FR2787698A1 - Distracteur mandibulaire intraoral - Google Patents
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Abstract
La présente invention est relative à un distracteur mandibulaire intraoral en matériau biocompatible destiné à la reconstruction par ostéosynthèse d'un fragment osseux manquant (2) à la suite d'une résection tumorale ou d'un traumatisme, du type comportant (a) des moyens d'ancrage (3, 4) dans le corps mandibulaire (1) en des points d'ancrage (A, A', B, B', C, D) au voisinage dudit fragment osseux manquant (2), (b) au moins un moyen de traction propre à appliquer au moins un effort de traction (6, 7) sur au moins l'un desdits moyens d'ancrage (4), et (c) au moins un moyen de contrôle (11, 16, 18) propre à contrôler ledit effort ou lesdits efforts de traction (6, 7),Le distracteur selon l'invention est caractérisé en ce que lesdits moyens d'ancrage (3, 4), ledit ou lesdits moyens de traction et ledit ou lesdits moyens de contrôle (11, 16, 18) sont aptes en combinaison à assurer l'application contrôlée dudit ou desdits efforts (6, 7) en direction dudit fragment osseux manquant (2).Applicable notamment au remplacement d'un fragment osseux manquant à la mâchoire inférieure à la suite d'une résection tumorale ou d'un traumatisme important.
Description
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DISTRACTEUR MANDIBULAIRE INTRAORAL
ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE DE L'INVENTION
Le remplacement d'un fragment osseux manquant à la mâchoire inférieure à la suite d'une résection tumorale ou d'un traumatisme important fait actuellement appel à des techniques opératoires de deux types principaux. Le premier type regroupe les techniques opératoires des greffes osseuses et des auto-greffes. De telles techniques sont générales et
leurs applications aux os de la mâchoire ne sont que des cas particuliers.
Par exemple, la demande de brevet européen EP-657146 de la société Nobelpharma, publiée le 14 juin 1995, décrit un implant
susceptible de maintenir un greffon sur l'os de la mâchoire.
Un deuxième exemple de dispositif pour la mise en oeuvre de ces techniques est dévoilé dans la demande de brevet WO 97/31586, publiée le 4 septembre 1997. La croissance d'un fragment d'os prélevé sur la hanche du patient est favorisée après son implantation sur la mâchoire par une
plaque de régénération tissulaire spécifique.
Cependant, ces techniques comportent des risques de
rejet du substitut osseux qui, très souvent, n'est pas toléré par l'organisme.
Pour éviter ces risques, le second type regroupe toutes les techniques opératoires permettant de favoriser la croissance ou le développement de la partie de tissu osseux sain adjacent au fragment osseux manquant. L'une d'entre elles consiste à tirer sur le cal osseux résultant d'une ostéotomie pour l'allonger d'une longueur correspondant à la
perte osseuse.
Cette technique, considérablement développée par le praticien russe Ilizarov, était initialement utilisée pour les os longs, ou du moins
pour des fragments d'os de forme générale cylindrique.
Dans la demande de brevet WO 90/00882, publiée le 8 février 1990, cet auteur décrit un dispositif destiné à restaurer la forme de la
main, par étirement des parties de phalanges restantes après amputation.
Un dispositif pouvant être employé pour la mandibule est divulgué dans la demande de brevet WO 89/11254 du même
inventeur, publiée le 30 novembre 1989.
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La société allemande Normed Medezin-Tecknik commercialise un système de distraction pour les os du crane et de la face basé sur la technique d'Ilizanov. Des segments osseux relativement importants
peuvent être reconstruits au moyen de cet appareil de "transport d'os".
Dans ces dispositifs, une traction est toujours exercée sur le cal osseux à partir d'une exostructure métallique s'appuyant sur des structures osseuses servant de points fixes. Des broches, des vis ou des fils métalliques traversant les parties molles sont donc nécessaires et peuvent être la cause d'infection. L'exostructure peut également, sans compter les questions
esthétiques, être la source de nombreux problèmes pratiques pour le patient.
Dans le cas de la mandibule, des systèmes
intraoraux ont donc été développés.
La demande de brevet EP-770359 déposée par la société Medicon, publiée le 2 mai 1997, décrit un tel système de distraction mandibulaire. Un vérin à vis miniature, dont les deux extrémités sont fixées de part et d'autre du cal ostéogénique, exerce une traction sur celui-ci, de manière à assurer la néoformation d'un tissus osseux de remplacement à son emplacement. L'ensemble du dispositif est entièrement contenu dans la cavité buccale et la vis peut être manoeuvrée de l'extérieur par un outil de type
"tournevis".
La demande WO 98/09577 au nom de M. Mommaerts, publiée le 12 mars 1998, concerne un dispositif basé sur le même principe mais d'un mode de réalisation différent. L'extrémité postérieure du système à vis télescopique prenant appui directement sur un insert placé dans la branche montante de la mandibule, au lieu d'être fixée sur une barrette perforée classique en implantologie, des zones très en arrière de la mâchoire
peuvent être traitées.
Les avantages de ces distracteurs mandibulaires résident: dans leur application intraorale simple et semblable aux méthodes d'ostéosynthèses, leur activation aisée et, par conséquent, leur acceptation sans
problème par les patients et l'absence de cicatrices extraorales.
Toutefois, ces appareils ne sont pas appropriés pour envisager de combler une grosse perte de substance osseuse, le principe même de réduction, contention, puis traction des segments mandibulaires entraînant au début une trop grande déformation de l'arcade dentaire avec perte de l'articulé. Les inconvénients liés à la mise en oeuvre des dispositifs de "transport d'os" comportant un appareillage en partie à l'extérieur
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du corps sont analysés dans la demande de brevet WO 95/24870 par la société Medinov, publiée le 21 septembre 1995, et, pour remédier à ceuxci, des moyens
entièrement internes à l'organisme sont proposés.
Cependant, ces moyens ne concernent à l'évidence que les os longs des membres, d'une part parce que l'ensemble du dispositif doit être introduit dans le canal médullaire de l'os, et, d'autre part, parce que l'os doit pouvoir être tourné sur lui-même d'un certain angle, dans un sens puis dans l'autre, pour assurer son déplacement longitudinal par un mécanisme complexe
comportant une tige filetée, un alésage taraudé et des cliquets.
Il ressort donc de l'état de la technique, tel que décrit dans les documents cités ci-dessus, que des distracteurs mandibulaires intraoraux pour la réparation de petits manques de substance osseuse mandibulaire et des appareillages extra-oraux pour les reconstructions importantes, ainsi que des dispositifs entièrement internes pour la mise en oeuvre de techniques dites de "transport d'os" au niveau des membres, sont connus, mais qu'il n'existe à ce jour aucun dispositif de distraction ostéogénique d'application entièrement intraorale adapté également au traitement de grosses
pertes de tissus osseux mandibulaires.
DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'INVENTION
La présente invention concerne donc un distracteur mandibulaire intraoral en matériau biocompatible destiné à la reconstruction par ostéosynthèse d'un fragment osseux manquant à la suite d'une résection tumorale ou d'un traumatisme. De manière connue, un tel distracteur comporte des moyens d'ancrage dans le corps mandibulaire en des points d'ancrage au voisinage du fragment osseux manquant, au moins un moyen de traction propre à appliquer au moins un effort de traction sur au moins l'un des moyens d'ancrage et au moins un moyen de contrôle propre à contrôler le ou les efforts de traction. L'invention a précisément pour objet un distracteur mandibulaire intraoral de ce type dont la caractéristique essentielle est que les moyens d'ancrage, le ou les moyens de traction et le ou les moyens de contrôle sont aptes en combinaison à assurer l'application contrôlée du ou des efforts en
direction du fragment osseux manquant.
Selon un premier mode de fonctionnement, les moyens d'ancrage, le ou les moyens de traction et le ou les moyens de contrôle du
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distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention sont aptes en combinaison
à assurer l'application contrôlée du ou des efforts dans une direction latérale.
Dans ce mode de fonctionnement, une partie au moins des moyens d'ancrage est constituée de premier et second moyens d'ancrage fixes par rapport à l'arcade mandibulaire, les premier et second points d'ancrage fixes des premier et second moyens d'ancrage fixes étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant, et le distracteur mandibulaire comporte de plus une bride mandibulaire solidaire des premier et
second moyens d'ancrage fixes.
Dans une première variante de réalisation selon ce premier mode de fonctionnement, une caractéristique essentielle est que au moins une autre partie des moyens d'ancrage est constituée de premier et second moyens d'ancrage mobiles par rapport à l'arcade mandibulaire, les premier et second points d'ancrage mobiles des premier et second moyens d'ancrage mobiles étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux
manquant, entre les premier et second points d'ancrage fixes.
Le moyen de traction est constitué spécifiquement d'un ridoir dont les première et seconde extrémités filetées à pas de vis inversés coopèrent chacune respectivement avec un premier et un second moyens de fixation comportant un taraudage, formant écrou, solidaires respectivement des premier et second moyens d'ancrage mobiles, les premier et second moyens de
fixation étant guidés en translation le long de cette bride.
De préférence, le moyen de contrôle est constitué par des moyens de couplage avec un outil de type "tournevis" susceptible d'être manoeuvré de l'extérieur de la cavité buccale, agencés à au moins une et de
préférence à chacune des extrémités du ridoir.
Dans une deuxième variante de réalisation selon ce premier mode de fonctionnement, une caractéristique essentielle est aussi que au moins une autre partie des moyens d'ancrage est constituée de premier et second moyens d'ancrage mobiles par rapport à l'arcade mandibulaire, les premier et second points d'ancrage mobiles des premier et second moyens d'ancrage mobiles étant situés latéralement de part et d'autre du fragment
osseux manquant, entre les premier et second points d'ancrage fixes.
Le moyen de traction est constitué dans cette variante par un fil tendu dont les première et seconde extrémités sont maintenues par des premier et second moyens de fixation solidaires respectivement des premier et second moyens d'ancrage mobiles, les premier et
second moyens de fixation étant guidés en translation le long de cette bride.
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Dans cette deuxième variante, une caractéristique additionnelle du distracteur selon l'invention est qu'il comporte un moyen de guidage du fil constitué par une poulie centrale fixée sur la bride dans un plan sagittal de l'arcade mandibulaire, et que le premier moyen de fixation est constitué par un tourillon d'enroulement du fil et le second moyen de fixation est
constitué par une bague de serrage.
Préférentiellement, le moyen de contrôle est constitué par un moyen de couplage avec un outil de type "tournevis" susceptible d'être manoeuvré de l'extérieur de la cavité buccale, agencé sur l'axe
du tourillon, et par un moyen de blocage du tourillon.
Selon un second mode de fonctionnement du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention, les moyens d'ancrage, le ou les moyens de traction et le ou les moyens de contrôle sont aptes en combinaison à assurer l'application contrôlée du ou des efforts dans une
direction verticale.
Dans ce second mode de fonctionnement, une partie au moins des moyens d'ancrage est également constituée de premier et second moyens d'ancrage fixes par rapport à l'arcade mandibulaire, les premier et second points d'ancrage fixes des premier et second moyens d'ancrage fixes étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant, mais le distracteur comporte de plus une bride mandibulaire située au dessus du fragment osseux manquant et solidaire des premier et second moyens d'ancrage fixes. Dans une première variante de réalisation selon ce second mode de fonctionnement, une caractéristique essentielle est que au moins une autre partie des moyens d'ancrage est constituée d'au moins un moyen d'ancrage mobile par rapport à l'arcade mandibulaire, le point d'ancrage mobile du moyen d'ancrage mobile étant situé sous le fragment osseux manquant, entre les premier et second points d'ancrage fixes. Spécifique à cette variante, le moyen de traction est constitué par au moins une vis dont la tête s'appuie sur la bride mandibulaire et dont l'autre extrémité est fixée par un moyen de fixation solidaire du moyen d'ancrage mobile, ce moyen de fixation
étant guidé verticalement.
Dans une deuxième variante de réalisation selon ce second mode de fonctionnement, une caractéristique essentielle est aussi que au moins une autre partie des moyens d'ancrage est constituée d'au moins un moyen d'ancrage mobile par rapport à l'arcade mandibulaire, le point d'ancrage
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mobile du moyen d'ancrage mobile étant situé sous le fragment osseux
manquant, entre les premier et second points d'ancrage fixes.
Mais le moyen de traction est ici constitué par au moins un fil tendu dont la première extrémité est enroulée sur un treuil dont l'axe est porté par la bride mandibulaire, et dont la seconde extrémité est
maintenue par un moyen de fixation solidaire du moyen d'ancrage mobile.
Une caractéristique additionnelle du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention est que chacun des moyens d'ancrage comporte une plaque en forme générale de patte-d'oie présentant des perforations, dont un trou circulaire au niveau de la bifurcation, et un insert cylindrique, présentant un taraudage axial, inséré dans le trou circulaire et
implanté dans le corps mandibulaire.
Coopérant avec ce taraudage axial, chacun des
moyens de fixation comporte alors une partie filetée.
Le distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention est réalisé en un matériau biocompatible qui est préférentiellement
du titane ou un alliage de titane.
Dans d'autres variantes de réalisation selon les premier ou second modes de fonctionnement, le matériau biocompatible est préférentiellement un alliage de titane présentant des caractéristiques d'un
alliage à mémoire de forme.
Dans tous les modes de fonctionnement et toutes les variantes de réalisation, les moyens d'ancrage sont munis de préférence d'un système de type "bouton-pression" supportant une prothèse dentaire, après dépose du ou des moyens de traction, du ou des moyens de contrôle et du ou des
moyens de fixation, la reconstruction par ostéosynthèse étant achevée.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
Les vues schématiques de face du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention des Figures la, lb et le montrent le
principe général du premier mode de fonctionnement du dispositif.
La Figure la montre schématiquement la première variante de réalisation dans ce mode, la Figure lb présentant la seconde variante. La Figure le indique comment est posée la prothèse
dentaire finale.
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Les vues schématiques de face du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention des Figures 2a, 2b et 2c montrent le
principe général du second mode de fonctionnement du dispositif.
La Figure 2a montre schématiquement la première variante de réalisation dans ce mode, la Figure 2b présentant la seconde variante. La Figure 2c indique comment est posée la prothèse
dentaire finale.
Les vues détaillées des Figures 3a, 3b et 3c montrent une forme d'exécution particulière du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention, selon le premier mode de fonctionnement et dans sa
première variante de réalisation.
La Figure 3a est une vue de face du dispositif et de son implantation partielle dans une demi-mandibule, à laquelle correspond la vue de dessus de la Figure 3b. La Figure 3c est une perspective cavalière correspondante. Les vues détaillées des Figures 4a, 4b et 4c montrent une forme d'exécution particulière du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention, selon le premier mode de fonctionnement et dans sa
seconde variante de réalisation.
La figure 4a est une vue de face du dispositif et de son implantation partielle dans une demi-mandibule, à laquelle correspond la vue de dessus de la Figure 4b. La Figure 4c est une perspective cavalière correspondante. La Figure 5a est une vue de face d'une forme d'exécution préférentielle de l'un des éléments des moyens d'ancrage du dispositif selon l'invention, la Figure 5b en est une coupe axiale et la Figure 5c une perspective cavalière. Cet élément est destiné a être inséré dans une patte perforée, dont les Figures 6a, 6b et 6c représentent respectivement une vue en
coupe, la vue de dessus et une perspective cavalière.
DESCRIPTION DES FORMES D'EXÉCUTION PRÉFÉRÉES DE
L'INVENTION
Les références à la Figure 1 et à la Figure 2
serviront à expliquer le principe général de l'invention.
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Ces vues représentent de façon très simplifiée l'os de la mâchoire inférieure (1) présentant un fragment osseux manquant (2). Le distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention est adapté sur cette mandibule (1) afin de reconstruire par distraction ostéogénique le tissu osseux absent. Le distracteur comporte des moyens d'ancrage (3, 4) dans l'arcade mandibulaire (1) en des points (A, B, A', B'; C, D) de part et
d'autre du fragment osseux manquant (2).
Les Figures la et lb correspondent à un cas particulier, mais non limitatif, de l'application de deux variantes du dispositif à la reconstruction d'une grosse perte de substance médiane (2) après une résection totalement interruptrice de l'arcade mandibulaire (1) d'une personne édentée. Dans ce cas, les deux segments osseux sont maintenus fixes l'un par rapport à l'autre et en position normale par une bride mandibulaire (5) dont les extrémités sont fixées en (A, B), chacune en un ou plusieurs points, dans les parties saines de l'os, par des moyens d'ancrage (3). Des efforts de traction (6, 7) opposés sont appliqués sur d'autres moyens d'ancrage (4) fixés dans les extrémités (C, D) des arcs mandibulaires adjacentes au segment osseux manquant (2) et en direction de celui-ci. Ces derniers moyens d'ancrage (4) sont mobiles par rapport à la bride mandibulaire (5), mais guidés par elle. De cette manière, les extrémités (C, D) des deux demi-maxillaires sont étirées vers le vide osseux (2) et le tissus osseux néoformé le comble graduellement, par une reconstruction latérale progressive de l'os mandibulaire. Cette reconstruction, à gauche et à droite du vide osseux originel (2), n'a pas à être nécessairement parallèle, l'important étant de reconstituer de façon progressive la crêpe
alvéolaire support de la prothèse dentaire.
Les Figures 2a et 2b correspondent à un cas particulier, mais non limitatif, de l'application de deux variantes du dispositif à une reconstruction alvéolaire médiane (2). Dans cet autre cas, une bride mandibulaire (5) est fixée en des points (A, A', B, B'), de part et d'autre de l'alvéole (2), par des moyens d'ancrage (3) dans le corps mandibulaire (1). La bride (5) sert de point d'appui pour l'application d'efforts de traction vers le haut (6, 7) sur des moyens d'ancrage (4) fixés dans le fond de l'alvéole (2) au droit des points (C, D). Dans ce mode opératoire également, l'os néoformé consolide peu à peu l'alvéole (2), la reconstruction mandibulaire progressive s'effectuant cette
fois verticalement, de façon montante ou ascensionnelle.
Selon les différents modes de réalisation, le dispositif
mécanique mis en oeuvre pour exercer les efforts de traction varie.
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La Figure la montre schématiquement une tige filetée (8) dont les extrémités (9, 10) à pas de vis inversés coopèrent avec les taraudages agencés dans les moyens d'ancrage mobiles (4). En agissant en rotation (11), dans le sens approprié, sur la tige (8) de ce ridoir, on exerce des efforts tendant à rapprocher les extrémités (C, D) des deux segments de
mandibule (1).
La Figure lb indique l'utilisation d'un tourillon (12), solidaire du moyen d'ancrage mobile (4) fixé sur le segment gauche (AC) de la mâchoire (1), apte à tendre un fil (13) serré par ailleurs en son autre extrémité par une bague de serrage (14) solidaire du moyen d'ancrage (4) fixé sur le segment droit (DB). Le fil (13) est par un exemple un fil d'acier mou recuit de 5/10 de millimètre de diamètre; ce fil est guidé par une poulie (15) placée au centre de la bride (5) de manière que les moyens d'ancrage mobiles (4) suivent plus facilement la courbure de l'arc mandibulaire antérieur. Une action (16) sur
le tourillon (12) permet de contrôler aisément la tension (6, 7) du fil (13).
La Figure 2a montre comment des vis (17) sont mises en oeuvre pour appliquer un effort vertical (6, 7) sur les moyens d'ancrage (4) coopérants fixés dans le fond de l'alvéole (2). Le vissage (18) graduel de ces vis (17), dont les têtes s'appuient sur la bride mandibulaire (5), permet
facilement de contrôler l'effort de soulèvement appliqué sur l'os.
La Figure 2b présente un mode de réalisation o les vis (17) sont remplacées par des treuils (19) exerçant une traction sur les moyens d'ancrage (4) au fond de l'alvéole (2) au moyen de fils (20). Dans ce mode
de réalisation, chaque treuil (19) est porté par la bride mandibulaire (5).
Qu'il s'agisse d'une reconstruction mandibulaire après résection interruptrice ou d'une reconstitution alvéolaire, à l'issue de l'ostéosynthèse, les moyens d'ancrages (3, 4) sont ensuite avantageusement utilisés comme support d'une prothèse dentaire (21). Pour ce faire, après reconstruction de la mandibule par comblement du vide (2), les moyens d'ancrage (3, 4) sont pourvus pour totalité ou pour partie d'un système (22) de type "bouton-pression" à tige de fixation filetée vissée dans le moyen (3, 4),
courant en implantologie.
Les groupes de Figures 3, 4, 5 et 6 montrent précisément les détails d'exécution des deux variantes principales du distracteur mandibulaire intraoral apte à être mis en place après une résection
interruptrice, dont l'agencement général a été décrit ci-dessus.
La vue de dessus du dispositif de la Figure 3b montre que la bride mandibulaire (5) recrée exactement la forme de l'arc mandibulaire. Selon cette variante, les moyens d'ancrage mobiles (4) comportent chacun un corps cylindrique (23) vertical percé d'un taraudage horizontal pour coopérer avec les extrémités (9, 10) de la tige filetée (8). Ce corps cylindrique (23) est muni vers le bas d'une tige cylindrique verticale (24), en partie filetée, vissée dans un insert (25) muni d'un taraudage axial (26) représenté sur les Figures Sa à 5ce. Cet insert est maintenu par un épaulement (25') dans le trou central (27) d'une plaque perforée (28), préférentiellement de forme générale en patte-d'oie comme le montrent les Figures 6a à 6c, comportant d'autres perforations (29). Par des moyens conventionnels, tels que des vis engagées dans ces autres perforations (29) et vissées dans l'os, les plaques (28), et par conséquent l'ensemble (23-26) des pièces constituant les moyens d'ancrage mobiles (4), sont rendues solidaires des extrémités (C, D) des deux segments de mâchoire (1). Pour cela, chaque insert (25), associé au niveau de son épaulement (25') à une plaque (28), est implanté dans un logement cylindrique creusé dans le chant supérieur (1') de l'os (1), ladite plaque, éventuellement prépliée, étant ensuite mise par pliage à la forme de l'os de sorte qu'elle chevauche le chant (1'), à la façon d'un U renversé. Chaque plaque (28) est ensuite assujettie à l'os au moyen des quatre vis traversant les perforations (29), par vissage desdites vis dans les parties avant et arrière de l'os (1). Du fait du pliage, la plaque (28) enserre fermement l'insert (25) au niveau de son
épaulement (25'), empêchant tout mouvement vertical de l'insert.
Chacun des moyens d'ancrage fixe (3) est également
réalisé sous la forme d'un système insert (25) - plaque (28) tel que décrit ci-
dessus. Autrement dit, le taraudage axial (26) de tout insert appartenant à un moyen d'ancrage fixe (3) ou mobile (4) est apte à recevoir le moyen de fixation complémentaire tel les vis de fixation des extrémités de la bride (5), l'axe du tourillon (12), la tige prolongeant la bague de serrage (14) et les tiges filetées des vis (17), des boutons-pression (22) et des corps cylindriques
(23).
La tige filetée (8) du ridoir constitué conformément aux Figures 3a à 3e est manoeuvrée en rotation (11), depuis l'extérieur de la cavité buccale, par un outil de type clé alène engagé dans un alésage axial borgne, à six pans (30), dont est pourvue au moins l'une, et de préférence chacune de ses extrémités (9, 10). Au cours du vissage, les tiges cylindriques verticales (24), s'appuyant latéralement sur la bride mandibulaire (5), se déplacent tout en guidant l'ensemble des moyens d'ancrage mobiles (4) selon la
courbe de l'arc mandibulaire à reconstruire.
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La vue de dessus du dispositif de la Figure 4b montre qu'il comporte la même bride mandibulaire (5) que le dispositif précédent. Mais, dans cette deuxième variante, les moyens de traction sont différents. Conformément à la caractéristique générale de cette variante qui a été décrite ci-dessus, un tourillon (12), fixé au droit du point (C) sur l'extrémité du segment mandibulaire droit (AC), est mis en oeuvre pour exercer une tension sur un fil (13) relié à une bague de serrage (14) solidaire, au droit du point (D), de l'extrémité du segment gauche (BD). Le fil (13) est guidé par une poulie (15) fixée sur la bride (5) dans le plan sagittal de la mandibule. Le tourillon (12) et la bague de serrage (14) comportent chacun le même type de tige cylindrique verticale (24) que le corps cylindrique (23) formant écrou du ridoir. Les mêmes
plaques (28) et inserts (25) sont utilisés pour l'ancrage dans le tissu osseux (1).
Le tourillon (12) est manoeuvré et la bague de serrage (14) est bloquée de l'extérieur de la bouche par un outil engagé dans un six-pans creux (31) dont ils sont chacun dotés. Le tourillon (12) est bloqué en position au moyen d'un écrou (32). Les divers éléments des différentes versions du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention sont réalisés en alliage de
titane et de vanadium TA6V.
Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules spécifications techniques ci-dessus, données à titre d'exemple; elle
embrasse, au contraire, toutes les variantes possibles de réalisations.
En particulier, les moyens de traction énumérés (ridoir, treuil, fil, vis) ne sont pas limitatifs. Tout autre moyen mécanique mis en oeuvre aux mêmes fins est une variante possible qui ne sort pas du concept
inventif du distracteur mandibulaire intraoral décrit.
L'utilisation d'éléments de liaison en alliage à mémoire de forme, dont on contrôle la température, est connue comme moyen
d'exercer une action mécanique.
L'utilisation d'alliage de titane présentant les caractéristiques d'un alliage à mémoire de forme, pour la réalisation de certains moyens de traction du distracteur mandibulaire intraoral selon l'invention, ne
sort donc pas non plus du champ de l'invention.
Il en est de même pour l'utilisation de plaques et d'inserts, dont l'homme de l'art connaît la diversité des exécutions particulières, d'un autre modèle que ceux présentés, pourvu que de tels plaques et inserts
aient la même fonction d'ancrage dans le tissu osseux.
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Claims (14)
1) Distracteur mandibulaire intraoral en matériau biocompatible destiné à la reconstruction par ostéosynthèse d'un fragment osseux manquant (2) à la suite d'une résection tumorale ou d'un traumatisme, du type comportant: a) des moyens d'ancrage (3, 4) dans le corps mandibulaire (1) en des points d'ancrage (A, A', B, B', C, D) au voisinage dudit fragment osseux manquant (2), b) au moins un moyen de traction propre à appliquer au moins un effort de traction (6, 7) sur au moins l'un desdits moyens d'ancrage (4), c) au moins un moyen de contrôle (11, 16, 18) propre à contrôler ledit effort ou lesdits efforts de traction (6, 7), caractérisé en ce que lesdits moyens d'ancrage (3, 4), ledit ou lesdits moyens de traction et ledit ou lesdits moyens de contrôle (11, 16, 18) sont aptes en combinaison à assurer l'application contrôlée dudit ou
desdits efforts (6, 7) en direction dudit fragment osseux manquant (2).
2) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'ancrage (3, 4), le ou les moyens de traction et le ou les moyens de contrôle (11, 16) sont aptes en combinaison à assurer l'application contrôlée dudit ou desdits efforts (6, 7) selon
une direction latérale.
3) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 2, caractérisé en ce que une partie au moins des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée de premier et second moyens d'ancrage (3) fixes par rapport à l'arcade mandibulaire (1), les premier et second points d'ancrage fixes (A, B) desdits premier et second moyens d'ancrage fixes (3) étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant (2), et en ce qu'il comporte de plus une bride mandibulaire (5) solidaire desdits premier et second
moyens d'ancrage fixes (3).
4) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 3, caractérisé en ce que au moins une autre partie des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée de premier et second moyens d'ancrage (4) mobiles par rapport à l'arcade mandibulaire (1), les premier et second points d'ancrage mobiles (C, D) desdits premier et second moyens d'ancrage mobiles (4) étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant (2), entre les premier et second points d'ancrage fixes (A, B), et en ce que le moyen de
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traction est constitué d'un ridoir (8, 9, 10) dont les première et seconde extrémités filetées (9, 10) à pas de vis inversés coopèrent chacune respectivement avec un premier et un second moyens de fixation (23) comportant un taraudage, formant écrou, solidaires respectivement des premier et second moyens d'ancrage mobiles (4), lesdits premier et second moyens de
fixation (23) étant guidés en translation le long de la bride (5).
) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 4, caractérisé en ce que le moyen de contrôle (11) est constitué par des moyens de couplage (30) avec un outil de type "tournevis" susceptible d'être manoeuvré de l'extérieur de la cavité buccale, agencés à au moins une et
de préférence à chacune des extrémités (9, 10) du ridoir.
6) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 3, caractérisé en ce que au moins une autre partie des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée de premier et second moyens d'ancrage (4) mobiles par rapport à l'arcade mandibulaire (1), les premier et second points d'ancrage mobiles (C, D) desdits premier et second moyens d'ancrage mobiles (4) étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant (2), entre les premier et second points d'ancrage fixes (A, B), et en ce que le moyen de traction est constitué par un fil (13) tendu dont les première et seconde extrémités sont maintenues par des premier et second moyens de fixation (12, 14) solidaires respectivement des premier et second moyens d'ancrage mobiles (4), lesdits premier et second moyens de fixation (12, 14) étant guidés en
translation le long de la bride (5).
7) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte de plus un moyen de guidage du fil (13) constitué par une poulie centrale (15) fixée sur la bride (5) dans un plan sagittal de l'arcade (1), et en ce que le premier moyen de fixation (12) est constitué par un tourillon d'enroulement dudit fil (13) tandis que le second
moyen de fixation (14) est constitué par une bague de serrage.
8) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 7, caractérisé en ce que le moyen de contrôle (16) est constitué par un moyen de couplage (31) avec un outil de type "tournevis" susceptible d'être manoeuvré de l'extérieur de la cavité buccale, agencé sur l'axe dudit
tourillon (12), et par un moyen de blocage dudit tourillon (32).
9) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'ancrage (3, 4), le ou les moyens de traction et le ou les moyens de contrôle (18) sont aptes en
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combinaison à assurer l'application contrôlée dudit ou desdits efforts (6, 7) selon
une direction verticale.
) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 9, caractérisé en ce que une partie au moins des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée de premier et second moyens d'ancrage (3) fixes par rapport à l'arcade mandibulaire (1), les premier et second points d'ancrage fixes (A, A'; B, B') desdits premier et second moyens d'ancrage fixes (3) étant situés latéralement de part et d'autre du fragment osseux manquant (2), et en ce qu'il comporte de plus une bride mandibulaire (5) située au dessus du fragment osseux manquant (2) et solidaire desdits premier et second moyens
d'ancrage fixes (3).
11) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 10, caractérisé en ce que au moins une autre partie des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée d'au moins un moyen d'ancrage (4) mobile par rapport à l'arcade (1), le point d'ancrage mobile (C, D) dudit moyen d'ancrage mobile (4) étant situé sous le fragment osseux manquant (2), entre les premier et second points d'ancrage fixes (A, A', B, B'), et en ce que le moyen de traction est constitué par au moins une vis (17) dont la tête s'appuie sur la bride (5) et dont l'autre extrémité est fixée par un moyen de fixation solidaire du moyen
d'ancrage mobile (4), ledit moyen de fixation étant guidé verticalement.
12) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 10, caractérisé en ce que au moins une autre partie des moyens d'ancrage (3, 4) est constituée d'au moins un moyen d'ancrage (4) mobile par rapport à l'arcade (1), le point d'ancrage mobile (C, D) dudit moyen d'ancrage mobile (4) étant situé sous le fragment osseux manquant (2), entre les premier et second points d'ancrage fixes (A, A'; B, B'), et en ce que le moyen de traction est constitué par au moins un fil (20) tendu dont la première extrémité est enroulée sur un treuil (19) dont l'axe est porté par la bride (5), et dont la seconde extrémité est maintenue par un moyen de fixation solidaire du moyen d'ancrage
mobile (4).
13) Distracteur mandibulaire intraoral selon l'une
quelconque des revendications i à 12, caractérisé en ce que chacun des
moyens d'ancrage (3, 4) comporte une plaque (28) en forme générale de patte-
d'oie présentant des perforations (27, 29), dont un trou circulaire (27) au niveau de la bifurcation, et un insert cylindrique (25), présentant un taraudage axial (26), inséré dans ledit trou circulaire (27) et implanté dans le corps
mandibulaire (1).
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14) Distracteur mandibulaire intraoral selon la revendication 13, caractérisé en ce que chacun des moyens de fixation
comporte une partie filetée (24) coopérant avec le taraudage axial (26).
) Distracteur mandibulaire intraoral selon l'une
quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le matériau
biocompatible est préférentiellement du titane ou un alliage de titane.
16) Distracteur mandibulaire intraoral selon l'une
quelconque des revendications i à 15, caractérisé en ce que le matériau
biocompatible est préférentiellement un alliage de titane présentant des
caractéristiques d'un alliage à mémoire de forme.
17) Distracteur mandibulaire intraoral selon l'une
quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que les moyens
d'ancrage (3, 4) sont munis d'un système de type "bouton- pression" (22) supportant une prothèse dentaire (21), après dépose du ou des moyens de traction (8, 23; 12, 13, 14, 15; 17; 19, 20), du ou des moyens de contrôle (11, 16, 18) et du ou des moyens de fixation (5, 23, 24), ladite reconstruction par
ostéosynthèse étant achevée.
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|---|---|---|---|
| FR9813453A FR2787698B1 (fr) | 1998-10-27 | 1998-10-27 | Distracteur mandibulaire intraoral |
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| Date | Code | Title | Description |
|---|---|---|---|
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