FR2999978A1 - Verre decoratif feuillete - Google Patents

Abstract

La présente invention porte sur un vitrage feuilleté comprenant au moins deux feuilles de verre, au moins une feuille intercalaire polymère assurant la liaison entre lesdites feuilles de verre, au moins une couche de laque disposée entre lesdites feuilles de verre dans lequel l'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est réalisée par l'intermédiaire d'un agent promoteur à base d'un métal choisi parmi le titane, le zirconium, l'étain ou l'aluminium. Le procédé de fabrication d'un tel vitrage est également décrit.

Description

VERRE DÉCORATIF FEUILLETÉ La présente invention se rapporte à un vitrage décoratif feuilleté, comprenant au moins une couche de laque, destiné en particulier à être utilisé pour des applications intérieures comme des cloisons, vitrages d'ameublement, portes, couvercles de luminaires, portes de douche et/ou pour des applications extérieures de type garde-corps, allèges, enseignes, préaux.

La demande WO 2009/081077 décrit un vitrage feuilleté décoratif feuilleté comprenant au moins deux feuilles de verre, une feuille intercalaire de liaison en polyvinylbutyral (PVB) et une couche de laque déposée entre les feuilles de verre. Des agents promoteurs d'adhésion à base de silanes peuvent être présents sous forme de couche interposée entre la couche de laque et une feuille de verre, et/ou entre la couche de laque et la feuille intercalaire, voire même dispersés dans la laque ou la peinture. La présence de ces agents promoteurs d'adhésion permet d'éviter les risques de décollement dus à l'humidité et d'améliorer l'adhésion entre les différentes couches. Toutefois, l'application d'agent promoteur à base de silanes entre la couche de laque et la couche intercalaire nécessite un temps de séchage à température ambiante relativement long, ce qui rend cette solution difficilement industrialisable. D'autre part, des tests réalisés sur certains vitrages fins, éventuellement fragilisés ont montré que la solution décrite dans la demande citée ci-dessus ne permet pas de produire un vitrage de sécurité répondant complétement aux critères de la norme EN12600 dans la mesure où le verre revêtu de la couche de laque a tendance à se décoller de l'intercalaire après un impact mécanique sur le vitrage. D'autres solutions ont été envisagées pour améliorer cette adhésion et proposent de soumettre la couche de laque à l'action d'un plasma, par un traitement du type décharge couronne, avant traitement thermique. Cette solution est industriellement lourde puisqu'elle inclut des surcoûts importants à l'investissement et à l'utilisation. Ce type de traitement peut également 2 9999 78 2 conduire à une dégradation de la couche de laque, entraînant un jaunissement et une détérioration du verre décoratif. Les inventeurs ont par conséquent cherché à obvier aux inconvénients décrits 5 ci-dessus et à obtenir des vitrages feuilletés classifiables au moins 2B2 au sens de la norme EN 12600, même pour des verres fins ou fragilisés, et pouvant être préparés industriellement. C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente invention qui a pour objet un vitrage feuilleté comprenant au moins deux feuilles de verre, au moins une feuille intercalaire polymère assurant la 10 liaison entre lesdites feuilles de verre, au moins une couche de laque disposée entre lesdites feuilles de verre dans lequel l'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est réalisée par l'intermédiaire d'un agent promoteur à base d'un métal choisi parmi le titane, le zirconium, l'étain ou l'aluminium. 15 La présente invention décrit également un procédé de fabrication d'un vitrage feuilleté selon l'invention, comprenant les étapes consistant à placer une feuille intercalaire polymère entre au moins une feuille de verre préalablement revêtue d'une couche de laque, à appliquer l'agent promoteur 20 sur la couche de laque et/ou sur la feuille intercalaire polymère et à soumettre l'ensemble à un traitement thermique sous pression et/ou sous vide afin d'assurer la liaison entre lesdites feuilles de verre. Dans le texte ci-après, on utilisera le terme « couche de laque » pour désigner 25 indifféremment une couche de peinture, de laque ou d'émail. Cette couche de laque est déposée sur au moins une partie des faces internes d'une des feuilles de verre constituant le vitrage feuilleté. Par « face interne », on désigne les faces des feuilles de verre en contact de la feuille intercalaire. 30 De façon surprenante, les inventeurs ont montré qu'un agent promoteur d'adhésion à base d'un métal choisi parmi le titane, le zirconium, l'étain ou l'aluminium permettait d'améliorer l'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère par rapport à des agents promoteurs classiquement utilisés à base de silanes. L'agent promoteur d'adhésion utilisé dans le vitrage selon la présente invention possède une cinétique de greffage plus rapide qu'un agent promoteur d'adhésion à base de silanes. L'immobilisation d'une molécule active présente dans la formulation de l'agent promoteur, à l'interface formée entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère se fait rapidement, limitant ainsi les phénomènes de diffusion dans la feuille intercalaire polymère et/ou dans la couche de laque. Le greffage rapide permet d'augmenter la densité de ponts disponibles entre la feuille intercalaire polymère et la laque activée par l'agent promoteur. Le temps de séchage nécessaire après application de l'agent promoteur d'adhésion est considérablement réduit par rapport aux solutions connues jusqu'à présent. Le séchage peut par conséquent être réalisé à température ambiante et rester compatible avec des procédés industriels. Le vitrage feuilleté décoratif selon la présente invention possède de 15 meilleures performances en termes d'adhésion et de manière générale, une capacité de résistance aux chocs nettement améliorée. Compte tenu de l'efficacité du greffage, le rendement d'application, défini comme étant le rapport entre la quantité d'agent promoteur déposée et la 20 quantité d'agent promoteur greffée, est élevé et conduit à des surcoûts très faibles. D'autre part, l'amélioration de l'adhésion de l'ensemble du vitrage feuilleté permet de garantir une transformabilité du produit similaire à celle d'un 25 verre feuilleté classique non laqué. Elle permet notamment d'éviter les délaminations qui peuvent être fréquemment observées sur les bords des vitrages feuilletés pendant la découpe et le façonnage. Les vitrages selon la présente invention ne sont pas sensibles à la délamination par vieillissement naturel et par conséquent ont une meilleure 30 durabilité. L'agent promoteur d'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est un composé de formule générale Mni(OR),,Xy, dans laquelle : M est un métal choisi parmi le titane, le zirconium, l'étain ou l'aluminium, m étant un entier valant 1 ou 2, -le groupe (OR) est un ligand alcoxyde mono- ou polydentate, dans lequel le radical R est un groupement alkyle, cycloalkyle, aryle, alkylaryle ou arylalkyle, alcényle ou alcynyle, de 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement substitué et/ou fonctionnalisé, n étant un entier inférieur ou égal à 8, et - chaque X, indépendamment les uns des autres, est un ligand mono- ou polydentate choisi parmi les ligands oxygénés, les ligands azotés et les halogènes, y étant un entier tel que la somme n+y est inférieure ou égale à 12. Sous le terme de ligand, on entend tout ion ou molécule portant des fonctions chimiques lui permettant de se lier à un atome ou ion métallique. On parle de ligand polydentate si les molécules portent plusieurs fonctions chimiques susceptibles de se lier au métal, par opposition aux ligands monodentates qui ne possèdent qu'une seule fonction chimique permettant d'établir la liaison avec le métal. Des complexes métalliques comprenant des ligands polydentates sont classiquement appelés des chélates métalliques.

Un ligand peut également être pontant et relier deux atomes métalliques. Au sens de la présente invention, sous le terme « ligand oxygéné », on comprend que ce type de ligand comprend un ou plusieurs atomes d'oxygène, la liaison entre le métal et le ligand se faisant par l'intermédiaire d'au moins un atome d'oxygène.

De la même manière, les ligands dits « azotés » peuvent comprendre un ou plusieurs atomes d'azote, la liaison entre le ligand et le métal se faisant par l'intermédiaire d'au moins un atome d'azote. Les ligands présents dans l'agent promoteur d'adhésion décrit ci-dessus peuvent comprendre des hétéroatomes tels que le soufre, le phosphore, l'azote et/ou l'oxygène. Ils peuvent également être fonctionnalisés. On citera par exemple des ligands comprenant des fonctions alcoxydes, phosphates, sulfonyles, amines, esters, amides, cétones...

De façon préférée, l'agent promoteur d'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est un composé de formule M(OR)X, dans lequel M est un métal choisi parmi le titane ou le zirconium, la somme n+y étant inférieure à 6.

L'agent promoteur peut être choisi parmi le titanate d'acétylacétonate, le titanate de méthylacétoacétonate, le titanate d'éthylacétoacétate, le titanate de tétrabutanolate, le titanate de triéthanolamine, le titanate de tri(N-éthylamino-éthylamino) isopropyle, le titanate d'isopropyle triisostéaroyle, le titanate de di(diocylpyrophosphate) oxyacétate, le titanate de di(dictylphosphito) tétraisopropyle, le titanate de néo-alcoxy tris[p-N-(13- aminoéthyl) aminophényle], le titanate de tri(N-éthylènediamino)éthyle, le titanate de di-n-butoxyde bis-2,4-pentadioneate, le titanate de diisopropoxyde bis(éthylacétonate). Il peut également être choisi parmi le zirconate de néo-alkoxy tris néo- décanoyle, le zirconate de néo-alkoxy tris(dodecanoyle) benzènesulfonyle, le zirconate de néo-alkoxy tris(éthylènediaminoéthyle), le zirconate de néoalkoxy tris(m-aminophényle), le propionate de zirconium, le 2,4-pentanedioate de zirconium , le zirconate de n-propyle, le zirconate de tétra n-butyle.

L'agent promoteur d'adhésion peut également être choisi parmi le bis(trichlorostannoxy)butane, l'aluminate de di-isopropyl(oleyl)acéto acétyle, l'aluminate de di-isobutyl(oleyl)acéto acétyle, le di-sec-butoxyde éthylacétoacétate d'aluminium, le di-isopropoxide éthylacétoacétate d'aluminium.

L'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère peut également être réalisée par un agent promoteur comprenant un mélange dudit composé de formule Mm(OR),-,Xy tel que décrit précédemment avec un silane de formule R'-Si(OR")3 dans laquelle R' est un groupement organofonctionnel et le ligand -OR" est un groupement hydrolysable, les radicaux R' et R", identiques ou différents étant des groupements alkyle, cycloalkyle, aryle, alkylaryle ou arylalkyle, alcényle ou alcynyle, de 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement substitué et/ou fonctionnalisé. Le groupement R' peut par exemple être de type alkoxyde. 2 9999 78 6 Chaque couche de laque du vitrage feuilleté est déposée en contact avec une feuille de verre. La couche de laque a une épaisseur comprise entre 10 et 100 pm, l'épaisseur étant mesurée après séchage. 5 Si on souhaite obtenir un vitrage feuilleté symétrique, une couche de laque est déposée sur chacune des feuilles de verre constituant le vitrage. Un primaire d'adhésion, à base de silanes et/ou de composés de formule Mm(OR),-,Xy tels que décrits précédemment peut avantageusement être 10 présent entre la feuille de verre et la couche de laque, voire peut être dispersé dans cette couche de laque. Ce primaire d'adhésion permet d'améliorer l'adhérence de la couche de la laque avec la feuille de verre. La présence d'un agent promoteur d'adhésion à cinétique rapide entre la 15 couche de laque et la feuille intercalaire polymère permet d'utiliser une large gamme de peinture ou laque et de feuilles intercalaires. Tout type de laques, de peintures ou d'émaux qui peut adhérer sur une feuille de verre peut être utilisé. On parlera de couche de peinture, et non de couche de laque, plus 20 spécifiquement dans le cas des peintures miroirs déposées sur les couches réfléchissantes métalliques constitutives des miroirs. La couche de laque peut être une peinture minérale ou organique, éventuellement diluée dans un solvant. A titre d'exemple de peinture organique comprenant une résine polymérique, on citera les peintures 25 acrylique, alkyde et/ou polyuréthane. On peut utiliser des laques polyuréthanes monocomposantes ou des laques acryliques polyuréthanes bicomposantes. Des peintures minérales à base de silicates ou à base de chaux peuvent également être utilisées. Le solvant peut être organique ou aqueux. La laque peut se présenter sous forme de poudre et être par exemple 30 durcissable sous une lumière UV ou un faisceau d'électrons. La laque peut comprendre des pigments, minéraux et/ou organiques, afin de conférer les propriétés esthétiques souhaitées. Ces pigments sont de préférence résistants au rayonnement ultraviolet et à l'humidité. On peut citer par exemple les pigments à base d'oxyde de titane ou de zirconium, éventuellement dopés par des métaux de transition, ou encore des oxydes mixtes. De préférence, les pigments sont exempts de métaux lourds tels que le cadmium ou le plomb. La couleur de la laque est déterminée par le choix du pigment.

La couche de laque est une couche de revêtement transparent, translucide ou opaque. De préférence, pour un vitrage décoratif on utilisera une couche opaque.

La feuille intercalaire polymère peut être un film en polyvinylbutyral (PVB), en polyuréthane (PU), en copolymère éthylène-acétate de vinyle ([VA), en alcool polyvinylique (PVA), en polychlorure de vinyle (PVC), en silicone, en résine ionomère c'est-à-dire comprenant des copolymères acide carboxylique-éthylène ou acide carboxylique-a oléfines, susceptibles d'être réticulés par réaction chimique, ou en polycarbonate. La feuille intercalaire polymère est de préférence une feuille souple. Il peut s'agir d'une feuille intercalaire recyclée. Elle peut être transparente, translucide, ou opaque et éventuellement colorée. Elle peut être également imprimée, par exemple de motifs colorés opaques ou translucides pour reproduire un décor qui se superposera au décor créé par la couche de laque. Elle présente classiquement une épaisseur comprise entre 0,1 et 10 mm, de préférence entre 300 pm et 2 mm. La feuille intercalaire peut également présenter des propriétés d'isolation acoustique améliorées.

La feuille intercalaire polymère peut comprendre des cristaux liquides susceptibles de s'orienter sous l'action d'un champ électrique, en permettant le passage d'un état translucide ou opaque à un état transparent, pouvant par exemple révéler un décor particulier situé en face arrière.

Chaque feuille de verre employée dans la présente invention peut être tout type de verre plat, éventuellement bombé par les procédés de bombage classique. Il peut s'agir de verres monolithiques, c'est-à-dire composés d'une seule feuille de verre, laquelle peut être produite par le procédé « float » permettant d'obtenir une feuille parfaitement plane et lisse, ou par des procédés d'étirage ou de laminage. La feuille de verre peut éventuellement être imprimée et présenter des motifs sur au moins une de ses faces. Elle peut être trempée ou non. Si elle n'est pas trempée, elle présente l'avantage d'être découpable. Elle peut être claire ou teintée. Elle peut être rendue mate sur au moins une de ses faces, de préférence sur la face externe, c'est-à-dire sur la face située à l'extérieur du vitrage, en contact avec l'air ambiant. Le matage est réalisé par toutes techniques connues de l'homme du métier, par exemple à l'acide fluorhydrique ou par sablage. Il peut être réalisé sur la totalité de la face, ou sur certaines zones particulières. L'aspect mat peut aussi être obtenu par dépôt d'un émail organique ou minéral. L'épaisseur de chaque feuille utilisée dans le vitrage selon la présente invention est inférieure à 19 mm, de préférence comprise entre 2 et 15 12 mm et encore plus préférentiellement entre 2 et 8 mm. Une couche réfléchissante, de préférence une couche d'argent, peut également être interposée entre la feuille de verre et la couche de laque. Dans ce cas, la couche de laque ou de peinture permet de protéger la couche 20 d'argenture contre la corrosion. De la même manière, il est possible d'interposer un décor coloré entre la feuille de verre et la couche de laque et/ou en face externe du vitrage. La feuille de verre peut être revêtue de couches fonctionnelles, comme des 25 couches anti-reflets, des couches auto-nettoyantes, des couches antidérapantes, des couches anti-abrasion, des couches semi-réfléchissantes, des couches conductrices... La présente invention porte également sur le procédé de fabrication d'un 30 vitrage feuilleté laqué tel que décrit ci-dessus. Le procédé de fabrication du vitrage selon l'invention permet de limiter le temps de séchage nécessaire après le dépôt de la couche de laque. Il ne nécessite pas d'étape de cuisson ou traitement thermique après le dépôt de ladite couche, puisque le séchage peut être réalisé rapidement à température ambiante. Seules les étapes d'assemblage du vitrage feuilleté comme les étapes de calandrage, de poches à vide et/ou d'autoclavage de l'ensemble du vitrage sont nécessaires pour que l'adhésion entre la couche de laque et le film intercalaire polymère se fasse correctement. Les temps de réaction étant plus courts qu'avec des agents promoteurs à base de silanes par exemple, les différentes étapes se font plus rapidement et le procédé est compatible avec une industrialisation présentant de meilleurs rendements.

La couche de laque peut être déposée sur au moins une feuille de verre par tout type de procédé connu de l'homme du métier. On peut citer la technique du rideau, de la pulvérisation pneumatique, de la sérigraphie ou du « rollcoating ».

L'agent promoteur d'adhésion entre la couche de laque et sur la feuille intercalaire polymère est appliqué sous forme d'une couche de moins de 1 pm, préférentiellement de moins de 100 nm, directement sur la couche de laque déposée sur la feuille de verre et/ou sur la feuille intercalaire polymère. L'épaisseur est mesurée après séchage de ladite couche. De façon préférée, l'application de l'agent promoteur est réalisée sur la couche de laque. Elle peut être réalisée par toutes les techniques classiques connues de l'homme du métier. On citera par exemple l'application par pulvérisation, par roll-coating, par rideau. L'agent promoteur d'adhésion est généralement dilué dans un solvant avant application. Le solvant peut être choisi parmi les alcools, les acétates, les solvants aromatiques ou les solvants chlorés. De façon préférée, le solvant est un alcool, par exemple le butanol ou l'isopropanol, ou un acétate tel que l'acétate de butyle. Les procédés de dépôt des composés métalliques utilisés dans la présente 30 invention présentent l'avantage d'être peu coûteux et compatibles avec des temps de cycles élevés, classiquement utilisés dans des lignes industrielles avec par exemple des vitesses de défilement de 5 à 10 m/min.

La présente invention porte également sur une cloison, une porte, un vitrage d'ameublement, un plafond, un garde-corps, un couvercle de luminaire, un revêtement de murs, une marche d'escalier incorporant le vitrage selon l'invention.

La cloison peut être fixe ou sous forme de panneaux coulissants, par exemple montés sur des rails. La porte peut être par exemple une porte d'intérieur, une porte d'extérieur ou encore la porte d'une cabine de douche.

Les exemples ci-après illustrent l'invention sans en limiter la portée. Exemples Exemple 1 Exemple 1 (comparatif) Un verre feuilleté laqué est préparé en utilisant un agent promoteur d'adhésion à base de silane seul comme décrit dans la demande WO 2009/081077. Le produit utilisé est commercialisé par la société Dow et est connu sous le nom de BetawipeTM VP 04604 : il est composé de silanes dilués dans un solvant alccolique (isopropanol). L'agent promoteur d'adhésion est déposé par voie liquide sur un verre de type SGG Planilaque® Evolution commercialisé par Saint-Gobain Glass, d'une épaisseur de 4 mm, qui est un verre laqué dont l'aspect opaque et coloré est obtenu par le dépôt et la cuisson d'une couche de laque haute résistance.

Une fois déposée, la couche d'agent promoteur d'adhésion est séchée à température ambiante jusqu'à évaporation du solvant. La durée nécessaire à un séchage complet est d'au moins 3 heures. Un deuxième verre laqué est préparé de la même façon afin de permettre de fabriquer un assemblage feuilleté symétrique. Les verres laqués traités avec l'agent promoteur d'adhésion sont ensuite feuilletés selon la méthode classique utilisée pour feuilleter les verres transparents décrite ci-après. Dans un premier temps, les verres sont acheminés en salle d'assemblage où le film intercalaire, du polyvinylbutyral RB41 vendu par la société Solutia d'épaisseur 760 pm est déroulé et découpé aux dimensions adéquates. La salle d'assemblage est une salle blanche à température et humidité contrôlée (15°C et 25%HR) afin d'éviter le risque d'inclusion de particules entre les verres et le film polymère et de garantir un assemblage de bonne qualité. On obtient ainsi un assemblage appelé (44-2) correspondant à deux verres laqués d'épaisseur 4 mm et une feuille de PVB de 760 pm. La phase suivante, dite de calandrage, vise à chasser l'air emprisonné dans l'assemblage et à sceller les bords du vitrage feuilleté. Au cours de cette étape, l'assemblage est pressé à chaud par des rouleaux à une température d'environ 60 °C à coeur. L'entraxe est réglé sur -2mm par rapport à l'épaisseur nominale de l'assemblage. L'adhésion finale des composants est obtenue durant la phase d'autoclavage où les assemblages subissent un cycle de pression hydrostatique de 13 bars et de température à 135°C permettant la dissolution complète de l'air restant dans le PVB.

Le vitrage ainsi obtenu est un verre feuilleté de sécurité. Cependant, l'utilisation d'un silane seul entraîne un temps de séchage trop long entre l'étape de dépôt de l'agent promoteur d'adhésion et l'assemblage du vitrage feuilleté, ce qui le rend incompatible avec une production en ligne. De plus, des tests réalisés sur un verre fragilisé par un impact mécanique telle qu'une rayure ont montré que la résistance mécanique de l'assemblage n'est pas conforme au niveau 2B2 de la norme EN12600. Exemple 2 (selon l'invention) Un agent promoteur d'adhésion constitué d'un mélange de tétrabutanolate de titane (CAS 5593-70-4) et de tétraéthoxysilane (CAS 78-10-4), vendu sous la marque Sika® Primer-790 par la société Sika est déposé sur un verre laqué identique à celui utilisé dans l'exemple 1. Le temps de séchage nécessaire à température ambiante après le dépôt de la couche d'agent promoteur est d'environ 20 secondes. L'assemblage du vitrage feuilleté est réalisé de la même manière que dans l'exemple 1. L'agent promoteur d'adhésion mélange de silane et de titanate décrit ci- dessus permet d'améliorer les performances mécaniques de l'assemblage feuilleté et de passer le niveau 2B2 de la norme EN12600 dans le cas d'un verre fragilisé. Le temps de séchage est nettement diminué. Exemple 3 (selon l'invention) L'agent promoteur d'adhésion utilisé est le bis(pentane-2,4-dionato0,0')bis(propane-2-olato)titane CAS: 17927-72-9 en solution diluée dans l'isopropanol (5% environ) est déposé comme décrit précédemment dans l'exemple 1, puis il est séché à température ambiante pendant une vingtaine de secondes.

Les deux verres laqués traités avec l'agent promoteur d'adhésion ainsi préparés sont ensuite feuilletés via un procédé en poche à vide autour d'une feuille intercalaire de polyvinylbutyral commercialisée par la société Trosifol BGR15 d'épaisseur 760 pm découpée aux dimensions adéquates. L'assemblage est ensuite placé à l'intérieur d'une enveloppe de silicone, dont on évacue l'air par une pompe à vide. Dans une seconde étape, l'assemblage placé dans la poche sous-vide est chauffé à 80° C pendant 1 heure. L'adhésion finale des composants est obtenue durant la phase d'autoclavage, où les assemblages, extraits de la poche à vide, subissent un cycle de pression hydrostatique de 12 bars et de température à 135°C, pendant 90 minutes, permettant la dissolution complète de l'air restant dans le PVB. L'obtention par cette méthode d'un verre feuilleté laqué de sécurité permet d'atteindre le niveau 2B2 de la norme EN12600. Exemple 4 (selon l'invention) L'agent promoteur d'adhésion et la méthode d'application utilisés sont similaires à l'exemple 3. L'assemblage est ensuite réalisé selon la méthode classique, telle que décrite dans l'exemple 1, avec un assemblage composé de deux miroirs d'épaisseur 4 mm et d'une feuille de PVB de 760 pm. (composition 44-2). Les miroirs sont produits selon le procédé classique consistant à déposer une couche d'argent par pulvérisation avant le dépôt de la couche protectrice de peinture. Une fois l'assemblage obtenu, une phase de calandrage est réalisée afin de chasser l'air emprisonné dans l'assemblage et de sceller les bords de cet assemblage. Lors de l'étape de pressage, la température à l'intérieur de l'assemblage est de 65°C, et la pression, dite de calandrage, est imposée en fonction de l'entraxe des deux rouleaux de calandrage. Dans notre cas, nous utilisons un entraxe de -2mm par rapport à l'épaisseur nominale de l'assemblage. L'adhésion finale des composants est obtenue durant la phase d'autoclavage, où l'assemblage subi un cycle de pression hydrostatique de 12 bars et de température à 135°C, permettant la dissolution complète de l'air restant dans le PVB.

L'obtention, par cette méthode, d'un miroir feuilleté permet d'atteindre le niveau 2B2 de la norme EN12600, même après fragilisation du miroir. Exemple 5 (selon l'invention) L'agent promoteur d'adhésion et la méthode d'application utilisés sont similaires à l'exemple 2. Les deux verres laqués traités avec l'agent promoteur d'adhésion sont ensuite feuilletés autour d'un film intercalaire d'éthylène-acétate de vinyle (EVA), d'épaisseur 920 pm, découpé à dimension.

L'assemblage est ensuite placé à l'intérieur d'une enveloppe de silicone, dont on évacue l'air par une pompe à vide. Dans une seconde étape, l'assemblage placé dans la poche sous vide est chauffé à 135°C, à coeur, pendant 30 minutes afin d'obtenir l'adhésion finale de l'assemblage.

L'obtention, par cette méthode, d'un verre feuilleté laqué de sécurité, permet d'atteindre le niveau 2B2 de la norme EN12600, notamment pour un verre fragilisé.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS1. Vitrage feuilleté comprenant au moins deux feuilles de verre, au moins une feuille intercalaire polymère assurant la liaison entre lesdites feuilles de verre, au moins une couche de laque disposée entre lesdites feuilles de verre caractérisé en ce que l'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est réalisée par l'intermédiaire d'un agent promoteur de formule générale Mni(OR),,Xy, dans laquelle: M est un métal choisi parmi le titane, le zirconium, l'étain ou l'aluminium, m étant un entier valant 1 ou 2, -le groupe (OR) est un ligand alcoxyde mono- ou polydentate, dans lequel le radical R est un groupement alkyle, cycloalkyle, aryle, alkylaryle ou arylalkyle, alcényle ou alcynyle, de 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement substitué et/ou fonctionnalisé, n étant un entier inférieur ou égal à 8, et - chaque X, indépendamment les uns des autres, est un ligand mono- ou polydentate choisi parmi les ligands oxygénés, les ligands azotés et les halogènes, y étant un entier tel que la somme n+y est inférieure ou égale à 12.
2. 2. Vitrage selon la revendication 1 caractérisé en ce que le dit agent promoteur est un composé de formule générale M(OR)X, dans lequel M est un métal choisi parmi le titane ou le zirconium, la somme n+y étant inférieure à 6.
3. 3. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que l'agent promoteur est choisi parmi le titanate d'acétylacétonate, le titanate de méthylacétoacétonate, le titanate d'éthylacétoacétate, le titanate de tétrabutanolate, le titanate de triéthanolamine, le titanate de tri(N-éthylamino-éthylamino) isopropyle, le titanate d'isopropyle triisostéaroyle, le titanate de di(diocylpyrophosphate) oxyacétate, le titanate de di(dictylphosphito) tétraisopropyle, le titanate de néo-alcoxy tris[p-N-(13- aminoéthyl) aminophényle], le titanate de tri(N-éthylènediamino)éthyle, letitanate de di-n-butoxyde bis-2,4-pentadioneate et le titanate de diisopropoxyde bis(éthylacétonate).
4. 4. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que l'agent promoteur est choisi parmi zirconate de néo-alkoxy tris néodécanoyle, le zirconate de néo-alkoxy tris(dodecanoyle) benzènesulfonyle, le zirconate de néo-alkoxy tris(éthylènediaminoéthyle), le zirconate de néoalkoxy tris(m-aminophényle), le propionate de zirconium, le 2,4-pentanedioate de zirconium , le zirconate de n-propyle, et le zirconate de tétra n-butyle.
5. 5. Vitrage selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que l'adhésion entre la couche de laque et la feuille intercalaire polymère est réalisée par un agent promoteur comprenant un mélange dudit composé de formule Mm(OR),-,Xy avec un silane de formule R'-Si(OR")3 dans laquelle R' est un groupement organofonctionnel et le ligand -OR" est un groupement hydrolysable, les radicaux R' et R", identiques ou différents étant des groupements alkyle, cycloalkyle, aryle, alkylaryle ou arylalkyle, alcényle ou alcynyle, de 1 à 30 atomes de carbone, éventuellement substitué et/ou fonctionnalisé.
6. 6. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la feuille intercalaire polymère est un film en polyvinylbutyral (PVB), en polyuréthane (PU), en alcool polyvinylique (PVA) en copolymère éthylène- acétate de vinyle ([VA), en polychlorure de vinyle (PVC), en silicone, en résine ionomère ou en en polycarbonate.
7. 7. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la couche de laque est une peinture minérale ou organique, 30 éventuellement diluée dans un solvant organique ou aqueux.
8. 8. Vitrage selon la revendication précédente caractérisé en ce que la peinture organique comprenant une résine polymérique, du type acrylique, alkyde et/ou polyuréthane. 35
9. 9. Vitrage selon la revendication 7 caractérisé en ce que la peinture minérale est une peinture à base de silicates ou à base de chaux.
10. 10. Procédé de fabrication d'un vitrage feuilleté selon l'une des revendications 1 à 9, comprenant les étapes consistant à placer une feuille intercalaire polymère entre au moins une feuille de verre préalablement revêtue d'une couche de laque, à appliquer l'agent promoteur sur la couche de laque et/ou sur la feuille intercalaire polymère et à soumettre l'ensemble à un traitement thermique sous pression et/ou sous vide.
11. 11. Procédé selon la revendication 10 dans lequel l'agent promoteur d'adhésion est appliqué sous la forme d'une couche de moins de 1 pm.
12. 12. Procédé selon l'une des revendications 10 ou 11 dans lequel l'étape d'application de la couche d'agent promoteur d'adhésion est suivie d'une étape de séchage à température ambiante.
13. 13. Cloison, porte, vitrage d'ameublement, plafond, garde-corps, couvercle de luminaire, revêtement de murs, marche d'escalier incorporant le 20 vitrage selon l'une des revendications 1 à 9 ou fabriqué par le procédé selon l'une des revendications 10 à 12.