CONTROLE DU RATIO NO2/NOX POUR LA SCR PAR PROCEDE PLASMA [0001] Pour répondre aux réglementations sur les émissions des véhicules, les constructeurs automobiles doivent déployer 5 des systèmes de post-traitement complexes et coûteux. En application des normes européennes, les polluants réglementés sont les hydrocarbures (HC), le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NOx) et les particules (PM). Les systèmes de post-traitement en motorisation Diesel sont : le catalyseur 10 d'oxydation diesel DOC (Diesel Oxidation Catalyst), le Filtre à Particules (FàP), le piège à NOx (NOxTrap), la catalyse SCR (Selective Catalytic Reduction). En motorisation essence, on utilise un catalyseur 3 voies et dans le futur, selon le durcissement des normes sur les particules, le Filtre à 15 Particules (FàP). [0002] Pour répondre aux réglementations concernant les oxydes d'azotes, il existe actuellement plusieurs technologies : la catalyse SCR par l'ammoniac (NH3), la catalyse SCR par les hydrocarbures (HC), et le NOxTrap. 20 [0003] Actuellement la technologie de la catalyse SCR est majoritairement utilisée sur les poids lourds pour le traitement des NOx, mais va être progressivement déployée sur les véhicules particuliers pour satisfaire les normes EURO 6 puis EURO 7. 25 [0004] L'un des avantages du catalyseur SCR est l'absence de métaux précieux et, par conséquent, son coût est peu élevé. Par contre, à basse température (i.e. à des températures T inférieures à 200-250°C environs) ce système de post-traitement est sensible au ratio NO2/NOx des oxydes 30 d'azote présents dans les gaz d'échappement à traiter. En effet, pour qu'il y ait le maximum d'efficacité en dessous de 250°C, il faudrait idéalement un ratio NO2/NOx de 0,5, or en motorisation Diesel, 90% des NOx sont émis sous forme de NO, ce qui donne un rapport NO2/NOx de l'ordre de 0,1. [0005] Le peu de NO2 présent dans les gaz d'échappement réagit en partie à la surface du catalyseur d'oxydation avec 5 les CO et les HC (pour former du NO), mais aussi avec les particules de suies piégées dans le FàP (pour former du NO). Ce qui a pour conséquence une conversion de NO2 en NO, si bien que le ratio NO2/NOx est encore plus défavorable en entrée du catalyseur SCR. 10 [0006] De plus, le catalyseur SCR est sensible aux HC à basse température (T<200-250°C) : plus il y a d'hydrocarbures présents dans les gaz d'échappement, plus ceux-ci « empoisonnent » le catalyseur SCR entrainant une chute de l'efficacité de celui-ci. Aujourd'hui, il est possible de 15 stocker une partie (mais pas totalement) des hydrocarbures imbrulés émis par le moteur à l'aide de piège à HC (de type zéolite, présents dans les catalyseurs 3 voies et les catalyseurs d'oxydation Diesel (DOC)). [0007] Lorsque la température des gaz d'échappement 20 dépasse 200°C, la situation devient de moins en moins critique avec l'élévation de la température, car les systèmes de post-traitement présents sur la ligne d'échappement en amont d'un catalyseur SCR (Filtre à Particules et catalyseur d'oxydation) permettent d'une part, d'oxyder en partie NO en 25 NO2, et d'autre part d'oxyder les HC en CO2 et H2O (la conversion de NO et des HC est d'autant plus efficace que la température augmente). [0008] Compte tenu des exigences des futures normes anti- pollution (minium Euro 6) de la norme EURO 6, cette situation 30 est problématique pour l'atteinte de la cible réglementaire. [0009] L'état de la technique propose des solutions consistant à procéder à un chauffage « artificiel » des gaz d'échappement au démarrage des véhicules pour permettre au catalyseur SCR mais aussi du catalyseur d'oxydation Diesel 5 (DOC) de s'amorcer et d'assurer sa fonction. Mais, cette stratégie augmente la consommation du véhicule, conduit à des émissions supplémentaires de CO, de NOx, d'HC, et de CO2 et limite l'utilisation d'un EGR (« Exhaust Gaz Recirculation » ou recirculation des gaz d'échappement) basse pression, 10 réduisant ainsi ses avantages pour un utilisateur. [0010] Pour résoudre au moins une partie des inconvénients précités, l'invention présentée ici concerne une optimisation du fonctionnement du catalyseur SCR à basse température au moyen d'un réacteur plasma, de préférence non thermique : 15 - le réacteur plasma (non thermique) permet de réguler un ratio NO2/NOx constant et égal à 0,5 à basse température (ce qu'il est impossible de réaliser au moyen d'un catalyseur industriel) - le réacteur plasma (non thermique) permet 20 d'éliminer en partie ou en totalité les HC, limitant ainsi drastiquement l'empoisonnement du catalyseur NH3-SCR par les HC. [0011] La présente invention consiste à supprimer le chauffage des gaz d'échappement par l'utilisation d'un 25 réacteur plasma dont le rôle est non seulement de convertir NO en NO2 et d'ainsi optimiser le fonctionnement du catalyseur SCR sans au moins une partie des impacts négatifs mentionnés précédemment, mais aussi de contrôler le ratio NO2/NOx pour obtenir une valeur souhaitée (de préférence 30 0,5) en amont du catalyseur SCR et optimiser son fonctionnement, du moins tant qu'une température suffisante (par exemple de 250°C) n'est pas atteinte. [0012] A cet effet est proposé, suivant un premier aspect de l'invention, un procédé de contrôle d'un ratio NO2/NOx 5 pour une catalyse SCR par plasma, tel que, à tout instant : - La température est mesurée par un thermocouple positionné en entrée d'un réacteur plasma en amont d'un catalyseur SCR ; - La température mesurée est comparée à un seuil de 10 température T_seuil2 grâce à un calculateur ; - Le calculateur envoie une consigne de fonctionnement à une alimentation électrique alimentant le réacteur plasma de sorte que : si T < T seui12, le réacteur plasma est actif, et si T > T seui12, le réacteur plasma est 15 inactif. [0013] Il est ainsi possible d'optimiser le fonctionnement du catalyseur. L'analyse de la température à tout instant par le calculateur permet en outre de réaliser des économies d'énergie puisque le réacteur est désactivé lorsque le seuil 20 de température T seuil2 est atteint. [0014] De préférence, T_seuil2 vaut 250°C. En effet, au dessus de cette température, la principale réaction mise en oeuvre, appelée «réaction standard SCR», implique la réduction de (NO) par l'ammoniac (NH3) en présence d'oxygène (02)- 25 Cette réaction nécessite des quantités égales de NH3 et de NO comme le montre la stoechiométrie de la réaction dite « standard » : 4N1-13 + 4NO + 02 -÷ 2N2 + 6H20. Il n'est alors pas nécessaire que le réacteur soit actif puisque les NO qui constituent 90% des NOx des gaz d'échappement sont 30 directement impliqués dans la réaction. Par contre, en dessous de cette température, la réaction mise en oeuvre, appelée « Fast SCR », se traduit par :4NH3 + 2N0 + 2NO2 -> 4N2 +6H20. Il est alors nécessaire d'avoir autant de NO2 que de NO pour réduire un maximum de 5 NOx (NO et NO2) en N2 H20. L'activation du réacteur plasma est donc nécessaire. [0015] Ainsi, à tout instant, le réacteur plasma peut être activé, ou maintenu en activité, ou désactivé, ce qui permet d'optimiser la consommation d'énergie. 10 [0016] De préférence, la concentration en NOx est mesurée par au moins un capteur pour déterminer un ratio NO2/NOx en sortie du réacteur plasma. Avantageusement, un premier capteur est situé en sortie du catalyseur SCR, et un deuxième capteur est situé en entrée du réacteur plasma. Il est aussi 15 d'avoir, à la place d'au moins un de ces deux capteur ou en plus, un troisième capteur situé en sortie du réacteur plasma. Au moins le capteur présent mesure à tout instant la teneur des NOx dans le gaz d'échappement et envoi l'information de mesure au calculateur SCR. 20 [0017] Selon un mode avantageux de réalisation, le calculateur calcule la puissance à injecter dans l'alimentation électrique du réacteur plasma pour que le ratio NO2/NOx soit égal à une valeur prédéterminée. Ainsi, en plus de la température qui constitue un critère d'activité du 25 réacteur, le calculateur permet d'optimiser à tout instant l'énergie nécessaire au fonctionnement du réacteur pour que les conditions de stoechiométrie de la réaction chimique du catalyseur soient atteintes. [0018] Avantageusement, lorsque la température mesurée est 30 inférieure à un seuil Tseuill, T seuill inférieur à T _seui12, la valeur prédéterminée du ratio NO2/NOx vaut 0,5.
En effet, en dessous d'un certain seuil T seuill, qui vaut typiquement 200°C, seule la réaction « Fast SCR » peut avoir lieu. Il est donc nécessaire d'avoir en entrée du catalyseur autant de NO2 que de NO. [0019] Lorsque la température mesurée est comprise entre T seuill et T seui12, la valeur prédéterminée du ratio NO2/NOx est calculée par une fonction préenregistrée dans le calculateur, dépendant des valeurs de Tseui11, Tseuil2 et de la température mesurée, Tseuill et Tseuil2 étant des valeurs préfixées. En effet, en dessous de T seui12, le catalyseur n'est pas autonome, mais la réaction standard peut avoir lieu. Elle présente toutefois un faible rendement. Le réacteur plasma est alors de préférence actif pour assister le catalyseur. La réaction « Fast SCR » est donc mise en oeuvre aussi. Les deux réactions ont alors lieu en même temps pour convertir les NOx des gaz d'échappement en N2 et H2O. Plus la température augmente, plus la réaction standard est efficace ; plus la température est basse, plus le catalyseur a besoin de l'assistance du réacteur plasma. Par conséquent, la ration de NO2/NOx en sortie de réacteur, préférentiellement à 0,5 en dessous de Tseuill, diminue lorsque la température augmente. L'énergie nécessaire est donc ajustée par le calculateur pour que le ratio de NO2/NOx en sortie du catalyseur permette une optimisation des réactions chimiques mises en oeuvre. En dessous de Tseui12, le réacteur est donc actif mais avec un niveau d'activité variable. [0020] Selon un autre mode avantageux de réalisation, le calculateur commande aussi à un système d'injection d'urée en 30 amont du catalyseur SCR. En effet, en fonction de la température et du niveau des NOx, la réaction Fast ou Standard est mise en oeuvre. Le calculateur ajuste donc le niveau d'urée pour que la stoechiométrie de la réaction impliquée soit respectée. La consommation d'urée est alors aussi optimisée. [0021] Selon un autre aspect de la présente invention, est aussi proposé un système de contrôle d'un ratio NO2/NOx pour une catalyse SCR, le système comprenant une ligne d'échappement présentant un catalyseur SCR, un système d'injection d'urée en amont du catalyseur sur la ligne d'échappement, un réacteur plasma en amont du système d'injection d'urée, le réacteur plasma étant alimenté électriquement par une alimentation électrique, le réacteur plasma de ce système possédant en outre un calculateur spécifique permettant de mettre en oeuvre un procédé tel que décrit précédemment. [0022] Un plasma permet de générer un milieu ionisé constitué entre autres d'électrons, d'ions et de radicaux chimiques. [0023] Le réacteur plasma peut être in line ou off line. Une configuration «in line» signifie que le réacteur est 20 localisé dans la ligne d'échappement, alors qu'une configuration «off line» signifie que le réacteur est déporté de la ligne d'échappement. Dans cette deuxième configuration, le réacteur est relié à la ligne d'échappement par un conduit. On considère alors que le réacteur est en amont du 25 catalyseur lorsque qu'un point d'injection correspondant à l'intersection entre le conduit et la ligne d'échappement est situé en amont du catalyseur. [0024] Avantageusement, le système comprend en outre un thermocouple pour mesurer la température des gaz 30 d'échappement en entrée du réacteur plasma, et/ou un premier capteur qui permet de mesurer la concentration en oxydes d'azotes [NOx] en sortie du catalyseur SCR, et/ou un deuxième capteur (109) qui mesure la concentration en oxydes d'azotes [NOx] en entrée du réacteur plasma, et/ou au moins une sonde de richesse. [0025] Selon un mode avantageux de réalisation, le réacteur plasma est « non thermique ». Cela signifie que l'énergie des électrons est supérieure à celle des ions, qui elle-même est supérieure à celle des espèces neutres (Eélectrons>Eions>Eneutres) - Le milieu n'est alors pas à l'équilibre thermodynamique. car elle permet d'utiliser dans le procédé non pas pour Cette propriété est avantageuse l'énergie électrique consommée chauffer les gaz d'échappement, mais pour créer des électrons très énergétiques. En effet, sous l'effet d'un champ électrique, les électrons sont accélérés et acquièrent de l'énergie cinétique. Ces élections énergétiques conduisent, par collision avec les molécules présentes, à des espèces très réactives qui sont principalement l'oxygène atomique (0) et le radical hydroxyle (OH). Ces espèces sont les précurseurs de mécanismes chimiques complexes qui conduisent à un milieu chimiquement actif, ce qui permet d'aider les systèmes de post-traitement pour l'élimination des polluants. Il existe plusieurs technologies de réacteur plasma non thermique. Deux technologies sont principalement envisagées pour la présente application. [0026] Selon un premier exemple avantageux de réalisation, le réacteur plasma est un réacteur par décharges à barrière diélectrique (DBD), comprenant au moins deux électrodes recouvertes d'un diélectrique et séparées par une faible 30 distance. [0027] Les réacteurs par décharges à barrière diélectrique (réacteurs DBD) sont réalisés au moyen de deux électrodes séparées par une faible distance (i.e. environs 1 cm maximum les sépare), et isolées par au moins un isolant diélectrique. L'accumulation de charges à la surface du diélectrique diminue le potentiel électrique appliqué aux bornes des deux 5 électrodes, ce qui évite le passage à l'arc (apparition d'un très fort courant non souhaité pour ce type d'application, car dans ce cas l'énergie électrique serait en grande partie perdue en chauffage du gaz à traiter et donc mal utilisée pour la création des électrons énergétiques recherchée). De 10 plus, cela dégraderait, voire détruirait l'alimentation électrique. [0028] Les décharges électriques peuvent être volumiques ou surfaciques. [0029] Dans le cas de décharges volumiques, le plasma se 15 forme dans l'espace inter-électrodes au sein du gaz à traiter. [0030] Les électrodes peuvent avoir principalement deux géométries : plan-plan ou multi-plan, ou fil-cylindre : - En géométrie plan-plan, les deux électrodes sont 20 planes et en vis-à-vis, recouvertes par un diélectrique, alors qu'une structure multi-plan est constituées d'une succession d'électrodes planes, recouvertes par un diélectrique et séparées entre elles d'une certaine distance; - En géométrie fil-cylindre, l'une des 2 électrodes 25 est constituée d'un cylindre et l'autre d'un fil, et au moins une des deux électrodes est également recouverte par un diélectrique. [0031] Pour les décharges surfaciques, quelle que soit la configuration des électrodes telle que précédemment citée, 30 une décharge se forme à la surface du diélectrique à l'interface entre ce matériau diélectrique et le gaz à traiter. [0032] Les réacteurs DBD sont alimentés par de la haute tension qui peut être sinusoïdale ou constituée de trains 5 d'impulsions. La fréquence de l'alimentation haute tension va typiquement de 10 Hz (hertz) à 500 kHz (kilohertz), mais ces valeurs ne sont qu'indicatives. [0033] Pour le traitement des gaz d'échappement on préfèrera les décharges électriques volumiques car elles 10 permettent de traiter un plus grand volume de gaz que les décharges de surfaces qui présentent de fait des propriétés de traitement très fortement hétérogènes. [0034] Selon un deuxième exemple avantageux de réalisation, le réacteur plasma est un réacteur corona 15 comprenant au moins une électrode. [0035] La deuxième technologie privilégiée de réacteur concerne les réacteurs corona. Ils font référence à des décharges qui s'établissent à proximité immédiate d'une électrode produisant un champ électrique non uniforme. 20 [0036] Différentes configurations d'électrode peuvent être utilisées : électrodes en forme de pointe, électrodes dont l'une est constituée d'un plan et l'autre d'une pointe, électrodes dont l'une est constituée d'un fil et l'autre d'un cylindre, multi-pointes, multi-plan, etc.... 25 [0037] Ces réacteurs sont alimentés par de la haute tension qui peut être continue, sinusoïdale ou constituée de trains d'impulsions. En haute tension sinusoïdale ou impulsionnelle, la fréquence va typiquement de 10 Hz à 500 kHz, mais ces valeurs ne sont qu'indicatives. [0038] Selon un autre exemple avantageux de réalisation, le catalyseur SCR est un catalyseur à base d'oxydes métalliques, comme par exemple V205, W203. [0039] Selon encore un autre exemple avantageux de 5 réalisation, les catalyseurs SCR est un catalyseur à base de métaux de transition supportés sur zéolithes. [0040] Les catalyseurs à base de métaux de transition, par exemple Cu, Fe fonctionnent à plus basse température que les catalyseurs à base d'oxydes métalliques (300°C - 400°C) 10 [0041] L'invention sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée qui suit, donnée à titre indicatif et nullement limitatif, et en référence à la figure 1 annexée, qui représente schématiquement le principe de contrôle du ratio NO2/NOx par 15 un réacteur plasma. [0042] Un réacteur plasma (102) est localisé dans une ligne d'échappement (101) qui comporte un système d'injection d'urée (104) et un catalyseur SCR (105). Le réacteur plasma (102) est localisé en amont du système d'injection d'urée 20 (104). La flèche (100) donne le sens d'écoulement des gaz d'échappement. [0043] Le réacteur plasma (102) est alimenté électriquement par une alimentation électrique (103), et possède un calculateur spécifique (106). 25 [0044] Un premier capteur (108) permet de mesurer la concentration en oxydes d'azotes [NOx] en sortie du catalyseur SCR (105). [0045] Un thermocouple (107) permet de mesurer la température des gaz d'échappement en entrée du réacteur plasma (102). [0046] Le deuxième capteur (109) permet de mesurer la concentration en oxydes d'azotes [NOx] en entrée du réacteur plasma (102). [0047] Tous les véhicules particuliers sont équipés d'au moins une sonde de richesse (non représentée sur la Figure 1) qui permet de mesurer la composition en oxygène des gaz d'échappement en sortie du moteur du véhicule, i.e. qui serait localisée au début de la ligne d'échappement (101) sur la figure 1. [0048] Le catalyseur SCR (105) permet de traiter les NOx au moyen d'une injection d'urée (104) localisée en amont de celui-ci. L'urée s'hydrolyse par réaction avec la vapeur d'eau contenue dans les gaz d'échappement pour former de l'ammoniac (NH3). L'ammoniac (NH3) permet alors la réduction sélective des NOx en azote (N2). Le système d'injection d'urée (indirectement, d'ammoniac) (104) peut être constitué d'un réservoir d'urée, d'une pompe, d'un injecteur, ou encore d'un calculateur. A ce jour, il existe deux grandes familles de catalyseurs dédiés à la SCR par l'ammoniac : les catalyseurs à base d'oxydes métalliques tels que le (V205, pentoxyde de vanadium) par exemple, et les catalyseurs à base de métaux de transition supportés sur zéolithes. [0049] Comme cela a été mentionné précédemment, les NOx présents dans les gaz d'échappement d'un moteur Diesel sont principalement sous forme de NO, la principale réaction appelée « réaction standard SCR » implique la réduction de NO par l'ammoniac (NH3) en présence d'oxygène (02). Cette réaction nécessite des quantités égales de NH3 et de NO comme le montre la stoechiométrie de la réaction dite standard » pour une température supérieure ou égale à 250 ° C : 4NH3 + 4N0 + 02 -+ 2N2 + 6H20 . [0050] Le principal challenge de la catalyse SCR est de maintenir une activité importante sur une large gamme de températures, et plus particulièrement à basse température. Ainsi, il est connu que pour optimiser la conversion des NOx à basse température, il est nécessaire d'avoir du NO2 présent dans le mélange et que cette conversion est maximale pour un ratio de NO2/NOx égal à 0,5. Dans ce cas, la réaction appelée « Fast SCR » se traduit par : 4NH3 + 2N0 + 2NO2 4N2 + 6H20. [0051] La fonction du réacteur plasma (102) est donc d'oxyder à basse température une partie du NO contenu dans les gaz de la ligne d'échappement (101) en NO2 afin d'obtenir un ratio NO2/NOx régulé pour optimiser le fonctionnement du catalyseur SCR (105). En effet, par un échappement Diesel, 90% environ des NOx sont émis sous forme de NO (NO2/NOx ti 0,1), et ce ratio est très insuffisant pour un fonctionnement acceptable de la catalyse SCR à basse température. [0052] Ainsi, à tout moment, la température est mesurée par le thermocouple (107) et est comparée à des seuils. [0053] Lorsqu'elle est en deçà d'un premier seuil T seuill, le réacteur plasma est activé pour permettre de convertir NO en NO2 et d'obtenir un ratio NO2/NOx environ égal à 0,5. Typiquement T_seuill vaut 200°C, mais cette valeur n'est qu'indicative et dépend évidemment de la composition, du volume et de toute autre caractéristique du catalyseur SCR (105) ayant une influence sur la réaction.
Lorsque la température des gaz d'échappement mesurée par le thermocouple (107) dépasse T_seuill, le ratio NO2/NOx à obtenir décroit avec l'élévation de la température des gaz d'échappement, si bien que le taux de conversion de NO en NO2 par le réacteur plasma diminue de même. [0054] Lorsque la température mesurée par le thermocouple (107) est au delà d'un deuxième seuil T seui12, le réacteur plasma (102) est désactivé car le catalysent SCR (105) devient autonome et n'a plus besoin de l'assistance du réacteur plasma (102). Typiquement T_seuil2 vaut 250°C, mais cette valeur dépend évidement de la composition, du volume et de toute autre caractéristique du catalyseur SCR (105) ayant une influence sur la réaction. [0055] La loi donnant la valeur du ratio NO2/NOx en fonction de la température des gaz d'échappement, des autres valeurs [NOx] [02], Urée et des seuils de températures 15 précédemment définis est prédéfinie et stockée dans le calculateur (106) du réacteur plasma (102). [0056] De plus le réacteur plasma (102) oxyde au moins partiellement, voire totalement, les hydrocarbures imbrûlés contenus dans les gaz d'échappement dans le but d'éviter 20 d'empoissonner le catalyseur SCR. Pour l'homme de métier, il est en effet connu que, d'une part les hydrocarbures sont consommés dans la conversion de NO en NO2, et que d'autre part le réacteur plasma produit des espèces réactives qui conduisent à l'élimination partielle ou totale des HC 25 (oxygène atomique 0 et radical hydroxyle OH). [0057] Le calculateur (106) donne les consignes de fonctionnement à l'alimentation électrique (103) du réacteur plasma (102) en fonction des différents paramètres fournis par les différents capteurs du système (107), (108) et (109). 30 [0058] De plus, le calculateur (106) est relié à l'ECU (« Engine Control Unit » ou dispositif de contrôle du moteur) du véhicule pour l'obtention de toutes données nécessaires au bon fonctionnement de l'invention : débit d'air frai admis, taux d'EGR, débit du carburant consommé, concentration de NOx émis par le moteur, concentration de NOx en aval du catalyseur SCR, débit des gaz d'échappement, etc. [0059] En fonction de la concentration en NOx, du débit de gaz d'échappement, de la température des gaz d'échappement mesurée par le thermocouple (107), du taux d'oxygène des gaz d'échappement (obtenu via la sonde de richesse non représentée sur la figure), le calculateur (106) calcule la puissance électrique à injecter dans le réacteur plasma (102) pour permettre d'obtenir le ratio NO2/NOx souhaité comme précisé précédemment. [0060] Le calculateur (106) permet de fournir les consignes de fonctionnement à l'alimentation électrique (103) du réacteur plasma (102), notamment en termes de consigne de tension, d'intensité, de fréquence, de rapport cyclique, et de phase de fonctionnement. [0061] L'alimentation électrique (103) fournit au réacteur plasma (102) une tension suffisante pour pouvoir générer un plasma non thermique. Les caractéristiques de l'alimentation électrique (103) dépendent du type de réacteur plasma (102) utilisé. Il est important que le courant soit limité afin que le plasma reste non thermique, qu'il ne devienne pas thermique. L'alimentation électrique (103) est contrôlée par le calculateur (106). L'alimentation électrique (103) est reliée au réacteur plasma par des câbles électriques dimensionnés pour recevoir de la haute tension. [0062] Le premier capteur (108), dont la fonction est de mesurer la concentration en NOx en aval du catalyseur SCR (105) permet de faire une partie de l'OBD (« On Board Diagnostic » ou diagnostique embarqué) du réacteur plasma (102). En cas de disfonctionnement du réacteur plasma (102) on observerait un niveau anormal de NOx en aval du catalyseur SCR (105), si un disfonctionnement éventuel du système 5 d'injection est pas diagnostiqué par ailleurs. Le reste de l'OBD du réacteur plasma (102) est réalisé par des informations physiques (courant électrique, fréquence, niveau de tension...) provenant de l'alimentation électrique (103) et gérées par le calculateur (106).