FR3017143A1 - Paroi composite pour la construction, ainsi qu'ensembles de construction comprenant au moins une telle paroi composite - Google Patents

Abstract

Cette paroi composite (10) comporte une couche d'isolation rigide ou semi-rigide (13), qui est intercalée entre deux panneaux de parement (11, 12), sensiblement parallèles et alignés. Afin d'améliorer les performances de résistance mécanique et d'assemblage de cette paroi composite, l'invention prévoit que la paroi comporte en outre au moins un insert structurel (16), qui s'étend en longueur entre les deux chants horizontaux opposés (10A, 10C) de la paroi composite et qui est agencé dans la couche d'isolation de manière qu'une partie de la couche d'isolation est interposée entre chacun des deux panneaux de parement et au moins la partie courante de l'insert.

Description

PAROI COMPOSITE POUR LA CONSTRUCTION, AINSI QU'ENSEMBLES DE CONSTRUCTION COMPRENANT AU MOINS UNE TELLE PAROI COMPOSITE La présente invention concerne une paroi composite pour la construction, ainsi que des ensembles de construction incluant au moins une telle paroi composite. L'invention s'intéresse plus spécifiquement aux parois composites, comportant une couche d'isolation, rigide ou semi-rigide, typiquement en mousse, telle que de la mousse polyuréthane, cette couche d'isolation étant intercalée entre deux panneaux de parement, parallèles et alignés, souvent dérivés du bois, du béton ou du plâtre. Ce type de paroi est traditionnellement désigné par l'acronyme SIP (correspondant à l'expression anglaise « structural insulated panel »). De telles parois « SIP » présentent des intérêts remarquables. En effet, grâce à leur âme isolante, elles ont des valeurs d'isolation plus élevées que les constructions à ossature de bois standard ou de béton. En outre, ces parois « SIP » offrent un meilleur contrôle des fuites d'air, une exécution plus rapide de la construction et une réduction des déchets produits sur les chantiers. Ceci étant dit, les parois composites « SIP » actuelles présentent des limitations techniques, liées à la constitution même de ces parois. En effet, bien que leurs panneaux de parement assurent une résistance structurelle à ces parois et que la couche isolante complète quelque peu cette résistance structurelle, ces parois ne sont que peu porteuses, dans le sens où la réalisation de plusieurs étages d'un bâtiment par de telles parois, agencées à l'aplomb les unes des autres, est délicate. De plus, la solidarisation entre deux parois adjacentes est traditionnellement réalisée par des planches ou d'autres éléments de chainage, qui sont interposés entre les couches d'isolation respectives des deux parois et auxquels les panneaux de parement sont directement accolés pour y être solidarisés par des éléments de fixation rapportés, tels que de la colle, des clous, des vis, etc. : il en résulte que le chainage des parois composites induite nécessairement des ponts thermiques entre les deux côtés principaux des parois composites, c'est-à-dire entre leur côté intérieur et leur côté extérieur. Le but de la présente invention est de proposer des parois de type « SIP », qui présentent des performances améliorées, notamment en ce qui concerne leur résistance mécanique et/ou leur assemblage. A cet effet, l'invention a pour objet une paroi composite pour la construction, comportant une couche d'isolation rigide ou semi-rigide, qui est intercalée entre deux panneaux de parement, sensiblement parallèles et alignés, caractérisée en ce que la paroi composite comporte en outre au moins un insert structurel, qui s'étend en longueur entre les deux chants horizontaux opposés de la paroi composite et qui est agencé dans la couche d'isolation de manière que la couche d'isolation est interposée entre chacun des deux panneaux de parement et au moins la partie courante de l'insert. Une des idées à la base de l'invention est de chercher à proposer des parois de type « SIP », qui puissent être assemblées sur plusieurs étages d'une construction. Pour ce faire, l'invention prévoit de renforcer mécaniquement la paroi composite par un ou plusieurs inserts structurels, qui s'étendent dans la couche d'isolation, entre les deux chants horizontaux opposés de la paroi composite. Comme ce ou ces inserts sont emprisonnés dans la couche d'isolation rigide ou semi-rigide, cette couche d'isolation agit sur le ou les inserts comme un raidisseur, en décuplant la résistance structurelle du ou des inserts au sein de la paroi composite, à la fois en compression et en flexion, sans induire de déformation significative. On comprend donc que le ou les inserts assurent une part substantielle, voire quasi-totale, de la résistance structurelle globale de la paroi composite, à laquelle participent potentiellement les panneaux de parement et/ou la couche d'isolation. Il en résulte que les panneaux de parement et/ou la couche d'isolation peuvent être prévus moins résistants structurellement et donc être réalisés en des matériaux jusqu'ici peu ou pas utilisés pour fabriquer des parois « SIP » de l'art antérieur. A titre d'illustration non limitative, plutôt que d'utiliser une mousse polyuréthane ayant une densité d'au moins 45 Kg/m3, une mousse ayant une densité au moins un tiers plus faible, voire trois quarts plus faible est envisageable pour une paroi composite conforme à l'invention. En outre, pour que la présence du ou des inserts structurels n'altère pas de manière sensible les performances d'isolation thermique de la paroi composite conforme à l'invention, une partie de la couche d'isolation est interposée entre chaque panneau de parement et le ou chaque insert, tout au moins la partie courante de cet insert, c'est-à-dire sa partie longitudinale principale, reliant l'une à l'autre ses deux extrémités longitudinales opposées. De cette façon, aucun pont thermique significatif n'est créé, à l'horizontale, entre les deux panneaux de parement par le ou les inserts dans la couche d'isolation puisqu'il n'y a pas de contact direct entre chacun des panneaux de parement et l'essentiel, voire la totalité, du ou de chaque insert. De surcroît, le ou chaque insert joue avantageusement un rôle de diffuseur thermique à la verticale. En pratique, selon des caractéristiques avantageuses de l'invention, le ou au moins un des inserts est soit lié à demeure à la couche d'isolation, en étant enrobé dans cette couche d'isolation, soit reçu et fixé dans une réservation complémentaire, délimitée par la couche d'isolation. Dans tous les cas, la liaison mécanique entre le ou au moins un des inserts et l'un et/ou l'autre des panneaux de parement peut avantageusement être renforcée par des éléments de fixation rapportés, tels que de la colle, des clous, des vis, etc., qui traversent la partie de la couche d'isolation, interposée entre eux. Suivant une première forme de réalisation particulièrement avantageuse de la paroi composite conforme à l'invention, il est prévu que le long d'un premier des deux chants latéraux opposés de la paroi composite, la couche d'isolation est en retrait des extrémités correspondantes respectives des panneaux de parement et forme ainsi une mortaise, et, le long du second chant latéral de la paroi composite, la couche d'isolation déborde des extrémités correspondantes respectives des panneaux de parement et forme ainsi un tenon, qui est sensiblement complémentaire de la mortaise et dans lequel le ou un des insert, dit insert de liaison, s'étend en longueur pour y solidariser des éléments rapportés, tels que de la colle, des vis ou des clous, de fixation de l'assemblage entre le tenon de la paroi composite et la mortaise d'une autre paroi composite. On comprend que cet insert de liaison renforce la résistance structurelle de l'assemblage de type « tenon-mortaise » entre deux parois composites adjacentes, situées à une même hauteur, typiquement à un même étage d'une construction. En outre, la déformation des extrémités verticales des panneaux de parement est avantageusement évitée par des éléments de fixation rapportés, solidarisés à l'insert de liaison. Dans le prolongement des considérations qui précèdent, la présence du tenon de la paroi composite conforme à l'invention est mise à profit pour permettre l'assemblage de cette paroi composite à une pièce d'angle : ainsi, l'invention a également pour objet un ensemble de construction, qui comprend une paroi composite telle que définie ci-dessus, et une pièce d'angle composite, comportant une couche d'isolation rigide ou semi-rigide, intercalée entre un panneau de parement et une partie, sensiblement parallèle et alignée, d'un coude de parement, le reste du coude de parement étant recouvert d'un prolongement de la couche d'isolation, lequel prolongement forme une mortaise sensiblement complémentaire du tenon de la paroi composite, et lequel prolongement est pourvu d'un insert adapté pour être solidarisé à l'insert de liaison de la paroi composite par l'intermédiaire d'éléments, tels que de la colle, des vis ou des clous, de fixation entre le tenon de la paroi composite et la mortaise de la pièce d'angle composite.

Suivant une seconde forme de réalisation, particulièrement avantageuse, de la paroi composite conforme à l'invention, cette seconde forme pouvant d'ailleurs être combinée avec la première forme de réalisation décrite plus haut, il est prévu que le ou au moins un des inserts, en particulier autre que l'insert de liaison, est porteur vis-à-vis du reste de la paroi composite. On comprend que le fait de prévoir le ou au moins un des inserts en tant qu'insert porteur permet de reporter des charges de construction entre les deux chants horizontaux opposés de la paroi composite conforme à l'invention, plus spécifiquement entre des éléments de chainage respectivement prévus au niveau de ces chants horizontaux opposés. Le fait que le ou au moins un des inserts soit porteur passe par un dimensionnement ad hoc de cet insert : en pratique, en fonction du besoin à supporter des charges, il est notamment possible d'adapter la matière, la valeur de la section transversale et/ou le nombre du ou des inserts de la paroi composite conforme à l'invention. A titre d'exemple pour ce qui concerne la matière du ou des inserts, il peut s'agir de bois et/ou de métal et/ou de matière plastique : pour les besoins de support de charge les plus importants, le ou les inserts porteurs sont préférentiellement réalisés en métal, le cas échéant sous forme de profilés en croix, en I, en U, en T, etc., et ce avec ou sans raidisseur. A l'inverse, le bois est utilisé pour réaliser le ou les inserts porteurs lorsque les besoins de support de charge sont plus limités, le bois ayant par ailleurs l'avantage d'être facilement vissé et/ou collé, ce qui explique pourquoi, qu'il soit porteur ou non, l'insert de liaison, tel que défini plus haut, est préférentiellement réalisé en bois. Suivant une disposition préférentielle de l'invention, il est prévu que : - le long d'un premier des deux chants horizontaux opposés de la paroi composite: - la partie, tournée vers un premier des deux panneaux de parement, de la couche d'isolation est pourvue d'une saillie, qui déborde des extrémités correspondantes respectives des deux panneaux de parement et qui s'étend en longueur sur le premier chant horizontal de la paroi composite, et - la partie, tournée vers le second panneau de parement, de la couche d'isolation est en retrait des extrémités correspondantes respectives des deux panneaux de parement et forme ainsi un logement de chaînage qui court le long de la saillie ; et - le long du second chant horizontal de la paroi composite, la couche d'isolation est en retrait des extrémités correspondantes respectives des deux panneaux de parement et forme ainsi un espace d'emboîtement pour, sélectivement, la saillie et le logement de chaînage, recevant un élément de chaînage rapporté, d'une autre paroi composite ou bien un élément de chaînage rapporté. Cette disposition est avantageusement mise à profit pour assembler par emboitement deux parois composites à l'aplomb l'une de l'autre : plus précisément, l'invention a ainsi pour objet un ensemble de construction, comportant au moins deux parois composites telles que définies plus haut, et au moins un élément de chainage, qui est agencé dans le logement de chainage d'une première des deux parois composites et qui, conjointement avec la saillie de la première paroi composite, est reçu dans le logement d'emboitement de la seconde paroi composite de manière à assembler cette seconde paroi composite au-dessus de la première paroi composite.

On comprend que, au niveau d'un des deux côtés des parois composites ainsi assemblées l'une à l'autre, typiquement du côté de ces parois tourné vers l'intérieur d'une construction, le plancher et le plafond de chaque niveau peuvent être solidarisés à des éléments de chainage rapportés sur les parois composites, tout en maintenant, entre chacun de ces éléments de chainage et le côté opposé des parois composites, une épaisseur de couche d'isolation, à savoir l'épaisseur de la saillie de cette couche d'isolation. Cela permet un gain de temps très important lors de la construction du bâtiment et de ses niveaux, tout en augmentant de façon importante la résistance structurelle et en supprimant les ponts thermiques.

Suivant des caractéristiques additionnelles avantageuses de la paroi composite définie plus haut : - le ou chaque insert porteur présente, à chacune de ses extrémités longitudinales, une surface d'appui pour et/ou un moyen de solidarisation avec un élément de chaînage rapporté agencé, respectivement, dans le logement de chaînage ou dans l'espace d'emboîtement ; - la paroi composite comporte en outre au moins une plaquette, qui recouvre les faces respectives de la saillie et du tenon, tournées à l'opposé du second panneau de parement, et qui se prolonge dans la couche d'isolation, en étant accolée au premier panneau de parement ; - il est prévu plusieurs inserts, en particulier porteurs, et la paroi composite comporte en outre au moins un élément de contreventement, qui est agencé dans la couche d'isolation et qui relie l'extrémité longitudinale supérieure d'un des insert, solidarisée à un élément de chainage, à l'extrémité longitudinale inférieure d'un autre des inserts, solidarisée à un élément de chainage opposé.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une paroi composite conforme à l'invention ; - les figures 2 à 4 sont des sections respectivement dans les plans II, III et IV de la figure 1 ; - la figure 5 est une vue en perspective d'une pièce d'angle composite, appartenant à un ensemble de construction conforme à l'invention ; - la figure 6 est une vue en perspective d'un ensemble de construction conforme à l'invention, incluant plusieurs parois composites de la figure 1, ainsi que plusieurs pièces d'angle composites de la figure 5 ; - les figures 7 à 9 sont des sections respectivement dans les plans VII, VIII et IX de la figure 6 ; - les figures 10 et 11 sont des vues en perspective illustrant respectivement deux variantes de paroi composite, conformes à l'invention ; - la figure 12 est une vue en perspective d'encore une autre variante de paroi composite, conforme à l'invention ; et - la figure 13 est une vue en perspective similaire à la figure 12, dans laquelle certains des constituants de la paroi composite de la figure 12 ont été omis pour des raisons de visibilité.

Sur les figures 1 à 4 est représentée une paroi composite 10 destinée à être utilisée pour la construction d'un bâtiment. Globalement, la paroi 10 présente deux dimensions bien plus grandes que sa troisième dimension, cette dernière correspondant à l'épaisseur de la paroi. La paroi 10 présente ainsi deux faces principales opposées, séparées l'une de l'autre par l'épaisseur de cette paroi, à savoir une face dite intérieure 101, destinée à être tournée vers l'intérieur du bâtiment construit avec la paroi, et une face dite extérieure 10E, destinée à être tournée vers l'extérieur de ce bâtiment. La paroi 10 présente quatre chants, qui relient chacun l'une à l'autre les faces intérieure 101 et extérieure 10E et qui se succèdent autour de la paroi 10, à savoir : - un chant dit horizontal supérieur 10A, qui, lorsque la paroi 10 est utilisée pour la construction d'un bâtiment, s'étend à l'horizontale et est tournée vers le haut, - un chant dit horizontal inférieur 10C, qui est opposé au chant horizontal supérieur 10A, et - des chants latéraux opposés 10B et 10D, qui relient chacun l'un à l'autre les chants horizontaux opposés 10A et 10C et qui, lorsque la paroi composite 10 est utilisée pour la construction d'un bâtiment, s'étendent soit rigoureusement à la verticale, soit de manière inclinée par rapport à la verticale. Avantageusement, la dimension verticale de la paroi composite 10 correspond sensiblement à celle d'un étage d'un bâtiment construit avec cette paroi.

Comme bien visible sur les figures 2 à 4, la paroi composite 10 comprend deux panneaux 11 et 12, qui sont parallèles l'un à l'autre et alignés l'un avec l'autre, de manière à délimiter entre eux un espace sensiblement parallélépipédique. Le panneau 11 est qualifié de panneau intérieur, dans le sens où sa face tournée à l'opposé du panneau 12 constitue au moins l'essentiel de la face intérieure 101 de la paroi 10. Le panneau 12 est qualifié de panneau extérieur, dans le sens où sa face tournée à l'opposé du panneau 11 constitue au moins l'essentiel de la face extérieure 10E de la paroi 10.

La paroi 10 comporte également une couche 13, rigide ou semi-rigide, qui est intercalée entre les panneaux 11 et 12, en reliant les faces respectives des panneaux 11 et 12, en regard l'une de l'autre. De par sa matière constitutive, qui sera précisée plus loin, la couche 13 constitue une couche d'isolation, principalement thermique mais également phonique, pour la paroi composite 10, tandis que les panneaux 11 et 12 constituent des parements, respectivement intérieur et extérieur, pour cette paroi composite. En pratique, la couche d'isolation 13 peut être réalisée en diverses matières, de manière non limitative. A titre d'exemple, cette couche 13 est constituée d'une mousse polyuréthane, d'une mousse polyisocyanurate, d'une mousse polyéthylène, d'une mousse époxy, d'une mousse polystyrène, de polystyrène expansé, de fibres de verre et de roche, de liège, de ouate de cellulose, etc... Suivant une forme de réalisation préférentielle, la couche d'isolation 13 est réalisée en mousse naturelle à base de résine de tanin de bois, une telle mousse présentant sensiblement les mêmes caractéristiques d'isolation thermique qu'une mousse polyuréthane, avec l'avantage d'être davantage écologique et de mieux résister au feu. Le cas échéant, la matière constituant la couche d'isolation 13 est additivée et/ou traitée, notamment pour la rendre ignifuge. Par ailleurs, cette couche 13 peut aussi bien être monolithique, en formant ainsi une « monocouche », qu'être « multicouche » en consistant en une superposition de plusieurs épaisseurs de matière.

Dans tous les cas, la ou les matières constituant la couche d'isolation 13 assurent à cette dernière, en plus d'un important pouvoir isolant thermique, une certaine rigidité structurelle et une stabilité dans le temps. En ce qui concerne les panneaux de parement 11 et 12, leur matière constitutive peut également être diverse, de manière non limitative. Ainsi, ces panneaux 11 et 12 sont réalisés en bois, massif ou sous forme de particules telles que les particules « OSB », en béton fibré avec des fibres de verre, de roche, de bois, etc., en plâtre, tel que le plâtre en plaque de type « FERMACELL » ou autre, en film de papier ou d'aluminium ou de plastique ou bitumineux ou autocollant, en métal notamment sous forme de bardage métallique, etc. On notera que le panneau intérieur 11 peut être réalisé avec la même matière que le panneau extérieur 12, mais, à titre de variante, ces panneaux peuvent présenter des matières constitutives différentes. A titre préférentiel, les panneaux 11 et 12, en particulier le panneau extérieur 12, est prévu en béton fibré ou en gypse. Quelle que soit leur matière constitutive, le panneau de parement extérieur 12 est avantageusement prévu pour être directement enduit tandis que le panneau de parement intérieur 11 est avantageusement prévu pour être directement peint ou recouvert de papier peint, une fois que le bâtiment intégrant la paroi composite 10 est construit.

La paroi composite 10 forme une structure sandwich, dans le sens où, dans la direction d'épaisseur de la paroi composite 10, se succèdent directement la face du panneau 11 tournée à l'opposé du panneau 12, l'épaisseur du panneau 11, la face du panneau 11 tournée vers le panneau 12, l'épaisseur de la couche 13, la face du panneau 12 tournée vers le panneau 11, l'épaisseur du panneau 12, et la face du panneau 12 tournée à l'opposé du panneau 11. Cette structure en sandwich est réalisée entre l'essentiel de la face intérieure 101 et l'essentiel de la face extérieure 10E de la paroi composite 10, des aménagements spécifiques étant prévus le long des chants 10A à 10D de cette paroi, comme détaillé ci-après.

Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, et comme plus particulièrement visible sur les figures 1 et 4, la couche d'isolation 13 est, le long du chant latéral 10D, en retrait des extrémités correspondantes 11D et 12D des panneaux 11 et 12, sensiblement alignées dans la direction d'épaisseur de la paroi composite 10 : le long de ce chant latéral 10D, la couche 13 forme ainsi une mortaise 13D. A l'opposé de ce chant latéral 10D, la couche d'isolation 13 déborde des extrémités correspondantes 11 B et 12B des panneaux 11 et 12, sensiblement alignées dans la direction d'épaisseur de la paroi 10 : ainsi, le long du chant latéral 10B, la couche 13 forme un tenon 13B qui est prévu sensiblement complémentaire de la mortaise 13D. Par ailleurs, et comme bien visible sur les figures 1 à 3, la couche d'isolation 13 est, le long du chant horizontal supérieur 10A de la paroi 10, partiellement en débordement des extrémités correspondantes 11A et 12A des panneaux 11 et 12, sensiblement alignées dans la direction d'épaisseur de la paroi 10. Plus précisément, seule la partie de la couche 13, tournée vers le panneau 12, déborde des extrémités 11A et 12A des panneaux 11 et 12, en formant ainsi une saillie 13A.1 qui s'étend en longueur sur le chant 10A de la paroi 10, en reliant l'un à l'autre les chants latéraux opposés 10B et 10D. De plus, la partie de la couche 13, tournée vers le panneau intérieur 11, est, quant à elle, en retrait des extrémités correspondantes 11A et 12A des panneaux 11 et 12, en formant ainsi un logement 13A.2, qui, pour des raisons qui apparaîtront plus loin, est qualifié de logement de chainage, et qui court le long de la saillie 13A.1, entre les chants latéraux opposés 10B et 10D. A l'opposé du chant horizontal supérieur 10A, la couche 13 est en retrait des extrémités correspondantes 11C et 12C des panneaux 11 et 12, sensiblement alignées dans la direction d'épaisseur de la paroi composite : ainsi, le long du chant horizontal inférieur 10C, la couche 13 forme un espace libre 13C, qui, pour des raisons qui apparaîtront plus loin, est qualifié d'espace d'emboitement, et dont la profondeur, par rapport aux extrémités 11C et 12C des panneaux 11 et 12, est sensiblement égale à la dimension en débordement, par rapport aux extrémités 11A et 12A des panneaux, de la saillie 13A.1. A titre d'aménagement optionnel avantageux, pour des raisons qui apparaîtront plus loin, la paroi composite 10 est pourvue d'une plaquette 14 qui, le long du chant horizontal supérieur 10A et le long du chant latéral 10B, recouvre les faces respectives de la saillie 13A.1 et du tenon 13B, tournées à l'opposé du panneau 11. Cette plaquette présente une forme globale en « L », en courant tout le long de la saillie 13A.1 et du tenon 13B. Comme bien visible sur les figures 2 à 4, cette plaquette 14 se prolonge dans la couche d'isolation 13, en étant accolée au panneau de parement extérieur 12. Autrement dit, suivant la direction de l'épaisseur de la paroi composite 10, un prolongement de la partie horizontale de la plaquette 14 est interposé entre l'extrémité 12A du panneau 12 et la couche d'isolation 13, et un prolongement de la partie latérale de la plaquette 14 est interposé entre l'extrémité 12B du panneau 12 et la couche d'isolation. En pratique, cette plaquette 14 est réalisée en une matière identique ou similaire à celle des panneaux 11 et 12. On comprend ainsi que, lorsqu'on regarde la face extérieure 10E de la paroi composite 10, la plaquette 14 est visible et recouvre la saillie 13A.1 et le tenon 13B de la couche d'isolation 13. Comme représenté sur les figures 1 à 4, la paroi composite 10 comprend également des inserts, à savoir un insert 15 et deux inserts 16. Avant de préciser plus loin les différences entre l'insert 15 et les inserts 16, on notera que chacun des inserts 15 et 16 s'étend en longueur entre les chants horizontaux opposés 10A et 10C de la paroi 10, ces inserts s'étendant parallèlement les uns aux autres, ainsi qu'aux chants latéraux opposés 10B et 10D de la paroi 10. De plus, chacun des inserts 15 et 16 est agencé entre les panneaux de parement 11 et 12, plus précisément à l'intérieur de la couche d'isolation 13, sans former de contact entre chacun des panneaux 11 et 12 et l'insert, tout au moins la partie courante principale de l'insert, reliant l'une à l'autre les extrémités longitudinales opposées de cet insert. Ainsi, comme bien visible sur les figures 2 à 4, une partie de la couche d'isolation 13 est interposée, dans la direction de l'épaisseur de la paroi 10, entre chacun des panneaux 11 et 12 et la totalité de l'insert 15, et une partie de la couche d'isolation est également interposée, dans la direction de l'épaisseur de la paroi, entre chacun des panneaux 11 et 12 et toute la partie courante de chacun des inserts 16. En pratique, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 1 à 4, chacun des inserts 15 et 16 est lié à demeure à la couche d'isolation 13, en étant enrobé dans cette couche d'isolation, typiquement lors de la fabrication de la paroi composite 10.

Quel que soit le procédé de fabrication de la paroi composite 10, chacun des inserts 15 et 16 se trouve, en quelque sorte, emprisonné dans la couche d'isolation 13, la matière rigide ou semi-rigide constituant cette dernière agissant alors comme un raidisseur des inserts, ce qui décuple la résistance structurelle assurée par les inserts 15 et 16 au sein de la paroi composite 10, notamment en compression et en flexion. Autrement dit, chacun des inserts 15 et 16 assure une part importante, voire essentielle, de la résistance structurelle d'ensemble pour la paroi composite 10, chacun de ces inserts 15 et 16 pouvant être ainsi qualifié d'insert structurel. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, l'insert 15 se distingue des inserts 16 par le fait qu'il s'étend en longueur dans le tenon 13B formé par la couche d'isolation 13 le long du chant latéral 13B de la paroi composite 10. Cet insert 15, que l'on peut ainsi qualifier d'insert de liaison, permet de renforcer un assemblage entre le tenon 13B de la paroi composite 10 et la mortaise 13D d'un autre exemplaire de la paroi composite 10, assemblé de manière adjacente à la première paroi composite et dans le prolongement horizontal de cette dernière. En effet, la fixation de cet assemblage « tenon-mortaise » entre deux telles parois composites 10 peut être fixée par des éléments rapportés, tels que de la colle, des vis, des clous, etc., qui sont solidarisés à l'insert de liaison 15, comme illustré plus loin en regard des figures 6 à 9. Des éléments de fixation, tels que de la colle des clous, des vis, etc. et qui sont partiellement indiqués en pointillés uniquement sur la figure 4 sous la référence 2, peuvent être rapportés, depuis l'une et/ou l'autre des faces intérieure 101 et extérieure 10E de la paroi composite 10, à travers le panneau correspondant 11 et/ou 12 et une partie de l'épaisseur de la couche d'isolation 13, pour être solidarisés à l'insert de liaison 15 : de cette façon, la liaison entre l'un et/ou l'autre des panneaux 11 et 12 et la couche d'isolation 13 est renforcée le long du chant latéral 10B de la paroi 10, en limitant les risques de déformation des extrémités correspondantes 11B et 12B des panneaux dans le temps. En ce qui concerne les inserts 16, ils sont, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, placés chacun à distance des chants latéraux opposés 10B et 10D de la paroi composite 10, en étant répartis dans la direction horizontale reliant l'un à l'autre ces chants latéraux 10B et 10D. Chaque insert 16 s'étend en longueur entre le logement 13A.2 et l'espace 13C, délimités par la couche d'isolation 13 respectivement le long des chants horizontaux opposés 10A et 10C de la paroi composite 10. Plus précisément, chaque insert 16 délimite, à son extrémité longitudinale supérieure, une surface 16A, qui est tournée vers le haut et qui constitue une partie du fond du logement 13A.2 : ainsi, cette surface libre supérieure 16A de chaque insert 16 est, dans le fond du logement 13A.2, en affleurement de la couche d'isolation 13. De la même façon, chaque insert 16 présente, à son extrémité longitudinale inférieure, une surface 16B, qui est tournée vers le bas et qui constitue une partie du fond de l'espace 13C : ainsi, la surface libre inférieure 16B de chaque insert 16 est, dans le fond de l'espace 13C, en affleurement de la couche d'isolation 13. On comprend donc que, lorsqu'un élément de chainage est reçu dans le logement 13A.2 ou dans l'espace 13C, comme il sera expliqué plus en détail en regard des figures 6 à 9, la charge appliquée par ou à cet élément de chainage est reportée, pour une part importante, voire quasi-totale, entre les chants horizontaux opposés 10A et 10C de la paroi 10 par les inserts 16. Plus généralement, chacun des inserts 16 peut ainsi être qualifié d'insert porteur, dans le sens où l'insert transfère l'essentiel, voire la quasi-totalité, des charges entre les chants horizontaux opposés 10A et 10C de la paroi composite 10, les autres constituants de la paroi composite n'assurant qu'un report de charge limité, voire négligeable. Dans le prolongement des considérations qui précèdent, on notera que, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 1 à 4, l'insert de liaison 15 ne constitue pas un insert porteur, au sens défini ci-dessus, en prévoyant que les extrémités longitudinales opposées de cet insert 15 soient au moins légèrement en retrait des fonds respectifs du logement 13A.2 et de l'espace 13C, comme représenté schématiquement à la figure 2. Ceci étant, à titre de variante non représentée, l'insert de liaison 15 peut être prévu porteur, en prévoyant à ses extrémités longitudinales opposées des surfaces d'appui de charge, similaires aux surfaces 16A et 16B des inserts 16.

Suivant un aménagement optionnel avantageux, chaque extrémité longitudinale de chaque insert 16 est conçue pour être solidarisée fixement à un élément de chainage appuyé sur la surface correspondante 16A ou 16B : dans l'exemple de réalisation considérée, cette solidarisation est mise en oeuvre par une aile 16C, 16D, qui s'étend rigidement en saillie de la surface correspondante 16A, 16B, et qui, est conçue pour coopérer par complémentarité de formes avec l'élément de chainage et être fixée à celui- ci par boulonnage ou similaire. Plus généralement, en prévoyant aux extrémités longitudinales de chaque insert 16 des moyens de solidarisation à un élément de chainage reçu dans le logement 13A.2 ou dans l'espace 13C, les inserts 16 assurent une résistance à l'arrachement.

Eu égard aux fonctions, qui viennent d'être décrites, de l'insert de liaison 15 et des inserts porteurs 16, l'insert de liaison 15 est préférentiellement réalisé en bois, cette matière ayant, entre autres avantages, de coopérer facilement, par exemple par vissage ou collage, avec les éléments de fixation évoqués plus haut, tels que les éléments référencés 2 à la figure 4, ainsi que d'être naturel et de conduire faiblement la chaleur. A l'inverse, les inserts porteurs 16 sont de préférence réalisés en métal, le cas échéant sous forme de profilés. Ceci étant, comme détaillé dans la première partie de ce document, d'autres matériaux sont envisageables pour l'insert de liaison 15 et/ou les inserts porteurs 16. A titre d'aménagement optionnel, la paroi composite 10 délimite, dans l'épaisseur de sa couche d'isolation 13, des réservations libres 17 qui relient entre eux les chants 10A à 10D de la paroi. De manière connue en soi, ces réservations permettent le passage de gaines techniques, de câbles, de tuyaux, etc.., au sein du bâtiment construit avec la paroi composite 10. Sur la figure 5 est représentée une pièce d'angle composite 20, qui comprend un panneau de parement intérieur 21, un coude de parement extérieur 22, une couche d'isolation 23, une plaquette 24, un insert de liaison 25, un insert porteur 26 et des réservations 27, qui sont respectivement similaires, d'un point de vue fonctionnel, voire structurel, avec les composants 11 à 17 de la paroi composite 10. Autrement dit, la pièce d'angle 20 est fonctionnellement similaire à la paroi composite 10. L'agencement de la pièce d'angle 20 diffère de celui de la paroi 10, en ce que le coude de parement extérieur 22 inclut, à la fois, une partie 22.1, parallèle et alignée avec le panneau de parement 21, et une partie coudée 22.2, qui prolonge horizontalement la partie 22.1, puis se rabat sensiblement à 90° de manière à délimiter un anglepour la pièce d'angle 20. La couche d'isolation 23 de la pièce d'angle 20 se prolonge également horizontalement de manière à recouvrir la partie coudée 22.2 du coude de parement extérieur 22 : plus précisément, seule la partie de la couche d'isolation 23, qui est tournée vers le coude de parement extérieur 22, est ainsi prolongée horizontalement, tandis que le reste de la couche d'isolation, c'est-à-dire sa partie tournée vers le panneau de parement intérieur 21, ne déborde pas de l'extrémité correspondante 21D du panneau intérieur 21. Il en résulte que, comme bien visible sur la figure 5, le prolongement précité de la couche d'isolation 23 forme une mortaise 23D qui est prévue complémentaire du tenon 13B de la paroi composite 10, comme montré à la figure 8 qui sera commentée plus loin. De plus, à l'intérieur du prolongement précité de la couche d'isolation 23, formant la mortaise 23D, la pièce d'angle 20 est pourvue d'un insert 28, qui s'étend en longueur entre les chants horizontaux opposés de la pièce d'angle 20, qui est agencé dans le fond de la mortaise 23D, et dont l'intérêt technique apparaîtra un peu plus loin. D'autres caractéristiques et aspects de la paroi composite 10 et de la pièce d'angle 20 ressortiront de la description qui va suivre, d'un ensemble de construction 30 représenté sur les figures 6 à 9. A titre d'exemple et comme montré à la figure 6, cet ensemble de construction 30 correspond à une portion d'un bâtiment de deux étages, surmonté d'une toiture.

L'ensemble 30 inclut six exemplaires de la paroi composite 10, à savoir trois exemplaires pour chaque niveau, ainsi que deux exemplaires de la pièce d'angle 20, à savoir un exemplaire pour chaque niveau. Lorsqu'on s'intéresse plus spécifiquement à l'un ou à l'autre des niveaux de l'ensemble 30, on relève que les parois composites 10 sont assemblées dans le prolongement horizontal les unes des autres, par assemblage entre le tenon 13B de l'une de ces parois composites avec la mortaise 13D d'une autre de ces parois, comme montré à la figure 8. Chacun de ces assemblages de type « tenon-mortaise » est fixé par des éléments de fixation rapportés, tels que de la colle, des vis, des clous, etc. et qui sont indiqués de manière partielle et schématique, uniquement à la figure 8, sous la forme de traits pointillés référencés 2' : ces éléments de fixation 2' traversent, depuis l'une et/ou l'autre des faces intérieure 101 et extérieure 10E de la paroi composite 10 associée à la mortaise considérée 13D, le panneau correspondant 11 et/ou 12 et l'épaisseur de la couche d'isolation 13 de cette paroi composite, pour se solidariser dans l'insert de liaison 15 de la paroi composite 10 associée au tenon correspondant 13B. Comme bien visible sur la figure 8, l'assemblage de type « tenon-mortaise » conduit aussi à ce que, le long des chants latéraux respectifs des deux parois 10 ainsi assemblées, la plaquette 14 associée au tenon considéré se retrouve, à l'intérieur de la mortaise correspondante 13D, accolée contre le panneau 12 associé à cette mortaise : ainsi, la plaquette 14 forme une pièce de liaison entre les panneaux respectifs 12 des deux parois assemblées 10, en chevauchant le jointement entre ces deux panneaux 12. En rapportant des éléments de fixation ad hoc, tels que de la colle, des vis, des clous, etc. et qui sont indiqués de manière partielle et schématique sous la forme de traits pointillés référencés 3, la plaquette 14 est, tout le long des chants latéraux des parois 10, fixée aux deux parois assemblées, de part et d'autre du jointement entre leur panneau 12, en évitant tout risque de fissuration au niveau de ce joint. Toujours en s'intéressant à chaque niveau de l'ensemble de construction 30, l'assemblage entre la pièce d'angle 20 et la paroi composite 10 adjacente est réalisé par coopération entre le tenon 13B de cette paroi 10 et la mortaise 23D de la pièce d'angle 20. Là encore, cet assemblage de type « tenon-mortaise » est avantageusement fixé par des éléments rapportés, tels que de la colle, des vis, des clous, etc. qui sont schématisés sous la référence 4 à la figure 8 : ces éléments de fixation traversent, depuis l'extérieur de la pièce d'angle 20, le coude de parement extérieur 22 et la couche d'isolation 23, pour se solidariser à l'insert 28, ainsi qu'à l'insert 15 de la paroi 10.

Lorsqu'on s'intéresse maintenant plus spécifiquement à l'assemblage entre deux des parois composites 10, prévues respectivement aux deux niveaux de l'ensemble de construction 30, on notera que cet assemblage associe, en plus des deux parois précitées 10, respectivement basse et haute, une ou plusieurs poutres de chainage 31 s'étendant à l'horizontale, comme bien visible sur les figures 7 et 9. Dans l'exemple de réalisation considéré, une de ces poutres 31 court entre les parois basses 10 et les parois hautes 10, tandis qu'une autre de ces poutres 31 est perpendiculaire à la poutre 31 premièrement citée et court entre la pièce d'angle basse 20 et la pièce d'angle haute 20. Entre deux des parois composites 10, respectivement haute et basse, la poutre de chainage 31 est reçue à l'intérieur du logement 13A.2 de la paroi basse, en s'appuyant vers le bas contre les surfaces respectives 16A des inserts porteurs 16 de cette paroi basse. Dans le même temps, cette poutre 31 et la saillie 13A.1 de la paroi basse 10 sont, conjointement, reçues à l'intérieur de l'espace 13C de la paroi haute 10, en s'emboitant ainsi dans cet espace 13C. Cet assemblage par emboitement est bien visible dans la partie haute de la figure 7. Des éléments de fixation, tels que de la colle, des clous, des vis, etc. et qui sont schématisés sous la référence 5 à la figure 7, sont rapportés à travers les panneaux respectifs 11 des parois haute et basse 10 et/ou les panneaux respectifs 12 de ces parois haute et basse, jusqu'à être solidarisés dans la poutre de chainage 31, solidarisant ainsi l'assemblage par emboitement entre ces parois haute et basse. Grâce à la présence de la saillie 13.1 de la paroi basse 10, aucun pont thermique n'est établi par contact direct entre la poutre de chainage 31 et la face extérieure 10E de cette paroi 10. De plus, du côté intérieur de cette paroi, il n'y a pas non plus de pont thermique dans le sens où la poutre de chainage 31 est située au niveau de l'isolation de séparation entre les deux niveaux de l'ensemble de construction 30. De plus, grâce à l'assemblage par emboitement qui vient d'être décrit, on comprend que la surface 16B des inserts 16 de la paroi haute 10 se retrouve en appui vers le bas contre la poutre de chainage 31, comme représenté dans la partie haute de la figure 7 : ainsi, les charges de l'ensemble de construction 30, provenant du niveau supérieur de cet ensemble, sont reportées directement aux inserts 16 de la paroi basse 10, par l'intermédiaire de la poutre de chainage 31, sans solliciter de manière sensible les autres composants de la paroi basse. Pour renforcer la résistance à l'arrachement, des moyens de fixation, non représentés, sont avantageusement rapportés pour solidariser fixement les ailes 16C et 16D des inserts 16 à la poutre de chainage 31. Dans le prolongement des considérations qui précèdent, l'ensemble de construction 30 comporte, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 6 à 9, des poutrelles 32, qui s'étendent à l'intérieur du bâtiment auquel appartient l'ensemble de construction 30, à la perpendiculaire de la poutre 31 : l'essentiel, voire la quasi-totalité de la charge induite par ces poutrelles 32 est supportée par les inserts porteurs 16 de la paroi basse 10, par l'intermédiaire de la poutre 31 et de sabots de fixation 33. Avantageusement, comme montré à la figure 7, les poutrelles 32, ou au moins certaines d'entre elles, sont horizontalement alignées avec les inserts porteurs 16 pour favoriser le report de charge. Dans tous les cas, on comprend que la position de la poutre 31 contre le panneau intérieur 11 permet de fixer sans risque les poutrelles 32 en créant une liaison solidaire entre chaque sabot 33, le panneau 11 et la poutre de chainage 31. Comme bien visible sur la figure 7, l'assemblage par emboitement conduit aussi à ce que, le long des chants horizontaux respectifs des deux parois 10 ainsi assemblées, la plaquette 14 associée à la saillie considérée se retrouve, à l'intérieur de l'espace correspondant 13C, accolée contre le panneau 12 associé à cet espace : ainsi, la plaquette 14 forme une pièce de liaison entre les panneaux respectifs 12 des deux parois assemblées 10, en chevauchant le jointement entre ces deux panneaux 12. En rapportant des éléments de fixation ad hoc, tels que de la colle, des vis, des clous, etc. et qui sont indiqués de manière partielle et schématique sous la forme de traits pointillés référencés 3, la plaquette 14 est, tout le long des chants horizontaux des parois 10, fixée aux deux parois assemblées, de part et d'autre du jointement entre leur panneau 12, en évitant tout risque de fissuration au niveau de ce joint. Par ailleurs, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures 6 à 9, les espaces respectifs 13C des parois composites basses 10 reçoivent, par emboitement, une longrine 34 ou, plus généralement, un élément de chainage au sol. De la même façon, de manière non représentée en détail, le logement 13A.2 des parois hautes 10 reçoivent des pièces de charpente 35 ou, plus généralement, des éléments de chainage de toit. Ce qui vient d'être décrit pour l'assemblage par emboitement entre l'une des parois composites basses 10 et l'une des parois composites hautes 10 s'applique pour l'assemblage par emboitement entre la pièce d'angle basse 20 et la pièce d'angle haute 20, par l'intermédiaire de la poutre 31 correspondante. Par ailleurs, au moins certains des assemblages de type « tenon-mortaise » et/ou de ceux par emboitement peuvent être renforcés par de la colle et/ou étanchés par un joint intercalaire. Préférentiellement, la colle utilisée est à base de résine de tanin de bois. Dans tous les cas, cette disposition rend l'ensemble de construction 30 étanche à l'air et crée une unité de matière qui renforce sa résistance sismique. Sur la figure 10 est représentée une paroi composite 40, qui est identique à la paroi composite 10 des figures 1 à 4, à la seule différence que la paroi 40 est dépourvue d'inserts porteurs, tels que les inserts 16 de la paroi 10. Cette variante de la figure 10 illustre que la présence d'inserts porteurs n'est pas indispensable, en particulier lorsque la paroi composite 40 est destinée à une construction sans étage ou lorsque cette paroi composite 40 est utilisée en tant que cloison non porteuse. Sur la figure 11 est représentée une paroi composite 50, qui est identique à la paroi composite 40 de la figure 10, à la seule différence que sa couche d'isolation délimite, dans son épaisseur, des réservations 59 adaptées pour recevoir chacune, de façon complémentaire, un insert porteur rapporté, qui est non représenté sur la figure 11 et qui est similaire aux inserts porteurs 16 de la paroi composite 10. Cette variante de la figure 11 illustre la modularité de la paroi composite 50, dans le sens où, en fonction de l'utilisation faite de cette paroi composite 50, en particulier en fonction du besoin de report, par exemple en lien avec des préoccupations sismiques, de charge entre les chants horizontaux supérieur et inférieur de cette paroi, soit les réservations 59 de cette paroi 50 sont laissées vides, soit l'une des, voire les deux réservations 59 reçoivent un insert porteur complémentaire, fixé à l'intérieur de cette ou ces réservations, notamment par collage.

Sur les figures 12 et 13 est représentée une paroi composite 60 dont les composants, fonctionnellement similaires à ceux de la paroi composite 10, portent les mêmes références que ces derniers : ainsi, la paroi 60 comporte des panneaux de parement 11 et 12, une couche d'isolation 13, une plaquette 14, un insert de liaison 15, des inserts porteurs 16 et des réservations 17. La paroi 60 se distingue de la paroi 10 par le fait que la paroi 60 comporte en outre un croisillon de contreventement 70, qui est appelé communément croix de Saint André et qui est montré à la figure 13 : sur cette figure 13, une partie seulement des composants de la paroi 60 sont visibles, dans le sens où le panneau de parement 11 et la couche d'isolation 13 ont été omis. Au sein de la paroi composite 60, le croisillon de contreventement 70 est agencé dans la couche d'isolation 23, plus précisément dans l'épaisseur de cette couche 13, séparant le panneau 11 et les inserts porteurs 16. Le croisillon de contreventement 70 est conçu de manière à relier l'extrémité longitudinale supérieure d'un des inserts 16, solidarisée, par exemple par soudage, à une poutre de chainage horizontale 71, à l'extrémité longitudinale inférieure d'un autre des inserts 16, solidarisée, par exemple par soudage, à une poutre de chainage horizontale 72 opposée à la poutre 71 : de cette façon, on comprend que les efforts horizontaux appliqués à la paroi composite 60, typiquement ceux appliqués à la paroi par le vent, sont supportés plus efficacement, moyennant des transferts de charge entre les poutres 71 et 72 par l'intermédiaire du croisillon de contreventement 70. Des goussets 71A, prévus aux extrémités opposées de la poutre 71, permettent d'assurer la continuité du chainage, tandis que des réservations dans le panneau 11 permettent, si besoin, d'accéder aux zones de solidarisation entre les inserts et les poutres 71 et 72.

Bien entendu, à titre de variante non représentée, d'autres formes de réalisation que le croisillon 70 sont envisageables en tant qu'élément(s) de contreventement. Dans tous les cas, de tels éléments de contreventement permettent, de manière connue en soi, de rigidifier la structure de la paroi composite 60 et, plus généralement, d'un ensemble de construction incluant deux telles parois composites 60 emboitées l'une au-dessus de l'autre. En particulier, lorsque chaque face d'un bâtiment et, le cas échéant, chaque niveau de ce bâtiment, intègre des systèmes de contreventement, il est connu que les forces appliquées au bâtiment, dues à son poids, au vent, aux ondes sismiques, etc., sont canalisées dans les trois dimensions, et ce sur plusieurs étages.

Par ailleurs, divers aménagements et variantes aux parois composites 10, 40, 50 et 60, à la pièce d'angle 20 et à l'ensemble de construction 30, décrits jusqu'ici, sont par ailleurs envisageables. A titre d'exemples : - comme illustré à la figure 6 pour l'ensemble de construction 30, les parois composites 10, 40 et 50 peuvent, si besoin, être découpées afin de délimiter des ouvertures dans la construction, des chevêtres ou des matériels similaires pouvant être insérés le long des tranches découpées des panneaux, en fonction des besoins de finition ; - à titre d'option, un treillis peut être intégré dans l'épaisseur de la couche d'isolation 13 ou 23 ; en agençant un tel treillis contre les inserts 15 et/ou 16, ce treillis améliore la diffusion thermique et/ou renforce la résistance à l'effraction de la paroi composite ; - à titre d'option, un support d'enduit et/ou un support primaire et/ou un revêtement isolant et/ou une plaque d'isolation phonique ou thermique peut être ajouté sur l'une et/ou l'autre des faces 10E et 101 des parois composites ; - les clés d'assemblage par « tenon-mortaise », c'est-à-dire les profils complémentaires entre le tenon et la mortaise des parois composites, peuvent être changés pour des raisons d'optimisation des jonctions et/ou pour des raisons marketing ; et/ou - en complément à la pièce d'angle 20 envisagée plus haut, d'autres pièces de jonction anguleuse peuvent être prévues afin de s'adapter à l'ensemble de construction final ; ainsi ; on comprend qu'il peut être prévu des pièces d'angle droit, des pièces d'angle gauche, des pièces de jonction en croix, des pièces de jonction en « T », des pièces de jonction anguleuse aigue, des pièces de jonction anguleuse obtuse, etc. ; de même, il peut être prévu des parois composites de terminaison.35

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1.- Paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60) pour la construction, comportant une couche d'isolation rigide ou semi-rigide (13), qui est intercalée entre deux panneaux de parement (11, 12), sensiblement parallèles et alignés, caractérisée en ce que la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60) comporte en outre au moins un insert structurel (15, 16), qui s'étend en longueur entre les deux chants horizontaux opposés (10A, 10C) de la paroi composite et qui est agencé dans la couche d'isolation (13) de manière que la couche d'isolation est interposée entre chacun des deux panneaux de parement (11, 12) et au moins la partie courante de l'insert (15, 16).
2. 2.- Paroi composite suivant la revendication 1, caractérisée en ce que, le long d'un premier (10D) des deux chants latéraux opposés (10B, 10D) de la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60), la couche d'isolation (13) est en retrait des extrémités correspondantes respectives (11D, 12D) des panneaux de parement (11, 12) et forme ainsi une mortaise (13D), et en ce que, le long du second chant latéral (10B) de la paroi composite, la couche d'isolation (13) déborde des extrémités correspondantes respectives (11B, 12B) des panneaux de parement (11, 12) et forme ainsi un tenon (13B), qui est sensiblement complémentaire de la mortaise (13D) et dans lequel le ou un des insert, dit insert de liaison (15), s'étend en longueur pour y solidariser des éléments rapportés (2'), tels que de la colle, des vis ou des clous, de fixation de l'assemblage entre le tenon de la paroi composite et la mortaise d'une autre paroi composite.
3. 3.- Paroi composite suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le ou au moins un des inserts (16), en particulier autre que l'insert de liaison (15), est porteur vis-à-vis du reste de la paroi composite (10 ; 60).
4. 4.- Paroi composite suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que, le long d'un premier (10A) des deux chants horizontaux opposés (10A, 10C) de la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60) : - la partie, tournée vers un premier (12) des deux panneaux de parement (11, 12), de la couche d'isolation (13) est pourvue d'une saillie (13A.1), qui déborde des extrémités correspondantes respectives (11A, 12A) des deux panneaux de parement (11, 12) et qui s'étend en longueur sur le premier chant horizontal (10A) de la paroi composite, et- la partie, tournée vers le second panneau de parement (11), de la couche d'isolation (13) est en retrait des extrémités correspondantes respectives (11A, 12A) des deux panneaux de parement (11, 12) et forme ainsi un logement de chaînage (13A.2) qui court le long de la saillie (13A.1) ; et en ce que, le long du second chant horizontal (10C) de la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60), la couche d'isolation (13) est en retrait des extrémités correspondantes respectives (11C, 12C) des deux panneaux de parement (11, 12) et forme ainsi un espace d'emboîtement (13C) pour, sélectivement, la saillie et le logement de chaînage, recevant un élément de chaînage rapporté (31), d'une autre paroi composite ou bien un élément de chaînage rapporté (34).
5. 5.- Paroi composite suivant les revendications 3 et 4 prises ensemble, caractérisée en ce que le ou chaque insert porteur (16) présente, à chacune de ses extrémités longitudinales, une surface d'appui (16A, 16B) pour et/ou un moyen de solidarisation (16C, 16D) avec un élément de chaînage rapporté (31, 34, 35) agencé, respectivement, dans le logement de chaînage (13A.2) ou dans l'espace d'emboîtement (13C).
6. 6.- Paroi composite suivant l'une des revendications 4 ou 5, prise en combinaison avec la revendication 2, caractérisée en ce que la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60) comporte en outre au moins une plaquette (14), qui recouvre les faces respectives de la saillie (13A.1) et du tenon (13B), tournées à l'opposé du second panneau de parement (11), et qui se prolonge dans la couche d'isolation (13), en étant accolée au premier panneau de parement (12).
7. 7.- Paroi composite suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par plusieurs inserts (16), en particulier porteurs, et en ce que la paroi composite (60) comporte en outre au moins un élément de contreventement (70), qui est agencé dans la couche d'isolation (13) et qui relie l'extrémité longitudinale supérieure d'un des insert (16), solidarisée à un élément de chainage (71), à l'extrémité longitudinale inférieure d'un autre des inserts (16), solidarisée à un élément de chainage opposé (72).
8. 8.- Paroi composite suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou au moins un des inserts (15, 16) est soit lié à demeure à la couche d'isolation (13), en étant enrobé dans cette couche d'isolation, soit reçu et fixé dans une réservation complémentaire (59), délimitée par la couche d'isolation (13).
9. 9.- Ensemble de construction (30), caractérisé en ce qu'il comporte : - au moins deux parois composites (10 ; 40 ; 50 ; 60) conformes à la revendication 4 ou bien à l'une quelconque des revendications 2, 3 et 5 à 8 prise en combinaison avec la revendication 4, et - au moins un élément de chainage (31), qui est agencé dans le logement de chainage (13A.2) d'une première des deux parois composites et qui, conjointement avec la saillie (13A.1) de la première paroi composite, est reçu dans le logement d'emboitement (13C) de la seconde paroi composite de manière à assembler cette seconde paroi composite au-dessus de la première paroi composite.
10. 10.- Ensemble de construction (30), caractérisé en ce qu'il comprend : - une paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60) conforme à la revendication 2 ou à l'une quelconque des revendications 3 à 8 prise en combinaison avec la revendication 2, et - une pièce d'angle composite (20), comportant une couche d'isolation rigide ou semi-rigide (23), intercalée entre un panneau de parement (21) et une partie (22.1), sensiblement parallèle et alignée, d'un coude de parement (22), le reste (22.2) du coude de parement (22) étant recouvert d'un prolongement de la couche d'isolation (23), lequel prolongement forme une mortaise (23D) sensiblement complémentaire du tenon (13B) de la paroi composite (10 ; 40 ; 50 ; 60), et lequel prolongement est pourvu d'un insert (28) adapté pour être solidarisé à l'insert de liaison (15) de la paroi composite par l'intermédiaire d'éléments (4), tels que de la colle, des vis ou des clous, de fixation entre le tenon de la paroi composite et la mortaise de la pièce d'angle composite.