FR3050436A1 - Structure porteuse de turbomachine - Google Patents

Abstract

L'invention porte sur une structure porteuse de turbopropulseur comprenant une partie supérieure formant berceau et une partie inférieure formant barque (3), les deux parties comportant chacune un arceau (21, 31) avant et un arceau arrière formant entre eux un cadre avant et un cadre arrière aptes à entourer le turbopropulseur, caractérisée par le fait que d'une part la barque est montée pivotante autour d'au moins une articulation (5) reliant une extrémité d'un arceau de la barque à une extrémité d'un arceau du berceau, d'autre part ladite extrémité d'un arceau de la barque et ladite extrémité d'un arceau du berceau sont liées entre elles par des moyens de liaison qui comprennent un organe saillant fixé à l'une des deux extrémités et faisant saillie en direction de l'autre des deux extrémités, ledit organe saillant étant adapté pour être emboité dans un logement correspondant de l'autre des deux extrémités.

Description

Structure porteuse de turbomachine Domaine de l’invention

La présente invention concerne le domaine de la propulsion aéronautique. Elle vise une structure porteuse pour une turbomachine telle qu’un turbopropulseur, ladite structure porteuse permettant l’accrochage de la turbomachine à la structure d’un aéronef.

Etat de la technique

Pour le montage d’un turbopropulseur à la voilure ou au fuselage d’un aéronef, on emploie une structure formant interface entre eux. Cette structure que l’on désigne par berceau ou suspension comprend généralement un treillis formé d’arceaux, de poutres et de longerons entourant le turbopropulseur et agencé pour absorber et transmettre les efforts entre le moteur et la structure de l’aéronef.

La demande de brevet au nom de la demanderesse EP-A1-1 449 766 décrit une telle structure porteuse comportant deux parties : une partie supérieure et une partie inférieure.

La partie supérieure ou berceau avec un arceau avant, un arceau arrière et des poutres longitudinales reliant les arceaux entre eux, est ouverte vers le bas.

La partie inférieure ou barque est amovible par rapport à la partie supérieure ; elle est ouverte vers le haut avec au moins deux arceaux inférieurs et des longerons reliant les arceaux entre eux.

Selon une caractéristique de l’invention couverte par cette demande, la partie inférieure est fixée de manière démontable sur la partie supérieure par des moyens de centrage et de fixation. Les deux parties, inférieure et supérieure, délimitent entre elles un logement apte à recevoir le turbopropulseur et une suspension destinée à porter le turbopropulseur.

Les moyens de centrage et de fixation sont disposés dans un plan séparant les deux parties, supérieure et inférieure ; ils sont formés d’un pion de centrage perpendiculaire au plan de séparation et de vis d’immobilisation.

Selon l’art antérieur concernant ce type de structure porteuse, la partie supérieure est généralement agencée de manière à assurer la tenue mécanique de l’ensemble, impliquant l’emploi d’éléments structurels dimensionnés en conséquence.

Le présent demandeur s’est fixé comme objectif de renforcer la cohésion entre les deux parties formant la structure porteuse de manière à ce qu’elles contribuent toutes deux à la tenue mécanique de l’ensemble, permettant ainsi, globalement, son allègement.

Constatant par ailleurs que donner une meilleure accessibilité en partie basse constitue un gain pour la maintenance, Il s’est fixé comme objectif de présenter une architecture de barque structurante articulée.

Exposé de l’invention

On parvient à réaliser ces objectifs, conformément à l’invention avec une structure porteuse de turbopropulseur comprenant une partie supérieure formant berceau et une partie inférieure formant barque, les deux parties comportant chacune un arceau avant et un arceau arrière formant entre eux un cadre avant et un cadre arrière aptes à entourer le turbopropulseur, caractérisée par le fait que d’une part la barque est montée pivotante autour d’au moins une articulation reliant une extrémité d’un arceau de la barque à une extrémité d’un arceau du berceau, d’autre part ladite extrémité d’un arceau de la barque et ladite extrémité d’un arceau du berceau sont liées entre elles par des moyens de liaison qui comprennent un organe saillant fixé à l’une des deux extrémités et faisant saillie en direction de l’autre des deux extrémités, ledit organe saillant étant adapté pour être emboîté dans un logement correspondant de l’autre des deux extrémités.

Par cadre, on entend un élément linéaire fermé, sans solution de continuité quand on se déplace le long de celui-ci d’un point à un autre.

La solution de l’invention permet ainsi de réaliser une structure à la fois rigide et démontable tout en rendant aisé l’accès au moteur pour la maintenance.

Avantageusement, ladite articulation comprend une première partie d’articulation formée à l’une des deux extrémités et une deuxième partie d’articulation formée à l’autre des deux extrémités, les première et deuxième parties d’articulation étant mobiles en translation l’une par rapport à l’autre entre a) une position d’emboîtement dans laquelle les deux extrémités sont assemblées l’une à l’autre en ayant ledit organe saillant emboîté dans ledit logement correspondant et b) une position de dégagement dans laquelle les deux extrémités sont écartées l’une de l’autre avec ledit organe saillant dégagé dudit logement correspondant de façon à autoriser un pivotement de la barque autour de ladite articulation.

Conformément à une caractéristique, ledit organe saillant est formé par une tête d’une cheville comprenant une tige excentrée par rapport à la tête, ladite tige étant engagée dans un logement support ménagé dans l’une desdites deux extrémités par l’intermédiaire d’un système excentrique comprenant une douille munie d’un alésage excentrique traversé par la tige, le système excentrique étant apte à rattraper un désalignement entre ledit logement support et ledit logement correspondant, la cheville étant apte à être immobilisée en rotation dans le logement support par un moyen d’immobilisation.

Cet agencement permet de rattraper tout désalignement présent au montage et d’assurer que les efforts de cisaillement lors du fonctionnement du moteur dans sa structure porteuse ne causeront pas de déplacements relatifs entre les deux éléments, qui sont des sources d’usure et de rupture éventuelle de la liaison. Le cadre se comporte ainsi comme une pièce monobloc dont les dimensions peuvent être ajustées au mieux.

La structure porteuse selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément les unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres l’arceau de la barque comprend un bras qui le prolonge en direction de l’arceau du berceau, ledit bras étant traversé par un axe transversal monté coulissant dans au moins une glissière ménagée dans l’arceau du berceau, - les moyens de liaison comprennent une attache apte à maintenir lesdites extrémités bout à bout l’une contre l’autre, - l’attache comprend un organe amovible adapté pour être introduit dans un orifice traversant ménagé dans ledit bras et pour venir en butée contre une extrémité de la glissière, de façon à empêcher un déplacement du bras relativement à la glissière, - la douille, la tige et un logement support ménagé dans l’une desdites deux extrémités pour la douille sont tronconiques, - ladite au moins une articulation comprend une charnière ayant un axe de rotation agencé pour être mobile en translation perpendiculairement à lui-même ; Cette disposition permet de combiner une rotation et une translation de la barque. Lors du montage de celle-ci sous le berceau à partir d’une position ouverte, la barque est entraînée en rotation autour des charnières jusqu’à venir en position face au berceau. Ensuite le déplacement de la barque parallèlement à elle-même permet l’encastrement des chevilles dans leurs logements respectifs sur l’arceau opposé, dans le berceau. Un ajustement des chevilles par le système à double excentrique peut être nécessaire si les logements ne sont pas alignés correctement. Une fois les arceaux en position les uns contre les autres ils sont verrouillés en place par un moyen approprié tel qu’une plaque vissée à cheval sur les deux extrémités en contact.

Avantageusement, le moyen d’immobilisation de la cheville comprend un écrou de serrage coopérant avec un filetage sur la tige ménagé à l’extrémité opposée à ladite tête. L’invention concerne également un ensemble comportant une turbomachine et une structure porteuse de la turbomachine, telle que décrite ci-dessus.

Brève description des figures L’invention sera mieux comprise, et d’autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description explicative détaillée qui va suivre, de modes de réalisation de l’invention donnés à titre d’exemples purement illustratifs et non limitatifs, en référence aux dessins schématiques annexés.

Sur ces dessins :

La figure 1 représente, vue de côté, la structure porteuse d’un turbopropulseur formé d’un berceau et d’une barque ;

La figure 2 représente la structure porteuse vue de trois quart avant, la barque étant en position ouverte ;

La figure 3 montre la structure porteuse de la figure 2 vue du côté opposé ; Les figures 4, 5 et 6 montrent le fonctionnement d’une charnière de la structure, avec son axe de rotation coulissant;

La figure 7 montre le moyen de liaison de deux arceaux aux extrémités avec encastrement d’une cheville dans un logement correspondant;

La figure 8 montre en coupe longitudinale le moyen de liaison de la figure 7; La figure 9 montre la cinématique de l’assemblage à double excentriques ; La figure 10 montre une étape de montage de moyen de liaison avec cale de rehaussement ;

La figure 11 montre une variante à pièces tronconiques.

Description de modes de réalisation de l’invention

En référence aux figures 1 et 2, la structure porteuse 1 est représentée sans le moteur du type turbopropulseur. Il s’agit ici d’une structure pour un moteur devant être placé sous aile en avant de celle-ci. La nacelle comprend une partie supérieure 2, désignée berceau, entourant le moteur. La structure porteuse comprend aussi la partie inférieure 3 ouverte en forme d’auge et qui est montée sous le berceau. La partie inférieure est désignée barque.

La structure porteuse 1 du moteur est formée d’éléments rigides aptes à supporter ensemble le moteur et à transmettre tout effort, traction, poids, couple, entre le moteur et l’aile à laquelle il est accroché. La structure comprend des éléments en forme d’arceaux positionnés transversalement par rapport au sens longitudinal du moteur. Pour la barque 3, par exemple, la structure comprend un arceau avant 31 et un arceau arrière 32. Ils sont reliés entre eux par une nappe rigide formant support également. Pour le berceau la structure comprend un arceau avant 21 et un arceau arrière 22, les deux étant reliés par des longerons 25 de manière à assurer la cohésion et la rigidité de l’ensemble. Sur la figure 3, les longerons n’ont pas été représentés.

Dans la demande EP-A1-1 449 766, la structure porteuse comprend un berceau formant la partie supérieure de celle-ci et une partie inférieure formant une barque. Les deux parties sont liées l’une à l’autre le long d’un plan de montage. Le berceau et la barque comportent notamment chacun un arceau avant et un arceau arrière. Les arceaux avant du berceau et de la barque sont situés dans le même plan vertical. De même les arceaux arrière du berceau et de la barque sont situés également dans un même plan vertical. Les deux plans cités délimitent en particulier des plans verticaux de montage permettant de relier, de manière amovible, le berceau à la barque. Dans ce but, les extrémités supérieures des arceaux avant et arrière de la barque sont équipées chacune d'un pion destiné à coopérer avec un logement correspondant situé à l'extrémité inférieure des arceaux avant et arrière du berceau, voir figure 1 de EP-A1-1 449 766 et les paragraphes [0060] à [0069]. En outre, chacune des extrémités des arceaux est équipée de deux alésages. Les deux paires d'alésages des deux extrémités d’un arceau sont destinées à venir se positionner en regard des deux paires d'alésage des deux extrémités de l’autre arceau le long du plan de montage P horizontal ou sensiblement horizontal. Le blocage de la partie inférieure sur la partie supérieure est effectué au moyen de quatre paires de vis venant se loger une à une dans les paires d'alésages en regard. Ainsi, les pions réalisent le centrage de la barque par rapport au berceau et permettent, en outre, le transfert du couple et le passage des efforts entre le berceau et la barque. Ce mode de montage présente toutefois l’inconvénient de ne pas tenir compte des tolérances de fabrication et est susceptible de générer des tensions internes.

Dans le dispositif de EP-A1-1 449 766, les tolérances de fabrication et d’assemblage des arceaux inférieurs avec la barque sont difficiles à respecter pour obtenir l’alignement souhaité des pions avec les logements correspondants. Les tensions internes à appliquer sur les arceaux et la barque pour obtenir l’alignement peuvent dépasser les valeurs acceptables. De plus, l’accessibilité pour le montage des vis n’est pas optimale, ce qui pénalise les temps d’intervention pour la maintenance. En outre, l’accès sous le moteur (zone dite à six heures par analogie avec le cadran d’une horloge) nécessite le démontage et le retrait de la barque, qui est une pièce lourde. Cette intervention peut nécessiter plusieurs personnes ou un outillage spécifique pour déplacer la barque. La présente invention permet d’améliorer en particulier cet aspect. L’invention vise à améliorer l’accessibilité du moteur, et en particulier à rendre l’accès plus facile et rapide, pour toute opération de maintenance notamment.

Dans ce but, la barque est montée sous le berceau par le moyen d’articulations qui permettent l’ouverture de la structure par rotation de la barque. L’invention vise également, par rapport à la solution préconisée par le brevet cité ci-dessus, à améliorer la liaison entre les arceaux inférieurs et supérieurs de manière à former des cadres rigides semblables à des cadres monoblocs garantissant une bonne répartition des efforts sur l’ensemble de la structure porteuse. L’invention porte sur le mode de liaison des arceaux de la partie inférieure à ceux de la partie supérieure de façon à permettre un montage/démontage aisé pour donner l’accès au moteur lorsqu’un entretien ou une réparation sont prescrits, tout en assurant une grande rigidité aux cadres que les arceaux forment entre eux.

Les figures 4 à 6 montrent un mode de réalisation préféré de l’articulation entre les arceaux du berceau et ceux de la barque. Seule l’articulation avant, entre les arceaux 21 et 31, est représentée mais cela vaut également pour l’articulation entre les arceaux arrière. L’arceau 31 de la barque comprend un bras 31c qui le prolonge en direction de l’arceau du berceau 21. Ce bras est traversé par un axe de rotation 31k transversal. L’axe 31k est monté coulissant dans des glissières 21g ménagées dans l’arceau 21. L’arceau de la barque 31 peut ainsi être déplacé en translation par rapport à l’arceau 21 tout en restant retenu à lui par l’axe 31k apte à coulisser dans la glissière 21g. En position de fermeture, l’arceau 31 est en appui contre l’arceau 21 et l’axe 31k est dans la glissière en position haute (voir figure 4). Cet agencement d’articulation sous la forme d’une charnière mobile permet de combiner un déplacement en translation (voir figure 5), jusqu’à ce que l’axe vienne en butée en position basse dans la glissière 21g. La position basse permet le dégagement d’une cheville 10, solidaire de l’arceau de la barque. En position de fermeture, la cheville 10 est logée dans un logement 21a correspondant ménagé dans l’arceau du berceau. Ce logement n’est pas visible sur les figures 4 à 6.

Le dégagement de la cheville permet à l’arceau 31 de pivoter autour de l’axe 31k, comme on le voit sur la figure 6. Sur cette figure, on a représenté un crochet 40 ou autre moyen équivalent qui permet si on le souhaite de bloquer l’arceau de la barque, et donc la barque elle-même en position ouverte.

Il est à noter qu’il est possible inversement de bloquer la barque en position fermée, en introduisant une clavette ou goupille C (voir figure 4) dans un orifice traversant ménagé dans le bras 31c, de manière à former un organe amovible lié au bras 31c et venant en butée contre une extrémité inférieure de la glissière 21g en empêchant ainsi un déplacement du bras 31c relativement à la glissière.

Les figures 7 à 11 montrent comment est assurée la liaison entre les extrémités de deux arceaux mis bout à bout. Les deux extrémités sont en contact l’une avec l’autre le long d’un plan P de jonction.

Sur la figure 7, une cheville 10 traverse le plan P et comprend un organe saillant formé par une tête 10a et une tige 10b. La tête 10a est de forme cylindre avec un embout effilé en pointe et la tige 10b est également de forme cylindrique mais de diamètre plus faible que celui de la tête. La tête et la tige sont excentrées l’une par rapport à l’autre ; leurs axes sont distincts et parallèles. La tête 10a de la cheville est logée dans le logement 21a, de forme cylindrique correspondante, dans l’extrémité de l’arceau supérieur 21. La tige 10b est logée dans un logement support 31a correspondant de l’extrémité de l’arceau inférieur 31 par l’intermédiaire d’une douille 12. La douille présente un alésage 12a de diamètre égal à celui de la tige et d’axe excentré par rapport à celui de sa surface extérieure cylindrique. Le diamètre du cylindre extérieur de la douille 12 est égal à celui du logement support 31a de réception de la douille. La douille présente une collerette 12c qui est en appui contre la surface d’extrémité de l’arceau 31. La tige 10b débouche dans une poche 31 f ouverte latéralement. Un écrou 16 coopère avec un filetage de la tige pour serrer la cheville 10 axialement contre la surface d’extrémité de l’arceau 31 et l’immobiliser en rotation également. Une rondelle 14 sert d’appui à l’écrou contre la face de la poche 31 f parallèle à la surface d’extrémité de l’arceau inférieur 31. Le double excentrage : l’un entre la tige 10a et la tête 10b de la cheville, l’autre entre la tige et la surface extérieure de la douille, permet, par une rotation appropriée de ces éléments, de rattraper tout désalignement éventuel entre les deux logements 21a et 31a. L’excentricité est calculée de façon à ce que le montage de la barque soit possible dans tous les cas de figure.

La douille peut présenter des méplats sur sa collerette par lesquels la rotation de la douille peut être opérée ; la tige peut comprendre à son extrémité libre une goupille transversale formant une prise par laquelle la cheville et la douille peuvent être tournées autour de leurs axes respectifs.

Le désalignement entre les logements résulte des tolérances de fabrication des pièces. Il peut être très faible mais dans la pratique il n’est pas nul ; il peut être de l’ordre de 0,1 à 0,2 mm. Ce dispositif permet de donner de la souplesse à la liaison et assure le montage des quatre points d’interface de la barque avec le berceau. Il est possible d’installer le système sur trois des quatre points d’interface, la quatrième interface étant dotée d’un simple pion et servant de point de référence où on commence à aligner un arceau de berceau avec un arceau de barque. Une fois l’écrou serré pour bloquer toute rotation du système formé par la douille et la cheville, ce dernier reprend tous les efforts de cisaillement entre l’ensemble barque et berceau.

Pour la reprise des efforts de traction entre les arceaux, des moyens de liaison sont prévus, qui comprennent une attache. Il peut s’agir d’une simple plaque 18 de fixation montée avec des vis, ici quatre, sur une semelle extérieure des cadres. Tout autre moyen d’attache équivalent convient dans la mesure où il vient éviter le décollement des arceaux. Les perçages de la plaque de fixation 18 sont réalisés de préférence à un diamètre supérieur à ceux des vis afin de faciliter le montage de ces derniers.

La figure 8 montre en détail le système avec excentrique. Le logement cylindrique 21a est d’axe A2. Le logement cylindrique de support 31a est d’axe A1. En raison des tolérances de fabrication, les deux axes A1 et A2 ne sont pas confondus. La cheville comprend une tête 10a d’axe A4 et la tige est d’axe A3. Le cylindre extérieur de la douille est d’axe A1 comme le logement de support 31a. L’alésage 12a de la douille 12 est d’axe A3 comme la tige 10b de la cheville 10. Lorsque la tête 10a est engagée dans le logement 21a son axe A4 est confondu avec celui de la cavité 21a. Les excentricités E1, entre les axes A1 et A3, et E2, entre les axes A3 et A2 sont choisies de telle façon que leur somme soit toujours supérieure à la distance D qui correspond à la tolérance entre les axes des logements 21a et 31a.

La figure 9 illustre géométriquement la relation entre les différents axes et le principe de la cinématique. Cette contrainte étant satisfaite, on peut rattraper tout désalignement en faisant tourner la douille dans son logement, par exemple à l’aide d’une clé plate agissant sur des méplats prévus sur la collerette annulaire de la douille, pour déplacer l’axe excentrique A3 de la douille. Avant la mise en place de l’arceau supérieure par rapport à l’arceau inférieur, on fait tourner la tête de la cheville autour de l’axe A3, en manipulant le corps de la cheville par exemple avec une goupille ou l’écrou de serrage de façon à amener l’axe A4 de la tête en alignement plus ou moins approximatif avec l’axe A2 du logement 21a. Une fois la position de la structure articulée à trois pivots établie, on bloque la cheville et la douille en rotation en serrant l’écrou 16. On peut alors joindre les deux arceaux l’un à l’autre. On empêche ainsi que les axes, A1 et A2, puissent être déplacés l’un par rapport à l’autre par les efforts de cisaillement auxquels les extrémités des arceaux sont soumises pendant le fonctionnement du turbopropulseur dans la structure porteuse.

En choisissant les mêmes valeurs d’excentricité E1 et E2, le système formé par la douille et la cheville peut s’appliquer à n’importe quel désalignement des axes A1 et A2, dès lors que la valeur D du désalignement est inférieure ou égale à E1 plus E2. La solution s’applique aussi au cas où D=0. Il suffit de tourner la tête de la cheville en coïncidence avec l’axe central de la douille

On répète l’opération d’immobilisation des extrémités des arceaux sur trois des liaisons à partir du pion de centrage. L’ensemble est ensuite verrouillé en position par les moyens d’attache en traction, tels que la plaque 18 chevauchant les deux extrémités d’arceaux.

Avantageusement, pour garantir l’immobilisation de la douille dans son logement après mise en place des arceaux, les surfaces en contact - S1 collerette 12c /arceau 31 et S2 tête 10a / collerette 12c - sont traitées de manière à présenter des surfaces rugueuses et résister au glissement l’une sur l’autre. Dans ce cas, pour faciliter alors la rotation de la douille pendant le réglage en position ; une cale 100 peut être disposée provisoirement sous la douille pour soulever celle-ci et permettre sa rotation pendant le réglage. Une fois le réglage effectué on peut enlever la cale 100 (voir l’illustration de la figure 10).

La figure 11 illustre une variante de réalisation permettant d’augmenter la friction entre les pièces susceptibles de tourner les unes par rapport aux autres pendant le fonctionnement du moteur dans sa structure porteuse. Ici la tige 10’b, la douille 12’, et l’alésage 31’a sont tronconiques. La tête 10a’ est similaire à celle 10a précitée. On libère aisément les surfaces en contact en rehaussant la cheville et la douille vers l’extérieur, au moyen par exemple d’une cale comme dans la réalisation de la figure 6. La cale n’est pas représentée sur la figure 7. Une fois le réglage terminé, il suffit d’enlever la cale, de mettre en place l’écrou et de serrer celui-ci, avant de joindre les arceaux.

On a décrit le système à double excentrage fixé sur l’arceau inférieur, la tête venant se loger dans une cavité ménagée dans le bord d’extrémité de l’arceau du berceau supérieur. L’invention s’applique également au cas où le dispositif est inversé avec le système à double excentrage fixé sur l’arceau supérieur et la tête de la cheville venant se loger dans une cavité ménagée dans le bord d’extrémité de l’arceau inférieur.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Structure porteuse de turbopropulseur comprenant une partie supérieure formant berceau (2) et une partie inférieure formant barque (3), les deux parties comportant chacune un arceau (21, 31) avant et un arceau arrière (22, 32) formant entre eux un cadre avant et un cadre arrière aptes à entourer le turbopropulseur, caractérisée par le fait que d’une part la barque est montée pivotante autour d’au moins une articulation (5) reliant une extrémité d’un arceau de la barque à une extrémité d’un arceau du berceau, d’autre part ladite extrémité d’un arceau de la barque et ladite extrémité d’un arceau du berceau sont liées entre elles par des moyens de liaison qui comprennent un organe saillant (10a) fixé à l’une des deux extrémités et faisant saillie en direction de l’autre des deux extrémités, ledit organe saillant (10a) étant adapté pour être emboîté dans un logement correspondant (21a) de l’autre des deux extrémités.
2. 2. Structure porteuse selon la revendication 1, dont ladite articulation (5) comprend une première partie d’articulation formée à l’une des deux extrémités et une deuxième partie d’articulation formée à l’autre des deux extrémités, les première et deuxième parties d’articulation étant mobiles en translation l’une par rapport à l’autre entre a) une position d’emboîtement dans laquelle les deux extrémités sont assemblées l’une à l’autre en ayant ledit organe saillant (10a) emboîté dans ledit logement correspondant (21a) et b) une position de dégagement dans laquelle les deux extrémités sont écartées l’une de l’autre avec ledit organe saillant (10a) dégagé dudit logement correspondant (21a) de façon à autoriser un pivotement de la barque autour de ladite articulation.
3. 3. Structure porteuse selon la revendication 1 ou 2, dont ledit organe saillant (10a) est formé par une tête (10a) d’une cheville (10) comprenant une tige (10b) excentrée par rapport à la tête, ladite tige (10b) étant engagée dans un logement support (31a) ménagé dans l’une desdites deux extrémités par l’intermédiaire d’un système excentrique comprenant une douille (12) munie d’un alésage (12a) excentrique traversé par la tige (10b), le système excentrique étant apte à rattraper un désalignement entre ledit logement support (31a) et ledit logement correspondant (21a), la cheville (10) étant apte à être immobilisée en rotation dans le logement support (31 a) par un moyen d’immobilisation.
4. 4. Structure porteuse selon l’une des revendications précédentes, dont l’arceau (31) de la barque (3) comprend un bras (31c) qui le prolonge en direction de l’arceau (21) du berceau (2), ledit bras (31c) étant traversé par un axe (31k) transversal monté coulissant dans au moins une glissière (21g) ménagée dans l’arceau (21) du berceau.
5. 5. Structure porteuse selon l’une des revendications précédentes dont les moyens de liaison comprennent une attache (18, C) apte à maintenir lesdites extrémités bout à bout l’une contre l’autre.
6. 6. Structure porteuse selon la revendication 5 en combinaison avec la revendication 4, dont l’attache comprend un organe amovible (C) adapté pour être introduit dans un orifice traversant ménagé dans ledit bras (31c) et pour venir en butée contre une extrémité de la glissière (21g), de façon à empêcher un déplacement du bras (31c) relativement à la glissière (21g).
7. 7. Structure porteuse selon l’une des revendications 3 à 6, dont la douille (12’), la tige (10’b) et un logement support (31’a) ménagé dans l’une desdites deux extrémités pour la douille sont tronconiques.
8. 8. Structure porteuse selon l’une des revendications précédentes, dont ladite au moins une articulation (5) comprend une charnière ayant un axe de rotation (31k) agencé pour être mobile en translation perpendiculairement à lui-même.
9. 9. Structure porteuse selon la revendication 3, dont le moyen d’immobilisation de la cheville (10) comprend un écrou (16) de serrage coopérant avec un filetage sur la tige (10b) ménagé à l’extrémité opposée à ladite tête.
10. 10. Ensemble comportant une turbomachine et une structure porteuse de la turbomachine selon l’une des revendications précédentes.