FR3082709A1 - Pinceau d'application d'un produit cosmetique et procede de fabrication associe - Google Patents
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Abstract
La présente invention concerne un pinceau (10) d'application d'un produit cosmétique, notamment d'un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, le pinceau (10) comprenant : - un manche (12), comprenant au moins un mat de fibres (18, 19) présentant une tranche (22) s'étendant suivant son épaisseur, et - une touffe (14) comprenant une pluralité de filaments libres (40) constitués d'au moins une partie des fibres du mat (18, 19), la touffe (14) faisant saillie à partir du mat (18, 19). Les fibres du mat (18, 19) sont au moins partiellement entrelacées, la touffe (14) étant implantée dans la tranche (22) du mat de fibres (18, 19) suivant une direction d'implantation (A-A') dans le prolongement du mat de fibres (18, 19).
Description
Pinceau d’application d’un produit cosmétique et procédé de fabrication associé
La présente invention concerne un pinceau d’application d’un produit cosmétique, notamment d’un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, le pinceau comprenant :
- un manche, comprenant au moins un mat de fibres présentant une tranche s’étendant suivant son épaisseur, et
- une touffe comprenant une pluralité de filaments libres constitués d’au moins une partie des fibres du mat, la touffe faisant saillie à partir du mat.
Un tel dispositif est destiné notamment à l’application d’un produit cosmétique de soin, de maquillage et/ou de coloration sur une surface corporelle d’un utilisateur.
Un tel dispositif est typiquement destiné à l’application d’un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, comme les cheveux, les cils ou les sourcils.
Le produit cosmétique se présente par exemple sous forme d’une poudre, d’un gel, d’une crème ou d’un liquide.
Un produit cosmétique est plus généralement un produit tel que défini dans le Règlement CE N° 1223/2009 du Parlement européen etdu Conseil daté du 30 novembre 2009, relatif aux produits cosmétiques.
Les routines de maquillage ont tendance à se complexifier et nécessitent pour les utilisateurs de posséder une pluralité de pinceaux. Cette multiplication des outils représente un encombrement et un coût non négligeables pour les utilisateurs. En effet, la fabrication des tels pinceaux est généralement complexe et nécessite des opérations multiples et précises augmentant le coût final des pinceaux.
Le document FR 2 813 772 A1 décrit un pinceau comportant un manche à l’extrémité duquel sont fixés des poils. Les poils sont formés à partir d’une bande textile ayant un fond tissé ou tricoté. La bande est fixée sur une extrémité du manche.
Un tel pinceau ne donne pas cependant entière satisfaction, sa fabrication étant complexe et n’étant pas adaptée à une production de pinceaux à l’échelle industrielle, en particulier de pinceaux de petites dimensions.
Dans le document US 4,133,147, une brosse abrasive est réalisée à partir de filaments synthétiques tricotés entre eux et incorporés dans une matrice de fixation.
Un but de l’invention est d’obtenir un pinceau d’application d’un produit cosmétique qui est à la fois multifonctionnel, tout en restant ergonomique et facile à fabriquer.
A cet effet, l’invention a pour objet un pinceau d’application d’un produit cosmétique de type précité, caractérisé en ce que les fibres du mat sont au moins partiellement entrelacées, la touffe étant implantée dans la tranche du mat de fibres suivant une direction d’implantation dans le prolongement du mat de fibres.
Les fibres du pinceau servent ainsi à la fabrication du manche et de la touffe. Le pinceau est de plus dépourvu de partie rigide, ce qui rend son utilisation plus sûre, notamment au niveau du visage ou des yeux. Enfin, la touffe étant formée d’au moins une partie des fibres du mat, la cohésion entre la touffe et le manche est renforcée et le risque d’effilochage des fibres est réduit.
Selon une variante, les fibres du mat sont tricotées et/ou tissées entre elles, une première partie des fibres du manche s’étendant sensiblement selon la direction d’implantation du manche, une région libre de la première partie des fibres constituant la touffe.
Le tissage et/ou tricotage des fibres du mat renforce le maintien des fibres entre elles et permet d’obtenir un manche suffisamment rigide pour être tenu par l’utilisateur et suffisamment souple pour adopter différentes configurations.
Selon une variante, le manche comprend au moins un premier mat et un deuxième mat, le premier mat étant raccordé au deuxième mat par l’intermédiaire d’une charnière formée de fibres du manche, la charnière s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation.
La présence d’au moins deux mats améliore encore le caractère modulable du pinceau. Des mats de natures et/ou dimensions différentes peuvent être ainsi utilisés au sien d’un même pinceau.
Selon une variante, le manche est propre à être plié le long de la charnière.
Le pliage du manche permet d’appliquer facilement le produit cosmétique sur certaines zones étroites, comme le contour des yeux, tandis que le manche déplié assure une surface d’application adaptée à de plus grandes surfaces, comme les joues.
Selon une variante, le manche est propre à être enroulé autour d’un axe sensiblement parallèle à la direction d’implantation.
Cette configuration est favorable à l’application de produit cosmétique sur des zones étroites et permet aussi un dépôt de produit cosmétique plus important.
Selon une variante, le mat présente une première face d’un côté de la tranche et une deuxième face d’un autre côté de la tranche, le mat présentant une épaisseur, la touffe présentant une épaisseur maximale comprise entre l’épaisseur du mat et trois fois l’épaisseur du mat, lesdites épaisseurs étant mesurées selon une direction sensiblement normale à la première face et à la deuxième face.
L’application du produit cosmétique sur la surface corporelle est facilitée.
Selon une variante, les fibres du manche et de la touffe sont choisies parmi :
- les fibres naturelles, comme la soie, la laine, le coton ou le lin,
- les fibres artificielles, comme la viscose, l’acétate ou le triacétate ;
- les fibres synthétiques, comme les fibres de polyamide, de poly(téréphtalate d'éthylène), de polypropylène, de polyéthylène, de poly(téréphtalate de butylène), de poly(chlorure de vinyle), de polytétrafluoroéthylène ou d’aramides ;
- les fibres minérales, comme les fibres de verre, les fibres de carbone, les fibres en métal tel que l’or, l’argent, l’acier ou l’inox ;
et un mélange de ces fibres.
Les différentes compositions du manche et de la touffe permettent d’assurer des fonctions et des finitions diverses.
Selon une variante, le manche comprend des fibres thermofusibles.
Les fibres thermofusibles garantissent une meilleure rigidité du manche et limitent le risque d’effilochage des fibres.
Selon une variante, la touffe s’étend au-delà du manche selon la direction d’implantation sur une longueur supérieure ou égale à 2 millimètres et inférieure ou égale à 7 centimètres.
Une touffe de petite dimension est particulièrement adaptée à l’application de produit cosmétique au niveau des yeux, alors qu’une touffe de plus grande dimension est adaptée à des zones plus larges, comme sur les cheveux par exemple.
Selon une variante, la touffe occupe toute l’étendue de la tranche.
L’occupation par la touffe de toute l’étendue de la tranche garantit une meilleure application du produit cosmétique.
Selon une variante, le manche est constitué du mat de fibres.
Le manche ne comporte pas de partie rigide susceptible de blesser l’utilisateur. De plus, le manche, dont l’aspect est différent des manches classiques, crée une agrippe naturelle facilitant la préhension du pinceau.
Selon une variante, le pinceau comprend un organe de préhension plus rigide que le mat de fibres, l’organe de préhension étant fixé au mat de fibres, notamment par collage, clipsage ou soudage.
L’organe de préhension assure une application plus facile du produit cosmétique pour certaines zones difficilement accessibles.
Selon une variante, l’épaisseur du manche et l’épaisseur de la touffe sont chacune supérieures ou égales à 1 millimètre et inférieures ou égales à 40 millimètres.
Selon une variante, le manche présente une longueur comprise entre 2 millimètres et 100 millimètres et une largeur comprise entre 2,0 millimètres et 100 millimètres.
Selon une variante, la touffe comprend entre 60 filaments et 800 filaments.
Selon une variante, la touffe présente un titre compris entre 50 dtex et 700 dtex, de préférence entre 100 dtex et 700 dtex.
Selon une variante, le nombre de filaments des fils de la touffe est supérieur au titre de ces mêmes fils.
L’invention concerne aussi un procédé de fabrication d’un pinceau d’application d’un produit cosmétique, notamment d’un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, comprenant les étapes suivantes :
- fourniture de fibres alignées suivant une direction d’implantation, et
- entrelacement d’une région des fibres pour former au moins un mat de fibres présentant une tranche s’étendant suivant son épaisseur, une deuxième région des fibres restant libres pour former une touffe, la touffe étant implantée dans la tranche du mat de fibres suivant la direction d’implantation dans le prolongement du mat de fibres.
Le procédé selon l’invention permet de fabriquer le manche et la touffe du pinceau en une seule et même opération. La création de la touffe en un seul tenant permet le changement de la touffe par l’utilisateur de manière facile.
Selon une variante, l’étape de formation du mat de fibres comprend une étape de formation d’un premier mat et d’un deuxième mat, chaque mat présentant une tranche suivant son épaisseur, le premier mat étant raccordé au deuxième mat par l’intermédiaire d’une charnière formée de fibres, la charnière s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation, chaque mat étant prolongé suivant sa tranche par une touffe.
Selon une variante, le procédé comprend la formation d’un chapelet de mats successifs, chaque mat présentant une tranche suivant son épaisseur, chaque mat étant prolongé suivant sa tranche par une touffe selon la direction d’implantation, les mats étant raccordés entre eux par l’intermédiaire de charnières, chaque charnière s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation, le procédé comprenant la séparation d’au moins une partie des mats du chapelet de mats.
Selon une variante, le procédé comprend une étape ultérieure de découpe d’au moins une charnière.
Selon une variante, le procédé comprend une étape ultérieure de fixation d’un organe de préhension plus rigide que le mat de fibres, la fixation étant réalisée par collage, clipsage ou soudage.
L’invention concerne également un procédé d’application de produit cosmétique comprenant les étapes suivantes :
- imprégnation d’un pinceau de type précité avec un produit cosmétique, notamment un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques ; et
- application de la touffe du pinceau sur la peau et/ou sur des fibres kératiniques.
Le procédé selon l’invention peut comprendre la caractéristique suivante :
- il comporte les étapes suivantes * fourniture du pinceau dans une première configuration spatiale ;
* application de la touffe du pinceau sur la peau et/ou sur des fibres kératiniques dans la première configuration spatiale ;
* déformation du manche pour faire passer le pinceau dans une deuxième configuration spatiale distincte de la première configuration spatiale ;
* application de la touffe du pinceau sur la peau et/ou sur des fibres kératiniques dans la deuxième configuration spatiale.
L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple, et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d’un pinceau selon l’invention, le pinceau comprenant un manche comportant un premier mat et un deuxième mat, le manche étant en configuration dépliée ;
- la figure 2 est une vue schématique du pinceau de la figure 1, le manche étant en configuration partiellement pliée ;
- la figure 3 est une vue schématique du pinceau de la figure 1, le manche étant en configuration doublée ;
- la figure 4 est une vue schématique du pinceau de la figure 1, le manche étant en configuration enroulée ;
- la figure 5 est un vue schématique d’un pinceau selon l’invention, le pinceau comprenant un organe de préhension et le manche étant en configuration enroulée ;
- la figure 6 est une vue schématique d’un pinceau selon un autre mode de réalisation, le pinceau comprenant un unique mat.
Un pinceau 10 d’application d’un produit cosmétique est illustré schématiquement sur les figures 1 à 6.
Le pinceau 10 est notamment utilisé pour l’application d’un produit cosmétique, par exemple un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques.
Le produit cosmétique se présente de préférence sous forme pulvérulente compactée ou non, telles que des fards à paupières, des poudres libres ou encore des fards à joues. En variante, le produit cosmétique se présente sous forme d’un gel, d’une crème ou d’un liquide. Lorsqu’il se présente sous forme liquide, le produit cosmétique peut par exemple avantageusement être un produit de maquillage, tel qu’un fond de teint liquide, ou un produit de soin, tel qu’un produit anticernes. Le produit cosmétique, lorsqu’il se présente sous forme liquide, présente avantageusement une viscosité à 25°C et à pression atmosphérique inférieure à 4,5 Pa.s, par exemple comprise entre ImPa.s (ou 1 centiPoise) et 4,5 Pa.s, à un taux de cisaillement de 200 s1, mesurée au moyen d’un viscosimètre Brookfield RM180®, équipé d’un mobile n°4, la mesure étant effectuée après 10 minutes de rotation du mobile, de façon à stabiliser la vitesse de rotation et la viscosité ainsi mesurée.
En référence à la figure 1, le pinceau 10 comprend un manche 12 et une touffe 14, la touffe 14 s’étendant sensiblement dans le prolongement du manche 12 selon une direction d’implantation A-A’.
Le manche 12 comporte au moins un mat 18, 19 de fibres. Avantageusement, le manche 12 est constitué du ou des mat(s) de fibres 18, 19.
De préférence, et comme représenté sur les figures 1 à 3, le manche 12 comprend un premier mat de fibres 18 et un deuxième mat de fibres 19, le premier mat 18 étant raccordé au deuxième mat 19 par l’intermédiaire d’une charnière 20 s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation A-A’.
Chaque mat 18, 19 comporte respectivement une tranche 22, une première face 24 s’étendant d’un côté de la tranche 22 et une deuxième face 26 s’étendant d’un autre côté de la tranche 22.
Chaque mat 18, 19 présente respectivement une épaisseur E comprise entre 1 mm et 40 mm, de préférence entre 1 mm et 5 mm, typiquement égale à 3 mm, l’épaisseur E étant mesurée selon une direction sensiblement normale à la première face 24 et à la deuxième face 26. De préférence, l’épaisseur E de chaque mat 18, 19 est constante et correspond à l’épaisseur de la tranche 22.
Chaque mat 18, 19 présente respectivement une largeur I comprise entre 2 millimètres et 100 millimètres, de préférence entre 25 mm et 50 mm, la largeur I étant mesurée selon une direction sensiblement parallèle à la direction d’implantation A-A’.
Chaque mat 18, 19 présente respectivement une longueur L comprise entre 2 millimètres et 100 millimètres, de préférence entre 25 mm et 50 mm, la longueur L étant mesurée selon une direction sensiblement perpendiculaire à la direction d’implantation AA’ et à l’épaisseur E du mat 18, 19.
Les fibres de chaque mat 18, 19 sont au moins partiellement entrelacées. Par exemple, les fibres de chaque mat 18, 19 sont tricotées et/ou tissées entre elles. Les fibres sont entrecroisées de façon perpendiculaire et/ou curviligne de sorte qu’elles forment une trame comportant une pluralité de mailles et/ou de touffes 14. Le nombre, la densité et la nature de chaque maille dépend de la technique de tissage et/ou tricotage employée.
Les mailles définissent sur la première face 24 et sur la deuxième face 26 du mat 18, 19 des reliefs 30. Ces reliefs 30 facilitent la préhension du mat 18, 19 et assurent un rôle d’anti-dérapant.
Avantageusement, chaque mat 18, 19 comporte une pluralité de fibres de base, s’étendant sensiblement parallèlement à l’axe A-A’, et une pluralité de fibres croisées, s’étendant perpendiculairement à l’axe A-A’ suivant la longueur du mat 18, 19 et entrelacées avec les fibres de base.
Grâce à l’entrelacement des fibres, le mat 18, 19 définit une surface suffisamment rigide pour être facilement manipulé, et suffisamment flexible pour être articulé dans différentes configurations qui seront décrites plus en détail ultérieurement.
La charnière 20 est formée de fibres d’au moins un des mats 18, 19 du manche 12. Avantageusement, et comme représenté de façon agrandie sur les figures 1 à 3, la charnière 20 comporte une pluralité de nœuds 32 répartis le long de ladite charnière 20. Les nœuds 32 renforcent la charnière 20 et en limitent le risque d’effilement et/ou de rupture, tout en conservant la souplesse de la charnière 20.
Le manche 12 est propre à être articulé dans plusieurs configurations représentées schématiquement sur les figures 1 à 4.
Le manche 12 est propre à être plié le long d’un axe sensiblement parallèle à la direction d’implantation A-A’. Par exemple, le manche 12 est propre à être plié le long de la charnière 20. Le premier mat 18 est mobile par rapport au deuxième mat 19 entre une configuration dépliée et une configuration doublée.
En configuration dépliée, telle que représentée sur la figure 1, le manche 12 s’étend sensiblement selon un plan sur toute sa longueur.
En configuration doublée, telle que représentée sur la figure 3, la première face 24 du premier mat 18 est en appui sur la première face 24 du deuxième mat 19. En variante, la deuxième face 26 du premier mat 18 est en appui sur la deuxième face 26 du deuxième mat 19.
La figure 2 représente le manche 12 dans une configuration pliée entre la configuration dépliée et la configuration doublée. En configuration pliée, le premier mat 18 et le deuxième mat 19 définissent entre eux un angle a compris entre 0° et 180°, ces valeurs étant exclues.
De plus, le manche 12 est propre à être enroulé autour d’un axe sensiblement parallèle à la direction d’implantation A-A’. En configuration enroulée, telle que représentée sur la figure 4, le manche 12 présente une forme sensiblement cylindrique.
Les fibres du manche 12 sont choisies parmi :
- les fibres naturelles, comme la soie, la laine, le coton ou le lin,
- les fibres artificielles, comme la viscose, l’acétate ou le triacétate ;
- les fibres synthétiques, comme les fibres de polyamide, de poly(téréphtalate d'éthylène), de polyester, de polypropylène, de polyéthylène, de poly(téréphtalate de butylène) (PBT), de poly(chlorure de vinyle) (PVC), de polytétrafluoroéthylène ou d’aramides;
- les fibres minérales, comme les fibres de verre, les fibres de carbone, les fibres en métal tel que l’or, l’argent, l’acier ou l’inox ;
et un mélange de ces fibres.
Avantageusement, le manche 12 comprend des fibres thermofusibles.
Une première partie des fibres du manche 12 s’étend sensiblement selon la direction d’implantation A-A’. Une région libre de la première partie des fibres constitue la touffe 14.
La touffe 14 fait saillie à partir d’au moins un des mats 18, 19. La touffe 14 s’étend au-delà du manche 12 selon la direction d’implantation A-A’ sur une longueur L’ supérieure ou égale à 2 millimètres et inférieure ou égale à 7 centimètres
La touffe 14 est ici implantée dans la tranche 22 de chaque mat de fibres 18, 19 suivant la direction d’implantation A-A’ dans le prolongement de chaque mat de fibres 18, 19. Avantageusement, la touffe 14 occupe toute l’étendue de la tranche 22. Sur les figures 1 et 2, la touffe 14 n’a pas été représentée sur toute l’étendue de la tranche 22 dans un souci de clarté.
La touffe 14 présente une partie proximale, située au niveau du mat 18, 19, et une partie distale, située à distance du mat 18, 19. L’épaisseur de la touffe 14 dans la partie proximale est préférentiellement inférieure ou égale à l’épaisseur de la touffe 14 dans la partie distale.
La touffe 14 présente une épaisseur maximale E’, visible sur la figure 4, comprise entre l’épaisseur E du mat 18, 19 et trois fois l’épaisseur E du mat 18, 19, l’épaisseur E’ étant mesurée selon une direction sensiblement normale à la première face 24 et à la deuxième face 26 du mat 18, 19.
Comme précisé plus haut, la touffe 14 comprend une pluralité de filaments libres 40 constitués d’au moins une partie des fibres du mat 18, 19. La touffe 14 comprend entre soixante filaments 40 et huit cents filaments 40 et le titre des fils de la touffe 14 est compris entre 50 dtex (décitex) et 700 dtex, de préférence entre 100 dtex et 700 dtex. Par exemple, la touffe 14 est constituée de cent quinze filaments 40 de 2,85 décitex chacun. De préférence, le nombre de filaments est supérieur au titre des fils utilisés.
Les fibres de la touffe 14 sont choisies parmi :
- les fibres naturelles, comme la soie, la laine, le coton ou le lin,
- les fibres artificielles, comme la viscose, l’acétate ou le triacétate ;
- les fibres synthétiques, comme les fibres de polyamide, de poly(téréphtalate d'éthylène), de Polyester, de polypropylène, de polyéthylène, de poly(téréphtalate de butylène) (PBT), de poly(chlorure de vinyle) (PVC), de polytétrafluoroéthylène ou d’aramides;
- les fibres minérales, comme les fibres de verre, de carbone, les fibres en métal tel que l’or, l’argent, l’acier ou l’inox ;
et un mélange de ces fibres.
Les fibres de la touffe 14 sont maintenues sans collage. Le pinceau 10 est ainsi plus sûr pour l’utilisateur et est plus facile à recycler.
Les fibres de la touffe 14 se présentent sous forme de fibres continues ou discontinues et sous forme de mono-filament ou de multi-filament.
Les fibres de la touffe 14 présentent une section transversale sensiblement circulaire de diamètre compris entre 0,05 millimètres et 0,5 millimètres.
Les fibres de la touffe 14 définissent un profil rectiligne, comme visible sur la figure
1. En variante, les fibres de la touffe 14 peuvent présenter un profil biseauté, concave, convexe et/ou ayant la forme d’une vague. Différents profils de touffe 14 sont ainsi envisageables selon l’utilisation à laquelle est destiné le pinceau 10.
Un procédé d’application d’un produit cosmétique utilisant le pinceau 10 selon l’invention va maintenant être décrit.
Le produit cosmétique est par exemple un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, telles que les cheveux, les cils ou les sourcils.
Initialement, le pinceau 10 est fourni. Le manche 12 est dans sa configuration dépliée.
L’utilisateur articule le manche 12 du pinceau 10 jusqu’à la configuration souhaitée.
Si l’utilisateur veut appliquer le produit cosmétique sur une grande surface, par exemple au niveau des joues, l’utilisateur laisse le manche 12 en configuration dépliée.
Si l’utilisateur veut appliquer le produit sur une surface plus petite, par exemple au niveau des pommettes, l’utilisateur plie le manche 12 le long de la charnière 20. En fonction de la finition désirée, l’utilisateur plie le manche 12 jusqu’à la configuration doublée ou maintient le manche 12 en configuration pliée.
Si l’utilisateur veut appliquer le produit sur une surface encore plus petite et/ou s’il souhaite avoir un dépôt de produit plus important, l’utilisateur enroule le manche 12 autour d’un axe sensiblement parallèle à la direction d’implantation A-A’.
En fonction de la finition désirée, d’autres configurations peuvent être adoptées.
L’utilisateur maintient le pinceau 10 entre ses doigts en le tenant au niveau du manche 12.
L’utilisateur imprègne la touffe 14 du pinceau 10 avec un produit cosmétique, le produit cosmétique se présentant sous la forme d’un gel, d’une crème ou d’un liquide ou sous forme pulvérulente.
Ensuite, l’utilisateur applique la touffe 14 du pinceau 10 sur la surface corporelle souhaitée, notamment sur la peau et/ou sur les fibres kératiniques.
Un procédé de fabrication d’un pinceau 10 selon l’invention va maintenant être décrit.
Une pluralité de fibres alignées suivant une direction d’implantation A-A’ est fournie.
Une première région des fibres alignées est entrelacée avec des fibres orientées suivant une autre direction, notamment perpendiculairement à la direction d’implantation A-A’ pour former au moins un mat de fibres 18, 19. L’entrelacement est réalisé par tissage ou tricotage.
Avantageusement, un chapelet de mats 18, 19 successifs est formé par entrelacement de la première région des fibres, notamment par tissage et/ou par tricotage. Par exemple, le chapelet de mats 18, 19 comprend au moins deux mats 18, 19 et peut comprendre plus de dix mats 18, 19. Les mats 18, 19 successifs sont raccordés entre eux par l’intermédiaire de charnières 20, chaque charnière 20 s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation A-A’. Chaque mat 18, 19 définit une tranche 22 selon son épaisseur.
Une deuxième région des fibres reste libre et forme une touffe 14, la touffe 14 étant implantée dans la tranche 22 de chaque mat de fibres 18, 19 suivant la direction d’implantation A-A’, dans le prolongement du mat 18, 19.
Ensuite, en fonction du nombre de mats 18, 19 souhaités par pinceau 10, le chapelet de mats 18, 19 est découpé au niveau d’une ou de plusieurs charnières 20 et une pluralité de pinceaux 10 selon l’invention est obtenue.
Un grand nombre de pinceaux 10 est ainsi fabriqué simultanément.
Dans un mode de réalisation particulier, représenté sur la figure 5, le pinceau 10 comporte en outre un organe de préhension 50.
L’organe de préhension 50 est par exemple réalisé en bois, en plastique, en métal ou en un matériau fibreux.
L’organe de préhension 50 s’étend entre une première extrémité 52 et une deuxième extrémité 54. L’organe de préhension 50 présente au niveau de la première extrémité 52 une cavité 56. De préférence, la cavité 56 a une forme sensiblement identique à la forme d’au moins une des configurations du manche 12. Par exemple, sur la figure 5, la cavité 56 a la forme d’un cylindre de révolution de diamètre sensiblement égal au diamètre du manche 12 en configuration enroulée.
Le manche 12 est disposé à l’intérieur de la cavité 56 de l’organe de préhension 50. L’organe de préhension 50 est fixé à au moins un mat de fibres 18, 19, notamment par collage, clipsage ou soudage. La touffe 14 s’étend au-delà de l’organe de préhension 50, de préférence sur une hauteur H comprise entre 5 mm et 50 mm, la hauteur étant mesurée selon la direction d’implantation A-A’. Le risque de blessure lors de l’application du produit cosmétique est donc réduit.
Avantageusement, l’organe de préhension 50 et le manche 12 sont montés de manière réversible entre une configuration fixée sur le mat de fibres 18, 19, visible sur la figure 5, et une configuration détachée du mat de fibres 18, 19, visible par exemple sur la figure 4.
Il est ainsi possible de démonter l’organe de préhension 50 pour le laver ou pour changer d’organe de préhension 50 et en fixer un autre sur le mat de fibres 18, 19, en fonction de la finition désirée. Avantageusement, des organes de préhension 50 de type différents sont propres à être fixé sur le mat de fibres 18, 19.
Le procédé de fabrication de ce pinceau 10 diffère en ce qu’au moins un manche 12 est ensuite fixé à un organe de préhension 50, notamment par collage, clipsage ou soudage.
Grâce à son caractère modulable et multifonctionnel, le pinceau 10 selon l’invention est propre à jouer le rôle de plusieurs pinceaux. La configuration du manche 12 selon l’invention est facilement modifiable pour déposer un produit cosmétique avec la finition souhaitée en fonction de la zone d’application, ce qui réduit le nombre d’outils nécessaires au quotidien dans les routines d’application de produits cosmétiques.
La possibilité d’ajouter un organe de préhension 50 ou d’utiliser directement le pinceau 10 en le tenant au niveau du manche 12 rend le pinceau 10 facile d’utilisation et propre à s’adapter aux besoins des utilisateurs.
L’absence de parties rigides, comme une férule, rend l’utilisation du pinceau 10 particulièrement sûre pour l’utilisateur, en particulier pour l’application de maquillage au niveau de zones sensibles, comme les yeux.
Grâce au procédé selon l’invention, le manche 12 et la touffe 14 du pinceau 10 sont fabriqués en une seule et même opération, ce qui constitue un avantage en termes de temps de fabrication et de logistique. Le pinceau 10 est simple et rapide à fabriquer, notamment à grande échelle, ce qui permet de limiter les coûts de production.
De plus, de nombreuses techniques de passementerie associant tissage et/ou tricotage peuvent être employées pour fabriquer le manche 12 et procurer un aspect esthétique au pinceau 10.
Dans les exemples précédemment décrits, les mats de fibres 18, 19 du manche 5 12 sont identiques. Dans une variante, les mats 18, 19 sont de dimensions différentes, de natures de fibres différentes et/ou sont fabriqués avec des techniques d’entrelacement différentes.
Dans une variante représentée sur la figure 6, le manche 12 du pinceau 10 comprend un unique mat 18. Le manche 12 selon cette variante est dépourvu de 10 charnière 20.
Dans une autre variante, le manche 12 du pinceau 10 comprend au moins trois mats 18, 19.
Dans une autre variante, les manches 12 de plusieurs pinceaux 10 différents sont fixés à un même organe de préhension 50. II est ainsi possible de combiner plusieurs 15 effets de maquillage dans un même outil.
Claims (15)
- REVENDICATIONS1, - Pinceau (10) d’application d’un produit cosmétique, notamment d’un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, le pinceau (10) comprenant :- un manche (12), comprenant au moins un mat de fibres (18, 19) présentant une tranche (22) s’étendant suivant son épaisseur, et- une touffe (14) comprenant une pluralité de filaments libres (40) constitués d’au moins une partie des fibres du mat (18, 19), la touffe (14) faisant saillie à partir du mat (18, 19), caractérisé en ce que les fibres du mat (18, 19) sont au moins partiellement entrelacées, la touffe (14) étant implantée dans la tranche (22) du mat de fibres (18, 19) suivant une direction d’implantation (A-A’) dans le prolongement du mat de fibres (18, 19).
- 2, - Pinceau (10) selon la revendication 1, dans lequel les fibres du mat (18, 19) sont tricotées et/ou tissées entre elles, une première partie des fibres du manche (12) s’étendant sensiblement selon la direction d’implantation (A-A’) du manche (12), une région libre de la première partie des fibres constituant la touffe (14).
- 3. - Pinceau (10) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le manche (12) comprend au moins un premier mat (18) et un deuxième mat (19), le premier mat (18) étant raccordé au deuxième mat (19) par l’intermédiaire d’une charnière (20) formée de fibres du manche (12), la charnière (20) s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation (A-A’).
- 4, - Pinceau (10) selon la revendication 3, dans lequel le manche (12) est propre à être plié le long de la charnière (20).
- 5. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel le manche (12) est propre à être enroulé autour d’un axe sensiblement parallèle à la direction d’implantation (A-A’).
- 6. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel le mat (18, 19) présente une première face (24) d’un côté de la tranche (22) et une deuxième face (26) d’un autre côté de la tranche (22), le mat (18, 19) présentant une épaisseur (E), la touffe (14) présentant une épaisseur maximale (E’) comprise entre l’épaisseur (E) du mat (18, 19) et trois fois l’épaisseur (E) du mat (18, 19), lesdites14 épaisseurs (E, E’) étant mesurées selon une direction sensiblement normale à la première face (24) et à la deuxième face (26).
- 7. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel les fibres du manche (12) et de la touffe (14) sont choisies parmi :- les fibres naturelles, comme la soie, la laine, le coton ou le lin,- les fibres artificielles, comme la viscose, l’acétate ou le triacétate ;- les fibres synthétiques, comme les fibres de polyamide, de poly(téréphtalate d'éthylène), de polypropylène, de polyéthylène, de poly(téréphtalate de butylène), de poly(chlorure de vinyle), de polytétrafluoroéthylène ou d’aramides ;- les fibres minérales, comme les fibres de verre, les fibres de carbone, les fibres en métal tel que l’or, l’argent, l’acier ou l’inox ;et un mélange de ces fibres.
- 8. - Pinceau (10) selon la revendication 7, dans laquelle le manche (12) comprend des fibres thermofusibles.
- 9. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel la touffe (14) s’étend au-delà du manche (12) selon la direction d’implantation (A-A’) sur une longueur (!_’) supérieure ou égale à 2 millimètres et inférieure ou égale à 7 centimètres.
- 10. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel la touffe (14) occupe toute l’étendue de la tranche (22).
- 11. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le manche (12) est constitué du mat de fibres (18, 19).
- 12. - Pinceau (10) selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, comprenant un organe de préhension (50) plus rigide que le mat de fibres (18, 19), l’organe de préhension (50) étant fixé au mat de fibres (18, 19), notamment par collage, clipsage ou soudage.
- 13. - Procédé de fabrication d’un pinceau d’application (10) d’un produit cosmétique, notamment d’un produit de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, comprenant les étapes suivantes :- fourniture de fibres alignées suivant une direction d’implantation (A-A’), et- entrelacement d’une région des fibres pour former au moins un mat de fibres (18, 19) présentant une tranche (22) s’étendant suivant son épaisseur, une deuxième région des fibres restant libres pour former une touffe (14), la touffe (14) étant implantée dans la tranche (22) du mat de fibres (18, 19) suivant la direction d’implantation (A-A’) dans le prolongement du mat de fibres (18, 19).
- 14, - Procédé selon la revendication 13, dans lequel l’étape de formation du mat de fibres (18, 19) comprend une étape de formation d’un premier mat (18) et d’un deuxième mat (19), chaque mat (18, 19) présentant une tranche (22) suivant son épaisseur, le premier mat (18) étant raccordé au deuxième mat (19) par l’intermédiaire d’une charnière (20) formée de fibres, la charnière (20) s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation (A-A’), chaque mat (18, 19) étant prolongé suivant sa tranche (22) par une touffe (14).
- 15. - Procédé selon la revendication 13 ou 14, comprenant la formation d’un chapelet de mats (18, 19) successifs, chaque mat (18, 19) présentant une tranche (22) suivant son épaisseur, chaque mat (18, 19) étant prolongé suivant sa tranche (22) par une touffe (14) selon la direction d’implantation (A-A’), les mats (18, 19) étant raccordés entre eux par l’intermédiaire de charnières (20), chaque charnière (20) s’étendant sensiblement parallèlement à la direction d’implantation (A-A’), le procédé comprenant la séparation d’au moins une partie des mats (18, 19) du chapelet de mats (18, 19).
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| US3874021A (en) * | 1973-03-05 | 1975-04-01 | Herbert V Jacobs | Disposable paintbrushes |
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