FR3099081A1 - Procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression flexographique - Google Patents

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Procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression flexographique L’invention concerne un procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression par flexographie, ledit adhésif de montage :- est configuré pour fixer un cliché sur le cylindre ou sur le manchon porte-cliché, - présente une 1ère et une 2ème extrémités et est fixé sur la surface latérale dudit cylindre ou du manchon porte-cliché de telle sorte qu’un interstice s’étendant selon une direction longitudinale du cylindre ou du manchon porte-cliché existe au niveau de la jonction desdites 1ère et 2ème extrémités de l’adhésif de montage, ledit procédé se caractérisant en ce qu’il consiste à appliquer sur l’adhésif de montage au moins un dispositif de recouvrement qui consiste en une bande pleine ou en des pastilles (14c) de manière à recouvrir ledit interstice. Figure pour l’abrégé : Fig. 6

Description

Procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression flexographique
La présente invention concerne le domaine de l’impression flexographique. Elle a pour objet un procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression flexographique.
La flexographie est une technique d’impression sur rotative mettant en œuvre des formes imprimantes élastiques et en relief, appelées « clichés ». En d’autres termes, les clichés peuvent être assimilés à des tampons encreurs, à la différence notable qu’ils présentent une haute résolution. En effet, en flexographie, selon le domaine d’application, les résolutions sont comprises entre 12 et 80 lignes par cm. Par exemple, la résolution est comprise :
- entre 12 et 32 lignes par cm pour la cartonnerie,
- entre 28 et 69 lignes par cm pour les emballages flexibles,
- entre 47 et 80 lignes par cm pour les étiquettes.
La flexographie est appropriée pour imprimer des substrats se présentant généralement sous la forme de feuille ou de film, de matériaux très variés tels que les plastiques (par exemple le polyéthylène) ou le papier (par exemple le carton et notamment le carton ondulé). C’est pourquoi, les applications de la flexographie sont souvent dans le domaine de l’emballage et des étiquettes.
Les machines d’impression flexographique comprennent une chambre à racle qui transfère d’un réservoir d’encre sur un rouleau encreur (appelé « cylindre anilox ») une quantité déterminée d’encre. Le rouleau encreur dépose ensuite cette quantité d’encre sur les reliefs d’un cliché qui est fixé soit directement sur un cylindre soit indirectement sur un manchon conçu pour porter le cliché (autrement dit un « manchon porte-cliché »), lui-même étant disposé coaxialement au cylindre. Le cliché transfère ensuite l’encre sur le substrat à imprimer. Autant de clichés que le motif à réaliser comporte de couleurs sont utilisés. Le substrat à imprimer passe ainsi successivement au contact des cylindres portant (de manière directe ou indirecte par l’intermédiaire de manchons) les différents clichés.
Les clichés peuvent être réalisés en caoutchouc (par exemple caoutchouc naturel, caoutchouc nitrile ou caoutchouc éthylène-propylène-diène monomère) ou à partir de photopolymères réticulés (par exemple des résines polyester, acryliques ou polyamides).
Les clichés sont fixés sur le cylindre ou sur le manchon porte-cliché au moyen d’un adhésif, dit « adhésif de montage », qui est lui-même fixé sur toute la surface latérale du cylindre ou du manchon porte-cliché.
L’adhésif de montage consiste généralement en un adhésif double face.
A cet égard, on peut par exemple citer l’adhésif double face commercialisé par :
- la société GERGONNE INDUSTRIE sous la dénomination commerciale « OLINXO 9420 L2 » ;
- la société LOHMANN sous la dénomination commerciale « DUPLOFLEX®4.1 » ;
- la société TESA sous la dénomination commerciale « SOFTPRINT® STEELMASTER 52017» ;
- la société 3M sous la dénomination commerciale « CUSHION-MOUNTTMPLUS PLATE MOUNTING E1215H ».
Ces adhésifs de montage ont une épaisseur de 0,38 à 0,40 mm ou de 0,55 à 0,56 mm et une adhérence de 3 à 4 N/cm, déterminée en pelage à 90° sur acier inoxydable après 24 heures à 23°C selon la norme ASTM D3330.
Il existe une quantité importante d’adhésifs de montage. Le choix de l’adhésif de montage dépend notamment de la nature et de la longueur du cylindre ou, le cas échéant du manchon porte-cliché, du cliché, ainsi que des paramètres du procédé d’impression flexographique (par exemple la vitesse de rotation du cylindre, la pression exercée sur le cliché). Le choix de l’adhésif de montage est parfaitement à la portée de l’homme du métier.
Afin d’éviter toute excroissance de l’adhésif qui pourrait déformer le cliché (qui rappelons-le est conçu avec une haute résolution) et donc être visible sur le motif imprimé, l’adhésif de montage doit être fixé sur le cylindre ou le manchon porte-cliché sur toute sa surface latérale sans que ses deux extrémités ne se chevauchent.
C’est pourquoi, afin d’éviter ce problème, l’adhésif de montage est fixé sur le cylindre ou le manchon porte-cliché de telle sorte qu’un interstice (le plus infime possible) s’étendant selon une direction longitudinale du cylindre ou du manchon porte-cliché existe au niveau de la jonction des extrémités de l’adhésif de montage.
Mais la présence de cet interstice pose le problème suivant : à l’issue de l’impression, le retrait du cliché du cylindre ou du manchon porte-cliché peut entraîner, de manière aléatoire, le décollement de l’adhésif de montage. Ce décollement est notamment récurrent si l’adhésif de montage n’a pas les bons niveaux d’adhérence à la fois sur le cliché et sur le cylindre (ou le cas échéant manchon porte-cliché), et également si la pression exercée sur l’adhésif de montage lors du procédé d’impression flexographique est élevée. En effet, il est courant d’exercer une forte pression sur le cliché lors de l’impression, garantissant une bonne qualité d’impression mais favorisant l’adhésion de l’adhésif de montage sur le cliché, et donc le décollement de l’adhésif de montage lors du retrait du cliché. En fonction de la topographie du cliché (i.e. les motifs d’impression), la pression exercée localement peut varier significativement en chaque point de l’adhésif. En théorie, la pression exercée sur un cliché en aplat (cliché uniforme) est de l’ordre de 300 à 500 kPa.
En effet, la jonction des extrémités de l’adhésif de montage constitue une prise possible pour le décollement de l’adhésif de montage lors du retrait du cliché. En d’autres termes, le retrait du cliché peut également entraîner le décollement de l’adhésif de montage au niveau de ses extrémités.
Il est alors indispensable de remplacer l’adhésif de montage qui s’est décollé du cylindre ou du manchon porte-cliché par un nouvel adhésif de montage. Ce remplacement entraîne des surcoûts en adhésif de montage et également des pertes de temps dans la mise en œuvre du procédé d’impression flexographique. En effet, le démontage du cliché doit être le plus rapide possible afin d’augmenter les cadences de production et ceci sans risquer de dégrader le cliché.
Les inventeurs de la présente invention ont surmonté ces inconvénients en mettant au point un procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression par flexographie, et ce même pendant le retrait du cliché.
L’invention a ainsi pour objet un procédé de maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression par flexographie, ledit adhésif de montage :
- est configuré pour fixer un cliché sur le cylindre ou sur le manchon porte-cliché,
- présente une 1èreet une 2èmeextrémités et est fixé sur la surface latérale dudit cylindre ou du manchon porte-cliché de telle sorte qu’un interstice s’étendant selon une direction longitudinale du cylindre ou du manchon porte-cliché existe au niveau de la jonction desdites 1èreet 2èmeextrémités de l’adhésif de montage,
ledit procédé se caractérise en ce qu’il consiste à appliquer sur l’adhésif de montage au moins un dispositif de recouvrement de manière à recouvrir ledit interstice.
Avec le procédé selon l’invention, l’interstice peut être recouvert totalement ou partiellement par le dispositif de recouvrement, comme cela est plus détaillé ci-après.
Le dispositif de recouvrement permet ainsi le maintien de l’adhésif de montage sur le cylindre ou, le cas échéant sur le manchon porte-cliché, et ce en particulier lors du retrait du cliché. En effet, grâce au dispositif de recouvrement, l’interstice est obstrué, il n’y a donc plus de prise possible au niveau de la jonction des deux extrémités de l’adhésif de montage pour le décollement de celui-ci au moment du retrait du cliché. En d’autres termes, le dispositif de recouvrement est un cache qui permet d’obstruer l’interstice s’étendant selon une direction longitudinale du cylindre ou du manchon porte-cliché qui existe au niveau de la jonction desdites 1èreet 2èmeextrémités de l’adhésif de montage.
L’adhésif de montage étant ainsi maintenu lors du retrait du cliché, il peut être réutilisé pour le montage d’un autre cliché. Comme expliqué ci-dessus, cela constitue un gain de temps pour la mise en œuvre de l’impression par flexographie, une sécurisation du cliché lors du démontage et un gain sur les coûts de l’adhésif de montage.
La présente invention présente également l’avantage qu’un même dispositif de recouvrement peut être utilisé pour des adhésifs de montage qui présentent des niveaux d’adhérence du cliché variés. En d’autres termes, le procédé de maintien selon l’invention est approprié et n’est donc pas tributaire des caractéristiques d’adhérence que présente l’adhésif de montage pour fixer le cliché.
Comme expliqué ci-dessus, il existe un grand nombre d’adhésifs de montage. Pour réaliser une impression de flexographie, on est amené à devoir choisir un adhésif de montage qui convient aux divers paramètres du procédé flexographique qu’on souhaite mettre en œuvre. Pour ce faire, il est souvent nécessaire d’effectuer des essais préparatoires pour déterminer l’adhésif de montage approprié au procédé de flexographie retenu. Dans certains cas, il peut ne pas y avoir d’adhésif de montage approprié pour mettre en œuvre de manière satisfaisante le procédé d’impression flexographique retenu.
Le procédé selon l’invention présente ainsi l’avantage de s’affranchir de ces essais préparatoires pour la sélection de l’adhésif de montage. Cela constitue alors une économie de temps et de coûts pour l’opérateur et simplifie considérablement le processus de flexographie. Avec le procédé selon l’invention, le non-décollement de l’adhésif de montage est garanti au niveau de l’interstice qui existe à la jonction des extrémités dudit adhésif de montage, et ce quelles que soient ses caractéristiques.
Le procédé selon l’invention présente ainsi également l’avantage de solutionner des cas de figure d’impression flexographique pour lesquels il n’y avait pas d’adhésif de montage satisfaisant parmi tous ceux existants.
Avec le procédé de l’invention, le choix de l’adhésif de montage qui s’offre à l’opérateur pour effectuer l’impression par flexographie est donc aussi plus large.
Le dispositif de recouvrement peut présenter différentes formes de réalisation. Il peut consister en une bande ajourée, une bande pleine ou encore en des pastilles. Dans le cas du mode de réalisation du dispositif de recouvrement consistant en des pastilles, pour mettre en œuvre le procédé de maintien selon l’invention, il convient d’appliquer une pluralité de pastilles.
Les caractéristiques techniques communes à chacune de ces formes de réalisation du dispositif de recouvrement sont maintenant décrites plus en détail juste ci-dessous.
Le dispositif de recouvrement présente une fine épaisseur de manière à ne pas créer une surépaisseur et donc une déformation sur le cliché qui pourrait altérer l’impression du motif. Comme expliqué ci-dessus, le cliché présente une haute-résolution. La moindre surépaisseur générée du fait de l’application de la bande ajourée sur l’adhésif de montage pourrait avoir une incidence sur les formes en relief du cliché et donc être visible sur le motif imprimé. Le dispositif de recouvrement peut avoir une épaisseur comprise entre 0,5 µm et 500 µm, de préférence entre 1 et 100 µm, encore plus préférentiellement entre 5 µm et 45 µm.
Compte tenu de la finesse du dispositif de recouvrement, afin de pouvoir l’appliquer sur l’adhésif de montage sans générer des défauts (tels que des plis) qui pourraient altérer la qualité du motif imprimé, il est avantageux que le dispositif de recouvrement comporte un ruban d’application. Le ruban d’application permet ainsi d’appliquer aisément et correctement le dispositif de recouvrement sur l’adhésif de montage. Dès lors que le dispositif de recouvrement a été appliqué sur l’adhésif de montage, le ruban d’application est retiré dudit dispositif de recouvrement. En d’autres termes, le ruban d’application est une aide pour positionner aisément et correctement le dispositif de recouvrement sur l’adhésif de montage.
Les rubans d’application sont parfaitement connus de l’homme du métier. Ils sont par exemple décrits dans la demande de brevet FR 2 645 473 A1. En effet, il est courant d’utiliser de tels rubans d’application pour déposer des films ou des motifs graphiques (autrement dit des transferts) sur un substrat donné.
Un ruban d’application comprend généralement un support réalisé en un matériau tel que du papier ou un film de polymère (par exemple le polyester) et comporte sur l’une de ses faces, une couche d’un adhésif qui présente des propriétés déterminées d’adhérence. L’adhésif forme une liaison qui est plus énergique sur le support que sur le transfert. Lorsqu’on l’utilise, le ruban d’application, comportant le transfert sur sa face recouverte d’adhésif, est appliqué sur le substrat. Le transfert est rendu solidaire de manière adhérente du substrat, par exemple par polissage ou par activation d’une substance adhésive de solidarisation. Ensuite, le ruban d’application est retiré en lui appliquant une force de pelage de telle sorte que l’adhésif reste sur le support et que le transfert demeure sur le substrat.
Dans le cadre de la présente invention, le choix de la couche d’adhésif du ruban d’application doit être adapté afin de permettre son décollement après application dudit ruban d’application sur de l’adhésif de montage.
De manière avantageuse, la face du support du ruban d’application qui est opposée à celle qui est recouverte d’une couche d’adhésif comprend un revêtement d’un agent anti-adhérent. Ce revêtement d’un agent anti-adhérent permet d’améliorer la tenue du transfert sur la couche d’adhésif lorsque le ruban d’application se présente sous la forme d’un rouleau. En d’autres termes, ce revêtement permet de garantir que le transfert demeure correctement positionné sur la couche d’adhésif au fur et à mesure du déroulement du ruban d’application. En outre, ce revêtement d’un agent anti-adhérent permet de pouvoir dérouler plus facilement le ruban d’application lorsque celui-ci se présente sous la forme d’un rouleau.
Ce revêtement d’un agent anti-adhérent peut consister en une couche de silicone (par exemple avec une masse surfacique comprise entre 0,1 et 5g/m²), polytrétrafluoroéthylène, ou un mélange de polyéthylène et de polypropylène coextrudé avec du polytrétrafluoroéthylène.
Des exemples de rubans d’application qui peuvent être utilisés dans le cadre de la présente invention sont notamment les produits commercialisés par la société 3M sous la dénomination commerciale « Application tape SCPS-100 » ou par la société GERGONNE INDUSTRIE sous la dénomination commerciale « GERGOTAPE 2672».
De manière avantageuse, la longueur du dispositif de recouvrement correspond à au moins 10%, de préférence au moins 20%, encore plus préférentiellement au moins 50%, de la longueur du cylindre ou, le cas échéant, du manchon porte-cliché.
Le dispositif de recouvrement peut être continu ou discontinu.
Ainsi, dans des modes de réalisation de l’invention, on peut appliquer sur l’adhésif de montage une pluralité de dispositifs de recouvrement de manière à recouvrir ledit interstice, et ce donc de manière discontinue. De manière avantageuse, la somme des longueurs de cette pluralité de dispositifs de recouvrement correspond à au moins 10%, de préférence au moins 20%, encore plus préférentiellement au moins 50%, de la longueur du cylindre ou, le cas échéant, du manchon porte-cliché. En d’autres termes, on peut appliquer sur l’adhésif de montage une pluralité de tronçons de dispositifs de recouvrement.
Le matériau du dispositif de recouvrement est avantageusement rigide de telle sorte qu’il ne se déforme pas par cisaillement mécanique sous la contrainte lors de l’impression flexographique. En outre, cela facilite sa pose sur l’adhésif de montage. De manière avantageuse, le matériau du dispositif de recouvrement présente un module de Young en traction minimum qui est supérieur à 0,2 GPa, de préférence supérieur à 1 GPa.
Le matériau du dispositif de recouvrement peut être choisi parmi :
- les polymères tels que le polyester, les polyoléfines (par exemple le polyéthylène et le polypropylène), le polytrétrafluoroéthylène, les élastomères silicones, le polyuréthane, le poly(téréphtalate d’éthylène),
- le papier,
- le textile (par exemple le textile non tissé ou tissé),
- les métaux (par exemple l’aluminium).
De préférence, le dispositif de recouvrement est en polyester.
Dans des modes de réalisation de l’invention, le dispositif de recouvrement peut présenter une ou deux faces qui sont recouvertes d’un adhésif.
De manière préférée, l’adhésif présente une faible adhérence de telle sorte qu’il ne laisse pas de résidu sur l’adhésif de montage lors du retrait du dispositif de recouvrement et surtout qu’il ne présente pas de résidu sur le cliché si la face en contact avec le cliché est adhésive.
Avantageusement, l’adhésif présente une adhérence inférieure à 3 N/cm, de préférence inférieure à 1 N/cm qui est déterminée en pelage à 90° sur acier inoxydable après 24 heures à 23°C selon la norme ASTM D3330.
L’adhésif peut consister en un adhésif choisi parmi les adhésifs à base de polymère acrylique (par exemple un acrylate réticulé sous rayonnement ultra-violets ou un polymère acrylique: applicable à chaud ou dispersé dans un solvant organique ou dans l’eau), caoutchouc ou silicone.
L’adhésif peut en outre comprendre au moins un additif promoteur d’adhérence. Cet additif promoteur d’adhérence peut être choisi parmi les résines de collophane (par exemple la résine commercialisée par la société EASTMAN sous la dénomination commerciale FORALYNTM90) ou les résines hydrocarbonées (par exemple la résine commercialisée par la société RÜTGERS sous la dénomination commerciale NOVARES® T100).
Ainsi, dans des modes de réalisation de l’invention, le dispositif de recouvrement peut présenter une ou deux faces qui est/sont recouverte(s) d’un adhésif, ledit adhésif pouvant en outre comprendre au moins un additif promoteur d’adhérence.
L’épaisseur de l’adhésif peut être comprise entre 1 µm et 50 µm.
Dans un mode de réalisation préféré de l’invention, le dispositif de recouvrement n’est pas recouvert d’un adhésif. Cela présente l’avantage de limiter son épaisseur. Comme expliqué ci-dessus, il est préférable que le dispositif de recouvrement soit le plus fin possible afin qu’il ne crée pas de surépaisseur dans le cliché ; ce qui aurait un effet visible sur le motif imprimé.
Dans des modes de réalisation de l’invention, le dispositif de recouvrement peut présenter un revêtement d’un agent anti-adhérent sur la face ou les faces du dispositif de recouvrement qui ne sont pas recouvertes d’un adhésif.
Lorsque le revêtement d’un agent anti-adhérent est présent sur la face du dispositif de recouvrement qui est en contact avec l’adhésif de montage, cela permet de retirer plus facilement le dispositif de recouvrement de l’adhésif de montage.
Lorsque le revêtement d’un agent anti-adhérent est présent sur la face du dispositif de recouvrement qui est opposée à la face en contact avec l’adhésif de montage et que ledit dispositif de recouvrement a été appliqué à l’aide d’un ruban d’application, cela permet de retirer plus facilement le ruban d’application dudit dispositif de recouvrement dès lors que le dispositif de recouvrement a été positionné sur l’adhésif de montage. Cela facilite l’application du dispositif de recouvrement sur l’adhésif de montage, en particulier lorsqu’il s’agit de pastilles.
Ce revêtement d’un agent anti-adhérent peut consister en une couche de silicone (par exemple avec une masse surfacique comprise entre 0,1 et 5g/m²), polytrétrafluoroéthylène, ou un mélange de polyéthylène et de polypropylène coextrudé avec du polytrétrafluoroéthylène.
Après la description des caractéristiques techniques communes à chacune des formes de réalisation du dispositif de recouvrement, nous décrivons plus en détail les caractéristiques techniques propres à ces différentes formes de réalisation du dispositif de recouvrement.
Dans le mode de réalisation de l’invention dans lequel le dispositif de recouvrement consiste en une bande ajourée, le cliché est maintenu fixé sur l’adhésif de montage au niveau de cette bande grâce aux trous de celle-ci. En l’absence de trous, le cliché ne serait pas fixé sur l’adhésif de montage au niveau de cette bande. Cela pourrait générer un décollement du cliché à cet endroit lors de l’impression par flexographie. C’est pourquoi, il est avantageux que la bande soit ajourée.
De plus, les ouvertures de la bande permettent d’évacuer d’éventuelles bulles d’air lors de la pose de cette bande sur l’adhésif de montage. Les bulles d’air pourraient engendrer des surépaisseurs et détériorer la qualité d’impression flexographique.
Le taux d’ouverture de la bande ajourée qui est défini par le ratio de la surface des trous que présente la bande sur la surface de la bande peut être compris entre 1% et 99%, de préférence entre 10% et 80%, encore plus préférentiellement entre 25% et 75%, la surface de la bande correspondant à la somme de la surface des trous et de la surface de ladite bande ajourée. En d’autres termes, il s’agit de la surface totale de la bande sans les trous).
La largeur de la bande ajourée peut être comprise entre 5 mm et 500 mm, de préférence entre 10 mm et 200 mm, encore plus préférentiellement entre 20 mm et 100 mm.
La bande ajourée peut comporter un ruban d’application tel que décrit ci-dessus qui permet de l’appliquer aisément et correctement sur l’adhésif de montage. La surface du ruban d’application est au moins égale à la surface de la bande ajourée. De préférence, elle est supérieure. Cela permet d’appliquer plus facilement la bande ajourée sur l’adhésif de montage. En effet, les bords du ruban d’application qui dépassent de la bande ajourée sont plus facilement préhensibles.
Dans un autre mode de réalisation de l’invention, le dispositif de recouvrement consiste en une bande pleine.
La bande pleine peut avoir une largeur comprise entre 2 mm et 200 mm, de préférence entre 5 mm et 100 mm, plus préférentiellement entre 8 mm et 50 mm.
La bande pleine peut comporter un ruban d’application tel que décrit ci-dessus qui permet de l’appliquer aisément et correctement sur l’adhésif de montage. La surface du ruban d’application est au moins égale à la surface de la bande pleine. De préférence, elle est supérieure. Cela permet d’appliquer plus facilement la bande pleine sur l’adhésif de montage. En effet, les bords du ruban d’application qui dépassent de la bande pleine sont plus facilement préhensibles.
Dans un autre mode de réalisation de l’invention, le dispositif de recouvrement consiste en une pastille. Comme expliqué ci-dessus, pour mettre en œuvre le procédé selon l’invention, il convient d’appliquer une pluralité de pastilles sur l’adhésif de montage.
La pastille peut présenter toute forme géométrique. Par exemple, elle peut être ronde, ovale, rectangulaire, carrée, triangulaire, ou présenter toute autre forme polygonale. Dans un mode de réalisation de l’invention, la pastille présente une forme rectangulaire qui est prolongée à chaque extrémité des deux grands côtés du rectangle par un demi-cercle.
La dimension caractéristique de la pastille peut être comprise entre 1 mm et 200 mm. Par dimension caractéristique, on entend la plus grande dimension que peut présenter la pastille. Par exemple, dans le cas d’un cercle, il s’agit du diamètre et dans le cas d’un rectangle, il s’agit de la longueur de son plus grand côté.
De même que la bande ajourée et la bande pleine, la pastille peut comporter un ruban d’application. La surface du ruban d’application est au moins égale à la surface de la pastille. De préférence, elle est supérieure. Cela permet d’appliquer plus facilement la pastille sur l’adhésif de montage. En effet, les bords du ruban d’application qui dépassent de la pastille sont plus facilement préhensibles.
Dans un mode de réalisation de l’invention, chaque pastille est appliquée sur l’adhésif de montage au moyen d’un tronçon de ruban d’application qui est distinct pour chaque pastille. Dans ce cas, l’opérateur doit appliquer une par une les pastilles sur l’adhésif de montage. Il gère ainsi la position de chaque pastille sur l’adhésif de montage et notamment l’écart entre deux pastilles consécutives. Dans ce mode de réalisation de la pastille aussi dénommé « pastille en patch », la pastille a avantageusement une dimension caractéristique comprise entre 5 mm et 200 mm, de préférence entre 10 mm et 80 mm, plus préférentiellement entre 15 mm et 60 mm.
Dans un autre mode de réalisation de l’invention, les pastilles sont appliquées sur l’adhésif de montage au moyen d’un même tronçon de ruban d’application. Dans ce cas, l’application des pastilles sur l’adhésif de montage est simplifiée pour l’opérateur. Il lui suffit de positionner le tronçon de ruban d’application qui comprend une pluralité de pastilles sur l’adhésif de montage, puis de retirer ledit tronçon. De cette manière, la pluralité de pastilles est appliquée en même temps sur l’adhésif de montage. L’opérateur n’a pas à gérer l’écart entre deux pastilles consécutives sur l’adhésif de montage puisque cet écart correspond à celui qu’il y avait entre deux pastilles consécutives sur le ruban d’application.
Dans ce mode de réalisation de l’invention, la pastille a avantageusement une dimension caractéristique comprise entre 1 mm et 100 mm, de préférence entre 2 mm et 50 mm, plus préférentiellement entre 5 mm et 20 mm.
En outre, dans ce même mode de réalisation de l’invention, l’écart entre deux pastilles consécutives sur ledit tronçon de ruban d’application peut être compris entre 1 mm et 300 mm, de préférence entre 2 mm et 100 mm, plus préférentiellement entre 5 mm et 50 mm.
Dans ce mode de réalisation de l’invention, il est avantageux que la face du support du ruban d’application qui est opposée à celle qui est recouverte d’une couche d’adhésif comprenne un revêtement d’un agent anti-adhérent. Ce revêtement d’un agent anti-adhérent permet d’améliorer la tenue de la pluralité des pastilles sur la couche d’adhésif lorsque le ruban d’application se présente sous la forme d’un rouleau. En d’autres termes, ce revêtement permet de garantir que les pastilles demeurent correctement positionnées sur la couche d’adhésif au fur et à mesure du déroulement du ruban d’application. Cela facilite également le déroulement du ruban d’application.
Dans ce mode de réalisation, la face des pastilles qui est en contact avec la couche d’adhésif du ruban d’application présente avantageusement un revêtement d’un agent anti-adhérent, par exemple tel que décrit ci-dessus. Cela permet de faciliter l’application des pastilles sur l’adhésif du montage du fait que grâce à ce revêtement anti-adhérent, le ruban d’application est plus aisément retiré des pastilles dès lors que lesdites pastilles ont été positionnées sur l’adhésif de montage Cela facilite ainsi l’application des pastilles sur l’adhésif de montage.
De toute façon, l’invention sera bien comprise à l’aide de la description qui suit en référence aux dessins annexés représentant, à titre d’exemple non limitatif, des formes de mise en œuvre du procédé de maintien selon l’invention.
est une vue schématique en coupe transversale d’un cylindre de machine d’impression flexographique pourvu d’un adhésif de montage, d’un cliché et d’un dispositif de recouvrement consistant en une bande ajourée.
est une vue schématique de dessus de la bande ajourée visible sur la figure 1.
est une vue schématique de dessus d’une bande pleine équipée d’un ruban d’application.
est une vue schématique de dessus d’une pastille selon un 1er mode de réalisation du dispositif de recouvrement sous la forme de pastilles et qui est équipée d’un ruban d’application.
est une vue schématique de dessus de six pastilles selon un 2ème mode de réalisation du dispositif de recouvrement sous la forme de pastilles et qui sont équipées d’un ruban d’application.
est une vue schématique en perspective d’une pluralité de pastilles selon un 3ème mode de réalisation du dispositif de recouvrement sous la forme de pastilles et qui sont équipées d’un ruban d’application.
est une vue en coupe d’une pastille et du tronçon de ruban d’application suivant le plan VII de la figure 6.
Sur la figure 1 est représentée une vue schématique en coupe transversale d’un cylindre 1 en aluminium d’une machine d’impression flexographique d’un diamètre de 180 mm et d’une longueur de 350 mm. Sur ce cylindre 1 est collé un adhésif de montage 2 commercialisé par la société GERGONNE INDUSTRIE sous la dénomination commerciale « « OLINXO 9525L14 78 » qui présente une 1èreextrémité 7 et une 2èmeextrémité 8. Un interstice 5 est visible au niveau de la jonction de ces 1èreet 2èmeextrémité 7,8.
Un dispositif de recouvrement consistant en une bande ajourée 4 en polyester recouvre cet interstice 5. La bande ajourée 4 a les dimensions suivantes : une largeur de 40 mm, une longueur de 350 mm et une épaisseur de 12 µm. Elle comporte des trous 11 de 4,5 mm de diamètre qui sont visibles sur la figure 2. Le taux d’ouverture est de 35%. Sur la figure 2 est représentée une vue schématique de dessus de cette bande ajourée 4.
Un cliché 3 est fixé sur l’adhésif de montage 2. Le cliché est un cliché d’une épaisseur de 1,7 mm qui est commercialisé par la société DUPONT. Le cliché 3 présente une 1èreextrémité 9 et une 2èmeextrémité 10. Un interstice 6 est visible au niveau de la jonction de ces 1èreet 2èmeextrémités 9,10.
Sur la figure 3 est représentée une vue schématique de dessus d’une bande pleine 12 réalisée en polyester. La bande pleine 12 a les dimensions suivantes : une largeur de 10 mm, une longueur de 350 mm et une épaisseur de 23 µm. Cette bande pleine 12 est équipée d’un ruban d’application 13a qui se compose d’une couche de polyester d’une épaisseur de 50 µm dont la face sur laquelle est disposée la bande pleine 12 est revêtue d’une couche d’adhésif 16a à base de polymère acrylique. La surface du ruban d’application 13a est supérieure à la surface de la bande pleine 12. Cette dernière est positionnée sur le ruban d’application 13a de telle sorte que le ruban d’application 13a dépasse des côtés de la longueur de la bande pleine 12. Cela permet de retirer plus facilement le ruban d’application 13a dès lors que la bande pleine 12 a été appliquée sur un adhésif de montage.
Sur la figure 4 est représentée une vue schématique de dessus d’une pastille 14a selon un 1ermode de réalisation de pastilles et qui est réalisée en polyester. La pastille 14a a les dimensions suivantes : une longueur de 30 mm, une largeur de 15 mm et une épaisseur de 23 µm. Cette pastille 14a est équipée d’un ruban d’application 13b qui se compose d’une couche de polyester d’une épaisseur de 50 µm dont la face sur laquelle est disposée la pastille 14a est revêtue d’une couche d’adhésif 16b à base de polymère acrylique. La surface du ruban d’application 13b est supérieure à la surface de la pastille 14a. Cette dernière est positionnée sur le ruban d’application 13b de telle sorte que le ruban d’application 13b dépasse tout autour de ladite pastille 14a. Cela permet de retirer plus facilement le ruban d’application 13b dès lors que la pastille 14a a été appliquée sur un adhésif de montage. Lors de la mise en œuvre du procédé de maintien selon l’invention avec ce mode de réalisation de la pastille 14a, il convient d’appliquer sur l’adhésif de montage une pluralité de ces pastilles 14a.
Sur la figure 5 est représentée une vue schématique de dessus de six pastilles 14b selon un 2èmemode de réalisation de pastilles et qui sont réalisées en polyester. Les pastilles 14b ont les dimensions suivantes : une longueur de 20 mm, une largeur de 8 mm et une épaisseur de 23 µm. Les pastilles 14b sont équipées d’un ruban d’application 13c qui se compose d’une couche de polyester d’une épaisseur de 50 µm dont la face sur laquelle sont disposées les pastilles 14b est revêtue d’une couche d’adhésif 16c à base de polymère acrylique. La surface du ruban d’application 13c est supérieure à la somme des surfaces des pastilles 14b. Ces dernières sont positionnées sur le ruban d’application 13c de telle sorte que le ruban d’application 13c dépasse tout autour des pastilles 14b. Cela permet de retirer plus facilement le ruban d’application 13c dès lors que les pastilles 14b ont été appliquées sur un adhésif de montage. En outre, les pastilles 14b sont espacées de 15mm entre elles sur le ruban d’application 13c.
L’application des pastilles 14a sur l’adhésif de montage est plus complexe que celle des pastilles 14b. En effet, les pastilles 14a doivent être appliquées séparément les unes des autres, alors que les pastilles 14b qui sont disposées sur un même ruban d’application 13c sont appliquées en même temps sur un adhésif de montage. L’écart entre les pastilles 14b une fois appliquées sur l’adhésif de montage est le même que celui qu’il y avait sur le ruban d’application 13c. Ce mode de réalisation de l’invention présente l’avantage de s’assurer d’appliquer de manière régulière les pastilles 14b sur un adhésif de montage.
Sur la figure 6 est représentée une vue schématique et en perspective d’une pluralité de pastilles 14c selon un 3èmemode de réalisation des pastilles et qui sont réalisées en polyester. Les pastilles 14c ont une épaisseur de 12 µm et présente une forme générale rectangulaire de largeur 4 mm et longueur 11 mm et dont les grands côtés sont chacun prolongés par un demi-cercle dont le rayon est 2 mm. La hauteur totale de la pastille est ainsi de 15 mm. Les pastilles 14c sont équipées d’un ruban d’application 13d qui se compose d’une couche de polyester d’une épaisseur de 50 µm dont la face sur laquelle sont disposées les pastilles 14c est revêtue d’une couche d’adhésif 16d à base de polymère acrylique. La surface du ruban d’application 13d est supérieure à la somme des surfaces des pastilles 14c. Ces dernières sont positionnées sur le ruban d’application 13d de telle sorte que le ruban d’application 13d dépasse tout autour des pastilles 14c. Cela permet de retirer plus facilement le ruban d’application 13d dès lors que les pastilles 14c ont été appliquées sur un adhésif de montage. Le ruban d’application est enroulé autour d’un mandrin 15.
La figure 7 représente une vue en coupe d’une pastille 14c et du tronçon de ruban d’application 13d suivant le plan VII de la figure 6. Comme cela est visible sur la figure 7, la pastille 14c comporte sur la face qui est en contact avec la couche d’adhésif 16d du ruban d’application 13d un revêtement 17 d’un agent anti-adhérent consistant en une couche de silicone. Le ruban d’application 13d comporte sur la face opposée à celle qui est en contact avec la couche d’adhésif 16d un revêtement 18 d’un agent anti-adhérent consistant en une couche de silicone.
Des expérimentations (essais 1 à 13) qui mettaient en œuvre le procédé de maintien selon l’invention, ont été réalisées afin de déterminer le comportement de l’adhésif de montage lors du démontage du cliché. Au cours de ces expérimentations selon l’invention, un dispositif de recouvrement (consistant en une bande ajourée, une pastille ou une bande pleine) a été appliqué sur l’adhésif de montage au niveau de la jonction des extrémités de celui-ci.
Ces résultats ont été comparés à ceux d’autres expérimentations (essais A à C), dites comparatives qui ne mettaient pas en œuvre le procédé de maintien selon l’invention. Au cours de ces expérimentations comparatives, aucun dispositif de recouvrement n’a été appliqué sur l’adhésif de montage.
Le tableau 1 ci-dessous détaille les caractéristiques de toutes les expérimentations réalisées.
Cylindre
ou Manchon
Cliché Adhésif de montage Dispositif de recouvrement % de décollement de l’adhésif de montage
Essai A Manchon PU1 N°1 N°A Aucun 30-40%
Essai 1 Manchon PU1 N°1 N°A Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai 2 Cylindre
Al
N°2 N°A Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai B Manchon PU1 N°1 N°B Aucun 100%
Essai 3 Manchon PU1 N°1 N°B Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai 4 Cylindre
Al
N°2 N°B Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai 5 Manchon PU2 N°2 N°A Bande ajourée
Composite
0%
Essai 6 Manchon PU2 N°2 N°A Bande ajourée
Polyester 2
0%
Essai 7 Manchon
PU1
N°1 N°A Pastille 1
Polyester 1
(écart 12,4 mm)
0%
Essai 8 Manchon
PU1
N°1 N°A Bande pleine
Aluminium
0%
Essai 9 Manchon
PU1
N°1 N°A Pastille 2
Polyproprylène
(écart 40 mm)
0%
Essai 10 Manchon
PU1
N°1 N°B Pastille 1
Polyester 1
(écart 12,4 mm)
0%
Essai 11 Manchon
PU1
N°1 N°B Bande pleine
Aluminium
0%
Essai 12 Manchon
PU1
N°1 N°B Pastille 2
Polyproprylène
(écart 40 mm)
0%
Essai C Cylindre Al N°2 N°C Aucun 100%
Essai 13 Cylindre Al N°2 N°C Pastille 1
Polyester 1
(écart 12,4 mm)
0%
Dans le tableau 1 ci-dessus :
- le manchon PU1 est un manchon en polyuréthane haute densité commercialisé par la société ROSSINI Spa ;
- le manchon PU2 est un manchon en polyuréthane commercialisé par la société ROTEC ;
- le cylindre Al est un cylindre en aluminium brut ;
- le cliché N°1 est un cliché de 1,14 mm d’épaisseur commercialisé par la société FLINT ;
- le cliché N°2 est un cliché de 1,7 mm d’épaisseur commercialisé par la société DUPONT ; - l’adhésif de montage N°A est un adhésif de montage commercialisé par la société GERGONNE INDUSTRIE sous la dénomination commerciale « OLINXO 9525L14 78 » ;
- l’adhésif de montage N°B est un adhésif de montage commercialisé par la société TESA sous la dénomination commerciale « Steelmaster 72022 » ;
- l’adhésif de montage N°C est un adhésif de montage commercialisé par la société GERGONNE INDUSTRIE sous la dénomination commerciale « OLINXO 9430L24 77 » ;
- la « Bande ajourée Polyester 1 » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une bande commercialisée par la société SILICONATURE sous la dénomination commerciale « Silphan » qui comprend une couche de polyester d’une épaisseur de 23 µm et dont une face est siliconée. La bande a ensuite été perforée pour obtenir un taux d’ouverture de 39,20% ;
- la « Bande ajourée Composite » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une bande sous la forme d’un matériau non tissé commercialisé par la société AHLSTROM sous la dénomination commerciale « 110/17 » et qui est un composite de papier et de polyester. Son taux d’ouverture est compris entre 10 et 12% ;
- la « Bande ajourée Polyester 2 » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une bande sous la forme d’une grille en polyester commercialisée par la société JAMES DEWURTZ sous la dénomination commerciale « 213A74 ». Son taux d’ouverture est compris entre 97 et 98% ;
- la « Bande pleine aluminium » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une bande pleine d’aluminium d’une épaisseur de 12 µm et d’une largeur de 10 mm qui est commercialisée par la société EUROFOIL sous la dénomination commerciale « Série 8000 ».
- la « Pastille 1 Polyester 1 (écart 12,4 mm) » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une pastille de forme rectangulaire (15 mm x 4 mm) réalisée en un matériau commercialisé par la société SILICONATURE sous la dénomination commerciale « Silphan » qui comprend une couche de polyester d’une épaisseur de 23 µm et dont une face est siliconée. L’écart entre deux pastilles consécutives est de 12,4 mm.
- la « Pastille 2 Polypropylène (écart 40 mm) » est une forme de réalisation du dispositif de recouvrement qui consiste en une pastille de forme rectangulaire (15 mm x 20 mm) réalisée en un matériau commercialisé par la société SILICONATURE sous la dénomination commerciale « Silprop » qui comprend une couche de polypropylène d’une épaisseur de 30 µm et dont une face est siliconée. L’écart entre deux pastilles consécutives est de 40 mm.
En outre, dans ces expérimentations, les longueurs des bandes ajourées étaient toutes identiques à celle du cylindre ou, le cas échéant, du manchon porte-cliché.
La longueur de la bande pleine était la même que celle du manchon porte-cliché.
La longueur totale de l’ensemble des « Pastilles 1 Polyester 1 » correspondait à 32,3% de la longueur cylindre ou, le cas échéant, du manchon porte-cliché.
La longueur totale de l’ensemble des « Pastilles 2 Polypropylène » correspondait à 37,5% de la longueur du manchon porte-cliché.
Ainsi, au cours de ces expérimentations :
- des essais ont été réalisés sur un cylindre en aluminium ou bien sur des manchons porte-cliché ;
- deux types de cliché ont été testés ;
- trois types d’adhésif de montage ont été testés ;
- six types de dispositifs de recouvrement ont été testés.
Ces expérimentations ont été réalisées avec une machine expérimentale permettant de mettre en rotation le cylindre d’impression avec une vitesse et une pression d’application ajustable.
On a retiré le cliché à l’issue d’une rotation de 16 heures à une vitesse de 400 m/minute de ladite machine.
La dernière colonne du tableau 1 ci-dessus détaille pour chacune de ces expérimentations le pourcentage de décollement de l’adhésif de montage lorsque le cliché a été retiré. Ce pourcentage de décollement correspond au pourcentage de la largeur de l’adhésif de montage qui est décollée exprimé par rapport à la largeur totale dudit adhésif de montage qui est fixé sur le cylindre ou le manchon porte-cliché. En d’autres termes, par exemple, un décollement de 30% signifie que 30% de la largeur de l’adhésif de montage s’est décollée du cylindre ou du manchon porte-cliché lors du retrait du cliché.
Au vu des résultats détaillés dans le tableau 1 ci-dessus, on relève que lorsque le procédé de maintien selon l’invention est mis en œuvre, à savoir lorsqu’un dispositif de recouvrement a été appliqué sur l’adhésif de montage au niveau de ses extrémités, on n’observe pas de décollement de l’adhésif de montage lors du retrait du cliché après 16 heures de rotation.
Par contre, les essais comparatifs montrent un décollement total pour les essais B et C et partiel de 30-40% pour l’essai A lorsqu’aucun dispositif de recouvrement n’a été appliqué sur l’adhésif de montage.
Ces essais témoignent de la parfaite efficacité du procédé selon l’invention pour maintenir un adhésif de montage sur le cylindre ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression par flexographie, et ce à l’issue d’une impression (à savoir après 16 heures de rotation).
En outre, des expérimentations complémentaires ont été réalisées afin de vérifier si avec le procédé selon l’invention, l’adhésif de montage ne se décollait pas lorsque le cliché était retiré juste après sa mise en place, à savoir sans mise en œuvre de la rotation de la machine d’impression par flexographie. Ces expérimentations complémentaires avaient aussi pour but de vérifier qu’avec le procédé de maintien selon l’invention on pouvait repositionner le cliché, et ce par exemple si l’opérateur avait fait une erreur de positionnement du cliché sur le cylindre ou le manchon porte-cliché.
Le tableau 2 ci-dessous détaille les caractéristiques de toutes les expérimentations complémentaires réalisées.
Cylindre
ou manchon
Cliché Adhésif de montage Dispositif de recouvrement % de décollement de l’adhésif de montage
Essai A’ Manchon PU1 N°1 N°A Aucun 0%
Essai B’ Manchon PU1 N°1 N°B Aucun 50-70%
Essai C’ Manchon PU2 N°1 N°B Aucun 50-70%
Essai D’ Manchon PU2 N°1 N°C Aucun 100%
Essai 1’ Manchon PU1 N°1 N°A Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai 2’ Manchon PU1 N°1 N°B Bande ajourée
Polyester 1
0%
Essai 3’ Manchon PU2 N°1 N°B Pastille 1
Polyester 1
(écart 12,4 mm)
0%
Essai 4’ Manchon PU2 N°1 N°C Pastille 1
Polyester 1
(écart 12,4 mm)
0%
Les essais 1’ à 4’ sont des essais mis en œuvre avec le procédé de l’invention, c’est-à-dire au cours desquels un dispositif de recouvrement a été appliqué sur l’adhésif de montage.
Dans ces expérimentations complémentaires, les caractéristiques techniques telles que définies en référence au tableau 1 s’appliquent au tableau 2. En particulier, les pourcentages des longueurs des différents dispositifs de recouvrement par rapport aux longueurs des cylindres ou, le cas échéant des manchons porte-cliché, considérés sont les mêmes que celles décrites en référence au tableau 1.
Les essais A’ à D’ sont des essais comparatifs au cours desquels aucun dispositif de recouvrement n’a été appliqué sur l’adhésif de montage.
Au vu des résultats détaillés dans le tableau 2 ci-dessus, on relève que lorsque le procédé selon l’invention a été mis en œuvre, on ne constate aucun décollement de l’adhésif de montage.
Cela signifie qu’avec le procédé selon l’invention, la mise en œuvre de la rotation de la machine d’impression par flexographie n’a jamais d’impact sur l’adhérence de l’adhésif de montage sur le manchon porte-cliché, étant donné qu’il ne se décolle pas même lorsque le cliché est retiré immédiatement après sa pose. En outre, cela confirme la sécurisation du montage du cliché. Avec le procédé de maintien selon l’invention, on peut parfaitement toujours repositionner le cliché, et ce par exemple à la suite d’une erreur de positionnement du cliché sur le cylindre ou le manchon porte-cliché.
Les résultats des essais comparatifs A’ à D’ témoignent que le décollement de l’adhésif de montage est aléatoire et peut dépendre de beaucoup de paramètres que sont notamment le type du cliché, du cylindre ou du manchon porte-cliché ou encore de l’adhésif de montage mis en œuvre. En effet, avec les essais B’ et C’, on constate que l’adhésif de montage se décolle à 50-70%, avec l’essai D’, le décollement est de 100%, alors qu’avec l’essai A’, il n’y a pas de décollement de l’adhésif de montage. En d’autres termes, lorsque le procédé de maintien selon l’invention n’est pas mis en œuvre, on ne peut pas garantir que le cliché pourra être repositionné sans qu’il n’y ait de décollement de l’adhésif de montage.
En outre, on note que le pourcentage de décollement de l’essai A’ est inférieur à celui de l’essai A et il en est de même pour les essais B’ et B. Cela signifie que le positionnement, le cas échéant le repositionnement, du cliché avant mise en marche de la machine d’impression flexographique, est moins critique pour le décollement que la mise en rotation de la machine d’impression de flexographique. Cela s’explique par le fait que la mise en rotation de la machine d’impression flexographique va mettre une pression sur le cliché et accentuer l’adhésion du cliché sur l’adhésif de montage, ce qui accentue le risque d’arrachement de l’adhésif de montage lors du retrait du cliché.

Claims (13)

  1. Procédé de maintien de l’adhésif de montage (2) sur le cylindre (1) ou le manchon porte-cliché d’une machine d’impression par flexographie, ledit adhésif de montage (2):
    - est configuré pour fixer un cliché (3) sur le cylindre (1) ou sur le manchon porte-cliché,
    - présente une 1èreet une 2èmeextrémités (7,8) et est fixé sur la surface latérale dudit cylindre (1) ou du manchon porte-cliché de telle sorte qu’un interstice (5) s’étendant selon une direction longitudinale du cylindre (1) ou du manchon porte-cliché existe au niveau de la jonction desdites 1èreet 2èmeextrémités (7,8) de l’adhésif de montage (2), caractérisé en ce que ledit procédé consiste à appliquer sur l’adhésif de montage (2) au moins un dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b , 14c) qui consiste en une bande pleine (12) ou en des pastilles (14a, 14b, 14c) de manière à recouvrir ledit interstice (5).
  2. Procédé de maintien selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) comporte un ruban d’application (13a, 13b, 13c, 13d).
  3. Procédé de maintien selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) a une épaisseur comprise entre 0,5 µm et 500 µm, de préférence entre 1 µm et 100 µm, encore plus préférentiellement entre 5 µm et 45 µm.
  4. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la longueur du dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) correspond à au moins 10%, de préférence au moins 20%, encore plus préférentiellement au moins 50%, de la longueur du cylindre (1) ou du manchon porte-cliché.
  5. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le matériau du dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) est choisi parmi le polyester, le polyéthylène, le polypropylène, le polytrétrafluoroéthylène, le polyuréthane, le poly(téréphtalate d’éthylène), les élastomères silicones, les métaux, le papier et le textile.
  6. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) présente une ou deux faces qui sont recouvertes d’un adhésif.
  7. Procédé de maintien selon la revendication 6, caractérisé en ce que l’adhésif consiste en un adhésif choisi parmi les adhésifs à base de polymère acrylique, caoutchouc ou silicone.
  8. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le dispositif de recouvrement (4, 12, 14a, 14b, 14c) présente un revêtement d’un agent anti-adhérent (17) sur la face ou les faces qui ne sont pas recouvertes d’un adhésif.
  9. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la bande pleine (2) a une largeur comprise entre 2 mm et 200 mm, de préférence entre 5 mm et 100 mm, plus préférentiellement entre 8 mm et 50 mm.
  10. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que la pastille (14a, 14b, 14c) présente une forme ronde, ovale, rectangulaire, carrée, triangulaire ou une forme rectangulaire qui est prolongée à chaque extrémité des deux grands côtés du rectangle par un demi-cercle.
  11. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la dimension caractéristique de la pastille (14a, 14b, 14c) est comprise entre 1 mm et 200 mm, la dimension caractéristique étant la plus grande dimension que présente ladite pastille (14a, 14b, 14c).
  12. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce que chaque pastille (14a) est appliquée sur l’adhésif de montage (2) au moyen d’un tronçon de ruban d’application (13b) qui est distinct pour chaque pastille (14a) et la dimension caractéristique de la pastille (14a) est comprise entre 5 mm et 200 mm, de préférence entre 10 mm et 80 mm, plus préférentiellement entre 15 mm et 60 mm.
  13. Procédé de maintien selon l’une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce que les pastilles (14b, 14c) sont appliquées sur l’adhésif de montage (2) au moyen d’un même tronçon de ruban d’application (13c, 13d), la dimension caractéristique desdites pastilles (14b, 14c) étant comprise entre 1 mm et 100 mm, de préférence entre 2 mm et 50 mm, plus préférentiellement entre 5 mm et 20 mm et l’écart entre deux pastilles (14b, 14c) consécutives sur ledit tronçon de ruban d’application (13c, 13d) est compris entre 1 mm et 300 mm, de préférence entre 2 mm et 100 mm, plus préférentiellement entre 5 mm et 50 mm.
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