FR3089035A1 - Procédé d’activation sélective d’assistants personnels virtuels dans un véhicule automobile - Google Patents

Abstract

Procédé d’activation sélective d’assistants personnels virtuels dans un véhicule automobile Il est divulgué un procédé d’activation sélective d’assistants personnels virtuels dans un véhicule automobile. Le procédé selon l’invention utilise l’apprentissage, par une unité de traitement, des préférences de l’utilisateur du véhicule en matière d’assistant personnel virtuel pour attribuer (206) chaque requête de l’utilisateur à l’assistant personnel virtuel le plus pertinent. L’apprentissage repose sur la mémorisation (205) d’informations associant un assistant spécifique à une requête spécifique chaque fois qu’un assistant spécifique est choisi explicitement (203) par l’utilisateur. F igure pour l’abrégé : f ig ure 2

Description

Description

Titre de l'invention : Procédé d’activation sélective d’assistants personnels virtuels dans un véhicule automobile

Domaine technique [0001] La présente invention se rapporte de manière générale à l’utilisation d’assistants personnels virtuels à bord d’un véhicule automobile.

[0002] Elle concerne plus particulièrement l’activation sélective d’un assistant personnel virtuel déterminé parmi une pluralité de tels assistants personnels virtuels présents simultanément au sein d’un même véhicule et qui sont activables par la voix à travers un canal audio commun.

Technique antérieure [0003] Les assistants personnels virtuels (APV) ou assistants personnels intelligents (API) sont des dispositifs essentiellement logiciels qui permettent d’exécuter des tâches ou de fournir des services spécifiques à leurs utilisateurs. Ils utilisent pour cela des informations telles que le contexte de leur utilisation (le lieu, la date...), un profil d’utilisateur (son identité, un historique de son usage antérieur, etc.) et des données d’entrée fournies par l’utilisateur (i.e. des requêtes spécifiques). Ils permettent ainsi de fournir à chaque utilisateur une assistance pertinente et personnalisée.

[0004] Ces APV sont typiquement intégrés à des équipements dits équipements intelligents tels que les appareils nomades et communicants comme les smartphones ou les tablettes, ou d’autres appareils connectés, que ce soit à la maison ou dans un véhicule, par exemple. Dans tous les cas, ils sont exécutés par une unité de traitement (i.e. un calculateur) de l’équipement intelligent dans lequel ils sont intégrés. Cette unité de traitement peut aussi être débarquée.

[0005] Il existe un très grand nombre d’APV qui adressent des usages différents en fonction des services et des contextes d’utilisation respectivement concernés. C’est le cas, par exemple, de Siri®, de Google Assistant®, d’Alexa® ou encore de Cortana®, qui sont proposés par différents fournisseurs et sur différents types ou modèles d’équipements.

[0006] L’utilisateur peut contrôler un APV physiquement par l’intermédiaire d’un dispositif d’interface homme/machine de l’équipement intelligent auquel l’APV est intégré. Par exemple, l’APV peut être activé par l’appui sur un bouton dédié d’un boîtier, sur une touche ou une combinaison de touches d’un clavier, ou sur un bouton virtuel sur un écran tactile, par exemple.

[0007] De plus, pour rendre leur utilisation plus ergonomique, la plupart des APV récents peuvent aussi être contrôlés vocalement, c’est-à-dire par la voix de l’utilisateur. Par « contrôlé » on entend à la fois le fait d’être activé et celui d’être commandé par l’intermédiaire de requêtes exprimées oralement par l’utilisateur. Une fonction de reconnaissance vocale est alors couplée à l’APV. Elle s’exécute sur l’unité de traitement de l’équipement intelligent qui intègre l’APV et permet de reconnaître des mots prononcés par un utilisateur. Une séquence de mots reconnus peut être transmise à l’APV qui les analyse pour en déduire la requête exprimée par l’utilisateur et exécuter ensuite la tâche ou le service correspondant.

[0008] Dans cette configuration, l’activation de l’APV peut notamment se faire par la détection de mots-clés d’activation. La fonction de reconnaissance vocale s’exécute en permanence dans le dispositif, au moins dès lors qu’un microphone est activé pour permettre de capter la voix de l’utilisateur. Cette fonction active l’APV dès qu’elle reconnaît un ou plusieurs mots-clés d’activation prédéfinis. On connaît par exemple les mots-clés ou séquences de mots-clés suivants : « Ok Google », « Siri » ou « Alexa » pour les APV proposés par Google®, Apple® et Amazon®, respectivement. Dès que ces mots-clés d’activation sont reconnus, la séquence de mots à laquelle ils appartiennent est transmise à l’APV concerné qui les analyse pour en déduire, le cas échéant, une requête correspondante de l’utilisateur et pour la traiter.

[0009] Le contrôle vocal d’un APV est particulièrement utile à bord d’un véhicule automobile, où l’aspect mains libres est favorable à la sécurité. Le conducteur peut en effet activer une fonctionnalité ou un service sans utiliser ses mains qui demeurent libres pour la conduite, ni détourner le regard de la route en sorte que sa vigilance est peu affectée. C’est pourquoi le véhicule peut embarquer un APV qui est exécuté par un équipement d’un véhicule et qui peut être contrôlé vocalement et/ou par l’intermédiaire d’un dispositif d’interface homme/machine du véhicule (boutons du tableau de bord, et/ou clavier virtuel d’un écran tactile de l’ordinateur de bord, par exemple).

[0010] Il peut aussi se trouver simultanément dans le véhicule, un équipement d’utilisateur portable (par exemple son smartphone) apporté avec lui par l’utilisateur dans le véhicule, et auquel est intégré un autre APV. Dans ce cas, des solutions de type mirroring permettent de centraliser sur une entité unique du véhicule les opérations de contrôle et d’affichage liées aux différents APV qui sont potentiellement actifs dans le véhicule. Autrement dit, le conducteur n’interagit qu’avec une unique interface homme-machine du véhicule pour contrôler tous les APV présent dans le véhicule. Il peut ainsi, par exemple, solliciter l’APV intégré à l’ordinateur de bord du véhicule pour commander un changement de température dans le véhicule et solliciter l’APV intégré à son smartphone pour demander les horaires d’une séance cinématographique à venir.

[0011] Il appartient alors au conducteur de faire appel préférentiellement à tel ou tel APV en fonction des compétences respectives de chaque APV qu’il connaît, ou en fonction de ses propres préférences. Dans le cas d’APV contrôlés vocalement, le conducteur doit donc prononcer le ou les mots-clés d’activation associés à un APV particulier parmi la pluralité d’APV simultanément activables, pour l’activer spécifiquement et obtenir de cet APV particulier le service attendu. A défaut, les différents APV présents dans un véhicule peuvent entrer en conflit les uns avec les autres, chacun d’eux risquant de traiter et de répondre à une requête donnée d’un utilisateur plus ou moins en même temps qu’un autre APV ou plusieurs autres APV.

[0012] Une approche visant à permettre l’activation et l’utilisation sélective d’un APV parmi une pluralité d’APV présents simultanément dans un même véhicule et contrôlables chacun vocalement par la voix de l’utilisateur, consisterait pour une fonction de reconnaissance vocale et pour le dispositif qui l’exécute, à analyser et trier intelligemment les requêtes vocales d’un utilisateur afin de les faire traiter par tel ou tel APV. La sélection d’un APV particulier selon cette approche s’effectuerait de manière passive du point du vue de l’utilisateur, c’est-à-dire sans qu’une action particulière ne doive être réalisée via une interface homme-machine ni qu’un mot-clé d’activation ne doive être utilisé par l’utilisateur pour permettre ce tri sélectif. Une telle approche nécessiterait toutefois que la fonction de reconnaissance vocale connaisse en détail les capacités de chaque APV et nécessiterait en outre d’établir au préalable des critères de choix permettant de sélectionner un APV plutôt qu’un autre lorsque plusieurs APV sont présents qui sont capables de répondre à une requête. Cela supposerait entreautres d’utiliser des préréglages du dispositif fixant ces critères de sélection. Or le nombre d’APV qui existent est en constante augmentation. De même leurs capacités respectives évoluent rapidement et continuellement, en sorte qu’il faudrait mettre à jour les critères de sélection. Une telle approche est donc difficilement concevable en pratique.

[0013] Le document US2016155443 divulgue un dispositif électronique de contrôle qui permet d’activer sélectivement un dispositif parmi plusieurs autres dispositifs interconnectés. Le dispositif électronique de contrôle utilise notamment une fonction de reconnaissance vocale pour reconnaître des séquences de mots permettant l’activation d’un dispositif spécifique et/ou pour recevoir des instructions destinées au dispositif activé. Un apprentissage permet de prendre en compte les préférences de l’utilisateur quant au dispositif le plus approprié pour exécuter une tâche donnée lorsque des motsclés sont reconnus dans une requête exprimée oralement par un utilisateur. Toutefois l’apprentissage dont il s’agit repose sur des choix préétablis par l’utilisateur et mémorisés préalablement à la réalisation des étapes du procédé. L’apprentissage ne se fait pas de manière « intelligente » c’est-à-dire sans requérir d’intervention explicite de l’utilisateur et en tenant compte automatiquement des préférences de l’utilisateur et de leurs évolutions potentielles.

Résumé de l’invention [0014] L'invention permet l’activation sélective d’un assistant personnel virtuel déterminé parmi une pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles qui sont activables par la voix à travers un canal audio commun.

[0015] A cet effet, un premier aspect de l’invention propose un procédé d’activation sélective d’un assistant personnel virtuel déterminé parmi une pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles qui sont activables par la voix à travers un canal audio commun. Le procédé comprend les étapes suivantes, qui sont mises en œuvre grâce à un dispositif apte à exécuter une fonction de reconnaissance vocale, en réponse à la reconnaissance d’une séquence de mots correspondant à une requête prononcée par un utilisateur d’un véhicule :

— si, et uniquement si, un ou plusieurs mots-clés d’activation déterminés sont identifiés au sein de la séquence de mots reconnus :

— sélection d’un assistant personnel virtuel associé aux mots-clés d’activation identifiés ;

— transmission par le dispositif à l’assistant personnel virtuel sélectionné, de la séquence de mots reconnus ;et, — mémorisation par le dispositif d’une information associant l’assistant personnel virtuel sélectionné et la requête correspondant à la séquence de mots reconnus ;

— sinon :

— sélection, par l’unité de traitement, d’un assistant personnel virtuel sur la base de la requête correspondant à la séquence de mots reconnus, d’une part, et sur la base d’informations antérieurement mémorisées par l’unité de traitement et associant des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes antérieures déterminées, d’autre part ; et, — transmission par le dispositif de la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel sélectionné.

[0016] Grâce à l’invention, les préférences d’un utilisateur relatives aux différents APV utilisables dans un véhicule automobile peuvent être apprises automatiquement, c’est-à-dire de manière passive pour l’utilisateur, et en continu au fur et à mesure des mises en œuvre successives du procédé. La mise en œuvre du procédé peut être effectuée par un dispositif doté d’une fonction de reconnaissance vocale et d’une unité de traitement, qui est présent dans le véhicule. Ce dispositif peut être soit embarqué dans le véhicule soit être un dispositif nomade qui est apporté par l’utilisateur dans le véhicule, par exemple s’il s’agit d’un dispositif logiciel exécuté dans son téléphone portable. L’unité de traitement sélectionne de manière intelligente, sur la base des préférences apprises, l’APV adéquat pour répondre au mieux à une requête spécifique de l’utilisateur. Aucune action particulière n’est requise de la part de l’utilisateur via une interface homme-machine, et aucun mot-clé d’activation spécifique ne doit être prononcé à voix haute pour sélectionner l’APV le plus pertinent à chaque mise en œuvre du procédé. Cette sélection est déduite de sélections réalisées lors de mises en œuvre antérieures du procédé, qui ont été apprises pour être exploitées par la suite.

[0017] Selon des modes de mises en œuvre du procédé, pris isolément ou en combinaison : [0018] - les informations mémorisées qui associent des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes déterminées comprennent des préférences d’activation d’assistants personnels virtuels associées à des requêtes antérieures déterminées, et qui ont été prédéfinies par l’utilisateur par l’intermédiaire d’une interface homme-machine du dispositif ;

[0019] - lorsqu’aucun mot-clé d’activation n’est identifié au sein de la séquence de mots reconnus, d’une part, et lorsqu’aucune information associant des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes déterminées n’est stockée en mémoire du dispositif ou bien lorsque de telles informations sont stockées en mémoire mais qu’aucune d’entre elles ne correspond à la requête correspondant à la séquence de mots reconnus :

— transmission à l’utilisateur par l’intermédiaire de l’interface homme/machine du dispositif, d’une invitation à choisir l’assistant personnel virtuel préféré par l’utilisateur parmi la pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles ;

— choix par l’utilisateur, par l’intermédiaire de l’interface homme/machine et en réponse à l’invitation à choisir, d’un assistant personnel virtuel parmi la pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles ; et, — transmission, par le dispositif et en réponse au choix de l’utilisateur, de la requête correspondant à la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel choisi par l’utilisateur ;

[0020] - lorsqu’aucun mot-clé d’activation n’est identifié au sein de la séquence de mots reconnus, l’étape de sélection par l’unité de traitement d’un assistant personnel virtuel réalisée sur la base en outre d’une identification de l’utilisateur ;

[0021] - l’identification de l’utilisateur est réalisée selon au moins une méthode biométrique ;

[0022] - la méthode biométrique est comprise dans la liste comprenant : une reconnaissance par empreinte vocale, une reconnaissance faciale, et une reconnaissance d’empreinte digitale ;

[0023] - en variante ou en complément, l’identification de l’utilisateur comprend l’identification d’un équipement intelligent associé à un utilisateur et fonctionnellement connecté au dispositif ; et, enfin, [0024] - le dispositif est embarqué à bord d’un véhicule automobile.

[0025] Un deuxième aspect de l’invention concerne également un dispositif comprenant une interface audio et des moyens de reconnaissance vocale, ainsi qu’une unité de traitement adaptée pour mettre en œuvre toutes les étapes du procédé selon le premier aspect ci-dessus.

[0026] Enfin, un troisième aspect de l’invention a encore pour objet un véhicule automobile comprenant un dispositif selon le deuxième aspect ci-dessus.

Brève description des dessins [0027] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront encore à la lecture de la description qui va suivre. Celle-ci est purement illustrative et doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

[0028] [fig.l] est une représentation schématique d’un contexte d’usage dans lequel le procédé selon le premier aspect de l’invention peut être mis en œuvre ;

[0029] [fig.2] est un diagramme d’étapes illustrant un mode de mise en œuvre du procédé selon le premier aspect de l’invention ; et, [0030] [fig.3] est un diagramme d’étapes illustrant un autre mode de mise en œuvre du procédé selon le premier aspect de l’invention.

Description des modes de réalisation [0031] Dans la description de modes de réalisation qui va suivre et dans les Figures des dessins annexés, les mêmes éléments ou des éléments similaires portent les mêmes références numériques aux dessins.

[0032] La figure 1 montre schématiquement un contexte dans lequel le procédé selon l’invention peut être mis en œuvre. L’homme du métier appréciera que le contexte n’est pas exclusif d’autres cas d’usage dans lesquels le procédé peut aussi être mis en œuvre.

[0033] Selon le contexte considéré ici, en référence à la figure 1, au moins deux dispositifs de type équipements intelligents qui intègrent chacun un assistant personnel virtuel sont présents dans le véhicule, en étant activables par la voix à travers un canal audio commun. Ce canal audio commun est le volume d’espace à l’intérieur de l’habitacle du véhicule, et/ou autour du véhicule selon la disposition, l’orientation et la portée d’un microphone utilisable et utilisé pour l’activation de chacun des dispositifs respectifs.

Par exemple, l’un de ces dispositifs est un dispositif embarqué du véhicule automobile, comme par exemple l’ordinateur de bord du véhicule automobile. Un autre dispositif est le téléphone portable d’un utilisateur, qu’il soit le conducteur ou un passager du véhicule.

[0034] Ce type de dispositif, les APV qu’ils intègrent et leur fonctionnement sont bien connus en soi de l’homme du métier et n’ont pas besoin d’être décrits plus en détails ici. L’homme du métier appréciera, en outre, que l’invention n’est pas limitée par le nombre d’APV qui peuvent être présents simultanément dans l’espace correspondant au canal audio partagé, i.e., dans l’habitacle et/ou autour du véhicule dans l’exemple considéré ici. En outre, plusieurs APV sont susceptibles d’être exécutés, sélectivement, par une unité de traitement d’un même et unique dispositif. Ainsi, le contexte d’usage ne suppose que l’existence d’une pluralité d’APV présents simultanément dans le volume d’espace considéré.

[0035] Dans l’exemple montré à la figure 1, le conducteur 102 du véhicule automobile 101 peut contrôler vocalement deux APV. Le premier APV est intégré à un dispositif portable communiquant 104, comme un smartphone, posé sur un support fixé sur le pare-brise du véhicule 101. Le dispositif 104 est typiquement le smartphone du conducteur, mais il peut aussi s’agir de celui d’un des passagers. Nous parlerons par la suite du dispositif portable pour désigner le dispositif 104. Le second APV considéré dans l’exemple montré à la figure 1 est intégré à l’ordinateur de bord 105 du véhicule 101. Nous parlerons par la suite du dispositif embarqué pour désigner le dispositif 105. Chaque APV est un module logiciel ou une combinaison de tels modules, qui peut être exécuté par une unité de traitement du dispositif auquel il est intégré. De plus, les unités de traitement de chaque dispositif sont aptes à exécuter une fonction de reconnaissance vocale. Cette fonction permet au conducteur 102de contrôler, c’est-à-dire activer et commander, les deux APV par la voix.

[0036] Comme déjà indiqué plus haut, l’homme du métier appréciera que l’invention peut être mise en œuvre pour un nombre d’APV plus grand que deux. Par exemple, le conducteur pourrait avoir avec lui à la fois son smartphone et sa tablette qui exécutent deux APV respectifs différents. En outre, un dispositif unique du type équipement intelligent peut aussi être adapté pour mettre en œuvre plusieurs APV différents. Dans tous les cas, le procédé selon l’invention peut donc être mis en œuvre dès lors qu’au moins deux APV coexistent au sein du volume d’espace qui correspond au canal audio partagé entre les APV, à savoir dans ou autour de l’habitacle du véhicule automobile concerné, dans le contexte d’usage considéré ici en référence à la figure 1.

[0037] Les deux dispositifs 104 et 105 sont équipés de microphones (non représentés) qui recueillent en permanence les sons produits à l’intérieur de l’habitacle du véhicule. Les fonctions de reconnaissance vocale s’exécutent aussi en permanence, à tout le moins dès lors que les microphones correspondants sont activés. Ces fonctions permettent, le cas échéant, de reconnaître des séquences de mots à partir des sons recueillis par les microphones.

[0038] De plus, le dispositif mobile 104 comme le dispositif embarqué 105 intègrent aussi une interface homme-machine, pour 1”interaction entre le conducteur et l’unité de traitement du dispositif. Cette interface homme-machine comprend par exemple des moyens d’affichage comme un écran, et des moyens de saisie de commandes physiques comme une surface d’écran tactile. L’utilisateur peut ainsi, par exemple, contrôler l’APV d’un dispositif par l’intermédiaire de boutons de commande comme des boutons virtuels sur l’écran et, le cas échéant, obtenir le service souhaité ou la réponse à sa requête sur l’écran associé.

[0039] De plus, comme il a été dit en introduction, une solution de type mirroring peut permettre de déporter les interactions entre le conducteur et le dispositif mobile 104 sur l’interface homme-machine du dispositif embarqué 105. Autrement dit, le contrôle des deux dispositifs et donc des deux APV qu’ils intègrent peut se faire, vocalement et/ou physiquement, par l’intermédiaire des moyens du dispositif embarqué seul. Son écran peut aussi être utilisé pour afficher les résultats obtenus pour la requête de l’utilisateur quel que soit l’APV ayant fourni ces résultats. Là encore, l’homme du métier appréciera qu’une solution de ce type peut être mise en œuvre pour un nombre de dispositifs supérieur à deux.

[0040] Einalement, on notera que le procédé qui va maintenant être décrit en référence au diagramme d’étapes de la figure 2, est réalisé en réponse à la reconnaissance, par l’une des fonctions de reconnaissance vocale, de la séquence de mots 103 prononcée par le conducteur. Dans l’exemple représenté, cette séquence de mots correspond à une requête du conducteur destinées à un APV. L’APV auquel s’adresse la requête, ou en tout cas l’APV le plus approprié ou préféré par l’utilisateur pour traiter la requête, peut être spécifié ou non par l’utilisateur.

[0041] En référence à la figure 2, il va maintenant être décrit un mode de mise en œuvre du procédé de l’invention. Ces étapes du procédé sont mises en œuvre par l’un des dispositifs, typiquement par le dispositif embarqué 105 puisque celui-ci est par défaut présent dans le véhicule. On suppose aussi que le dispositif portable est connecté au dispositif embarqué, par exemple par Bluetooth, ou en Wi-Fi, ou encore de manière filaire par une connexion USB par exemple. Cette connexion entre les deux dispositifs permet au dispositif mettant en œuvre les étapes du procédé de communiquer avec l’autre dispositif, pour le contrôler le cas échéant.

[0042] Le procédé est initié, à l’étape 201, par la reconnaissance, par une fonction de reconnaissance vocale, d’une séquence de mots prononcés par l’utilisateur du véhicule. Suite à cela, l’étape 202 consiste à vérifier si des mots-clés d’activation, associés à un APV particulier, ont été reconnus par la fonction de reconnaissance vocale au sein de cette séquence de mots.

[0043] Dans l’affirmative, l’unité de traitement d’un des dispositifs intégrant un APV sélectionne l’APV associé à ces mots clés, au cours de l’étape 203.

[0044] Ensuite, lors de l’étape 204, cette unité de traitement transmet la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel sélectionné à l’étape 203. L’APV sélectionné peut alors analyser la séquence de mots reconnus pour en déduire une requête et, le cas échéant, exécuter la tâche ou le service objet de cette requête. La description de l’exécution de la requête sortirait du cadre de la présente description, et n’est donc pas donnée ici.

[0045] Enfin, lors de l’étape 205, l’unité de traitement stocke en mémoire une information qui associe l’assistant personnel virtuel sélectionné et la requête correspondant à la séquence de mots reconnus. Avantageusement, en accumulant ce type d’informations obtenues antérieurement pour des requêtes explicitement associées à un APV particulier par le biais du ou des mots-clés d’activation prononcés par l’utilisateur pour des requêtes antérieures, l’unité de traitement fait l’apprentissage automatique des préférences de l’utilisateur. Cet apprentissage peut mettre en œuvre les techniques de l’intelligence artificielle. En variante, la mise en œuvre de l’invention utilise un réseau de neurones.

[0046] Lorsqu’aucun mot-clé d’activation n’a été détecté, l’étape 206 consiste en la sélection, par l’unité de traitement, d’un assistant personnel virtuel sur la base à la fois de la requête correspondant à la séquence de mots reconnus, d’une part, et sur la base d’informations associant des APV déterminés à des requêtes déterminées mémorisées antérieurement par l’unité de traitement, d’autre part. Par « informations mémorisées antérieurement », on entend ici des données correspondant à des séquences de mots précédemment prononcées par un utilisateur, reconnues par une fonction de reconnaissance vocale et mémorisées en association avec l’identification d’un assistant personnel virtuel, lors d’une mise en œuvre antérieure du procédé.

[0047] Enfin, à l’étape 207, de la même manière que pour l’étape 204, l’unité de traitement transmet la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel sélectionné qui pourra l’analyser par la suite pour en déduire une requête et pour l’exécuter.

[0048] En complément des informations sur les préférences de l’utilisateur obtenues par l’apprentissage automatique, ou à la place de telles informations lorsqu’aucune telle information n’est stockée en mémoire qui correspond à une requête identifiée, il est possible, dans un mode de mise en œuvre supplémentaire du procédé d’utiliser lors de l’étape de sélection 206des critères de sélection exprimés directement par l’utilisateur. Dit autrement, dans une telle mise en œuvre l’utilisateur transmet à l’unité de traitement ses préférences d’activation d’assistants personnels virtuels associées à des requêtes déterminées par l’intermédiaire de l’interface homme-machine d’un des dispositifs. Ceci permet d’alimenter la base de connaissance en particulier lors des premières mises en œuvre du procédé.

[0049] En outre, dans un autre mode de mise en œuvre du procédé, la sélection de l’étape 206 peut aussi se baser sur une identification de l’utilisateur. Une telle identification peut être faite, de manière connue de l’homme du métier, par une méthode biométrique, mais pas nécessairement. Par exemple par la reconnaissance d’une empreinte vocale de l’utilisateur, par la reconnaissance faciale de l’utilisateur, ou encore par la reconnaissance d’une empreinte digitale de l’utilisateur, ou par une combinaison de ces différentes méthodes. En variante ou en complément, l’identification de l’utilisateur peut aussi résulter, indirectement, de l’identification d’un équipement intelligent associé à cet utilisateur. Une telle identification, connue en soi, peut être réalisée lors de la connexion du dispositif portable au dispositif embarqué. On peut aussi se baser sur la clé ayant servi à ouvrir et/ou démarré le véhicule. Dans tous les cas, ces informations permettent d’associer des préférences distinctes à différents utilisateurs qui peuvent elles aussi être stockées dans la mémoire de l’unité de traitement. De cette manière l’attribution d’une requête donnée à un APV spécifique peut se faire intelligemment en fonction de l’utilisateur à l’origine de la requête, qui n’est pas forcément le conducteur du véhicule automobile.

[0050] La figure 3, est un diagramme d’étapes décrivant un autre mode de mise en œuvre du procédé selon l’invention. Ce mode de mise en œuvre reprend l’ensemble des étapes 201 à 207 déjà décrites en référence à la figure 2, et qui ne seront pas décrites à nouveau ici. Additionnellement à ces étapes, les étapes 301 à 305 proposent une solution dans la situation où aucun mot-clé n’est détecté au sein de la séquence de mots reconnus et aucune information associant des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes déterminées n’est stockée en mémoire par l’unité de traitement.

[0051] Ainsi, l’étape 301 consiste à vérifier si de telles informations sont stockées dans la mémoire de l’unité de traitement et peuvent, par conséquent servir de base à la sélection d’un APV le plus indiqué ou préféré par l’utilisateur au vu de sélections antérieures. Dans l’affirmative, les étapes de sélection 207 et de transmission 208 déjà décrites en référence à la figure 2 sont réalisées.

[0052] En revanche, lorsqu’aucune information de cette sorte n’est stockée dans la mémoire de l’unité de traitement du dispositif mettant en œuvre le procédé, alors à l’étape 302 cette unité de traitement transmet à l’utilisateur, par exemple par l’intermédiaire de l’interface homme-machine d’un des dispositifs, une question portant sur l’assistant personnel virtuel qu’il souhaite activer pour rendre le service attendu.

[0053] L’étape 303 consiste ensuite pour l’utilisateur à identifier, par exemple par l’intermédiaire de la même interface homme-machine ou autrement, un assistant personnel virtuel à sélectionner.

[0054] A l’étape 304, l’information de l’APV ainsi sélectionné par l’utilisateur est transmise à l’unité de traitement afin que cette dernière lui transmette la requête à exécuter. L’unité de traitement transmet donc à la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel sélectionné, pour exécution.

[0055] Enfin, comme à l’étape 205 qui a déjà été décrite plus haut, à l’étape 305, l’unité de traitement stocke en mémoire une information qui associe l’assistant personnel virtuel sélectionné et la requête correspondant à la séquence de mots reconnus, afin d’alimenter la base de connaissance constituée des associations connues entre des requêtes identifiées et des APV sélectionnés, respectivement.

[0056] La présente invention a été décrite et illustrée dans la présente description détaillée et dans les figures des dessins annexés, dans des formes de réalisation possibles. La présente invention ne se limite pas, toutefois, aux formes de réalisation présentées. D’autres variantes et modes de réalisation peuvent être déduits et mis en œuvre par la personne du métier à la lecture de la présente description et des dessins annexés.

[0057] En particulier, les étapes du procédé peuvent être mises en œuvre dans un appareil portable tel que le smartphone d’un utilisateur, par exemple par une application permettant à l’utilisateur de se connecter à distance à l’ordinateur de bord du véhicule. Une telle application est connue sous le nom de MyPeugeot® par exemple, pour les véhicules automobiles de marque Peugeot®.

[0058] Dans les revendications, le terme comprendre ou comporter n’exclut pas d’autres éléments ou d’autres étapes. Un seul processeur ou plusieurs autres unités peuvent être utilisées pour mettre en œuvre l’invention. Les différentes caractéristiques présentées et/ou revendiquées peuvent être avantageusement combinées. Leur présence dans la description ou dans des revendications dépendantes différentes, n’excluent pas cette possibilité. Les signes de référence ne sauraient être compris comme limitant la portée de l’invention.

Claims (1)

1. [Revendication 1] [Revendication 2] [Revendication 3]

   Revendications

   Procédé d’activation sélective d’un assistant personnel virtuel déterminé parmi une pluralité d’assistants personnels virtuels (104,105) disponibles qui sont activables par la voix à travers un canal audio commun, ledit procédé comprenant les étapes suivantes mises en œuvre grâce à un dispositif apte à exécuter une fonction de reconnaissance vocale, en réponse à la reconnaissance d’une séquence de mots (103) correspondant à une requête prononcée par un utilisateur (102) d’un véhicule (101) :

   — si, et uniquement si, un ou plusieurs mots-clés d’activation déterminés sont identifiés au sein de la séquence de mots reconnus :

   — sélection d’un assistant personnel virtuel associé aux mots-clés d’activation identifiés ;

   — transmission par le dispositif à l’assistant personnel virtuel sélectionné, de la séquence de mots reconnus ; et, — mémorisation par le dispositif d’une information associant l’assistant personnel virtuel sélectionné et la requête correspondant à la séquence de mots reconnus ;

   — sinon :

   — sélection, par l’unité de traitement, d’un assistant personnel virtuel sur la base de la requête correspondant à la séquence de mots reconnus, d’une part, et sur la base d’informations antérieurement mémorisées par l’unité de traitement et associant des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes antérieures déterminées, d’autre part ; et, — transmission par le dispositif de la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel sélectionné.

   Procédé selon la revendication 1, dans lequel les informations mémorisées qui associent des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes déterminées comprennent des préférences d’activation d’assistants personnels virtuels associées à des requêtes antérieures déterminées, et qui ont été prédéfinies par l’utilisateur par l’intermédiaire d’une interface homme-machine du dispositif.

   Procédé selon l’une des revendications 1 ou 2 comprenant en outre, lorsqu’aucun mot-clé d’activation n’est identifié au sein de la séquence de mots reconnus, d’une part, et lorsqu’aucune information associant des assistants personnels virtuels déterminés à des requêtes déterminées n’est stockée en mémoire du dispositif ou bien lorsque de telles in13 [Revendication 4] [Revendication 5] [Revendication 6] [Revendication 7] [Revendication 8] [Revendication 9] [Revendication 10] formations sont stockées en mémoire mais qu’aucune d’entre elles ne correspond à la requête correspondant à la séquence de mots reconnus :

   - transmission à l’utilisateur par l’intermédiaire de l’interface homme/ machine du dispositif, d’une invitation à choisir l’assistant personnel virtuel préféré par l’utilisateur parmi la pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles ;

   - choix par l’utilisateur, par l’intermédiaire de l’interface homme/ machine et en réponse à l’invitation à choisir, d’un assistant personnel virtuel parmi la pluralité d’assistants personnels virtuels disponibles ; et,

   - transmission, par le dispositif et en réponse au choix de l’utilisateur, de la requête correspondant à la séquence de mots reconnus à l’assistant personnel virtuel choisi par l’utilisateur.

   Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel lorsqu’aucun mot-clé d’activation n’est identifié au sein de la séquence de mots reconnus, l’étape de sélection par l’unité de traitement d’un assistant personnel virtuel est réalisée sur la base en outre d’une identification de l’utilisateur.

   Procédé selon la revendication 4, dans lequel l’identification de l’utilisateur est réalisée selon au moins une méthode biométrique. Procédé selon la revendication 5, dans lequel la méthode biométrique est compris dans la liste comprenant : une reconnaissance par empreinte vocale, une reconnaissance faciale, et une reconnaissance d’empreinte digitale.

   Procédé selon l’une quelconque des revendications 5 ou 6, dans lequel l’identification de l’utilisateur comprend l’identification d’un équipement intelligent associé à un utilisateur et fonctionnellement connecté au dispositif.

   Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le dispositif est embarqué à bord d’un véhicule automobile.

   Dispositif comprenant une interface audio et des moyens de reconnaissance vocale, ainsi qu’une unité de traitement adaptée pour mettre en œuvre toutes les étapes du procédé selon l’un quelconque des revendications 1 à 6.

   Véhicule automobile comprenant un dispositif selon la revendication 9.