FR2722881A1 - Dispositif de prehension pour la realisation d'essais de traction a haute temperature sur des eprouvettes plates en materiau fragile - Google Patents

Abstract

Pour réaliser des essais de traction à haute température sur des éprouvettes plates (E) en matériau fragile, on utilise un dispositif formé de deux ensembles de préhension (10, 12) comportant chacun une tête de traction (14, 16), une paire de mors (30) et un système de serrage (34, 40). Ce système de serrage comporte des demi-coquilles (34) qui coopèrent avec les têtes de traction (14, 16) par des ergots (22) reçus dans des lumières (38), de façon à s'opposer à toute rotation relative autour de l'axe d'application des efforts. De plus, l'axe (10) des ensembles de préhension comporte un organe de centrage (46) de l'éprouvette (E) selon cet axe. Enfin, des cales latérales (54) relient provisoirement les têtes de traction (14, 16), lors du montage de l'éprouvette, pour aligner angulairement les deux ensembles de préhension (10, 12).

Description

DISPOSITIF DE PREHENSION POUR LA REALISATION D'ESSAIS
DE TRACTION A HAUTE TEMPERATURE SUR DES EPRDUVETTES
PLATES EN MATERIAU FRAGILE
DESCRIPTION
L'invention concerne un dispositif de préhension conçu pour être placé dans un four, sur une machine d'essai de traction, afin d'effectuer des essais de traction à haute température sur des éprouvettes plates en un matériau fragile tel qu'un matériau composite à matrice céramique.

L'invention s'applique aux essais de traction qui sont effectués à haute température (par exemple, 10000C à 15000C) sur des éprouvettes plates réalisées dans des matériaux fragiles, généralement à base de fibres, tels que des matériaux composites à matrice céramique appelés à être utilisés à haute température.

Une première solution pour appliquer des efforts de traction sur une éprouvette d'essai soumise à une température élevée consiste à placer l'éprouvette dans un four en exerçant l'effort de traction sur l'éprouvette par l'lntermédiaire d'ensembles de préhension placés à ltextérieur de ce four.

Cette solution autorise l'utilisation d'ensembles de préhension à ccrande hydraulique dont la conception permet de ne pas appliquer sur l'éprouvette d'efforts parasites (couple de torsion, effort de flexion, etc...) susceptibles d'endommager gravement le matériau testé.

Cette première solution a toutefois pour inconvénient de créer un gradient thermique dans l'éprouvette. Ce gradient thermique peut conduire à rompre l'éprouvette en dehors de la zone la plus chaude. Dans ces conditions, les résultats de l'essai ne sont pas exploitables puisque la force de traction qui a conduit à la rupture n'est pas représentative de la résistance du matériau à la température de l'essai.

Pour remédier aux inconvénients de la solution qui vient d'être décrite, il apparaît souhaitable d'utiliser un dispositif de préhension qui soit placé, au moins dans sa zone active, à l'intérieur du four permettant d'établir la température d'essai désirée.

Cependant, l'encombrement des ensembles de préhension à commande hydraulique est tel qu'ils ne peuvent pas être utilisés dans ces conditions. I1 est donc nécessaire d'avoir recours à un dispositif de préhension totalement mécanique tel que celui qui est illustré par le document DE-A-3 924 345.

De tels dispositifs de préhension entièrement mécaniques ont toutefois pour inconvénient d'introduire dans le matériau constituant l'éprouvette des efforts parasites tels que des efforts de torsion ou de flexion. Compte tenu de la fragilité des matériaux testés à haute température, ces efforts parasites risquent de les endommager gravement et, par conséquent, de fausser complètement les résultats des essais de traction.

L'invention a précisément pour objet un dispositif de préhension de conception originale, apte à être placé dans un four sur une machine d'essai de traction traditionnelle, sans appliquer sur l'éprouvette des efforts parasites tels que des efforts de torsion ou de flexion et en permettant l'utilisation d'éprouvettes plates conformes aux éprouvettes utilisées traditionnellement pour effectuer de tels essais.

Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un dispositif de préhension apte à être placé dans un four, sur une machine d'essai de traction, afin d'effectuer un essai de traction à haute température sur une éprouvette plate en un matériau fragile, ce dispositif comprenant deux ensembles de préhension comportant chacun une tête de traction, une paire de mors aptes à emprisonner entre eux une extrémité de l'éprouvette, et des moyens de serrage des mors, aptes à être montés sur la tête de traction, caractérisé par le fait que
- chacun des moyens de serrage coopère avec la tête de traction par des moyens anti-rotation ;
- un premier des ensembles de préhension comporte un organe de centrage de l'éprouvette selon un axe d'application d'efforts
- des moyens de liaison sont prévus pour relier provisoirement les têtes de traction, lors du montage de l'éprouvette, afin d'aligner angulairement les deux ensembles de préhension.

Lors de la mise en oeuvre d'un tel dispositif de préhension, on fixe d'abord une extrémité de l'éprouvette, généralement son extrémité basse, dans le premier ensemble de préhension. Cette extrémité de l'éprouvette se trouve ainsi centrée selon l'axe d'application des efforts par l'organe de centrage et positionnée angulairement par les moyens anti-rotation qui sont interposés entre les moyens de serrage et la tête de traction de ce premier ensemble de préhension.

L'opérateur monte ensuite l'extrémité opposée de l'éprouvette, généralement son extrémité haute, dans le second ensemble de préhension, dépourvu d'organe de centrage, après avoir pris soin de relier les têtes de traction des deux ensembles de préhension à l'aide des moyens de liaison. Du fait de l'absence d'organe de centrage dans le second ensemble de préhension, l'extrémité de l'éprouvette serrée dans ce second ensemble reste nécessairement alignée selon l'axe d'application des efforts. Tout risque d'application d'un effort parasite de flexion est ainsi supprimé.

Par ailleurs, du fait que les têtes de traction des deux ensembles de préhension sont reliées par les moyens de liaison et que les moyens de serrage des deux ensembles coopèrent avec les têtes de traction de ces ensembles par les moyens anti-rotation, il n'existe pas de décalage angulaire entre les extrémités de l'éprouvette autour de l'axe d'application des efforts.

Par conséquent, l'application d'un effort parasite de torsion est évitée.

Dans une forme de réalisation préférentielle de 1' invention, l'organe de centrage est une plaque qui comporte une encoche apte à recevoir sans jeu une extrémité de l'éprouvette, et qui coopère avec les moyens de serrage par des moyens de positionnement s'opposant à un déplacement de la plaque dans son plan.

Les moyens de serrage de chaque ensemble de préhension comprennent avantageusement
- deux demi-coquilles aptes à recevoir entre elles la paire de mors et une extrémité de l'éprouvette ;
- un moyen de commande de serrage prenant appui sur la tête de traction pour presser les demi-coquilles contre les mors et les moyens anti-rotation sont interposés entre les demi-coquilles et la tête de traction.

Dans cette forme de réalisation préférentielle de l'invention, les moyens de positionnement sont interposés entre la plaque et chacune des demicoquilles du premier ensemble de préhension.

Ces moyens de positionnement comprennent alors, de préférence, au moins deux tétons faisant saillie sur chacune des faces de la plaque, et deux trous de forme complémentaire de celle des tétons, formés dans chacune des demi-coquilles du premier ensemble de préhension, pour recevoir les tétons.

Les moyens anti-rotation de chaque ensemble de préhension comprennent par ailleurs au moins deux ergots formés sur la tête de traction et une lumière formée sur chaque demi-coquille, les ergots étant aptes à être reçus dans les lumières et ces dernières ayant une forme telle qu'elles s'opposent à toute rotation relative entre les demi-coquilles et la tête de traction, autour de l'axe d'application d'efforts, tout en permettant une translation relative entre les demicoquilles dans le sens du serrage, lors d'un actionnement du moyen de commande de serrage.

Avantageusement, les deux demi-coquilles de chaque ensemble de préhension présentent une surface extérieure tronconique et sont reçues dans un évidement à fond plat formé dans la tête de traction, avec leur grande base en appui sur le fond de cet évidement. Un écrou est alors vissé dans un filetage formé dans l'évidement et comporte une surface intérieure tronconique complémentaire de la surface extérieure tronconique des deux demi-coquilles, pour constituer le moyen de commande de serrage.

Les ergots font de préférence saillie sur le fond plat de l'évidement et les lumières sont formées sur la grande base des deux demi-coquilles.

Par ailleurs, dans la forme de réalisation préférentielle de l'invention, les mors sont des plaquettes reçues dans des entailles en vis-à-vis formées dans les faces en regard des demi-coquilles de chaque ensemble de préhension, ces plaquettes ayant des faces de préhension rugueuses.

Afin d'assurer leur serrage lors d'un mouvement d'éloignement relatif des ensembles de préhension, les plaquettes ont des faces arrière en dépouille.

Toujours selon la forme de réalisation préférentielle de l'invention, les moyens de liaison comprennent au moins une cale latérale apte à être fixée simultanément sur les deux têtes de traction par des moyens de fixation démontables.

On décrira à présent, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférentielle de l'invention en se référant aux dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une vue de côté représentant schématiquement un dispositif de préhension pour essai de traction à haute température conformément à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective éclatée représentant différentes pièces assurant le positionnement et le serrage de l'extrémité inférieure de l'éprouvette dans le dispositif de préhension de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective illustrant le montage des pièces de la figure 2 sur la tête de traction qui leur correspond ; et
- la figure 4 est une vue en perspective illustrant la mise en place d'un écrou assurant le serrage de l'extrémté correspondante de l'éprouvette.

Le dispositif de préhension illustré sur les figures est prévu pour être monté sur une machine d'essai de traction conventionnelle. Afin de faciliter la lecture des figures, cette machine d'essai de traction n'a pas été représentée.

Sur la figure 1, on a représenté très schématiquement l'ensemble du dispositif de préhension conforme à l'invention. On a aussi représenté le four dans lequel sont placées l'éprouvette plate E dont on désire tester la résistance à la traction à haute température, ainsi que les parties actives du dispositif de préhension. Ce four est désigné par la référence F sur la figure 1.

Dans une machine d'essai de traction conventionnelle, l'effort de traction est exercé selon une direction verticale. C'est pourquoi l'éprouvette E est orientée verticalement et ses extrémités sont montées dans un ensemble de préhension inférieur 10 et un ensemble de préhension supérieur 12 du dispositif de préhension selon l'invention. Chacun de ces ensembles de préhension 10 et 12 comprend une tête de traction 14 et 16 respectivement.

Les têtes de traction 14 et 16 des ensembles de préhension 10 et 12 présentent une configuration cylindrique et sont généralement disposées selon un axe vertical commun d'application des efforts de traction.

Plus précisément, chacune des têtes de traction 14 et 16 comprend une partie active 14a, 16a, située à l'intérieur du four F, une partie centrale cylindrique 14b, 16b traversant respectivement de façon étanche les parois inférieure et supérieure du four F et des parties filetées 14c et 16c, placées à l'extérieur du four F et par lesquelles les têtes de traction 14 et 16 sont montées sur la machine d'essai de traction.

Les têtes de préhension 14 et 16 sont identiques.

Par conséquent, la description de la partie active 14a de la tête de traction inférieure 14, qui va à présent être faite en se référant à la figure 3, s'applique également à la partie active 16a de la tête de traction supérieure 16.

La partie active 14a de la tête de traction inférieure 14 se présente sous la forme d'une partie cylindrique, de relativement grand diamètre par rapport à la partie centrale 14b. Un évidement cylindrique 18 est formé dans la face d'extrémité de cette partie active 14a et centré sur l'axe longitudinal de la tête de traction 14. Cet évidement cylindrique 18 comporte un fond plat 20 sur lequel font saillie deux ergots 22 situés en des emplacements diamétralement opposés. Les ergots 22 se présentent sous la forme de petits cylindres de même diamètre. Un filetage 24 est formé sur la paroi périphérique de l'évidement 18. Ce filetage 24 est avantageusement trapézoïdal.

Par ailleurs, la surface périphérique extérieure de la partie active i4a de la tête de traction inférieure 14 comporte deux méplats 26 diamétralement opposés. Au moins deux trous taraudés 28 dont la fonction apparaîtra ultérieurement sont formés sur chacun de ces méplats 26.

Comme l'illustrent les figures 2 à 4 dans le cas de l'ensemble de préhension inférieur 10, chacun des ensembles de préhension 10 et 12 comporte de plus une paire de mors 30, entre lesquels peut être emprisonnée l'extrémité correspondante de l'éprouvette plate E à tester, ainsi que des moyens de serrage de ces mors, montés sur la tête de traction correspondante.

L'éprouvette plate E, réalisée dans le matériau dont on désire tester la résistance à la traction, présente en vue de côté la forme d'un rectangle allongé dépourvu de toute partie en retrait ou en saillie. La préhension de cette éprouvette E doit donc être faite par pincement à l'aide des mors 30. Pour cette raison, les mors 30 sont constitués par des plaquettes dont les faces de préhension 32, tournées vers l'éprouvette E, sont rugueuses (par exemple, striées ou moletées) pour faciliter l'accrochage.

Les moyens de serrage par lesquels chaque paire de mors 30 peut être appliquée sur l'extrémité correspondante de l'éprouvette E, comprennent tout d'abord deux demi-coquilles 34 (figure 2) présentant, lorsqu'elles sont assemblées, une surface extérieure tronconique 37. Plus précisément, les deux demicoquilles 34 de chacun des moyens de serrage sont identiques et présentent deux faces planes 35 en regard, orientées parallèlement à l'axe de la surface tronconique 37 et qui restent écartées l'une de l'autre lorsque les demi-coquilles sont assemblées.

Chacune des faces planes 35 des demi-coquilles 34 comporte une entaille 36 qui s'étend parallélement à l'axe de la surface tronconique 37 sur toute la hauteur des demi-coquilles. Chacune des entailles 36 comporte des bords opposés plans et parallèles, séparés par une distance constante, égale à la largeur des plaquettes constituant les mors 30. La profondeur des entailles 36 est, de préférence, inférieure à l'épaisseur des plaquettes formant les mors 30, afin que les faces de préhension 32 de ces derniers fassent saillie sur les faces en regard 35 des demi-coquilles 34 lorsque les plaquettes constituant les mors 30 sont reçues dans les entailles 36.

Le fond plan de chacune des entailles 36 ainsi que les faces arrière des plaquettes formant les mors 30 présentent un angle de dépouille tel que la profondeur des entailles 36 et l'épaisseur des plaquettes formant les mors 30 aillent en augmentant de la petite base vers la grande base de la surface tronconique 37 des demi-coquilles 34.

Chaque paire de demi-coquilles 34 est prévue pour être reçue dans l'évidement 18 (figures 3 et 4) formé dans la partie active de la tête de traction 14 ou 16 correspondante. Plus précisément, les demi-coquilles 34 sont reçues dans l'évidement 18 de telle sorte que la grande base de leur surface tronconique 37 soit en appui sur le fond plan 20 de l'évidement 18.

Comme l'illustre la figure 3, dans ces conditions, les ergots 22 formés sur le fond 20 de l'évidement 18 sont reçus dans des lumières 38 formées sur les faces des demi-coquilles 34 qui correspondent à la grande base de la surface tronconique 37. Plus précisément, une lumière 38 est formée sur chacune des demicoquilles 34.

Chacune des lumières 38 présente une forme oblongue et son axe est orienté selon une direction perpendiculaire aux faces en regard 35 des demicoquilles 34. De plus, la largeur de chacune des lumières 38 est égale au diamètre des ergots 22.

Les ergots 22 et les lumières 38 constituent ensemble des moyens anti-rotation, qui s'opposent à toute rotation relative entre les demi-coquilles 34 et la tête de traction 14 ou 16, autour de l'axe d'application des efforts de traction. Ces moyens antirotation autorisant toutefois une translation relative entre les demi-coquilles 34, perpendiculairement à leurs faces en regard 35, c'est-à-dire dans le sens du serrage de l'éprouvette E.

En plus des demi-coquilles 34, chacun des moyens de serrage des ensembles de préhension 10 et 12 comprend un écrou annulaire 40 (figure 4). Comme les demi-coquilles 34, les écrous 40 des ensembles de préhension inférieur 10 et supérieur 12 sont identiques.

Chacun des écrous 40 comporte un filetage extérieur 42, de préférence à filets trapézoïdaux, complémentaire du filetage 24 formé dans l'évidement 18 de la tête de traction 14 ou 16. Les écrous 40 peuvent ainsi être vissés sur les parties actives des têtes de traction 14 et 16. A cet effet, chaque écrou 40 comporte une tête de manoeuvre 43, par exemple hexagonale, du côté prévu pour être tourné vers l'extérieur de l'évidement 18.

De plus, chacun des écrous 40 est traversé selon son axe par un trou formant une surface intérieure tronconique 44, complémentaire de la surface extérieure tronconique 37 formée sur les demi-coquilles 34 lorsqu'elles sont assemblées.

Par conséquent, lorsque l'écrou 40 est vissé dans le filetage 24 après que les demi-coquilles 34 aient été placées dans l'évidement 18 (figure 4), le serrage de cet écrou a pour effet de déplacer l'une vers l'autre les demi-coquilles 34 dans le sens radial par rapport à l'axe longitudinal de la tête de traction.

Les mors 30 placés de part et d'autre de l'extrémité de l'éprouvette E entre les demi-coquilles 34 sont ainsi serrés sur cette extrémité et en réalisent la préhension.

Comme l'illustre plus précisément la figure 2, l'un des ensembles de préhension, de préférence l'ensemble de préhension inférieur 10, comporte de plus un organe de centrage 46. Cet organe de centrage se présente sous la forme d'une plaque prévue pour être placée entre les faces en regard 35 des demi-coquilles 34 de cet ensemble de préhension. La plaque de centrage 46 comporte une épaisseur telle qu'elle n'empêche pas le serrage de l'extrémlté de l'éprouvette E par les mors 30 lors de la rise en place de l'écrou 40. En d'autres termes, l'épaisseur de cette plaque de centrage 46 est inférieure à l'épaisseur cumulée de l'éprouvette E et des parties des plaquettes constituant les mors 30 qui font saillie sur les faces en regard 35 des demi-coquilles 34.

La plaque de centrage 46 comporte une encoche 48 débouchant sur son bord supérieur et qui lui donne généralement la forme d'un U. La largeur de cette encoche 48 est égale à la largeur de l'éprouvette E, de telle sorte qu'une extrémité de cette dernière peut venir s'emboîter sans jeu dans l'encoche 48, comme l'illustre la figure 2.

En outre, la plaque de centrage 46 coopère avec les demi-coquilles 34 par des moyens de positionnement qui s' opposent au déplacement de la plaque dans son plan. Ces moyens de positionnement comprennent deux tétons 50 qui font saillie sur chacune des faces de la plaque 46, de façon à pouvoir pénétrer dans deux trous 52 formés dans la face 35 en vis-à-vis de la demicoquille correspondante. Plus précisément, les tétons 50 sont disposés de part et d'autre de l'encoche 48 et les trous 52 sont placés de part et d'autre de l'entaille 36.

Pour compléter la description du dispositif de préhension selon I'invention, on se réfère à présent aux figures 1 et 4, sur lesquelles on a représenté en traits mixtes deux cales latérales 54 formant un moyen de liaison susceptible de relier rigidement, de façon provisoire, les parties actives des têtes de traction 14 et 16 pendant le montage, comme on l'expliquera ultérieurement. Chaque cale latérale 54 est prévue pour venir s'appliquer par chacune de ses extrémités sur l'un des méplats 26 de chacune des têtes de traction 14 et 16. Elle comporte des trous 56 pour le passage de moyens de fixation démontables tels que des vis 58 permettant de la solidariser provisoirement avec les têtes de traction par blocage de ces vis 58 dans les trous taraudés 28 formés dans les méplats 26 correspondants. Les trous 56 sont oblongs, à l'une des extrémités de la cale 54, pour permettre un déplacement relatif des ensembles de préhension 10 et 12 selon l'axe d'application des efforts, lorsque les vis 58 ne sont pas serrées.

On décrira à présent le montage d'une éprouvette plate E dans le dispositif de préhension selon l'invention, en se référant aux figures annexées.

Le montage de l'éprouvette E dans le dispositif de préhension selon l'invention peut s'effectuer soit en dehors de la machine d'essai de traction, soit directement sur celle-ci.

Dans un premier temps, on fixe une première extrémité de l'éprouvette E dans l'ensemble de préhension comportant la plaque de centrage 46, c'està-dire dans l'ensemble de préhension inférieur 10 dans l'exemple décrit.

Pour réaliser ce montage, on place tout d'abord la plaque de centrage 46 entre les deux demi-coquilles 34 et on introduit ces dernières dans l'évidement 18 de la tête de traction 14, de telle sorte que les lumières 38 viennent se placer sur les ergots 22. Du fait de cet assemblage et avant même la mise en place de l'écrou 40, l'encoche 48 formée dans la plaque de centrage 46 occupe une position précise. En effet, la plaque 46 est immobilisée dans son plan par suite de la pénétration des tétons 50 dans les trous 52 et les demi-coquilles 34 ne peuvent se déplacer qu'en rapprochement l'une de l'autre par rapport à la tête de traction 14, par suite de la pénétration des ergots 22 dans les lumières 38.

Les plaquettes constituant les mors 30 sont alors introduites dans les entailles 36 des demi-coquilles 34, puis l'extrémité de l'éprouvette E est introduite dans l'encoche 48 de la plaque de centrage 46.

L'écrou 40 est alors mis en place et serré à l'aide d'une clé dynamométrique. L'extrémité correspondante de l'éprouvette E est ainsi bloquée par l'ensemble de préhension inférieur 10 dans une position parfaitement centrée sur l'axe d'application des efforts de la machine d'essai et dans une position angulaire précise.

Les deux têtes de traction 14 et 16 sont ensuite reliées l'une à l'autre par les deux cales latérales 54. Plus précisément, les cales 54 sont fixées rigidement sur la tête de traction inférieure 14, mais un déplacement axial de la tête de traction supérieure 16 reste possible car les vis 58 reçues dans les trous oblongs 56 ne sont pas serrées. Etant donné que les têtes de traction 14 et 16 sont identiques, l'orientation angulaire des ergots 22 des deux têtes est alors la même.

L'opérateur place ensuite les deux demi-coquilles 34 et les plaquettes constituant les mors 30 de l'ensemble de préhension supérieur 12 sur l'extrémité haute de l'éprouvette E et déplace axialement vers le bas la tête de traction inférieure 16, de façon à introduire cet ensemble de préhension dans l'évidement 18. Les lumières 38 coiffent alors les ergots 22 formés dans le fond 20 de cet évidement et l'extrémité correspondante de l'éprouvette E est amenée en contact contre ce fond 20.

Etant donné que les orientations angulaires des ergots 22 des deux ensembles de préhension sont les mêmes du fait des cales latérales 56 et que les orientations angulaires des demi-coquilles 34 sont fixées par la coopération des lumières 38 avec les ergots 22, on est alors certain de n'induire aucun effort de torsion dans l'éprouvette E.

En outre, étant donné que l'extrémité de l'éprouvette E placée dans l'ensemble de préhension supérieur 12 se place librement entre les mors 30, du fait que cet ensemble de préhension supérieur 12 est dépourvu de plaque de centrage, l'application de tout effort de flexion sur l'éprouvette E est également évitée.

Les vis de fixation 58 des cales latérales 54 sont alors bloquées pour garantir le maintien de cette position, après quoi l'écrou 40 de l'ensemble de préhension supérieur 12 est serré à l'aide d'une clé dynamométrique. L'extrémité supérieure de l'éprouvette
E est alors serrée dans l'ensemble de préhension supérieur 12.

Etant donné qu'il n'existe alors plus de risque pour induire des efforts parasites tels que des efforts de torsion ou de flexion dans l'éprouvette, les cales latérales 54 sont ensuite démontées. L'essai de traction peut alors être effectué en amenant l'éprouvette et les parties actives du dispositif de préhension à la température souhaitée à l'aide du four F, puis en appliquant l'effort de traction à l'aide de la machine d'essai.

Etant donné que le montage du dispositif de préhension selon l'invention évite toute création d'effort parasite dans l'éprouvette et que les parties actives de ce dispositif sont placées à l'intérieur du four F, la fiabilité des essais de traction à haute température est assurée, quelle que soit la fragilité du matériau constituant l'éprouvette plate E.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de préhension apte à être placé dans un four (F), sur une machine d'essai de traction, afin d'effectuer un essai de traction à haute température sur une éprouvette plate (E) en un matériau fragile, ce dispositif comprenant deux ensembles de préhension (10, 12) comportant chacun une tête de traction (14, 16), une paire de mors (30) aptes à emprisonner entre eux une extrémité de l'éprouvette, et des moyens de serrage (34, 40) des mors, aptes à être montés sur la tête de traction, caractérisé par le fait que

- chacun des moyens de serrage (34, 40) coopère avec la tête de traction (14, 16) par des moyens antirotation (22, 38)

- un premier (10) des ensembles de préhension comporte un organe de centrage (46) de l'éprouvette (E) selon un axe d'application d'efforts ;

- des moyens de liaison (54) sont prévus pour relier provisoirement les têtes de traction (14, 16), lors du montage de l'éprouvette, afin d'aligner angulairement les deux ensembles de préhension.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'organe de centrage est une plaque (46) qui comporte une encoche (48) apte à recevoir sans jeu une extrémité de l'éprouvette, et qui coopère avec les moyens de serrage (34, 40) par des moyens de positionnement (50, 52) s'opposant à un déplacement de la plaque dans son plan.

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que les moyens de serrage de chaque ensemble de préhension comprennent

- deux demi-coquilles (34) aptes à recevoir entre elles la paire de mors (30) et une extrémité de l'éprouvette

- un moyen de commande de serrage (40) prenant appui sur la tête de traction (14, 16) pour presser les demi-coquilles contre les mors ; et par le fait que les moyens anti-rotation (22, 38) sont interposés entre les demi-coquilles (34) et la tête de traction (14, 16).

4. Dispositif selon les revendications 2 et 3 combinées, caractérisé par le fait que les moyens de positionnement (50, 52) sont interposés entre la plaque (46) et chacune des demi-coquilles (34) du premier ensemble de préhension (10).

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les moyens de positionnement comprennent au moins deux tétons (50) faisant saillie sur chacune des faces de la plaque (46), et deux trous (52) de forme complémentaire de celle des tétons formés dans chacune des demi-coquilles (34) de premier ensemble de préhension (10), pour recevoir les tétons.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé par le fait que les moyens anti-rotation de chaque ensemble de préhension comprennent au moins deux ergots (22) formés sur la tête de traction (14, '6) et une lumière (38) formée sur chaque demi-coquille (34), les ergots étant aptes à être reçus dans les lumières et ces dernières ayant une forme telle qu'elles s'opposent à toute rotation relative entre les demi-coquilles et la tête de traction, autour de l'axe d'application d'efforts tout en permettant une translation relative entre les demicoquilles dans le sens du serrage, lors d'un actionnement du moyen de commande de serrage (40).

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisé par le fait que les deux demi-coquilles (34) de chaque ensemble de préhension (10, 12) présentent une surface extérieure tronconique (37) et sont reçues dans un évidement (18) à fond plat (20) formé dans la tête de traction (14, 16), avec leur grande base en appui sur le fond de cet évidement, un écrou (40) étant vissé dans un filetage (24) formé dans l'évidement, et comportant une surface intérieure tronconique (44) complémentaire de la surface extérieure tronconique (37) des deux demicoquilles (34), pour constituer ledit moyen de commande de serrage.

8. Dispositif selon les revendications 6 et 7 combinées, caractérisé par le fait que les ergots (22) font saillie sur le fond plat de l'évidement (18), les lumières (38) étant formées sur la grande base des deux demi-coquilles (34).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 8, caractérisé par le fait que les mors sont des plaquettes (30) reçues dans des entailles (36) en vis-à-vis formées dans les faces en regard des demi-coquilles (34) de chaque ensemble de préhension (10, 12), ces plaquettes ayant des faces de préhension (32) rugueuses.

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que les plaquettes (30) ont des faces arrière en dépouille assurant un serrage lors d'un mouvement d'éloignement relatif des ensembles de préhension.

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les moyens de liaison comprennent au moins une cale latérale (54) apte à être fixée simultanément sur les deux têtes de traction (14, 16) par des moyens de fixation démontables (58).