FR3066365A1 - Chaussure - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne les chaussures. La chaussure selon l'invention se caractérise essentiellement par le fait qu'elle comporte une semelle 10 d'axe longitudinal 11 comportant un bord avant 12 et une empeigne 20 apte à recouvrir au moins une partie de l'avant du pied comportant au moins deux fentes longitudinales 41, 50 ayant des directions sensiblement parallèles, à savoir une fente 41 dite "première fente de fermeture" et une fente 50 dite "fente d'ajustement", des moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard 42, 43 de la première fente 41, et des moyens d'ajustement pour relier les deux bords en regard 51, 52 de la fente 50 de façon que la distance séparant ces deux bords soit ajustable.

Description

La présente invention concerne les chaussures destinées à envelopper des pieds, qui trouvent une application particulièrement avantageuse, mais non exclusivement, pour des pieds souffrant d’une malformation ou pour une utilisation pré- ou postopératoire, c'est-à-dire les chaussures qui peuvent être portées par exemple par des patients dont un pied souffre d’une malformation dite « hallux valgus » ou a subi une opération chirurgicale, en attendant que les effets de l'intervention soient complètement résorbés et que la cicatrisation soit terminée.

On sait qu'il existe de nombreuses déformations progressives et dégénératives au niveau de l'avant-pied, pouvant survenir à tout âge, qui sont parfois à l'origine de douleurs ou d'une gêne au chaussage. Tel est le cas par exemple des déformations connues, par les praticiens, sous les terminologies suivantes : hallux valgus, hallux rigidus, métatarsalgie, névrome de Morton, déformation des orteils, arthrose, etc.

La prise en charge de ces problèmes de pied douloureux (chroniques ou aigus) nécessite souvent une adaptation du chaussage avec parfois l'aide d'un podologue et le port de semelles adaptées. En cas de persistance ou d'aggravation de la douleur et de la gêne, une intervention chirurgicale peut être proposée. Un exemple d'opération pour la correction d’un hallux valgus est décrit dans le FR-A-2 878 431.

Un pied opéré reste longtemps sensible et gonflé (environ trois mois pour une marche normale, entre trois et six mois pour le sport), ce qui peut retarder la marche normale et le port de chaussures « normales ». Une contention par bandes cohésives ou chaussettes de contention est souvent nécessaire pendant les trois premiers mois pour éviter tout œdème dans la journée et permettre un chaussage normal plus rapide, une meilleure marche et une reprise des activités quotidiennes et/ou sportives et/ou de travail dans de bonnes conditions.

Dans la plupart des cas, après une telle opération, une chaussure médicalisée est prescrite pour permettre une reprise progressive de la marche avec les pansements et la bande de contention sans risque de compromettre l'efficacité du geste chirurgical qui a été réalisé.

Dans la plupart des cas, les chaussures pour utilisation postopératoire qui sont actuellement accessibles sur le marché et qui répondent aux besoins des patients opérés donnent satisfaction, mais présentent cependant l’inconvénient d’être difficiles à chausser et déchausser, surtout pour des personnes qui manquent de souplesse comme par exemple des personnes âgées.

Aussi, la présente invention a-t-elle pour but de réaliser une chaussure pour un pied souffrant notamment, par exemple, d’un hallux-valgus, destinée à être portée avant ou après l’opération visant à corriger la déformation, qui pallie les inconvénients des chaussures similaires de l’art antérieur et qui soit notamment facile à chausser et déchausser.

Plus précisément, la présente invention a pour objet une chaussure pour un pied, comportant au moins une semelle définissant un axe longitudinal, ladite semelle comprenant au moins une première surface sensiblement plane sur laquelle est apte à reposer le pied, une seconde surface apte à prendre appui sur un sol, un bord avant et un bord arrière ; et une empeigne relativement souple apte à recouvrir au moins une partie de l’avant du pied, ladite empeigne comportant un côté avant, des moyens pour monter en coopération ce côté avant avec le bord avant de la semelle, et un côté arrière apte à passer au-dessus de l’avant du pied, cette empeigne présentant une pseudo-symétrie par rapport à un de symétrie sensiblement perpendiculaire au plan de la première surface et passant par l’axe longitudinal, caractérisée par le fait que ladite empeigne comporte en outre au moins deux fentes longitudinales ayant des directions sensiblement parallèles audit plan de symétrie, à savoir une fente dite “première fente de fermeture” et une fente dite “fente d’ajustement”, des moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard de ladite première fente de fermeture, et des moyens d’ajustement montés en coopération avec les deux bords de la fente d’ajustement pour ajuster la distance les séparant.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard du dessin annexé à titre illustratif, mais nullement limitatif, dans lequel la figure unique représente en vue de dessus le schéma de principe d’un mode de réalisation préférentiel de la chaussure selon l’invention

II est précisé que la figure unique ne représente qu’un seul mode de réalisation de l’objet selon l’invention, mais qu’il peut en exister d’autres qui répondent à la définition de cette invention.

II est en outre précisé que, lorsque, selon la définition de l’invention, l’objet de l’invention comporte “au moins un” élément ayant une fonction donnée, le mode de réalisation décrit peut comporter plusieurs de ces éléments. Réciproquement, si le mode de réalisation de l’objet selon l’invention tel qu’illustré comporte plusieurs éléments de fonction identique et si, dans la description, il n’est pas spécifié que l’objet selon cette invention doit obligatoirement comporter un nombre particulier de ces éléments, l’objet de l’invention pourra être défini comme comportant “au moins un” de ces éléments.

II est précisé que lorsque, dans la présente description, une expression définit à elle seule, sans mention particulière spécifique la concernant, un ensemble de caractéristiques structurelles, ces caractéristiques peuvent être prises, pour la définition de l'objet de la protection demandée, quand cela est techniquement possible, soit séparément, soit en combinaison totale et/ou partielle.

II est enfin précisé que, dans la présente description, si l'adverbe sensiblement est associé à un qualificatif d'un moyen donné, ce qualificatif doit être compris au sens strict ou approché.

II est souligné que, de façon intentionnelle, sur la figure unique, la représentation d’un mode de réalisation de la chaussure selon l’invention est très schématique, sans attribution particulière à un pied droit ou à un pied gauche, de façon à généraliser la définition de l’invention en soulignant qu’elle peut s’appliquer aussi bien à une chaussure pour pied droit qu’à une chaussure pour pied gauche. L’homme du métier pourra, s’il le souhaite et si cela est nécessaire, réaliser sans difficulté une telle chaussure adaptée plus particulièrement à un pied droit ou à un pied gauche, en lui donnant la forme souhaitée, c’est-à-dire pseudo-symétrique, avec une semelle qui a une forme sensiblement homothétique de celle de la plante d’un pied, droit ou gauche.

Ceci ayant été précisé, la présente invention est relative, en référence à la figure unique, à une chaussure pour un pied, comportant au moins une semelle 10 définissant un axe longitudinal 11, la semelle comprenant au moins une première surface sensiblement plane (avec éventuellement des modulations pour épouser la surface de la plante des pieds) sur laquelle est apte à reposer le pied Pi, une seconde surface apte à prendre appui sur un sol, un bord avant 12 et un bord arrière 13, ces deux bords étant reliés par des bords latéraux 14, 15.

Une telle semelle peut être faite d’une seule couche de matériau ou d’une pluralité de couches superposées.

La chaussure comporte en outre une empeigne 20, bien connue en elle-même, relativement souple et apte à recouvrir au moins une partie de l’avant du pied Pi.

Cette empeigne comporte un côté avant 21, des moyens pour monter en coopération ce côté avant 21 avec le bord avant 12 de la semelle 10, et un côté arrière 22 apte à passer au-dessus de l’avant du pied Pi. Elle présente une pseudo-symétrie (pour avantageusement tenir compte des pieds gauches et droits) par rapport à un plan de symétrie 30 sensiblement perpendiculaire au plan de la première surface et passant par l’axe longitudinal 11.

Selon une caractéristique de l’invention, l’empeigne 20 comporte en outre au moins deux fentes longitudinales 41, 50 ayant des directions sensiblement parallèles au plan de symétrie 30, à savoir une fente 41 dite “première fente de fermeture” et une fente 50 dite “fente d’ajustement”, des moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard 42, 43 de la première fente de fermeture 41, et des moyens d’ajustement montés en coopération avec les deux bords 51, 52 de la fente d’ajustement 50 pour ajuster la distance les séparant.

Selon une autre caractéristique préférentielle de l’invention, l’empeigne 20 peut comporter, comme illustré sur la figure unique, une seconde fente de fermeture 41 ayant une direction sensiblement parallèle au plan de symétrie 30 et réalisée sur l’empeigne 20 de façon que la fente d’ajustement soit située entre les première et seconde fentes de fermeture 41.

De façon tout à fait avantageuse, les première et seconde fentes de fermeture 41 et la fente d’ajustement 50 sont réalisées, figure unique, sur l’empeigne 20 de façon que la fente d’ajustement 50 soit située dans le plan de symétrie 30 et que les deux fentes de fermeture 41 soient situées de part et d’autre de ce même plan de symétrie 30 de façon sensiblement symétrique par rapport à ce plan de symétrie.

Selon une réalisation possible et avantageuse, les moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard 42, 43 d’une fente de fermeture 41 sont constitués par l’une des fermetures suivantes : fermeture à glissière, fermeture Eclair®, fermeture Velcro®, fermeture rapide, fermeture par crochets, fermeture Zip® et une combinaison de celles-ci.

En revanche, les moyens d’ajustement comportent de préférence au moins un lien 55 monté coulissant dans des œillets 56 réalisés sur les deux bords de la fente d’ajustement, ce lien étant, comme dans les chaussures traditionnelles, constitué d’un lacet.

Il peut cependant être préférentiel que, pour une application de la chaussure à un pied souffrant d’un hallux-valgus, le pied comprenant un côté intérieur, celui du gros orteil sur lequel se trouve cet hallux-valgus, et un côté extérieur, pour éviter des frottements directs ou indirects contre l’halluxvalgus, la chaussure ne comporte qu’une seule fente de fermeture 41 située sur la partie d’empeigne qui est apte à recouvrir le côté extérieur du pied.

Pour éviter que les moyens pour relier les bords opposés des fentes, aussi bien de fermeture et que d’ajustement, ne frottent sur le pied, notamment en des endroits douloureux, il est avantageux que la chaussure comporte en outre au moins une languette 70 montée en coopération avec l’empeigne 20 de façon à être apte à se positionner entre au moins une des fentes 41, 52, de préférence toutes les fentes, et le pied Pi quand ce dernier est dans la chaussure. La largeur et la longueur de ces languettes seront aisément déterminées par l’homme du métier

De plus, il est aussi avantageux, pour le bien-être de la personne qui doit porter une telle chaussure, que la seconde surface de la semelle soit de forme sensiblement convexe pour favoriser le déroulement du pied sur le sol lors de la marche.

En outre, pour une utilisation d’une telle chaussure à un pied souffrant d’un hallux-valgus, pour le confort du patient, la semelle est réalisée de façon que le rapport entre la longueur de la semelle prise selon l’axe longitudinal 11 et la largeur maximale du bord avant 12 soit de l’ordre de 3,25, de préférence d’une valeur légèrement inférieure.

La chaussure telle que décrite ci-dessus en regard de la figure unique, s’utilise de la façon suivante :

On suppose que les deux fentes de fermeture 41 sont toutes les deux non fermées, représentation en traits continus sur la figure unique, et que les deux bords 51, 52 de la fente d’ajustement 50 sont lâches. Ainsi configurée, la partie centrale de l’empeigne 20 (encadrée et référencée Pec sur la figure unique), celle comprise entre les deux bords 43 des deux fentes de fermeture 41, est relevée et repliée vers l’avant de la semelle, laissant non couverte toute la partie avant de la semelle (celle qui définit le bord avant 12).

La personne peut ainsi placer son pied sur la semelle sans avoir à le glisser sous la partie supérieure de l’empeigne 20, ce qui lui évite de ressentir des douleurs, notamment dans le cas d’une situation postopératoire de l’hallux valgus.

Quand son pied est bien positionné sur la semelle, la personne peut tout d’abord rabattre la partie centrale Pec de l’empeigne sur le dessus de l’avant dé son pied, puis fermer les deux fentes de fermeture 41, représentation en traits interrompus sur la figure unique, par exemple au moyen d’une fermeture Eclair® ou analogue.

Ensuite, elle peut rapprocher les deux bords 51, 52 de la fente d’ajustement 50 en tirant sur le lacet à la manière du laçage de chaussures conventionnelles, et ce jusqu’à ce qu’elle sente son pied bien tenu dans la chaussure, mais sans souffrir particulièrement.

Avec cette configuration de chaussure selon l’invention, si, pour quelque raison que ce soit, par exemple pour des soins post-opératoires ou autres, la personne est obligée de se déchausser, elle peut n’ouvrir que les deux fentes de fermeture 41 latérales sans avoir à délacer sa chaussure (c’est-à-dire sans agir sur le lacet 55). Puis, elle peut rabattre vers l’avant la partie centrale Pec de l’empeigne 20 et, une fois les soins terminés, ramener cette partie centrale d’empeigne Pec sur l’avant du pied et refermer les deux fentes de fermeture 41, retrouvant ainsi son pied dans la chaussure comme avant les soins, sans qu’elle ait eu besoin de retoucher au laçage.

Aux deux descriptions structurelle et fonctionnelle faites ci-dessus, il apparaît que les buts de la présente invention ont bien été atteints.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. Chaussure pour un pied comportant au moins :

   • une semelle (10) définissant un axe longitudinal (11), ladite semelle comprenant au moins une première surface sensiblement plane sur laquelle est apte à reposer le pied (Pi), une seconde surface apte à prendre appui sur un sol, un bord avant (12) et un bord arrière (13), et • une empeigne (20) relativement souple apte à recouvrir au moins une partie de l’avant du pied (Pi), ladite empeigne comportant un côté avant (21), des moyens pour monter en coopération ce côté avant (21) avec le bord avant (12) de la semelle (10), et un côté arrière (22) apte à passer audessus de l’avant du pied (Pi), cette empeigne (20) présentant une pseudosymétrie par rapport à un plan de symétrie (30) sensiblement perpendiculaire au plan de la première surface et passant par l’axe longitudinal (11), caractérisée par le fait que ladite empeigne (20) comporte en outre :

   • au moins deux fentes longitudinales (41, 50) ayant des directions sensiblement parallèles audit plan de symétrie (30), à savoir une fente (41) dite “première fente de fermeture” et une fente (50) dite “fente d’ajustement”, • des moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard (42, 43) de ladite première fente de fermeture (41), et • des moyens d’ajustement montés en coopération avec les deux bords (51, 52) de la fente d’ajustement (50) pour ajuster la distance les séparant.
2. 2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée par le fait que, pour une application à un pied souffrant d’un hallux-valgus, ledit pied comprenant un côté intérieur et un côté extérieur, ladite première fente de fermeture (41) est située sur la partie d’empeigne qui est apte à recouvrir le côté extérieur du pied.
3. 3. Chaussure selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que ladite empeigne (20) comporte en outre une seconde fente de fermeture (41) ayant une direction sensiblement parallèle au plan de symétrie (30), cette seconde fente de fermeture étant réalisée sur ladite empeigne (20) de façon que ladite fente d’ajustement (50) soit située entre les première et seconde fentes de fermeture (41).
4. 4. Chaussure selon la revendication 3, caractérisée par le fait que lesdites première et seconde fentes de fermeture (41) et la fente d’ajustement (50) sont réalisées sur ladite empeigne (20) de façon que ladite fente d’ajustement (50) soit située dans ledit plan de symétrie (30) et que les deux fentes de fermeture (41) soient situées de part et d’autre dudit plan de symétrie (30) de façon sensiblement symétrique par rapport à ce dit même plan de symétrie.
5. 5. Chaussure selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que les moyens pour relier, sensiblement au contact, les deux bords en regard (42, 43) d’une fente de fermeture (41) sont constitués par l’une des fermetures suivantes : fermeture à glissière, fermeture Eclair®, fermeture Velcro®, fermeture rapide, fermeture par crochets, fermeture Zip® ou une combinaison de celles-ci.
6. 6. Chaussure selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que les moyens d’ajustement comportent au moins un lien (55) monté coulissant dans des œillets (56) réalisés sur les deux bords de ladite fente d’ajustement.
7. 7. Chaussure selon la revendication 6, caractérisée par le fait que ledit au moins un lien (55) est constitué d’un lacet.
8. 8. Chaussure selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu’elle comporte en outre au moins une languette (70) montée en coopération avec ladite empeigne (20) de façon à être apte à se positionner entre au moins une des fentes (41, 52) et le pied (Pi) quand ce dernier est dans la chaussure.
9. 9. Chaussure selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le rapport entre la longueur de la semelle prise selon I’axe longitudinal (11) et la largeur maximale du bord avant (12) soit de l’ordre de

   5 3,25, de préférence d’une valeur légèrement inférieure.