FR2741934A1 - Raccord serti sur un tuyau flexible, procede de sertissage correspondant et outillage pour la mise en oeuvre de ce procede - Google Patents

Abstract

Raccord (1) serti sur un tuyau flexible, ledit raccord (1) étant composé d'un corps de raccord (2) en métal ou alliage résistant, généralement cylindrique et présentant une partie d'extrémité emmanchée dans une extrémité du tuyau flexible (4), et d'une jupe extérieure (3) coopérant avec ledit corps (2) pour entourer ladite extrémité du tuyau flexible (4), laquelle est maintenue mécaniquement de manière étanche en étant comprimée entre la jupe (3) et le corps (2), les parois dudit corps (2) et de ladite jupe (3) en regard de ladite extrémité du tuyau (4) comportant généralement des moyens (10; 18) ayant permis, lors de la compression de ladite extrémité, l'accrochage de la matière constituant ledit tuyau (4), la mise en compression de ladite extrémité du tuyau (5) ayant été assurée par déformation permanente sensiblement radiale par dudgeonnage, ayant expansé le métal ou alliage résistant et malléable constituant le corps (2) du raccord (1), de l'intérieur vers l'extérieur, caractérisé par le fait que l'expansion du corps (2) du raccord (1) a été réalisée dans la zone interne dudit corps (2) située en regard de la jupe (3) et que ledit corps (2) présente, au moins dans ladite zone, un état de surface de type poli miroir.

Description

RACCORD SERTI SUR UN TUYAU FLEXIBLE, PROCÉDÉ DE SERTISSAGE
CORRESPONDANT ET OUTILLAGE POUR LA MISE EN OEUVRE DE CE
PROCÉDÉ.

La présente invention concerne les raccords destinés à être sertis sur des tuyaux flexibles, souples ou semi-rigides, en élastomère ou matière thermoplastique ou similaires ; elle concerne également le procédé de sertissage correspondant, ainsi que l'outillage servant à la mise en oeuvre de ce procédé.

Les raccords faisant l'objet de la présente invention sont des raccords de tous types, aussi bien les raccords monoblocs que ceux à tête rapportée, par soudure ou autre procédé, notamment les raccords filetés, à brides ou à cames, ou les raccords dits raccords rapides.

Ces raccords comportent tous un corps de raccord, de forme générale cylindrique, destiné à être emmanché, par son extrémité opposée à celle coopérant avec, ou portant, la tête de raccord, dans une extrémité du tuyau souple, une jupe extérieure de sertissage entourant ladite extrémité du tuyau. Les surfaces internes du corps de raccord et de la jupe destinées à venir de part et d'autre de ladite extrémité du tuyau comportent généralement des dents d'accrochage dans la matière composant le tuyau, cet accrochage ayant lieu lors du sertissage et permettant ainsi l'obtention de l'étanchéité.

Les inconvénients du sertissage par déformation permanente de la jupe extérieure ont été rapportés dans la demande de brevet français n 94-13037 du 31 octobre 1994 au nom de la Société déposante, laquelle demande de brevet propose, pour pallier ces inconvénients, que la compression du tuyau souple soit réalisée par déformation permanente du corps de raccord, jusqu'à formation d'un passage de diamètre sensiblement constant, sans décrochement intérieur au niveau de la liaison raccord tuyau. On réalise un tel sertissage en faisant passer axialement dans l'alésage du corps de raccord, de l'extérieur vers l'intérieur, un outil de dudgeonnage destiné à déformer verticalement de l'intérieur vers l'extérieur le métal ou alliage composant le corps de raccord, au fur et à mesure de son passage le long de l'alésage interne du corps de raccord, et, le cas échéant, en recommençant au moins une fois l'opération avec, à chaque fois, un outil de dudgeonnage de dimension appropriée jusqu'à réalisation d'un passage interne du tuyau dans le corps de raccord de diamètre constant ou sensiblement constant, avec compression du tuyau entre la jupe et le corps, et accrochage de ces deux éléments, assurant l'étanchéité du système et sa tenue aux déformations mécaniques lorsqu'il est en pression.

Dans une telle opération de dudgeonnage, par poussée du dudgeon de l'extérieur vers l'intérieur, la force de poussée exercée par le vérin hydraulique sur le dudgeon doit être importante du fait que la surface de déformation du corps de raccord par le dudgeon est grande, et ce, d'autant plus que le diamètre des raccords augmente.

Pour résoudre cette difficulté, la Société déposante a maintenant imaginé de réaliser le dudgeonnage à l'aide d'un outil permettant de réduire la surface de déformation du corps de raccord, cet outil étant un dudgeon à galets. Dans ces conditions, la surface de déformation est réduite aux génératrices des galets en contact avec le corps de raccord. La paroi interne du corps de raccord se trouve balayée par ces génératrices, permettant la déformation sans application d'une force importante. De plus, un avantage complémentaire est celui d'obtenir un état de surface de la paroi interne du corps de raccord, de type poli miroir, comme cela sera décrit ci-après.

Par ailleurs, pour certains types de raccord, il est interdit, par certaines normes, de déformer la partie émergente du corps de raccord. Avec l'utilisation d'un dudgeon à galets conformément à la présente invention, on peut, au besoin, obtenir un diamètre de la partie expansée supérieur au diamètre d'entrée du raccord, lequel reste inchangé dans le cas de l'invention. Si l'on désire obtenir, en fin de dudgeonnage, un passage interne de corps de raccord à diamètre constant, on peut prévoir une surépaisseur interne du corps du raccord dans la partie à dudgeonner et dudgeonner ensuite jusqu'au diamètre normalisé. Ceci n'était pas possible dans le cas d'un dudgeonnage selon la technique antérieure.

En outre, l'utilisation d'un outil de dudgeonnage à cote constante, tel que décrit dans la demande de brevet précitée, n'autorise qu'un diamètre de passage égal au diamètre d'entrée du corps de raccord, lequel diamètre peut être imposé par une norme. De ce fait, le taux de compression exercé sur la paroi du tuyau souple pour un bon accrochage mécanique du raccord sous pression hydraulique est très insuffisant. La présente invention permet de satisfaire ces exigences hydrauliques et d'avoir un taux de compression suffisant de la paroi du tuyau souple. Ce taux de compression est par ailleurs maîtrisable. On peut ainsi contrôler le couple qui permet de limiter l'expansion et le dudgeonnage adapté à la limite élastique.

Egalement, l'invention permet de conserver les avantages antérieurs de permettre une liaison de l'extrémité interne du raccord avec le tuyau souple, sans cavités retenant les produits véhiculés et constituant des foyers de développement bactérien. Ce résultat, en combinaison avec celui, cité plus haut, d'un état de surface aussi lisse que possible (Ra = 0,05), assure le caractère aseptique recherché dans les applications médicales ou de l'industrie alimentaire. Sachant par ailleurs que l'on peut obtenir un passage intégral sans restriction, rien ne s'oppose au passage d'obus de nettoyage ou de joints racleurs dans la tuyauterie ni d'obus de séparation entre deux types de matières transportées à la suite l'une de l'autre dans la tuyauterie.

La présente invention a donc d'abord pour objet un raccord serti sur un tuyau flexible, ledit raccord étant composé d'un corps de raccord en métal ou alliage résistant, généralement cylindrique et présentant une partie d'extrémité emmanchée dans une extrémité du tuyau flexible, et d'une jupe extérieure coopérant avec ledit corps pour entourer ladite extrémité du tuyau flexible, laquelle est maintenue mécaniquement de manière étanche en étant comprimée entre la jupe et le corps, les parois dudit corps et de ladite jupe en regard de ladite extrémité du tuyau comportant généralement des moyens ayant permis, lors de la compression de ladite extrémité, l'accrochage de la matière constituant ledit tuyau, la mise en compression de ladite extrémité du tuyau ayant été assurée par déformation permanente sensiblement radiale par dudgeonnage, ayant expansé le métal ou alliage résistant et malléable constituant le corps du raccord, de l'intérieur vers l'extérieur, caractérisé par le fait que l'expansion du corps du raccord a été réalisée dans la zone interne dudit corps située en regard de la jupe et que ledit corps présente, au moins dans ladite zone, un état de surface de type poli . .

mlrolr .

L'état de surface de type poli miroir du corps de raccord correspond avantageusement à une rugosité Ra de l'ordre de 0,05.

Conformément à l'invention, on peut réaliser, dans la zone déformée par dudgeonnage, un passage interne du corps du raccord de diamètre égal ou supérieur au diamètre d'entrée dudit corps du raccord. On peut également réaliser un passage interne du tuyau dans le corps de raccord de diamètre constant ou sensiblement constant. Dans ce cas, la bordure interne du corps de raccord à son extrémité coopérant avec le tuyau souple peut être chanfreinée, la surface interne d'extrémité tronconique du corps de raccord dans cette zone chanfreinée s'étant progressivement modifiée lors du dudgeonnage pour présenter une moins grande hauteur et une plus grande ouverture d'angle pouvant aller jusqu'à la mise en alignement des passages internes du tuyau et du corps de raccord.

Par ailleurs, la jupe présente avantageusement des moyens d'engagement réciproque avec des moyens portés extérieurement par le corps dans la région située en aval de l'extrémité du tuyau, lesdits moyens ayant permis la mise en butée de ladite extrémité du tuyau, ainsi qu'un accrochage réciproque de la jupe sur ledit corps lors du dudgeonnage.

De plus, le corps peut comporter un bourrelet annulaire extérieur ayant coopéré avec une gorge annulaire pratiquée dans une surépaisseur interne de la jupe à son extrémité ne coopérant pas avec le tuyau, d'abord par mise en engagement réciproque puis par accrochage lors de l'expansion de la matière constituant le bourrelet, lors du dudgeonnage.

La présente invention porte également sur un procédé de réalisation d'un raccord serti, tel que défini ci-dessus, caractérisé par le fait qu'après avoir disposé l'extrémité du tuyau souple entre le corps de raccord et la jupe extérieure, on introduit, dans l'alésage du corps de raccord, la cage à galets d'un outil d'expansion, lesdits galets tournants étant disposés à la périphérie de ladite cage et contre la paroi interne du corps de raccord dans la zone en regard de ladite jupe, et on réalise l'expansion en amenant les galets à venir en appui contre ladite paroi interne et à tourner sur eux-mêmes par friction lors de la poussée axiale de l'extérieur vers l'intérieur, avec mise en rotation simultanée, d'une tige tronconique centrale s'effilant vers l'intérieur, avec entraînement en rotation également de ladite cage. Avantageusement, on règle le couple appliqué sur ladite tige tronconique pour obtenir un taux de compression constant de la paroi du tuyau souple, quelles que soient les tolérances et l'épaisseur de paroi dudit tuyau.

L'invention concerne également un outil pour la mise en oeuvre du procédé tel que défini ci-dessus, caractérisé par le fait qu'il consiste en un outil d'expansion, en un organe de positionnement de ce dernier, et en un organe de maintien de l'ensemble à sertir, ledit outil d'expansion comportant une cage à galets cylindriques ou coniques, de conicité s'effilant vers l'extérieur, ainsi qu'une tige tronconique de manoeuvre guidée dans une queue filetée prolongeant vers l'extérieur ladite cage, ledit organe de positionnement coopérant avec ladite queue filetée par l'intermédiaire d'une butée à billes.

Pour mieux illustrer l'objet de la présente invention, et en présenter encore d'autres avantages, on va en décrire ci-après, à titre indicatif et non limitatif, plusieurs modes de réalisation particuliers, avec référence au dessin annexé.

Sur ce dessin - les Figures 1 et 2 sont des vues en coupe axiale d'un
flexible en cours de montage sur un raccord, ce montage
s'effectuant conformément au procédé de l'invention,
l'outil de dudgeonnage étant représenté en élévation,
respectivement en début et en fin d'expansion - les Figures 3 à 5 sont des vues partielles de trois
flexibles d'épaisseurs différentes, qui ont été montés
sur leurs raccords respectifs avec le même outil de
dudgeonnage de la présente invention ; et - la Figure 6 est une vue en coupe partielle
correspondant à la Figure 2, mais illustrant
l'utilisation d'une variante de l'outil de dudgeonnage
de l'invention.

Si l'on se réfère aux Figures 1 et 2, on peut voir que l'on a désigné par 1 dans son ensemble un raccord en acier, en particulier en acier inoxydable électropoli.

Ce raccord est constitué, de façon connue, par un corps de raccord 2, de forme générale cylindrique, qui est destiné à venir coopérer avec une jupe extérieure coaxiale 3, pour maintenir de façon rigide et étanche un tuyau cylindrique souple 4, introduit par l'une de ses extrémités entre le corps de raccord 2 et la jupe 3.

Le tuyau 4 représenté ici comporte, de façon connue, un renfort 5, noyé au sein de celui-ci et constitué par un fil d'acier disposé suivant un enroulement hélicoidal selon l'axe dudit tuyau 4. La présence de ce renfort 5 n'est pas obligatoire.

Tel qu'il se présente avant le montage, le corps de raccord 2 comporte, dans sa partie destinée à coopérer avec l'extrémité libre du tuyau 4, une paroi interne 6 initialement cylindrique, s'ouvrant vers l'extérieur dans sa bordure interne, selon une partie chanfreinée 6a. Cette paroi 6 se prolonge, dans la partie du raccord 2 faisant saillie hors du tuyau 4 en position de montage, par une partie tronconique 7 s'ouvrant vers l'extérieur et se prolongeant elle-même par une partie cylindrique 8 jusqu'à l'extrémité libre du corps de raccord 2. Ce dernier présente un état de surface après électropolissage correspondant à une rugosité par exemple Ra de 0,4 (Ra de 0,8 avant électropolissage) au rugotest (appréciation par comparaison avec des plaques témoins).

Le corps de raccord 2 se termine ici par une collerette externe 9, permettant la liaison avec un contreraccord par l'intermédiaire d'un collier de serrage (ce type de raccord est appelé raccord "clamp").

La paroi extérieure du corps de raccord 2 comporte, sensiblement sur la moitié de sa hauteur, à l'opposé de la collerette 9, une succession de dents périphériques 10, délimitées chacune par une paroi tronconique 10a se rétrécissant vers la bordure du corps 2 opposée à la collerette 9, et par une paroi annulaire radiale 10b perpendiculaire à l'axe dudit corps 2. Sont ainsi formés des moyens d'accrochage de la matière constituant le tuyau souple 4.

Entre la dernière dent 10 et la collerette 9, la paroi extérieure du corps 2 comporte successivement une première nervure 11, de profil trapézoïdal, et une seconde nervure 12, de profil rectangulaire, séparée de la première par une gorge 13 et surplombant ladite nervure 11.

La jupe 3 comporte une paroi externe cylindrique lisse 14, repliée d'équerre à l'une de ses extrémités pour constituer un bourrelet 15, destiné à coopérer avec la gorge 13 du corps de raccord 2, et la paroi interne de ladite jupe 3 comporte, au voisinage du bourrelet 15, un second bourrelet 16 délimitant, avec le premier, une rainure 17 de forme complémentaire de la nervure 1l du corps de raccord 2 ; le second bourrelet 16 est délimité, à l'opposé du bourrelet 15, par une paroi annulaire radiale 16a, contre laquelle le tuyau souple 4 est destiné à venir en butée par son extrémité libre en vue du montage.

La partie restante de la paroi interne de la jupe 3 comporte, en regard des dents 10 du corps de raccord 2, des dents 18 délimitées chacune par une paroi tronconique 18a s'évasant vers l'extrémité de la jupe 3 opposée au bourrelet 15 et par une paroi annulaire radiale 18b. En position de montage, les dents 10 et 18 se situent en regard, comme on peut le voir sur la Figure 1.

Le sertissage du raccord 1 sur le tuyau 4 est conduit à l'aide de l'outillage de dudgeonnage 20, tel que représenté sur la Figure 1, qui est constitué par l'outil d'expansion proprement dit 21, par un organe 22 de positionnement de ce dernier, ainsi que par un organe 23 de maintien de l'ensemble à sertir.

L'outil d'expansion 21 comporte une cage à galets 24, sensiblement cylindrique, destiné à venir se placer dans l'ouverture du raccord 1 à sertir (Figure 1), selon son axe, et se prolongeant par une queue 25 à filetage externe 26. Une tige 27 est montée axialement dans la cage à galets 24 et dans la queue 25, en étant déplaçable à la fois en translation selon cet axe et en rotation autour de cet axe, par action sur le carré de manoeuvre 27a. La tige 27 est tronconique s'effilant de l'extérieur vers l'intérieur, et, par sa manoeuvre en rotation et en translation, elle assure un mouvement radial de poussée ou rentrée suivant la direction de la translation de galets cylindriques 28, montés longitudinalement dans la cage 24, à sa périphérie, en étant régulièrement espacés de façon à faire saillie hors de ladite cage 24, laquelle comporte à cet effet des ouvertures correspondantes 29.

Lors de l'avancée de la tige 27, qui est également amenée à tourner, la friction sur les galets 28 entraîne la rotation de ceux-ci sur eux-mêmes, ainsi que la rotation de la cage 24 elle-même, ce qui permet une expansion circonférentielle régulière.

L'organe de positionnement 22, destiné à venir se placer, en position de dudgeonnage, autour de la queue 25, comporte une enveloppe cylindrique externe 30 présentant un décrochement annulaire externe 31, au-delà duquel elle est de plus grand diamètre (en 32). Une rondelle 33 repose contre le décrochement 31 et coopère, par l'intermédiaire de billes 34 avec une bague de retenue 35, dont la partie interne 36, de plus grande hauteur, coopère par vissage avec la queue 25. On peut ainsi positionner la cage 24 à la profondeur voulue pour que les galets 28 soient appliqués contre la surface 6 du corps de raccord 2.

Lors de la rotation de l'outil d'expansion 21, la rotation du support 30 est interdite grâce à la butée à billes qui vient d'être décrite.

La partie 36 de la bague 35 pourrait être omise.

Par ailleurs, au voisinage de sa bordure supérieure, la paroi 32 comporte une gorge périphérique logeant une bague d'arrêt 32a servant de butée pour empêcher en cas de besoin l'extraction de la bague 35.

L'organe 23 est réalisé en deux demi-mâchoires, et est destiné à venir entourer le raccord 1 à sertir, en place sur le tuyau 4. I1 comporte une paroi cylindrique 37, replié d'équerre en 38 à sa partie inférieure, et en 39, à sa partie supérieure. En position d'expansion du corps de raccord 2, la partie 38 est destinée à venir en appui contre la bordure inférieure de la jupe 3, et la partie 39, contre la bordure supérieure de la collerette 9. Au voisinage de la partie 39, la paroi 37 comporte intérieurement un bourrelet interne 40 séparé de ladite partie 39 par une gorge périphérique 41. Cette dernière reçoit la collerette 8 en position d'expansion du corps de raccord 2.

Le positionnement relatif des parties 38 et 39 enfermant le raccord 1 permet, au moment de l'expansion du corps de raccord 2, l'expansion de la collerette 9, entrant alors dans la gorge 41.

Dans la position de montage, la paroi 30 du support 22 vient reposer sur la surface externe de la partie 39 du support 23.

Pour réaliser le sertissage, à l'aide de l'outillage de dudgeonnage 20, monté comme décrit avec référence à la Figure 1, on fait pénétrer la tige 27 de l'extérieur vers l'intérieur en la faisant tourner et en faisant également tourner la cage à galets 24 de l'outil d'expansion 21. La rotation de la cage à galets 24 assure, comme déjà décrit ci-dessus, une déformation de la paroi intérieure du corps de raccord 2 pour faire passer celui-ci de son diamètre initial (Figure 1) à un plus grand diamètre (Figure 2), la jupe 3 assurant, dans cette opération, le maintien en contrepoussée. La jupe 3 se trouve initialement en engagement réciproque avec le corps 2 par coopération des éléments 12 et 15. En fin d'opération, le matériau du corps 2 s'est expansé ; le bourrelet 11 du corps 2 a pénétré dans la gorge 17 de la jupe 3, assurant un accrochage réciproque de la jupe 3 et du corps 2, les dents 10 et 18 ayant pénétré dans la paroi du tuyau 4 pour s'y accrocher. Sur la
Figure 2, on n'a pas représenté un corps de raccord 2 dont la surface interne vient de placer exactement dans le prolongement du tuyau 4 en fin d'expansion. Cependant, ceci peut être obtenu sans difficulté (cf. demande de brevet français n 94-13037 au nom de la Société déposante).

En réglant le couple appliqué sur la tige 27, on obtient un taux de compression constant de la paroi du tuyau 4 quelles que soient les tolérances et l'épaisseur de paroi dudit tuyau. C'est ce qui est illustré sur les Figures 3, 4 et 5, où l'épaisseur du tuyau 4 variait, et où l'on a toujours appliqué le même couple donnant le même taux de compression de la paroi. Ce taux de compression est généralement de 30 à 33%.

De plus, l'expansion du corps de raccord 2, par friction et dudgeonnage, a conduit à un polissage de type poli miroir (Ra : 0,05 environ). Les avantages sont, en fonctionnement, un moindre risque d'accrochage des bactéries et microbes, et une moindre perte de charge à l'intérieur du corps de raccord.

Dans le cas d'un diamètre d'entrée de raccord normalisé et imposé, si la paroi du tuyau flexible 4 est très faible, avec les galets cylindriques 28 du dispositif de la Figure 1, on pourrait ne pas parvenir à atteindre le taux de compression désiré de la paroi du tuyau flexible 4.

On peut alors, comme représenté sur la Figure 6, choisir des galets 28a coniques, de conicité s'effilant vers l'entrée du raccord 1. Dans ce cas, on expansera davantage la partie interne du raccord sans élargir le diamètre d'entrée, car on a indiqué que ceci n'était pas autorisé.

A ce propos, on peut également indiquer que la présente invention permet d'expanser la paroi 6 du corps de raccord 2 à un diamètre dépassant ce diamètre d'entrée.

I1 est bien entendu que les modes de réalisation ci-dessus décrits ne sont aucunement limitatifs et pourront donner lieu à toutes modifications désirables, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1 - Raccord (1) serti sur un tuyau flexible, ledit raccord (1) étant composé d'un corps de raccord (2) en métal ou alliage résistant, généralement cylindrique et présentant une partie d'extrémité emmanchée dans une extrémité du tuyau flexible (4), et d'une jupe extérieure (3) coopérant avec ledit corps (2) pour entourer ladite extrémité du tuyau flexible (4), laquelle est maintenue mécaniquement de manière étanche en étant comprimée entre la jupe (3) et le corps (2), les parois dudit corps (2) et de ladite jupe (3) en regard de ladite extrémité du tuyau (4) comportant généralement des moyens (10 ; 18) ayant permis, lors de la compression de ladite extrémité, l'accrochage de la matière constituant ledit tuyau (4), la mise en compression de ladite extrémité du tuyau (5) ayant été assurée par déformation permanente sensiblement radiale par dudgeonnage, ayant expansé le métal ou alliage résistant et malléable constituant le corps (2) du raccord (1), de l'intérieur vers l'extérieur, caractérisé par le fait que l'expansion du corps (2) du raccord (1) a été réalisée dans la zone interne dudit corps (2) située en regard de la jupe (3) et que ledit corps (2) présente, au moins dans ladite zone, un état de surface de type poli miroir.

2 - Raccord selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'état de surface de type poli miroir du corps de raccord correspond à une rugosité Ra de l'ordre de 0,05.

3 - Raccord selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait qu'a été réalisé, dans la zone déformée, par dudgeonnage, un passage interne du corps (2) du raccord (1) de diamètre égal ou supérieur au diamètre d'entrée dudit corps (2) du raccord.

4 - Raccord selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait qu'a été réalisé un passage interne du tuyau (4) dans le corps de raccord (2) de diamètre constant ou sensiblement constant.

5 - Raccord selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la bordure interne du corps de raccord (2) à son extrémité coopérant avec le tuyau souple (4) est chanfreinée (en 6a), la surface interne d'extrémité tronconique du corps de raccord (2) dans cette zone chanfreinée (6a) s'étant progressivement modifiée lors du dudgeonnage pour présenter une moins grande hauteur et une plus grande ouverture d'angle pouvant aller jusqu'à la mise en alignement des passages internes du tuyau (4) et du corps de raccord (2).

6 - Raccord selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que la jupe (3) présente des moyens d'engagement réciproque avec des moyens portés extérieurement par le corps (2) dans la région située en aval de l'extrémité du tuyau (4), lesdits moyens ayant permis la mise en butée de ladite extrémité du tuyau (4), ainsi qu'un accrochage réciproque de la jupe (3) sur ledit corps (2) lors du dudgeonnage.

7 - Raccord selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le corps (2) comporte un bourrelet annulaire extérieur (11) ayant coopéré avec une gorge annulaire (16) pratiquée dans une surépaisseur interne de la jupe (3) à son extrémité ne coopérant pas avec le tuyau (4), d'abord par mise en engagement réciproque puis par accrochage lors de l'expansion de la matière constituant le bourrelet (11), lors du dudgeonnage.

8 - Procédé de réalisation d'un raccord serti, tel que défini à l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait qu'après avoir disposé l'extrémité du tuyau souple (4) entre le corps de raccord (2) et la jupe extérieure (3), on introduit, dans l'alésage du corps de raccord (2), la cage à galets (24) d'un outil d'expansion (21), les galets tournants (28 ; 28a) étant disposés à la périphérie de ladite cage (24) contre la paroi interne (6) du corps de raccord (2) dans la zone en regard de ladite jupe (3), et on réalise l'expansion en amenant lesdits galets (28 ; 28a) à venir en appui contre ladite paroi interne et à tourner sur eux-mêmes par friction lors de la poussée axiale de l'extérieur vers l'intérieur, avec mise en rotation simultanée d'une tige tronconique centrale (27) s'effilant vers l'intérieur, avec entraînement en rotation également de ladite cage (24).

9 - Procédé selon la revendication 8, caractérisé par le fait qu'on règle le couple appliqué sur ladite tige tronconique (27) pour obtenir un taux de compression constant de la paroi du tuyau souple (4), quelles que soient les tolérances et l'épaisseur de paroi dudit tuyau.

10 - Outil (20) pour la mise en oeuvre du procédé tel que défini à l'une des revendications 8 et 9, caractérisé par le fait qu'il consiste en un outil d'expansion (21), en un organe (22) de positionnement de ce dernier, et en un organe (33) de maintien de l'ensemble à sertir, ledit outil d'expansion (21) comportant une cage (24) à galets cylindriques (28) ou coniques (28)a), de conicité s'effilant vers l'extérieur, ainsi qu'une tige tronconique de manoeuvre (27) guidée dans une queue filetée (25) prolongeant vers l'extérieur ladite cage (24), ledit organe de positionnement (22) coopérant avec ladite queue filetée (25) par l'intermédiaire d'une butée à billes.