être par exemple :
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desBacillaceae ,à une température comprise entre 20 et 40°C, préférentiellement 35°C, pendant 1 à 4 jours, préférentiellement 2 jours, sur une urine à pH compris entre 9 et 11, préférentiellement 9,5, avec ajout de sucre, préférentiellement de saccharose, entre 5 et 20 g.L-1, préférentiellement à 10 g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desPaenibacillaceae ,à une température comprise entre 25 et 40°C, préférentiellement 30°C, pendant 1 à 4 jours, préférentiellement 2 jours, sur une urine à pH compris entre 9 et 12, préférentiellement 10, avec ajout de sucre, préférentiellement de glucose, entre 10 et 50 g.L-1, préférentiellement à 40 g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desPseudomonadaceae ,à une température comprise entre 20 et 40°C, préférentiellement 35°C, pendant 1 à 7 jours, préférentiellement 3 jours, sur une urine à pH compris entre 9 et 10, préférentiellement 9,5, avec ajout de sucre, préférentiellement du glucose, entre 5 et 30 g.L-1, préférentiellement à 15 g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desBurkholderiaceae ,à une température comprise entre 20 et 40°C, préférentiellement 30°C, pendant 1 à 5 jours, préférentiellement 4 jours, sur une urine à pH compris entre 9 et 10, préférentiellement 9, avec ajout de sucre, préférentiellement de fructose, entre 5 et 20 g.L-1, préférentiellement à 10 g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desMicrococcacea ,à une température comprise entre 25 et 40°C, préférentiellement 30°C, pendant 1 à 7 jours, préférentiellement 4 jours, sur une urine à pH compris entre 20 et 40°C, préférentiellement 25°C, avec ajout de sucre, préférentiellement de maltose, entre 5 et 40 g.L-1, préférentiellement à 15 g.L-1
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desRhizobiaceae ,à une température comprise entre 20 et 35°C, préférentiellement 30°C, pendant 2 à 5 jours, préférentiellement 3 jours, sur une urine à pH compris entre 6 et 8, préférentiellement 7, avec ajout de sucre, préférentiellement de glucose, entre 10 et 30g.L-1, préférentiellement à 20g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desLactobacillaceae ,à une température comprise entre 30 et 35°C, préférentiellement 35°C, pendant 2 à 5 jours, préférentiellement 3 jours, sur une urine à pH compris entre 4,5 et 5,5, préférentiellement 5,0, avec ajout de sucre, préférentiellement de lactose, entre 30 et 45g.L-1, préférentiellement à 40g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desStreptococcaceae, à une température comprise entre 20 et 30°C, préférentiellement 25°C, pendant entre 5 et 10 jours, préférentiellement 8 jours, sur une urine à pH compris entre 5,0 et 6,0, préférentiellement 5,5 avec ajout de sucre, préférentiellement de glucose, entre 15 et 30 g.L-1, préférentiellement à 20g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desEnterococcaceae, à une température comprise entre 25 et 35°C, préférentiellement à 30°C, pendant 3 à 8 jours, préférentiellement 5 jours, sur une urine à pH compris entre 5,0 et 6,0, préférentiellement 6,0, avec ajout de sucre, préférentiellement de fructose, entre 25 et 35 g.L-1, préférentiellement à 30g.L-1.
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desLeuconostocaceae, à une température comprise entre 20 et 30°C, préférentiellement à 25°C, pendant 8 à 12 jours, préférentiellement 10 jours, sur une urine à pH compris entre 3,5 et 5,0, préférentiellement 4,5, avec ajout de sucre, préférentiellement de maltose, entre 3 et 10g.L-1, préférentiellement à 5g.L-1,
- l’utilisation d’une ou plusieurs bactéries de la famille desBifidobacteriaceae, à une température comprise entre 30 et 40°C, préférentiellement à 35°C, pendant entre 2 et 6 jours, préférentiellement 4 jours, sur une urine à pH compris entre 5,0 et 6,0, préférentiellement 6,0, avec ajout de sucre, préférentiellement de saccharose, entre 5 et 15g.L-1, préférentiellement à 10g.L-1.
Le procédé selon l’invention peut comprendre également une ou plusieurs étapes supplémentaires.
En particulier, le procédé selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs étape(s) qui consiste(nt) à ajouter à l’urine des constituants supplémentaires, tels que notamment des sources d’azote (sous forme uréique, nitrate/nitrite ou ammonium), de phosphore et/ou de potassium, d’éléments secondaires (calcium et/ou magnésium) ou d’oligo-éléments (cobalt, cuivre, fer, manganèse et/ou zinc). L’ajout de constituants supplémentaires peut être réalisé à tout moment de la mise en œuvre du procédé. Préférentiellement il est réalisé avant l’étape de fermentation.
Selon une variante du procédé, celui-ci peut comprendre une étape supplémentaire d’ajustement du pH, dans l’objectif d’obtenir un pH optimal pour la croissance des bactéries utilisées lors de l’étape de fermentation.
Le procédé selon l’invention peut donc comprendre une étape d’ajout d’au moins un acide ou d’une base dans l’urine préférentiellement préalablement basifiée ou acidifiée. L’ajout de l’acide est réalisé de façon à ce que l’urine présente un pH moins élevé que celui obtenu après l’étape de basification ou d’acidification. L’ajout de la base est réalisé de façon à ce que l’urine présente un pH plus élevé que celui obtenu après l’étape de basification ou d’acidification. Le pH est ajusté de façon à ce que l’urine présente un pH adapté à la croissance des bactéries utilisées pour la fermentation de l’urine. L’ajustement du pH peut également être effectué lorsque l’urine acidifiée ou basifiée est diluée. L’ajustement du pH à la valeur désirée est réalisé en modifiant la concentration de l’acide ou de la base dans l’urine en fonction du pH de l’urine avant cet ajout, du pH désiré, et de l’acide ou de la base utilisé.
Préférentiellement, l’acide utilisé pour l’étape d’ajout d’un acide dans l’urine pour ajustement du pH peut être notamment choisie parmi l’acide sulfurique, l’acide acétique, l’acide chlorhydrique, l’acide phosphorique, l’acide nitrique, l’acide lactique et leurs mélanges.
Préférentiellement, la base utilisée pour l’étape d’ajout d’une base dans l’urine pour ajustement du pH peut être notamment choisie parmi l’hydroxyde de calcium, l’hydroxyde de potassium, l’hydroxyde de sodium et leurs mélanges, ainsi que leurs oxydes respectifs.
Cette variante du procédé comprenant au moins une étape d’ajustement ou stabilisation du pH, au lieu d’atteindre le pH désiré uniquement par basification ou acidification de l’urine après récolte, permet d’atteindre le pH désiré en plusieurs fois (au moins deux étapes) : basification de l’urine selon l’invention puis ajout d’au moins un acide ou une base, ou acidification de l’urine selon l’invention puis ajout d’au moins une base ou un acide. Ainsi, quelle que soit la variante, avec ou sans ajout d’acide ou de base, le procédé selon l’invention permet que le pH de l’urine avant transformation par fermentation ait un pH adapté à la croissance des bactéries utilisées pour la fermentation de l’urine. Ainsi une variante du procédé selon l’invention est caractérisée en ce que le pH de l’urine avant et/ou pendant transformation par fermentation est adapté à la croissance des bactéries utilisées pour la fermentation de l’urine. Le pH de l’urine est en outre à adapter aux conditions de fermentation des micro-organismes utilisés pour la fermentation. Il peut être basique (supérieur à 7, à 8, à 9, à 10, à 11, à 12 ou 13), ou acide (inférieur à 7, à 6, à 5, à 4, à 3 ou à 2) ou il peut être neutre (pH = 7).
L’étape d’ajout d’un acide ou d’une base dans l’urine basifiée ou acidifiée peut être réalisée à tout moment du procédé après l’étape de basification ou d’acidification et avant l’étape de transformation de l’urine par fermentation, notamment après l’étape de dilution.
Lors de la fermentation, il peut également être nécessaire de stabiliser ou ajuster le pH de l’urine, soit par l’ajout d’une base pour augmenter le pH, préférentiellement choisie parmi l’hydroxyde de calcium, l’hydroxyde de potassium, l’hydroxyde de sodium et leurs mélanges ; soit par l’ajout d’un acide pour diminuer le pH, préférentiellement choisi parmi l’acide sulfurique, l’acide acétique, l’acide chlorhydrique, l’acide phosphorique, l’acide nitrique, l’acide lactique et leurs mélanges. Ainsi le procédé selon l’invention peut comprendre une étape de stabilisation du pH, par ajout d’au moins une base ou d’au moins un acide lors de l’étape de transformation de l’urine par fermentation.
Selon un mode de réalisation, le procédé selon l’invention peut comprendre la succession d’au moins les étapes suivantes :
- basification de l’urine (préférentiellement d’une urine fraiche), préférentiellement de façon à ce que l’urine présente un pH supérieur à 9, préférentiellement supérieur à 10, ou acidification de l’urine, préférentiellement de façon à ce que l’urine présente un pH inférieur ou égal à 6,
- éventuellement stockage de l’urine basifiée ou acidifiée,
- éventuellement ajustement du pH de l’urine au pH désiré par ajout d’une base ou d’un acide,
- filtration de l’urine,
- éventuellement stockage, préférentiellement à une température inférieure à 10°C, notamment entre 0 et 5°C, et préférentiellement pendant moins de 7 jours,
- dilution de l’urine dans l’eau,
- fermentation, comprenant éventuellement une étape de stabilisation du pH, par ajout d’au moins une base ou d’un acide.
L’ordre des étapes de dilution, ajustement du pH et filtration peut être interverti (ajustement du pH, dilution, filtration ; ajustement du pH, filtration, dilution ; filtration, dilution, ajustement du pH ; filtration, ajustement du pH, dilution ; dilution, filtration, ajustement du pH ; dilution ajustement du pH, filtration).
Enfin, le procédé selon l’invention, quel que soit le mode de réalisation, peut éventuellement comprendre une ou plusieurs étapes supplémentaires avant l’étape de basification ou acidification, entre la basification ou acidification et la fermentation ou après fermentation, notamment la récupération de co-produits tels que de la struvite et des biofilms bactériens.
L’urine obtenue après l’étape de fermentation se présente sous forme liquide. Le procédé selon l’invention peut comprendre également une étape supplémentaire de concentration des micro-organismes, en particulier des bactéries (par tout moyen adapté notamment centrifugation, déshydratation et/ou lyophilisation) de façon à obtenir un produit sous forme solide.
Avantageusement, le procédé selon l’invention peut être mis en œuvre à l’échelle industrielle, et permet d’obtenir un produit en quelques jours. Le procédé selon l’invention permet de façon avantageuse, de valoriser une matière première naturelle considérée actuellement comme un déchet, qui nécessite aujourd’hui des traitements importants, coûteux et non satisfaisants.
Urine transformée selon l’invention
L’invention a également pour objet une urine transformée, susceptible d’être obtenue par la mise en œuvre du procédé selon l’invention, c’est-à-dire transformée au moins par dilution et fermentation.
L’urine transformée selon l’invention présente préférentiellement au moins les caractéristiques suivantes :
- une concentration en micro-organismes, préférentiellement en bactéries, d’au moins 106 UFC.mL-1, préférentiellement au moins 107UFC.mL-1,
- une concentration en sel inférieure à 0,15 % en poids,
- une concentration en azote inférieure à 0,5% en poids.
Le pH de l’urine transformée selon l’invention peut être basique (supérieur à 7, à 8, à 9, à 10, à 11, à 12 ou 13), ou acide (inférieur à 7, à 6, à 5, à 4, à 3 ou à 2) ou il peut être neutre (pH = 7).
Dans un mode de réalisation de l’invention, l’urine transformée présente également au moins l’une des caractéristiques suivantes, préférentiellement au moins deux, encore plus préférentiellement au moins trois ou toutes :
- un taux de matière sèche supérieur ou égal à 0,5% ; ceci présente l’avantage d’avoir une quantité d’éléments nutritifs particulièrement adaptée ;
- un ratio NH4/N-total inférieur ou égal à 30% ; ceci permet d’avoir une source d’azote optimale assimilable par les bactéries ;
- un ratio N-uréique/N-total supérieur ou égal à 50% ; cette caractéristique permet d’avoir une source d’azote non assimilable par les bactéries mais libérant de l’azote pour les végétaux lorsque l’urine transformée est utilisée sur des végétaux ;
- un ratio C/N supérieur ou égal à 2 ; cette caractéristique permet d’avoir une pousse optimale des bactéries.
L’urine transformée selon l’invention est une matrice complexe qui comprend notamment de l’azote, du phosphore et du potassium. Elle contient également des éléments secondaires, comme du calcium et du magnésium, ainsi que des oligo-éléments, comme du cobalt, du cuivre, du manganèse et du zinc.
L’urine transformée selon l’invention peut se présenter sous forme liquide. Elle est alors stockée dans tout contenant adapté tel que des bouteilles, des bidons, des fûts ou des cuves, préférentiellement en matière plastique opaque ou en métal résistant à la corrosion de produits acides ou de produits basiques.
L’urine transformée peut également se présenter sous forme solide, en particulier sous forme de granulé, de pelé ou de poudre. Les granulés et/ou les pelés peuvent être obtenus à partir de substrats minéraux, comme de la zéolithe et de la perlite, ainsi qu’à partir de substrats organiques, comme du guano de chauves-souris ou d’oiseaux.
En outre, l’urine transformée selon l’invention, est préférentiellement en conformité avec les réglementations en vigueur concernant l’innocuité, notamment sur la teneur en éléments traces métalliques et en organismes pathogènes.
Utilisation d’urine transformée selon l’invention
L’invention a également pour objet l’utilisation de l’urine transformée selon l’invention, en particulier de l’urine transformée obtenue par la mise en œuvre du procédé selon l’invention, comme matière fertilisante. Ainsi un objet de l’invention est un fertilisant comprenant au moins le produit obtenu par la mise en œuvre du procédé selon l’invention, c’est-à-dire un fertilisant comprenant au moins de l’urine transformée selon l’invention.
En effet, du fait de ses caractéristiques avantageuses, l’urine transformée selon l’invention peut être utilisée comme matière fertilisante pour tout type de végétaux, y compris en champs, et quels que soient les supports de culture (compost, terreau, fibre de coco, etc.) en particulier :
- pour les cultures en plein champs, notamment céréales ou vignes,
- en maraîchage, que ce soit pour des fruits ou des légumes,
- en horticulture, pour tout type de plantes, notamment à la période des semis.
L’utilisation selon l’invention est préférentiellement réalisée avant semi ou dans les premières semaines de croissance des plantes.
Elle peut être utilisée également en combinaison avec d’autres matières fertilisantes, comme des engrais minéraux et/ou organiques ainsi que des amendements comme du compost, afin d’améliorer l’absorption des minéraux et/ou d’améliorer la qualité finale de la matière fertilisante.
Dans un mode de réalisation de l’invention, l’urine transformée est utilisée pour stimuler la croissance des végétaux, notamment en stimulant la croissance en phase végétative par l’intermédiaire de facteurs de croissance (« Plant Growth Promoting Factors ») produits par les micro-organismes présents dans l’urine transformée, en particulier par les bactéries.
Pour son utilisation :
- lorsque l’urine transformée est liquide, elle est préférentiellement diluée dans l’eau. Pour les apports au champ, la dose d’utilisation de produit liquide est préconisée entre 5 à 50L/ha dilué dans 50 à 500L d’eau. Pour les autres apports, comme pour des plantes en pots, le produit liquide est utilisé à raison de 5 à 50mL par litre d’eau,
- lorsque l’urine transformée est solide, elle est préférentiellement appliquée directement au sol. Pour les apports au champ, la dose d’utilisation de produit solide est préconisée entre 0,5 à 5kg/ha. Pour les autres apports, comme pour des plantes en pots, le produit solide est utilisé à raison de 0,5 à 5g par plante.
Ainsi, le produit selon l’invention peut être utilisé en faible quantité pour obtenir un effet sur la croissance des végétaux important.
Avantageusement, la matière fertilisante selon l’invention est issue d’un produit naturel. Son procédé n’implique aucun solvant. Il n’est aucunement dangereux ni pour l’Homme ni pour l’environnement.
Utilisation de co-produits du procédé de transformation de l’urine
L’invention a également pour objet l’utilisation de co-produits obtenus au cours de la mise en œuvre d’un procédé selon l’invention.
En effet, des co-produits sont générés lors de l’étape de stockage avant basification et pendant l’étape de fermentation, et en particulier :
- avant acidification ou basification : des minéraux, en particulier des minéraux choisis parmi l’azote, le potassium et le phosphore (struvite),
- pendant l’étape de fermentation : le biofilm bactérien de surface. Le biofilm bactérien de surface est produit par les bactéries pendant la fermentation. Il est composé d’exopolysaccharides notamment. Ce film de surface peut être récupéré grâce à un racloir muni d’un filtre de maille comprise entre 1 et 10µm. Le biofilm peut par la suite subir différents traitements, comme un lavement, une mise en solution, un pressage et/ou un séchage à l’air libre afin d’obtenir un matériau sous forme liquide ou solide.
Ces co-produits présentent des caractéristiques qui permettent avantageusement leur utilisation comme matière fertilisante, produit phytosanitaire, de biocontrôle ou tout autre usage agricole.
Exemples
L’invention est à présent illustrée par des exemples.
Exemple 1 : Procédé de transformation d’une urine selon l’invention avec dilution et Frankia sp .
Un exemple de procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes :
- ajouter l’urine fraîche à pH initial (6,5 à 7) dans un contenant en plastique ;
- diluer l’urine (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- ajouter à l’urine 30 g.L-1de glucose, et ajouter 1 % en volume d’un inoculum deFrankia sp .(1L pour 100L d’urine), à 32°C pendant 5 jours sous agitation continue (environ 150 tours par minute) ;
- récupérer l’urine transformée.
– la concentration finale en bactérie est de l’ordre de 107UFC.mL-1.
L’inoculum utilisé a été préalablement obtenu comme suit :
- dilution d’urine (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- filtration avec un filtre de maille 0,2µm ;
- ajouter 30g.L-1de glucose ;
- ajouter 100mg de la souche deFrankia spconservée sous forme liquide concentrée ;
- faire fermenter (croissance bactérienne) à 32°C sous agitation continue (environ 150 tours par minute) pendant 3 jours ;
- la concentration finale en bactéries obtenue dans l’inoculum est de l’ordre de 106UFC.mL-1.
L’urine transformée obtenue présente les caractéristiques suivantes :
- un pH d’environ 7,
- une concentration en bactéries supérieure à 107UFC.mL-1,
- une concentration en sel inférieure à 0,05% en poids,
- une concentration en azote inférieure à 0,1% en poids,
- un ratio NH4/N-total égal à 10%,
- un ratio N-uréique/N-total égal à 60%,
- un ratio C/N égal à 30.
Exemple 2 : Procédé de transformation d’une urine selon l’invention avec basification au NaOH , dilution de l’urine acidifiée et Kocuria sp .
Un exemple de procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes :
- déposer 0,6% en poids de lessive de soude à 30,5%, dans le fond du contenant en plastique (pour 100L de volume total urine + lessive de soude, ajouter 0,6L de lessive de soude à 30,5%) ;
- ajouter l’urine fraîche à pH initial (6,5 à 7) dans le contenant en plastique (pour 0,6L de lessive de soude déjà présente dans le contenant, compléter à 100L avec l’urine) ;
- le mélange a un pH supérieur égal à 9,0, il peut être stocké dans ces conditions jusqu’à 6 mois dans un récipient en plastique hermétique, à température ambiante et à l’abri de la lumière ;
- diluer l’urine basifiée (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- filtrer l’urine basifiée avec un filtre en nylon ou en matière plastique de maille 25µm ;
- ajouter à l’urine diluée 20g.L-1de fructose, et ajouter 1 % en volume d’un inoculum deKocuria sp .(1L pour 100L d’urine diluée), à 30°C pendant 5 jours sous agitation continue (environ 150 tours par minute) ;
- récupérer l’urine basifiée, diluée et transformée après récupération des coproduits et notamment du biofilm formé.
L’inoculum utilisé a été préalablement obtenu comme suit :
- basifier 10 L d’urine pour atteindre un pH supérieur ou égal à 9, par ajout 0,6% en poids de lessive de soude à 30,5% (60g de lessive de soude pour 10L) ;
- diluer l’urine (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- filtrer l’urine basifiée avec un filtre de maille 0,2µm ;
- ajouter 20g.L-1de fructose ;
- ajouter 100mg de la souche deKocuria sp .conservée sous forme liquide concentrée ;
- faire fermenter à 30°C sous agitation continue (environ 150 tours par minute) pendant 3 jours ;
- la concentration finale en bactéries obtenue dans l’inoculum est de l’ordre de 106UFC.mL-1.
L’urine transformée obtenue présente les caractéristiques suivantes :
- un pH égal à 8,
- une concentration en bactéries supérieure à 107UFC.mL-1,
- une concentration en sel inférieure à 0,1% en poids,
- une concentration en azote inférieure à 0,1% en poids,
- un ratio NH4/N-total égal à 10%,
- un ratio N-uréique/N-total égal à 60%,
- un ratio C/N égal à 20.
Exemple 3 : Procédé de transformation d’une urine selon l’invention avec basification au NaOH , dilution, ajustement du pH et Rhizobium sp .
Un exemple de procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes :
- déposer 0,6% en poids de lessive de soude à 30,5%, dans le fond du contenant en plastique (pour 100L de volume total urine + lessive de soude, ajouter 0,6L de lessive de soude à 30,5%) ;
- ajouter l’urine fraîche à pH initial (6,5 à 7) dans le contenant en plastique (pour 0,6L de lessive de soude déjà présente dans le contenant, compléter à 100L avec l’urine) ;
- le mélange a un pH supérieur égal à 9,0, il peut être stocké dans ces conditions jusqu’à 6 mois dans un récipient en plastique hermétique, à température ambiante et à l’abri de la lumière ;
- diluer l’urine basifiée (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- ajuster / stabiliser le pH avec ajout d’acide nitrique et de lessive de soudepour avoir un pH = 7 ;
- filtrer l’urine à pH 7 avec un filtre en nylon ou en matière plastique de maille 25µm ;
- ajouter à l’urine diluée 15g.L-1de saccharose, et ajouter 1 % en volume d’un inoculum deRhizobium sp .(1L pour 100L d’urine diluée), à 30°C pendant 5 jours sous agitation continue (environ 150 tours par minute) ;
- récupérer l’urine basifiée et transformée après récupération des coproduits et notamment du biofilm formé.
L’inoculum utilisé a été préalablement obtenu comme suit :
- basifier 10 L d’urine pour atteindre un pH supérieur ou égal à 9, par ajout 0,6% en poids de lessive de soude à 30,5% (60g de lessive de soude pour 10L) ;
- diluer l’urine (1 volume d’urine pour 9 volumes d’eau déminéralisée),
- ajuster / stabiliser le pH avec ajout d’acide nitrique et de lessive de soude pour avoir un pH = 7 ;
- filtrer l’urine à pH 7 avec un filtre de maille 0,2µm ;
- ajouter 15g.L-1de saccharose ;
- ajouter 100mg de la souche deRhizobium sp .conservée sous forme liquide concentrée ;
- faire fermenter à 30°C sous agitation continue (environ 150 tours par minute) pendant 3 jours ;
- la concentration finale en bactéries obtenue dans l’inoculum est de l’ordre de 106UFC.mL-1.
L’urine transformée obtenue présente les caractéristiques suivantes :
- un pH neutre à environ 7,
- une concentration en bactéries supérieure à 108UFC.mL-1,
- une concentration en sel inférieure à 0,1% en poids,
- une concentration en azote inférieure à 0,1% en poids,
- un ratio NH4/N-total égal à 10%,
- un ratio N-uréique/N-total égal à 60%,
- un ratio C/N égal à 15.
Exemple 4 : Procédé de transformation d’une urine selon l’invention avec de l’acide lactique, dilution et Lactobacillus sp .
Un exemple de procédé selon l’invention comprend les étapes suivantes :
- déposer 1% en poids d’acide lactique dans le fond du contenant en plastique (pour 100L d’urine, ajouter 1kg d’acide lactique, soit environ 0,83L)
- ajouter l’urine à pH initial (6,5 à 7) dans le contenant en plastique (pour 0,83L d’acide lactique, compléter à 100L) ;
- le mélange a un pH égal à 4,0, il peut être stocké dans ces conditions jusqu’à 6 mois dans un récipient en plastique hermétique, à température ambiante et à l’abri de la lumière ;
- diluer l’urine acidifiée (1 volume d’urine pour 1 volume d’eau déminéralisée),
- filtrer l’urine acidifiée avec un filtre en nylon ou en matière plastique de maille 25µm ;
- ajouter à l’urine acidifiée et filtrée 1 % en volume d’un inoculum deLactobacillus sp .(1L pour 100L d’urine acidifiée) et 25g.L-1de saccharose (sucre blanc), à 34°C pendant 10 jours sous agitation continue (entre 50 et 100 tours par minute) ;
- récupérer l’urine acidifiée et transformée après récupération des coproduits et notamment du biofilm formé.
L’inoculum utilisé a été préalablement obtenu comme suit :
- acidifier 10 L d’urine pour atteindre un pH inférieur ou égal à 4, par ajout d’acide lactique à 1% en poids (100g d’acide pour 10L) ,
- diluer l’urine acidifiée (1 volume d’urine pour 1 volume d’eau déminéralisée),
- filtrer l’urine acidifiée avec un filtre de maille 25µm ;
- ajouter 100mg de la souche deLactobacillus sp .conservée sous forme liquide concentrée ;
- ajouter 25g.L-1de saccharose (sucre blanc) ;
- faire fermenter à 30°C pendant 5 jours ;
- la concentration finale en bactéries obtenue est de l’ordre de 106UFC.mL-1.
L’urine acidifiée et transformée obtenue présente les caractéristiques suivantes :
- un pH inférieur ou égal à 5,
- une concentration enLactobacillus sp .de 106à 107UFC.mL-1,
- une concentration en sel inférieure à 0,15% en poids,
- une concentration en azote inférieure à 0,5% en poids.
- un ratio NH4/N-total égal à 10%,
- un ratio N-uréique/N-total égal à 60%,
- un ratio C/N égal à 3.
Résultats d’essais
Evaluation de facteurs dilution sur des urines
Le but de cet essai est d’évaluer l’effet de la dilution sur le pH d’urines fraiches.
L’essai a été réalisé sur 1L d’urine fraiche ayant moins de 2 heures de stockage, ou d’urine stockée pendant 5 jours, ou d’urine acidifiée avec de l’acide lactique (1% en poids), ou d’urine basifiée avec de la lessive de soude (0,6% en poids).
Une gamme de facteurs de dilution avec de l’eau déminéralisée a été testée, entre 1/2 et 1/20
Les résultats sont présentés sur la , 1b, 2a et 2b et dans le tableau ci-dessous.
Facteur dilution pH de l’urine fraiche (Figure 1a) pH de l’urine stockée (Figure 1b) pH de l’urine acidifiée (Figure 2a) pH de l’urine basifiée (Figure 2b)
0 6,85 9,38 3,03 11,04
1/2 6,27 9,29 3,24 10,63
1/3 6,38 9,26 3,4 10,41
1/4 6,47 9,23 3,51 10,31
1/5 6,51 9,2 3,6 10,17
1/10 6,74 9,15 4,17 9,92
1/20 7,14 9,13 5,57 9,6
On constate que la dilution permet d’atteindre un pH neutre pour l’urine fraiche. Les effets de la dilution sur le pH de l’urine stockée, acidifiée et basifiée n’entrainent en moyenne qu’une différence de 1 à 2 points de pH.

Claims (28)

  1. Procédé de traitement de l’urine humaine ou animale caractérisé en ce qu’il comprend au moins :
    - une étape de dilution de l’urine dans l’eau, et
    - une étape de fermentation.
  2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu’il comprend au moins les étapes suivantes :
    - basification ou acidification de l’urine,
    - dilution de l’urine dans l’eau,
    - filtration de l’urine,
    - transformation de l’urine par fermentation.
  3. Procédé selon l’une des précédentes revendication, caractérisé en ce qu’il comprend une étape de basification de l’urine de façon à ce que l’urine présente un pH supérieur ou égal à 9.
  4. Procédé selon la précédente revendication, caractérisé en ce que l’étape de basification de l’urine est réalisée de façon à ce que l’urine présente un pH supérieur ou égal à 10.
  5. Procédé selon l’une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que l’étape de basification est réalisée en ajoutant à l’urine au moins une base choisie parmi l’hydroxyde de calcium, l’hydroxyde de potassium, l’hydroxyde de sodium et leurs mélanges.
  6. Procédé selon l’une revendications 2 à 5, caractérisé en ce que la base est ajoutée à une concentration comprise entre 0,1 et 10% en poids du poids total du mélange urine et base.
  7. Procédé selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu’il comprend une étape d’acidification de l’urine à un pH inférieur ou égal à 6.
  8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que l’étape d’acidification est réalisée en ajoutant à l’urine au moins un acide choisi parmi l’acide sulfurique, l’acide acétique, l’acide chlorhydrique, l’acide phosphorique, l’acide nitrique, l’acide lactique et leurs mélanges.
  9. Procédé selon l’une revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que l’acide est ajoutée à une concentration comprise entre 0,1 et 10% en poids du poids total du mélange urine et acide.
  10. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce qu’il est mis en œuvre sur de l’urine récoltée depuis moins de 10 heures.
  11. Procédé selon l’une revendications 2 à 10, caractérisé en ce que l’étape de basification ou acidification est réalisée par ajout d’au moins une base ou d’au moins un acide dans le contenant dans lequel les urines sont réceptionnées, en amont de la réception des urines.
  12. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce que l’étape de basification ou d’acidification est réalisée en ajoutant à l’urine au moins un mélange de bactéries en milieu basique ou au moins un mélange de bactéries en milieu acide, de telle sorte que la basification ou l’acidification est associée à une inoculation de bactéries.
  13. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce qu’il comprend une étape d’ajustement du pH par ajout d’au moins une base et/ou d’au moins un acide.
  14. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce que le pH de l’urine avant et/ou pendant transformation par fermentation est ajusté pour être adapté à la croissance des bactéries utilisées pour la fermentation de l’urine.
  15. Procédé selon l’une des revendications 2 à 14, caractérisé en ce que la filtration est réalisée sur un filtre de mailles comprises entre 0,1 et 80µm.
  16. Procédé selon l’une des revendications 2 à 15, caractérisé en ce que la filtration est réalisée sur un filtre absorbant des composés organiques.
  17. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce que l’étape de fermentation consiste à ajouter dans l’urine au moins une source de carbone et au moins un inoculum de bactéries.
  18. Procédé selon la revendication 17, caractérisé en ce que l’inoculum bactérien est ajouté à raison de 0,1 à 10% en volume par rapport au volume du mélange d’urine et de la source de carbone.
  19. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce que la fermentation est réalisée avec au moins une bactérie choisie parmi les bactéries de la famille des Bradyrhizobiaceae, Rhizobiaceae, Phyllobacteriaceae, Bacillaceae, Paenibacillaceae, Rhodospirillaceae, Corynebacteriaceae, Frankiaceae, Burkholderiaceae, Flavobactericeae, Pseudomonaceae, Micrococcaceae, Xanthomonadaceae, Lactobacillaceae, Streptococcaceae, Enterococcaceae, Leuconostocaceae, Bifidobacteriaceae, et leurs mélanges.
  20. Procédé selon l’une des précédentes revendications, caractérisé en ce que l’étape de dilution de l’urine dans l’eau est réalisée avec un facteur compris entre 1/2 et 1/20.
  21. Urine transformée, susceptible d’être obtenue par la mise en œuvre du procédé selon l’une des revendications 1 à 20, caractérisée en ce qu’elle présente les caractéristiques suivantes :
    - une concentration en micro-organismes, préférentiellement en bactéries, d’au moins 106 UFC.mL-1,
    - une concentration en sel inférieure à 0,15 % en poids de sel par rapport au volume d’urine transformée,
    -une concentration en azote inférieure à 0,5% en poids en poids d’azote par rapport au volume d’urine transformée.
  22. Urine transformée selon la revendication 21, caractérisée en ce qu’elle présente également au moins l’une des caractéristiques suivantes :
    - un taux de matière sèche supérieur ou égal à 1%,
    - un ratio NH4/N-total inférieur ou égal à 30%,
    - un ratio N-uréique/N-total supérieur ou égal à 50%,
    - un ratio C/N supérieur ou égal à 2.
  23. Urine transformée selon l’une des revendications 21 ou 22, caractérisée en ce qu’elle se présente sous forme liquide ou sous forme solide.
  24. Fertilisant comprenant au moins une urine transformée selon l’une des revendications 21 à 23.
  25. Utilisation d’une urine transformée selon l’une des revendications 21 à 23, comme matière fertilisante.
  26. Utilisation d’une urine transformée selon l’une des revendications 21 à 23, pour la stimulation de la croissance des plantes.
  27. Utilisation selon l’une des revendications 25 ou 26, caractérisée en ce que l’urine transformée est diluée dans l’eau à raison de 1 à 50mL d’urine transformée liquide par litre d’eau.
  28. Utilisation de co-produits obtenus au cours de l’étape de fermentation lors de la mise en œuvre d’un procédé selon l’une des revendications 1 à 20, comme matière fertilisante, produit phytosanitaire, produit de biocontrôle.
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