FR3082251A1

FR3082251A1 - Dispositif de transmission de couple

Info

Publication number: FR3082251A1
Application number: FR1855003A
Authority: FR
Inventors: Julien Brailly
Original assignee: Valeo Embrayages SAS
Current assignee: Valeo Embrayages SAS
Priority date: 2018-06-08
Filing date: 2018-06-08
Publication date: 2019-12-13
Anticipated expiration: 2038-06-08
Also published as: FR3082251B1

Abstract

L'invention concerne un dispositif de transmission de couple pour un mécanisme d'embrayage (1) comportant un disque de friction (8) et un moyeu (23) d'axe X, caractérisé en ce qu'il comporte un voile annulaire (28) couplé en rotation au moyeu (3) et un corps (22) relié au disque de friction (8) et couplé au moyeu par l'intermédiaire d'une roue libre (27) apte à coupler en rotation le corps (22) et le moyeu (23) dans un premier sens de rotation, dit sens direct, et apte à autoriser la rotation du corps (22) par rapport au moyeu (23) dans un second sens de rotation, dit sens rétro, et des moyens de frottement (30, 31) aptes à générer un couple de frottement s'opposant à la rotation du corps (22) et du disque de friction (8), par rapport au voile (28).

Description

DOMAINE [1] La présente invention concerne un dispositif de transmission de couple, notamment destiné à équiper un véhicule.

CONTEXTE [2] Une chaîne de transmission d’un véhicule permet de transmettre un couple d’un vilebrequin d’un moteur thermique du véhicule, par exemple, à la roue motrice ou aux roues motrices du véhicule.

[3] En fonctionnement normal, le couple issu du vilebrequin est transmis aux roues, au travers du dispositif de transmission, qui tourne alors dans un sens de rotation dit sens direct.

[4] Dans certains cas de fonctionnement, le couple peut être transmis des roues vers le vilebrequin, le dispositif de transmission tournant alors dans un sens de rotation dit sens rétro.

[5] Un tel cas peut notamment se présenter lorsque l’utilisateur relâche la pédale d’accélération afin d’utiliser le frein moteur, ou en cas de changement de rapport de transmission par exemple, en particulier si le conducteur rétrograde à fort régime moteur.

[6] Afin d’éviter la détérioration de certains éléments de la chaîne transmission ou du moteur, ou afin d’éviter le blocage ou le patinage des roues, il peut être préférable de limiter le couple pouvant être transmis dans le sens rétro. La limite de couple doit être suffisante pour permettre de bénéficier d’un freinage moteur efficace, tout en évitant le blocage des roues ou une détérioration prématurée desdits éléments. Le cas correspondant au blocage des roues peut notamment intervenir lorsque le véhicule est une motocyclette.

[7] Le document FR 2 556 798, au nom de la Demanderesse, divulgue un mécanisme d’embrayage comportant un couvercle fixé à un vilebrequin d’un moteur thermique du véhicule, un plateau de réaction solidaire du couvercle, un plateau de pression mobile axialement et actionné par le déplacement d’un diaphragme, un disque de friction étant intercalé axialement entre le plateau de pression et le plateau de réaction. Le disque de friction est relié à un moyeu central, par l’intermédiaire d’un amortisseur de torsion. Le moyeu central est destiné à être couplé en rotation à un arbre d’entrée d’une boîte de vitesses.

[8] Le disque de friction est mobile entre une position embrayée dans laquelle le disque de friction est serré entre le plateau de pression et le plateau de réaction de manière à pouvoir transmettre un couple, et une position débrayée dans laquelle le plateau de pression libère le disque de friction.

[9] Afin de répondre à la problématique précitée du blocage de la roue ou des roues, il est connu de prévoir une roue libre au niveau du moyeu de la roue. Une telle solution est relativement complexe à mettre en oeuvre et ne permet pas d’assurer la fonction de frein moteur.

[10] L’ invention vise à répondre aux spécifications précitées, de manière fiable, efficace et peu onéreuse, en intégrant la fonction de roue libre à un mécanisme d’embrayage, tout en permettant d’assurer la fonction de frein moteur, notamment.

RESUME DE L’INVENTION [11] A cet effet, l’invention concerne un dispositif de transmission de couple pour un mécanisme d’embrayage comportant un disque de friction et un moyeu d’axe X, caractérisé en ce qu’il comporte un voile annulaire couplé en rotation au moyeu et un corps relié au disque de friction et couplé au moyeu par l’intermédiaire d’une roue libre apte à coupler en rotation le corps et le moyeu dans un premier sens de rotation, dit sens direct, et apte à autoriser la rotation du corps par rapport au moyeu dans un second sens de rotation, dit sens rétro, et des moyens de frottement aptes à générer un couple de frottement s’opposant à la rotation du corps et du disque de friction, par rapport au voile.

[12] Les moyens de frottement permettent de générer un couple de frottement permettant d’empêcher le pivotement du corps par rapport au voile lorsque le couple appliqué est inférieur à un couple limite, dans le sens rétro. Le couple limite est par exemple compris entre 70 et 100 N.m.

[13] Les moyens de frottement permettent ainsi de transmettre un couple inférieur à ladite valeur limite, dans le sens rétro, de manière à pouvoir assurer la fonction de frein moteur. Au-delà de ladite valeur limite, le corps et le voile peuvent pivoter l’un par rapport à l’autre, un tel mouvement étant par ailleurs autorisé par la roue libre. On empêche alors le blocage de la roue motrice ou des roues motrices correspondantes du véhicule.

[14] A l’inverse, en mode direct, le disque de friction et le corps sont couplés en rotation au moyeu, par l’intermédiaire de la roue libre, un couple important pouvant alors transiter au travers de ces éléments.

[15] Le disque de friction peut comporter un support, des garnitures étant montées axialement de part et d’autre du support.

[16] Le voile peut être formé intégralement avec le moyeu ou être formé par une pièce distincte fixée au moyeu.

[17] Les moyens de frottement peuvent comporter au moins un organe élastique monté entre le corps et le voile et apte à exercer un effort axial.

[18] L’ organe élastique peut être monté directement ou indirectement entre le corps et le voile.

[19] L’ organe élastique peut être une rondelle élastique, par exemple une rondelle de type Belleville, annulaire et concentrique par rapport à l’axe X.

[20] Les moyens de frottement peuvent comporter au moins une rondelle de frottement intercalée axialement entre l’organe élastique et le voile, ou entre l’organe élastique et le corps.

[21] La rondelle de frottement peut être réalisée en matériau de friction.

[22] La rondelle de frottement peut être couplée en rotation au voile ou au corps.

[23] Le dispositif de transmission de couple peut comporter un organe d’appui couplé en rotation au disque de friction, le voile étant apte à venir en appui sur l’organe d’appui, les moyens élastiques tendant à plaquer le voile en appui sur l’organe d’appui.

[24] L’ organe d’appui peut être formé intégralement avec le disque de friction et/ou avec le corps, ou être formé d’une pièce distincte fixée au disque de friction et/ou au corps, par exemple par l’intermédiaire de rivets.

[25] Le voile peut être mobile axialement par rapport au moyeu et/ou par rapport au corps.

[26] Le voile peut être couplé en rotation au moyeu par l’intermédiaire de dents ou de cannelures disposées sur les périphéries radialement interne, respectivement externe, du voile et respectivement du moyeu.

[27] Le corps peut être centré sur le moyeu par l’intermédiaire d’un jeu réduit ou d’un palier.

[28] Le palier est par exemple un roulement ou palier lisse.

[29] Les moyens de frottement peuvent comporter au moins un premier organe élastique et au moins un second organe élastique, décalés radialement l’un par rapport à l’autre, chaque organe élastique étant monté entre le corps et le voile et étant apte à exercer un effort axial.

[30] Une première rondelle de friction peut être intercalée axialement entre le premier organe élastique et le corps, une seconde rondelle de friction peut être intercalée axialement entre le second organe élastique et le voile.

[31] Chaque organe élastique peut être monté pré-chargé de façon à exercer un effort axial.

[32] Le premier organe élastique peut être situé radialement à l’extérieur du second organe élastique.

[33] Le voile peut comporter au moins une zone comportant un matériau de friction, ladite zone venant en appui sur le corps ou sur l’organe d’appui.

[34] Le voile peut comporter deux zones opposées comportant chacune un matériau de friction, situées par exemple de part et d’autre de la périphérie radialement externe du voile, aptes à venir en appui respectivement sur l’organe d’appui et sur une rondelle de friction.

[35] L’ organe d’appui, le corps et le disque de friction peuvent être fixés l’un à l’autre, par exemple par l’intermédiaire de rivets.

[36] Le corps peut être arrêté axialement en translation par un épaulement du moyeu ou par un anneau élastique, de type circlips, monté dans une gorge du moyeu, ou par un écrou.

[37] L’ invention concerne également un mécanisme d’embrayage comportant un plateau de réaction destiné à être couplé en rotation à un vilebrequin, un plateau de pression actionné par un diaphragme, caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif de transmission de couple du type précité, le disque de friction étant intercalé entre le plateau de pression et le plateau de réaction, le plateau de pression étant mobile entre une position embrayée dans laquelle le disque de friction est serré entre le plateau de pression et le plateau de réaction et une position débrayée dans laquelle le disque de friction est libéré.

[38] Le moyeu peut être couplé en rotation à un arbre creux d’entrée d’une boîte de vitesses.

[39] La périphérie radialement interne du diaphragme peut être reliée à un arbre d’actionnement central, logé au moins en partie dans l’arbre creux d’entrée de la boîte de vitesses. L’extrémité dudit arbre d’actionnement reliée au diaphragme peut s’étendre au-delà de l’arbre creux.

[40] Le diaphragme peut être en appui sur le plateau de pression et sur un couvercle solidaire du plateau de réaction. La zone d’appui du diaphragme sur le couvercle peut être située radialement à l’extérieur par rapport à la zone d’appui du diaphragme sur le plateau de pression.

[41] Le mécanisme d’embrayage peut être du type normalement fermé, c’est-à-dire peut être embrayé lorsqu’aucun effort d’actionnement n’est exercé sur le diaphragme.

[42] L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d’exemple non limitatif en référence aux dessins annexés.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES la figure 1 est une vue en coupe axiale d’un mécanisme d’embrayage selon une première forme de réalisation de l’invention ;

la figure 2 est une vue de détail de la figure 1, la figure 3 est une vue correspondant à la figure 2, illustrant une deuxième forme de réalisation de l’invention, la figure 4 est une vue correspondant à la figure 2, illustrant une troisième forme de réalisation de l’invention.

DESCRIPTION DETAILLEE [43] Les figures 1 et 2 représentent un mécanisme d’embrayage 1 selon une première forme de réalisation de l’invention. Le mécanisme 1 comporte un couvercle annulaire 2 fixé à l’extrémité avant d’un vilebrequin 3 d’axe X. Le couvercle 2 s’étend radialement. Les termes axial et radial sont définis par rapport à l’axe X.

[44] Un plateau de réaction 4 formant un volant annulaire est fixé en périphérie radialement externe du couvercle 2, par exemple par l’intermédiaire de rivets ou de vis 5. Le couvercle 2 et le plateau de réaction 4 délimite un volume interne dans lequel sont montés, de l’arrière vers l’avant, un diaphragme 6, un plateau de pression 7 et un disque de friction

8.

[45] Le diaphragme 6 se présente sous la forme d’une rondelle élastique dont la périphérie radialement externe est en appui sur le couvercle 2, au niveau d’une zone d’appui 9. Le diaphragme 6 est également en appui sur une zone circulaire 10 du plateau de pression 7.

[46] La périphérie radialement interne du diaphragme 6 est reliée à l’extrémité arrière d’un arbre d’actionnement central 11, mobile axialement. En particulier, la périphérie radialement interne du diaphragme 6 est reliée à l’arbre d’actionnement 11 par l’intermédiaire d’un organe de liaison 12 et d’un jonc annulaire 13. Deux positions axiales de l’organe de liaison 12 et du jonc 13 sont représentées à la figure 1.

[47] L’ extrémité avant de l’arbre d’actionnement 11 est guidée dans un palier lisse 14 monté dans une zone creuse 15 de l’extrémité avant du vilebrequin 3, par l’intermédiaire d’une bague 16.

[48] L’ organe de liaison 12 comporte des moyens de fixation élastiques 17 en périphérie radialement interne, entourant et venant s’agripper sur l’arbre d’actionnement 11. La périphérie radialement externe de l’organe de liaison 12 présente des zones 18 en forme de crochet, dans lesquelles est logé le jonc annulaire 13, lui-même en appui sur une face arrière de la périphérie interne du diaphragme 6. Le déplacement axial de l’arbre d’actionnement 11 entraîne le déplacement axial de la périphérie interne du diaphragme 6 et donc le basculement du diaphragme 6 autour de ses zones d’appui 9, 10.

[49] En particulier, le déplacement vers l’avant de l’arbre d’actionnement 11 entraîne, sous l’action du diaphragme 6, le déplacement vers l’avant du plateau de pression 7, dans une position embrayée dans laquelle le disque de friction 8 est serré entre le plateau de pression 7 et le plateau de réaction 4. Le déplacement vers l’arrière de l’arbre d’actionnement 11 entraîne le déplacement vers l’arrière du plateau de pression 7, dans une position débrayée dans laquelle le disque de friction 8 est libéré. Les deux positions embrayée et débrayée de l’organe de liaison 12 et du jonc 13 sont représentées à la figure 1.

[50] Le plateau de pression 7 est couplé en rotation au plateau de réaction 4 et est rappelé vers l’arrière, c’est-à-dire en position débrayée, par des moyens de rappel élastiques de type « languettes >> non représentés, comme cela est connu en soi.

[51] Le disque de friction 8 comporte un support annulaire 19 de part et d’autre duquel sont fixées des garnitures annulaires de friction 20 destinées à venir en appui respectivement sur une face radiale avant du plateau de pression 7 et sur une face radiale arrière du plateau de réaction 4.

[52] La périphérie radialement interne du support 19 est fixée, par l’intermédiaire de rivets 20, à la périphérie radialement externe d’un organe d’appui annulaire 21, et à la périphérie radialement externe d’un corps 22 annulaire, situé en avant de l’organe d’appui 21.

[53] L’organe d’appui 21 est formé par une tôle.

[54] L’organe d’appui 21 comporte une première partie radiale 21a, radialement externe, et une seconde partie radiale 21b, radialement interne, décalées axialement l’une de l’autre. La première partie 21a est fixée au support 19 du disque de friction 8.

[55] La périphérie radialement interne du corps 22 est guidée en rotation autour d’un moyeu 23, par l’intermédiaire d’un palier lisse 24. En particulier, le palier lisse 24 est situé au niveau de l’extrémité avant du moyeu 23. Un anneau élastique 25 de type circlips est engagé dans une rainure du moyeu 23 et permet d’empêcher le déplacement axial vers l’avant du corps 22 par rapport au moyeu 23.

[56] L’ extrémité arrière du moyeu 23 comporte un rebord annulaire 26 s’étendant radialement vers l’extérieur.

[57] Une roue libre 27, logée dans un évidement arrière de la périphérie radialement interne du corps 22, est intercalée radialement entre le corps 22 et le moyeu 23. La roue libre 27 est conçue de façon à coupler en rotation le corps 22 et le moyeu 23 dans un premier sens de rotation, dit sens direct, et de façon à autoriser la rotation du corps 22 par rapport au moyeu 23, dans un second sens de rotation, dit sens rétro.

[58] Le déplacement axial de la roue libre 27 et le corps 22 vers l’arrière est limité par appui de la roue libre 27 sur le rebord annulaire 26 du moyeu

23.

[59] Un voile annulaire 28 est couplé en rotation au moyeu 23. Plus particulièrement, la périphérie radialement interne du voile 28 annulaire est couplée, par exemple par l’intermédiaire de dents ou de cannelures 29 (figure 2), à la périphérie radialement externe du rebord 26 du moyeu 23.

[60] Le voile 28 s’étend radialement et peut être formé par une tôle.

[61] La périphérie radialement externe de la face arrière du voile 28 est apte à venir en appui sur la face avant de la partie 21b de l’organe d’appui

21. Grâce à la cannelure, le voile 28 est mobile axialement par rapport au moyeu 23 de sorte que l’usure au sein du dispositif de transmission de couple soit compensée axialement.

[62] Une rondelle de friction 30 est maintenue en appui sur la face avant de la périphérie radialement externe du voile 28, par l’intermédiaire d’une rondelle élastique 31 de type Belleville. Plus particulièrement, la périphérie radialement interne de la rondelle élastique 31 est en appui sur le corps 22, la périphérie radialement externe de la rondelle élastique 31 étant en appui sur la rondelle de friction 30. La rondelle élastique 31 est logée, au moins en partie, dans un évidement annulaire 32 (figure 2) du corps 22, la périphérie radialement interne de la rondelle élastique 31 étant apte à coopérer avec la périphérie radialement interne 33 du logement annulaire 32 de manière à assurer le centrage de la rondelle élastique 31 par rapport au corps 22. Les moyens de frottement comprennent, par exemple, la rondelle élastique 31 et la rondelle de friction 30.

[63] La rondelle de friction 30 est couplée en rotation au corps 22. En particulier, la périphérie radialement externe de la rondelle de friction 30 comporte au moins un doigt de couplage 34 engagé dans un évidement de forme complémentaire du corps 22.

[64] Le doigt de couplage 34 peut se déplacer axialement dans l’évidement de sorte que l’usure des moyens de frottement 30, 31 soit compensée axialement.

[65] Dans un cas de fonctionnement normal, le couple issu du vilebrequin 3 transite successivement au travers du couvercle 2, du plateau de pression 7, du plateau de réaction 4 et du disque de friction 8, en position embrayée du diaphragme 6 et du plateau de pression 7, le couple est ensuite transmis à un arbre d’entrée de la boîte de vitesses 40 au travers du corps 22 et, pour partie, au travers de l’organe d’appui 21 et du voile 28, par frottement entre ces derniers. On rappelle que, dans le sens direct, le corps 22 est couplé en rotation au moyeu 23.

[66] Le couple maximal pouvant transiter ainsi dans le sens direct est par exemple compris entre 150 et 200 N.m.

[67] Dans un cas de fonctionnement dit rétro, par exemple lorsque le conducteur rétrograde ou relâche brusquement la pédale d’accélération, le couple peut transiter de l’arbre d’entrée 40 vers le vilebrequin 3, au travers notamment du voile 28 et de l’organe d’appui 21. Dans un tel cas de fonctionnement, l’organe d’appui 21 peut pivoter par rapport au voile 28 dans le sens rétro, lorsque le couple transmis dans le sens rétro est supérieur à une valeur limite, par exemple comprise entre 70 et 100 N.m.

[68] En particulier, un tel pivotement du voile 28 par rapport à l’organe d’appui 21 est permis lorsque le couple transmis dans le sens rétro est supérieur au couple de frottement statique généré par l’appui du voile 28 sur l’organe d’appui 21 et par l’appui des rondelles de friction 30 sur le voile 28.

[69] Un tel pivotement permet de découpler en rotation le vilebrequin 3 et l’arbre d’entrée de la boîte de vitesses au-delà du couple limite dans le sens rétro, de façon à éviter notamment un blocage de la roue motrice ou des roues motrices, ainsi qu’une dégradation prématurée des éléments de la transmission du véhicule.

[70] Si le couple transmis dans le sens rétro est inférieur au couple limite précité, alors le pivotement du voile 28 par rapport à l’organe d’appui 21 n’est pas permis, l’organe d’appui 21 et le voile 28 continuant d’assurer un couplage en rotation du vilebrequin 3 et de l’arbre d’entrée de la boîte de vitesses. Un tel comportement est notamment recherché afin d’assurer la fonction de frein moteur.

[71] La figure 3 illustre une deuxième forme de réalisation, qui diffère de celle exposée en référence aux figures 1 et 2, en ce que la périphérie radialement externe du voile 28 comporte une zone annulaire avant et une zone annulaire arrière comportant chacune un matériau de friction 35. La présence d’un matériau de friction 35 permet de maîtriser l’usure ainsi que le couple de frottement.

[72] La figure 4 illustre une quatrième forme de réalisation, qui diffère de celle exposée aux figures 1 et 2 en ce que le mécanisme d’embrayage 1 est dépourvu d’organe d’appui 21. Une première rondelle élastique 31a et une seconde rondelle élastique 31b sont montées axialement entre le voile 28 et le corps 22. La première rondelle élastique 31a est située radialement à l’extérieur de la seconde rondelle élastique 31b. Une première rondelle de friction 30a est intercalée axialement entre la première rondelle élastique 31a et le corps 22. Une seconde rondelle de friction 30b est intercalée axialement entre le voile 28 et la seconde rondelle élastique 31 b.

[73] Le palier 24 présente par ailleurs une section en L, le moyeu 23 comportant un rebord annulaire avant 36. Le palier 24 comporte ainsi une branche radiale 37, intercalée axialement entre l’extrémité avant du corps 22 et le rebord avant 36 du moyeu 23.

[74] Le voile 28 comporte par ailleurs un rebord axial annulaire 38 comportant des cannelures externes, coopérant avec des cannelures internes du moyeu 23 de manière à réaliser un couplage en rotation du voile 28 et du moyeu 23.

[75] Le fonctionnement du mécanisme illustré à la figure 3 est similaire à celui décrit précédemment en référence aux figures 1 et 2. En effet, dans cette troisième forme de réalisation et en cas de fonctionnement dans le sens direct, le couple est transmis du disque de friction au moyeu 23 par l’intermédiaire du corps 22 et de la roue libre 27 qui réalise alors un couplage en rotation du corps 22 et du moyeu 23, et pour partie au travers du voile 28 annulaire, du fait des frottements générés par l’intermédiaire des rondelles de friction 30a, 30b et des rondelles élastiques 31 a, 31 b.

[76] Dans le sens rétro, lorsque le couple transmis est inférieur à une valeur limite, alors le couple est transmis intégralement du disque de friction 8 au moyeu 23, par l’intermédiaire du voile 28 et des moyens de frottement précités. On rappelle que, dans ce cas, la roue libre 27 découple en rotation le moyeu 23 et le corps 22.

[77] Dans le sens rétro, lorsque le couple transmis est supérieur à ladite valeur limite, alors le voile 28 pivote par rapport au corps 22, de façon à éviter notamment un blocage de la roue motrice ou des roues motrices, ainsi qu’une dégradation prématurée des éléments de la transmission du véhicule.

[78] L’ utilisation de plusieurs rondelles de friction 30a, 30b et de plusieurs rondelles élastiques 31 a, 31 b permet d’augmenter la valeur du couple limite au-delà duquel un tel pivotement du voile 28 par rapport au corps 22 est permis.

[79] Bien entendu, dans une telle forme de réalisation, il est également permis de prévoir des zones du corps 22 et/ou du voile 28 comportant un matériau de friction 35, de façon similaire à la forme de réalisation présentée en référence à la figure 3.

Claims

REVENDICATIONS

1. Dispositif de transmission de couple pour un mécanisme d’embrayage (1) comportant un disque de friction (8) et un moyeu (23) d’axe X, caractérisé en ce qu’il comporte un voile annulaire (28) couplé en rotation au moyeu (3 et un corps (22) relié au disque de friction (8) et couplé au moyeu par l’intermédiaire d’une roue libre (27) apte à coupler en rotation le corps (22) et le moyeu (23) dans un premier sens de rotation, dit sens direct, et apte à autoriser la rotation du corps (22) par rapport au moyeu (23) dans un second sens de rotation, dit sens rétro, et des moyens de frottement (30, 31) aptes à générer un couple de frottement s’opposant à la rotation du corps (22) et du disque de friction (8), par rapport au voile (28).
2. Dispositif de transmission de couple selon la revendication 1 caractérisé en ce que les moyens de frottement comportent au moins un organe élastique (31) monté entre le corps (22) et le voile (28) et apte à exercer un effort axial.
3. Dispositif de transmission de couple selon la revendication 2, caractérisé en ce que l’organe élastique (31) est formé d’au moins une rondelle élastique, annulaire et concentrique par rapport à l’axe X.
4. Dispositif de transmission de couple selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que les moyens de frottement comportent au moins une rondelle de frottement (30) intercalée axialement entre l’organe élastique (31) et le voile (28), ou entre l’organe élastique (31) et le corps (22).
5. Dispositif de transmission de couple selon la revendication 4, caractérisé en ce que la rondelle de frottement (30) est couplée en rotation au voile (28) ou au corps (22).
6. Dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’il comporte un organe d’appui (21) couplé en rotation au disque de friction (8), le voile (28) étant apte à venir en appui sur l’organe d’appui (21), les moyens élastiques (31) tendant à plaquer le voile (28) en appui sur l’organe d’appui (21).
7. Dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le voile (28) est mobile axialement par rapport au moyeu (23) et/ou par rapport au corps (22).
8. Dispositif de transmission de couple selon la revendication 7, caractérisé en ce que le voile (28) est couplé en rotation au moyeu (23) par l’intermédiaire de dents ou de cannelures (29) disposés sur les périphéries radialement interne, respectivement externe, du voile et respectivement du moyeu.
9. Dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le corps (22) est centré sur le moyeu (23) par l’intermédiaire d’un palier (24).
10. Dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les moyens de frottement comportent au moins un premier organe élastique (31a) et au moins un second organe élastique (31b), décalés radialement l’un par rapport à l’autre, chaque organe élastique (31a, 31b) étant monté entre le corps (22) et le voile (28) et étant apte à exercer un effort axial.
11. Dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le voile (28) comporte au moins une zone comportant un matériau de friction (35), ladite zone venant en appui sur le corps (22) ou sur l’organe d’appui (21).
12. Mécanisme d’embrayage (1) comportant un plateau de réaction (4) destiné à être couplé en rotation à un vilebrequin (3), un plateau de pression (7) actionné par un diaphragme (6), caractérisé en ce qu’il comporte un dispositif de transmission de couple selon l’une des revendications 1 à 11, le disque de friction (8) étant intercalé entre le plateau de pression (7) et le plateau de réaction (4), le plateau de pression (7) étant mobile entre une position embrayée dans laquelle le disque de friction (8) est serré entre le plateau de pression (7) et le plateau de réaction (4), et une position débrayée dans laquelle le disque de friction (8) est libéré.