Dispositif de paiement électronique apte à recevoir et maintenir un téléphone portable.
1. domaine de l'invention L'invention concerne le paiement électronique, à l'aide de cartes bancaires, et notamment de cartes à puce et/ou de cartes magnétiques, dans des applications nomades. 2. art antérieur Il est classique de payer à l'aide de cartes bancaires, dans des commerces.
Le dispositif de paiement est généralement relié téléphoniquement à un serveur bancaire, pour vérifier que la transaction peut être effectuée (par exemple en vérifiant la solvabilité du client) et pour enregistrer cette transaction. Dans certains cas, le dispositif de paiement peut être désolidarisé de son socle qui est lui-même relié téléphoniquement au(x) serveur(s) bancaire(s). Une liaison sans fil, par exemple en Wifi, est assurée entre le dispositif et son socle. Ceci permet de déplacer le dispositif à proximité du socle (quelques dizaines de mètres), par exemple dans un restaurant. Toutefois, une connexion téléphonique filaire reste nécessaire, et cette technique n'est pas adaptée à de nombreuses situations nomades (chauffeurs de taxi, commerçants forains, médecins, services à domicile, ...). On a alors envisagé d'équiper des terminaux de paiement de moyens de téléphonie sans fil, capables d'échanger des données par exemple selon le standard GPRS. Cette approche est techniquement intéressante, mais suppose la mise en oeuvre de moyens de téléphonie spécifiques dans le dispositif de paiement, avec une carte SIM dédiée et un abonnement spécifique et coûteux (alors que la quantité de données échangées est très faible). On a également envisagé certains téléphones portables d'un lecteur de carte bancaire. Toutefois, cette approche est peu pratique, et entraîne une augmentation importante du volume, du poids, du coût et de la consommation du téléphone, ce qui n'est pas compatible avec les attentes et les exigences des utilisateurs. 3. objectifs de l'invention Il existe donc un besoin d'une solution différente, palliant au moins certains de ces inconvénients. Un objectif de l'invention est en conséquence de fournir une technique permettant d'effectuer des paiements nomades de façon sécurisée, à l'aide de cartes de paiement, par exemple pour les chauffeurs de taxi, les commerçants forains, les médecins, les personnes assurant des services à domicile, ...
L'invention a également pour objectif de fournir une telle technique, qui soit ergonomique et économique. 4. résumé de l'invention Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints à l'aide d'un dispositif de paiement électronique, comprenant un lecteur de carte à puce, comprenant un logement apte à recevoir et maintenir un téléphone portable et des moyens de connexion avec ledit téléphone portable, et des moyens de traitement de données aptes à recevoir des informations relatives à un paiement et à échanger des données avec un serveur distant, via une communication téléphonique mise en oeuvre par ledit téléphone portable.
Ainsi, selon l'invention, on dispose d'un dispositif de paiement autonome et nomade, pouvant être utilisé en tout lieu (dans un taxi, chez un particulier,...), dès lors qu'une communication téléphonique via le réseau cellulaire est possible. Il n'est cependant pas nécessaire que le dispositif dispose de ses propres moyens de communication, et en particulier de sa propre carte SIM et d'un abonnement correspondant, puisqu'il est prévu pour exploiter un téléphone portable classique, que l'utilisateur peut par ailleurs utiliser pour des communications vocales ou toute autre application. Selon un aspect particulier d'au moins un mode de réalisation de l'invention, lesdits moyens de traitement sécurisent une transaction en tenant compte d'au moins une première information contenue dans ledit dispositif de paiement électronique et d'au moins une seconde information contenue dans ledit téléphone portable. D'une façon générale, en effet, il est souhaitable que le dispositif de l'invention maximise la sécurité de la transmission de la transaction, en luttant contre tous les usages frauduleux. Ici, cette approche permet par exemple d'éviter l'utilisation d'un téléphone non autorisé (ou d'une carte SIM non autorisée). Selon certains modes de réalisation, le dispositif de paiement comprend également des moyens de lecture d'une piste magnétique d'une carte magnétique. Il est en effet souhaitable de pouvoir utiliser, dans certains cas et/ou dans certains pays, les pistes magnétiques, en complément ou en remplacement de la puce. Dans ce cas, du fait notamment du faible encombrement souhaitable du dispositif, dans certains modes de réalisation, il est prévu une fente d'introduction d'une carte magnétique s'étendant longitudinalement, sur un côté de son boîtier.
Cette approche permet d'intégrer, de façon discrète et avec un encombrement réduit. Dans un mode de réalisation particulier, les moyens de lecture de la piste magnétique comprennent une tête de lecture magnétique montée sur un élément en élastomère ou en matériau similaire, possédant un module d'élasticité supérieur à 200 N/mm2. Il est en effet souhaitable que la tête de lecture présente une certaine mobilité, contrôlée, lors du déplacement de la carte de paiement en regard de cette tête. Ceci est d'autant plus important dans le cas où le dispositif est de petite taille, et destiné à des applications nomades.
Selon un autre aspect particulier, le dispositif de l'invention comprend des éléments de protection placés au voisinage de ladite fente, de façon à empêcher une insertion frauduleuse d'une seconde tête de lecture et/ou un accès électronique à des éléments internes. Ces éléments de protection sont utiles du fait notamment de la position de la fente le long du boîtier, qui dégage une ouverture vers l'intérieur du dispositif (alors que, généralement, les moyens de lecture magnétique se trouvent en partie supérieure du boîtier, et peuvent être isolés physiquement). Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, ledit logement présente deux parois latérales, permettant l'insertion par coulissement dudit téléphone portable. Il est ainsi possible de solidariser, de façon efficace, les deux éléments. Par ailleurs, le dispositif de paiement peut comprendre des moyens mécaniques de blocage dudit téléphone portable dans ledit logement, lorsqu'il est dans sa position d'utilisation.
Ceci permet de sécuriser le téléphone (par exemple en cas de chute) et/ou de garantir que le téléphone est bien en place, pendant l'intégralité d'une transaction. Selon encore un autre aspect particulier de certains modes de réalisation, le dispositif de paiement peut comprendre des moyens d'optimisation de la charge électrique d'une batterie et/ou de sa consommation électrique, en tenant compte de la charge de la batterie dudit téléphone portable. On peut ainsi optimiser la gestion des alimentations, et effectuer des transactions même si l'un des éléments est insuffisamment chargé, pris indépendamment.
Selon encore un autre aspect particulier de certains modes de réalisation, le dispositif de paiement peut également comprendre des moyens de connexion à des moyens de charge d'une batterie, placés dans un logement également destiné à recevoir une carte à puce. Ainsi, il n'est pas nécessaire de prévoir un port spécifique pour l'alimentation du dispositif et on limite les problèmes possibles dus à l'électricité statique, notamment en utilisant un socle de chargement adapté (comprenant une partie mâle au format coïncidant sensiblement et partiellement à celui d'une carte à puce). 5. liste des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels : - les figures lA et 1B illustrent un exemple de dispositif de paiement selon l'invention, respectivement vu de dessus et vu de dessous ; - les figures 2A et 2B illustrent la solidarisation d'un téléphone portable au dispositif des figures 1 A et 1B. 6. description d'un mode de réalisation de l'invention Comme indiqué précédemment, l'invention concerne donc un dispositif de paiement nomade. Un exemple d'un tel dispositif de paiement est illustré par les figures lA et 1B. Ce dispositif de paiement présente un boîtier 11 réalisé par exemple en matière plastique, sous la forme de deux demi-coques 111 et 112, par exemple solidarisées par clippage. Sur sa face supérieure (les notions de face supérieure et face inférieure sont ici choisies arbitrairement pour les besoins de l'explication), on distingue les éléments de l'interface homme-machine permettant d'effectuer une transaction, à savoir un clavier 12 et un écran 13. Dans d'autres modes de réalisation, l'écran peut être tactile, et le clavier supprimé. Dans une autre variante, le clavier et l'écran pourraient également être supprimés, le dispositif de paiement utilisant alors l'interface homme-machine du téléphone portable qu'on lui adjoint, comme expliqué par la suite. Toutefois, il peut être utile de conserver ces éléments, qui permettent une utilisation locale du dispositif de paiement, en l'absence de téléphone portable, par exemple pour vérifier ou éditer les transactions d'une journée. Une imprimante (non visible) est prévue, pour délivrer notamment des reçus, via une sortie prévue à cet effet, en partie supérieure du boîtier. Le dispositif de paiement comprend, à l'intérieur du boîtier, les différents moyens électroniques permettant de gérer une transaction (contrôle de l'interface homme-machine, vérification d'un code bancaire, codage et cryptage de données, communication, ...). Une carte à puce peut être insérée dans le boîtier 11, via la fente 14 prévue à cet effet en partie inférieure du boîtier. Cette fente 14 communique avec des 5 moyens de lecture de la carte à puce. Selon un aspect particulier, cette fente peut également être utilisée pour assurer la charge électrique de la batterie du dispositif de paiement. Cette approche permet d'optimiser les différents éléments d'interface nécessaires (alors que le volume du boîtier est de taille réduite) tout en limitant les problèmes dus à 10 l'électrique statique, les connexions électriques s'effectuant à l'intérieur du boîtier. Une seconde fente 15 est prévue, longitudinalement, c'est-à-dire sur la longueur du boîtier pour assurer la lecture de cartes à piste magnétique (dans des modes de réalisation simplifiés, il peut ne pas y avoir de tels lecteurs de carte 15 magnétique). Une tête de lecture magnétique (non visible) est prévue, pour lire le contenu de la piste d'une carte qui serait déplacée en translation à l'intérieur de cette fente 15. Pour assurer une lecture correcte, alors que la carte magnétique peut être déplacée plus ou moins vite, et selon un plan qui n'est pas tout à fait un 20 plan parallèle au boîtier (le bon alignement de la carte magnétique étant d'autant plus difficile que le dispositif de paiement est portable et donc tenu à la main et de petite taille), la tête magnétique est montée sur un élément souple, par exemple en élastomère. Ceci autorise un déplacement léger de la tête perpendiculairement de la carte magnétique et/ou en pivotement. 25 De façon à empêcher l'insertion frauduleuse d'une seconde tête magnétique, ou de moyens permettant de relever des signaux électroniques, on prévoit avantageusement des moyens (non visibles) s'étendant à proximité de la fente, sur le côté de la tête de lecture. Ces moyens, qui font obstacle à l'insertion frauduleuse d'objets, peuvent notamment être un premier circuit imprimé (carte 30 fille) rapporté sur un second circuit imprimé (carte mère), portant un ou plusieurs composants dédiés à la sécurité ou aux échanges avec le téléphone portable. Ce premier circuit imprimé peut également être équipé d'éléments conducteurs, par exemple sous la forme d'un treillis. Un tel dispositif peut également, dans un mode de réalisation particulier, comprendre des moyens de communication sans contact (« contactless » en anglais), pour communiquer avec des cartes de paiement sans contact. Ainsi, le dispositif peut permettre de traiter des cartes à puce, des cartes à piste magnétique et des cartes sans contact, en fonction des besoins. Par ailleurs, un dispositif de l'invention peut être équipé de moyens de lecture d'un code barres, ou d'un code similaire, pouvant être porté par des produits. Ainsi, il est possible, à l'aide du dispositif, de lire un identifiant d'un produit, d'en déterminer le prix (à l'aide d'une base de données stockée en local et/ou par une connexion à un serveur, assurée via le téléphone), de regrouper le cas échéant plusieurs produits, de traiter le paiement correspondant, et d'éditer un reçu ou une facture. Comme on le voit sur la figure 1B la demi-coque inférieure 112 définit un logement 17 apte à recevoir un téléphone portable. Dans ce mode de réalisation, le logement comprend deux glissières latérales 171 et 172 et une paroi de fond 173. Le téléphone portable 21 (voir figures 2A et 2B) peut donc être inséré, par coulissement le long des deux parois latérales 171 et 172 dans ce logement, jusqu'à venir en contact, dans sa position de travail avec la paroi de fond, et plus précisément avec un connecteur 18, prévu à cet effet le long de la paroi de fond 173. Dans le mode de réalisation illustré, le téléphone portable 21 est un téléphone iPhone 4 (marque déposée) de la société Apple (marque déposée). Bien sûr, l'invention peut être mise en oeuvre avec d'autres modèles de téléphone (le logement de réception et/ou la connectique étant adaptée). Un tel téléphone présente un connecteur femelle standardisé, apte à coopérer avec le connecteur mâle 23.
Selon un mode de réalisation particulier, le dispositif de paiement peut être adapté pour pouvoir coopérer avec plusieurs types de téléphones portables. Pour cela, les parois latérales peuvent être interchangeables, pour s'adapter aux différentes dimensions des téléphones portables, ou recevoir des éléments internes permettant de faire varier leurs dimensions, ou encore être configuré pour guider différentes formes de téléphone, par exemple par l'intermédiaire de lames ressort souples. De même, on peut prévoir que le connecteur 18 soit interchangeable. Selon une autre approche, le dispositif de commande de l'invention peut être équipé de moyens de communication sans fil à courte distance, par exemple selon le standard Bluetooth ou ZigBee. Ceci permet de s'affranchir de la nécessité de changer le connecteur. De tels moyens de communication sans fil à courte distance peuvent également être utilisés pour communiquer avec d'autres appareils proches, tels qu'une imprimante (portée par exemple à la ceinture d'un utilisateur), un ordinateur, ... Comme présenté sur les figures 2A et 2B, le logement comprend encore un capot mobile 22, qui bascule pour permettre l'insertion et le coulissement d'un téléphone portable 21 (figure 2B), et qui peut ensuite être rabattu, pour fermer le logement de façon sécurisée. Ainsi, même en cas de choc, de mouvement brusque, ou de chute, le téléphone portable 21 ne risque pas d'être désolidarisé du dispositif. Le logement assure la protection contre les chocs du téléphone portable. Un capot amovible peut en outre être prévu, pour fermer le logement en l'absence de téléphone portable.
Lorsqu'un téléphone est inséré dans le logement, le dispositif de paiement peut exploiter ses capacités de communication, pour communiquer avec un serveur bancaire. Ainsi, de façon simple et économique, on confère au dispositif de paiement la possibilité de communiquer téléphoniquement, sans moyen ni abonnement dédié.
Lorsqu'il détecte la présence du téléphone (par exemple via le connecteur 23) le dispositif de paiement passe donc dans un mode dit de transaction, dans lequel il est capable de passer des transactions. En l'absence d'un tel téléphone, il se trouve dans un mode local, ou dégradé.
Dans le mode de transaction, le dispositif de paiement peut prendre le contrôle du téléphone, par exemple en activant une application préalablement enregistrée dans le téléphone portable. Par sécurité, cette application peut par exemple empêcher le lancement d'une autre application sur le téléphone (notamment dans l'hypothèse où celui-ci est apte à fonctionner en mufti- applications), bloquer l'interface homme-machine (c'est-à-dire, par exemple, éteindre l'écran, empêcher la saisie de données et/ou afficher un message indiquant que le téléphone est en «mode transaction »), empêcher le stockage de données dans une mémoire du téléphone, ... Il peut également être possible, dans certains modes de réalisation, d'effectuer les transactions via un réseau local, par exemple de type Wifi, lorsqu'un tel réseau est disponible. Le dispositif de paiement peut également fournir au téléphone les informations nécessaires pour se connecter auprès du serveur bancaire, puis s'identifier auprès de celui-ci, et enfin réaliser la transaction.
Selon un autre aspect, le dispositif de paiement peut également prendre en compte la charge disponible dans la batterie, pour ne pas débuter une transaction si la charge est insuffisante. Par ailleurs, selon un mode de réalisation de l'invention, le dispositif de paiement comprend des moyens pour contrôler et/ou exploiter la batterie du téléphone, pour optimiser l'utilisation des deux batteries, et utiliser l'une et/ou l'autre pour le fonctionnement respectif du dispositif et du téléphone. Il est également possible, pour augmenter la sécurité de la transaction, que la procédure prévoit un échange de données confidentielles entre le téléphone et le dispositif de paiement (par exemple, le dispositif de paiement peut vérifier un numéro d'identification stocké dans le téléphone ou demander que l'utilisateur frappe son code confidentiel PIN avant d'effectuer la transaction). Un protocole de cryptage peut également être mis en oeuvre, tenant compte d'informations présentes d'une part dans le dispositif de paiement et d'autre part dans le téléphone.
Différents aspects d'un tel dispositif, mentionnés ci-dessus et/ou complémentaires, sont décrits plus en détail dans des demandes de brevet déposées conjointement.