FR2679888A1 - Procede et dispositif pour raccorder en continuite deux feuils minces. - Google Patents

Abstract

Le dispositif pour raccorder en continuité deux feuils minces comporte un cylindre de déroulage d'une bande de feuil, un cylindre d'enroulage de la bande de feuil et une table d'assemblage à dépression et à rainure de coupe, ainsi qu'un moyen d'application d'un ruban d'assemblage. La table d'assemblage à dépression 2 comporte deux rainures 3, 4 parallèles, perpendiculaires à la direction longitudinale de la bande de feuil 5, 6 et situées à une faible distance l'une de l'autre; ces rainures divisant la table à dépression en trois zones 2a, 2b, 2c susceptibles d'être mises en dépression séparément. Application au raccordement en continuité, avec une très grande précision, de bandes de feuil ultra-minces.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF POUR RACCORDER EN
CONTINUITE DEUX FEUILS MINCES
La présente invention concerne un procédé pour raccorder en continuité un premier feuil ou film à un deuxième feuil. Elle se rapporte également à un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé, comportant un cylindre de déroulage d'une bande de feuil, un cylindre d'enroulage d'une bande de feuil et une table d'assemblage à dépression et à rainure de coupe sur laquelle peut venir passer le feuil de la bande à enrouler ou à dérouler ainsi qu'un moyen d'application d'un ruban d'assemblage d'adhésif.

Le raccordement de deux films très minces, dénommés plus généralement feuils, pose des problèmes difficiles non seulement pour la réalisation de l'épissure ou du raccordement, mais aussi pour être sûr que le raccordement obtenu est suffisamment solide et n'altère en aucune façon le comportement du matériau du film mince au cours du traitement ultérieure (métallisation de la surface du film, ou même lecture et/ou-écriture de l'information sur ledit film après application d'un revêtement en matériau magnétique sur le film) ou pendant le déroulage-enroulage. En effet, il s'avère très difficile d'appliquer avec précision une bande étroite d'un film collant ou adhésif, simultanément sur deux extrémités préparées de bande de film, principalement du fait des efforts électrostatiques importants exercés avant la mise en contact collant de la bande droite de film collant, entre les deux extrémités de la bande de film chargées d'électricité statique et cette bande étroite de film collant, ces efforts électrostatiques ayant presque toujours pour effet de déplacer l'un des trois éléments de l'assemblage par rapport aux deux autres avant que le contact collant ne soit réalisé. Par ailleurs, les raccords en film mince à l'aide d'une bande étroite collante se révèlent inaptes à supporter des efforts répétes de pliage ou de traction, non pas à cause du manque de résistance de la surface collée mais plutôt du fait des effets de cisaillement exercés par les deux bandes de film jointives ou quasi-jointives qui sont assemblées.

Un autre inconvénient important des assemblages de bandes de feuil placées bout à bout à l'aide d'une bande collante étroite réside dans les chocs qui se produisent au contact de la surépaisseur de l'assemblage lorsque le film, utilisé comme support d'informations à la suite de l'application sur sa surface d'un revêtement en matériau magnétique, passe entre des rouleaux de guidage ou de propulsion ou bien au passage d'une tête de lecture (cas d'une bande de support d'informations) ou de traitement. Les opérations de métallisation réalisées couramment sur les films assemblés présentent également des discontinuités visuelles et autres dans la zone d'assemblage.

Un objet de la présente invention consiste à proposer un procédé et un dispositif pour raccorder en continuité deux feuils minces, dans lequel la réalisation précise de l'assemblage entre les deux films placés en continuité est facilitée et en partie automatisée sans que les éléments assemblés ne puissent se déplacer sous l'effet des forces électrostatiques exercées.

Selon un autre objet de l'invention, le raccordement entre les deux bandes de film minces doit se révéler à l'usage non seulement aussi résistant en traction que la bande de feuil d'origine, mais également au moins aussi résistant en flexion alternée et aux sollicitations générales de bande que le feuil d'origine, de telle sorte qu'il ne se produise plus de rupture de film au raccordement mais plutôt en d'autres points de la bande de feuil non raccordée.

Un objet important de l'invention consiste à réaliser une épissure entre les deux bandes de feuil qui soit la plus mince possible. Pour une telle épissure mince, il doit être possible d'utiliser une bande collante mince qui, après assemblage, ne soit qu'à peine plus épaisse que le feuil assemblé alors que les épissures de film mince sont actuellement réalisées avec des bandes collantes dont l'épaisseur est près de vingt fois supérieur à celle du film mince, afin de disposer d'une rigidité et d'une résistance suffisantes sur la bande collante étroite.

Le procédé pour raccorder en continuité un premier feuil à un deuxième feuil est caractérisé, selon l'invention, en ce que l'on applique une partie d'extrémité d'un premier feuil sur une table à dépression et l'on tranche dans une première rainure transversale de la table à dépression le premier feuil, puis on supprime la dépression agissant sur ltextrémité tranchée du premier feuil et on évacue cette extrémité tranchée, ensuite on applique l'extrémité du deuxième feuil sur la partie exempte de film de la table à dépression, mise en dépression dans sa totalité, en laissant déborder l'extrémité du deuxième feuil sur le premier feuil, et on tranche dans une deuxième rainure transversale de la table à dépression, parallèle à la première et voisine de celle-ci, l'extrémité du deuxième feuil, puis on évacue l'extrémité tranchée du deuxième feuil après avoir, le cas échéant, supprimé la dépression dans la seule partie de la table à dépression comprise entre les deux rainures parallèles, et enfin on applique simultanément sur les deux feuils en regard un ruban adhésif dont au moins la partie située en face de l'intervalle compris entre les deux rainures est exempte d'adhésif, puis on supprime la dépression sur l'en- semble de la table à dépression pour libérer les deux feuils raccordés en continuité.

Selon un autre mode de réalisation du procédé, lton recouvre le ruban de deux pistes d'adhésif qui viennent se placer chacune jusqu'au voisinage de la zone latérale du ruban où celui-ci cesse d'être en contact avec l'un ou l'autre feuil, de manière à éviter tout débordement d'adhésif vers l'extérieur en cas d'étalement supplémentaire de l'adhésif au moment du pressage du ruban sur les deux feuils à assembler.

Selon encore un autre mode de réalisation, l'on recouvre le ruban d'assemblage, du côté de ses deux pistes d'adhésif, d'une bande de ruban de protection en un matériau présentant une faible adhérence à l'adhésif et l'on enroule le ruban d'assemblage adhésif recouvrant la bande de protection en un rouleau et l'on dévide ce rouleau sur les extrémités en regard des deux feuils à assembler en enlevant la bande de protection juste avant l'application du ruban d'assemblage recouvert de l'adhésif sur les deux extrémités des feuils en regard. Au cours de l'application du ruban d'assemblage sur les deux extrémités des feuils à assembler, on maintient en dépression la partie de la table à dépression comprise entre les deux rainures, de manière à retenir le ruban d'assemblage pressé sur lesdites deux extrémités.

Le dispositif pour la mise en oeuvre du procédé est caractérisé en ce que la table d'assemblage à dépression comporte deux rainures, parallèles, perpendiculaires à la direction longitudinale de la bande de feuil et situées à une faible distance l'une de l'autre, ladite faible distance étant nettement inférieure à la largeur du ruban d'assemblage et en ce que la table à dépression est séparée en trois zones susceptibles d'être mises en dépression séparément: la zone entre les deux rainures et les deux zones situées au-delà de chaque rainure, lesdites zones étant susceptibles d'être reliées par des moyens de valve à dépression à des moyens générateur de dépression, de manière à permettre de réaliser séparément ou simultanément la mise en dépression de toutes les zones, pour aspirer sur la table à dépression au moins une bande de feuil, ou respectivement la suppression de la dépression afin de permettre d'évacuer au moins une bande de feuil.

Selon un autre mode de réalisation du dispositif selon l'invention, il comporte un touret d'application du ruban d'assemblage adhésif en déroulage sur la table à dépression, ledit touret d'application étant monté rotatif sur un support mobile dans la direction perpendiculaire au plan de la table à dépression jusqu a une position où il n'entrave plus le passage du feuil vers un organe d'enroulage.

Le dispositif pour raccorder en continuité deux feuils minces peut comporter un chariot, mobile sur une glissière perpendiculairement à la direction longitudinale de déplacement du feuil et qui porte simultanément, de façon amovible un rouleau de ruban adhésif centré sensiblement sur les deux rainures de la table à dépression et de façon mobile entre une position de service et une position inactive, au moins un organe de tranchage apte à déplacer, en position de service, un couteau dans l'une et/ou l'autre des rainures, de manière à réaliser sur deux feuils voisins des coupes d'extrémité séparées seulement par l'intervalle entre les deux rainures parallèles. L'organe de tranchage comporte un porte-lames pressant deux lames minces et susceptible de pivoter autour d'un axe selon trois positions verrouillées manuellement par une tête de verrouillage: deux positions de coupe d'arête et une position centrale inactive. L'organe de tranchage porte un bras oscillant de support d'un cylindre ou rouleau repoussé en direction de la surface de la table à dépression par un ressort d'application. Le bras oscillant de support du rouleau est susceptible d'être verrouillé manuellement en position inactive à l'encontre du ressort d'application par une tête de verrouillage manuel.

D'autres buts, avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description d'un mode de réalisation de l'invention, faite à titre non limitatif et en regard du dessin annexé dans lequel:
- la figure 1 est une représentation schématique en
perspective du dispositif pour raccorder
en continuité deux films minces qui se
suivent, à l'aide d'une table à dépres
sion, selon l'invention;
- la figure 2 représente, en vue de face fragmentaire,
la table à dépression réelle correspondant
au dispositif de raccordement schématique
selon la figure 1;
- la figure 3 représente, en vue de côté fragmentaire et
en coupe partielle, le dispositif de rac
cordement en continuité de deux films, en
position de service avec deux bandes de
film en cours de raccordement;
- la figure 3a représente, à très grande échelle et en
coupe fragmentaire, le détail de la figu
re 3 à l'intérieur du cercle A;
- la figure 4 représente une vue fragmentaire en coupe
selon la ligne 4-4 de la figure 5a, de
l'organe de coupe de film et de distribu
tion de ruban d'assemblage adhésif du
dispositif de raccordement de deux feuils,
représenté en vue de côté à la figure 1;
- les figures 5a et 5b représentent en vue fragmentaire
de côté, selon la flèche B à la figure 3,
l'organe de coupe de film représenté en
coupe à la figure 4, respectivement en
position d'attente permettant le libre
passage d'un ou plusieurs feuils et en
position de coupe des extrémités de feuils
à raccorder.

La figure 1 est destinée à illustrer schématiquement le procédé selon l'invention pour raccorder en continuité deux feuils minces. Une boîte à dépression 1 susceptible d'être reliée à une source de dépression, c' est-à-dire d'aspiration d'air (non représentée) est fermée à sa partie supérieure par une table d'aspiration 2 réalisée sous la forme d'une plaque poreuse munie de deux rainures parallèles 3 et 4 de faible largeur et destinées à guider une lame de coupe, comme on va l'expliquer par la suite.

Dans le procédé selon l'invention, deux feuils ou films minces ou ultra-minces 5 et 6 (leur épaisseur minimale pouvant atteindre 0,9 microns mais étant le plus souvent de l'ordre de quelques microns) sont à raccorder en continuité, c'est-à-dire en réalisant un alignement parfait ou quasiparfait des deux bandes de feuil. Avant de réaliser le raccordement, les deux feuils sont successivement appliqués sur la table d'aspiration 2 mise en dépression. La bande 5 est par exemple appliquée la première, bien alignée sur la totalité de la table 2 mise en dépression et ainsi collée éner giquement par la dépression sur la face plane de la table 2, puis est coupée par une lame de coupe (non représentée ici) engagée dans la rainure de guidage 3, de manière à réaliser une coupe bien nette et bien perpendiculaire à la bande de feuil 5.

Les trois parties 2a, 2b et 2c de la table à dépression, délimitées respectivement de part et d'autre des rainures 3 et 4 et entre ces rainures 3 et 4, sont reliées séparément à une source de dépression, constituée par exemple par une pompe à vide, par l'intermédiaire de valves spécifiques (on pourra se reporter à la figure 3 pour avoir une idée des moyens séparés de mise en dépression des trois parties 2a, 2b, 2c de la table à dépression 2). Après la coupe transversale du feuil 5, on supprime la dépression agissant sur les parties 2c et 2b de la table à dépression en mettant, le cas échéant, la partie correspondante de la boîte à dépression en légère surpression, c 'est-à-dire en soufflant à travers les plaques poreuses des parties 2b, 2c. Il est ainsi possible de décoller et d'évacuer la partie de chute de bande séparée par la coupe et qui repose sur une partie de table 2b, 2c, tandis que la partie de feuil 5 reste fermement collée sur la partie de table à dépression 2a maintenue en dépression
Le feuil 5 étant préparé pour le raccordement, on amène alors exactement dans son alignement (c'est-à-dire en superposition) l'extrémité du feuil 6 qui, avant la coupe, déborde au-delà de la rainure 4. On met ensuite à nouveau en dépression les parties 2b et 2c de la table 2, ce qui a pour effet de faire plaquer par la pression atmosphérique le feuil 6 sur les parties 2b et 2c tandis que l'extrémité du feuil 6 reste simplement appliquée sur le feuil 5 plaqué sur la partie de table 2a. On coupe ensuite l'extrémité du feuil 6 à l'aide d'un couteau guidé par la rainure 4. Après avoir supprimé la dépression agissant sur la partie de table 2c (et en passant au soufflage sur la plaque poreuse le cas échéant), on peut décoller la partie de chute de feuille 6 qui s'est plaquée sur la partie de table à dépression 2c et ensuite évacuer cette partie de chute qui se trouvait pour le reste placée au-dessus du feuil 5 coupé à longueur. Les deux extrémités de feuil 5 et 6 sont alors coupées de façon nette, précise et bien perpendiculaire à l'alignement des bandes et sont maintenues fermement en position sur la table à dépression, parfaitement dans l'alignement l'une de l'autre.

Pour relier les deux extrémités de feuil 5 et 6, on utilise un ruban adhésif ultra-mince, préparé sur un rouleau de matériau composite, tel que décrit dans la demande de brevet déposée ce jour au nom du titulaire de la présente demande de brevet. Ce rouleau de matériau composite représenté schématiquement en position de service et désigné, de façon générale, par la référence 7, comporte une bande composite enroulée 8 (voir la figure 2 car la bande composite n'est pas individualisée sur la figure 1).

La bande composite 8 est formée à partir d'une première bande d'un feuil mince 9 en un matériau polymère et d'une deuxième bande 10 en un matériau présentant une faible adhérence à l'égard des adhésifs, tel qu'un support siliconé, qui est ici sensiblement de même largeur que le feuil et qui présente une épaisseur plusieurs fois supérieure à celle du feuil. Le matériau composite comporte, entre la première bande de feuil mince 9 et la deuxième bande 10, deux couches parallèles 11, 12 d'un adhésif à haut pouvoir adhérant mais présentant à l'égard de la deuxième bande 10 un pouvoir adhésif nettement inférieur à celui qu'il présente à l'égard du matériau polymère dont est formé le feuil.

L'adhésif est disposé, pour former deux pistes parallèles 11, 12, étalées sur une face et sur les bords dans le sens de la deuxième bande 10 en laissant entre elles une zone 13 non revêtue d'adhésif et dont la largeur correspond, ou est légèrement supérieure, à la distance qui sépare les deux rainures de guidage 3, 4. L'adhésif appliqué sur la deuxième bande 10 est transféré sur la face de la première bande 9, en regard de la face de la deuxième bande 10 à laquelle a été appliqué l'adhésif, lors du contact de l'adhésif et de la surface de la première bande 9.

Comme on le voit réalisé sur la figure 1, avant d'appliquer la bande de feuil mince 9 simultanément sur les deux extrémités en regard des feuils à raccorder 5 et 6, séparées par la partie de table à dépression 2c, on décolle d'abord des deux pistes d'adhésif 11 et 12 la deuxième bande 10 du support siliconé de manière à obtenir une bande collante ou ruban d'assemblage adhésif 9, puis on commence à appliquer avec précision la bande collante mince 9 sur les deux feuils à raccorder 5, 6, à partir d'une extrémité de la zone d'assemblage des deux feuils, et on poursuit vers l'autre extrémité de la coupe en décollant au fur et à mesure la bande de support siliconé. Ainsi, seule une étroite longueur de pistes de colle 11 et 12 est découverte au cours de l'opération de collage de la bande de feuil polymère 9, ce qui réduit d'autant les risques d'accrochage de la colle sur un corps extérieur présent de façon intempestive, ainsi que l'accrochage de poussières ou d'autres salissures. Dès que le collage de la bande de feuil polymère 9 est arrivé à l'autre extrémité de la coupe des feuils 5 et 6, on coupe la bande 9 et on peut rabattre la bande de support siliconé 10 sur les pistes de colle découvertes 11 et 12, afin d'empêcher toute pollution subséquente de ces pistes. Après suppression de la dépression agissant sur l'ensemble de la table à dépression 2, il ne reste plus qu'à couper avec soin, transversalement dans l'alignement des rives respectives 5a, 6a et 5b, 6b des feuils à raccorder, les parties dépassantes de la bande mince de feuil polymère 9 pour obtenir un raccordement parfait des deux feuils 5 et 6. Les deux pistes de colle 11 et 12 s'arrêtent en effet, respectivement, à faible distance avant le bord de la bande de feuil polymère 9 et avant le bord des coupes d'extrémité 5c et 6c des feuils 5 et 6, de telle manière que la couche de colle s'écrase au contact entre la bande de raccordement 9 et les feuils 5 et 6, sans déborder vers l'extérieur.

Le raccordement définitif entre les deux feuils, à l'aide de la bande polymère 9 de faible épaisseur (dans toute la mesure du possible d'épaisseur sensiblement égale à celle des feuils à raccorder 5 et 6), et d'une couche de colle d'épaisseur encore moindre après l'écrasement et le séchage, permet de disposer d'un profilé de raccordement d'épaisseur seulement double de celle du film, suivi dans la partie centrale d'un retour à l'épaisseur des feuils raccordés et de nouveau, d'une épaisseur seulement double de celle du film, ce qui garantit un comportement parfait des raccordements de feuils à l'enroulage et au passage d'une tête de lecture ou de coupe ou bien pendant le refendage d'une bande de film large en plusieurs bandes plus étroites. En fait, ce raccordement de qualité de précision s' avère presque impossible à détecter à l'oeil, notamment lorsque la première bande de feuil 9 est réalisée dans le même matériau que celui des deux feuils à raccorder.

Sur la vue de côté fragmentaire des figures 3 et 3a, on reconnaît les parties 2a, 2b, 2c de la table à dépression ainsi que les rainures 3 et 4 de guidage des couteaux de coupe transversale. La bande composite 8 est enroulée sur un touret de déroulage 14 porté par un chariot 15, se déplaçant transversalement aux feuils transparents 5 et 6 à raccorder, sur une glissière de guidage 16, représentée à la figure 3 en coupe transversale, et fixée sur une traverse résistante 17.

Le touret 14 tourne sur un axe 18 (voir également la figure 4) fixé, parallèlement au plan de la table à dépression 2, sur une plaque de montant 19 du chariot 15. La partie inférieure de la plaque de montant 19 porte un organe de tranchage 20 disposé au-dessus de la table à dépression 2, à faible distance de celle-ci et qui est représenté de façon plus détaillée sur les figures 4 et 5.

La boîte à dépression 1 est représentée en coupe à la figure 3. En-dessous de la plaque poreuse 2 de la table à dépression, sont définies trois chambres séparées 21, 22, 23 reliées chacune par un raccord étanche 21a, 22a, 23a et par des conduites flexibles ou rigides à des valves 21b, 22b, 23b susceptibles d'être raccordées soit à une source de dépression (pompe à vide), soit à l'atmosphère pour casser le vide, soit, le cas échéant, à une source d'air comprimé pour aider au décollage des parties de feuils plaquées sur la table à dépression. La boîte à dépression 1, réalisée par exemple par une pièce de fonderie, est portée par une structure de traverse 24 qui comporte, en plus de la traverse 17 portant les glissières 16: des traverses de rigidification (voir la traverse 25), un rouleau de bobinage auxiliaire 26 monté rotatif sur des prolongements 27, ainsi que des rouleaux ou cylindres de guidage de bande 28, 29 et 30, le rouleau 29 étant enrobé d'élastomère.

La structure de la table à dépression 2 dans la zone critique indiquée à l'intérieur du cercle A à la figure 3, est représentée à très grande échelle sur la figure 3a, de façon à faire apparaître les deux rainures 3 et 4 à section rectangulaire séparant la table à dépression en trois zones successives 2a, 2b, 2c. Un couteau 31 et respectivement 32 peut s'engager dans chacune de ces rainures pour couper le feuil qui est collé par aspiration sur la table à dépression poreuse 2.

On a représenté sur la figure 3a le feuil 6 déroulé via le rouleau de guidage 29 jusqu'à l'épuisement du rouleau de film qui précédait le rouleau 33. L'extrémité épuisée du film 6 est soumise à une coupe par le couteau 32, son arête d'extrémité 6c étant maintenue "collée" par la dépression s'exerçant sur la partie 2b de la table à dépression 2. Le feuil 5 qui est déroulé d'un rouleau neuf 33 de grand diamètre est à raccorder au feuil 6. Avant de réaliser le raccordement, on fait passer le feuil 5 sous le rouleau de guidage 28 qui l'amène sur la table à dépression 2 dont seule la chambre 23 est maintenue en dépression. L'extrémité du feuil 5 glisse aisément sur la table à dépression 2 jusqu'à venir recouvrir l'extrémité du feuil 6 et on la positionne avec soin jusqu'à ce que les feuils 5 et 6, qui présentent en principe la même largeur, soient placés exactement dans l'alignement l'un de l'autre, le feuil 5 étant rebobiné de quelques tours sur le rouleau auxiliaire 26 et bien tendu.

On met ensuite en dépression, à partir des valves 22b et 21b, les chambres à dépression 21 et 22, ce qui fait colle ler" énergiquement le feuil 5 sur la table à dépression dans les zones 2a et 2c. Il est alors possible de couper transversalement le feuil 5 avec le couteau 31 qui se déplace dans la rainure 3, les quelques tours de film enroulés sur le rouleau auxiliaire 26 restant en place sous forme de chute. En variante simplifiée, afin de réduire la longueur de la chute à l'extrémité du feuil 5, on peut positionner manuellement le feuil 5 en tension, cette solution nécessitant une maind'oeuvre nombreuse et expérimentée pour garantir la même qualité de raccordement.

On a représenté sur la figure 3a les deux couteaux ou lames 31 et 32 qui coupent simultanément le feuil en laissant des chutes 5d et 5e mais il est aussi possible, comme représenté sur les figures 5a et 5b, de ne mettre en position que le couteau 31. Les chutes 5d et 5e sont évacuées après l'arrêt de la mise en dépression de la chambre 22 à partir de la valve 22b (et soufflage éventuel), la chambre 21 restant maintenue en dépression pour retenir l'extrémité du feuil 5.

Les deux extrémités des feuils 5 et 6 sont ainsi maintenues fermement en position, prêtes à recevoir le rouleau collant 9 selon le processus représenté à son début sur la figure 2 et décrit précédemment en référence à la figure 1. Les feuils 5 et 6 étant alors raccordés par la bande de feuil polymère 9 à l'aide des deux pistes de colle 11 et 12, il est possible de reprendre le bobinage via le rouleau de guidage 29.

On a représenté sur la figure 5b le feuil 5 en cours de coupe. Le montant 19 porte un bras 33 pivotant sur un axe 33a et qui est repoussé par un ressort à lame 34 en direction du feuil 5 ou 6 pour y appliquer une roulette ou un cylindre d'application 35. Un support de couteau 36, pivotant autour d'un axe 36a solidaire d'une plaque 36b fixée par vis sur le montant 19, comporte un porte-lames 37 qui retient les lames 31 et 32 décalées axialement de la distance d entre les rainures 3 et 4. La lame 32 est ici engagée dans la rainure 4 pour couper le feuil 6.

On a représenté sur la figure 5a la position de repos de l'organe de tranchage 20. Un axe 38 à bouton ou tête à molette 38a vient s'engager dans un trou 39 d'une plaque d'accrochage 40 (figure 5b), de manière à maintenir la roulette 35 éloignée du feuil 5, 6 qui défile à grande vitesse en cours de bobinage. De même, l'axe 41 d'un bouton ou tête à molette 42 vient s'engager dans le trou central 43 d'une série de trois trous 43, 44, 45 dont les trous extrêmes 44, 45 servent au verrouillage des positions de coupe des lames 31, 32 par l'axe 41.

Le guidage parfait, à partir de la glissière 16, des couteaux 31 ou 32 dans les rainures 3 et 4 alors que les feuils 5, 6 sont maintenus par dépression de part et d'autre des rainures 3, 4, de même que celui du touret 14 qui permet de placer le ruban d'assemblage adhésif 9 de façon bien perpendiculaire à l'axe des feuils 5 et 6, assure la pose précise du ruban adhésif 9 sur les extrémités des feuils énergiquement maintenues en position par dépression.

Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés mais elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles à l'homme de l'art sans que l'on ne s'écarte de l'esprit de l'invention.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1.- Procédé pour raccorder en continuité un premier feuil ou film à un deuxième feuil, caractérisé en ce que l'on applique une partie d'extrémité d'un premier feuil sur une table à dépression et l'on tranche dans une première rainure transversale de la table à dépression le premier feuil, puis on supprime la dépression agissant sur l'extrémité tranchée du premier feuil et on évacue cette extrémité tranchée, ensuite on applique l'extrémité du deuxième feuil sur la partie exempte de film de la table à dépression, mise en dépression dans sa totalité, en laissant déborder l'extrémité du deuxième feuil sur le premier feuil, et on tranche dans une deuxième rainure de la table à dépression, parallèle à la première et voisine de celle-ci, l'extrémité du deuxième feuil, puis on évacue l'extrémité tranchée du deuxième feuil après avoir, le cas échéant, supprimé la dépression dans la seule partie de la table à dépression comprise entre les deux rainures parallèles, et enfin on applique simultanément sur les deux feuils en regard un ruban adhésif dont au moins la partie située en face de l'intervalle compris entre les deux rainures est exempte d'adhésif, puis on supprime la dépression sur l'en- semble de la table à dépression pour libérer les deux feuils raccordés en continuité.

2.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on recouvre le ruban de deux pistes d'adhésif qui viennent se placer chacune jusqu'au voisinage de la zone latérale du ruban où celui-ci cesse d'être en contact avec l'un ou l'autre feuil, de manière à éviter tout débordement d'adhésif vers l'extérieur en cas d'étalement supplémentaire de l'adhésif au cours du passage du ruban sur les deux feuils à assembler.

3.- Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que 1 'on recouvre le ruban d'assemblage, du côté de ses deux pistes d'adhésif, d'une bande ou ruban de protection en un matériau présentant une faible adhérence à l'adhésif et l'on enroule le ruban d'assemblage adhésif recouvert de sa bande de protection en un rouleau et l'on dévide le rouleau sur les extrémités en regard des deux feuils à assembler en enlevant la bande de protection juste avant l'application du ruban d'assemblage recouvert d'adhésif sur les deux extrémités des feuils en regard.

4.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'au cours de l'application du ruban d'assemblage sur les deux extrémités des feuils à assembler, on maintient en dépression la partie de la table à dépression comprise entre les deux rainures, de manière à retenir le ruban d'assemblage pressé sur lesdites deux extrémités.

5.- Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 4, comportant un cylindre de déroulage d'une bande de feuil, un cylindre d'enroulage d'une bande de feuil et une table d'assemblage à dépression et à rainure de coupe sur laquelle peut venir passer le feuil de la bande à enrouler ou à dérouler, ainsi qu'un moyen d'application d'un ruban d'assemblage adhésif, caractérisé en ce que la table d'assemblage à dépression (2) comporte deux rainures (3, 4), parallèles, perpendiculaires à la direction longitudinale de la bande de feuil (5, 6) et situées à une faible distance (d) l'une de l'autre, ladite faible distance (d) étant nettement inférieure à la largeur du ruban d'assemblage (9) et en ce que la table à dépression (2) est séparée en trois zones (2a, 2b, 2c) susceptibles d'être mises en dépression séparément: la zone entre les deux rainures (3, 4) et les deux zones (2a, 2b) situées au-delà de chaque rainure, lesdites zones étant susceptibles d'être reliées par des moyens de valve à dépression (21b, 22b, 23b) à des moyens générateurs de dépression, de manière à permettre de réaliser séparément ou simultanément la mise en dépression de toutes les zones, pour aspirer sur la table à dépression au moins une bande de feuil, ou respectivement la suppression de la dépression afin de permettre d'évacuer au moins une bande de feuil.

6.- Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte un touret (14) d'application du ruban d'assemblage adhésif (9) en déroulage sur la table à dépression (2), ledit touret d'application (14) étant monté rotatif sur un support mobile dans la direction perpendiculaire au plan de la table à dépression jusqu'à une position où il n'entrave plus le passage du feuil (5) vers un organe d'enroulage (26).

7.- Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce qu'il comporte un chariot (15), mobile sur une glissière (16) perpendiculairement à la direction longitudinale de déplacement du feuil et qui porte simultanément, de façon amovible un rouleau (7) de ruban adhésif centré sensiblement sur les deux rainures (3, 4) de la table à dépression (2), et de façon mobile entre une position de service et une position inactive, au moins un organe de tranchage (20) apte à déplacer, en position de service, un couteau (31, 32) dans l'une et/ou l'autre des rainures (3, 4), de manière à réaliser sur deux feuils voisins des coupes d'extrémité (5c, 6c) séparées seulement par l'intervalle (d) entre les deux rainures parallèles.

8.- Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'organe de tranchage (20) comporte un porte-lames (37) pressant deux lames (31, 32) minces et susceptibles de pivoter autour d'un axe (36a) selon trois positions (43, 44, 45) verrouillées manuellement par une tête de verrouillage (42): deux positions de coupe d'arête (44, 45) et une position centrale inactive (43).

9.- Dispositif selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que l'organe de tranchage (20) porte un bras oscillant (33) de support d'un cylindre ou rouleau (35) repoussé en direction de la surface de la table à dépression (2) par un ressort d'application (34).

10.- Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le bras oscillant (33) de support du rouleau (35) est susceptible d'être verrouillé manuellement en position inactive à l'encontre du ressort d'application (34) par une tête de verrouillage manuel (38a).