FR2714158A1 - Dispositif de récupération d'étuis de munitions. - Google Patents

Abstract

Dispositif de récupération d'étuis de munitions caractérisé en ce qu'il comporte une goulotte de récupération (6) présentant une ouverture supérieure adaptée à la face arrière du manchon de culasse (1) d'une arme dont la lèvre inférieure est reliée à un bras inférieur (4) à la base du manchon de culasse et la lèvre supérieure à un bras supérieur (5) mobile et une ouverture inférieure orientée vers un système de stockage (70), des moyens d'escamotage (3, 13, 15) fixés au manchon de culasse (1) pour relever le bras supérieur (5) préalablement au tir d'une munition et pour l'abaisser préalablement au chargement d'une munition, constitués d'au moins un levier (13) mobile en translation et en rotation et relié par son extrémité libre au bras supérieur (5), et des moyens de commande (15) du levier (13).

Description

Le domaine technique de la présente invention est celui des dispositifs de récupération d'étuis de munitions tirées dans une arme intégrée dans la tourelle d'un véhicule blindé.

Lorsqu'on utilise des munitions avec ce type d'arme, l'étui qui a contenu la matière propulsive est éjecté aussitôt après le tir. Cet étui peut être une douille ou se réduire à un simple culot dans le cas des douilles combustibles. Dans une tourelle de char, le problème de la récupération des étuis éjectés (douilles ou culots) est vital car les étuis contiennent des gaz toxiques qui peuvent mettre en danger la capacité de l'équipage et sont éjectés avec une vitesse relativement élevée qui doit être réduite afin d'éviter la dégradation d'éléments vitaux de la tourelle et/ou les blessures aux hommes d'équipage. Le mouvement de va-et-vient du manchon de culasse rend encore plus problématique la solution de ces problèmes.

On a déjà proposé dans le brevet FR-A-2 613 235 un sac récupérateur en toile renforcée qui est mis en place à l'arrière du manchon de culasse. Le sac doit être dégagé manuellement après le tir et la récupération de l'étui pour permettre l'introduction d'une nouvelle munition dans l'arme, puis remis en place également manuellement avant le tir. Ce dispositif convient très bien lorsqu'un servant est affecté à l'arme avec une cadence de tir modérée, mais ne convient plus lorsque la tourelle est équipée d'un chargement automatique où le servant de l'arme n'existe plus.

Le but de la présente invention est de fournir un dispositif de récupération d'étuis de munitions tirées dans une arme alimentée à l'aide d'un dispositif automatique de chargement, comme c ' est le cas dans une tourelle de char, autorisant un intervalle de temps très court entre deux tirs successifs.

Un autre but de la présente invention est de fournir un dispositif de récupération fonctionnant de manière automatique et ajustable par rapport à la séquence de tir de l'arme, sans aucune intervention humaine.

L'invention a donc pour objet un dispositif de récupération d'étuis de munitions, caractérisé en ce qu'il comporte une goulotte de récupération présentant une ouverture supérieure adaptée à la face arrière du manchon de culasse d'une arme dont la lèvre inférieure est reliée à un bras inférieur à la base du manchon de culasse et la lèvre supérieure à un bras supérieur mobile et une ouverture inférieure orientée vers un système de stockage, des moyens d'escamotage fixés au manchon pour relever le bras supérieur préalablement au tir d'une munition et pour l'abaisser préalablement au chargement d'une munition, constitués d'au moins un levier mobile en translation et en rotation et relié par son extrémité libre au bras supérieur, et des moyens de commande du levier.

Selon une caractéristique de l'invention, les moyens d'escamotage sont constitués de deux leviers articulés par rapport au manchon de culasse et reliés à un axe mobile en translation.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les deux leviers sont articulés à l'aide d'un système à crémaillère dont la denture est solidaire du manchon de culasse et le pignon desdits leviers. Selon une autre caractéristique, les leviers sont mobiles en translation par l'intermédiaire d'un axe, le pignon étant monté libre autour de cet axe.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'axe est solidaire d'un piston intégré à un bâti fixé au manchon de culasse, le piston coulissant dans un alésage pratiqué dans le bâti sous l'action d'un fluide sous pression.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, un levier coopère avec deux verrous pour le bloquer en position haute ou en position basse, lesdits verrous étant libérés par le fluide sous pression qui est dirigé vers les deux faces du piston à l'aide de canalisations intégrées dans le corps du bâti.

Enfin, selon une autre caractéristique de l'invention chaque verrou est soumis d'un côté à l'action d'un ressort pour l'engager dans le levier et de l'autre côté à l'action du fluide sous pression pour libérer le levier, et est muni d'un curseur de déverrouillage actionnable manuellement.

Un tout premier avantage du dispositif selon l'invention réside dans la simplicité de réalisation pour obtenir un ensemble compact doué d'un très grande fiabilité de fonctionnement.

Un autre avantage réside dans l'obtention d'un débattement du dispositif ajustable par l'adoption d'un système d'une rotation combinée à une translation.

Un autre avantage réside dans la mise au point d'un dispositif mettant en oeuvre un nombre réduit de pièces.

D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention seront mieux compris à la lecture de la description qui va suivre faite de modes de réalisation, donnés uniquement à titre d'exemple et en relation avec des dessins dans lesquels
- la figure 1 est une vue en coupe de face du dispositif selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe de côté du dispositif,
- la figure 3 représente une coupe schématique des moyens de pivotement,
- la figure 4 représente une coupe partielle en vue de côté des moyens de pivotement,
- la figure 5 est une coupe A-A de la figure 4 montrant un détail de réalisation, et
- la figure 6 est une coupe d'un exemple de réalisation de verrou.

Le dispositif selon l'invention représenté sur les figures 1 et 2 est monté sur un manchon de culasse 1 d'une arme montée par exemple dans la tourelle d'un char, non représentée. Ce manchon 1 comporte classiquement un trou 2 dans le prolongement duquel se trouve la chambre de l'arme. Pour charger l'arme, une munition est amenée automatiquement au niveau du trou 2 par un dispositif automatique de chargement puis introduite dans la chambre par ce même dispositif automatique. On comprend que le trou 2 doit être libéré pour autoriser le passage de la munition. Après le tir de la munition, l'étui (culot ou douille) est éjecté par le trou 2 avec une certaine vitesse, qu'il s'agit de récupérer en évitant les dégradations évoquées précédemment et la dissipation des gaz de combustion présents dans l'étui. A cette fin, le dispositif selon l'invention comprend un bâti 3 relié à un bras inférieur 4 fixe et à un bras supérieur 5 articulé par rapport à ce bâti. Une goulotte de récupération 6 est reliée au bras 4 au niveau de sa lèvre inférieure au moyen d'une attache 7 et au bras supérieur 5 au moyen d'une attache 8. Les attaches 7 et 8 peuvent être par exemple métalliques et la goulotte 6 faite d'une toile renforcée pour résister au choc des étuis. Le bâti 3 est fixé sur la face arrière du manchon de culasse au moyen des vis 9, 10 et 11 notamment. Chaque bras 4 et 5 est muni à son extrémité d'un moyen de blocage 12 pour retenir la lèvre correspondante de la goulotte 6. Le bras supérieur 5 est relié au bâti 3 par l'intermédiaire d'un levier 13 et le cas échéant d'un levier 14. Le bâti 3 se présente sous la forme d'une pièce métallique massive de forme généralement parallélépipédique, les deux leviers 13 et 14 étant disposés le long des faces longitudinales du bâti 3. Les deux leviers, tous deux solidaires d'un axe 15, sont animés d'un mouvement de rotation et de translation par rapport au bâti comme il sera expliqué plus complètement en relation avec les autres figures. La position des deux leviers 13 et 14 au niveau du bras 5 peut être fixée à l'aide d'une entretoise 16 pour obtenir en coopération avec l'axe 15 un ensemble rigide. Le bras 5 est maintenu en position haute par un verrou 17 pénétrant dans une encoche pratiquée dans le levier 13 et en position basse par un verrou 18 coopérant avec une autre encoche. Les verrous 17 et 18 sont intégrés dans le bâti 3 comme cela sera expliqué plus loin. Enfin, deux embouts 19 et 20 d'introduction de fluide sous pression, de l'air comprimé par exemple, sont vissés au bâti pour provoquer le mouvement de translation de l'axe 15. Le système de stockage 70 est partiellement visible sur la figure 2.

Sur la figure 3, on a représenté une coupe schématique du bâti 3 montrant les moyens de commande du bras 5. Le bâti 3 est constitué ici de trois éléments pour des questions de facilité et liés ensemble, un élément central 21, un élément inférieur 22 et un élément supérieur 23. L'élément central 21 est muni d'un perçage cylindrique 24 pratiqué longitudinalement à l'intérieur duquel coulisse un piston 25. Sur la figure 3, le piston 25 est position haute correspondant à la mise en place de la goulotte 6 et on a représenté en 26 la position basse du piston 25 correspondant à la position d'escamotage du sac, le trou 2 étant libéré. L'élément central 21 est également muni de part et d'autre de deux lumières 27 et 28 débouchant au niveau du perçage 24.

L'axe 15 est monté transversalement dans le piston 25 et la translation du piston dans le perçage 24 entraîne la translation de l'axe 15 dans les lumières 27 et 28.

Les deux verrous 17 et 18 visibles sur la figure 3 sont constitués d'un pêne 29 et d'un corps 30 de diamètre supérieur coulissant dans un perçage radial pratiqué transversalement au niveau de chaque élément 22 et 23 du bâti 3. Chaque verrou est soumis d'un côté à l'action d'un ressort 31 maintenu par un bouchon 32 fixé à chaque élément 22 et 23 du bâti 3. Dans cette configuration explicitée plus en détail en relation avec la figure 6, le verrou 17 ou 18 est poussé par ressort 31 agissant à la base du corps 30 et rétracté par le fluide sous pression agissant au niveau de l'épaulement du corps 30 contre l'action du ressort 31.

Sur cette figure 3, on a représenté des canalisations usinées à l'intérieur des éléments 21, 22 et 23 du bâti 3 permettant d'amener le fluide sous pression au niveau de chaque face du piston 25 et des verrous 17 et 18. Une première canalisation 33 conduit l'air comprimé au niveau de la face supérieure du piston 25 et une seconde canalisation 34 le conduit au niveau de sa face inférieure. Une troisième canalisation 35 permet également de diriger l'air comprimé venant de la canalisation 34 vers le verrou 18 et une quatrième canalisation 36 permet également de diriger l'air comprimé venant de la canalisation 33 vers le verrou 17.

Bien entendu, des joints d'étanchéité sont disposés de manière adéquate au niveau du piston et des verrous.

La vue de côté représentée sur la figure 4 illustre l'élément 21 du bâti 3 avec arrachement partiel où on voit le piston 25 équipé des joints 37 et 38 réalisant l'étanchéité du piston dans l'alésage. Sur cette vue, on voit une crémaillère 39 dont les dents 40 engrènent sur la denture 41 d'un pignon 45 visible sur la figure 5. La crémaillère 39 est intégrée au bâti 3 au niveau de la lumière 27.

La figure 5 est une coupe A-A de la figure 4 montrant l'assemblage de l'ensemble bâti 3, axe 15 et piston 25. Chacune des lumières 27 et 28 comprend un premier alésage longitudinal 42 suivi d'un second alésage 43 de largeur plus importante et pratiqué du côté extérieur. L'alésage 42 reçoit un palier 44 roulant dans celui-ci et autour de l'axe 15. L'alésage 43 reçoit le pignon 45 engrenant avec la crémaillère 39. Chaque levier 13 ou 14 est monté rotatif par rapport à l'axe 15 et fixé par exemple au palier 44 au moyen de goupilles 46 dont deux sont visibles sur la figure 5 par l'intermédiaire d'une rondelle 47 retenue par un circlips 48 engagé dans une rainure de l'axe 15. Ainsi, lorsque l'axe 15 est entraîné en translation par le piston 25 sous l'action du fluide, le pignon 45 est entraîné en rotation par rapport à l'axe 15 en parcourant les dents 40 de la crémaillère 39. Les leviers 13 et 14 sont alors entraînés à la fois en translation par l'axe 15 et en rotation par le pignon 45 et le bras supérieur 5 décrit approximativement une cycloïde.

Le fonctionnement est le suivant. Après avoir connecté les embouts 19 et 20 à deux conduits d'air comprimé, on alimente par exemple la canalisation 33, le piston 25 étant supposé en position haute et le bras 5 dans la position fermeture de la goulotte 6 représentée aux figures 1 et 2. La pression d'air agit d'une part sur la face supérieure du piston 25 et d'autre part sur l'épaulement du corps 30 du verrou 17. Etant donné la différence de surface, le verrou 17 est repoussé contre l'action du ressort 31 et libère le levier 13. Puis, le piston 25 est amené jusqu'à sa position basse en 26 entraînant avec lui l'axe 15 et conséquemment la translation et la rotation des leviers 13 et 14. En position basse, le levier 13 efface le verrou 18 qui s'engage ensuite dans l'encoche prévue et immobilise l'ensemble. On coupe l'alimentation de la canalisation 33 et on peut alors procéder au chargement d'une munition au niveau du trou 2 du manchon de culasse 1 qui est dégagé.

Lorsque la munition est introduite dans la chambre de l'arme, on alimente la canalisation 34 et l'air comprimé agit à la fois sur la face inférieure du piston 25 et sur l'épaulement du corps 30 du verrou 18 par l'intermédiaire de la canalisation 35. En raison de la différence de surface, le verrou 18 est repoussé contre l'action de son ressort 31, ce qui libère le levier 13. Le piston 25 remonte alors dans sa position initiale et ramène le bras 5 en position masquage du trou 2 par la goulotte et blocage du levier 13 par le verrou 17. La goulotte 6 est alors prête à recevoir l'étui éjecté après le tir. Ce mouvement de va-et-vient du piston 25 et d'effacement du bras 5 peut être commandé suivant une séquence automatique et selon un laps de temps ajustable.

On voit que le débattement du bras 5 peut être défini par le rayon des leviers 13 et 14 et la longueur d'engrènement sur la crémaillère 39. Cette structure permet de diminuer l'encombrement total du dispositif.

La coupe selon la figure 6 montre un exemple concret de réalisation des verrous 17 et 18 qui sont identiques, pour bloquer le levier 13 dans sa position haute ou basse. Le verrou est intégré au bâti 3 comme décrit précédemment au niveau des éléments 22 et 23 dans un logement constitué de deux percements 50 et 51 de diamètre différent séparés par un épaulement 52. Le percement 50 de diamètre inférieur reçoit un pêne 53 solidaire d'une embase 54 engagée dans les deux percements. Deux joints 55 et 56 permettent de réaliser l'étanchéité au niveau des percements 50 et 51 lorsque l'air comprimé est injecté dans la canalisation 35. Comme indiqué. précédemment, le ressort 31 en appui sur le bouchon 32 repousse constamment le verrou. Chaque verrou 17 ou 18 est par ailleurs muni d'un curseur de déverrouillage 57 sur lequel on peut agir manuellement pour effacer le verrou le cas échéant. A cette fin, l'élément 22 est muni d'un perçage 58 recevant un axe 59 vissé dans le pêne 53 et d'un alésage 60 recevant le palier 57 attaché à l'axe 59. En agissant sur ce curseur 57, on peut effacer le pêne 53 et libérer le levier 13 en cas d'absence d'air comprimé.

Claims (10)

PVENDICATIONS

1. Dispositif de récupération d'étuis de munitions caractérisé en ce qu'il comporte

- une goulotte de récupération (6) présentant une ouverture supérieure adaptée à la face arrière du manchon de culasse (1) d'une arme dont la lèvre inférieure est reliée à un bras inférieur (4) à la base du manchon de culasse et la lèvre supérieure à un bras supérieur (5) mobile et une ouverture inférieure orientée vers un système de stockage (70),

- des moyens d'escamotage (3,13,14,15) fixés au manchon de culasse (1) pour relever le bras supérieur

(5) préalablement au tir d'une munition et pour l'abaisser préalablement au chargement d'une munition, lesdits moyens étant constitués d'au moins un levier (13) mobile en translation et en rotation et relié par son extrémité libre au bras supérieur (5),

- et des moyens de commande (15,25) du levier.

2. Dispositif de récupération selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'escamotage sont constitués de deux leviers (13,14) articulés par rapport au manchon de culasse (1) et reliés à un axe mobile (15) en translation.

3. Dispositif de récupération selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux leviers

(13,14) sont articulés à l'aide d'un système à crémaillère (39,40,45) dont la denture (40) est solidaire du manchon de culasse (1) et le pignon (45) desdits leviers.

4. Dispositif de récupération selon la revendication 3, caractérisé en ce que les deux leviers

(13,14) sont mobiles en translation par l'intermédiaire de l'axe (15), le pignon (45) étant monté libre autour de cet axe.

5. Dispositif de récupération selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'axe (15) est solidaire d'un piston (25) intégré à un bâti (3) fixé au manchon de culasse, le piston (25) coulissant dans un alésage (24) pratiqué dans le bâti (3) sous l'action d'un fluide sous pression.

6. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'au moins un levier (13) coopère avec deux verrous (17,18) pour le bloquer en position haute ou en position basse.

7. Dispositif de récupération selon la revendication 6, caractérisé en ce que les verrous (17,18) sont libérés par le fluide sous pression.

8. Dispositif de récupération selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que le fluide sous pression est dirigé vers les deux faces du piston (25) à l'aide de canalisations (33,34) intégrées dans le corps du bâti (3).

9. Dispositif de récupération selon l'une des revendications 7 à 8, caractérisé en ce que chaque verrou (17,18) est soumis d'un côté à l'action d'un ressort (31) pour l'engager dans le levier (13) et de l'autre côté à l'action du fluide sous pression pour libérer le levier.

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que chaque verrou (17,18) est muni d'un curseur (57) de déverrouillage actionnable manuellement.