FR2688435A1 - Dispositif de taraudage sur presse. - Google Patents

Abstract

Dispositif de taraudage sur presse (13, 4), ce taraudeur faisant par exemple partie d'un outil à suivre. Il comporte une vis-patronne (11) comportant une cage à billes (20) en forme de colonne placée entre la vis fixe (18) et l'écrou rotatif moteur (16) qu'elle entraîne. Chaque broche porte-taraud (32, 33) est montée dans une pièce coulissante massive (34). L'écrou moteur (16) fait tourner une came (26) dont la levée est transmise, par un chariot coulissant (46) à rampe d'appui (52), à des galets (45) solidaires de cette pièce massive (34), ce qui vient pousser le taraud (33) vers l'orifice (1) à tarauder et l'y engager de seulement quelques tours: il poursuit alors ensuite de lui-même sa course de taraudage.

Description

DISPOSITIF DE TARAUDAGE SUR PRESSE
La présente invention se rapporte à un dispositif automatique de taraudage sur presse, par exemple sur presse à découper ou à emboutir.

Il est connu du document EP-A-192586 un dispositif automatique de taraudage sur presse à découper ou à emboutir qui comprend une vis "patronne" à pas rapide qui est fixe et solidaire du porte-outil supérieur de la presse, cette vis patronne étant en prise avec un écrou qui est mobile uniquement en rotation dans un bloc solidaire du porte-outil inférieur de cette presse.

Chaque fois que le plateau supérieur de cette presse effectue son mouvement de descente, il entraine avec lui cette vis patronne à pas rapide, ce qui entraîne en rotation cet écrou. Ce dernier entraîne en conséquence, par 1 'intermédiaire d ' une transmission cinématique à roues dentées engrenant les unes dans les autres, une broche creuse en rotation relativement lente.Cette broche creuse, dont l'axe est perpendiculaire aux plateaux de la presse et est parallèle à celui ou à ceux des porte-taraud et de la vis patronne, provoque, par un filetage intérieur, le déplacement selon cet axe d'un support unique qui porte ce ou ces porte-taraud et, par une denture intérieure, la rotation de ce ou ces porte-taraud, les dentures et filetage étant déterminés pour que chaque porte-taraud effectue un tour tandis qu'il se déplace axialement de la valeur d'un pas, ce qui est la condition nécessaire à l'exécution du taraudage.

Ce genre de dispositif connu présente quelques inconvénients - On sait qu'une portion du cycle de déplacement des plateaux d'une presse est consacrée à l'avance de la bande qui porte les épreuves successives. Pendant cette portion de cycle, aucun taraudage ne peut être effectué, mais les tarauds tournent quand même tout en continuant à se déplacer axialement. Ceci oblige à prévoir, pour ces tarauds, une course totale qui est bien supérieure à la course vraiment utile. Par ailleurs, il s'effectue, pendant ce déplacement inutile des tarauds, un travail et donc une usure inutile de la mécanique pendant que la bande avance.Enfin, il est ainsi difficile de gérer les déplacements : le montage de chaque outil est complexe car il faut tenir compte de ce parcours inutile pour positionner correctement cet outil afin qutil n' agisse ni trop tôt ni trop tard.

- Le dispositif ne peut pas être rendu suffisamment étanche pour définir un carter rempli d'huile, à l'instar par exemple des boites à vitesses. C ' est en effet un filetage qui règle et commande l'avance et le recul des tarauds, et il n'est pas possible d'assurer une telle étanchéité sur un filetage. Les pièces sont donc graissées, et il est en conséquence nécessaire de démonter l'ensemble de temps à autre pour y remettre de la graisse neuve, ce qui occasionne de préjudiciables pertes de temps, et donc de rendement.

- Chaque taraud est guidé dans l'intégralité de son déplacement, alors qu'il suffirait qu'il ne le soit que pendant ses premiers tours de taraudage. I1 en résulte une usure précoce du filetage de la cloche qui entraîne et guide son déplacement. Or, si ce filetage est usé, le filet à tarauder est contrarié et le taraudage est alors défectueux.

- La vis patronne entraîne l'écrou associé par un effet de frottement. Le rendement est ainsi loin d' être optimum et, l'angle d'inclinaison de l'hélice par rapport à l'horizontale ne pouvant dépasser 45 degrés sous peine d ' endommagement, il est finalement nécessaire, pour obtenir une puissance suffisante, d 'opter pour une vis-patronne de grand diamètre, et donc nécessairement à grande course. Pour fixer les idées, il est pratiquement nécessaire de prévoir une course de 70 à 80 mm pour effectuer le taraudage, ce qui nécessite l'utilisation de presses à grande course et pénalise finalement 1' ensemble mécanique en dimensions et prix de revient.

- Pour changer de pas de taraudage, et donc de tarauds, il est nécessaire de changer toute la tête tournante qui porte et fait avancer les broches porte-taraud. I1 est en conséquence nécessaire de prévoir autant de têtes, qui sont chacune des ensembles multiples et relativement complexes, que I 'on prévoit de pas de taraudage.

A noter que le remplacement de la vis-patronne utilisée dans ce genre de dispositif par une vis à billes du commerce est difficilement concevable. D'une part en effet, ces vis à billes ne sont jamais à grand pas pour une raison d ' impossibilité pratique de réalisation. D'autre part, ces vis à billes nécessitent un système associé de remise en circulation des billes, ce qui les rend assez complexes et donc finalement plutôt onéreuses en coûts d'acquisition et de maintenance.

L 'invention vise à remédier à ces inconvénients. Elle se rapporte à un dispositif de taraudage sur presse, ce dispositif de taraudage faisant par exemple partie d 'un "outil à suivre", et comprenant un dispositif de transformation du mouvement de translation du plateau mobile de la presse en un mouvement de rotation, ce dispositif étant du type vis-écrou et comportant de ce fait une vis-patronne qui est fixe en rotation et qui est solidaire du plateau mobile de la presse, et un écrou en prise avec cette vispatronne et mobile uniquement en rotation dans un bloc solidaire du plateau fixe de la presse, de sorte que le mouvement de descente ou de remontée du plateau mobile de la presse entraîne la rotation corrélative de cet écrou dans un premier sens ou dans 1 'autre respectivement;; un dispositif de transmission cinématique du mouvement de rotation de cet écrou dans un sens comme dans 1' autre à au moins une broche porte-taraud pour faire tourner celle-ci dans un premier et un second sens pour respectivement effectuer le taraudage de 1' orifice à tarauder et ensuite le retrait du taraud de cet orifice qu 'il vient de tarauder; et des moyens pour faire avancer ou reculer chaque broche portetaraud de manière corrélée avec la rotation de cette broche pour effectuer le taraudage au pas souhaité, c'est-à-dire pour que le taraud effectue un tour tandis qu'ils se déplace axialement de la valeur d'un pas.

Conformément à la présente invention, ces derniers moyens sont distincts du dispositifs de mise en rotation de la ou des broches porte-taraud et ils comportent au moins une came qui est entraînée en rotation à vitesse lente par cet écrou et à travers une autre liaison cinématique; une pièce coulissante qui sert de support et de paliers pour cette ou ces broches porte-taraud, cette pièce étant mobile uniquement en translation dans le sens du taraudage;; des moyens de transmission qui prennent appui sur la came et qui sont aptes à transformer la levée de cette came en une action corrélative de mise en mouvement de cette pièce coulissante vers le ou les orifices à tarauder, la montée de cette came étant en conséquence calculée pour non seulement entraîner, dans l'orifice à tarauder, le déplacement axial du taraud correspondant de la valeur d'un pas tandis que ce taraud effectue un tour complet sur lui-même, mais encore pour être juste suffisante pour pousser chaque taraud de seulement quelques tours dans 1 orifice correspondant, le taraudage se continuant ensuite de lui-même et sans action de poussée sur cette pièce coulissante, tandis qu'au retour du taraud, la came ayant un mouvement inverse, elle vient alors entraîner, par 1' effet inverse, le guidage positif du mouvement final de retour de ladite pièce coulissante à son point de départ, ce guidage positif s ' effectuant seulement sur lesdits premiers tours du taraudage et permettant alors d 'éviter la destruction des filets correspondant à ces premiers tours.

Avantageusement, ladite vis-patronne est une vis à billes très particulière comportant, entre la vis fixe en rotation et l'écrou qu'elle entraîne, une "colonne porte-billes" emprisonnant, à l'instar des cages à billes équipant classiquement certains roulements à billes, des billes espacées l'une de l'autre et maintenues telles dans cette colonne porte-billes, cette colonne étant libre de rouler, par 1 'intermédiaire de ces billes - d'une part autour de cette vis fixe en rotation et contre les filets de cette même vis, la partie interne de cette colonne épousant avec jeu la forme de ces filets, - et d'autre part à l'intérieur de cet écrou et contre les filets intérieurs de ce même écrou, la partie externe de cette colonne épousant avec jeu la forme de ces filets intérieurs de l'écrou, de sorte que finalement, selon un fonctionnement calqué à 1 'inverse sur celui des roulements à billes précités, la vis entraîne en rotation cet écrou avec une course de translation qui, pour un nombre égal de tours de l'écrou, est égale à la moitié de la course que nécessiterait d' effectuer une vis patronne qui serait en prise directe sur ledit écrou.

Selon une autre forme avantageuse de réalisation, cette vis-patronne est constituée d'une tige cylindrique circulaire sur laquelle sont fixés des galets disposés en au moins deux séries parallèles, chacune de ces séries étant répartie du haut en bas de cette tige et sur une ligne hélicoîdale respective s enroulant autour de cette tige au même pas que celui des filets internes de 1 'écrou, de sorte que ces séries hélicoîdales de galets s ' imbriquent dans ces filets internes, prévus conjugués en conséquence, de l'écrou et viennent rouler dans ces derniers lors du mouvement de translation de cette vis-patronne.

De toute façon, l'invention sera bien comprise, et ses avantages et autres caractéristiques ressortiront, lors de la description suivante d'un exemple non limitatif de réalisation, en référence au dessin schématique annexé dans lequel
Figure 1 est une vue d'ensemble en coupe verticale et transversale partielle de ce dispositif de taraudage sur presse; Figure 2 est une vue agrandie, avec coupe partielle, du système vis-écrou qui est utilisé sur ce dispositif de taraudage; Figure 3 est une coupe horizontale et transversale, effectuée selon III-III de Figure 4, qui montre la came et le système de transmission à chariot de poussée vers le bas qui lui est associé;; Figure 4 est une coupe verticale et longitudinale, effectuée selon
IV-IV de Figure 3, qui permet d ' expliquer le coulissement horizontal de ce chariot de poussée; Figure 5 est une vue similaire à Figure 3, mais montrant une réalisation à plusieurs tarauds au lieu d'un seul; et Figure 6 est une similaire à Figure 2, et montrant une variante de réalisation de ce système vis-écrou.

En se reportant tout d ' abord aux Figures 1 et 2, il s' agit d'un dispositif de taraudage sur presse qui est apte à constituer par exemple, un des éléments de travail d'un "outil à suivre" fixé sur cette presse et effectuant, sur des épreuves successives fixées sur une même bande, diverses autres opérations de découpe, d'emboutissage, etc ...

En l'espèce, ce taraudeur a pour mission de tarauder un orifice 1 qui est déjà pratiqué dans une plaque de tôle 2. Bien que celà ne soit pas représenté au dessin, l'orifice 1 est en réalité un embouti, ou "soyage" en terme du métier, de façon à augmenter de manière appréciable la longueur du filetage ainsi taraudé ce trou 1 est ainsi en réalité un petit tube qui forme une excroissance vers le bas.

Cette plaque 2 fait partie d'une série d'épreuves qui sont liées entre elles pour former une bande qui coulisse pas-à-pas dans une rainure 3, large et peu profonde, prévue à cet effet dans le plateau fixe inférieur 4 de la presse. Une fente longitudinale 5 est en outre naturellement prévue dans ce plateau 4, en alignement avec 1 'orifice 1 pour permettre la traversée du taraud.

Le dispositif de taraudage se compose de deux parties qui sont mobiles l'une par rapport à l'autre un bloc principal 6 qui est monté sur le plateau inférieur fixe 4 de la presse, et qui est donc lui-même fixe en position.

Extérieurement, ce bloc 6 se présente sous la forme d'un carter étanche 7 dont l'espace intérieur 8 est, à l'instar d'une boite à vitesses, rempli d'huile lubrifiante, un bouchon 9 et un conduit 10 de remplissage d'huile étant prévus en conséquence. Ce carter 7 est composé de deux demi-coques 7A et 7B assemblées par des vis 14 avec interposition d ' un joint d'étanchéité 15.

Une vis patronne il d' axe perpendiculaire aux plateaux de la presse, qui est fixée par des vis 12 sur le plateau supérieur mobile 13 de la presse, et qui a pour fonction de transformer le mouvement de descente ou de montée de ce plateau supérieur mobile 13 en un mouvement de rotation, respectivement dans un sens ou dans 1 'autre, d ' un écrou rotatif 16 qui est monté sur deux paliers de roulement 17 et qui est monté fixe en translation dans le bloc 6. L'étanchéité de cet écrou moteur 16 est assurée par des joints 53 et 54.

Il s 'agit cependant ici d'une vis-patronne 11 particulière, qui est représentée en vue agrandie sur la Figure 2, et dont le fonctionnement très spécial sera compris en rappelant les phénomènes cinématiques qui sont mis en jeu dans les roulements à billes connus qui comportent une cage intermédiaire de maintien des billes, dite "cage à billes".

Ce type de roulement à billes connu comporte trois éléments - Un axe central fixe en rotation et à section circulaire.

- Une "cage à billes", annulaire et montée folle, qui entoure avec jeu cet axe central qui peut rouler sur celui-ci par 1 intermédiaire des billes qu' elle maintient et emprisonne. Ces billes sont serties en position fixe dans cette cage, mais elles peuvent tourner librement sur elles-mêmes.

- Une roue annulaire extérieure, qui est la roue proprement dite qui roule par exemple sur le sol. Cette roue entoure avec jeu cette cage à billes et elle roule donc sur les billes de cette dernière.

Finalement, si la roue extérieure tourne à une vitesse "v", il s' avère, du fait que l'axe central ne tourne pas, que la cage à billes tourne alors à la vitesse moitié, soit v/2.

C ' est cette propriété générale de ces roulements à billes qui est utilisée ici, d une manière simple et originale, pour obtenir une vis-patronne 11 qui impose à l'écrou 16 son mouvement de rotation par une transmission vis-écrou fonctionnant par roulement, donc à rendement très voisin de 1, et non pas par frottement, ce qui autorise la possibilité d'utiliser un pas d ' hélice inférieur à 45 degrés et permet par suite de réaliser le même travail qu' avec la vis à pas rapide de 1' art antérieur (voir par exemple la vis à pas rapide selon le document EP-A-192586 précité) avec une course bien inférieure, sans échauffement ni risque de détérioration.

En conséquence, il est prévu, entre la vis fixe 18 à filets hélicoîdaux 19 et l'écrou rotatif 16, une cage à billes 20, que 1 'on appellera plutôt "colonne à billes", en forme de tube allongé dont les pourtours intérieurs et extérieurs sont filetés et correspondent, avec jeu, aux filets hélicoïdaux , respectivement extérieur et intérieur, de la vis fixe 18 d'une part et de l'écrou 16 d'autre part.

Cette colonne tubulaire 20 emprisonne des billes 21, qui sont serties à égales distances l'une de l'autre de manière à pouvoir tourner librement sur elles mêmes et à en dépasser légèrement de chaque coté, intérieur et extérieur : finalement, cette colonne 20 est donc montée folle entre la vis 18 et l'écrou 16 grâce aux billes 21, comme c'est un peu le cas pour les roulements à billes qui comportent une cage à billes, mais toutefois cette colonne 20 n'est pas bloquée en translation et elle peut donc librement monter ou descendre en tournant autour de la vis fixe 18. Lorsque la vis fixe 18 descend ou monte, la colonne à billes tourne deux fois moins vite que 1 'écrou 16 qu' elle entraîne.

On obtient ici, de manière remarquablement simple, tous les avantages liés aux vis à billes : rendement presque égal à 1, usure négligeable, possibilité de bien plus faible course que pour le système classique, tout ceci étant dû au fait que la transmission de mouvement s 'effectue par roulement et non pas par frottement.

En revenant maintenant à la Figure 1, la vis-patronne 11 entraîne donc, dans son mouvement de translation verticale, 1 'écrou 16 en rotation. Cet écrou 16 est muni, sur sa partie externe, d ' un pignon denté 22 qui engrène sur un autre pignon denté 23, de même diamètre, dont l'arbre 24 est porté par deux paliers de roulement 25. Sur cet arbre 24 est également fixée une came 26 dont il sera question ci-après.

Le pignon 23 est un simple pignon intermédiaire qui entraîne un autre pignon 27 de diamètre moitié, et qui tourne donc à une vitesse angulaire qui est double de celle du pignon intermédiaire 23, et donc aussi de celle du pignon moteur 22.

Ce petit pignon 27 est monté sur un arbre 28, lui-même porté par deux paliers de roulement 29, cet arbre portant un autre pignon 30 de bien plus grand diamètre.

Cet ensemble de transmission à pignons 23, 27 et 30, constitue donc un démultiplicateur de vitesse classique qui entraîne, par un petit pignon 31 qui est solidaire de la broche porte-taraud 32 et qui engrène sur le pignon 30, cette broche porte-taraud 32 à une vitesse de rotation notablement supérieure à celle de 1' écrou moteur 16.

La broche 32, qui porte le taraud 33, est bien-entendu fixée dans 1' axe de 1 'orifice à tarauder 1. Elle est maintenue dans une pièce massive 34, de section générale circulaire, et dans des orifices coaxiaux 35 et 36 de celle-ci qui lui permettent à la fois de tourner sur elle-même à frottement doux ainsi que de pouvoir, à titre de sécurité en cas d'incident de taraudage, se déplacer légèrement par coulissement dans le sens axial et donc vertical.

La broche 32 est en fait placée dans une cavité latérale 37 de la pièce massive 34, où un ressort coaxial 38 vient la pousser fermement vers le bas. Le pignon de broche 31 vient en conséquence prendre appui sur le fond horizontal de cette cavité 37 par 1 'intermédiaire d'une bague d'étanchéité 39. Au cas où le taraud 33, au cours de son mouvement de descente vers l'orifice 1, rencontre accidentellement un obstacle non désiré, la broche 32 vainc alors la force de répulsion du ressort 38, qui se comprime alors en évitant ainsi au taraud 33 de poursuivre son mouvement de descente, et donc d' être endommagé.

La pièce massive 34 est elle-même montée coulissante verticalement dans une chambre cylindrique 40 du carter 7, 1 ' étanchéité étant assurée par un joint annulaire 41. Elle est maintenue fixe en rotation par coopération d'une clavette 42 solidaire du carter 7 et d'une rainure de coulissement 43 pratiquée sur une portion de sa génératrice. Cette pièce 34 est normalement repoussée vers le haut par un ressort 44 et, comme on le voit bien sur la Figure 3, une poussée vers le bas, provoquant son déplacement vertical et donc la descente du taraud 33 peut lui être appliquée par 1 'intermédiaire de deux galets 45 d'axe horizontal qui sont fixés sur la pièce 34, de part et d'autre d ' une partie rétrécie 34A de cette dernière.

Cette poussée vers le bas résulte du déplacement de droite à gauche d'un chariot coulissant 46 (voir aussi la Figure 4) qui passe de part et d'autre de la partie 34A précitée et qui, étant repoussé vers la droite par deux ressorts 47 (Figure 3), vient prendre appui sur la came précitée 26.

Dans la position représentée aux Figures 1 et 3, le chariot 46 appuie sur la partie concentrique de la came 26, dont la "levée" est alors en conséquence nulle, et il est en sa position de recul maximal. I1 en est de même pour la pièce 34, et donc pour le taraud 33.

Sur l'arbre 24 est fixé un petit pignon 48 qui engrène sur trois autres pignons rotatifs 49 qui eux-mêmes engrènent sur une denture intérieure 50 de la came 26, cet ensemble 48, 49, 50 formant un réducteur de vitesse, en soi très classique, apte à transmettre, à partir de l'écrou moteur 16, un mouvement de rotation lente à la came 26, dans un sens comme dans l'autre.

A noter que, hormis la vis-patronne 11 et le taraud 33, l'ensemble du dispositif baigne dans l'huile qui remplit l'espace 8, à l'instar d'une boite à vitesses.

Lorsque, à partir de la position de repos selon les
Figures 1 et 3, la came 26 est entrainée en rotation, sa levée 26A vient pousser le chariot 46 vers la gauche, une glissière 51 (Figure 4) étant prévue pour permettre son coulissement aisé.

L ' épaisseur de la partie aval 46A du chariot 46 est nettement supérieure à celle de sa partie amont 46B (voir en
Figure 1), et ces deux parties d'épaisseur différente 46A, 46B sont reliées par deux rampes rectilignes 52 à 45 degrés par rapport à l'horizontale.

Par ces deux rampes 52, le chariot 46 vient, dans de mouvement de coulissement vers la gauche dû à la poussée de la levée 26A de la came 26, pousser progressivement, par 1 'intermédiaire des galets 45, la pièce 34 et donc finalement le taraud 33, vers le bas. Le taraud, qui est lui-même entrainé en rotation par 1 'intermédiaire de la transmission à engrenages 31, 30, 27, 23, 22, pénètre alors dans l'orifice 1, et y amorce alors son opération de taraudage.

La levée 26A de la came est calculée, et donc dessinée, pour que ce taraudage s' effectue selon le pas requis, c ' est à dire pour que le taraud effectue un tour complet sur lui-même tandis qu' il avance axialement de la valeur d'un pas. En définitive, pour changer de pas de taraudage, il suffit simplement de changer la came 26, ce qui est plus simple et moins onéreux que les dispositifs de l'art antérieur.

L'avance précitée du taraud s'arrête lorsque, la rampe 52 étant passée, les galets 45 viennent rouler sur la partie amont 46B de plus grande épaisseur. La levée de la came est alors en son point maximal 26C. Cette avance, et donc la différence d'épaisseur entre les parties 46A et 46B du chariot, est déterminée pour qu' alors le taraud soit simplement engagé de quelques filets dans l'orifice 1.

L'écrou moteur 16 continue alors à tourner, et le taraud 33 continue alors de lui-même son opération de taraudage, sans qu'une poussée lui soit exercée vers le bas, ce qui n'est à ce stade plus nécessaire.

A noter que, le point de levée 26C de la came étant dépassé, le chariot 46 revient alors en arrière et n'appuie alors plus sur les galets 45, ce qui est sans importance car la force du ressort 44 n'est pas considérable.

En fin de course descendante de la vis-patronne 11, le taraudage est terminé, et cette vis-patronne remonte avec le plateau supérieur 13 de la presse, entrainant donc l'écrou moteur 16 en rotation dans le sens inverse.

Tous les phénomènes inverses se produisent alors. Le taraud 33 se dévisse de l'orifice taraudé 1 et, lorsqutil ne reste que quelques filets du taraud en prise dans cet orifice, les galets 45 reviennent en appui contre la partie de plus grande épaisseur 46B du chariot 46, qui a réavancé en conséquence par la levée de came. La rotation de la came 26 continuant, le chariot recule progressivement tandis que les galets 45 roulent sur les pentes alors descendantes 52. Le chariot 46 joue alors un rôle de guidage avec retenue de la pièce 34, et donc du taraud 33, ce qui évite que les premiers filets de l'orifice taraudé 1 ne soient arrachés par ce taraud 33 en raison de la force de répulsion du ressort 44.

En fin de course de remontée de la vis-patronne 11, les positions sont celles de départ qui sont apparentes sur la Figure 1.

Les Figures I à 4 qui viennent d'être décrites concernent un taraudeur équipé d'un seul taraud, et donc d'une seule broche porte-taraud 32 entrainée par un pignon 31.

I1 va de soi que cet appareil peut être de même façon réalisé avec plusieurs tarauds, comme 1 'illustre la Figure 5 où 1 'on utilise quatre tarauds, et donc quatre broches porte-tarauds 32A à 32B, avec chacune leur pignon d' entrainement, respectivement 31A à 31D. Dans un tel cas, le pignon denté 30 entraîne, de manière en soi très classique, une couronne dentée auxiliaire 55 par la denture extérieure 56 de cette dernière, tandis que la denture intérieure 57 de cette couronne 55 engrène sur les quatre pignons de broches 31A à 31C.

La partie aval du chariot 46 est alors, comme précédemment, conformée pour passer à côté des broches 32A, 31A à 32C, 31C : dans ce cas, elle passe entre ces broches (et non pas de part et d'autre comme en Figure 3) et elle ne porte qu'un seul galet de poussée 45. La forme de la pièce massive 34 est làencore adaptée pour laisser passer le chariot 46 : elle est donc ici percée d ' une rainure centrale 58 de passage de ce chariot.

En se référant finalement à la figure 6, il est représenté une variante de réalisation du système d' entraînement à vis-écrou de la figure 2.

Selon cette variante, la vis-patronne 11 est constituée d'une tige cylindrique circulaire 60 sur laquelle sont fixés des galets 61 disposés selon deux séries parallèles 62,63, chacune de ces séries étant répartie du haut en bas de la tige 60 et sur une ligne hélicoîdale respective 64,65 s ' enroulant autour de cette tige au même pas que celui des filets internes 66 de 1 'écrou 16, de sorte que ces séries 62,63 de galets 61 s 'imbriquent dans ces filets internes 66, prévus conjugués en conséquence, de l'écrou 16 et viennent rouler dans ces derniers lors du mouvement de translation de cette vis-patronne 11.

Comme il va de soi, 1' invention n'est pas limitée à 1' exemple de réalisation qui vient d' être décrit, et elle est bien au contraire susceptible d' être mise en oeuvre par 1' application de nombreux moyens équivalents. C' est ainsi que par exemple la transformation cinématique à chariot 46 de la levée de la came 26 en une force de poussée vers le bas, ou de retenue, de la pièce 34 pourrait être effectuée par des moyens classiques de transmission hydraulique d'efforts, comportant un piston actionné au niveau de la levée de came et une transmission hydraulique du mouvement d'enfoncement de ce piston sous la poussée de la montée de came à un autre piston apte à exercer une pression d'appui vers le bas sur la pièce 34. C'est ainsi également que la vispatronne selon Figure 6 pourrait comporter plus de deux séries parallèles de galets 61, les filets intérieurs 66 de 1 'écrou 16 étant alors bien-entendu prévus conjugués en conséquence.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1 - Dispositif de taraudage sur presse (4, 13) comprenant un dispositif de transformation du mouvement de translation du plateau mobile (13) de la presse en un mouvement de rotation, ce dispositif étant du type vis-écrou et comportant de ce fait une vis-patronne (11) qui est fixe en rotation et qui est solidaire du plateau mobile (13) de la presse, et un écrou (16) en prise avec cette vis-patronne et mobile uniquement en rotation dans un bloc (6) solidaire du plateau fixe (4) de la presse, de sorte que le mouvement de descente ou de remontée du plateau mobile (13) de la presse entraîne la rotation corrélative de cet écrou (16) dans un premier sens ou dans 1 'autre respectivement;;

un dispositif (23,27,30,31) de transmission cinématique du mouvement de rotation de cet écrou (16) dans un sens comme dans l'autre à au moins une broche porte-taraud (32) pour faire tourner celle-ci dans un premier et un second sens pour respectivement effectuer le taraudage de l'orifice (1) à tarauder et ensuite le retrait du taraud (33) de cet orifice qu'il vient de tarauder; et des moyens pour faire avancer ou reculer chaque broche portetaraud (32) de manière corrélée avec la rotation de cette broche pour effectuer le taraudage au pas souhaité, c ' est à dire pour que le taraud (33) effectue un tour tandis qu'il se déplace axialement de la valeur d'un pas, caractérisé en ce que ces derniers moyens sont distincts du dispositif de mise en rotation de la ou des broches porte-taraud et comportent au moins

une came (26) qui est entrainée en rotation à vitesse lente par cet écrou (16) et à travers une autre liaison cinématique (23,49,50); une pièce coulissante (34) qui sert de support et de paliers pour cette ou ces broches porte-taraud (32), cette pièce (34) étant mobile uniquement en translation dans le sens du taraudage;; des moyens de transmission (46,52,45) qui prennent appui sur la came (26) et qui sont aptes à transformer la levée (26A) de cette came en une action corrélative de mise en mouvement de cette pièce coulissante (34) vers le ou les orifices (1) à tarauder, la montée de cette came (26) étant en conséquence calculée pour non seulement entraîner, dans 1' orifice (1) à tarauder, le déplacement axial du taraud correspondant (33) de la valeur d'un pas tandis que ce taraud effectue un tour complet sur lui-même, mais encore pour être juste suffisante pour pousser chaque taraud (33) de seulement quelques tours dans 1' orifice correspondant, le taraudage se continuant ensuite de lui-même et sans action de poussée sur cette pièce coulissante (34), tandis qu'au retour du taraud (33), la came (26) ayant un mouvement inverse, le guidage positif du mouvement final de retour de ladite pièce coulissante à son point de départ est à 1 'inverse assuré par cette came et ces moyens de transmission associés, ce guidage positif s ' effectuant seulement sur lesdits premiers tours du taraudage et permettant alors d 'éviter la destruction des filets correspondant à ces premiers tours.

2 - Dispositif de taraudage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite vis-patronne (11) est une vis à billes très particulière comportant, entre la vis fixe en rotation (18) et l'écrou (16) qu'elle entraîne, une "colonne porte-billes" (20) emprisonnant, à 1 'instar des cages à billes équipant classiquement certains roulements à billes, des billes (21) espacées l'une de l'autre et maintenues telles dans cette colonne porte-billes (20), cette colonne (20) étant libre de rouler, par l'intermédiaire de ces billes (21) d'une part autour de cette vis fixe en rotation (18) et contre les filets (19) de cette même vis, la partie interne de cette colonne (20) épousant avec jeu la forme de ces filets,

et d'autre part à l'intérieur de cet écrou (16) et contre les filets intérieurs de ce même écrou, la partie externe de cette colonne (20) épousant avec jeu la forme de ces filets intérieurs de l'écrou (16).

3 - Dispositif de taraudage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la vis-patronne (11) est constituée d'une tige cylindrique circulaire (60) sur laquelle sont fixés des galets (61) disposés selon deux séries parallèles (62,63), chacune de ces séries étant répartie du haut en bas de la tige (60) et sur une ligne hélicoîdale respective (64,65) s'enroulant autour de cette tige au même pas que celui des filets internes (66) de 1 écrou (16), de sorte que ces séries (62,63) de galets (61) s'imbriquent dans ces filets internes (66), prévus conjugués en conséquence, de l'écrou (16) et viennent rouler dans ces derniers lors du mouvement de translation de cette vis-patronne (11).

4 - Dispositif de taraudage selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de transmission de la levée de came (26A) sont des moyens cinématiques qui comportent un chariot (46) apte à coulisser transversalement et présentant deux parties d'épaisseurs différentes, dont une partie aval (46A) de plus faible épaisseur que la partie amont (4613), ces deux parties étant reliées par une rampe inclinée (52), et la came (26) provoquant, dans sa rotation, le déplacement transversal de ce chariot, de sorte que ce dernier vienne, au cours de la levée (26A) de came, pousser par cette rampe (52) sur un ou plusieurs galets (45) qui sont solidaires de ladite pièce coulissante (34) de support des broches porte-tarauds (32) et par là-même faire descendre ce ou ces tarauds (33) en direction du ou des orifices à tarauder (1).

5 - Dispositif de taraudage selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite rampe (52) est une rampe à 45 degrés par rapport à l'horizontale.

6 - Dispositif de taraudage selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, hormis la vis-patronne (11) et le ou les tarauds (33), il est placé dans un carter étanche (7) qui est rempli d t huile de lubrification à 1 'instar d ' une boite à vitesses.

7 - Dispositif de taraudage selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il est prévu un jeu de cames (26) de rechange, la levée (26A) de chaque came étant calculée et dessinée en fonction du pas de taraudage souhaité.

8 - Vis patronne (11) pour la transformation d'un mouvement de translation qui lui est imparti en un mouvement de rotation d ' un écrou (16) en prise avec cette vis (11), en particulier pour dispositif de taraudage sur presse, caractérisée en ce que cette vis-patronne (11) est une vis à billes très particulière comportant, entre la vis fixe en rotation (18) et l'écrou (16) qu'elle entraîne, une "colonne porte-billes" (20) emprisonnant, à l'instar des cages à billes équipant classiquement certains roulements à billes, des billes (21) espacées l'une de l'autre et maintenues telles dans cette colonne porte-billes (20), cette colonne (20) étant libre de rouler, par l'intermédiaire de ces billes (21)

d d'une part autour de cette vis fixe en rotation (18) et contre les filets (19) de cette même vis, la partie interne de cette colonne (20) épousant avec jeu la forme de ces filets,

et et d'autre part à l'intérieur de cet écrou (16) et contre les filets intérieurs de ce même écrou, la partie externe de cette colonne (20) épousant avec jeu la forme de ces filets intérieurs de l'écrou (16).

9 Dis - Dispositif à vis-écrou, en particulier apte à équiper un dispositif de taraudage sur presse, et destiné à transformer un mouvement de translation d'une vis-patronne (11) fixe en rotation en un mouvement de rotation d'un écrou (16) en prise sur cette vis-patronne (11) et fixe en translation, caractérisé en ce que cette vis-patronne (11) est constituée d'une tige cylindrique circulaire (60) sur laquelle sont fixés des galets (61) disposés selon deux séries parallèles (62,63), chacune de ces séries étant répartie du haut en bas de la tige (60) et sur une ligne hélicoîdale respective (64,65) s'enroulant autour de cette tige au même pas que celui des filets internes (66) de l'écrou (16), de sorte que ces séries (62,63) de galets (61) s'imbriquent dans ces filets internes (66), prévus conjugués en conséquence, de l'écrou (16) et viennent rouler dans ces derniers lors du mouvement de translation de cette vis-patronne (11)