L'invention concerne un dispositif d'étirage longitudinal de films en matière synthétique. Les dispositifs d'étirage longitudinal de films, utilisés dans l'industrie, comprennent de façon habituelle, d'amont en aval (par référence au 5 sens de défilement du film à étirer) : - un ensemble de rouleaux de préchauffage, dont le nombre et le diamètre sont choisis en fonction de la matière constitutive du film à étirer, de l'épaisseur de ce film et de la vitesse de production souhaitée ; - un groupe d'étirage présentant une succession de cylindres, les 10 premiers cylindres étant entraînés à une vitesse relativement lente et les cylindres suivants étant entraînés à une vitesse plus rapide, de manière à réaliser l'étirage du film entre des cylindres successifs entraînés à des vitesses différentes et croissantes ; - un groupe de thermostabilisation, dont la fonction est d'assurer la 15 détente thermique et la stabilisation du film, avant l'étirage transversal subséquent de ce film. Dans les dispositifs d'étirage longitudinal du type précité, les rouleaux de préchauffage et les cylindres d'étirage, ainsi que les rouleaux du groupe de thermostabilisation, sont maintenus en température, de façon 20 traditionnelle, par une circulation d'huile chaude en provenance d'une chaudière, cette huile chaude étant introduite dans une double enveloppe desdits rouleaux ou cylindres par des dispositifs du type joint tournant. D'une façon plus efficace, et mieux adaptée à l'objet de la présente invention, ces cylindres peuvent aussi être régulés en température grâce à la 25 présence, dans la double enveloppe de chaque cylindre, d'un dispositif du type "caloduc", c'est-à-dire d'une chambre fermée étanche au vide et possédant un remplissage partiel en fluide, choisi de telle façon que ses caractéristiques thermodynamiques présentent, dans la gamme des températures de fonctionnement de la machine, une phase vapeur et une phase liquide. 30 Un apport de chaleur à l'intérieur du cylindre est ici réalisé par une résistance électrique chauffante, par radiation ou par circulation d'air chaud, l'énergie calorifique nécessaire étant ainsi transmise au film au travers de l'enceinte du type "caloduc", par vaporisation plus ou moins complète du liquide qu'elle renferme ; la vapeur produite se condense sur les parties froides du 35 cylindre, pour assurer l'isothermie de celui-ci ainsi qu'un transfert rapide de la chaleur entre le moyen de chauffage et le film.
De tels dispositifs présentent l'avantage d'une économie d'énergie, d'un meilleur coefficient d'échange thermique, d'une meilleure régulation de température, mais également permettent d'éviter les dispositifs tels que les joints tournants qui, outre les problèmes de maintenance qui leur sont inhérents, surtout pour les machines à grande vitesse, présentent l'inconvénient, par leur constitution même, d'un couple de freinage important sur le cylindre. Cet effet de couple de freinage est aggravé par le fait que pour permettre la circulation de l'huile dans les tourillons du cylindre, ceux-ci doivent avoir une dimension suffisamment importante, ce qui entraîne par voie de conséquence la présence de roulements de grandes dimensions présentant eux-mêmes un couple résistant important. En ce qui concerne la partie principale de la machine, qui est le groupe d'étirage, les dispositifs les plus couramment utilisés sont ceux dits à double étage d'étirage, tels que décrits par exemple dans le brevet allemand 19622085 (BRUCKNER) ou le brevet européen correspondant 0907495. Le double étage d'étirage est rendu nécessaire par la tendance naturelle des films synthétiques, soumis à un étirage longitudinal, à se rétreindre simultanément dans le sens transversal. Cette tendance au retrait transversal doit absolument être évitée, car le retrait transversal du film, lors de son étirage longitudinal, non seulement perturbe la régularité de l'orientation des chaînes moléculaires (isotropie de la matière), mais encore présente l'inconvénient de conduire à une surépaisseur des bords du film, qui perturbe le profil d'épaisseur du film et augmente de façon considérable le taux de déchets, puisque ces bords, qui serviront ultérieurement de zones de prise par les pinces utilisées pour l'étirage transversal, doivent être découpés et éliminés à la sortie de l'étirage transversal. De façon à réduire ce phénomène de retrait transversal, l'étirage longitudinal du film se fait de façon préférentielle entre deux cylindres à vitesse différentielle, dont la distance tangentielle est la plus courte possible ; l'adhésion du film sur les cylindres, dont la température est maintenue à une valeur appropriée, empêche dans ces conditions le film de suivre sa tendance naturelle au retrait transversal. Cette disposition bien connue permet l'étirage longitudinal d'un film entre deux cylindres à vitesse différentielle, et elle peut être effectivement utilisée pour de faibles vitesses de production.
Par contre, lorsque la vitesse de production donc d'étirage augmente, ce qui est le cas sur les machines modernes, le fait de maintenir la distance tangentielle entre deux cylindres a comme conséquence d'augmenter sur cette distance courte l'accélération à laquelle est soumis le film (accélération qui dépasse rapidement ce que peut accepter la matière étirée) et conduit donc à une rupture du film. Pour éviter cette rupture, il est possible d'augmenter la distance tangentielle entre les deux cylindres, ce qui se traduit immédiatement par un effet de retrait transversal non souhaité. Pour pallier cet inconvénient, des dispositifs à double étage d'étirage ont été proposés, l'étirage total étant divisé en deux étages d'étirage successifs, présentant chacun une distance tangentielle entre les cylindres d'étirage la plus faible possible, évitant ainsi le retrait transversal. En d'autres termes, le taux d'étirage global qui conduirait sur un seul étage d'étirage à une accélération trop importante, est réparti sur deux étages, réduisant de ce fait l'accélération, sans offrir pour autant au film une possibilité de retrait transversal. C'est la raison pour laquelle des dispositifs dits à double étage d'étirage sont couramment utilisés dans l'industrie. Ils présentent généralement six cylindres en ligne.
La nécessité d'utiliser six cylindres provient du fait que de façon à conserver une distance tangentielle d'étirage faible, il est nécessaire de réduire le diamètre des cylindres d'étirage, ce qui, par voie de conséquence, réduit la surface de contact entre le film et la surface de chaque cylindre. Lorsque cette surface devient insuffisante pour que la friction entre le film et le cylindre soit suffisamment élevée pour empêcher le glissement du film sur les cylindres d'étirage du fait de l'effort d'étirage, il devient nécessaire de prévoir un deuxième cylindre synchrone du précédent, le rôle de ce deuxième cylindre étant de maintenir le film sans glissement, avant ou après l'étirage. Un problème supplémentaire rencontré lors de l'augmentation de la vitesse de production provient du fait que l'air emprisonné par le film constitue, entre celui-ci et la surface du cylindre, un coussin d'air qui décolle le film de la surface du cylindre, annulant de ce fait sa résistance face aux efforts d'étirage. Le film se met alors à "flotter" à la fois dans le sens longitudinal et dans le sens transversal, si bien qu'il présente des irrégularités d'étirage dans le sens longitudinal.
De façon à éviter la constitution de ce coussin d'air, il est nécessaire de prévoir des cylindres presseurs qui, malheureusement dans la configuration actuelle en ligne des cylindres d'étirage, ne peuvent pas être positionnés au point d'entrée de l'air.
Un autre inconvénient des dispositifs à double étage d'étirage, à six cylindres en ligne, réside dans le fait que chaque cylindre d'étirage et chaque cylindre presseur qui l'accompagne est susceptible d'endommager la surface du film, ce qui est de plus en plus désavantageux si l'on considère que les films d'emballage actuellement demandés présentent des surfaces de plus en plus sensibles, à bas seuil de scellage ou avec présence de matière dite barrière, alors que simultanément l'exigence de perfection de la surface du film augmente. Enfin, il est bien clair que la multiplication des cylindres, qu'il s'agisse des cylindres d'étirage ou des cylindres presseurs, augmente le coût 15 global de ces cylindres et de leurs dispositifs d'entraînement. Le brevet français FR 2 852 883 vise à remédier à ces inconvénients en proposant un dispositif permettant un étirage longitudinal à grande vitesse des films synthétiques, avec au moins deux étages d'étirage, mais en réduisant le plus possible le nombre des cylindres d'étirage et tout en 20 évitant, par une disposition géométrique appropriée des cylindres presseurs, la constitution d'un coussin d'air. Un dispositif d'étirage longitudinal de ce type est représenté à la figure 1. Il s'agit d'un dispositif d'étirage longitudinal 2 de films 5 en matière synthétique, du genre dispositif à double étage d'étirage, comprenant quatre 25 cylindres d'étirage 6, 7, 8, 9 sur lesquels passe successivement le film 5 à étirer, avec un premier cylindre d'étirage 6 en particulier d'axe fixe 10, un deuxième cylindre d'étirage 7 d'axe 12 décalé vers l'avant et verticalement par rapport à l'axe 10 du premier cylindre d'étirage 6, un troisième cylindre d'étirage 8 d'axe 17 décalé vers l'avant et verticalement par rapport à l'axe 12 30 du deuxième cylindre d'étirage 7, et un quatrième cylindre d'étirage 9 d'axe 25 décalé vers l'avant et verticalement par rapport à l'axe 17 du troisième cylindre d'étirage 8, le dispositif comprenant des moyens motorisés d'entraînement en rotation d'une partie ou de la totalité des cylindres d'étirage, à des vitesses différenciées de manière à former un premier et un second étages d'étirage 35 entre les cylindres d'étirage 6, 7, 8, 9.
Un tel dispositif d'étirage longitudinal de film nécessite ainsi un ensemble de quatre cylindres d'étirage seulement (et non plus six cylindres comme dans les dispositifs connus), avec un agencement de ces quatre cylindres qui permet un double étirage du film, et qui autorise un positionnement optimal de tous les cylindres presseurs ou autres éléments presseurs. Un tel dispositif présente un premier étage d'étirage disposé entre le deuxième et le troisième cylindres d'étirage et un second étage d'étirage disposé entre le troisième et le quatrième étages d'étirage.
Ce dispositif est notamment utilisé pour réaliser l'étirage d'un film dit métallisable, c'est-à-dire d'un film destiné à recevoir une couche métallique fine par évaporation sous vide d'un métal. Une telle métallisation du film lui confère, outre des propriétés optiques intéressantes, des propriétés barrières très recherchées par l'industrie de l'emballage.
Pour ce type de film, il est intéressant d'utiliser, en couche externe du film, des matières premières d'une formulation particulière exempte d'un certain nombre d'additifs généralement présents dans le film et destinés à faciliter l'étirage. Ces additifs ne se retrouvent pas dans la formulation précitée car leur présence nuit à l'adhésion de la couche métallique sur le film.
Compte tenu de la particularité rhéologique de ces matières, due à l'absence d'additifs, l'étirage est plus difficile et se caractérise fréquemment par l'existence de défauts de surface qui ressemblent à une succession de traits ou de fissures de faibles dimensions appelées melt fracturés . La présence de ses défauts est rédhibitoire dans le cas de films 25 métallisés, puisqu'ils induisent un défaut dont l'effet visuel est augmenté par la couche métallisée. Le dispositif d'étirage décrit dans le brevet français FR 2 852 883 permet de réduire considérablement l'apparition de tels défauts lorsque la face du film destinée à être métallisée, c'est-à-dire la plus sensible à l'apparition de 30 défauts, n'est pas en contact avec le cylindre d'étirage qui suit le premier étirage, c'est-à-dire le troisième cylindre d'étirage. Dans le cas contraire, la face destinée à être métallisée est endommagée. Un tel dispositif d'étirage oblige donc à retourner au préalable le 35 film dans le cas où la face destinée à être métallisée n'est pas disposée du bon côté par rapport au cylindre d'étirage précité.
L'invention vise à remédier à ces inconvénients en proposant un dispositif d'étirage longitudinal apte à réaliser sans endommagement l'étirage de films comportant une face destinée à être métallisée, et cela quelle que soit la position de la face précitée.
A cet effet, l'invention concerne un dispositif d'étirage longitudinal du type précité, caractérisé en ce que le deuxième cylindre d'étirage est équipé de moyens de positionnement, conçus pour déplacer le deuxième cylindre d'étirage entre une position rapprochée du troisième cylindre d'étirage dans laquelle le premier étage d'étirage est formé entre le deuxième et le troisième cylindres d'étirage, et une position rapprochée du premier cylindre d'étirage, dans laquelle le premier étage d'étirage est formé entre le premier et le deuxième cylindres d'étirage. Ainsi, lorsque le deuxième cylindre d'étirage est disposé à proximité du troisième cylindre d'étirage, tout se passe comme dans le cas du 15 dispositif d'étirage de l'art antérieur. Dans ce cas, les vitesses de rotation des cylindres sont ajustées de manière à ce que le premier étage d'étirage soit disposé entre le second et le troisième cylindres d'étirage, et que le second étage d'étirage soit disposé entre le troisième et le quatrième cylindres d'étirage. 20 Ainsi, la distance entre les cylindres délimitant le premier étage d'étirage est faible et celle entre les cylindres délimitant le second étage d'étirage est plus importante. Dans ce cas, le film est disposé de sorte que, comme précédemment, la face destinée à être métallisée ne soit pas directement en 25 contact du premier et du troisième cylindres d'étirage, cette face venant au contact du second et du quatrième cylindres d'étirage. Comme vu précédemment, la face destinée à être métallisée n'est alors pas au contact du cylindre qui suit le premier étage d'étirage. Dans le cas où la position de la face destinée à être métallisée est 30 inversée, le deuxième cylindre d'étirage est déplacé vers le premier cylindre d'étirage. Dans ce cas, les vitesses des différents rouleaux sont ajustées de manière à ce que le premier étage d'étirage soit disposé entre le premier et le deuxième cylindres d'étirage et que le second étage d'étirage soit disposé 35 entre le second et le troisième cylindres d'étirage.
La distance entre le premier et le deuxième cylindres d'étirage étant réduite, la distance entre le deuxième et le troisième cylindres d'étirage est par conséquent plus importante. On retrouve la configuration précédente dans laquelle la distance entre les cylindres délimitant le premier étirage est faible et celle entre les cylindres délimitant le second étirage est plus importante. Dans ce cas, la face destinée à être métallisée ne vient alors pas au contact des deuxième et quatrième cylindres d'étirage et vient au contact des premier et troisième cylindres d'étirage.
Là encore, on retrouve la configuration voulue selon laquelle la face destinée à être métallisée n'est pas au contact du cylindre d'étirage faisant suite au premier étirage, à savoir dans ce cas le deuxième cylindre d'étirage. Le film n'est alors pas endommagé lors de l'étirage longitudinal. La configuration du dispositif d'étirage longitudinal selon l'invention 15 peut donc s'adapter à la position de la face destinée à être métallisée afin d'éviter un endommagement de celle-ci. Selon une caractéristique de l'invention, l'axe du deuxième cylindre d'étirage est monté à une première extrémité d'au moins un bras, le bras étant monté pivotant autour d'un axe disposé dans une zone médiane du bras, une 20 seconde extrémité du bras étant actionnée par des moyens motorisés tels qu'un vérin. Avantageusement, le troisième cylindre d'étirage est monté sur un attelage mobile, en particulier articulé sur un bâti du dispositif, des moyens motorisés tels qu'au moins un vérin étant prévus pour commander le 25 déplacement de l'attelage mobile. Selon une possibilité de l'invention, des éléments presseurs, tels que des cylindres presseurs, sont associés au moins au deuxième cylindre d'étirage, au troisième cylindre d'étirage et au quatrième cylindre d'étirage. Préférentiellement, l'élément presseur associé au deuxième 30 cylindre d'étirage est supporté par un attelage mobile conçu pour accompagner le déplacement du deuxième cylindre d'étirage. Selon une caractéristique de l'invention, l'élément presseur associé au troisième cylindre d'étirage est supporté par un attelage mobile conçu pour accompagner le déplacement du troisième cylindre d'étirage.
Avantageusement, les éléments presseurs sont tous constitués par des cylindres presseurs, appliqués contre les cylindres d'étirage associés aux points de tangence du film ou à proximité de ces points de tangence. Selon une possibilité de l'invention, le quatrième cylindre d'étirage possède un axe fixe. Préférentiellement, le quatrième cylindre d'étirage possède un axe dont la position est réglable, par exemple monté sur un attelage mobile, de manière à régler la distance entre le troisième cylindre et le quatrième cylindre. Selon une caractéristique de l'invention, l'élément presseur associé au troisième cylindre d'étirage est constitué par un système de placage électrostatique, de préférence à bande. De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution de ce dispositif d'étirage longitudinal de films. Figure 1 représente un dispositif d'étirage longitudinal de l'art antérieur, en vue de côté ; Figure 2 représente un dispositif d'étirage longitudinal selon l'invention, dans une première position; Figure 3 est une vue correspondant à la figure 2, dans une seconde position. Sur le dessin, le dispositif d'étirage longitudinal est désigné dans son ensemble par le repère numérique 2. Ce dispositif d'étirage longitudinal 2 est placé entre un ensemble de rouleaux de préchauffage 3, situé en amont, et un groupe de thermostabilisation 4, situé en aval, les notions d'amont et d'aval étant utilisées par référence au sens de défilement (indiqué par des flèches) du film 5 à étirer. Le dispositif d'étirage longitudinal 2 comprend lui-même, d'amont en aval, quatre cylindres d'étirage 6, 7, 8 et 9, auxquels sont associés des 30 cylindres presseurs, comme détaillé ci-après. Le premier cylindre d'étirage 6 est ici un cylindre d'axe fixe 10, directement monté sur le bâti 11 du dispositif 2. Ce premier cylindre 6 est facultativement équipé d'un cylindre presseur (non représenté), appliqué au point de tangence entre le film 5 et le cylindre 6.
Le deuxième cylindre d'étirage 7 est un cylindre d'axe 12. L'axe 12 de ce deuxième cylindre 7 est décalé vers l'avant et vers le bas, par rapport à l'axe 10 du premier cylindre 6. L'axe 12 du deuxième cylindre d'étirage est monté à une première 5 extrémité d'au moins un bras 32, le bras 32 étant monté pivotant autour d'un axe 33 disposé dans une zone médiane du bras 32. La seconde extrémité du bras 32 est actionnée par au moins un vérin 36 de manière à faire pivoter le bras 32 et ainsi déplacer le cylindre 7. Le cylindre 7 est déplaçable entre une position rapprochée du 10 cylindre 8 illustrée à la figure 2 et une position rapprochée du cylindre 6, illustrée à la figure 3. Un cylindre presseur 13 est associé au deuxième cylindre d'étirage 7, en étant positionné de façon à ce que son point de contact soit rapproché du point de tangence entre le film 5 et le deuxième cylindre d'étirage 7, pour éviter 15 à cet endroit la constitution d'un coussin d'air. Le cylindre presseur 13 est monté sur un support 14 lui-même monté pivotant, autour d'un axe 15, sur le bâti 11. Au moins un vérin 16, monté entre le bâti 11 et le support 14, commande le pivotement de ce support 14, de manière à rapprocher ou éloigner le cylindre presseur 13 du deuxième cylindre d'étirage 7 et de manière 20 à accompagner le déplacement du cylindre d'étirage 7. Le troisième cylindre d'étirage 8 a son axe 17 situé en avant et au-dessus de l'axe 12 du deuxième cylindre d'étirage 8. Ce troisième cylindre 9 est monté sur un attelage mobile 18, articulé autour d'un axe 19 sur le bâti 11. Au moins un vérin 20, monté entre le bâti 11 et l'attelage mobile 18, commande 25 le pivotement de cet attelage mobile 18 autour de son axe d'articulation 19, de manière à régler la distance entre l'axe 12 du deuxième cylindre d'étirage 7 et l'axe 17 du troisième cylindre d'étirage 8. Un cylindre presseur 21 est associé au troisième cylindre d'étirage 8. Le cylindre presseur 21 est monté sur un support 22, lui-même monté 30 pivotant, autour d'un axe 23, sur l'attelage mobile 18. Au moins un vérin 24, monté entre l'attelage mobile 18 et le support 22, commande le pivotement de ce support 22, de manière à rapprocher ou éloigner le cylindre presseur 21 du troisième cylindre d'étirage 8. Ainsi, le cylindre presseur 21 est maintenu au-dessus du troisième 35 cylindre d'étirage 8, exactement sur ou très près du point de tangence du film 5 en provenance du deuxième cylindre d'étirage 7, quelle que soit la position réglée de l'attelage mobile 18. Dans l'exemple illustré au dessin, le quatrième cylindre d'étiage 9 est un cylindre d'axe fixe 25, directement monté sur le bâti 11 du dispositif 2.
L'axe 25 de ce quatrième cylindre d'étirage 9 est décalé, vers l'avant et vers le bas, par rapport à l'axe 17 du troisième cylindre 8. Dans la position représentée à la figure 2, l'axe 25 du quatrième cylindre 9 se situe à la même hauteur que l'axe 12 du deuxième cylindre 7. Un cylindre presseur 26 est associé au quatrième cylindre d'étirage 9, en étant positionné de façon à ce que son point de contact corresponde lui aussi exactement au point de tangence entre le film 5 et le quatrième cylindre d'étirage 9. Le cylindre presseur 26 est monté sur un support 27, lui-même monté pivotant, autour d'un axe 28, sur le bâti 11. Au moins un vérin 29, monté entre le bâti 11 et le support 27, commande le pivotement de ce support 27, de manière à rapprocher ou éloigner le cylindre presseur 26 du quatrième cylindre d'étirage 9. Le fonctionnement du dispositif d'étirage longitudinal va maintenant être expliqué plus en détail. Le film comporte une première face A, dite sensible, destinée à être 20 métallisée et une face B non sensible, opposée à la face A. La figure 2 représente le cas où le film est engagé dans le dispositif d'étirage longitudinal 2 de manière à ce que la face A soit tournée du côté opposé au premier cylindre d'étirage 6, c'est-à-dire ne vienne pas directement au contact de ce cylindre 6. Dans ce cas, la face B non sensible du film vient 25 au contact direct du cylindre 6. Le cylindre 7 est déplacé sensiblement horizontalement par l'intermédiaire du bras 32 et du vérin 36 en position rapprochée du cylindre 8. Un premier étage d'étirage est délimité par les cylindres 7 et 8, un second étage d'étirage étant délimité par les cylindres 8 et 9. 30 La distance entre les cylindres 7 et 8 délimitant le premier étage d'étirage est faible tandis que la distance entre les cylindres 8 et 9 délimitant le second étage d'étirage est plus importante. Les deux premiers cylindres d'étirage 6 et 7 sont entraînés en rotation, en synchronisme ou en quasi-synchronisme, par des moyens 35 motorisés non représentés, du type moteur individuel ou motoréducteur avec arbre de transmission. On notera qu'une légère différence de vitesse entre les deux cylindres 6 et 7 permet une meilleure adhérence du film 5 sur ces cylindres. Le troisième cylindre d'étirage 8 est entraîné en rotation, par des moyens motorisés non représentés, à une vitesse supérieure à celle du 5 deuxième cylindre d'étirage 7, et choisie de manière à obtenir le taux d'étirage longitudinal désiré pour le premier étage d'étirage. Ce quatrième cylindre d'étirage 9 est entraîné en rotation, par des moyens motorisés non représentés, à une vitesse supérieure à celle du troisième cylindre d'étirage 8, et choisie de manière à obtenir le taux d'étirage 10 longitudinal désiré pour le deuxième étage d'étirage, formé ici par les deux dernier cylindres 8 et 9. Pour l'utilisation de ce dispositif d'étirage longitudinal 2 dans la position représentée à la figure 2, le film à étirer 5, en provenance de l'ensemble de rouleaux de préchauffage 2, passe au-dessus du premier 15 cylindre d'étirage 6, au-dessous du deuxième cylindre d'étirage 7, au-dessus du troisième cylindre d'étirage 8 et au-dessous du quatrième cylindre d'étirage 9, avant de parvenir au groupe de thermostabilisation 4 (où interviennent d'autres cylindres presseurs 30 et 31, non concernés par la présente invention). L'actionnement des vérins 16, 24 et 29, permet d'écarter les 20 cylindres presseurs 13, 21 et 26 des cylindres d'étirage correspondants 7, 8 et 9, de manière à permettre l'introduction initiale du film 5 dans le dispositif 2. Ainsi, lors du défilement du film, la face B vient au contact du cylindre 8, situé en aval du premier étirage. De cette manière, la face A sensible n'est pas endomagée. 25 La figure 3 représente le cas où le film est engagé dans le dispositif d'étirage longitudinal 2 de manière à ce que la face A soit tournée du côté du premier cylindre d'étirage 6, c'est-à-dire soit directement au contact de ce cylindre 6. La face B du film ne vient alors pas au contact direct du cylindre 6. Dans ce cas, le cylindre 7 est déplacé par l'intermédiaire du 30 bras 32 et du vérin 36 en position rapprochée du cylindre 6. Un premier étage d'étirage est alors délimité par les cylindres 6 et 7, un second étage d'étirage étant délimité par les cylindres 7 et 8. On retrouve ainsi la configuration précédente dans laquelle la distance entre les cylindres 6 et 7 délimitant le premier étage d'étirage est 35 faible tandis que la distance entre les cylindres 7 et 8 délimitant le second étage d'étirage est plus importante.
Le deuxième cylindre d'étirage 7 est entraîné en rotation, par des moyens motorisés non représentés, à une vitesse supérieure à celle du premier cylindre d'étirage 6, et choisie de manière à obtenir le taux d'étirage longitudinal désiré pour le premier étage d'étirage.
Ce troisième cylindre d'étirage 8 est entraîné en rotation, par des moyens motorisés non représentés, à une vitesse supérieure à celle du troisième cylindre d'étirage 7, et choisie de manière à obtenir le taux d'étirage longitudinal désiré pour le deuxième étage d'étirage, formé ici par les deux dernier cylindres 7 et 8.
Les cylindres d'étirage 8 et 9 sont entraînés en rotation, en synchronisme ou en quasi-synchronisme, par des moyens motorisés non représentés, du type moteur individuel ou motoréducteur avec arbre de transmission. Comme précédemment, une légère différence de vitesse entre les deux cylindres 8 et 9 permet une meilleure adhérence du film 5 sur ces cylindres. Dans ce cas, lors du défilement du film, la face B vient au contact du cylindre 7, situé en aval du premier étirage. De cette manière, la face A sensible n'est pas endomagée. Comme il va de soi, la présente invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif d'étirage longitudinal de films qui a été décrite ci-dessus, à titre d'exemple ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation et d'application respectant le même principe. C'est ainsi notamment que le second cylindre d'étirage peut être déplacé horizontalement par tout moyens connus, de manière motorisée ou manuelle.25