FR2874166A1 - Agrafe chirurgicale - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à une agrafe chirurgicale comportant une première série et une seconde série de branches (2,3) situées respectivement dans un premier et un second plans (P1, P2), chacune des branches (4) étant reliée à un pont (5) de longueur D et les premier et second plans (P1, P2) formant avec le plan (P3) du pont (5), respectivement un angle α et un angle β.Elle est caractérisée en ce que le pont (5) présente un rayon de courbure R, en position de repos, permettant d'obtenir un pont (5) dont le rapport entre la hauteur et la longueur est inférieur à 0,03 lorsque les deux séries de branches (2,3) de l'agrafe sont écartées, les plans (P1, P2) les contenant étant sensiblement parallèles entre eux.

Description

AGRAFE CHIRURGICALE

La présente invention a pour objet une agrafe chirurgicale destinée à assurer la liaison entre plusieurs os ou plusieurs fragments d'os et un ancillaire pour la mise en place de ladite agrafe chirurgicale.

L'agrafe chirurgicale sera, de préférence, du type des agrafes assurant une compression mono ou bi-corticale par un effet de pression exercé par les branches sur les os.

On connaît déjà différents types d'agrafes permettant la liaison entre deux os; classiquement, ces agrafes comportent deux branches réunies entre elles par un pont.

On connaît également des agrafes comportant une première série de branches disposées dans un plan et une seconde série de branches disposées dans un second plan, la première série et la seconde série étant reliées entre elles par un pont.

Le fonctionnement de ces agrafes est généralement le suivant: - en position de repos, les agrafes ont une première série de branches situées dans un premier plan P1 et la seconde série de branches dans un plan P2, les plans P1 et P2 étant sécants, - le chirurgien réalise des percements dans l'os de manière à pouvoir, une fois les branches écartées, introduire ces dernières dans des orifices percés, - lors de l'introduction et une fois mise en place, les plans P1 et P2 dans lesquels les séries de branches sont contenues sont parallèles entre eux.

En fonction des matériaux choisis pour l'agrafe, les branches pourront simplement assurer le maintien des os en place et on utilisera à cet effet, notamment, des agrafes réalisées en titane ou en acier inoxydable.

On pourra également utiliser des agrafes dont les branches exercent des forces de pression sur les os de manière à rapprocher et comprimer entre elles les 2874166 2 parties osseuses et on utilisera à cet effet, avantageusement, des agrafes en alliage à mémoire de forme.

Dans un cas comme dans l'autre, l'écartement des séries de branches engendre une contrainte importante au niveau du pont qui est généralement plat en position de repos.

Cette contrainte provoque une déformation du pont qui se cintre soit vers l'extérieur, soit vers l'intérieur, une fois que l'agrafe est mise en place.

Il apparaît que cette déformation du pont engendre plusieurs inconvénients.

En effet, dans le cas où le pont est bombé vers l'extérieur, il déborde nettement au dessus de la surface de l'os, ce qui crée un risque d'arrachement en cas de frottement du porteur sur une surface dure.

Il existe également un risque de cassure en cas de choc violent ou répété sur le pont.

L'agrafe peut également endommager les tissus dans le voisinage du pont.

Lorsque le pont présente une surface bombée vers l'intérieur de l'agrafe, le problème est identique, les extrémités du pont débordant également largement au dessus de la surface de l'os.

De plus, si le pont présente une surface bombée vers l'intérieur, le sommet du pont entrera en contact avec la surface de l'os avant que les jambes n'entrent complètement dans l'os empêchant ainsi une pénétration totale des jambes dans les corticales opposées.

La présente invention a pour but de pallier aux inconvénients précités et de proposer une agrafe qui, une fois disposée sur les parties à lier, présente un profil bas, c'est-à-dire au ras de l'os, permettant d'éviter les risques d'arrachement de ladite agrafe ou d'éviter toute lésion ou détérioration des tissus avoisinant le lieu d'implantation de ladite agrafe.

L'invention a ainsi pour objet une agrafe chirurgicale comportant une première série et une seconde série de branches situées respectivement dans un premier plan P1 et dans un second plan P2, chacune des branches étant reliée à un pont de longueur D et les plans P1,P2 formant avec le plan P3 du pont respectivement un angle a et un angle 13 lorsque l'agrafe est en position de repos.

Selon l'invention, le pont présente un rayon de courbure R, en position de repos, permettant d'obtenir un pont dont le rapport entre la hauteur et la longueur est inférieur à 0,03 lorsque les première et seconde séries de branches sont écartées, lesdits plans P1 et P2 les contenant étant sensiblement parallèles entre eux.

L'invention vise également un ancillaire dont la structure permet la manipulation et la mise en place de l'agrafe.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après d'un exemple préféré de réalisation, dans lequel la description n'est donnée qu'à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés par lesquels: - la figure 1 illustre une vue schématique de face d'une agrafe à deux branches en position de repos conforme à l'invention, la figure 2 représente l'agrafe de la figure 1 avec les branches écartées en vue de la pose de l'agrafe, la figure 3 illustre un second mode de réalisation dans lequel chaque série de branches comporte deux branches, - la figure 4 représente un exemple de réalisation d'un ancillaire conforme à l'invention pour une agrafe bipode.

En se reportant à la figure 1, on voit que l'agrafe chirurgicale 1 comporte une première série de branches 2 et une seconde série de branches 3.

Dans l'exemple de la figure 1, chaque série de branches 2,3 comporte une unique branche 4; cela étant, on pourra prévoir que chaque série de branches comporte deux à cinq branches 4, le nombre de branches 4 par série pouvant être identique ou non.

Toutes les branches 4 d'une même série sont situées dans un même plan à savoir le plan P1 pour la première série de branches 2 et le plan P2 pour la seconde série de branches 3.

Dans le cas où chaque série de branches 2,3 ne comporte qu'une seule branche 4, on définit les plans P1 et P2 comme des plans contenant la branche 4 de la série considérée et perpendiculaires au plan contenant les branches 4 de chaque série.

On définit pour l'ensemble de la demande la longueur D du pont 5 comme la distance directe séparant les extrémités 6,6' à la moitié de l'épaisseur du pont 5 de chaque côté.

On définit également le plan P3 du pont 5 comme le plan contenant les extrémités 6,6' du pont 5 et perpendiculaire au plan de symétrie longitudinal dudit pont 5.

Dans l'exemple de la figure 1, les plans P1,P2 forment avec le plan P3 du pont 5, respectivement un angle a et un angle 13 lorsque ladite agrafe 1 est en position de repos.

Selon l'invention, le pont 5 présente un rayon de courbure R, lorsque l'agrafe 1 est en position de repos permettant d'obtenir un pont 5 dont le rapport entre la hauteur H et la longueur D est inférieur à 0,03 lorsque les deux séries des branches sont écartées, les plans P1 et P2 les contenant étant sensiblement parallèles entre eux.

Ce rayon de courbure R en position de repos permet d'obtenir une fois l'agrafe mise en place avec la première et la seconde séries de branches parallèles entre elles un pont 5 présentant un profil bas tel que représenté à la figure 2.

Le rayon de courbure R est déterminé de manière avantageuse selon la relation suivante: R = K [ D ( cos a + cos [3) ] / (4 cos a cos 3) Dans cette formule, K est un coefficient permettant de faire varier le rapport entre la hauteur H et la longueur D entre 0 et 0,03.

On pourra, en effet, si la partie osseuse disposée sous le pont 5 n'est pas parfaitement plate, choisir d'avoir un pont 5 très légèrement bombé.

Dans le cas où au contraire la partie osseuse est plate, on choisira une agrafe dont le rayon de courbure a été calculé avec un coefficient K égal à 1.

A titre d'exemple, pour une agrafe 1 avec un pont de longueur égale à 19 mm, on utilisera une valeur de coefficient K compris entre 0,76 et 1,52 pour obtenir un rapport entre la hauteur H et la longueur D inférieur à 0, 03.

Une fois en place, le pont 5 présentera un bombé entrant ou sortant maximum de 0,5 mm.

La relation précitée permet ainsi de calculer la courbure à donner au pont 5 pour obtenir une agrafe chirurgicale 1 présentant un profil bas.

En fonction des applications, et notamment de la position des parties osseuses à relier, l'agrafe 1 pourra être symétrique ou non, c'est-à-dire que les angles a et R pourront être égaux ou différents.

De même, la longueur de chaque branche 4 pourra être différente en 5 fonction de la nature ou des épaisseurs des os à traverser.

A ce sujet, on pourra également prévoir que les extrémités des branches soient arrondies ou acérées. La section des branches pourra présenter des formes géométriques diverses et notamment être ronde ou carrée.

L'agrafe chirurgicale pourra également présenter des branches réalisées dans un matériau à mémoire de forme super-élastique permettant d'assurer un effort de compression aux extrémités des branches une fois placée dans l'os.

En se reportant à la figure 4 on voit un ancillaire 7 permettant la mise en place d'une agrafe 1 bipode. Toutefois les solutions techniques décrites pour la réalisation de cet ancillaire 7 sont également transposables pour des agrafes 1 comportant plusieurs branches 4 dans chaque série 2,3.

L'ancillaire 7 est constitué de deux leviers articulés classique (12) partiellement représentés sur la figure 4 dont les extrémités comportent des mors 8.

Le fonctionnement de l'ancillaire 7 est le suivant, les parties latérales 9 des mors 8 viennent en appui sur l'intérieur des branches 4 de chaque série de branche 2,3. Cet appui permet lors de l'écartement des mors 8 d'exercer une pression sur les branches 4 engendrant une déformation du pont 5. Lorsque le pont 5 est plat les deux séries de branches 2,3 de l'agrafe 1 sont placées sensiblement parallèles entre elles.

De préférence, l'appui se fait à l'intérieur des branches 4 au ras des pliages reliant le pont 5 aux branches 4 de chaque série 2,3.

Cet appui proximal présente l'avantage de permettre aux branches 4 de chaque série 2,3 de rester droites et permet de rentrer l'agrafe 1 le plus loin possible de l'os.

Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, les mors 8 de l'ancillaire 7 présentent des rainures 10 avec une largeur supérieure à celle de l'épaisseur du pont 5 de l'agrafe 1 à laquelle l'ancillaire est destiné.

Cette disposition permet d'empêcher un contact simultané du pont 5 avec les deux surfaces intérieures 11 dudit mors et permet par conséquent de ne pas contraindre le travail du pont 5, lors de l'écartement des branches 4 dans chaque série 2,3 jusqu'à obtention des plans P1 et P2 parallèles.

A cette même fin, on pourra également tel que représenté à la figure 4 prévoir que les extrémités 13 des leviers 12 soient biaisés vers l'intérieur.

Bien entendu, d'autres modes de réalisation à la portée de l'homme de l'art auraient pu être envisagés sans pour autant sortir du cadre de l'invention définie par les revendications ci-après.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Agrafe chirurgicale comportant une première série et une seconde série de branches (2,3) situées respectivement dans un premier et un second plans (P1, P2), chacune des branches (4) étant reliée à un pont de longueur D et les plans (P1, P2) formant avec le plan (P3) du pont (5), respectivement un angle a et un angle F3, CARACTERISEE en ce que le pont (5) présente un rayon de courbure (R), en position de repos, permettant d'obtenir un pont (5) dont le rapport entre la hauteur (H) et la longueur (D) est inférieur à 0,03 lorsque les deux séries de branches de l'agrafe sont écartées, les plans (P1) et (P2) les contenant étant sensiblement parallèles entre eux.

2. Agrafe selon la revendication 1, dans laquelle le rayon de courbure (R) est déterminé suivant la relation suivante: R=K [D(cos a+cos(3)]/ (4cosa cos[3)

3. Agrafe selon la revendication 2, dans laquelle la valeur du coefficient K est comprise entre 0,76 et 1,52.

4. Agrafe selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle les angles a et r3 sont égaux.

5. Agrafe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle chaque série de branches (2,3) comporte une unique branche (4).

6. Agrafe selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle chaque série de branches comporte deux branches (4).

7. Agrafe selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle les branches (4) sont réalisées dans un matériau à mémoire de forme superélastique permettant d'assurer un effort de compression des extrémités des branches (4) sur les parties osseuses.

8. Ancillaire pour ma mise en place d'une agrafe selon l'une quelconque des revendications précédentes comportant des mors (8) dont les parties latérales (9) viennent en appui sur les branches (4) de chaque série de branche (2, 3), au ras des pliages reliant le pont (5) aux branches (4), permettant lors de l'écartement des mors (8) d'exercer une pression sur l'intérieur des branches (4) engendrant une déformation du pont (5) de manière à placer les deux séries de branches (2,3) de l'agrafe sensiblement parallèles entre elles.

9. Ancillaire selon la revendication 8 précédente dans lequel la rainure (10) de chaque mors (8) à une dimension supérieure à l'épaisseur du pont (5) empêchant un contact simultané du pont (5) avec les deux surfaces intérieures (11) dudit mors (8).

10. Ancillaire selon l'une ou l'autre des revendications 8 et 9 comportant deux mors (8) pour la mise en place d'une agrafe bipode.