FR2996750A1 - Dispositif de positionnement de la langue d'un jeune enfant - Google Patents

Abstract

Le dispositif comprend : - un corps en forme d'arche comportant deux gouttières tournées vers le haut et vers le bas, destinées à loger respectivement le maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur de l'enfant, - deux ailettes tournées l'une vers l'autre, s'étendant chacune à partir du bord inférieur de la paroi intérieure d'une branche de l'arche et venant se rejoindre au niveau du fond de l'arche, - un retour s'étendant vers l'arrière, c'est-à-dire du côté du centre de l'arche, à partir du bord supérieur de la paroi intérieure de l'arche, au niveau du milieu de celle-ci, ces différents éléments étant réalisés en une seule pièce en matériau semi-souple, de qualité alimentaire.

Description

La présente invention a pour objet un dispositif de positionnement de la langue d'un jeune enfant. Le rôle morphogénétique de la langue sur les arcades dentaires et les bases osseuses des maxillaires est bien connu. Il est totalement admis que la position de la langue, notamment chez un jeune enfant, au fur et à mesure de la croissance de celui-ci, a des incidences sur le développement des arcades dentaires, ainsi que sur les fonctions ventilatoires, de phonation et de déglutition. Chez un nourrisson, la posture linguale normale est basse et antérieure, entre les arcades gingivales et labiales. Cette posture permet au nourrisson de téter et en même temps de respirer. La langue va reculer peu à peu pour s'orienter vers le palais à un âge compris entre quatre et huit mois et s'approcher définitivement du palais à un âge compris entre un et deux ans. Chez l'adulte, la pointe de la langue doit normalement être au contact de la papille rétro incisive, le dos de la langue doit affleurer la concavité du palais dans son ensemble, et les bords de la langue sont étalés contre les collets des dents latérales antérieures et supérieures. Cette posture linguale permet de libérer le carrefour aérien supérieur et de faciliter la respiration nasale. Une bonne posture linguale permet une bonne déglutition chez l'adulte, et une bonne prononciation des mots. Il est donc important pour remplir les conditions qui précèdent, que lors de la croissance d'un jeune enfant, les positionnements successifs de sa langue soient parfaitement adaptés, pour permettre une formation harmonieuse des arcades dentaires.

Les jeunes enfants ont un besoin naturel de téter, et le phénomène de succion est naturel chez eux. Pour satisfaire ces besoins, il est courant de donner à un jeune enfant une tétine comportant une partie en matière souple que l'enfant introduit dans la bouche, et une partie équipée d'un embout rigide qui vient se plaquer à l'extérieur de la bouche, sur les lèvres de l'enfant.

Ces tétines sont relativement volumineuses pour la bouche d'un enfant, et appuient sur la langue de celui-ci, maintenant la langue en position basse donc maintenant la pulsion linguale entre les lèvres. La tétine prend la place de la langue ce qui crée à la longue des béances dentaires, voire des déformations des os des maxillaires inférieurs et supérieurs. Comme indiqué précédemment, lorsque le jeune enfant grandit, la langue doit monter en direction du palais. Une tétine empêche un tel mouvement, ce qui peut se traduire par des défauts des fonctions ventilatoires, des défauts de déglutition, et des déformations des arcades dentaires. Il est donc fréquent de devoir équiper des enfants de dix à quinze ans d'appareils d'orthodontie pour corriger les malpositions dentaires et les malformations des mâchoires, qui résultent de l'usage d'une tétine. La présente invention vise à remédier aux inconvénients des tétines qui sont habituellement utilisées par les jeunes enfants, en fournissant un dispositif de positionnement de la langue permettant à l'enfant de conserver le plaisir de la succion, tout en respectant l'anatomie buccale.

A cet effet, le dispositif qu'elle concerne, comprend : - un corps en forme d'arche comportant deux gouttières tournées vers le haut et vers le bas, destinées à loger respectivement le maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur de l'enfant, - deux ailettes tournées l'une vers l'autre, s'étendant chacune à 15 partir du bord inférieur de la paroi intérieure d'une branche de l'arche et venant se rejoindre au niveau du fond de l'arche, - un retour s'étendant vers l'arrière, c'est-à-dire du côté du centre de l'arche, à partir du bord supérieur de la paroi intérieure de l'arche, au niveau du milieu de celle-ci, 20 ces différents éléments étant réalisés en une seule pièce en matériau semi-souple, de qualité alimentaire. Avantageusement les deux ailettes tournées l'une vers l'autre sont chacune inclinées de haut en bas et de l'extérieur vers l'intérieur de l'arche. En outre, le retour vers l'arrière est incliné de bas en haut et de 25 l'avant vers l'arrière. Les maxillaires supérieurs et inférieurs sont logés dans deux gouttières réalisées en un matériau sem i-souple et non agressif pour les maxillaires de l'enfant. Les deux ailettes tournées l'une vers l'autre et le retour s'étendant vers l'arrière délimitent une cavité qui reçoit le bout de la langue. La 30 langue se trouve donc parfaitement positionnée, sans être contrainte vers le bas comme tel est le cas avec les tétines traditionnelles. L'enfant peut exercer le phénomène de succion, et mastiquer légèrement le dispositif qui est réalisé en matériau semi-souple et qui constitue une sorte de jouet, comme une tétine traditionnelle. Suivant une autre 35 caractéristique de l'invention le retour vers l'arrière comporte, à son extrémité libre une excroissance, par exemple de forme générale sphérique.

Cette extrémité en forme de boule permet à l'enfant de jouer avec sa langue, ce qui rend plus attractif le dispositif selon l'invention et favorise l'élévation de la langue. Suivant une autre caractéristique de l'invention, la paroi du corps séparant les deux gouttières comprend au moins une lumière traversante disposée dans la zone des gouttières destinée à recevoir les incisives. La ou les lumière(s) traversante(s) permettent au dispositif d'interférer le moins possible entre les arcades dentaires et de laisser le maximum de contact proprioceptif entre les dents. Or, cette stimulation entre les dents antagonistes est importante, dans la mesure où elle joue un rôle prépondérant dans le développement du squelette facial et dans le développement des comportements réflexes de la bouche avec des structures voisines telles que le pharynx, le larynx, et aussi dans le cadre de la posture de la tête.

Suivant une autre caractéristique de l'invention, la paroi extérieure de l'arche comporte, dans sa partie centrale, au moins une languette s'étendant vers l'avant et destinée à traverser l'espace labial, c'est-à-dire l'espace entre les lèvres de l'enfant. En outre, chaque languette comporte, à son extrémité opposée à 20 l'arche, une partie élargie formant organe de préhension. Selon une possibilité, ce dispositif est réalisé en matière synthétique et comporte deux matières, à savoir une âme semi-souple formant support, éventuellement teintée, par exemple en polypropylène et une enveloppe en matériau plus souple, tel qu'un silicone. L'âme du dispositif 25 assure la tenue mécanique de celui-ci, tandis que l'enveloppe en matériau souple procure un contact agréable à l'intérieur de la bouche de l'enfant. Avantageusement, ce dispositif bi-matière est obtenu par une technique de bi-injection. De toute façon l'invention sera bien comprise, à l'aide de la 30 description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif. Figure 1 en est une vue en perspective. Figure 2 en est une vue de côté. Figure 3 en est une vue depuis l'arrière. 35 Figure 4 en est une vue en perspective de dessus et de l'arrière.

Le dispositif de positionnement d'une langue représenté au dessin comporte un corps 2 en forme d'arche, dans lequel sont ménagées deux gouttières dont l'une 3 est tournée vers le haut, et l'autre 4 est tournée vers le bas. Le corps en forme d'arche est délimité par une paroi intérieure 5, une 5 paroi extérieure 6 et une paroi intermédiaire 7 séparant les gouttières 3 et 4. Deux ailettes 8 tournées l'une vers l'autre s'étendent chacune à partir du bord inférieur de la paroi intérieure 5 d'une branche de l'arche. Les deux ailettes 8 viennent se rejoindre au niveau du fond de l'arche. Le corps comporte également un retour 9 tourné vers l'arrière, c'est-à-dire du côté du centre de 10 l'arche, à partir du bord supérieur de la paroi intérieure 5 de l'arche, au milieu de celle-ci. L'extrémité libre du retour 9 présente une forme de sphère ou de boule. Les ailettes 8 tournées l'une vers l'autre sont chacune inclinées de haut en bas et de l'extérieur vers l'intérieur de l'arche. Pour sa part, le retour 9 15 vers l'arrière est incliné de bas en haut et de l'avant vers l'arrière. Comme cela ressort clairement des dessins, la paroi intérieure 5 de l'arche, les ailettes 8 et le retour 9 délimitent un logement 12 pour la langue. Comme montré aux dessins et plus particulièrement à la figure 1, la paroi 7 du corps séparant les deux gouttières 3 et 4 comprend une lumière 20 traversante 13 disposée dans la zone des gouttières destinée à recevoir les incisives. Comme montré au dessin, la paroi extérieure 6 de l'arche comporte dans sa partie centrale, une languette 14 s'étendant vers l'avant et destinée à traverser l'espace labial, c'est-à-dire l'espace entre les lèvres de l'enfant. Cette 25 languette 14 est équipée, du côté opposé au corps 2, d'une partie élargie 15 formant un organe de préhension et destinée à demeurer à l'extérieur de la bouche de l'enfant. Ce dispositif est réalisé en matière synthétique, et de préférence en deux matières, à savoir une âme en matériau sem i-souple formant support, 30 éventuellement teinté, par exemple en polypropylène, et une enveloppe en matériau plus souple tel qu'un silicone. Le dispositif peut être obtenu par une technique de moulage par bi-injection. En pratique, un enfant place le corps du dispositif dans sa bouche, la languette 14 étant entre ses lèvres, et la partie élargie 15 étant à l'extérieur 35 de la bouche. La langue de l'enfant repose sur les ailettes 8, et est engagée dans la cavité 12. Ce dispositif n'abaisse absolument pas la langue de l'enfant, contrairement aux tétines traditionnelles, et lui permet d'effectuer des opérations de succion, et de bouger la langue, notamment vers le haut, en jouant avec le retour 9 et l'extrémité en forme de boule de celui-ci. Il doit être noté que la lumière 13 ménagée dans la zone des 5 gouttières destinées à recevoir les incisives, permet d'assurer un contact proprioceptif entre les dents, ce qui est favorable au développement de celles-ci ainsi que des os de la face de l'enfant. Ce dispositif permet donc à l'enfant de bénéficier d'un article ludique, lui permettant de satisfaire le besoin de téter, permettant la 10 décoaptation de la langue vis-à-vis du plancher de la bouche, assurant une bonne mise en place des mâchoires, ce qui évite les risques de malposition dentaire et les problèmes de déglutition, et d'orthophonie. Comme il va de soi l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en 15 embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que la paroi séparant les deux gouttières pourrait présenter plusieurs lumières, ou pourrait être équipée de deux languettes destinées à passer entre les lèvres de l'enfant, sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention. 20

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de positionnement de la langue d'un jeune enfant, caractérisé en ce qu'il comprend : - un corps (2) en forme d'arche comportant deux gouttières (3, 4) tournées vers le haut et vers le bas, destinées à loger respectivement le maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur de l'enfant, - deux ailettes (8) tournées l'une vers l'autre, s'étendant chacune à partir du bord inférieur de la paroi intérieure (5) d'une branche de l'arche et 10 venant se rejoindre au niveau du fond de l'arche, - un retour (9) s'étendant vers l'arrière, c'est-à-dire du côté du centre de l'arche, à partir du bord supérieur de la paroi intérieure (5) de l'arche, au niveau du milieu de celle-ci, ces différents éléments étant réalisés en une seule pièce en 15 matériau semi-souple, de qualité alimentaire.
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux ailettes (8) tournées l'une vers l'autre sont chacune inclinées de haut en bas et de l'extérieur vers l'intérieur de l'arche. 20
3. 3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le retour (9) vers l'arrière est incliné de bas en haut et de l'avant vers l'arrière. 25
4. 4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le retour (9) vers l'arrière comporte, à son extrémité libre une excroissance (10), par exemple de forme générale sphérique.
5. 5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce 30 que la paroi (7) du corps séparant les deux gouttières (3, 4) comprend au moins une lumière traversante (13) disposée dans la zone des gouttières destinée à recevoir les incisives.
6. 6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce 35 que la paroi extérieure (6) de l'arche comporte, dans sa partie centrale, au moins une languette (14) s'étendant vers l'avant et destinée à traverser l'espace labial, c'est-à-dire l'espace entre les lèvres de l'enfant.
7. 7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la ou chaque languette (14) comporte, à son extrémité opposée à l'arche, une partie élargie (15) formant organe de préhension.
8. 8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il est réalisé en matière synthétique et comporte deux matières, à savoir une âme semi-souple formant support, éventuellement teintée, par exemple en polypropylène et une enveloppe en matériau plus souple, tel qu'un silicone.
9. 9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il est obtenu par une technique de bi-injection.
10. 10 15