FR2604140A1 - Tracteur enjambeur a trois roues motrices - Google Patents

Abstract

TRACTEUR ENJAMBEUR POUR CULTURES EN LIGNES, CARACTERISE PAR LE FAIT QU'IL EST UN TRACTEUR TRICYCLE INVERSE COMPORTANT UNE ROUE ARRIERE MOTRICE ET DEUX ROUES AVANT DIRECTRICES 16-17 QUI SONT EGALEMENT MOTRICES.

Description

Tracteur enambeur à trois roues motrices
La présente invention a pour objet un tracteur enjambeur à trois roues motrices.

De nombreuses solutions ont éte proposées pour réaliser un tracteur pouvant enjamber plusieurs rangées de cultures en lignes comme des plants d'arbres, des vignes ou autres. La difficulté pour réaliser de tels tracteurs provient de ce qu'il faut concilier des impératifs contradictoires : il faut que le tracteur puisse passer au-dessus de cultures relativement hautes, qu'il soit stable surtout en terrain en pente, qu'il manoeuvre aisément en bout de rangée,qu'il puisse circuler sur route et donc ne pas être trop large, qu'il ne soit pas trop lourd tout en ayant une bonne adhérence.

On a déjà fabrique des tracteurs tricycles à 3 roues motrices comportant deux roues arrière motrices et une roue avant directrice et motrice.

Ces tracteurs présentent un certain nombre d'inconvénients : la stabilité est mauvaise lorsque le tracteur est en virage dans un terrain en pente, car le centre de gravité sort du polygone de sustentation. I1 s'est produit de nombreux accidents dans les vignes en côteaux qui sont justement celles ou ce genre de petits tracteurs enjambeurs sont le plus nécessaires. De plus dans ces tracteurs, le moteur est placé au centre, derrière la roue avant, de sorte que la transmission mécanique de la puissance du moteur aux roues arrières motrices nécessitent des mécanismes assez complexes, onéreux et relativement fragiles. A cela s'ajoute le fait qu'il est alors assez compliqué de modifier la hauteur d'enjambement surtout lorsqu'on veut faire une correction de devers lorsque le tracteur se déplace en travers de la pente.Un autre inconvénient provient de ce que ces transmissions mécaniques rendent difficiles la réalisation d'un système de blocage du différentiel.

Pour ces diverses raisons, ces tracteurs n ont pas connu tout le succès que leurs constructeurs espéraient.

La présente invention a pour objet un tracteur tricycle ne comportant pas les défauts des tracteurs antérieurs connus. Le tracteur selon la présente invention est caractérisé par le fait qu'il est un tracteur tricycle inversé comportant une roue arrière motrice à entraînement mécanique ou hydraulique et deux roues avant directrices assistées hydrauliquement.

De préférence la roue arrière motrice est montée de façon a être directrice, au moins partiellement. De préférence également, chaque roue avant est portée par un bras horiontal télescopique de maniéré a pouvoir être écartée latéralement a volonté indépendamment de l'autre, et est montée à coulissement dans le sens vertical de façon à pouvoir incliner le tracteur d'un côté ou de l'autre.

A titre d'exemple et pour faciliter la compréhension de l'invention, on a représenté aux dessins annexés.

Figure 1 une vue en élévation latérale d'un tracteur enjambeur selon l'invention
Figure 2 une vue de face du tracteur de la figure 1.

Figure 3 une vue en plan du tracteur des figures l et 2.

Figure 4 une vue de détail illustrant la possibilité de l'articulation en direction de la roue motrice arrière.

Figure 5 une vue schématique de face illustrant le système de compensation du devers.

Figures 6 et 7 deux vues schématiques illustrant deux modes de réalisation de la transmission de la direction des roues avant.

En se reportant à ces figures, on voit que le tracteur est un tracteur enjambeur tricycle inversé comportant une roue arrière unique et deux roues avant.

Le cassis du tracteur est constitué par une poutre longitudinale 1, qui porte au voisinage de son extrémité avant deux paires de bras transversaux 2 ; de sorte que, vu en plan, le châssis a sensiblement la forme d'un T.

A la base de la jambe du T est disposée une roue 4 qui est motrice. Cette roue 4 est portée par un demiarbre 5 qui est solidaire d'un pignon 6 qui est relié par une chaine 7 à un pignon 8, claveté sur l'arbre 9 de sortie d'une boîte de vitesse 10, associée à un moteur 11 ; le demi-arbre 5 est porté par un caisson creux 3 à l'intérieur duquel sont placés les pignons 6 et 8 ainsi que la chaîne 7.

Selon une variante de réalisation non représentée, le moyeu de la roue motrice 4 peut être attelé a un moteur hydraulique.

A l'avant, sur chaque paire de bras 2 sont montés à coulissement deux fourreaux 12 reliés l'un à l'autre par un caisson 13, auquel est fixe un troisième fourreau 14 sensiblement vertical dans lequel coulisse une jambe 15 portant à son extrémité inférieure une roue 16 et 17.

Le moyeu de chacune des roues 16 et 17 est attelé à un moteur hydraulique 18, alimenté par un ensemble de conduites hydrauliques 19.

Selon une variante de réalisation, ces moteurs hydrauliques 18 n'ont pas une puissance suffisante pour entrainer à eux seuls le tracteur, mais procurent un effort de traction complémentaire ; les roues avant 17 ne sont pas alors réellement des roues motrices, mais simplement assistées hydrauliquement.L'effort de traction du tracteur est fourni essentiellement par la roue arrière motrice 4 ; mais, en virage en bout de rangée de tels tracteurs ont un rayon de braquage-tel que les roues avant (en particulier celle qui est intérieure au virage) pivotent d'environ 90 : il faut alors impérativement qu'elle soit entraînée, faute de quoi le tracteur dérapera sans tourner ; mais s'il est impératif qu'elle soit entraînée, il n'est pas nécessaire pour autant qu'elle procure une traction importante et c'est la raison pour laquelle, il suffit qu'elle soit assistée hydrauliquement. Ce système d'assistance hydraulique est nécessaire en travail pour que la commande de direction soit efficace même en terrain meuble, mais lorsque le tracteur circule sur la route cette assistance hydraulique n'est plus aussi nécessaire et peut être supprimée.

De préférence, comme cela est représenté à la figure 4, le caisson 3 est relié à la poutre 1 de façon à pouvoir pivoter autour d'un axe vertical ou sensiblement vertical. A cette fin le caisson 3 porte au moins un flasque 20 monté à pivotement sur un axe 21 porté par au moins un flasque 22 solidaire de la poutre 1. Le caisson 3 est attelé à la poutre 1 par un vérin 23 qui fait osciller le caisson 3 et donc la roue arrière 4 autour de l'axe vertical 21.

Le moteur 11 est porté par la poutre 1 et, en avant du moteur, cette poutre porte : le siège du conducteur, une console 25 portant le volant 26 et les commandes du tracteur.

Le coulissement des fourreaux 12 sur les bras 2 peut être obtenu par tout moyen de type connu, par exemple par deux vérins commandes indépendamment l'un de l'autre de sorte que l'on peut commander le déplacement latéral de chaque roue -indépendamment de 1' autre.

Selon le mode de réalisation représente aux figures les bras 2 sont cylindriques et les fourreaux 12 sont des cylindres fermés à leur extrémité de sorte que chaque cylindre 12 forme avec la tige cylindrique 2 correspondante un vérin hydraulique.

De méme chaque jambe de train 15 peut coulisser longitudinalement dans son fourreau 14 ; ce qui permet comme cela est illustré schématiquement à la figure 5 d'avoir une compensation de devers lorsque le terrain est incliné transversalement par rapport à la direction d'avancement du tracteur.

A cette fin, la jambe coulissante 15 comporte à son extrémité supérieure un manchon 45 solidaire d'une patte 46 à laquelle est attelée la tige 47 d'un verin hydraulique 48.

Comme les roues avant 16 et 17 peuvent entre écartées indépendamment l'une de l'autre il faut prévoir une tringlerie de commande de direction particulière afin de conserver le parallélisme des roues avant.

A cette fin, chaque paire de fourreaux 12 (ou cylindres 12) porte une console 27 portant un axe 28 sur lequel est monté a pivotement un levier coude 29, du type appelé à "renvoi de sonnette" dont une branche est attelée par une bielle de direction 30 à un levier 31 solidaire de la jambe de roue 15. L'autre branche du levier 29 est attelée par une bielle 32 à un levier 33 sensiblement vertical porté par un arbre sensiblement horizontal 34. On voit que toute rotation sur lui-meme de l'arbre 34 entrains un déplacement, soit vers l'avant, soit vers l'arrière du levier 33 qui fait pivoter le levier coudé 29 et donc la jambe de roue figure 6).Les deux arbres 34, chacun correspondant a une roue, sont chacun munis d'un pignon 35 et les deux pignons 35 engrènent l'un sur l'autre de sorte que les deux arbres 34 tournent en sens inverse et que, les deux leviers étant symétriquement inversés, les deux roues 16 et 17 tournent dans le même sens. Les deux piqnons 35 ne sont pas clavetés sur les arbres 34 mais sont montés sur des cannelures 36 de sorte que les arbres 34 peuvent coulisser latéralement par rapport aux pignons 35 tout en étant solidaires de ceux-ci en rotation. Un des deux pignons 35 est solidaire d'un levier 37 attelé à la tige 38 d'un vérin hydraulique double effet 39. En agissant sur le volant 26, on actionne le vérin 39 qui met en rotation les arbres 34 dans le sens voulu.

Selon une variante de réalisation, non représentée, le levier 37 est attelé a un manchon creux, cannelé, ouvert à ses deux extrémités, et dans lequel pénètrent les deux portions cannelées 36 des deux arbres 34. Dans ce cas, le levier 37 fait pivoter les deux arbres 34 dans le même sens : il faut alors inverser de 180 la position de l'un ou l'autre des deux leviers 33.

Les bielles de direction 3 sont attelées aux leviers 29 et 31 par des rotules de façon que les jambes de train puissent s'élever ou s'abaisser.

Comme cela est représenté aux figures 6 et 7, le levier coudé 29, n'est pas porté par une console 27 elle-même portée par les fourreaux 12, mais est porté par un support 4 solidaire du fourreau 14 de chaque jambe 15.

Selon la variante représentée à la figure 7, les deux leviers symétriques et opposés 29 sont reliés par deux bielles 41 à un palonnier 42 monté à rotation sur un axe vertical 43 et commandé en rotation par un vérin 39. En reculant le palonnier 42 assez loin vers l'arrière du tracteur, on obtient des bielles 41 d'une longueur telle que les déplacements en largeur des fourreaux 12 et 14 n'ont qu'une influence très faible, négligeable, sur le parallélisme des roues.

Comme on le voit sur la figure 2, pour des plantations très hautes (pépinières d'arbres par exemple) on peut disposer les paires de bras 2 sur des supports verticaux 44 prolongés vers le haut (en tiretés sur la figure 2) , ce qui place les paires de bras à une grande hauteur, les caissons 13 étant prolongés en conséquence.

Dans ce cas, il peut être avantageux de disposer la tringlerie de commande de direction dans un plan sensiblement vertical. A cette fin, il suffit de chantourner chaque support 4 de 90 de façon que les axes 28 soient horizontaux et les leviers coudés 29 soient contenus dans un plan vertical transversal.

L'ensemble constitué par les deux bielles 41 .et le palonnier 42 sont alors pivotés de 90 par rapport à la position qu'ils occupent à la figure 7, l'axe 43 étant porté par un support vertical solidaire du châssis et les deux bielles 41 étant disposées obliquement depuis les extrémités du palonnier 42 jusqu'aux leviers coudé 29 en passant chacune au-dessus d'une rangée de vignes.

Comme cela est représenté sur toutes les figures, les bras 2 situés de chaque côté de la poutre horizontale peuvent être en une seule pièce transversale allant d'un côté à l'autre puisqu'ils sont fixes et que ce sont les fourreaux ou cylindres 12 qui coulissent sur ces bras 2. Dans l'exemple représenté, il y a deux bras 2 parallèles et cylindriques mais il peut aussi n'y avoir qu'un seul bras et dans ce cas, il doit comporter des moyens (cannelures, section polygonale) empêchant les fourreaux ou cylindres 12 de tourner sur eux-mêmes.

Claims (15)

Revendications

1. Tracteur enjambeur pour cultures en lignes, caractérisé par le fait qu'il est un tracteur tricycle inversé comportant une roue arrière motrice (4) et deux roues avant directrices (16-17) qui sont également motrices.

2. Tracteur selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la roue arrière motrice (4 > est entraînée mécaniquement tandis que les roues avant (16-17) sont entraînées hydrauliquement.

3. Tracteur selon la revendication 2, dans lequel les roues avant (16-17) sont seulement assistées hydrauliquement, cette assistance pouvant être supprimée lorsque le tracteur circule sur route.

4. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la roue arrière (4) est entraînée hydrauliquement.

5. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel chaque roue avant (16, 17) est portée par au moins un bras télescopique (2) de façon à pouvoir être écartée latéralement à volonté, de façon indépendante l'une de l'autre.

6. Tracteur selon la revendication 3, dans lequel les roues avant (16, 17) sont portées par des moyens (14, 15) pouvant coulisser en hauteur de façon à pouvoir faire des corrections de devers.

7. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait qu'il comporte un châssis constitué par une poutre longitudinale (I) portant le groupe moto-propulseur < 10, 11) et la roue arrière motrice (4) entraînée par ce groupe et deux bras latéraux (2) situés à l'avant de la poutre < 1) et portant des moyens coulissants (12) portant eux-mêmes les jambes (15? des roues (16, 17); de sorte que, vu en plan, le châssis a sensiblement la forme d'un T.

8. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel les deux bras latéraux sont en une seule pièce s'étendant de droite à gauche et sont munis de moyens empêchant les moyens coulissants (12) de tourner sur eux-mêmes.

9. Tracteur selon la revendication 8, dans lequel les bras latéraux sont constitués par deux pièces cylindriques (2) parallèles sur lesquelles coulissent des fourreaux (12) sous l'action de deux vérins indépendants.

1. Tracteur selon la revendication 8, dans lequel les bras latéraux sont constitués par deux pièces cylindriques (2) parallèles coulissant à l'intérieur de deux cylindres (12) de façon a constituer des vérins hydrauliques.

11. Tracteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les fourreaux ou cylindres (12) portent à chaque côté un caisson (13) portant un fourreau (14) pour une jambe de roue avant (15).

12. Tracteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la transmission de la roue arrière est portée par un caisson (3) monté à pivotement sur un axe vertical (21) porté par la poutre longitudinal (1) de sorte que la roue arrière (4) est non seulement motrice mais aussi directrice.

13. Tracteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la commande des deux leviers coudés de direction (29) se fait par rotation de deux arbres horizontaux < 34) portant chacun un pignon (35), dont l'un est moteur, ces deux arbres (34) pouvant coulisser par rapport auxdits pignons (35) tout en étant solidaires en rotation avec eux.

14. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel la commande des deux leviers coudés de direction (29) se fait par rotation dans le même sens de deux arbres horizontaux (34) dont les extrémités cannelées coulissent a l'intérieur d'un manchon cannelé commandé en rotation par un levier (37) actionné par un vérin (39), les leviers (33) situés aux extrémités des deux arbres (34) étant inversés de 180 .

15. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à 12 ,dans lequel la commande des deux leviers coudés (29) se fait par l'intermédiaire d'un palonnier < 42) situé assez loin en arrière pour que les déplacements en largeur des supports des roues avant n aient qu'une influence négligeable sur le parallélisme desdites roues.

16. Tracteur selon l'une quelconque des revendications 1 à -12, dans lequel la commande des deux leviers coudés < 29) se fait par l'intermédiaire d'un palonnier < 42) et de deux bielles < 41) situés dans un plan sensiblement vertical, les deux bielles (41) étant disposées obliquement depuis les extrémités du palonnier < 42) jusqu'aux leviers coudés (29) en passant chacune au-dessus d'une rangée de vignes.