FR2829021A1

FR2829021A1 - Utilisation d'un polyholoside pour demaquiller les yeux sensibles

Info

Publication number: FR2829021A1
Application number: FR0203465A
Authority: FR
Inventors: Caroline Debbasch; Francine Baldo
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2002-03-20
Filing date: 2002-03-20
Publication date: 2003-03-07

Abstract

La présente invention concerne l'utilisation cosmétique d'une composition renfermant au moins un polyholoside et plus de 1% en poids de tensioactif, pour démaquiller les yeux sensibles. Elle concerne aussi l'utilisation cosmétique d'au moins un polyholoside, dans une composition renfermant plus de 1% en poids de tensioactif, pour prévenir les picotements des yeux. Elle concerne enfin l'utilisation d'au moins un polyholoside pour fabriquer une composition dermatologique comprenant plus de 1% en poids de tensioactif, destinée à protéger les yeux des picotements.

Description

La présente invention se rapporte à l'utilisation cosmétique d'une composition renfermant au moins un polyholoside et plus de 1% en poids de tensioactif, pour démaquiller les yeux sensibles. Elle se rapporte aussi à l'utilisation cosmétique d'au moins un polyholoside, dans la composition précitée, pour prévenir les picotements des yeux, ainsi qu'à l'utilisation de ce polyholoside pour fabriquer une composition renfermant plus de 1% en poids de tensioactif, destinée à protéger les yeux sensibles des picotements.

Les compositions de démaquillage des yeux, classiquement utilisées, se présentent généralement sous forme de lotion ou de lait. En outre, elles contiennent des conservateurs en vue d'assurer une protection microbiologique et empêcher le développement de micro-organismes ; en particulier la pollution microbienne d'une composition est apportée par l'utilisateur, lors de la prise du produit avec les doigts. De plus, elles renferment des tensioactifs et des huiles permettant l'élimination du maquillage.

Ces compositions connues, bien que très efficaces, présentent un certain nombre d'inconvénients. En particulier, la présence de conservateurs et/ou de tensioactifs peut entraîner une irritation des yeux et/ou des paupières, pouvant provoquer des rougeurs, des démangeaisons, des picotements.

Ces inconforts sont particulièrement problématiques pour les personnes ayant les yeux sensibles, c'est-à-dire qui ressentent, aux niveaux des yeux, des brûlures, des échauffements, des picotements, des fourmillements, des inconforts et des tiraillements, résultant de l'emploi de certains cosmétiques, des variations de température rapides, des expositions aux rayonnements U. V., aux poussières ou aux courants d'air.

Diverses solutions ont donc été envisagées dans l'art antérieur pour réduire l'inconfort des démaquillants pour les yeux.

Ainsi, il a été proposé dans la demande EP-0 852 945 une composition démaquillante pour les yeux gélifiée par au moins un organopolysiloxane solide élastomérique au moins partiellement réticulé associé à une phase grasse comprenant au moins une

huile démaquillante choisie parmi l'isohexadécane et l'isododécane. Les compositions décrites dans ce document renferment moins de 1% en poids de tensioactif.

Il a par ailleurs été suggéré dans la demande EP-0 783 883 d'utiliser un polyholoside tel que le lactate de chitosan ou le hyaluronate de sodium en tant qu'agent gélifiant et démaquillant dans un produit destiné notamment au démaquillage des yeux. Il est indiqué que la composition ne renferme généralement pas de tensioactif, celui-ci étant substitué par le polyholoside, de sorte que la composition n'est pas irritante pour la peau et les yeux. Il n'est pas indiqué que la composition de l'Exemple 7 qui renferme plus de 1% d'un tensioactif convient aux yeux sensibles. Au contraire, au vu de l'enseignement global de ce document, l'homme du métier serait détourné de l'appliquer sur des yeux dits sensibles.

En outre, il convient de distinguer l'irritation et les picotements des yeux, qui sont deux notions bien distinctes, en ce sens que, si l'irritation peut inclure des picotements, elle peut aussi se limiter à des phénomènes inflammatoires, qui en sont l'une des composantes possibles, sans qu'il se produise de picotement. Ainsi, une composition réduisant l'irritation des yeux et/ou du contour de l'cil n'a pas nécessairement d'effet sur les picotements oculaires.

Or, le document EP-0 783 883 ne vise pas à prévenir les picotements des yeux, mais tout au plus l'irritation des yeux.

En outre, la demande EP-0 813 860 suggère d'utiliser, à la place des tensioactifs classiquement employés dans les démaquillants pour les yeux, un dérivé d'anhydride succinique. Si les compositions obtenues peuvent renfermer d'autres tensioactifs classiques, leur quantité est limitée à environ 1% en poids.

Ainsi, la plupart des solutions envisagées dans l'art antérieur pour remédier aux problèmes d'inconfort associés au démaquillage des yeux ont consisté à remplacer le tensioactif supposé irritant par un composé non irritant ou en tout cas à proposer des formes galéniques ne nécessitant pas l'emploi de tensioactif classique.

Or, il est souhaitable que le formulateur de produits démaquillants pour les yeux ne soit pas confronté à un choix limité de tensioactifs mais puisse au contraire inclure des quantités mêmes importantes de différents tensioactifs dans ces produits, pour améliorer leur pouvoir démaquillant et/ou leur stabilité.

Il reste donc le besoin de disposer de compositions, notamment pour le démaquillage des yeux, qui comprennent une quantité non négligeable de tensioactif sans toutefois présenter d'inconfort oculaire, en particulier de picotement des yeux.

La Demanderesse a découvert avec étonnement que l'utilisation de polyholosides dans des compositions cosmétiques permettait d'inclure des quantités d'agents irritants (tels que les tensioactifs, les conservateurs ou certains actifs) supérieures à 1%, et même à 15% en poids, dans ces compositions, sans que l'utilisatrice ne ressente de picotement des yeux à l'application.

Ce faisant, la Demanderesse a surmonté le préjugé selon lequel il n'était pas possible de formuler des produits convenant au soin du contour ou au démaquillage des yeux, à base de tensioactifs classiques.

Certes, on connaît de la demande EP-0 937 454 l'effet anti-irritant de polysaccharides tels que l'acide hyaluronique dans des compositions cosmétiques, en vue de réduire les effets indésirables, notamment le picotement de la peau, dus aux actifs irritants tels que les hydroxyacides et les acides aminés. Ces compositions peuvent se trouver sous forme de produits de nettoyage et renfermer jusqu'à 95% en poids de tensioactifs. Toutefois, il n'est pas suggéré dans ce document que la composition décrite puisse être appliquée autour des yeux.

Or, l'oeil constitue une zone bien plus sensible que la peau. En effet, la protection de la surface oculaire se fait essentiellement par les paupières, la deuxième barrière étant constituée par le film lacrymal. Celui-ci se décompose schématiquement en trois phases : une phase lipidique qui retarde l'évaporation du film lacrymal, une phase aqueuse qui constitue la majeure partie du film lacrymal et une phase muqueuse, la plus profonde, qui permet la rétention de la phase aqueuse du film lacrymal à la surface de la membrane des cellules épithéliales conjonctivales et cornéennes.

Lorsqu'un produit appliqué sur le contour de l'oeil migre dans l'oeil, il peut se produire une désorganisation du film lacrymal, entraînant un picotement.

Ainsi, certaines matières premières cosmétiques bien tolérées sur la peau peuvent toutefois entraîner des picotements des yeux. Il en est ainsi notamment de l'acide salicylique ou de certains conservateurs, corps gras ou mélanges de tensioactifs, par exemple.

Il n'était donc pas prévisible qu'une composition non irritante pour la peau puisse également l'être pour les yeux.

L'invention a donc pour objet l'utilisation cosmétique d'une composition renfermant au moins un polyholoside et plus de 1% en poids de tensioactif, pour démaquiller les yeux sensibles.

Elle a également pour objet l'utilisation cosmétique d'au moins un polyholoside, dans une composition renfermant plus de 1% en poids de tensioactif, pour prévenir les picotements des yeux.

Elle a encore pour objet l'utilisation d'au moins un polyholoside pour fabriquer une composition dermatologique comprenant plus de 1% en poids de tensioactif, destinée à protéger les yeux des picotements.

Les polyholosides constituent une classe particulière d'osides, constituée de polymères comprenant uniquement des sucres, par opposition aux hétérosides qui sont constitués par un ou plusieurs oses et une partie non glucidique.

Parmi les polyholosides, on distingue les polyholosides homogènes qui résultent de l'association d'un même ose, et les polyholosides hétérogènes qui résultent soit de l'association d'oses différents, soit de l'association d'oses ayant la même formule chimique brute mais de configuration géométrique différente (isomères D et L par exemple).

Les polyholosides selon l'invention peuvent être constitués de 2 à 10 oses, composés couramment appelés oligoholosides, ou de plus de 10 oses, composés couramment appelés polyholosides.

Les oses présents dans le polyholoside selon l'invention peuvent être choisis parmi tous les oses envisageables, d'origine naturelle ou synthétique, et notamment tels que : - les aldoses comme les pentoses : ribose, arabinose, xylose ou apiose, par exemple, les hexoses : glucose, fucose, mannose ou galactose, par exemple, - les cétoses tels que le fructose,

- les désoxyoses, tels que le rhamnose, le digitoxose, le cymarose ou l'oléandrose, - les dérivés d'ose tels que les acides uroniques comme les acides mannuronique, guluronique, galacturonique ou glycuronique, ou encore les itols comme le mannitol ou le sorbitol.

Le polyholoside selon l'invention peut être ramifié ou linéaire. Il peut également être substitué, par exemple par des chaînes grasses, notamment comprenant 8 à 30 atomes de carbone, ou par des groupements aminés.

Parmi les polyholosides utilisables selon l'invention, on peut citer : - la chitine et ses dérivés, tels que le chitosane et le lactate de chitosane ;

- l'acide hyaluronique et ses sels, tels que le hyaluronate de sodium ; - le dextrane et ses sels, tels que le sulfate de dextrane ; - la cellulose et ses dérivés, tels que la gomme de cellulose, l'hydroxyéthylcellulose, l'hydroxypropylcellulose, les polyquaternium 10 et 24 ; - l'amidon, l'amylose et l'amylopectine ; - le chondroïtine et ses sels, tels que le sulfate de chondroïtine.

Un exemple de polyholoside hétérogène utilisable selon l'invention comprend des motifs fucose, galactose et acide galacturonique, et en particulier un enchaînement linéaire de a-L-Fucose, de a-D-Galactose et d'acide galacturonique.

L'acide hyaluronique et ses sels, en particulier le hyaluronate de sodium, sont préférés pour une utilisation dans la présente invention.

La composition utilisée dans la présente invention renferme une quantité suffisante de polyholoside pour obtenir l'effet anti-picotements recherché et de préférence de 0, 01% à 5% en poids de polyholoside, plus préférentiellement de 0,05% à 1% en poids de polyholoside, par rapport au poids total de la composition.

La composition selon l'invention peut se présenter sous toutes les formes galéniques classiquement utilisées pour une application topique et notamment sous forme de gels aqueux, de solutions aqueuses ou hydroalcooliques. Elles peut aussi, par ajout d'une phase grasse ou huileuse, se présenter sous forme de dispersions du type lotion ou sérum, d'émulsions de consistance liquide ou semi-liquide du type lait, obtenues par dispersion d'une phase grasse dans une phase aqueuse (H/E) ou inversement (E/H), ou de suspensions ou émulsions de consistance molle, semi-solide ou solide du type crème ou gel, ou encore d'émulsions multiples (E/H/E ou H/E/H), de microémulsions, de dispersions vésiculaires de type ionique et/ou non ionique, ou des dispersions cire/phase aqueuse. Ces compositions sont préparées selon les méthodes usuelles.

Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, la composition se présente sous forme d'une émulsion.

La composition utilisée selon l'invention peut être plus ou moins fluide et avoir l'aspect d'une crème blanche ou colorée, d'une pommade, d'un lait, d'une lotion, d'un sérum, d'une pâte, d'une mousse. Elle peut être éventuellement appliquée sur le contour de l'oeil sous forme solide, et par exemple sous forme coulée, en coupelle ou sous forme de stick.

Lorsque la composition est sous forme d'émulsion, la proportion de la phase huileuse de l'émulsion peut aller par exemple de 5 à 80 % en poids, et de préférence de 5 à 50 % en poids par rapport au poids total de la composition. Les huiles, les émulsionnants et les co-émulsionnants utilisés dans la composition sous forme d'émulsion sont choisis parmi ceux classiquement utilisés dans le domaine cosmétique ou dermatologique. L'émulsionnant et le co-émulsionnant sont généralement présents

dans la composition, en une proportion allant de 0,3 à 30 % en poids, et de préférence de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition. L'émulsion peut, en outre, contenir des vésicules lipidiques.

Comme indiqué précédemment, la composition utilisée selon l'invention renferme plus de 1% en poids de tensioactif, qui peut être présent dans la phase aqueuse ou la phase grasse de la composition lorsqu'elle se présente sous forme d'émulsion. La quantité de tensioactif peut même représenter plus de 5%, voire plus de 10%, du poids total de la composition. Ce tensioactif peut être choisi parmi les tensioactifs amphotères, anioniques, cationiques ou non ioniques, utilisés seuls ou en mélange.

Les tensioactifs non ioniques sont choisis de manière appropriée suivant l'émulsion à obtenir (E/H ou H/E).

Pour les émulsions E/H, on peut citer par exemple comme tensioactifs les dimethicone copolyois tels que le mélange de cyclomethicone et de dimethicone copolyol, vendu sous la dénomination DC 5225 C par la société Dow Corning, et les alkyl-

dimethicone copolyols tels que le Laurylmethicone copolyol vendu sous la dénomination"Dow Corning 5200 Formulation Aid"par la société Dow Corning et le Cetyl dimethicone copolyol vendu sous la dénomination ABIL EM 90R par la société Goldschmidt, ou le mélange polyglycéryl-4 isostéaratelcétyl diméthicone

copolyollhexyllaurate vendu sous la dénomination ABIL WE 09 par la société Goldschmidt. On peut y ajouter aussi un ou plusieurs co-émulsionnants. De manière avantageuse, le co-émulsionnant peut être choisi dans le groupe comprenant les esters alkylés de polyol. Comme esters alkylés de polyol, on peut citer notamment les esters de glycérol et/ou de sorbitan et par exemple l'isostéarate de polyglycérol, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Isolan GI 34 par la société Goldschmidt, l'isostéarate de sorbitan, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Arlacel 987 par la société ICI, l'isostéarate de sorbitan et de glycérol, tel que le produit commercialisé sous la dénomination Arlacel 986 par la société ICI, et leurs mélanges.

Pour les émulsions H/E, on peut citer par exemple comme tensioactifs, les tensioactifs non ioniques, et notamment les esters de polyols et d'acide gras à chaîne saturée ou insaturée comportant par exemple de 8 à 24 atomes de carbone et mieux de 12 à 22

atomes de carbone, et leurs dérivés oxyalkylénés, c'est-à-dire comportant des unités oxyéthylénés et/ou oxypropylénés, tels les esters de glycéryle et d'acide gras en Cg- C24, et leurs dérivés oxyalkylénés ; les esters de polyéthylène glycol et d'acide gras en Ca-C24'et leurs dérivés oxyalkylénés ; les esters de sorbitol et d'acide gras en Ca-C24' et leurs dérivés oxyalkylénés ; les esters de sucre (sucrose, glucose, alkylglucose) et d'acide gras en Cg-C, et teurs dérivés oxyalkylénés ; les éthers de sucre et d'alcools gras en Cl-Cet leurs mélanges.

Comme ester de glycéryle et d'acide gras, on peut citer notamment le stéarate de glycéryle (mono-, di-et/ou tri-stéarate de glycéryle) (nom CTFA : glyceryl stearate) ou le ricinoléate de glycéryle, et leurs mélanges.

Comme ester de polyéthylène glycol et d'acide gras, on peut citer notamment le stéarate de polyéthylène glycol (mono-, di-et/ou tri-stéarate de polyéthylène glycol), et plus spécialement le monostéarate de polyéthylène glycol 50 OE (nom CTFA : PEG-50 stearate), le monostéarate de polyéthylène glycol 100 OE (nom CTFA : PEG-100 stearate et leurs mélanges.

On peut aussi utiliser des mélanges de ces tensioactifs, comme par exemple le produit contenant du Glyceryl stearate et du PEG-100 stearate, commercialisé sous la dénomination ARLACEL 165 par la société Uniqema, et le produit contenant du Glyceryl stearate (mono-distéarate de glycéryle) et du stéarate de potassium, commercialisé sous la dénomination TEGIN par la société Goldschmidt (nom CTFA : glyceryl stearate SE).

Comme ester d'acide gras et de glucose ou d'alkylglucose, on peut citer en particulier le palmitat de glucose, les sesquistéarates d'alkylglucose comme le sesquistéarate de méthylglucose, les palmitates d'alkylglucose comme le palmitat de méthylglucose ou d'éthylglucose, les esters gras de méthylglucoside et plus spécialement le diester de méthylglucoside et d'acide oléique (nom CTFA : Methyl glucose dioleate) ; l'ester mixte de méthylglucoside et du mélange acide oléique 1 acide hydroxystéarique (nom CTFA : Methyl glucose dioleate/hydroxystearate) ; l'ester de méthylglucoside et d'acide isostéarique (nom CTFA : Methyl glucose isostearate) ; l'ester de méthylglucoside et d'acide aurique (nom CTFA : Methyl glucose laurate) ; le mélange de monoester et de

diester de méthylglucoside et d'acide isostéarique (nom CTFA : Methyl glucose sesquiisostearate) ; le mélange de monoester et de diester de méthylglucoside et d'acide stéarique (nom CTFA : Methyl glucose sesquistearate) et en particulier le produit commercialisé sous la dénomination Glucate SS par la société AMERCHOL, et leurs mélanges.

Comme éthers oxyéthylénés d'acide gras et de glucose ou d'alkylglucose, on peut citer par exemple les éthers oxyéthylénés d'acide gras et de méthylglucose, et en particulier l'éther de polyéthylène glycol de diester de méthyl glucose et d'acide stéarique à environ 20 moles d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : PEG-20 methyl glucose distearate)

tel que le produit commercialisé sous la dénomination Glucam E-20 distearate par la société AMERCHOL ; l'éther de polyéthylène glycol du mélange de monoester et de diester de méthyl glucose et d'acide stéarique à environ 20 moles d'oxyde d'éthylène (nom CTFA : PEG-20 methyl glucose sesquistearate) et en particulier le produit commercialisé sous la dénomination Glucamate SSE-20 par la société AMERCHOL et celui commercialisé sous la dénomination Grillocose PSE-20 par la société GOLDSCHMIDT, et leurs mélanges.

Comme esters de sucrose, on peut citer par exemple le palmito-stéarate de saccharose, le stéarate de saccharose et le mono laurate de saccharose.

Comme éthers de sucre, on peut citer notamment les alkylpolyglucosides, et par exemple le decylglucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination MYDOL 10 par la société Kao Chemicals, le produit commercialisé sous la dénomination PLANTAREN 2000 par la société Henkel, et le produit commercialisé sous la dénomination ORAMIX NS 10 par la société Seppic ; le caprylyl/capryl glucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination ORAMIX CG 110 par

la Société Seppic ou sous la dénomination LUTENSOL GD 70 par la Société BASF ; le laurylglucoside comme les produits commercialisés sous les dénominations PLANTAREN 1200 N et PLANTACARE 1200 par la société Henkel ; le coco-glucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination PLANTACARE 818/UP par la société Henkel ; le cétostéaryl glucoside éventuellement en mélange avec l'alcool cétostéarylique, commercialisé par exemple sous la dénomination MONTANOV 68 par la société Seppic, sous la dénomination TEGO-CARE CG90 par la société

Goldschmidt et sous la dénomination EMULGADE KE3302 par la société Henkel, ainsi que l'arachidyl glucoside, par exemple sous la forme du mélange d'alcools arachidique et béhénique et d'arachidyl glucoside commercialisé sous la dénomination MONTANOV 202 par la société Seppic. et leurs mélanges La composition renfermant le polyholoside selon l'invention peut être utilisée comme composition de démaquillage des yeux ou comme composition de soin du contour de l'oeil.

Parmi les agents tensioactifs non ioniques, ceux particulièrement préférés pour une utilisation dans le démaquillage des yeux sont : les esters gras de sorbitol polyoxyéthylénés tels que le produit vendu sous la dénomination de "TWEEN 20" par la Société ATLAS. les alcools gras polyoxyéthylénés tels que le produit vendu sous la dénomination de"REMCOPAL 21912 AL"par la Société GERLAND. tes alkylphénols polyoxyéthylénés tels que le produit vendu sous la dénomination de"TRITON X 100"par la Société ROHM-HAAS, et les condensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène tels que ceux vendus sous les dénominations de"SYNPERONIC PE"par la Société ICI et en particulier ceux référencés L 31, L 64, F 38, F 88, L 92, P 103, F 108 et F 127.

Parmi les agents tensioactifs anioniques, on peut notamment citer : tes alkyléthers sulfates tels que le produit vendu sous la dénomination de "TEXAPON ASV"par la Société HENKEL, tes alkylsulfoacétates tels que produits vendu sous la dénomination de "LATHANOL LAL"par la Société STEPAN, tes sulfosuccinates d'alkyle tels que le produit vendu sous la dénomination de "SODIUM DIOCTYL SULFOSUCCINATE"par la Société RHONE POULENC, tes alkylamido sulfosuccinates tels que le produit vendu sous la dénomination de"REWODERM S 1333"par la Société REWO, tes alkylamido polypeptides tels que le produit vendu sous la dénomination de "LAMEPON S"par la Société GRUNAU, et tes acylsarcosinates tels que le produit vendu sous la dénomination de "ORAMIX L 30"par la Société SEPPIC.

Parmi les tensioactifs amphotères, on peut notamment citer : les alkylamidopropyl diméthylbétaïnes tels que le produit vendu sous la dénomination de"TEGO BETAINE L 7"par la Société GOLDSCHMIDT, les alkylamidobétaïnes tels que le produit vendu sous la dénomination de "INCRONAM 30" par la Société CRODA, les dérivés d'imidazoline tels que le produit vendu sous la dénomination de "CHIMEXANE HD"par la Société CHIMEX, et lee N-alkyl-ss-imino-dipropionates tels que le produit vendu sous la dénomination de "MONA TERIC ISA 35" par la Société MONA.

Dans le cas où la composition est destinée au démaquillage des yeux, elle peut avantageusement comprendre de l'eau déminéralisée stérile et/ou une eau florale telle que de l'eau de rose, de l'eau de bleuet, de l'eau de camomille ou de l'eau de tilleul, ou une eau thermale ou minérale naturelle, comme par exemple : l'eau de Vittel, les eaux

du bassin de Vichy, l'eau d'Uriage, l'eau de la Roche Posay, l'eau de la Bouboule, l'eau d'Enghien-les-Bains, l'eau de Saint Gervais-les-Bains, l'eau de Néris-les-Bains, l'eau d'Allevar-les-Bains, l'eau de Digne, l'eau de Maizières, l'eau de Neyrac-les-Bains, l'eau de Lons-le-Saunier, les Eaux Bonnes, l'eau de Rochefort, l'eau de Saint Christau, l'eau des Fumades et l'eau de Tercis-les-bains, l'eau d'Avene.

La phase huileuse de la composition démaquillante selon l'invention peut en outre comprendre ou être constituée par un mélange d'huiles, celles-ci pouvant être des huiles minérales, végétales ou synthétiques ou encore des huiles de silicone.

Parmi les huiles minérales pouvant constituer la phase huileuse, on peut notamment citer l'huile de vaseline et les hydrocarbures aliphatiques supérieurs tels que par exemple l'isohexadécane ou l'isododécane ; parmi les huiles végétales, l'huile de jojoba, ainsi que l'huile de carthame ; parmi les huiles de silicone éventuellement volatiles, le cyclopentadiméthylsiloxane vendu sous la dénomination de"VOLATIL SILICONE 7158"par la Société UNION CARBIDE et parmi les produits de synthèse, les palmitates d'alkyle ayant de 2 à 10 atomes de carbone tels que le palmitate d'isopropyle, ou le palmitate d'éthyl-2-hexyle et les adipates d'alkyle ayant de 2 à 10 atomes de carbone tels que l'adipate de di-éthyl-2-hexyle.

La composition démaquillante utilisée selon l'invention peut également contenir des adjuvants cosmétiques conventionnels qui se trouveront dans l'une ou l'autre phase selon leur nature hydrophile ou lipophile, tels que par exemple des parfums, des agents conservateurs, des colorants, des agents adoucissants, un tampon, des humectants et éventuellement un électrolyte tel que le chlorure de sodium pour apporter une isotonicité dans la phase aqueuse.

Parmi les agents humectants, on peut notamment mentionner les polyéthylèneglycols, ceux-ci étant présents à une concentration inférieure ou égale à 5% et de préférence allant de 0,05 à 2 % du poids total de la composition.

Parmi les agents adoucissants, on peut en particulier citer l'allantoïne, et certains extraits de plantes.

Dans le cas où la composition est destinée au soin du contour de l'oeil, elle peut renfermer des actifs destinés à prévenir ou traiter les rides et ridules, les cernes et/ou les poches.

Ces actifs peuvent notamment être choisis parmi : les extraits de plantes

veinotoniques tels que les extraits de petit houx et/ou de marron d'Inde ; les vitamines telles que les vitamines A, K, E, B5 et/ou C ; les bases xanthiques telles que la caféine ; les charges ; les agents dépigmentants tels que les extraits de scutellaire, de mûrier, de réglisse et/ou de camomille ; les agents tenseurs tels que le polysilicon-8, les protéines végétales ou les silicates mixtes.

L'invention sera maintenant illustrée par les exemples non limitatifs suivants. Dans ces exemples, les quantités sont indiquées en pourcentage pondéral. Les constituants des compositions sont désignés selon la nomenclature CTFA.

EXEMPLES Exemple 1 : Mise en évidence de l'effet anti-picotements On a préparé, de manière classique pour l'homme du métier, la composition C suivante :

<tb>
<tb> Poloxamer <SEP> 188 <SEP> 3 <SEP> %
<tb> PEG-60 <SEP> hydrogenated <SEP> castor <SEP> oil <SEP> 0,5 <SEP> %
<tb> PEG-8 <SEP> 15 <SEP> %
<tb> Butylen <SEP> glycol <SEP> 5 <SEP> %
<tb> Sodium <SEP> lactate <SEP> 1 <SEP> %
<tb> Ethylhexylglycerin <SEP> 0,5 <SEP> %
<tb> Potassium <SEP> phosphate <SEP> 0, <SEP> 1 <SEP> %
<tb> Dipotassium <SEP> phosphate <SEP> 0,4 <SEP> %
<tb> Sodium <SEP> hyaluronate <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Citric <SEP> acid <SEP> 0,23%
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>
Quatre compositions A, B et D, identiques à la composition C, ont été préparées, excepté que : la composition A ne contenait pas de hyaluronate de sodium ; la composition B comprenait de sulfate de chondroïtine à la place du hyaluronate de soidum ; et la composition D comprenait du dextrane à la place du hyaluronate de sodium.

Ces compositions ont chacune été appliquées sur un panel de huit femmes, en effectuant six aller-retours successifs sur la zone oculaire à l'aide d'un substrat contenant la composition testée. Des picotements oculaires ont été ressentis après application de la composition A, alors qu'aucun picotement n'a été ressenti après application des compositions B à D.

Ce test met ainsi en évidence la capacité des polyholosides à inhiber les picotements des yeux associés aux compositions comprenant de grandes quantités de composés irritants, en particulier de tensioactifs.

Exemple 2 : compositions cosmétiques Les compositions ci-dessous sont préparées de manière classique pour l'homme du métier. Sauf exception, les la nomenclature CTFA est utilisée pour désigner leurs ingrédients. En outre, tous les pourcentages indiqués sont des pourcentages en poids.

A. Crème moussante

<tb>
<tb> Glycérine <SEP> 21,2 <SEP> %
<tb> EDTA <SEP> tétrasodique <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Hyaluronate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 0, <SEP> 1 <SEP> %
<tb> Acide <SEP> aurique <SEP> 3 <SEP> %
<tb> Acide <SEP> myristique <SEP> 20 <SEP> %
<tb> Acide <SEP> stéarique <SEP> 6 <SEP> %
<tb> Mélange <SEP> de <SEP> stéarate <SEP> de <SEP> glycéryle,
<tb> stéarate <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 5 <SEP> %
<tb> Coco <SEP> glucoside <SEP> à <SEP> 52% <SEP> dans <SEP> l'eau <SEP> 2 <SEP> %
<tb> Hydroxyde <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 6,2 <SEP> %
<tb> Parfum <SEP> 0,3 <SEP> %
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>
B. Gel moussant

<tb>
<tb> Decyl <SEP> glucoside <SEP> 10 <SEP> %
<tb> Sodium <SEP> laureth <SEP> sulfate <SEP> 7 <SEP> %
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> dextrane <SEP> 3 <SEP> %
<tb> PEG-4 <SEP> laurate <SEP> et <SEP> PEG-4 <SEP> dilaurate <SEP> et
<tb> iodopropynyl <SEP> butylcaerbamate <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Polyglyceryl-3 <SEP> hydroxylauryl <SEP> éther <SEP> 2 <SEP> %
<tb> Polyquaternium-7 <SEP> 1, <SEP> 25%
<tb> EDTA <SEP> disodique <SEP> 0,05%
<tb> Acie <SEP> citrique <SEP> 0,1 <SEP> %
<tb> PEG-120 <SEP> méthylglucose <SEP> dioléate <SEP> 3,5 <SEP> %
<tb>

<tb>
<tb> Parfum <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>
C. Huile démaquillante gélifiée

<tb>
<tb> Polyisobutène <SEP> hydrogéné <SEP> 33,5 <SEP> %
<tb> Palmitat <SEP> d'éthylhexyle <SEP> 50 <SEP> %
<tb> Polysorbate <SEP> 5 <SEP> %
<tb> PEG-8 <SEP> isostearate <SEP> 11 <SEP> %
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>
D. Lait démaquillant

<tb>
<tb> Glycérine <SEP> 3 <SEP> %
<tb> Propylène <SEP> glycol <SEP> 3 <SEP> %
<tb> Chondroitine <SEP> sulfate <SEP> 1 <SEP> %
<tb> PEG-32 <SEP> 3 <SEP> %
<tb> Sodium <SEP> methylparaben <SEP> 0,4 <SEP> %
<tb> Polysorbate <SEP> 20 <SEP> 3 <SEP> %
<tb> Poloxamer <SEP> 184 <SEP> 0, <SEP> 5 <SEP> %
<tb> Polyglyceryl-3 <SEP> hydroxylauryl <SEP> ether <SEP> 0,5 <SEP> %
<tb> PEG-60 <SEP> hydrogenated <SEP> castor <SEP> oil <SEP> 0,6 <SEP> %
<tb> Cyclopentasiloxane <SEP> 7 <SEP> %
<tb> Carbomer <SEP> 0,5 <SEP> %
<tb> Gomme <SEP> de <SEP> xanthane <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Hydroxyde <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 0, <SEP> 05%
<tb> Citrate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 0,03%
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>
E. Eau démaquillante

<tb>
<tb> Glycérine <SEP> 3,5 <SEP> %
<tb> EDTA <SEP> disodique <SEP> 0,2 <SEP> %
<tb> Chitosane <SEP> 0, <SEP> 05%
<tb>

<tb>
<tb> Methyl <SEP> paraben <SEP> 0,5 <SEP> %
<tb> Hydroxyde <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 0,3 <SEP> %
<tb> Lauryl <SEP> phosphate <SEP> 1 <SEP> %
<tb> PEG-150 <SEP> pentaerythrityl <SEP> tetrastearate <SEP> 0,15%
<tb> Decyl <SEP> glucoside <SEP> 10 <SEP> %
<tb> Polyquaternium-7 <SEP> 0, <SEP> 69%
<tb> Eau <SEP> qsp <SEP> 100 <SEP> %
<tb>

Claims

REVENDICATIONS 1. Utilisation cosmétique d'une composition renfermant au moins un polyholoside et plus de 1% en poids de tensioactif, pour démaquiller les yeux sensibles.
2. Utilisation cosmétique d'au moins un polyholoside, dans une composition renfermant plus de 1 % en poids de tensioactif, pour prévenir les picotements des yeux.
3. Utilisation d'au moins un polyholoside pour fabriquer une composition dermatologique comprenant plus de 1% en poids de tensioactif, destinée à protéger les yeux des picotements.
4. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit polyholoside est choisi parmi : - la chitine et ses dérivés, tels que le chitosane et le lactate de chitosane ; - l'acide hyaluronique et ses sels, tels que le hyaluronate de sodium ; - le dextrane et ses sels, tels que le sulfate de dextrane ; - la cellulose et ses dérivés, tels que la gomme de cellulose, l'hydroxyéthylcellulose,

l'hydroxypropylcellulose, les polyquaternium 10 et 24 ; - l'amidon, l'amylose et l'amylopectine ; - le chondroïtine et ses sels, tels que le sulfate de chondroïtine.
5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit polyholoside est l'acide hyaluronique ou ses sels.
6. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite composition renferme de 0, 01% à 5% en poids de polyholoside, par rapport au poids total de la composition.
7. Utilisation selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite composition renferme de 0,05 à 1% de polyholoside, par rapport au poids total de la composition.

<Desc/Clms Page number 18>
8. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition renferme au moins 5% en poids de tensioactif, par rapport au poids total de la composition.
9. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition renferme au moins 10% en poids de tensioactif, par rapport au poids total de la composition.
10. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit tensioactif est choisi parmi les tensioactifs non ioniques, anioniques, cationiques et amphotères.
11. Utilisation selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit tensioactif non ionique est choisi parmi : les esters gras de sorbitol polyoxyéthylénés, les alcools gras polyoxyéthylénés, les alkylphénols polyoxyéthylénés, et les condensats d'oxyde d'éthylène et d'oxyde de propylène.
12. Utilisation selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit tensioactif anionique est choisi parmi : les alkyléthers sulfates, les alkylsulfoacétates, les

sulfosuccinates d'alkyle, les alkylamido sulfosuccinates, les alkylamido polypeptides, et les acylsarcosinates.
13. Utilisation selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit tensioactif amphotère est choisi parmi : les alkylamidopropyl diméthylbétaïnes, les alkylamidobétaïnes, les dérivés d'imidazoline, et les N-alkyl-ss-imino-dipropionates.