FR2744925A1 - Joint pour seringue non reutilisable, et seringue non reutilisable comportant un tel joint - Google Patents

Abstract

Il s'agit d'une seringue dont le joint (18) présente un collet (23) dont l'ouverture (24) donne accès à une cavité (25) offrant une course à vide à la tige (16) du piston (15) lors du premier enfoncement de celui-ci. Suivant l'invention, il est prévu, pour l'entraînement du joint (18) par le piston (15) à la traction, un verrou (29), qui, lors de la pénétration de la tige (16) dans la cavité (25), se trouve libéré.

Description

"JOINT POUR SERINGUE NON REUTILISABLE,
ET SERINGUE NON REUTILISABLE COMPORTANT UN TEL JOINT"
La présente invention concerne d'une manière générale les seringues du type de celles mises en oeuvre, par exemple, pour l'injection d'un quelconque liquide dans une quelconque partie du corps.

Ainsi qu'on le sait, ces seringues peuvent être considérées comme formées globalement, d'une part, d'un corps creux, qui forme cylindre, et qui, à son extrémité opposée & son ouverture, présente un perçage pour sa communication avec une aiguille, et, d'autre part, d'un piston, qui est monté mobile dans ce corps creux, et qui, soit individuellement, soit avec l'aide d'un joint, définit de manière étanche avec ce corps creux une chambre d'injection dont le perçage du corps creux forme le débouché.

Pour des raisons évidentes de prophylaxie, il est souhaitable que ces seringues ne puissent être utilisées qu'une seule fois, et de nombreuses dispositions ayant pour but de les rendre systématiquement inutilisables après un premier usage ont donc déjà été proposées å ce jour.

Ces dispositions ont pratiquement toutes en commun de nécessiter une modification non seulement du piston, mais encore du corps creux par rapport au piston et au corps creux des seringues standard, alors même que, en pratique, les investissements à prévoir pour une telle modification, spécialement lorsqu'elle concerne le corps creux, sont difficilement compatibles avec les exigences économiques du marché.

Des dispositions de ce type se trouvent par exemple décrites dans la demande de brevet britannique publiée sous le numéro 2 202 747.

Suivant l'une de ces dispositions, l'extrémité interne du piston forme une tige, avec, rapporté en bout de cette tige, un joint qui, de manière usuelle, définit de manière étanche avec le corps creux la chambre d'injection, mais qui, par ailleurs, comporte un collet dont l'ouverture donne accès & une cavité offrant une course à vide & cette tige au premier enfoncement du piston.

Au remplissage, la tige du piston entrain avec elle le joint, cette tige présentant, à cet effet, dans la cavité, une tête qui, venant alors porter sur la surface interne du collet, constitue à cet égard des moyens d'arrimage permettant d'établir de manière débrayable entre le joint et elle une liaison unidirectionnelle d'entralnement au remplissage.

A l'injection, la course à vide de la tige du piston conduit le piston à s'enfoncer complètement dans le corps creux, et la modification apportée à celui-ci par rapport au corps creux des seringues standard consiste en un bourrelet s'opposant ensuite à tout retrait du piston, ce qui rend inutilisable la seringue.

Si la modification consistant à façonner une tige l'extrémité du piston est compatible avec les exigences économiques du marché, il n'en est pas de même de celle consistant & prévoir un tel bourrelet sur le corps creux.

Une disposition du même type, c'est- & dire une disposition & course à vide pour le piston au premier enfoncement, se trouve également proposée, mais dans un but différent, dans la demande de brevet français publiée sous le numéro 2 625 439.

En pratique, dans cette demande de brevet français, la tige & laquelle est attelé le joint n'est pas d'un seul tenant avec le piston, mais est au contraire rapportée par encliquetage sur celui-ci.

En outre, cette tige comporte une collerette par laquelle elle vient se bloquer dans une rainure complémentaire, ou gorge, prévue annulairement & cet effet sur la surface interne du corps creux s'il est procédé & une tentative de retrait du piston après une injection, ce qui assure la désolidarisation du joint par rapport au piston, et, partant, rend inutilisable la seringue.

Mais, comme précédemment, il est ainsi nécessaire de prévoir de manière très dispendieuse au moins une rainure sur la surface interne du corps creux.

Enfin, dans l'un et l'autre cas, la course & vide du piston, prévue pour des raisons diverses, est plus ou moins liée & la course nécessaire au remplissage, et elle dépend donc de la seringue en cause.

La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition qui, tout en permettant de rendre inutilisable une seringue après un premier usage, est avantageusement exempte de ces inconvénients.

De manière plus précise, elle a tout d'abord pour objet un joint & rapporter au bout d'une tige solidaire du piston d'une seringue pour assurer l'étanchéité de la chambre d'injection de celle-ci, ce joint étant du genre comportant un collet dont l'ouverture donne accès & une cavité offrant une course à vide à cette tige au premier enfoncement du piston, avec des moyens d'arrimage permettant d'établir de manière débrayable entre lui et cette tige une liaison unidirectionnelle d'entralnement au remplissage, et étant d'une manière générale caractérisé en ce que ces moyens d'arrimage comportent, sous la forme d'une pièce distincte, un verrou, qui présente, d'une part, une partie centrale, qui est élastiquement déformable, et qui, destinée à être engagée dans la cavité, a, transversalement, au repos, une dimension supérieure à celle de l'ouverture du collet, pour butée contre ce collet à la traction, et, d'autre part, au moins deux ailes latérales, dont la longueur est inférieure à la hauteur de la cavité, et qui forment des moyens de butée aptes & un entrainement du joint par la tige du piston à la traction lorsqu'elles sont rapprochées l'une de l'autre.

En pratique, le verrou forme préférentiellement une pièce en U, qui ne comporte que deux ailes latérales, et dont la partie centrale, de contour globalement circulaire, s'étend sur plus de 1800.

Autrement dit, l'angle-au-centre suivant lequel cette partie centrale est sous-tendue est supérieur 1800.

Par exemple, suivant une première forme de réalisation envisageable, les moyens de butée que forment les ailes latérales du verrou suivant l'invention sont constitués par des retours en équerre que ces ailes latérales présentent en direction l'une de l'autre à leur extrémité libre, et, conjointement, la tige du piston présente soit une gorge, dans laquelle les retours en équerre précédents viennent s'engager, soit un fut lisse, dans lequel ces retours en équerre viennent simplement s'ancrer.

En variante, les moyens de butée que forment les ailes latérales du verrou sont constitués par les arêtes des dièdres que ces ailes latérales forment avec la partie centrale leur raccordement avec celle-ci, et, conjointement, la tige du piston présente localement un renflement, pour coopération en entrainement avec ces arêtes.

Quoi qu'il en soit, les moyens d'arrimage que constitue ainsi le verrou suivant l'invention suffisent & BR< permettre au remplissage l'entrainement du joint par le piston.

Mais, & l'injection, ce verrou se trouve refoulé par le piston dans la cavité du joint, et, reprenant par élasticité sa configuration initiale, il libère alors la tige du piston, en sorte que le piston se trouve désolidarisé du joint, et que, s'il est l'objet d'une tentative de retrait, il se dégage seul du corps creux, en laissant le joint au fond de celui-ci, et en rendant ainsi la seringue inutilisable.

La présente invention a encore pour objet une seringue comportant un tel joint et le verrou associé à celui-ci.

En pratique, aucune modification n'est å apporter au corps creux des seringues standard pour la mise en oeuvre d'un tel joint et d'un tel verrou, et les seules modifications qu'il est éventuellement nécessaire d'apporter au piston se réduisent à la formation, l'extrémité interne de celui-ci, d'une tige présentant éventuellement une gorge ou un renflement.

Par suite, le surcoût d'une seringue selon l'invention par rapport & une seringue standard est avantageusement minime.

En outre, la hauteur de la cavité conférant une course à vide à la tige du piston au premier enfoncement peut avantageusement être limitée à la valeur strictement nécessaire pour assurer alors le débrayage du verrou constituant suivant l'invention les moyens d'arrimage entre cette tige et le joint.

L'indépendance qui en résulte entre cette course vide et celle nécessaire au remplissage permet avantageusement d'étendre le champ d'application de l'invention & des seringues préexistantes de même diasetre, quelle que soit leur capacité d'injection.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, å titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels
la figure 1 est une vue en coupe axiale d'une seringue équipée d'un joint selon l'invention, avant remplissage ;
la figure 2 reprend, à échelle supérieure, le détail de la figure l repéré par un encart II sur cette figure l
la figure 3 est, à la même échelle que la figure 2, une vue partielle en coupe axiale, qui, déduite de celle de cette figure 2, se rapporte à la tige que forme & son extrémité interne le piston de la seringue selon l'invention et au verrou associé à cette tige, pour la configuration de repos de ce verrou ;;
la figure 4 est, à échelle supérieure, une vue en élévation de ce seul verrou, en configuration de repos ;
les figures 5A, 5B et 5C sont des vues en coupe axiale, qui, analogues à celle de la figure l, illustrent diverses phases successives de mise en oeuvre de la seringue selon l'invention
la figure 6 est une vue partielle en coupe axiale qui, analogue & celle de la figure 2, se rapporte & une variante de réalisation ;
la figure 7 est une vue en élévation, qui, analogue & celle de la figure 4, se rapporte à une autre variante de réalisation ;
la figure 8 est une vue partielle en coupe axiale, qui, analogue å celle de la figure 2, se rapporte & une autre variante de réalisation ;;
la figure 9 reprend, à échelle supérieure, le détail de la figure 7 repéré par un encart IX sur cette figure 8
la figure 10 est une vue partielle en coupe axiale qui, analogue à celle de la figure 8, illustre le mode d'intervention de cette variante de réalisation ;
la figure 11 est une vue partielle en coupe axiale, pour une variante de réalisation du joint que comporte la seringue selon l'invention
la figure 12 est une vue partielle en perspective de cette seringue, pour une autre variante de réalisation.

Tel qu'illustré sur ces figures, et de maniere connue en soi, la seringue 10 suivant l'invention, comporte, globalement, d'une part, un corps creux 11, qui forme cylindre, et qui, à son extrémité opposée à son ouverture 12, présente un passage 13 pour sa communication avec une aiguille 14, et, d'autre part, un piston 15, qui est monté mobile dans le corps creux 11, et dont l'extrémité interne forme une tige 16, avec, rapporté en bout de cette tige 16, un joint 18 définissant, de manière étanche, avec le corps creux 11, une chambre d'injection 19, figures 5A, 5B et 5C, dont le passage 13 forme le débouché.

De manière usuelle, le corps creux 11 a, en pratique, une section transversale circulaire, et, au niveau de son ouverture 12, il présente, radialement en saillie vers l'extérieur, une collerette 20, pour faciliter sa manipulation.

Ce corps creux 11 est, par exemple, en matière synthétique.

Dans les formes de réalisation représentées, il est surmoulé sur l'aiguille 14.

Nais, en variante, celle-ci peut lui etre rapportée de manière amovible, par exemple à l'aide d'un embout.

Dans les formes de réalisation représentées, le piston 15, qui est lui aussi réalisé en matière synthétique par exemple, a dans sa partie courante une section transversale qui, circulairement, est supposée être complémentaire de celle du corps creux 11.

Mais il n'en est pas nécessairement ainsi, cette section transversale pouvant par exemple tout aussi bien n'être que ponctuellement complémentaire de celle du corps creux 11, pour diminuer le frottement tout en assurant le guidage nécessaire.

Dans les formes de réalisation représentées, la tige 16 formant l'extrémité interne de ce piston 15 est d'un seul tenant avec celui-ci.

Mais il n'en est pas non plus nécessairement ainsi, cette tige 16 pouvant par exemple tout aussi bien être formée par une pièce qui, initialement distincte du piston 15, forme un insert à l'égard de ce piston 15 ou est durent rapportée sur celui-ci.

Dans les formes de réalisation représentées, le piston 15 comporte, par ailleurs, à son extrémité externe, pour faciliter sa manipulation, une collerette 22, qui, comme la collerette 20 du corps creux 11, fait saillie radialement vers l'extérieur.

Les dispositions qui précédent sont bien connues par elles-mêmes, et, ne relevant pas, en propre, de la présente invention, elles ne seront pas décrites plus en détail ici.

De manière également connue en soi, le joint 18, qui doit assurer l'étanchéité de la chambre d'injection 19, est, par exemple, réalisé en matière plus ou moins élastique, et, dans les formes de réalisation plus particulièrement représentées sur les figures 1 & 6, il présente, extérieurement, une section transversale qui, circulairement, est complémentaire en tout point de celle du corps creux 11.

De manière également connue en soi, ce joint 18 comporte un collet 23, par l'ouverture 24 duquel il est apte à etre engagé sur la tige 16 du piston 15, suivant des dispositions qui seront décrites plus en détail ultérieurement, et cette ouverture 24 donne accès à une cavité 25, borgne, qui, ainsi qu'il apparaîtra également plus en détail ultérieurement, offre une course à vide h cette tige 16 au premier enfoncement du piston 15.

En pratique, abstraction faite de son ouverture 24, le collet 23 ferme la cavité 25 du côté de celle-ci axialement opposé à son fond 26.

A l'image de la section transversale de la tige 16, l'ouverture 24 du collet 23 a, par exemple, un contour circulaire.

Soit D1 sa dimension transversale, c'est- & dire son diamètre.

Soit L1, corollairement, la hauteur de la cavité 25, mesurée axialement entre le collet 23 et le fond 26.

De manière connue en soi, enfin, des moyens d'arrimage 28 permettent d'établir de manière débrayable, entre le joint 18 et la tige 16 du piston 15, une liaison unidirectionnelle d'entralnement au remplissage.

Suivant l'invention, ces moyens d'arrimage 28 comportent, sous la forme d'une pièce distincte, un verrou 29, qui présente, d'une part, une partie centrale 30, qui est élastiquement déformable, et qui, destinée & etre engagée dans la cavité 25 du joint 18, à la faveur de l'ouverture 24 du collet 23 de celui-ci, a, transversalement, au repos, une dimension D2 supérieure à celle D1 de cette ouverture 24, pour butée contre le collet 23 à la traction, en portant alors sur la surface interne, ou inférieure, de ce collet 23, et, d'autre part, au moins deux ailes latérales 31, dont la longueur L2, & compter de la partie centrale 30, est inférieure å la hauteur L1 de la cavité 25 du joint 18, et qui, suivant des modalités décrites plus en détail ultérieurement, forment des moyens de butée 33, aptes à un entrainement du joint 18 par la tige 16 du piston 15 a la traction lorsqu'elles sont rapprochées l'une de l'autre.

Sur les figures, et pour une meilleure clarté de celles-ci, l'épaisseur du verrou 29 a été volontairement exagérée.

En pratique, le verrou 29 forme une pièce en U, et il ne comporte donc que deux ailes latérales 31.

En pratique, également, sa partie centrale 30, de contour globalement circulaire, s'étend sur plus de 180 .

Autrement dit, son angle-au-centre A est supérieur à 180 .

Il en résulte que les ailes latérales 31 forment avec elle des dièdres, d'arêtes 34, dont la concavité est tournée vers l'extérieur.

Dans les formes de réalisation plus particulièrement représentées sur les figures 1 à 7, les moyens de butée 33 que forment les ailes latérales 31 du verrou 29 sont constitués par des retours en équerre 35 que ces ailes latérales 31 présentent en direction l'une de l'autre & leur extrémité libre.

Concrètement, dans ces formes de réalisation, la tige 16 du piston 15, qui a, transversalement, un diamètre D3 inférieur & celui D1 de l'ouverture 24 du collet 23 du joint 18, présente, annulairement, une gorge 36, pour recevoir les retours en équerre 35 des ailes latérales 31 du verrou 29.

Une telle gorge annulaire 36 n'est cependant pas indispensable, les retours en équerre 35 des ailes latérales 31 du verrou 29 pouvant par exemple s'ancrer directement dans la tige 16 du piston 15.

Quoi qu'il en soit, abstraction faite de cette gorge annulaire 36 éventuelle, la tige 16 du piston 15 forme un fut lisse.

Soit L3 sa hauteur.

En pratique, cette hauteur L3 est suffisamment grande pour que la tige 16 puisse atteindre le fond 26 de la cavité 25.

De préférence, enfin, il est associé, au piston 15, des moyens de garde 38 propres à permettre d'en limiter l'enfoncement dans le corps creux 11 et débrayables.

Dans les formes de réalisation plus particulièrement représentées sur les figures 1 à 11, ces moyens de garde 38 sont constitués par une anse 39, qui, solidaire, de manière sécable, de la collerette 22 de ce piston 15, encadre l'extrémité externe de celui-ci et est destinée & porter, par l'extrémité de ses jambages 40, sur la collerette 20 du corps creux 11.

Au montage, le joint 18 est disposé au fond du corps creux 11, au contact du fond 41 de celui-ci, figure 1.

La chambre d'injection 19 est alors inexistante.

Par la tige 16 du piston 15, le verrou 29 est contraint & s'engager à force dans l'ouverture 24 du collet 23 du joint 18, moyennant une déformation élastique temporaire de celui-ci.

Ce faisant, les ailes latérales 31 de ce verrou 29 se referment sur la tige 16 du piston 15, suivant les flèches F1 des figures 2 et 4, avec leur retour en équerre 35 qui s'engage dans la gorge annulaire 36 de cette tige 16, lorsque, comme représenté, une telle gorge annulaire 36 est effectivement prévue.

Par construction, il est fait en sorte que, lorsque, comme représenté à la figure 1, les jambages 40 de l'anse 39 constituant les moyens de garde 38 arrivent au contact de la collerette 20 du corps creux 11, la partie centrale 30 du verrou 29 fait juste saillie dans la cavité 25 du joint 18, en dessous du collet 23 de celui-ci, cependant que ses ailes latérales 31, en prise avec ce collet 23, restent refermées sur la tige 16 du piston 15.

Pour le remplissage, il est procédé de manière usuelle à une traction sur le piston 15, tel que schématisé par la flèche F2 sur la figure 5A.

Ce faisant, le verrou 29 reste solidaire de la tige 16 du piston 15, et, par sa partie centrale 30, il assure l'entralnement du joint 18, ce qui permet & la chambre d'injection 19 de se développer tout en se remplissant par aspiration.

Pour l'injection, il est procédé, ensuite, de manière usuelle, & un refoulement du piston 15 dans le corps creux 11, tel que schématisé par la flèche F3 sur la figure 5B.

Nais, compte tenu, d'une part, de la résistance offerte par le liquide alors présent dans la chambre d'injection 19, et, d'autre part, des frottements relatifs en jeu, l'action d'enfoncement ainsi exercée sur le piston 15 conduit tout d'abord la tige 16 de celui-ci à s'enfoncer à vide dans la cavité 25 du joint 18, jusqu'à venir porter contre le fond 26 de ce joint 18 à travers la partie centrale 30 du verrou 29.

Ce n'est donc que dans un deuxième temps que l'injection est effective.

Bien entendu, pour que cette injection soit totale, il faut que, tel que schématisé en traits interrompus sur la figure 5B, l'anse 39 constituant les moyens de garde 38 ait préalablement été éliminée.

Quoi qu'il en soit, les ailes latérales 31 du verrou 29 ont, dans l'intervalle, été libérées, tel que représenté sur la figure 5B.

Reprenant, par élasticité, leur configuration initiale de repos, elles se sont donc dégagées de la tige 16 du piston 15.

Par suite, si, au cours d'une injection, le piston 16 fait l'objet d'un mouvement de pompage, ou si, après une telle injection, il fait l'objet d'un retrait, en vue d'une réutilisation éventuelle de la seringue 10, il se dégage librement du corps creux 11, suivant la flèche F4 de la figure 5C, en laissant au fond de ce corps creux 11 le joint 18.

La seringue 10 est ainsi rendue inutilisable.

Ainsi qu'on le notera, la hauteur L1 de la cavité 25 du point 18 peut être faite juste suffisante pour que les ailes latérales 31 du verrou 29 puissent échapper & la tige 16 du piston 15.

Autrement dit, cette hauteur L1, peut en pratique etre sensiblement égale å la longueur L2 des ailes latérales 31 du verrou 29 tout en étant légèrement inférieure & cette longueur L2.

Dans la variante de la réalisation représentée sur la figure 6, l'ouverture 24 du collet 23 du joint 18 forme, sur une partie au moins de sa hauteur à compter de son débouché & l'extérieur, un convergent 42, en direction de la cavité 25, pour faciliter l'introduction initiale de la partie centrale 30 du verrou 29 dans cette cavité 25.

Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 7, la partie centrale 30 du verrou 29 présente, dans sa zone médiane, un pli en U 43, qui en favorise l'élasticité.

En pratique, ce pli U 43 fait saillie vers l'intérieur.

Dans la variante de réalisation représentée sur les figures 8 & 10, les moyens de butée 33 que forment les ailes latérales 31 du verrou 29 sont constitués par les arêtes 34 des dièdres que ces ailes latérales 31 forment avec la partie centrale 30 de ce verrou 29 à leur raccordement avec celle-ci, et, conjointement, la tige 16 du piston 15 présente, localement, un renflement 44, pour coopération en entrainement avec ces arêtes 34.

Par exemple, et tel que représenté, ce renflement 44 constitue un bulbe globalement sphérique à l'extrémité de la tige 16 du piston 15.

Par ailleurs, dans la forme de réalisation représentée, le joint 18 présente, extérieurement, en saillie, pour contact avec la surface interne du corps creux 11, au moins un bourrelet annulaire 45.

Par exemple, et tel que représenté, deux bourrelets annulaires 45, échelonnés en hauteur, sont prévus.

Quoi qu'il en soit, au remplissage, la tige 16 du piston 15 entraîne par ce renflement 44 le verrou 29, ce renflement 44 venant alors porter contre les arêtes 34 de ce verrou 29, cependant que, comme précédemment, ce verrou 29 entraîne, par sa partie centrale 30, le joint 18, en venant porter sur la surface interne, ou inférieure, du collet 23 de celui-ci.

A l'injection, le verrou 29 se trouve comme précédemment libéré, au terme d'une course initiale & vide de la tige 16 du piston 15 dans la cavité 25 du joint 18, et, lors d'un retrait éventuel du piston 15, ce piston 15 se dégage, comme précédemment, librement, du corps creux 11, en laissant dans le fond de celui-ci le joint 18, le renflement 44 de la tige 16 passant alors librement à travers l'ouverture 24 du collet 23 de ce joint 18, sans entraîneur celui-ci.

Dans la forme de réalisation représentée, et & titre complémentaire, la cavité 25 du joint 18 débouche latéralement à l'extérieur par des ajours 46 propres au passage des ailes latérales 31 du verrou 29, qui, par ailleurs, sont dépourvues de tout retour en équerre.

Ainsi, lorsque, comme représenté sur la figure 10, le verrou 29 se trouve refoulé dans la cavité 25 du joint 18 par la tige 16 du piston 15, les ailes latérales 31 de ce verrou 29 viennent porter contre la surface interne du corps creux 11 à travers les ajours 46 de ce joint 18.

Dès lors, si, après une injection, le joint 18 fait l'objet d'une quelconque tentative de retrait, les ailes latérales 31 du verrou 29 le verrouillent au fond de ce corps creux 11, en s'arc-boutant sur la surface interne de celui-ci.

Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 11, l'ouverture 24 du collet 23 du joint 18 est sous le contrôle d'un clapet 48 qui l'occulte au repos.

Par exemple, venu d'un seul tenant de ce joint 18, ce clapet 48 est articulé à son collet 23, en bordure de l'ouverture 24 de celui-ci.

Quoi qu'il en soit, ce clapet 48 s'oppose à la pénétration, dans le joint 18, d'un quelconque organe ou outil susceptible de permettre d'exercer une traction sur lui.

Dans la variante de réalisation représentée sur la figure 12, les moyens de garde 38 associés au piston 15 sont constitués par une goupille 49, qui est destinée à etre rapportée localement sur ce piston 15, et qui, lorsqu'elle est ainsi rapportée sur celui-ci, forme pour lui un épaulement par lequel il est susceptible de venir en appui contre la collerette 20 du corps creux 11.

Par exemple, et tel que représenté, cette goupille 49 forme globalement une pièce en U, à engager transversalement sur le piston 15, suivant la flèche F5 de la figure 11, à la faveur d'une rainure 50 prévue annulairement à cet effet sur ce piston 15.

Bien entendu, la présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation décrites et représentées, mais englobe toute variante d'exécution et/ou de combinaison de leurs divers éléments.

En outre, et si désiré, il est possible de prévoir, & titre complémentaire, et de manière connue en soi, sur la tige solidaire du piston, une zone de moindre résistance entrainant une rupture de cette tige, et, donc, une désolidarisation du joint par rapport au piston, si ce dernier fait l'objet d'une sollicitation de traction trop importante.

Mais on appréciera que, dans tous les cas, le joint suivant l'invention peut avantageusement être rapporté sur le piston d'une seringue standard, dans la mesure où l'extrémité interne de ce piston forme une tige sur laquelle il peut être engagé.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Joint à rapporter au bout d'une tige (16) solidaire du piston (15) d'une seringue (10) pour assurer l'étanchéité de la chambre d'injection (19) de celle-ci, du genre comportant un collet (23) dont l'ouverture (24) donne accès & une cavité (25) offrant une course à vide & cette tige (16) au premier enfoncement du piston (15), avec des moyens d'arrimage (28) permettant d'établir de manière débrayable entre lui et la tige (16) une liaison unidirectionnelle d'entraînement au remplissage, caractérisé en ce que lesdits moyens d'arrimage (28) comportent, sous la forme d'une pièce distincte, un verrou (29), qui présente, d'une part, une partie centrale (30), qui est élastiquement déformable, et qui, destinée & etre engagée dans la cavité (25), a, transversalement, au repos, une dimension (D2) supérieure à celle (D1) de l'ouverture (24) du collet (23), pour butée contre ce collet (23) à la traction, et, d'autre part, au moins deux ailes latérales (31), dont la longueur (L2) est inférieure à la hauteur (L1) de la cavité (25), et qui forment des moyens de butée (33) aptes & un entraînement du joint (18) par la tige (16) du piston (15) å la traction lorsqu'elles sont rapprochées l'une de l'autre.

2. Joint suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le verrou (29) forme une pièce en U, il ne comporte que deux ailes latérales (31), et sa partie centrale (30), de contour globalement circulaire, s'étend sur plus de 180 .

3. Joint suivant la revendication 2 caractérisé en ce que les moyens de butée (33) que forment les ailes latérales (31) du verrou (29) sont constitués par des retours en équerre (35) que ces ailes latérales (31) présentent en direction l'une de l'autre.

4. Joint suivant la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de butée (33) que forment les ailes latérales (31) du verrou (29) sont constitués par les arêtes (34) des dièdres que ces ailes latérales (31) forment avec la partie centrale (30) & leur raccordement avec celle-ci.

5. Joint suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la cavité (25) débouche latéralement à l'extérieur par des ajours (46) propres au passage des ailes latérales (31) du verrou (29).

6. Joint suivant une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, sur une partie au moins de sa hauteur & compter de son débouché à l'extérieur, l'ouverture (24) du collet (23) forme un convergent (42) en direction de la cavité (25).

7. Joint suivant l'une quelconque des revendications 1 & 6, caractérisé en ce que l'ouverture (24) du collet (23) est sous le contrôle d'un clapet (48) qui l'occulte au repos.

8. Seringue du genre comportant, d'une part, un corps creux (11), qui forme cylindre, et qui, à son extrémité opposée à son ouverture (26), présente un perçage (13) pour sa communication avec une aiguille (14), et, d'autre part, un piston (15), qui est monté mobile dans le corps creux (11) et dont l'extrémité interne forme une tige (16), avec, rapporté en bout de cette tige (16), un joint (18) définissant, de manière étanche, avec le corps creux (11), une chambre d'injection (19) dont le perçage (13) forme le débouché, caractérisé en ce que le joint (18) est conforme å l'une quelconque des revendications 1 à 7.

9. Seringue suivant la revendication 8, caractérisée en ce que, le joint (18) étant conforme à la revendication 3, la tige (16) du piston (15) présente annulairement une gorge (36) pour recevoir les retours en équerre (35) des ailes latérales (31) du verrou (29).

10. Seringue suivant la revendication 8, caractérisée en ce que, le joint (18) étant conforme à la revendication 4, la tige (16) du piston (15) présente localement un renflement (44), pour coopération en entralnement avec les arêtes (34) des dièdres que les ailes latérales (31) du verrou (29) forment avec la partie centrale (30) de celuici.

11. Seringue suivant l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisée en ce que, au piston (15), sont associés des moyens de garde (38), qui sont débrayables, et qui sont propres & permettre une limitation de son enfoncement.