FR3046187A1 - Tuile permettant d'imiter l'aspect d'une couverture en tuiles canal traditionnelle - Google Patents

Abstract

Tuile constituée par une plaque de matériau rigide délimitée par un premier bord supérieur (2), un deuxième bord inférieur (3), et des troisième (4) et quatrième (5) bords opposés, la plaque étant ondulée pour former au moins deux parties courants (7a, 7b) alternant avec un même nombre de parties couvrants (6a, 6b). Chaque transition (8) entre une partie courant et une partie couvrant est, dans la partie pureau (P), décalée vers l'axe de la partie courant, constituant ainsi des surfaces de butée centrales (9), situées dans un même plan perpendiculaire à l'axe des parties courants et couvrants ; le troisième bord (4), faisant partie de la première région de recouvrement latéral (R11), présente une entaille (10) poussée à partir du bord supérieur (2) et formant une surface de butée latérale (11), appartenant au même plan que les surfaces de butée centrales.

Description

TUILE PERMETTANT D'IMITER L'ASPECT D'UNE COUVERTURE EN TUILES CANAL

La présente invention concerne le domaine des tuiles et porte plus particulièrement sur une tuile permettant, une fois posée avec une pluralité de ces mêmes tuiles en rangées et en colonnes, d'obtenir une couverture ayant l'aspect d'une couverture composée de tuiles canal.

Les tuiles canal, ayant la forme d'une gouttière d'allure tronconique, sont superposées les unes aux autres pour former une couverture en pente, les tuiles dont la concavité est tournée vers le bas sont dites de couvrant et sont disposées au-dessus des tuiles dont la concavité est tournée vers le haut et dites de courant. De telles tuiles canal permettent d'obtenir des couvertures ayant un aspect très recherché, que l'on peut utiliser, par exemple, dans le cas de restauration de l'ancien et de monuments historiques. Cependant, elles présentent les inconvénients d'être coûteuses à fabriquer et chronophages en termes de pose. Pour remédier à ces inconvénients, des tuiles, dites mécaniques ou à emboîtement, différentes des tuiles canal ont été développées dès le I9eme siècle, notamment en vue de procurer un aspect analogue à celui des tuiles canal.

Le brevet français FR2604467 divulgue une telle tuile mécanique imitant, une fois posée, l'aspect de tuiles canal traditionnelles. Cette tuile mécanique est constituée par un carreau de terre cuite dont la face avant, visible, comporte une région, dite pureau, non destinée à être recouverte par une autre tuile, et une région, dite de recouvrement longitudinal, située à la partie supérieure du pureau et destinée à être recouverte par une tuile de rangée supérieure. Le pureau est divisé en deux zones convexes alternant avec deux zones concaves, procurant l'aspect respectivement de tuiles de couvrant et de tuiles de courant, les deux zones convexes étant en surépaisseur par rapport aux deux zones concaves et faisant saillie de ces dernières par leur bord inférieur opposé à la région de recouvrement longitudinal.

Chaque tuile est destinée à être assemblée mécaniquement d'une part à une tuile adjacente de même colonne mais de rangée supérieure, et d'autre part, à deux tuiles adjacentes de même rangée, une de chaque côté de ladite tuile. L'assemblage mécanique résulte notamment de la coopération et de l'imbrication de différentes baguettes prévues à la fois sur la face avant et sur la face arrière de la tuile. Sont ainsi prévues les baguettes suivantes : des baguettes transversales, au moins une sur la face avant, dans la région de recouvrement et sur toute la largeur de la tuile, et au moins une sur la face arrière, destinées à coopérer avec les baguettes transversales correspondantes de la tuile adjacente de même colonne, de manière à assurer la liaison mécanique et l'étanchéité entre les deux tuiles de même colonne, des baguettes longitudinales s'étendant sur les bords latéraux de la tuile et destinées à coopérer avec les baguettes longitudinales correspondantes des tuiles adjacentes de même rangée, de manière à assurer la liaison mécanique et l'étanchéité entre les tuiles de même rangée.

Il est également prévu que la surépaisseur des zones convexes par rapport aux zones concaves s'interrompe au niveau de la partie de recouvrement, de façon à coopérer également avec les baguettes transversales.

De telles tuiles mécaniques ou à emboîtement permettent d'imiter de manière assez satisfaisante l'aspect des tuiles canal. Cependant, ces tuiles posent des difficultés de démontage, par exemple lors du remplacement de tuiles défectueuses et/ou cassées, qui peuvent être endommagées notamment par les intempéries ou lors de l'entretien de la toiture. L'étanchéité assurée par les baguettes empêche une libération aisée de la tuile et implique donc des manipulations fastidieuses simplement pour le remplacement d'un seul élément. De plus, ces tuiles mécaniques, qui sont généralement réalisées sans contre-dépouilles, ne peuvent être fabriquées que par moulage/pressage, ce qui limite les possibilités de fabrication industrielle des tuiles.

La présente invention vise donc à proposer une tuile imitant l'aspect de plusieurs tuiles canal traditionnelles, permettant une pose rapide et simple ainsi qu'un démontage/remplacement aisé en cas de tuiles cassées et/ou défectueuses, tout en assurant une bonne étanchéité pour la toiture, et qui puisse être fabriquée aussi bien par étirage-filage que par moulage/pressage.

La présente invention a pour objet une tuile constituée par une plaque de matériau rigide délimitée par un premier bord dit supérieur, destiné à être situé côté faîtage une fois la tuile posée en couverture, un deuxième bord dit inférieur, opposé au bord supérieur, et des troisième et quatrième bords opposés reliant chacun les bords supérieur et inférieur, la plaque étant ondulée pour former, du bord supérieur au bord inférieur, au moins deux parties concaves dites parties courants, de concavité tournée vers le haut une fois la tuile posée en couverture, alternant avec un même nombre de parties convexes dites parties couvrants, de concavité tournée vers le bas, les axes centraux des parties courants et des parties couvrants étant orthogonaux auxdits bords supérieur et inférieur et chaque partie courant rejoignant au moins une partie couvrant, lesdits troisième et quatrième bords étant formés par le bord libre d'une partie couvrant et le bord libre d'une partie courant, respectivement, la tuile étant destinée à former, par pose d'un pluralité de ces mêmes tuiles en rangées et en colonnes, une couverture ayant l'aspect d'une couverture en tuiles canal, la région du bord supérieur de la tuile, dite région de recouvrement longitudinal, étant à cet effet apte à être recouverte par la région du bord inférieur d'une autre tuile adjacente de même colonne mais de rangée supérieure, tandis que la surface supérieure du reste de la plaque, qui constitue le pureau, est destinée à être en grande partie visible, les régions voisines desdits troisième et quatrième bords, dites respectivement première et seconde régions de recouvrement latéral, étant quant à elles aptes, respectivement, à être recouverte par la seconde région de recouvrement latéral d'une autre tuile adjacente de même rangée et à recouvrir la première région de recouvrement latéral d'encore une autre tuile adjacente de même rangée, la tuile étant caractérisée par le fait que : chaque transition entre une partie courant et une partie couvrant est, dans la partie pureau, décalée vers l'axe de la partie courant, constituant ainsi des surfaces de butée, dites centrales, situées dans un même plan perpendiculaire à l'axe des parties courants et couvrants ; ledit troisième bord, faisant partie de la première région de recouvrement latéral, présente une entaille poussée à partir du bord supérieur et formant une surface de butée, dite latérale, appartenant au même plan que les surfaces de butée centrales ; le plan des butées centrales et de la butée latérale formant la séparation entre le pureau et la région de recouvrement longitudinal de la tuile ; et les surfaces supérieure et inférieure de la tuile sont exemptes de relief dans la région de recouvrement longitudinal et les première et seconde régions de recouvrement latéral.

Une telle configuration des tuiles, du fait de l'absence de reliefs dans les régions de recouvrement longitudinal et les régions de recouvrement latéral et de la présence des surfaces de butée centrales et latérale, permet aux tuiles d'être simplement posées les unes sur les autres, avec recouvrement partiel dans lesdites régions de recouvrement, sans assemblage mécanique par emboîtement ou par imbrication de saillies et de creux prévus sur les surfaces supérieure et inférieure des tuiles. Selon la présente invention, l'arrêt en translation est assuré par les surfaces de butée et l'étanchéité est assurée par le seul contact des différentes tuiles dans les différentes régions de recouvrement.

La pose et le démontage/remplacement de telles tuiles sont excessivement rapides et simples.

En effet, une fois que l'on a posé une première tuile d'une première rangée (ou rangée inférieure), au bout de cette dernière, on pose simplement une deuxième tuile pour que la seconde région de recouvrement latéral de la deuxième tuile recouvre la première région de recouvrement latéral de la première tuile, puis on pose une troisième tuile pour qu'elle recouvre de la même manière la deuxième tuile, et ainsi de suite jusqu'à l'obtention d'une rangée.

On pose ensuite une première tuile d'une deuxième rangée (ou rangée supérieure), pour que la partie inférieure de son pureau recouvre la région de recouvrement longitudinal de la première tuile de rangée inférieure, et l'on fait coulisser la première tuile de rangée supérieure jusqu'à ce que son bord inférieur vienne en appui contre les surfaces de butée centrales de la première tuile de rangée inférieure et la surface de butée latérale de la deuxième tuile de rangée inférieure. On pose de la même manière une deuxième tuile de rangée supérieure pour que sa seconde région de recouvrement latéral recouvre la première région de recouvrement latéral de la première tuile de rangée supérieure et que son bord inférieur soit en appui contre les surfaces de butée centrales de la deuxième tuile de rangée inférieure et la surface de butée latérale de la troisième tuile de rangée inférieure. On procède ainsi jusqu'à l'obtention de la rangée supérieure, puis pour chaque rangée.

Bien entendu, on pourra entamer la pose d'une rangée supérieure avant que la rangée inférieure soit achevée. On pourra ainsi poser deux tuiles adjacentes de rangée inférieure puis la tuile de rangée supérieure qui viendra en appui sur lesdites deux tuiles, et ainsi de suite.

On souligne ici que, même si dans la région de recouvrement longitudinal les parties courants de la tuile de rangée supérieure sont reçues dans les parties courants de la tuile de rangée inférieure et les parties couvrants de cette dernière sont reçues dans les parties couvrants de la tuile de rangée supérieure, et qu'ainsi les tuiles sont en quelque sorte emboîtées l'une dans l'autre, ceci ne constitue pas un emboîtement au sens des tuiles mécaniques de l'état antérieur de la technique, qui suppose la disposition de formations supplémentaires en saillie et en creux sur les surfaces supérieure et inférieure de la tuile.

Un autre avantage de la présente invention est que, du fait de sa forme, le procédé de fabrication de la tuile n'est pas limité au moulage/pressage. Par exemple, la tuile pourra être fabriquée par filage/étirage.

Conformément à un mode de réalisation particulier de la tuile selon la présente invention, l'épaisseur de celle-ci est identique ou sensiblement identique dans les parties pureau et de recouvrement longitudinal, la région de transition entre les deux parties étant galbée dans la zone du dessous de la tuile correspondant aux zones de butée du dessus de la tuile.

Conformément à un mode de réalisation de tuile selon l'invention, les arêtes de transition entre les courants et couvrants de la région pureau sont parallèles aux axes longitudinaux de ceux-ci, donnant un aspect de tuiles canal semi-cylindriques à la toiture constituée à partir de ces tuiles.

Conformément à un autre mode de réalisation de la présente invention, les arêtes de transition entre les courants et couvrants de la région pureau sont inclinées, donnant un aspect de tuiles canal trapézoïdales à la toiture constituée à partir de ces tuiles.

Conformément à une caractéristique particulière de la tuile selon l'invention, celle-ci comporte, en sous-face, dans la partie pureau, une saillie de retenue sur des liteaux de toit, et une saillie d'équilibrage. L'encastrement des tuiles selon l'invention au niveau de la butée latérale peut s'effectuer par surfaces arrondies.

Conformément à une caractéristique particulière d'une tuile selon l'invention, celle-ci présente au moins une partie vide dans son épaisseur, éventuellement remplie d'une matière isolante telle qu'une mousse, une partie vide ou chaque partie vide pouvant se présenter sous la forme d'un canal débouchant dans au moins une bordure de la tuile, ou d'un canal fermé à chacune de ses extrémités.

La tuile selon l'invention peut notamment comporter deux courants et deux couvrants.

Elle peut notamment comporter trois courants et trois couvrants.

Elle est avantageusement réalisée en argile.

La présente invention a également pour objet une toiture constituée à partir de tuiles telles que définies ci-dessus, à l'état imbriqué.

Pour mieux illustrer l'objet de la présente invention, on va en décrire ci-après, à titre indicatif et non limitatif, plusieurs modes de réalisation particuliers, avec référence au dessin annexé.

Sur ce dessin : - la Figure 1 représente une vue en perspective d'une tuile conforme à un premier mode de réalisation de l'invention, ladite tuile étant présentée dans l'orientation qu'elle aurait une fois posée sur un toit en pente en regardant de bas en haut ; - la Figure 2 représente une autre vue en perspective de la tuile de la Figure 1 dans une orientation opposée à celle de la Figure 1, selon la flèche II de la Figure i ; - la Figure 3 est une vue en bout de la tuile de la Figure 1 côté butées de surface, à savoir vue de la partie haute une fois la tuile posée sur un toit en pente ; — la Figure 4 est, à échelle agrandie, une vue partielle de la Figure 3 montrant une partie couvrant de la tuile représentée ; — la Figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la Figure 2 ; — la Figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la Figure 2 complétée par une représentation partielle en traits mixtes de la tuile adjacente en position de montage sur un toit ; — les Figures 7, 8 et 9 sont des vues en coupe selon respectivement VII-VII, VIII-VIII et IX-IX de la Figure 2 ; — la Figure 10 est une vue de dessous de la tuile de la Figure 1 ; — la Figure 11 est une vue en perspective de trois tuiles de la Figure 1 à l'état assemblé, pour illustrer l'assemblage des tuiles sur un toit, à la fois dans la direction longitudinale et dans la direction transversale ; — la Figure 12 est une vue de profil d'une succession de tuiles de la Figure 1 en place sur une volige de toit ; — la Figure 13 est une vue analogue à la Figure 11 d'un assemblage de trois tuiles conformément à un second mode de réalisation de la présente invention ; — la Figure 14 est une vue analogue à la Figure 3 de la tuile conforme à ce second mode de réalisation ; — la Figure 15 est une vue de dessous de deux tuiles conformes à un troisième mode de réalisation, assemblées dans la direction longitudinale, en pose sur liteau ; — la Figure 16a est une vue de profil d'une succession de tuiles à saillies en place sur une volige de toit ; — la Figure 16b est une vue de profil d'une succession de tuiles de la Figure 15 en place sur des liteaux de toit, reposant eux-mêmes sur des chevrons ; — la Figure 17 montre, en position éclatée, deux tuiles conformes à un quatrième mode de réalisation dans la position qu'elles vont occuper dans un assemblage sur un toit, un tel assemblage étant illustré par la Figure 18 qui est analogue à la Figure 11 ; — la Figure 19 est une vue analogue à la Figure 2 montrant une tuile conforme à un cinquième mode de réalisation ; — la Figure 20a est une vue en coupe selon XX-XX de la Figure 19 ; — la Figure 20b est une vue analogue à la Figure 20a, illustrant une variante de réalisation de cette dernière ; — la Figure 21 est une vue en perspective analogue à la Figure 1 d'une tuile conforme à un sixième mode de réalisation ; — la Figure 22 est une vue en perspective analogue à la Figure 2 de la tuile de la Figure 21 ; - les Figures 23, 24, 25 et 26 sont des vues analogues aux Figures respectivement, 1, 10, 2 et 11 d'une tuile conforme à un septième mode de réalisation de la présente invention.

Premier mode de réalisation

Si l'on se réfère aux Figures 1 à 7, on peut voir que l'on a représenté une tuile 1 conforme à un premier mode de réalisation de la présente invention.

La tuile 1 est constituée par une plaque d'argile délimitée par : un premier bord ou bord supérieur 2 qui se situera côté faîtage une fois la tuile posée en couverture ; un deuxième bord ou bord inférieur 3 opposé au bord supérieur 2 et parallèle à celui-ci ; un troisième bord 4 et un quatrième bord 5 opposé au troisième bord, les troisième (4) et quatrième (5) bords reliant chacun les bords supérieur 2 et inférieur 3 et étant perpendiculaires à ceux-ci.

La plaque formant la tuile 1 est ondulée pour former du bord 4 au bord 5 successivement une partie concave ou couvrant 6a, puis une partie convexe ou courant 7a, puis une autre partie concave ou couvrant 6b, et une autre partie convexe ou courant 7b. Les axes longitudinaux des courants et des couvrants sont parallèles entre eux et parallèles aux bords 4 et 5.

Dans l'exemple représenté, les couvrants 6a, 6b présentent un profil en arc de cercle, et les courants 7a, 7b, un profil en forme d'auge, à savoir en arc de cercle à fond rond, voire légèrement plat. D'autres formes particulières pourraient être envisagées dès l'instant où les couvrants ont une concavité tournée vers la charpente du toit en position de montage, et les courants, une concavité tournée vers le haut dans cette position, en vue de l'écoulement de l'eau de pluie.

La région voisine du bord supérieur 2 de la tuile 1 est dite région de recouvrement longitudinal RL comme cela sera explicité avec référence à la Figure 11. Le reste de la plaque constitue le pureau P.

Chaque ligne de transition 8 entre des parties courant et couvrant voisines est, dans la partie pureau P décalée vers l'axe longitudinal de la partie courant, constituant ainsi trois surfaces de butée dites surface de butée centrales 9 situées dans un même plan perpendiculaire aux axes longitudinaux des parties courants et couvrants et parallèles aux bords 2 et 3 de la tuile 1.

Les régions voisines des bords 4 et 5 constituent des régions de recouvrement latéral, notées respectivement Rli et RI2. Le troisième bord 4 présente une entaille 10 poussée à partir du bord supérieur 2 et formant une surface de butée, dite surface de butée latérale 11, appartenant au même plan que les surfaces de butée centrales 9.

Des trous traversants 12 sont pratiqués dans le fond des parties courants 7a, 7b dans la partie de recouvrement longitudinal RL, au voisinage du bord 2.

Si l'on se réfère maintenant aux Figures 9 et 10, on peut voir qu'en sous-face, la tuile 1 présente, dans les régions opposées aux régions de butée 9, des régions de transition 13 entre les régions RL et P qui sont galbées pour faire en sorte que l'épaisseur de la tuile 1 dans la région RL et dans la région P soit la même ou sensiblement la même.

Par ailleurs, comme on peut le voir sur les Figures 7, 8 et 9, la tuile 1 est de façon classique pour les tuiles légèrement bombée du bord 2 au bord 3.

Les Figures 11 et 12 illustrent l'assemblage des tuiles 1 sur des voliges 14 d'un toit.

On commence cet assemblage par la partie basse du toit et l'on progresse par rangées ou colonnes. On commence par poser la tuile 1 en bas à gauche sur la Figure 11 et on vient placer la tuile en bas à droite si l'on progresse par rangées ou la tuile au-dessus de celle en bas à gauche si l'on progresse par colonnes. Les tuiles 1 sont pointées sur la volige 14 par des pointes traversant les trous 12. Les tuiles s'imbriquent latéralement par recouvrement d'une région Rli sur une région RI2 de la tuile voisine sur la rangée qui vient d'être posée. Les tuiles d'une rangée supérieure viennent par leurs régions de pureau voisines de leurs bordures inférieures recouvrir les zones de recouvrement RL des tuiles 1 de la rangée inférieure.

On constitue ainsi un toit en tuiles ayant l'aspect d'un toit de tuiles canal traditionnelles.

On va maintenant décrire des tuiles 101, 201, 301, 401, 501 et 601 qui représentent autant d'autres modes de réalisation de la tuile 1, les éléments de ces tuiles ayant été désignés sur le dessin par des chiffres de référence supérieurs de respectivement 100, 200, 300, 400, 500 et 600. Les éléments identiques ne seront pas décrits. Seuls le seront les différences par rapport au mode de réalisation de la tuile 1.

Deuxième mode de réalisation

La tuile 101 est illustrée par les Figures 13 et 14. Les arêtes longitudinales 108 délimitant chaque couvrant 106a, 106b ne sont plus parallèles aux axes longitudinaux des courants et couvrants mais sont inclinées l'une vers l'autre du bord 103 au plan contenant les butées 109 .

Dans ces conditions, en position assemblée comme on peut le voir sur la Figure 13, les pureaux ont une forme non plus demi-cylindrique mais trapézoïdale ou tronconique, en vue d'un aspect esthétique différent, selon le choix de l'utilisateur.

Troisième mode de réalisation

La tuile 201 est illustrée par les Figures 15, 16a et 16b. Elle porte, en sous-face, sur chaque partie couvrant, au voisinage du bord 202, une saillie 215 et, dans la partie pureau, une autre saillie 216. Sur les Figures 16a et 16b, on a représenté les amorces des trous de pointage.

Comme on peut le voir sur la Figure 16a, en position d'assemblage sur un toit sans liteaux fixés sur la volige, les saillies 216 n'ont qu'un rôle d'équilibrage de la tuile 201, pour son conditionnement. Il en serait de même dans le cas - non représenté ici - d'un toit avec liteaux fixés sur la volige.

Comme on peut le voir sur la Figure 16b, en position d'assemblage sur un toit comportant des liteaux 217 fixés aux chevrons 214a, les saillies 215 vont venir en butée sur les liteaux 217. Les saillies 216 n'ont qu'un rôle d'équilibrage de la tuile 201, pour son conditionnement.

Quatrième mode de réalisation

La tuile 301 est représentée sur les Figures 17 et 18. Elle diffère de la tuile 1 par le fait que la butée 311 se raccorde du bord 304 dans la région de l'entaille 310 par un arrondi, l'angle 318 entre les bords 303 et 305 avec lequel elle doit s'imbriquer lors de l'assemblage présentant le même arrondi.

Il en résulte une meilleure étanchéité de la couverture de tuiles, ce qui est particulièrement utile dans le cas de très fortes pluies conjuguées à de très forts coups de vent.

Cinquième mode de réalisation

La tuile 401 qui est représentée sur les Figures 19 et 20a comporte des parties vides 419 dans son épaisseur, ce qui permet de l'alléger. Ces parties vides 419 se présentent dans l'exemple représenté sous la forme de canaux débouchant dans le bord 402 et s'arrêtent au voisinage du bord 403. Elles peuvent être vides ou être remplies d'une matière isolante telle qu'une mousse.

Sur la Figure 20b, on a représenté une variante de réalisation des parties vides, notées ici 419', qui se présentent sous la forme de canaux fermés à ses deux extrémités, autrement dit ne débouchant pas dans les bords 402' et 403', les canaux pouvant, de la même façon que ceux de la Figure 20a, être vides ou remplies d'une matière isolante telle qu'une mousse.

Les canaux décrits ci-dessus, qu'ils soient vides ou non, permettent d'éviter ou de diminuer dans une mesure très importante le risque de condensation en sous-face de la tuile. Les formes, dimensions et positionnements des canaux sont de la compétence ordinaire de l'homme du métier.

Les tuiles comportant de tels canaux devront présenter une épaisseur augmentée afin de conserver la même résistance mécanique que les tuiles n'en présentant pas, toutes choses étant égales par ailleurs.

Sixième mode de réalisation

La tuile 501 diffère de la tuile 1 par le fait qu'elle comporte un couvrant 506c et un courant 507c supplémentaires.

Septième mode de réalisation

La tuile 601 diffère de la tuile 1 par la disposition inversée des courants et couvrants, avec, de gauche à droite si l'on regarde la Figure 26, une succession courant 607b - couvrant 606b - courant 607a -couvrant 606a.

Il est bien entendu que les longueurs, largeurs, épaisseurs, entraxes, galbes, pureaux, recouvrements, trous, etc., pourront être adaptés en fonction des besoins particuliers et de l'aspect d'ensemble que l'on veut donner à la toiture. Dans le cas des exemples représentés, on peut citer un nombre de tuiles par m2 de 1 à 25. On peut également mentionner que le couvreur n'est pas obligé de pointer dans tous les trous des tuiles, ce pointage étant au moins réalisé dans la rangée inférieure dans le cas de la Figure 12.

Claims (11)

1. REVENDICATIONS

   1 - Tuile (1 ; 201 ; 301 ; 401 ; 501 ; 601) constituée par une plaque de matériau rigide délimitée par un premier bord dit supérieur (2 ; 102 ; 302 ; 402 ; 502 ; 602), destiné à être situé côté faîtage une fois la tuile posée en couverture, un deuxième bord dit inférieur (3 ; 103 ; 203 ; 303 ; 403 ; 503 ; 603), opposé au bord supérieur, et des troisième (4 ; 104 ; 204 ; 304 ; 404 ; 504 ; 604) et quatrième (5 ; 105 ; 205 ; 305 ; 405 ; 505 ; 605) bords opposés reliant chacun les bords supérieur et inférieur, la plaque étant ondulée pour former, du bord supérieur au bord inférieur, au moins deux parties concaves dites parties courants (7a, 7b ; 107a, 107b ; 207a, 207b ; 307a, 307b ; 407a, 407b ; 507a, 507b, 507c ; 607a, 607b), de concavité tournée vers le haut une fois la tuile posée en couverture, alternant avec un même nombre de parties convexes dites parties couvrants (6a, 6b ; 106a, 106b ; 206a, 206b ; 306a, 306b ; 406a, 406b ; 506a, 506b, 506c ; 606a, 606b), de concavité tournée vers le bas, lesdits troisième et quatrième bords étant formés par le bord libre d'une partie couvrant et le bord libre d'une partie courant, respectivement, la tuile étant destinée à former, par pose d'un pluralité de ces mêmes tuiles en rangées et en colonnes, une couverture ayant l'aspect d'une couverture en tuiles canal, la région du bord supérieur de la tuile, dite région de recouvrement longitudinal (RL), étant à cet effet apte à être recouverte par la région du bord inférieur d'une autre tuile adjacente de même colonne mais de rangée supérieure, tandis que la surface supérieure du reste de la plaque qui constitue le pureau (P), est destinée à être en grande partie visible, les régions voisines desdits troisième et quatrième bords, dites respectivement première et seconde régions de recouvrement latéral (Rli ; RI2) , étant quant à elles aptes, respectivement, à être recouverte par la seconde région de recouvrement latéral d'une autre tuile adjacente de même rangée et à recouvrir la première région de recouvrement latéral d'encore une autre tuile adjacente de même rangée, la tuile étant caractérisée par le fait que : chaque transition (8 ; 108 ; 208 ; 308 ; 408 ; 508 ;608) entre une partie courant et une partie couvrant est, dans la partie pureau (P), décalée vers l'axe de la partie courant, constituant ainsi des surfaces de butée, dites centrales, (9 ; 109 ; 209 ; 309 ; 409 ; 509 ; 609) situées dans un même plan perpendiculaire à l'axe des parties courants et couvrants ; ledit troisième bord, faisant partie de la première région de recouvrement latéral, présente une entaille (10 ; 110 ; 210 ; 310 ; 410 ; 510 ; 610) poussée à partir du bord supérieur (2 ; 102 ; 202 ; 302 ; 402 ; 502 ; 602) et formant une surface de butée, dite latérale, (11 ; 111 ; 211 ; 311 ; 411 ; 511 ; 611) appartenant au même plan que les surfaces de butée centrales ; le plan des butées centrales et de la butée latérale formant la séparation entre le pureau (P) et la région de recouvrement longitudinal (RL) de la tuile ; et les surfaces supérieure et inférieure de la tuile sont exemptes de relief dans la région de recouvrement longitudinal (RL) et les première et seconde régions de recouvrement latéral (Rli ; RI2)·
2. 2 - Tuile selon la revendication 1, caractérisée par le fait que son épaisseur est identique ou sensiblement identique dans les parties pureau (P) et de recouvrement longitudinal (RL), la région de transition (13 ; 213 ; 613) entre les deux parties étant galbée dans la zone du dessous de la tuile correspondant aux surfaces de butée centrales (9 ; 109 ; 209 ; 3 09 ; 409 ; 509 ; 6 09) du dessus de la tuile.
3. 3 - Tuile selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que les arêtes de transition (8 ; 208 ; 308 ; 408 ; 508 ; 608) entre les courants et couvrants de la région pureau (P) sont parallèles aux axes longitudinaux de ceux-ci, donnant un aspect de tuiles canal semi-cylindriques à la toiture constituée à partir de ces tuiles.
4. 4 - Tuile selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée par le fait que les arêtes de transition (108) entre les courants et couvrants de la région pureau (P) sont inclinées, donnant un aspect de tuiles canal trapézoïdales à la toiture constituée à partir de ces tuiles .
5. 5 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait qu'elle comporte, en sous-face, dans la partie pureau (P), une saillie (215) de retenue sur des liteaux de toit, et une saillie d'équilibrage (216).
6. 6 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que l'encastrement des tuiles au niveau de la butée latérale s'effectue par surfaces arrondies.
7. 7 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait qu'elle présente au moins une partie vide (419 ; 419' ) dans son épaisseur, éventuellement remplie d'une matière isolante, telle qu'une mousse, une partie vide ou chaque partie vide pouvant se présenter sous la forme d'un canal débouchant dans au moins une bordure de la tuile ou d'un canal fermé à chacune de ses extrémités.
8. 8 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait qu'elle comporte deux courants et deux couvrants.
9. 9 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait qu'elle comporte trois courants (507a, 507b, 507c) et trois couvrants (506a, 506b, 506c).
10. 10 - Tuile selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait qu'elle est réalisée en argile.
11. 11 - Toiture constituée à partir de tuiles telles que définies à l'une des revendications 1 à 10, à l'état imbriqué.